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 FREYA&GRAHAM → a teardrop hitting the ground

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MessageSujet: FREYA&GRAHAM → a teardrop hitting the ground   FREYA&GRAHAM → a teardrop hitting the ground Icon_minitimeLun 28 Nov - 23:25

Deuxième nuit dans la forêt. Bien moins agréable que la première, c'est sûr. Je n'arrive pas à trouver le sommeil, même en essayant toutes les méthodes de relaxation que je connais. L'image de Dean me hante et je me lève plusieurs fois pour aller courir autour du campement improvisé. J'essaie de ne pas regarder Graham, d'ignorer totalement sa présence, mais plus le temps passe, plus tous les sentiments que je n'ai pas ressenti plus tôt arrivent. Je suis un gros mélange de tristesse, de culpabilité et de plein d'autres choses encore. En plein milieu de la nuit, je me met à pleurer et cela pendant plusieurs heures. J'essaie de ne pas faire trop de bruit, mais je ne peux pas m'en empêcher. Je me mords plusieurs fois le bras pour essayer de m'arrêter, mais n'arrive qu'à me laisser des traces sans arrêter mes sanglots. J'ai tellement mal ! Non, je ne pense même pas à la mort de Dean, quand je pleure. Je ne pense à rien du tout, à vrai dire. Je ne pleure pour rien, parce que c'est la seule pour laquelle j'arrive à pleurer. Au bout d'un moment, je me calme, plus parce que je suis totalement asséchée que parce que je suis moins triste et déboussolée. J'ai peur. Horriblement peur et ne cesse de scruter les alentours, entendant des animaux qui n'existent probablement pas. Les bras protecteurs de Graham me manquent mais je ne me l'avoue pas. Plutôt crever. Je fais plusieurs tours en essayant de ramasser toutes les plantes que je trouve, je taille un nombre incroyable de bouts de bois. Graham semble dormir à points fermés. Finalement, je m'assois auprès du feu et observe les flammes danser. Ce mouvement perpétuel semble m'occuper un peu et je ne vois plus le temps passer. Avant que le soleil ne se lève, je prends silencieusement le couteau de Graham qu'il a laissé par terre et m'entraine à le lancer sur un arbre, visant un endroit en particulier. Je réalise que je ne suis pas mauvaise que ça pour viser, et plus les heures passent, plus j'arrive à viser de manière précise. Le soleil est complètement levé à présent, et je reviens auprès du feu calmement.

Enfin, ce qu'il reste du feu. N'ayant pas jugé utile de le raviver, il s'est complètement éteint, à présent. Je repose le couteau du jeune homme où il se trouvait avant que je le prenne et m'étire. Je suis tellement habituée à être aussi fatiguée que ça ne me fait pas grand chose. De plus, j'ai suffisamment dormi la nuit d'avant pour plusieurs jours. J'attends un peu, assise en tailleur au pied d'un arbre, et décide d'aller bouger un peu Graham pour qu'on parte à la chasse. J'ai faim, je dois être celle qui a le moins mangé depuis qu'on est partis. Je secoue un peu Graham et le toise de mon air habituel. J'ai plus l'air de Freya que lors du jour précédent, et je ne sais pas si c'est une bonne chose. « Allons chasser, je pense qu'il est inutile de perdre encore plus de temps. De plus, il faut qu'on prenne le coup. » Je ne sais vraiment pas comment on va faire, avec un couteau pour deux. Et puis les dizaines de petits bouts de bois pointus que j'ai dans les poches. Je doute que cela nous aide en quoi que ce soit. Nous nous mettons en marche et ne rencontrons pas vraiment de bêbêtes. Est-ce qu'il y a de quoi chasser dans cette forêt de toute façon ? Après une heure, je commence à perdre espoir. « On pourrait peut-être essayer de pêcher ? » Cela me déprime un peu, que notre conversation soit si simpliste, si stérile. Je me comporte comme si il ne s'était rien passé ces derniers jours. Totalement normalement. Cela doit en être déroutant. Mon ton est calme comme à mon habitude, et mon visage neutre. Pas une trace de tristesse ou d'une quelconque émotion. Comme si tout était parti. Peut-être que tout est parti, finalement.

Je prends la décision de rejoindre la rivière, c'était un bon moyen de nous repérer de toute façon. Nous marchons rapidement, surement parce qu'il n'y a rien pour nous distraire. L'ambiance est de plomb. Au bout d'un moment, je sens l'eau qui est proche et je sens ma respiration s'accélérer. Je ne me pose pas trop de questions et continue dans la même direction, jusqu'à voir le filet d'eau se profiler. Alors que les arbres se font plus rares et que nous arrivons à l'eau, je sens mon pas se ralentir. Ma gorge se serrer, ma poitrine s'affaisser. J'observe l'eau, qui suit son cours, et ait l'impression de la sentir remplir mes poumons, me noyer à nouveau. A chaque reflet scintillant, je crois apercevoir le visage de Dean, pâle, creux. Le bruit du torrent me semble tant de petits cris étouffés que pousseraient mon petit frère. Je m'arrête pile avant de déboucher et m'assieds au pied du dernier arbre, sans rien dire. « Je te laisse t'en occuper, je ne suis pas très utile pour quoi que ce soit dans l'eau, de toute façon. » Je lui lance un baton qui serait plus ou moins approprié pour fabriquer une sorte de lance pour harponner les poissons, et essaie de me calmer. C'est assez difficile de dissimuler ma respiration qui va aussi vite qu'à la fin d'un bon sprint. J'enfouis ma tête entre mes genoux et jure silencieusement.
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MessageSujet: Re: FREYA&GRAHAM → a teardrop hitting the ground   FREYA&GRAHAM → a teardrop hitting the ground Icon_minitimeMar 29 Nov - 18:55

Dormir me calme plus ou moins. Au moins, je n'ai pas à devoir avaler tout ce que j'ai appris et je peux me ressourcer sans me soucier du réel. C'est pour ça que je ne supporte pas tellement de me lever, et que je grogne alors que Freya me secoue pour me sortir du sommeil. Mince. J'en avais presque oublier sa présence. Je m'étire et baille, les yeux encore embrumés, reprenant rapidement un masque froid et distant pour la dissuader dès le matin. Je me lève aussi vite que possible, vérifie l'état du feu - bien évidemment éteint, après une nuit sans avoir été touché. Nous reprenons notre marche, et Freya me propose d'aller chasser, ce que j'accepte silencieusement. Ca doit faire trois jours que je ne me suis rien mis sous la dent et j'ai terriblement, terriblement faim. Alors, on se met derrière un arbre.. et on attend. Mais il n'y a ni lapin, ni sanglier, ni chevreuil, et au bout d'une heure, nous nous rendons tous les deux compte que chasser ne servira à rien. Mieux vaut revenir près de la rivière et tenter de pêcher. Nous retrouvons donc rapidement la source d'eau, et je tente de calmer mes émotions alors que les souvenirs de la mort de Dean remontent en surface. Ma gorge se serre mais je ne crois pas que ça se voit. Freya s'assoit au pied d'un arbre et m'annonce que c'est à moi de faire le boulot seul. Je serre les poings, mais ôte mes vêtements et les pose sur le rebord, avant d'entrer progressivement dans l'eau, résistant au courant. Je repère quelques poissons en amont et me demande bien comment les attraper... J'essaie à la main, mais je n'arrive pas et quand j'en attrape un, il me glisse entre les mains. Mais mon ventre qui gronde me motive, et je redouble d'attention. Mes sens deviennent plus accrus et mes réflexes plus précis. Je coordonne mon geste à ma vision, et au bout d'une dizaine d'essai peut concluant, je parviens à attraper fermement ce que j'identifie comme une carpe.

Elle ne mesure qu'une quinzaine de centimètres mais c'est une victoire et je ne peux retenir un cri de joie. « J'y suis arrivé Freya ! » je lance joyeusement, avant de me reprendre. « J'ai réussi à attraper une carpe. » je rectifie en sortant de l'eau, tenant fermement le poisson qui s'agite comme un fou entre mes mains. Je reprends mon couteau, assomme la pauvre bête sur une pierre saillante, et le vide comme je peux. J'ai un haut-le-coeur en voyant ses intestins et tout ce sang, mais je vais beaucoup mieux en me disant que ça va me remplir le ventre... Et je me souviens que nous sommes deux, et qu'une seule petit carpe ne va pas nous satisfaire. Je retourne donc dans l'eau, luttant toujours contre le courant, et au bout d'une bonne vingtaine de minutes, revient avec une autre carpe, cette fois un peu plus grosse que l'autre. Je la vide à son tour, la lave rapidement et allume un feu pour les faire cuire. Je n'ai jamais mangé de poisson - la viande étant elle-même rare dans le district - et je m'étonne de la rapidité de sa cuisson sur les flammes. L'odeur de poisson grillé me fait saliver, mais je tends la première carpe cuite, piquée sur un bâton, à Freya, comme un signe de paix. Je m'affaire à cuisiner - enfin, c'est un grand mot, n'ayant jamais touché à la moindre casserole ou quoi que ce soit de la catégorie outils culinaires - la plus petite pour moi, toujours ruisselant de l'eau sale de la rivière. On doit sentir vraiment mauvais, avec l'eau, la boue, et les écorces des arbres morts... Mais tant pis. A peine ma nourriture est-elle prête que je l'engloutis sans même prendre la peine de retirer chaque arête. J'en ai presque les larmes aux yeux. Ce n'est pas spécialement bon, en faite, c'est un peu brûlé par endroits, sec à d'autres, mais qu'est ce que c'est réconfortant... Ca me rappelle les maigres dîners au coin du feu que ma mère préparait pour mes soeurs et moi, et je me dis que finalement, j'aurais peut-être dû être un peu plus indulgent envers elle, et elle aurait dû m'aimer un peu plus, ou du moins, me le montrer plus.

Je termine rapidement ma ration, mais j'ai toujours aussi faim. Je jette un regard sans émotion à Freya, renifle et annonce que je repars en chercher. Le ventre à moitié-plein, c'est assez difficile de s'y remettre et de se concentrer véritablement, mais j'ai attrapé la technique, et revient après une trentaine de minutes avec trois nouvelles prises, un peu moins épaisses que les précédentes. Cette fois, je prends le temps de bien ôter les arêtes et de nettoyer les entrailles, avant de les piquer sur des bouts de bois et de les mettre à cuire. Le temps que tout soit près, je me rhabille, me réjouissant de notre petit festin. Ce n'est qu'éphémère - dès qu'on s'éloignera de la rivière, on ne pourra plus obtenir de la nourriture aussi facilement, et je ne pense pas pouvoir stocker du poisson dans mes poches - et je décide alors d'en profiter. Je déchiquette voracement de mes dents la chair et les écailles pointues d'une carpe avec les doigts mais je suis rapidement repu. Mon estomac a dû se rétrécir, et je suis plus rapidement plein. Je m'appuie la tête, assis, sur le même tronc d'arbre que Freya, et me sens prêt pour la sieste. Je ferme les yeux, deux mains sur mon ventre, appréciant l'eau qui sèche sur ma peau grâce à un petit vent frais. « Tu feras quoi quand on arrivera là-bas ? » je chuchote, espérant qu'elle ne m'entende pas. Par là-bas, je sous-entends au treize, et par "tu feras quoi", je demande "est-ce qu'on se verra toujours ?", mais je pense pas qu'elle comprenne la subtilité de ma question, ce qui est finalement mieux. Elle pourrait prendre du mauvais côté ma question, et croire des choses que je n'ai pas envie qu'elle pense.
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MessageSujet: Re: FREYA&GRAHAM → a teardrop hitting the ground   FREYA&GRAHAM → a teardrop hitting the ground Icon_minitimeMar 29 Nov - 19:27

J'attends patiemment, mais n'ai pas vraiment d'espoir. Je doute que Graham arrive à attraper un poisson avec ses mains nues et j'essaie de me calmer pendant qu'il s'occupe. Ma respiration n'arrive pas à ralentir et cela m'énerve au plus haut point. Si je m'écoutais, je serais déjà repartie en plein dans la forêt, en courant. Mais vu que je me sens légèrement coupable, à présent, pour la manière dont j'ai traité Graham le jour précédent, je ne m'autorise pas un tel comportement. J'ai été vraiment vache, lançant des choses que je ne pensais même pas pour le faire souffrir. Et je crois que j'y suis arrivée, puisqu'il ne me parle quasiment pas. Cela me rend triste. Il est littéralement la seule personne qu'il me reste, et avec ma stupidité, je l'ai fait me détester. Alors que j'essaie de trouver des moyens de me racheter, je l'entends me lancer une phrase, de son ton joyeux que j'aimais tellement. Relevant la tête, je l'observe mu d'une expression qui me fait vraiment comprendre que je n'ai pas halluciné. Le voir comme ça me fait vraiment plaisir, mais rapidement, il reprend un air morne et je soupire. Au moins, il a réussi à attraper un poisson, et ce n'est pas rien ! Je l'observe s'occuper de tout ce que j'aurais pu faire s'il me l'avait proposé, du moment que je ne devais pas m'approcher du bord de la rivière. Il repart à la pêche et revient avec d'autres poissons et je ne peux m'empêcher de saliver. Je n'ai jamais eu aussi faim de ma vie ! Tellement que j'en oublie ma peur de l'eau et me rapproche rapidement du feu pour humer l'odeur des animaux qui cuisent. Je n'ai jamais mangé de poisson .. Ou peut-être quand j'étais petite, je ne m'en souviens pas. L'odeur n'est pas aussi appétissante que celle de la viande que je sens parfois venir de certaines échoppes, mais cela fera l'affaire. Je m'étonne de voir Graham me tendre le premier poisson planté sur un bâton, mais ne dis rien et ne pose surtout pas de question. Je m'empare de ce met surement peu fameux et l'avale pratiquement en une bouchée. Mon ventre gargouille doucement pour me dire qu'il a encore faim, mais je n'ose pas en demander encore. Après tout, je ne l'ai même pas aider à pêcher, je n'ai pas le droit de réclamer. Il repart en chercher et j'ai le grand privilège de pouvoir en reprendre. Mon ventre me semble prêt à éclater, alors que nous n'avons même pas tant mangé que ça. Cette sensation est vraiment agréable .. Je sens tout mon corps se mettre en état de veille pour digérer. Alors que je ferme les yeux pour me laisser aller à un autre endroit, Graham ouvre la bouche pour me parler. A moi. Me poser une question !

Passé le choc initial de « peut-être qu'il ne m'ignore plus ? M'a-t-il pardonné ? », je réfléchis. A vrai dire je n'y avais jamais vraiment pensé. Je voudrais m'entrainer pour aider les rebelles, voyager dans les districts et tout ça .. Effectuer des missions. Je doute seulement qu'on me laisse faire tout ça alors que je viens d'arriver. Je m'ennuierais surement au début, mais têtue comme je suis, surement que j'arriverais à avoir quelques responsabilités là bas. Je ne sais même pas comment ils arrivent à vivre, comment le district est organisé, alors difficile d'imaginer quoi que ce soit. Et puis, je me demande si cette question, signifie qu'il est temps pour nous de parler à nouveau. D'oublier tout ce qu'il s'est passé hier. Pense-t-il vraiment que je suis si cruelle que ça, et que je pensais tout ce que j'ai dit hier ? Je n'avais fait qu'exagérer des faits .. véritables au premier abord, oui, mais c'est complètement différent. « J'en sais rien. » Je ramène mes genoux vers ma poitrine et dessine sur le sol. A présent, je n'ai pas envie d'arriver vite au treize. Parce que je sais que dès que nous arriverons, et que nous ne serons plus obligés de rester ensemble pour survivre, Graham fera comme si je n'existais pas. Et je me retrouverai seule, plus seule que je ne l'ai jamais été.

Je n'aurai même pas de famille, là bas. Je pourrais imaginer me faire des amis, mais de qui se moque-t-on ? J'en suis incapable. Je suppose que je ferai mes journées, juste heureuse de pouvoir manger et dormir sans craindre pour les gens que j'aime. Puisque je n'aurai plus personne à aimer. Je n'avais jamais imaginé la perspective d'arriver au treize sans personne à mes côtés, et maintenant, la réalité me frappe de plein fouet. A quoi bon ? Mon visage devient soudainement plus triste. « Je ferai comme tous ceux qui n'ont plus rien à perdre, plus personne à qui tenir. Je ferai ce qu'on me demande, sans me poser de questions. » Je doute que Graham me réconforte sur ce point là. J'ai laissé passer ma chance. Juste de penser qu'il y a un ou deux jours, il m'aurait simplement serré dans ses bras en me disant qu'il serait là, lui. J'ai envie de pleurer, mais je n'en fais rien. « J'espère être utile, aider les districts à se libérer de l'emprise du Capitole. Peut-être faire des missions en terrain, je n'en sais rien. Si j'aide en quoi que ce soit ce sera déjà bien. » Je regarde dans la direction la plus opposée du jeune homme possible. Je n'ai pas envie de voir son visage, rien de lui. Son expression indifférente par rapport à ce que je dis, à ce que je fais, me ferait trop mal. J'ai vraiment l'impression que les positions sont inversées à présent : moi qui voudrait à tout prix me rapprocher de lui, et lui qui fuit. Je comprends maintenant combien ça peut faire mal. « Je suppose que ce sera plus facile pour toi, ne plus m'avoir dans les pattes. J'imagine que nous nous croiserons mais .. C'est tout. »
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MessageSujet: Re: FREYA&GRAHAM → a teardrop hitting the ground   FREYA&GRAHAM → a teardrop hitting the ground Icon_minitimeMar 29 Nov - 20:35

Entendre la voix de Freya me rassure et m'apaise. En dépit de tout ce que j'ai pu avoir l'air de penser, ne plus lui parler est particulièrement difficile pour moi, et je me languis des moments où je pouvais passer mes mains dans son dos pour la soulager, pour la rassurer, de ces moments où ça me semblait naturel de poser un baiser sur ses joues. Je ne sais pas vraiment si j'aurais voulu rester dans l'ignorance, quand même. Je pense que cela m'aurait suffit un temps, mais j'aurais demandé plus envers elle, elle ne l'aurait pas supporté et savoir la vérité m'aurait encore alors plus détruit. Inconsciemment, je suis reconnaissant envers elle, de m'avoir avouer son plan à temps. Au moins maintenant, je sais à quoi m'attendre et je peux éviter tout geste d'affection envers elle, histoire que ça ne se complique pas plus. Mon visage se durcit un peu à cette réflexion, mais je tends l'oreille pour entendre ses mots, malgré moi. Je ne suis pas sûr qu'elle sache réellement ce qu'elle va faire. Nous ne le saurons qu'en arrivant là-bas, si le district existe vraiment, comme on nous l'a annoncé aux derniers Jeux de la Faim. A l'idée qu'elle parte dans des districts protégés, je sens mon ventre rempli se serrer et ma respiration se fait plus profonde, comme si j'avais peur que quelque chose ne lui arrive... J'ouvre les yeux et fixe un arbre au loin. « De toute façon, arrivés là-bas, je doute qu'on se rencontre. On sera peut-être dans des quartiers séparés. » Le ton de ma voix sous-entend que ça me fait plaisir, mais rien que l'idée d'être séparé d'elle aussi longtemps me rend terriblement triste. Je soupire et ferme à nouveau les paupières, appréciant le bruissement des feuilles d'arbre, remuées par une brise froide.

« Ca te dérange si je fais une petite sieste...? » je demande en me retenant de bailler. N'ayant jamais mangé à midi, c'est sans doute la première fois que la sensation agréable d'avoir envie de lézarder au pied d'un arbre me prend, et j'ai bien envie d'y céder. Sans même attendre sa réponse, je me laisse tomber dans les bras de Morphée comme un bienheureux, le ventre plein et exalté d'avoir entendu la vraie voix de Freya. Mais quand je me réveille, tout a brusquement changé. D'abord, j'entends des coups de feu lointains, qui m'ont forcé à ouvrir les yeux. Puis, ils deviennent de plus en plus stridents et puissants, et je me rends compte que nous sommes pourchassés. Vite, je me relève, attrape le poignet de Freya, toujours assise, et la force à elle aussi se mettre debout. Je ne sais pas si elle a compris ce qui est en train de se passer - est qu'elle était au moins elle-même assoupie ? Les Pacificateurs nous ont retrouvé. Je commence à courir, la tirant toujours, sans même savoir si je lui fais mal. Il faut qu'on mette le maximum de distance entre eux et nous, et le plus vite possible. Et donc nous courons. J'ai le coeur battant à tout rompre, les joues et le visage tout entier brûlants et chaque impact de mes foulées remontre ma colonne vertébrale en petites ondes de choc qui me font redoubler d'intensité. Au bout d'un moment, je me rends compte qu'il y a un buisson épais vers la droite, assez couvrant pour nous cacher tous les deux. J'essaie de la diriger dans ce sens, mais elle ne comprend pas, et je me retrouve à la soulever en mariée, courant toujours pour nous réfugier. Je la serre bien fort contre moi et je me motive pour sprinter plus vite. Je la pose à terre et me colle contre elle, une main sur sa bouche pour qu'elle ne dise rien qui puisse nous porter préjudice et nous nous enfonçons un peu plus dans le buisson.

Je replie mes jambes pour éviter qu'ils ne nous repèrent et ferme les yeux. Je les entends se rapprocher vers nous - je crois qu'ils sont à cheval, je perçois le son des sabots martelant le sol - à toute allure... pour finalement passer derrière nous et le fourré sans même s'apercevoir de notre présence. Ils doivent être une demi-douzaine. Je crois que mon visage est livide. J'attends une minute, puis deux, puis trois, et au bout d'une dizaine, je retire ma main de la bouche de Freya et reprends ma respiration comme si j'avais été en apnée pendant tout ce temps. Je me rends compte que j'ai une main sur sa hanche, et que je l'ai tenu contre moi ainsi durant l'intégralité de notre cachette. Je n'ose pas l'enlever de peur qu'elle la remarque et reprends une goulée d'air frais pour calmer mon coeur qui s'agite et apaiser le flux du sang dans mes veines. Calme-toi, calme-toi, je me répète en continu, sans succès. Je pense pendant un instant que c'est de ma faute si nous avons été repérés, que si nous avions continué notre marche et évité la sieste, on aurait pas eu à frôler les Pacificateurs de si près, mais je me rends rapidement compte que ça ne sert à rien de ressasser ce que j'ai pu faire, et finalement, je parviens à redevenir calme. J'ôte ma main progressivement de la hanche de Freya, pour la plaquer contre ma cuisse. « Au moins maintenant, on sait qu'on est traqués. » je dédramatise d'une voix blanche que je ne me connaissais pas. Je me remets sur pied, frotte mon pantalon couvert de terre et attrape la main de Freya pour la faire se lever. Je sais que je multiplie les contacts entre elle et moi, mais je ne peux pas m'en empêcher, et je ne peux que prier pour qu'elle ne s'en aperçoive pas. « Bon... Ca nous a retardé tout ça. Tu te sens prête à reprendre la route ou je dois encore te porter ? » je lance, à moitié gentiment, à moitié ironiquement.

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MessageSujet: Re: FREYA&GRAHAM → a teardrop hitting the ground   FREYA&GRAHAM → a teardrop hitting the ground Icon_minitimeMar 29 Nov - 21:12

Sa réaction me fait tomber encore plus bas. Qu'est-ce que j'avais espéré, de toute façon ? Qu'il allait se jeter dans mes bras et oublier toutes les méchancetés que je lui avais dit ? Je retiens un soupir, retiens mes larmes, me donne un peu de courage pour continuer à penser clairement. Peut-être que ce serait mieux, au final, que l'on soit séparés au district 13. Je n'aurai plus à le croiser et à penser à lui, peut-être que je l'oublierai, comme s'il n'était jamais passé dans ma vie. Bizarrement, je n'arrive pas à m'en convaincre. Je me hais pour lui avoir donné tant d'importance mais peut-être que c'est ça, quand il ne nous reste qu'une seule personne. Même si on ne la connait pas beaucoup, on commence à la voir de manière plus positive, on se rend compte de sa valeur, et surtout, on ne veut pas la perdre. Je ne veux pas perdre Graham, mais je ne lui dirai jamais. Non, je ne lui dirai jamais parce que ça me tuerait de l'entendre dire qu'il ne ressent pas la même chose pour moi. Alors j'espère, je ne fais qu'espérer. Je n'écoute même pas ce qu'il dit ensuite, ce que je sais, c'est que tout devient étonnamment silencieux. Je devine qu'il s'est assoupi et ne bouge pas du pied de mon arbre. Je pense. Je pense à ce qu'il se serait passé si Dean ne s'était pas noyé .. Et je remonte un peu plus loin. Si je ne m'étais pas dénoncée pour cette fillette inconnue. Si je n'avais pas induit ce baiser. Si je n'avais pas soigné Graham. Si je m'étais proposée à la place de Tate pour les jeux. Si au final, je n'étais jamais née. Peut-être que ça aurait été mieux, pour tout le monde. Et puis je me rends compte que les « et si » ne servent à rien et m'endors à mon tour. Entendre la voix de Graham m'a apaisé, si l'on ne compte pas toute la tristesse que ça m'a occasionné. Je me réveille quand je sens le jeune homme me serrer le poignet, et une joie s'empare de mon être. Quand je comprends que ce n'est que pour commencer à fuir, elle ne disparaît pas, mais de la peur se profile. Je suis désorientée, j'entends des bruits que je n'arrive pas à identifier, et je n'ai aucune idée du pourquoi de notre course. Graham n'a pas l'air de faire ça pour s'amuser, alors je cours, sans me poser trop de questions. Quand il prend un tournage un peu étrange, mes jambes ne me portent plus parce que je me dis qu'il est en train de me faire une blague .. Et c'est quand il commence à me porter que je me dis que ce n'est pas du tout ça.

Il me repose derrière un buisson, et je devine que nous sommes en train de nous cacher. Des bruits de sabots m'alertent, et je sens la main du jeune homme se poser sur mes lèvres, qui de toute façon, n'auraient pas bougé. Je ne suis pas aussi stupide. Les chevaux passent et s'en vont, je suppose que ce sont des Pacificateurs. Ils ne nous ont pas repéré, en tout cas, et je doute même qu'ils soient au milieu de la forêt pour nous chercher nous, spécifiquement. Finalement, j'essaie d'analyser la situation et me rend vite compte que je suis pratiquement collée à graham, et que sa main est posée contre ma hanche. Je ne peux m'empêcher de penser que cette visite impromptue des ennemis n'est pas si mauvaise en fin de compte. S'il ne pense pas, s'il ne s'en empêche pas, il va tout naturellement vers moi. Et il ne tient qu'à moi de créer ces moments où il ne pourra agir que de manière totalement spontanée. Alors que l'idée est en train de germer dans mon esprit, je le sens enlever sa main discrètement et fais comme si je n'avais rien remarqué. Il parle, je n'écoute pas tellement. Je sens qu'il faut qu'on reparte, mais je n'en ai pas envie .. Pas encore. Cette sieste m'a plus épuisé qu'autre chose.

Je me relève et observe Graham sans dire un mot. Pas vraiment d'idée sur que dire. Je pense qu'il faudrait attendre un peu encore pour recommencer à marcher, mais je doute qu'il soit d'accord avec moi. « Allons y » dis-je de ma voix la plus neutre. Mes pas me portent mais je ne suis pas sure que nous allions dans la bonne direction, à vrai dire, cette course m'a plutôt désorientée. Je ne sais même pas quelle heure il est, alors se repérer avec le soleil, c'est mal barré. Le silence règne. Puisque le jeune homme ne me demande pas de changer de direction, je suppose qu'il est d'accord avec celle que j'ai pris au hasard. Ou qu'il est aussi perdu que moi, au choix. « ça te ferait si plaisir de ne plus jamais me revoir ? » les mots sortent de ma bouche sans crier gare. J'essaie de trouver une phrase à dire, pour détourner le sens, ou quoi que ce soit, mais rien ne vient. Je décide de laisser ça comme c'est. Et je me dis, je n'ai rien plus rien à perdre. Autant se jeter dans le plat, au lieu de n'y mettre que les pieds. « Je suis désolée, Graham. Je suis sincèrement désolée. Je te prie de m'excuser, et tu sais comme c'est dur pour moi d'admettre mes erreurs ! J'ai perdu la personne qui m'était la plus chère au monde, pour la deuxième fois, et je ne l'ai pas supporté. Sais-tu comme c'est simple de rejeter la faute sur quelqu'un d'autre au lieu d'admettre ses erreurs ? Je me serais surement suicidée de désespoir, si j'avais pensé tout de suite que ce n'était qu'à cause de moi. La haine, je l'ai déversée sur ta personne et j'ai dit des choses que je ne pensais pas. Peut-être que tu me crois insensible, mais ce n'est pas qu'à cause de ma fierté, que je ne supporte pas la manière dont tu te comportes avec moi, à présent. Après tout, tu es la seule personne qu'il me reste. Je n'arrive pas à te détester, maintenant, même si ce serait surement plus facile, peut-être meilleur pour nous deux. » Je m'arrête et prend le poignet de Graham pour qu'il se tourne vers moi. « Dis moi que tu ne me détestes pas ! S'il te plait. S'il y a une chose que j'ai pensé dans ce que j'ai dit hier, c'est bien celle-ci : Tu est bourré de qualités et tu aurais pu avoir qui te voulais. Et à la place tu m'as eu moi. Tu m'as eu moi, et tu ne m'as pas rejetée .. Tu m'as acceptée, comme j'étais. Le problème est que je reste le vilain petit canard, et que je doute pouvoir me transformer en cygne un jour. » Le désespoir est perceptible dans mes yeux. Je souhaite qu'il m'achève, et vite.
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MessageSujet: Re: FREYA&GRAHAM → a teardrop hitting the ground   FREYA&GRAHAM → a teardrop hitting the ground Icon_minitimeMar 29 Nov - 22:00

Je la suis sans un mot. Je ne prête pas même pas attention à la direction qu'elle prend : mes jambes ne font qu'aligner un pied devant l'autre, enchaînant les pas assez vite pour se calquer sur le rythme de Freya. C'est le calme après la tempête. Je n'ose rien dire. J'aurais espéré qu'elle réagisse sur ma rapide intervention, sur ma course, sur ma force... Mais rien. Tant pis. Je crois qu'elle a compris que ça ne servait à rien de tenter de combler le silence. Au moment-même où je me dis cela, elle parvient à caler une minuscule phrase. Est-ce que ça me ferait plaisir de ne plus jamais la revoir ? La réponse me paraît évidente, claire comme de l'eau de roche. Non. Au risque de passer pour un stupide amoureux masochiste, même si elle m'a blessé, même si j'ai le coeur brisé et l'envie de me terrer pour ne plus penser à elle, je tiendrai toujours à elle, et ne plus la voir, ça me tuerait. Littéralement. Peut-être que c'est tout ce que l'on a traversé ensemble, mais jamais je ne pourrais la laisser partir. Elle est un peu mon premier amour, et les premiers amours durent pour toujours, comme disait ma mère. J'ai la voix trop cassée pour répondre, et de toute façon, elle enchaîne un monologue duquel je ne retiens qu'une chose : elle tient à moi. Je lui manque. Elle m'a pris le poignet et m'a forcé à m'arrêter. Je tente de détourner le regard, parce que si elle me ment encore une fois, je crains ne pas pouvoir le supporter. Mais pas la peine de résister, je plonge mes yeux sans les siens et je sens tout ce que j'ai tenté d'enfouir remonter en moi. Dans ma tête, les mots se placent, se déforment, deviennent aussi acerbes que possible, et j'ai tellement de choses sur le coeur que je n'arrive pas à dire quoi que ce soit. Je prends une grande inspiration. Comment je peux lui exprimer la peur que j'ai qu'elle me mente à nouveau, et en même temps l'envie inébranlable de l'avoir pour moi, rien que pour moi, à jamais ?

« Tu sais aussi bien que moi que je ne pourrais sûrement pas reprendre une vie normale ou t'oublier. » je commence en chuchotant. Je redeviens le gamin honteux de ses sentiments, et je ne sais pas si ça me plaît ou si je déteste ça. « Tu n'as pas besoin de t'excuser. C'est normal d'être... » Je cherche mes mots difficilement. Je veux qu'elle me comprenne du premier coup et que je n'ai pas besoin de répéter. « Bouleversée. Mais tout ce que je demandais, c'était un peu de compréhension, et à la place tu as laissé ta colère passer avant tout. » je dis tristement. « Mais là encore, c'est normal. Au contraire, tu m'as ouvert les yeux. » Qu'est ce que je fais ? Je la repousse ou je l'accueille ? Je la déteste ou je l'aime ? « Je suis fou de toi, Freya. Littéralement fou. Sacrifier ma liberté, être humilié... Si on me proposait de revenir dans le passé et de changer quelque chose, je refuserai, tu sais. Parce que ça voudrait dire que je n'aurais pas partagé tout ça avec toi, et que je ne me serais jamais rendu compte de combien je... » Je prends une grande inspiration, et lâche le mot fatidique. « De combien je t'aime. » Ces mots ne me ressemblent pas et je manque presque de faire une grimace peu adaptée à la situation. Depuis quand je suis devenu si "romantique" et si prévisible ? « Mais tu m'as brisé le coeur, et malgré tout ce que tu pourras me dire, j'ai besoin de temps de me remettre sur pied. » J'avale difficilement ma salive et recule d'un petit pas. « Tu es comme tu es. Avec tes bons côtés - ta droiture, ta débrouillardise - et tes mauvais. » Je ne cite pas ses défauts, parce que je dois avouer que sur le moment je n'en trouve pas. J'ai juste l'impression qu'elle est parfaite sous toutes les coutures. « Et pour moi, tu es déjà un cygne. Un cygne chétif et un peu impulsif mais un cygne quand même. Si tu te considères comme un vilain petit canard... Tu te trompes. »

Je lui souris faiblement. « Je ne pourrais jamais te détester, d'accord ? Je pense que j'aurais toujours quelque chose envers toi, aussi bizarre que ça puisse paraître, mais j'ai juste.. j'ai juste besoin de temps, je crois. Pour comprendre, et puis aussi, je vais pas te mentir, pour te refaire confiance. Parce que j'ai vraiment cru que c'était vrai, et parce que ça fait mal de se rendre compte que j'ai été assez stupide pour croire qu'on aurait pu m'aimer. » Ma mère ne m'aimait pas vraiment. Mes soeurs me détestaient. Freya a juste déboulé comme ça, par hasard, dans ma vie et m'a montré un peu d'intérêt, et je suis tombé amoureux d'elle. Qu'est ce que ça peut être ironique... Je retire mon poignet de sa main. Freya est un peu plus petite que moi, et il me suffirait de me pencher un peu pour arriver à l'embrasser... ce que je fais. Je laisse ce baiser exprimer tous les mots que je n'ai pas réussi à dire et toutes les choses que j'ai contenu. Toutes mes angoisses par rapport à l'avenir, d'avoir mon coeur brisé à nouveau. Et surtout, toute ma peur de la perdre. Mes bras l'enlacent alors que je romps le contact et pose mon front sur le sien, les yeux dans les yeux. Je lui souris. Et puis, je recule, un peu honteux de m'être laissé avoir par de telles effusions de sentiments. Je ne veux pas qu'elle m'aime parce qu'elle a pitié de moi. Je ne suis même pas sûr de vouloir qu'elle m'aime, en faite. Je respire profondément et dirige mon regard vers les arbres, attendant qu'elle réagisse, qu'elle me frappe, qu'elle fasse n'importe quoi.
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MessageSujet: Re: FREYA&GRAHAM → a teardrop hitting the ground   FREYA&GRAHAM → a teardrop hitting the ground Icon_minitimeMar 29 Nov - 23:44

Je le regarde dans les yeux, et j'attends. J'ai l'impression que les secondes s'étirent, et que ce moment ne s'arrêtera jamais. C'est insupportable. Je ne sais absolument pas comment il va réagir, et j'espère, j'espère du plus fort que je peux, qu'il ne va pas continuer dans son petit jeu. Et puis, il commence à parler. Je bois ses mots littéralement. Parce que ce n'est pas méchant, c'est simplement lui, Graham. J'ai envie de sourire et de lui sauter au cou mais je le laisse continuer de parler, jusqu'à ce qu'il commence à devenir un peu trop Graham pour moi. Il est reparti dans ses effusions de sentiments mais pour une fois, cela ne me dérange pas, au contraire. Je sens mon cœur s'accélérer et je le laisse faire, je n'essaie même pas d'avoir l'air neutre, calme. Mon visage est habité d'un petit sourire heureux, pas particulièrement extatique, pas idiot non plus. Je n'arrive même pas à me dire qu'il est peut-être en train de faire tout ça pour se moquer de moi à son tour, pour me briser le cœur dans quelques minutes. Je deviens naïve, et stupide. Et il me dit les trois mots, les trois mots que je n'ai jamais entendu de la bouche de quelqu'un d'autre que Tate. Sauf que ce n'est pas la même chose à présent. Graham n'est pas mon frère, il n'a pas été obligé de me supporter pour aussi longtemps qu'il s'en souvienne, il ne s'est pas habitué au fil du temps à ma présence et il n'a pas été obligé de ressentir quoi que ce soit pour moi. Oui, en temps normal, j'aurais fait une grimace, réprimé le fait qu'il soit si cliché et prévisible, mais là je n'en fais rien. Je suis si heureuse, du fait qu'il ne me déteste pas, tout le contraire même .. Et là le « mais » tombe. Ce n'est pas un méchant mais, ni un mais définitif, alors je garde un peu d'espoir. Alors qu'il achève sa dernière phrase, j'ai envie de répliquer mais je ne dis rien. C'est moi le problème dans cette affaire et il n'est pas stupide du tout de croire qu'on aurait pu l'aimer. N'importe quelle fille serait folle de lui. Et je me maudis pour ne pas être ce n'importe qui. Il dégage sa main et j'ai l'impression qu'il va recommencer à marcher et que nous ne nous parlerons plus jusqu'au treize. Combien de temps lui faut-il exactement ? Et là, bam, il me prend encore par surprise. Le temps de comprendre ce qu'il m'arrive, il a déjà arrêté de m'embrasser et je le regarde dans les yeux.

Je ne comprends rien. Je ne comprends absolument rien ! Que veut-il ? Me dire qu'il m'aime, me dire qu'il veut du temps, m'embrasser ? Ça veut dire quoi au juste ? Non, je ne suis pas énervée. Juste .. interloquée. Il me sourit avant de s'éloigner et je ne sais pas quoi faire. Alors je reste plantée là, en le regardant dans les yeux, tandis que lui observe les arbres, ou je ne sais quoi. J'ouvre la bouche mais rien ne sort. Active ton cerveau Freya ! Essaie d'analyser ! « Tu n'es pas stupide. » C'est un bon début, mais maintenant, il faut que je continue. Lui expliquer ce que je pense, ne pas le faire fuir surtout. Surtout. « Je ne sais pas ce qu'est aimer. » Je reste silencieuse quelques secondes avant de reprendre la parole. « Si aimer signifie glousser comme une idiote, s'envoyer de longues lettres d'amour et courir main dans la main entourés par des papillons, c'est sûr que je n'aimerai jamais, et si c'est ça que tu attends de moi, je peux te dire tout de suite que je n'en serai jamais capable. » Je tourne la tête et fixe un point dans le vide. « Mais aimer est quelque chose de subjectif, non ? Je peux choisir ce que cela signifie. Alors si pour moi, aimer, c'est vouloir protéger à tout prix, peut-être même à celui de sa vie, craindre plus que tout la séparation, le moment où tout cela s'arrêtera, trouver le réconfort, la sécurité dans les moments d'affection, l'écoute et la compréhension dans les longues discussions .. Alors peut-être que j'aime, oui. » Je m'approche de lui et le regarde dans les yeux. « Tu vois en quoi tu es tout, sauf stupide ? Le problème, ce n'est pas que personne ne puisse t'aimer. Le problème, c'est que personne ne puisse ne pas t'aimer. Je suis désolée Graham, sincèrement, profondément désolée, de te dire que tu es actuellement la personne vivante que j'aime le plus au monde et que tu sois obligé de porter ce fardeau. Que je le veuille, ou non, je doute que cela puisse changer dans le proche avenir, ou l'avenir tout court. »

J'attrape sa main et entrelace mes doigts aux siens, avec un léger sourire. « Je ressens beaucoup plus dans nos étreintes de main spontanées que dans tous les baisers que tu as pu me donner. Pourquoi ? Pour être tout à fait honnête, je n'ai jamais voulu t'embrasser. Je voulais juste que tu partes avec moi, et je pensais que cela te déciderait. Cela ne veut pas dire que je t'ai manipulé, je ne le pense pas. Ne prends pas le mauvais côté de la chose, juste .. mon désir, le plus profond. Que TU partes avec moi. J'aurais pu emmener n'importe quel autre garçon avec bien moins qu'un baiser, alors dans un sens, je t'ai choisi, aussi. » Du bout du doigt, j'effleure les griffures que je lui ai faites la veille. « Je t'ai bien amoché tout de même » Je ris légèrement et reprends la conversation, enfin, le petit soliloque auquel je me prêtais. Finalement, je place mes deux mains des côtés de sa mâchoire prononcée. « Je m'exprime mal, je le sais. Je ne suis pas très douée pour parler ! Ne te moque pas de moi. Alors voilà. » Au contraire de Graham, je ne vise pas un baiser innocent de primaire. De toute façon, je ne crois pas que je me serais contentée de ça pour notre premier « réel » baiser. Je raccroche ma prise en passant mes mains dans ses cheveux et lui donne fougue, passion et beaucoup de langue. Tant qu'à faire. Et je dois avouer que je n'aurais jamais imaginé que ça puisse être si plaisant.
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MessageSujet: Re: FREYA&GRAHAM → a teardrop hitting the ground   FREYA&GRAHAM → a teardrop hitting the ground Icon_minitimeMer 30 Nov - 17:00

Je suis la personne vivante au monde qu'elle aime le plus. C'est moi cette personne. Pas un autre homme, pas une autre femme. C'est moi. Je sens mes mains devenir moites et mon coeur battre plus vite. Est-ce qu'elle vient vraiment de me dire ça ? J'ai du mal à le croire. Contrairement à ce qu'elle pense, ce ne n'est pas un fardeau, loin de là. C'est presque un honneur, je dirais. La joie de savoir que pour l'instant il n'y a que moi et que d'une certaine manière, tout ce que je ressens pour elle est réciproque. Je baisse la tête timidement, tentant de réprimer un sourire en coin extatique. Je suis la personne qu'elle aime le plus. Moi. Et apparemment, pour un bout de temps. Je sens sa main sur la mienne et nos doigts s'entrelacent. Elle a raison. Rien, même pas un baiser, ne pourrait me rendre plus heureux que simplement lui tenir la main. Parce que c'est intime, ça veut dire bien plus de chose que n'importe quoi d'autre. Freya m'explique que même si elle m'a... manipulé, elle m'a choisi. Je connais des tas de garçons qui se damneraient pour être à ma place, mais là encore, c'est moi le seul, aussi bizarre que ça puisse paraître. Ses doigts caressent les griffures de mon visage et je grimace. Je n'ai pas eu le temps ni le courage de me désinfecter, et la peau est toujours un peu à vif. Elle rit doucement, et je me dis que j'ai le privilège d'entendre son rire. Elle me fait sourire. Elle est tellement belle, tellement intelligente.. Elle place ses mains sur mes joues, et m'embrasse. Je m'attends un instant à ce que ce soit un baiser doux, simple, mais il se transforme rapidement. Je sens qu'elle passe ses mains dans les cheveux, et je sens les miennes se poser sur ses hanches, l'attirant encore plus contre moi. Nous nous embrassons langoureusement, et l'envie de rester ainsi pour toujours me prend.

A cet instant précis, je ne pense plus à moi, je ne pense plus au district treize, ni aux Pacificateurs, ni à la forêt, ni à Tate. Ni à Dean. Juste à elle, et sa chaleur contre mon torse. Je l'étreins, me concentrant sur notre baiser. Faites que ça dure le plus longtemps possible... Je ne tiens presque plus debout, et m'adosse à un arbre tout en passant mes mains dans sa nuque. On pourrait aussi bien être au milieu d'un champ de bataille, je m'en ficherais. Ce n'est que lorsque je suis plus sûr de pouvoir continuer que je me recule lentement, regrettant déjà de m'être séparé d'elle. Avec un sourire mutin, je replace une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Freya est à moi. Elle ne l'approuve peut-être pas, ne le veut pas autant que ce qu'elle dit, mais je sais qu'elle est à moi et que je ferais à présent tout pour la protéger. « Merci. » je chuchote en l'attirant vers moi, l'enlaçant. Je me sens près à faire n'importe quoi maintenant. Un sentiment d'amour inconditionnel et aveugle que je ne suis pas sûr d'avoir déjà connu m'emplit progressivement. Je prends une grosse goulée d'air . « Je t'aime. » je murmure prudemment du bout des lèvres. Je ne sais pas si c'est le moment approprié pour le lui dire, mais j'ai juste envie de le répéter encore et encore jusqu'à la fin de mes jours. Je m'imagine avec elle pour toutes les grandes étapes d'une vie, mais reviens rapidement à la réalité. Nous n'en sommes pas encore là, et il faut réellement que je me calme. Je passe une main dans les cheveux distraitement en détournant le regard et en esquissant un pas sur le côté. Maintenant, je ne sais pas quoi dire. Après tous ces éclatements de sentiments, je ne vois pas comment me conduire. Est-ce que je dois avoir des marques d'affection envers elle ou oublier pour me remettre de tout ce qui s'est produit auparavant ?

J'avale ma salive difficilement. Mon corps me dit d'aller vers elle mais ma conscience me met en garde. Je ne sais même plus par où aller, à vrai dire. Tout droit, prendre à gauche, ou à droite, ou repartir en arrière ? Retourner près de la rivière pour bénéficier de l'eau et des poissons, tout en prenant le risque de retomber sur des Pacificateurs ? Je suis un peu déboussolé mais j'essaie de ne pas le montrer à Freya, bien qu'elle doive s'en apercevoir. Je ne tiens déjà pas réellement bien droit sur mes deux pieds, alors comment garder un visage neutre après tout ça ? Je respire par de longues inspirations, remettant mes idées en ordre. « Je crois qu'on va devoir.. Euh, qu'on va devoir c-continuer de marcher..? » je bafouille en rougissant. Parler après ce type de baiser, c'est assez délicat, et j'ai encore mes paumes qui en deviennent moites, le coeur battant et le visage brûlant. Je lui prends la main, la presse délicatement, et nous nous mettons à marcher tranquillement. J'ai la tête un peu basse, mais je n'ose pas me redresser, si bien que j'avance une bonne vingtaine de mètres avant de me remettre droit et d'observer les alentours comme pour la première fois. Jamais la forêt ne m'a semblé un si bel endroit, et je garde bien précieusement au fond de ma mémoire tout ce dont je peux me souvenir à propos d'elle. Je sens qu'on peut le faire, Freya et moi. On va aller au district treize et on pourra vivre nos vies sans avoir peur du Capitole.
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