snow freya brisbane

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Je n'y pense pas. Je n'ai pas tellement le temps d'y penser, si vous réfléchissez bien. Et je n'en ai pas envie. Je mourrai un jour ou l'autre, et cela arrivera à un moment que je ne pourrai pas déterminer. C'est comme ça la mort. On la fuit, à part si l'on est vraiment suicidaire. Jamais je ne me jetterai délibérément dans la fosse aux lions, à part si quelqu'un d'autre en bénéficierait. Je pèserais le pour et le contre, comme je le fais pour tout. Je ne comprends pas tellement cette obsession qu'ont les gens avec la mort. A trop y penser, j'imagine qu'on devient paranoïaque, qu'on s'empêche de vivre. Les autres font ça tellement bien pour nous, autant ne pas nous donner tant de limites également. Cela ne veut pas dire ne pas être prudent, je le suis bien assez. Si vous voulez vraiment savoir, durant les quelques minutes où je me suis imaginée mourir, ce serait quand je serai un peu plus vieille. Pour défendre ma liberté.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Ma famille. Même si je ne les apprécie pas particulièrement, j'ai toujours tout fait pour la protéger et je le ferai jusqu'à ce qu'il n'y en ai plus besoin. J'en ai fait ma mission à partir du moment où j'ai pu penser clairement, et je trouverais stupide de faire autrement. J'ai déjà perdu la personne la plus chère à mes yeux, et je ne veux pas que cela se reproduise. Mes raisons peuvent peut-être paraître égoïstes, mais cela convient à tout le monde. Ils ne veulent pas mourir, je ne veux pas qu'ils meurent. Un point c'est tout. Je ne pourrais jamais mourir pour des biens matériaux, car je pense que la vie vaut plus que cela. Si je devais choisir entre ma vie, et celle d'un(e) inconnu(e), je choisirais la mienne. Pour moi, ce n'est que pure logique.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Il n'y a qu'une chose que je fais régulièrement : courir. Alors évidemment, je me suis améliorée et je peux maintenant courir vite sur des longues distances. Je ne fais pas ça par nécessité, mais je sais que si je suis jamais choisie pour les jeux, ce serait un avantage. Comme c'est pratiquement la seule chose à laquelle je suis bonne, je continue à m'entrainer. J'adore courir. Cela me permet d'éliminer toutes les pensées parasites de mon esprit et de me concentrer sur une chose uniquement. Ou plutôt sur les multitudes de sensations que je perçois. Le vent qui me fouette le visage, la tension des muscles dans mes cuisses et jambes, le son de mon souffle qui s'accélère. Je ressens une vraie poussée d'adrénaline et j'ai l'impression que je pourrais tout faire. J'ai des bons réflexes et c'est plutôt pratique pour éviter d'avoir des accidents dans les champs. Je n'ai pas d'autre capacité extraordinaire.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Pas seulement un proche. La personne qui était la plus proche de moi, et cela depuis ma naissance. Mon frère, d'un an mon ainé. Nous étions pratiquement comme des jumeaux, toujours collés l'un à l'autre, quand il ne trainait pas avec son stupide de meilleur ami. Il y a deux ans, il a été choisi pour être le Tribut masculin du district 11. Si je l'avais pu, j'aurais demandé à aller aux Hunger Games à sa place. Mais avant la moisson, il m'avait fait promettre de ne pas me proposer s'il était choisi. Il m'avait promis la même chose en retour. Il a été tué, si proche de la fin. Il aurait pu gagner. Il était extrêmement intelligent et plaçait des pièges partout dans l'arène. Bref. Depuis ce jour, je hais le Capitole plus que tout, pour autoriser une telle barbarie.

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

Je ne peux pas me permettre de me rebeller, d'essayer de les rejoindre. Je sais que mon père ne me joindrait pas et je ne pourrai pas le laisser, lui et mon jeune frère, dans le district 11. Ils se feraient tuer, ou pire. Je suis absolument pour ce mouvement. Je trouve que la manière dont nous sommes régis par le Capitole est révoltante, et j'espère que même sans mon aide, ils arriveront à le renverser. Notre district grouille de Pacificateurs et les punitions sont sévères, et cela pour pratiquement n'importe quoi. J'essaie de rester dans le rang et de ne pas me faire remarquer, et je n'ai même jamais reçu un coup de fouet. On ne peut pas en dire pareil pour mon père qui a tendance à ouvrir sa bouche aux mauvais moments. C'est pour ça que je ne pourrais jamais lui faire part de mes opinions. Même s'il les partageait, il ne pourrait pas s'empêcher d'en parler à n'importe qui.




JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE tient bien plus de la légende. DU COUP, MON NOM A 39 chances d'être tiré. J'EXERCE LE MÉTIER DE paysanne dans les champs de coton ET POUR TOUT VOUS DIRE, Jen'aime pas particulièrement ça. JE SUIS DANS LE 11ÈME DISTRICT. AYANT 17 ans JE peux PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

[i]Depuis aussi longtemps que je m'en souvienne, j'allais tous les jours aux champs. Ou en tout cas, je demandais à y aller tous les jours. Même quand je n'avais que 3 ou 4 ans, je suppliais mon père de me laisser aller l'aider là bas, mais il savait aussi bien que moi que je n'allais que gêner les autres paysans. J'étais la seule femme à la maison, alors autant dire que je m'occupais de la plupart des tâches ménagères dès que je sus à peu près bien marcher et faire les choses essentielles. J'ai toujours été extrêmement indépendante. Ma mère ? Elle est morte quelques années après ma naissance, de faim. Les portions réservées aux habitants du district 11 sont tellement petites que nous avons du mal à tout partager équitablement. C'était elle ou moi, et elle a choisit de me laisser vivre. D'elle, je ne me souviens que d'une odeur, une odeur florale. Je ne pense pas à elle souvent, j'évite.

Mon père m'a toujours accusé de la mort de ma mère, et n'a jamais été particulièrement sympathique avec moi. Aucune pitié, encore moins de sympathie. On se respecte, un point c'est tout. Je ne l'aime pas spécialement non plus, mais je fais tout pour qu'il reste en vie. Je n'étais pas la première arrivée dans la famille puisqu'une année avant, Tate était né. Nous étions toujours ensemble. Toujours collés. Jusqu'à mes neuf ans où Tate a rencontré son meilleur ami, Graham, et qu'il s'est petit à petit éloigné de moi. Autant dire que je ne portais pas ce nouveau venu dans mon cœur, et c'est encore la même chose aujourd'hui.

Ma famille était loin d'être riche. En tant que paysans, nous n'avions pas le droit de ramener nos récoltes puisque pratiquement tout était pour le Capitole. Je ne m'étais jamais vraiment questionné, sur le pourquoi. Étant petite, j'imaginais qu'ils devaient être plus nombreux que nous et qu'ils avaient besoin de plus de nourriture. Je voyais les enfants autour de moi mourir d'épuisement, ou de faim, mais j'en devenais presque habituée. Il ne fallait pas montrer les faiblesses devant les nombreux Pacificateurs qui passaient, car c'était pratiquement signer sa sentence de mort. Pleurer ? Une chose qui n'a jamais fait partie de mon système. A se demander si j'ai vraiment l'équipement pour.

Même lors de l'évènement le plus tragique de ma vie, je n'ai pas pleuré. C'était lors de mes quinze ans, je m'en souviens très bien. La Moisson. La chose que je redoutais chaque année, car mon prénom était de nombreuses fois susceptible d'être choisi. J'avais besoin du tesserae pour nourrir ma famille, et j'en prenais donc une une portion pour chacun des autres. Mon frère faisait pareil. Et ce jour là, son nom a été appelé. Pas une larme, rien. Les gens me connaissaient, mais n'étaient pas vraiment étonnés. Je montrais rarement mes sentiments. Quand même, alors que mon frère s'élançait vers la mort … J'aurais pu demander à prendre sa place. Mais il m'avait fait promettre que je ne le ferais pas. Me restait le maigre espoir qu'il gagne.

Malgré le fait qu'il était très intelligent et bon avec les pièges, il n'était pas le plus fort au combat. Et c'est ça qui l'a perdu. Il ne restait que trois Tributs, dont lui. Troisième sur vingt-quatre. J'avais espéré mais rien. Il était mort. Même lors de sa mort, je n'avais pas pleuré. Mais intérieurement, j'étais brisée. Je devenais encore plus agressive qu'auparavant, malgré mon apparence douce et innocente. Je me murais dans un silence qui déstabilisait la plupart des gens. Au bout d'un moment, on m'ignorait. C'était le plus simple. Je me levais, je travaillais en silence, je mangeais et je me couchais. Cela s'arrêtait là.

Mes journées n'ont pas changé. Si seulement je ne devais pas croiser chaque jour cette figure qui me fait serrer les dents, Graham. Au fond de moi, je lui en veux tellement pour ne pas s'être proposé d'aller aux jeux à la place de Tate.