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 IV,1. la moisson du district huit

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Caesar Flickerman
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MessageSujet: IV,1. la moisson du district huit   IV,1. la moisson du district huit Icon_minitimeSam 17 Mai - 11:58


La moisson
“ district 8 ”


(c) peacekeepers
« La Moisson approche. La tension dans les districts est à son comble, et chacun fait de son mieux pour paraître détaché. Parmi les plus jeunes, il y a ceux qui sont terrifiés à l'idée d'entendre leur nom appelé, et il y a ceux qui trépignent d'impatience de pouvoir participer à ces Jeux. Les habitants sont invités à rejoindre l'hôtel de ville de leur district. Les préparatifs sont déjà terminés, et l'endroit grouille de Pacificateurs, prêts à intervenir au moindre débordement. D'un côté, les adultes, ceux qui ne sont plus éligibles se rassemblent, anxieux à l'idée de voir leurs enfants partir. De l'autre, il y a les potentiels tributs. Au centre de la grand place, une estrade se tient, prête à accueillir l'hôtesse Iris Plitwick (pnj). Sont déjà présents, le maire Amos Archer (pnj), ainsi que les mentors Silk Preston et Wyoming Bucherson. »

Vous pouvez déjà poster après ce message, des rp courts de préférence. Tous les habitants des districts sont invités à participer. La suite arrivera dans l'après-midi, avec l'annonce des tributs féminins. Soyez patients, et puisse le sort vous être favorable.


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Yorell T. Moon
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MessageSujet: Re: IV,1. la moisson du district huit   IV,1. la moisson du district huit Icon_minitimeSam 17 Mai - 12:51

Moisson du district 08

Chaque année, c'était toujours la même rengaine. Tout le district huit se faisait beau pour l'occasion. Enfin beau... Comme ils pouvaient en fait, avec leurs maigres richesses. Moi à côté, j'étais Crésus. Pourquoi ? Parce que Maman me gâtait un peu trop. Alors forcément, elle avait beau me donner des tenues le plus sobre possible pour passer inaperçu, cela restait que la qualité capitolienne. Même aujourd'hui, je ne dérogeais pas à mes habitudes. Car aujourd'hui, cela allait être différent. Chaque année, c'était toujours la même rengaine. Et je pressais ma soeur Kallista qui, depuis la mort de Keira, avait toujours voulu fuir la moisson. Heureusement que je réussissais à la convaincre du contraire, sinon elle aurait eu des problèmes. Surtout avec un certain pacificateur. Rien qu'en pensant à lui, j'avais le poil qui se hérissait. Mais trêve de bavardage, la grande place se noircissait de monde, et il fallait se fondre dans la masse naissante.
C'était presque devenu une habitude, de tendre mon doigt pour que mon sang soit prélevé. La sensation de l'aiguille dans ma peau ne me faisait presque plus sursauter. A la place, mon regard se figeait sur l'estrade décorée aux couleurs du Capitole. Mon air toujours aussi impassible, j'avais cédé ma place au garçon derrière moi dont je ne savais rien de son existence, comme les trois quarts des autres. C'était qu'en passant tout l'hiver au Capitole... Difficile de se faire des amis ici, dans la misère et la boue. Je perdis de vue ma sœur cadette. Elle devait sûrement s'être terrée dans les rangs, se faisant violence pour ne pas cracher sur le casque d'un pacificateur ou de trop hausser le ton. Ah Kallista, pourquoi fallait-il qu'elle soit aussi tête brûlée ? Je suivais les pas des autres garçons de mon âge, l'air toujours aussi blasé et morne sur mon visage. Mes yeux se plissaient face au soleil criard d'aujourd'hui. Quelques nuages avaient fait leur apparition, mais le ciel était en majorité d'un bleu ciel presque écœurant en vue de la situation. Je n'avais pas envie d'être optimiste avec ce qui attendait tout le monde ici, sur cette grande place. La main hasardeuse de l'hôte allait piocher deux personnes. Peut-être Kallista, peut-être moi. Mais je n'avais pas spécialement envie de penser au pire. Et hors de question de faiblir. Cette boule au ventre qui alourdissait mon estomac... J'avais besoin de m'en délivrer. Alors j'inspirai un bon coup. Mon souffle fut moins saccadé. Le stress qui m'animait depuis mon réveil se dissipait peu à peu. Et mes yeux en amande se reposèrent sur l'estrade. Les principaux protagonistes avaient fait leur apparition, aux tenues plus affriolantes les unes que les autres. Moi à côté, je remerciais ma mère d'avoir été aussi sobre avec mon ensemble. J'en avais marre d'entendre ce même discours prônant le succès du Capitole. Le succès du président Snow. Le succès des Hunger Games. Je détournai les yeux vers les rangs des filles, essayant de retrouver ma sœur. Je n'y arrivais pas hélas. Qu'allait-il advenir d'elle ? Et si... Et si c'était son nom que l'hôtesse allait scander cette année ? Mes poings se serrèrent le long de ma fine silhouette. Discrètement, je mordillai ma lèvre inférieure. Mais mon regard, lui, était encore plus sombre qu'avant. Aussi sombre que la rancœur que j'éprouvais pour cette épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête de chaque adolescent ici présent. Un fil aussi fin et fragile qu'un fil de couture. Un fil qui représentait notre vie à chacun. Aussi insignifiante était-elle, croupie au fond d'un des districts les plus pauvres. Mais moi je ne me contentais pas d'exister, je voulais vivre ! Quand les cercles de verre apparurent sur l'estrade, de part et d'autre de l'hôtesse, je pris conscience, comme chaque année depuis que j'étais éligible aux jeux, que je n'avais pas peur du destin: au contraire, il m'ennuyait. Et son imprévisibilité me faisait arracher des frissons.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: IV,1. la moisson du district huit   IV,1. la moisson du district huit Icon_minitimeSam 17 Mai - 16:45


Premier tirage
tribut féminin



(c) avalon
« La population du District Huit est enfin rassemblée devant l'hôtel de justice, prête à entendre la Moisson. Et le moment que certains redoutent, et d'autres attendent avec impatience débute. L'hôtesse, Iris Plitwick, apparaît et salue la foule. Après quelques banalités d'usage, il laisse place aux écrans géants présentant avec passion et dévouement le Capitole. Cette ville qui épargne chaque année un tribut pour le couvrir de richesse, cette ville qui a sauvé douze districts d'une révolte. Alors que la projection prend fin, le symbole de Panem apparaît et l'hymne retentit. A peine est-il terminé que l'hôtesse déclame la phrase incontournable du début de la Moisson. “ Joyeux Hunger Games ! Et puisse le sort vous être favorable ! ” Et comme le veut la tradition, c'est le tribut féminin qui est choisi en premier. “ Commençons par les dames! ” L'hôtesse s'approche de la bulle de verre, et sort sa main avec un petit papier où se trouve le nom du tout premier tribut de cette nouvelle édition des jeux.

“ Brooke Declean! ” »


Aucun volontaire n'est possible puisque Brooke souhaitait participer et qu'elle est seule dans le district. Postez à la suite tout comme précédemment.


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MessageSujet: Re: IV,1. la moisson du district huit   IV,1. la moisson du district huit Icon_minitimeSam 17 Mai - 17:19

Moisson du district 08

Comment oublier ce bras qui plongeait dans le ramassis de petits papiers étiquetés de noir ? Chaque année, je me disais toujours la même chose: pas un Moon. Pas Kallista. Pas moi. Car Keira fut victime de la main hasardeuse de l'hôtesse. C'était il y a quatre ans désormais. Je portais encore le deuil de mon aînée sur la conscience. Mais sa mort, croyez-moi, m'avait rendu tellement plus fort. Mais tellement plus seul aussi. Je m'étais renfermé derrière ce visage impassible, froid, austère. Seuls mes yeux arrivaient à me trahir. Mais en général, parler avec les gens, sourire à leurs remarques, ce n'était pas ma tasse de thé. Alors je repensais à l'impact que je pouvais avoir sur les autres. Me voyaient-ils comme un solitaire ? Après tout, c'était ce que j'étais. J'avais décidé de ne plus m'attacher à plus de personnes que ma famille. Perdre Keira fut une horreur. Et chaque année, je craignais de subir cette même perte avec Kallista, ma cadette. Alors quand cette main aux ongles limés, vernis et décorés sortit un papier parmi tout le lot, mon regard s'illumina. Je hurlai au plus profond de moi que ma sœur ne fusse pas appelée. Je hurlai qu'elle ne parte pas elle aussi. Ces secondes d'attente, à regarder désespérément l'hôtesse décacheter le petit papier, paraissaient être des minutes, des heures. Une éternité. L'attente, trop palpable. J'étais tout crispé. Poings serrés, sourcils froncés et lèvre mordillée. Mon sang était en ébullition. Oui j'avais peur. J'avais peur pour ma sœur.
Le sort fut en sa faveur. Je ne connaissais pas la fille que l'hôtesse avait appelé. Je me détendis aussitôt. Mon visage s'adoucit, j'agitai mes mains toutes engourdies. Je reportai mon regard de marbre sur les rangs féminins pour observer des pacificateurs s'approcher d'une tête rousse. C'était un réel soulagement. Kallista allait vivre une année de plus au moins. Je souris intérieurement, mais j'étais aussi profondément désolé pour la dénommée Brooke. Je ne pus m'empêcher de suivre sa route du regard jusqu'à ce qu'elle atteigne l'estrade. J'étais un peu trop loin pour voir son expression, mais elle ne devait certainement pas être dans son assiette. Keira était passée par là, et je me souvenais très bien de son visage à ce moment-là: déchiré par les larmes. Faible. Tremblante. Ma sœur aînée n'aurait pas dû aller dans l'arène. Ma sœur aînée n'aurait pas dû mourir. Aucun des tributs envoyés dans l'arène ne devaient avoir un tel destin. J'eus pitié de la rouquine au centre de toute l'attention. Mais mon visage lui, était encore plus dur que les portes d'un cimetière. Car à présent le tirage au sort des garçons allait débuter. Un soulagement pour un pressentiment. Si Kallista eut le sort en sa faveur, qu'en allait-il devenir de moi ? Tout irait bien. Tout irait très bien. C'était ce que je me disais intérieurement maintenant. Le bras "innocent" de l'hôtesse replongea dans le bac de verre des tributs masculins. Je fixais la scène, stoïque. Froid comme la banquise. Les jeux ne pouvaient pas m'aliéner, les jeux ne pouvaient plus m'aliéner. Car perdre le contrôle risquait de me laisser engloutir par la folie qui touchait la majorité des jeunes de ce district: la possibilité d'une mort imminente.

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MessageSujet: Re: IV,1. la moisson du district huit   IV,1. la moisson du district huit Icon_minitimeSam 17 Mai - 18:15


The Reaping Հ District Eight.


Encore une année à marcher vers la grand place. La huitième avec une tenue propre, qui se distinguait des autres. Avant, j'avais des petites robes à fleurs spéciales Moisson, et je me faisait une queue de cheval dans le dos. Maintenant, ça changeait tous les ans. Cette année, j'avais juste une combinaison unie, vert forêt. Il était hors de question que je mette des couleurs trop vives. Dans mon esprit, la Moisson, c'était comme un jour de deuil. On voyait deux jeunes gens quitter leur proches avec de très maigres chances de revenir. Les tirer au sort, c'était comme les tuer.

Je suis arrivée sur l'estrade, me frayant un chemin parmi tous ces enfants et adolescents. J'ai heurté une petite fille que je voyais courir des fois, avec un autre petit garçon, près du Village des Vainqueurs. Elle avait quoi, douze ans ? J'étais contente d'y être allée lors de ma dernière année. J'étais vieille et mature. Assez forte pour ne pas montrer à tous mes camarades sacrifiés que j'étais morte de peur. Quelle tragédie. Je me suis assise sur une des deux chaises qui reposaient là, saluant Iris d'un signe de tête et d'un très petit sourire triste. Elle en avait un grand, elle, coincé sur ses lèvres bleues. Comment ça lui plaisait, tout ça. Ces petits des districts qui allaient gentiment s’entre-tuer. Que d'excitation.

L'hymne de Panem retentit et je fais semblant de me sentir fière. Tout le monde au Capitole pense que nous, Vainqueurs, faisons partie des leurs. Rentrer dans leur jeux était ce qu'on avait de mieux à faire. Au moins pour quelque chose aussi insignifiant que l'hymne. Iris commence à parler après qu'il soit achevé et, finalement, plonge ses doigts pouponnés sans la première des grosses bulles. Un nom flotte dans l'atmosphère et seul le silence l'accueille. Je tend le cou pour mieux voir. Je veux voir Brooke Declean. Je veux savoir quelle jeune fille j'allais encore perdre cette année. C'est finalement une jeune rousse qui sort des rangs, entourées de Pacificateurs. Je sais qu'elle ne pense à regarder que ses pieds pour éviter de croiser les prunelles de celles qui ne pensent qu'à une chose : Je suis sauvée. Certaines des plus âgées se prennent dans leur bras : elles ne risquent plus rien. Je lui adressais un petit signe de tête, espérant que ça l'encouragerais un petit peu à ne pas partir en courant. Et puis, Iris s'est dirigé vers l'autre côté, de sa démarche bien trop travaillée, prête à tirer le papier qui contenait de nom du garçon qui allait se dresser aux côtés de Brooke. Dans moins d'une minute. Moins d'une seconde.
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MessageSujet: Re: IV,1. la moisson du district huit   IV,1. la moisson du district huit Icon_minitimeSam 17 Mai - 20:02



   
   
   

Une heure déjà qu’elle était sortie du train, arrivée en même temps que le reste de l’équipe du Capitole, censée organiser la Moisson dans le district huit. Une heure déjà qu’elle ne cessait de trembler, serrant les dents pour que cela ne se remarque pas, priant pour que rien ne lui arrive. Elle jeta un coup d’œil vers les quatre Pacificateurs qui la suivaient en permanence. Leur visage était froid, et elle ne parvenait pas à lire la moindre émotion dans leurs yeux éteints. Ils avaient pour mission de la protéger. Rien de plus, elle le savait. Plus curieuse que jamais, elle ne pouvait s’empêcher d’observer tout ce qui venait croiser ses prunelles enfantines ; rien n’échappait à son regard de faon. Tout avait beau être si peu prospère, si mystérieux et presque si pitoyable par rapport aux grandes tours qui jalonnaient sa vie, chaque jour durant au Capitole, elle était subjuguée. Subjuguée par ces décors qui étaient si simples, subjuguée par ce paysage entre terre et eau. Puis elle s’était retrouvée face aux habitants, et avait commencé à ressentir de la pitié. Une pure compassion qui n’était que bienveillante, comme si elle les avait tout de suite aimés. La place principale du district avait été aménagée de telle sorte qu’à gauche, se trouvaient les adultes, et à droite, les potentiels tributs qui allaient combattre vaillamment dans l’arène. Bambi grimpa sur l’estrade, lançant de curieux regards aux écrans de télévision accrochés sur les côtés. Le district avait été prévenu que la filleule de Silver Flickerman arrivait ; et même si la jeune fille n’aimait pas être le centre de l’attention, et n’aimait pas profiter ainsi du nom de sa marraine, elle était d’accord pour dire qu’il était peu commun qu’une Capitolienne se déplace ainsi, seulement entourée de quelques Pacificateurs pour la protéger. Silver avait été claire : un seul problème, une seule broutille, et c’en était fini des voyages de la Poezyn dans les districts. Alors, silencieuse, elle s’assit sur la chaise posée sur l’estrade, derrière les deux bocaux contenant les précieux noms, et attendit, émerveillée par tout ce qui se déroulait devant ses yeux.

Et puis, tout débuta.

Elle regarda avec un petit sourire compatissant, les jeunes filles et garçons qui, à mesure que le temps avançait, se mettaient en file, chacun de leur côté. Elle regarda Iris Plitwick, à qui elle fit un petit signe de tête, sortir de la mairie, alors que tous s’étaient enfin réunis, parents comme enfants. Elle regarda les deux mentors du district huit, Silk et Wyoming, comme un nouveau-né regarde le monde. Puis elle sentit l’un de ses quatre Pacificateurs attitrés se rapprocher d’elle, et lui adresser un petit clin d’œil en lui montrant l’écran. Bambi se retourna, et se vit elle-même. Aussitôt, l’image disparut, laissant place à celle d’Iris, dont la robe était particulièrement agréable à regarder. Ouf, pensa-t-elle, rassurée. Dans la foule, certains pleuraient déjà, effrayés à l’idée de perdre leur famille, effrayés à l’idée de mourir, effrayés à l’idée de partir pour ne jamais revenir. Elle avait peur pour eux.

« Brooke Declean ! » Elle fixa la foule, croisa le regard de la jeune fille qui s’approchait de l’estrade, et baissa les yeux. Une seconde. Avant de les relever, se rappelant qu’elle ne devait pas se soumettre, mémorisant les leçons de Silver. Et, lorsqu’elle releva les yeux pour regarder les autres potentiels tributs, elle croisa les prunelles d’un jeune homme qu’il lui sembla connaître, alors qu’elle ne l’avait jamais vu. Jamais vu, certes, mais elle avait tellement entendu parler de lui qu’elle avait l’impression de le connaître depuis toujours. Et il était là, au milieu des jeunes hommes dont le nom allait peut-être être tiré au sort pour les 78th Hunger Games. Yorell, pensa-t-elle. Puisse le sort lui être favorable. S’il vous plaît, s’il vous plaît, s’il vous plaît. Elle ferma les yeux un instant, ne se préoccupant plus de la jeune Brooke qui montait sur l’estrade pour rejoindre Iris, Silk et Wyoming. Elle serra simplement sa petite broche en forme de note de musique et attendit que le nom du tribut masculin soit tiré.
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MessageSujet: Re: IV,1. la moisson du district huit   IV,1. la moisson du district huit Icon_minitimeDim 18 Mai - 12:19

    C'est la boule au ventre que Brooke se réveilla, ce matin là. Il lui fallu quelques instants pour comprendre, quelques instants pour se souvenir que … c'était aujourd'hui. Ce jour qu'elle détestait tant, depuis ses douze ans. Ce jour qu'elle aurait voulu ne jamais vivre – mais Brooke n'avait pas vraiment le choix. Une légère envie de vomir la saisissait, mais la rouquine se leva, sauta presque sur ses pieds. Elle aurai voulu avoir le temps de courir, de s'échapper le long des grands fleuves – mais non. Pas le temps, pas le courage, pas le cœur, tout simplement.

    Brooke marcha rapidement jusqu'au miroir ébréché que sa mère avait accroché au mur. « Tu es une femme, à présent », avait dit Deborah à sa fille, stupéfaite et interdite. Brooke ne voyait pas en quoi un miroir devait avoir sa place dans une chambre, minuscule et insalubre, de femme, mais qu'importe. Elle ne se voyait pas vraiment comme une femme non plus – mais qu'importe. Tous les matins, elle contemplait le reflet de son visage pâlichon dans le miroir cassé. Ce matin de moisson, c'était un visage blafard et terrifié qui lui faisait face. Elle pâlit encore un petit peu d'avantage et posa un regard absent sur la robe d'un bleu passé que sa mère avait posé, la veille, sur le dossier d'une chaise bringuebalante. Comme si ça lui ressemblait. Comme si …

    Soleil, chaleur, foule. Brooke grimace légèrement. Elle se masse le bout du doigt, essuie une légère goutte de sang sur sa robe bleu. Si Deborah savait … mais sa mère s'est pas là, elle n'est pas à ses côtés et si par miracle Brooke la retrouve, Deborah sera trop rassurée pour penser à la sermonner. La gamine se faufila dans les rangs, discrètement. Se faire oublier était dans ses capacités : Brooke n'était pas trop apprécié, ici, elle le savait bien – et s'en fichait pas mal. Passer inaperçue était donc facile. Les gens la laissait tranquille, c'était très bien ainsi. Peut être que ça fonctionnerait également pour la moisson … Après tout, pourquoi pas ! Une moue dubitative apparue sur son visage. Pourquoi pas, oui, mais quelque chose lui soufflait que la moisson ne la laisserait pas en paix éternellement.

    Elle n'écouta pas vraiment ce que racontait l'hotesse – Brooke ne la regardait pas non plus. Cette scène, elle la connaissait par cœur : chaque année, c'était la même. Un blabla inutile, qui permettait seulement au stress de monter, constata-t-elle en sentant son cœur s'envoler dans sa poitrine, une main qui pioche un nom et les tributs, enfin. Pas besoin de regarder pour entendre – pour entendre son nom, lancé comme si de rien n'était.
    Silence de plomb, tout à coup. Dans les oreilles de Brooke, quelque chose bourdonne – son nom, encore et encore, répété à l'infini. La jeune fille sait très bien ce qu'elle a à faire. Marcher vers l'estrade, ne pas se retourner, ne pas chercher le visage de sa mère dans l'assistance. C'est pourtant ce qu'elle fait. Elle avance timidement, maladroitement, tentant de se frayer en chemin dans les rangs des filles collées les unes aux autres, les filles qui vont restées, celles qui sont sauvées. Arrivée dans l'allée centrale, Brooke se retourne – juste un instant, juste le temps de graver le visage de Deborah dans son esprit. Elle ferme les yeux, souffle un bon coup et se retourne. Quand elle se met à marcher, son visage est penché vers le sol. Elle devine plus qu'elle ne les vois les pacificateurs qui l'entourent. Ses pas tremblent mais elle se force. Elle fait de son mieux pour cacher sa peur, la panique qui l'habite et l'envie de s'enfuir en courant – et en hurlant.

    Brooke finit par relever la tête. Elle ne doit pas se sentir si faible, si vulnérable – pas si elle veut rentrer. Sur l'estrade, celle qui va être sa mentor lui adresse un signe de tête encourageant. Brooke s'y accroche comme à une bouée de secours. Elle ne se souvient plus son nom, mais c'est en la fixant qu'elle grimpe sur l'estrade, avant de se tourner vers les habitants du district 8. Et toujours ce brouhaha dans ses oreilles … Tenir. Toujours tenir.
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MessageSujet: Re: IV,1. la moisson du district huit   IV,1. la moisson du district huit Icon_minitimeDim 18 Mai - 14:24


The Reaping Հ District Eight.


Je viens de la remarquer. La jeune fille assise à côté de moi et Silk, entre nous et Iris. Cette jeune fille aussi décalée que l'hôtesse qui vient de prononcer le nom de la Rouquine qui s'avance vers vous. Je la connais. Son visage me parle. Son nom m'échappait, ne me revenait pas. Je n'arrivais à me souvenir que de la fois où je l'avais vue, au Capitole. Elle avait quelque chose à faire avec les Flickerman, me semblait-il. Elle était comme tous les autres. Simplement là pour tout voir en vrai. C'était tellement plus drôle que de voir ça chez soi, tranquillement dans son canapé. Ca rend les Jeux encore plus vivants et excitants quand on les vit vraiment, n'est-ce pas ? Bande d'idiots. Nos regards se croisent, mais je ne la salue pas. Ne lui adresse rien d'autre que mon regard le plus noir. Mais qu'est-ce que tu fais là.

Le regard de la rousse, quand à elle, ne me quitte pas. Elle monte les marches en le laissant posé sur mon visage, et j'essaie de lui sourire. Mais rien ne vient. Je repensais à ma propre montée des marches. Je n'avais rien à regarder de plus que mes chaussures. Elles étaient sales au bout, et pourtant j'avais passé plusieurs minutes à les laver. Tout comme Brooke Declean venait de le faire, j'avais regardé les habitants de mon District. Mes parents qui se seraient les coudes, tout au fond, tous les deux. Ils étaient loin mais je voyais leur larmes. Est-ce que Brooke avait quelqu'un à regarder ? Avait-elle des parents ? Plus qu'un seul ? Un frère qui ne voulait pas la voir partir ou une soeur qui, malgré tout, se sentait soulagée de ne pas se tenir à sa place ? J'aurais du temps pour savoir ça. Elle avait peur, elle sentait la peur à des kilomètres. C'était mal d'avoir peur. C'était signer son arrêt de mort. Mais pouvait-elle faire autrement ?
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Adonis Nightsprings
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MessageSujet: Re: IV,1. la moisson du district huit   IV,1. la moisson du district huit Icon_minitimeLun 19 Mai - 20:08

    Revenir dans le District 8 pour assister à ça. Depuis toujours, Adonis aimait les Jeux. Ils étaient sa raison de vivre. Il les regardait, les yeux brillants, billets en main, prêt à parier sur qui gagnera cette saison. Il avait rêvé d'y participer. Mais tout cela semblait si loin... En tant que chef pacificateur du District 8, il se trouvait en première ligne pour accueillir les prochains tributs. Je suis revenu pour ça. Plus rien n'avait de sens. C'était comme avoir la tête sous l'eau. Il posa ses yeux tout autour de lui, croisant quelques regards familiers : des personnes qu'il avait puni, des personnes qu'il avait jugé, des personnes qu'il avait mis plus bas que terre, des enfants qu'il avait meurtri, des jeunes femmes qu'il avait fait pleurer, des jeunes hommes à qui il avait tout pris... Et Silk Preston. Il évita de poser ses yeux sur l'estrade. Il s'interdit de la voir. C'était comme si elle n'était pas là. C'était comme si lui-même n'était pas là. Si seulement il n'avait pas à être là.

    Droit, comme à son habitude, il attendit en silence le premier nom tiré au sort. Alors que la foule s'agitait, parlait, débattait, spéculait sur qui allait être moissonné. Puis, un silence de mort lorsque l'hôtesse s'avança sur l'estrade. Elle fit son speech habituel. Avec le temps, Adonis le connaissait par cœur. Il se le répétait en boucle dans sa tête depuis le début de la matinée pour garder en tête son objectif. Ses sourcils s'arquèrent lorsqu'elle vint enfin à plonger sa main dans la bulle de verre. Tout le monde restait en suspend, les lèvres entrouvertes, priant pour que leur fille ne soit pas moissonnée. Mais l'une d'elle le serait.

    «  - Brooke Declean ! ».


    L'hôtesse sourit, heureuse d'annoncer le nom de la gamine comme s'il s'agissait de la prochaine gagnante. La fillette se frayait un chemin à travers la foule, la tête haute. Pourtant, son visage semblait se décomposer progressivement, à chaque pas qu'elle faisait. Elle était toute jeune, toute menue, avec des boucles rousses. Une petite poupée. Pour la première fois de sa vie, Adonis Nightsprings se sentit presque désolé.
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MessageSujet: Re: IV,1. la moisson du district huit   IV,1. la moisson du district huit Icon_minitimeSam 24 Mai - 16:45


Second tirage
tribut masculin



(c) avalon
« Brooke Declean s'avance vers l'estrade. A son grand malheur, aucune jeune fille n'a le courage de prendre sa place pour lui sauver la vie. Cependant l'hôtesse accueille avec un grand sourire la nouvelle tribut et se retourne en direction de la foule. “ Notre tribut féminine est donc Brooke Declean! ” L'impatience se fait sentir dans les rangs, les personnes présentes souhaitant connaître l’identité du co-tribut de la jeune femme. “ Passons à ces messieurs! ” L'hôtesse se dirige cette fois-ci vers la bulle de verre contenant les papiers des jeunes hommes. Après quelques secondes, il sort un petit papier, qu'il déplie précieusement.

“ Yorell Moon ” »


Aucun volontaire possible puisque Yorell souhaite participer. Postez à la suite tout comme précédemment.


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MessageSujet: Re: IV,1. la moisson du district huit   IV,1. la moisson du district huit Icon_minitimeSam 24 Mai - 17:46

Moisson du district 08

Alors c'était ça, ce qu'avait ressenti Keira lors de sa moisson ? Je m'étais toujours demandé ce qu'il pouvait bien arriver quand on entendait son nom être vivement appelé par l'hôtesse. De l'incompréhension. Du regret. De l'impuissance. Mon regard qui scrutait l'estrade vaguement s'était arrêté net sur l'hôtesse. A la simple prononciation de mon nom dans ce micro, c'était tout un monde qui s'écroulait et s'abattait sur mes épaules. Le fil de cristal qui maintenait cette épée de Damoclès au-dessus de ma tête avait été coupé. Et la lame de la fatalité avait scindé mon esprit. J'étais resté là, dans les rangs, aussi immobile qu'une statue, pendant de longues secondes. Les garçons qui m'entouraient s'éloignaient de moi, déformant les rangs masculins, pour que je reste seul, livré à moi-même. Je papillonnai des yeux. Mes pupilles allaient et venaient sur le visage de chaque garçon. Je pouvais distinguer des expressions comme de la haine, du soulagement, de la surprise, de l'impatience. J'oubliai l'estrade. Je tournai vivement ma tête en voyant les pacificateurs s'approcher de ma rangée. Mes yeux se baissèrent pour observer les ombres des protagonistes sur le sol terreux. Je passai une main sur ma nuque pour ajuster le col de ma tenue. Un léger sourire se dessina sur mon visage. Le genre de sourire qui apparaissait là, au coin de mes lèvres. Le genre de sourire qui voulait dire "non, je n'ai pas peur, voyez-vous". Et c'était vrai. Je n'avais pas peur. Je n'allais pas m'agenouiller devant la mort. J'allais tout simplement lui faire face, la tête haute et les yeux brillants d'espoir. Je sortis des rangs d'un pas rapide mais contrôlé. Au centre de la place, je secouai légèrement ma tête pour dégager ma mèche de cheveux qui voilait la moitié de mon visage. Puis, entouré de pacificateurs, je m'avançai jusqu'à l'estrade. Je me faisais violence pour ne pas trembler. Dans ma tête, c'était relativement simple: montre que tu es fort. Montre que le district 8 ne possède pas que des couards. Montre que tu peux voir cette lumière au bout du tunnel que tu venais d'emprunter. Montre que l'ombre de ta sœur Keira ne pèse plus sur ta conscience.
Je ne pouvais pas dire que j'étais fier. Je n'avais nullement envie d'être le tribut du district 8. Promis à une mort certaine. Pourtant, à l'extérieur, j'étais particulièrement serein. Étrangement serein même. Je gardai la même mine renfermée, mes yeux plus expressifs cependant. Je ne savais pas trop sur quel pied danser en ce moment même. Les bras le long du corps, j'espérai juste ne pas me montrer aussi abattu que cette Brooke Declean qui faisait face à toute la communauté éligible sur cette place. Mon regard pouvait croiser des familles soulagées. La mienne, je ne voulais pas connaître leur réaction. Mon père s'était sûrement caché derrière des collègues pour noyer son chagrin dans l'alcool, comme il avait l'habitude de faire. Quant à Kallista, elle devait probablement se faire violence pour ne pas créer d'émeute, pile électrique qu'elle était. Je pris soudain conscience que j'allais la laisser seule, livrée à elle-même désormais. Je ne serais sûrement plus là pour la protéger comme je le faisais avant. Je ressentis une immense tristesse, et je maudis la main hasardeuse de l'hôtesse.

Je grimpai une à une les marches de l'escalier me permettant d'accéder à l'estrade. Mon expression n'avait pas changé: j'étais aussi calme et froid qu'un cimetière. C'était peut-être une mauvaise stratégie, mais je mettais un point d'honneur à ce qu'on m'aime pour ce que j'étais, et pas pour le rôle que je me tendais à jouer. En clair, ils allaient devoir faire avec, car je n'étais pas prêt à de changer pour leur bon plaisir. Mes yeux se baladaient partout, comme curieux de la tournure de la situation. Je pouvais scruter les deux mentors assises de leur côté, les quelques représentants du district 8 et un visage familier attira mon attention. Le visage d'une fille que j'avais décidé d'oublier. Bambi Poezyn, la prodige du violon. Mais qu'est-ce qu'elle faisait ici ? Je pouvais cependant clairement ressentir un certain dégoût pour les jeux chez elle. Son visage transpirait de peur. Elle qui se complaisait dans l'artifice du Capitole depuis sa naissance, voir la réalité des jeux en face devait être une toute autre histoire. Je ne lui accordai aucun sourire, aucun regard soutenu. J'avais tout simplement tracé mon chemin pour venir près de l'hôtesse qui était toujours aussi joyeuse. La vue qui s'offrait à moi était effrayante, il n'y avait pas d'autre mot. Mais je parvenais à garder mon calme. C'était une sacrée aubaine, croyez-moi ! Je n'écoutais pas le discours engagé de l'hôtesse, j'étais bien trop affairé à retrouver ma soeur parmi toutes ces filles alignées en rangs... Là, un trou. Je pouvais clairement voir ma sœur agenouillée, retenant probablement ses larmes et ses sanglots. Le destin s'acharnait sur les enfants Moon, c'était une réalité bien dure à accepter. Quatre ans après Keira, c'était à mon tour de partir. Et je préférais que ce fusse moi plutôt que Kallista. Je ne savais pas qui de nous deux était plus fort pour supporter ça. Mais c'était mieux ainsi. Dans ce monde pourri, bâti sur un fond d'injustice, comment trouver la paix une fois que la mort nous fauchait ? Était-ce là ce qui m'attendait ? Le compte à rebours avait à présent débuté. Je devais à présent accepter l'avenir qui s'offrait à moi: la perspective d'une mort imminente. Mais j'allais me battre. Hors de question d'accepter la fatalité de mon sort, oh ça non. Cette lumière au bout du tunnel me guiderait. Demain était un autre jour et je ne fuirais plus. Je ne serais pas oublié, je ne serais plus un enfant. C'était l'heure de courir, de s'affirmer. De se relever contre l'adversité. Comment un homme pouvait-il mieux mourir qu'en affrontant un destin contraire, pour les cendres de ses aïeux, et les temples de ses dieux ?

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MessageSujet: Re: IV,1. la moisson du district huit   IV,1. la moisson du district huit Icon_minitimeSam 24 Mai - 23:32


Ne rien entendre, ne rien voir, ne rien dire.

Il y a des bracelets autours de ses poignets, argentés, des dizaines de chaines et de breloques. Ils cachent les cicatrices. Le métal tinte à chacun de ses mouvements et le bruit lui fait grincer des dents, mais ses mains son posée sur ses jambes croisées, tremblant légèrement.
Il y a du rouge sur ses lèvres. Beaucoup trop rouge, trop vulgaire, même pour le Capitole. Il y a aussi un sourire, calme et un brin provocateur. Un sourire calme et trop serein qui contraste avec le léger tressautement de sa bouche.
Il y a du noir sur ses yeux, elle n’a pas pleuré, pas encore. La robe aussi est noire, trop courte comme à l’accoutumée.  Imperturbable, impeccable dans son rôle, cela doit rendre si bien sur les écrans au Capitol.

Ne rien entendre, ne rien voir, ne rien dire.

Elle voit autours d’elle mais ne regarde pas. Elle entend mais n’écoute pas. Le monde glisse sur elle, rien n’existe d’autre que sa concentration sur ses geste. Elle a totalement conscience de chacun de ses mouvements. Rien n’est fait au hasard, pas la main qui remonte pour glisser une mèche sombre dernière son oreille, pas même sa langue qui humidifie parfois sa lèvre inférieure.  Tout est calculé, du papier à musique jouant une mélodie nauséabonde. Elle scanne la foule d’un regard aveugle, ses sans jamais s’arrêter, sans jamais s’attarder. Les visages  sur la place son flou et c’est bien mieux ainsi. Elle a presque peur de reconnaitre quelqu’un. Adonis est dans la foule, comment pourrait-il en être autrement ? Elle s’autorise presque un coup d’œil vers les uniformes blancs. Presque. Cà ne fait pas partie du plan. Swain était là aussi. L’année dernière. Avant tout çà. Mais elle ne veut pas penser à Swain. Elle ne doit pas penser à Swain, pas aujourd’hui.

Ne rien entendre, ne rien voir, ne rien dire.

Elle n’écoute pas l'hôtesse parler, à quoi bon ? Elle sait ce qui va arriver. Il arrive toujours la même chose. Et immanquablement, le silence. Un nom lancé et une vie brisée, une jeune fille rousse monte sur l’estrade, puis un garçon. Rien de nouveau. Elle laissera à Wyoming le soin de s’occuper de la tristesse. Elle a assez donné. Il ne lui reste que la colère, c’est déjà bien assez difficile à gérer. Et le sourire s’élargit légèrement, une ligne dure sur ses lèvres ourlées de rouge. Un sourire sans joie, un sourire qui montre ses dents. Elle se demande l’espace d’un instant si Swain regarde la moisson dans son trou du District 13, s’il sait faire la différence entre ces sourires. Elle lance un dernier regard à l’œil noir de la caméra et reporte son attention sur les tributs.

Ne rien entendre, ne rien voir, ne rien dire.

 Ne pas entendre la plainte déchirante de la jeune fille en pleurs sur le sol, ne pas voir la détresse sur le visage des tributs, ne rien dire. Parce qu’il n’y à rien d’autre à dire. Et puisse le sort vous être favorable. 



Dernière édition par Silk Preston le Dim 25 Mai - 17:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: IV,1. la moisson du district huit   IV,1. la moisson du district huit Icon_minitimeDim 25 Mai - 10:46


The Reaping Հ District Eight.


A son tour le nom du tribut masculin flotte au-dessus de nos têtes. Un nom qui me glace le sang. Le visage du petit garçon asiatique que j'ai connu autrefois me revient en mémoire alors qu'un nouveau silence de mort s'abat sur la grand-place. Lui qui courrait toujours derrière moi dans la plaine. Qui tournait autour de sa mère et moi alors qu'elle retouchait la robe qu'elle venait de créer exclusivement pour moi. C'était avant que je laisse sa soeur crever dans l'arène. La pire mort qui m'ait jamais été donné de voir. Je ne voulais pas revivre ça. Même si Diana n'avait pas été aussi dépressive que son fils à la mort de Keira, elle avait placé tout son avenir sur les épaules de son fils. Son fils de dix-sept ans. Son fils éligible. Son fils tribut depuis environ dix secondes.

Je déglutis quand je le vis s'extirper des rangs. Enfin, s'extirper. On lui avait fait de la place pour passer. Yorell, ici, c'était une célébrité. Il avait vécu plus longtemps au Capitole qu'ici, j'en étais certaine. Sa tenue était plus belle que les autres. Plus coûteuse, aussi. C'était ça, d'avoir une mère styliste au Capitole. Toutes les robes qu'elle m'avait faites, la tenue que j'avais porté à la parade, la plupart des vêtements que j'avais dans mon grand dressing, à la maison... C'était du Diana Moon. Chaque morceau de tissu qu'elle m'avait destiné passa dans ma tête, alors que le jeune homme monta les marches de l'estrade pour se retrouver debout, de l'autre côté du micro, le bras d'Iris enroulé autour de ses épaules. La vision de sa soeur s'effondrant dans l'arène surgit devant mes yeux. Pas un regard de sa part. Juste un masque de froideur devant ses yeux. J'étais incapable de me souvenir s'il m'avait déjà parler d'avoir peur d'aller aux Jeux. Sa mère était sûrement en train de pleurer de joie devant sa télévision, au Capitole. La fierté, voilà une chose à laquelle elle était fidèle. Mais son fils, l'était-il ? Pourquoi est-ce qu'il ne pleurait pas ? Pourquoi est-ce que je n'arrivais pas à voir quoique ce soit sur son visage ? Je levais les yeux vers l'écran, où venait d'apparaître son visage. Aucune larme ne coulait de ses yeux brisés. Il ne pinçait pas ses lèvres. Il ne tremblait pas. Il ne respirait pas plus vite que la normale. A croire qu'il n'avait pas peur d'aller se faire tuer comme sa soeur.

Il ne faut pas qu'il meurt.


Dernière édition par Wyoming E. Bucherson le Mar 27 Mai - 12:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: IV,1. la moisson du district huit   IV,1. la moisson du district huit Icon_minitimeDim 25 Mai - 19:40

    Désolé, il l'était de plus en plus. Tout se passa très vite. Comme d'habitude, pour la Moisson. Il fallait que ce soit rapide et propre. Aucune rébellion, aucun acte indiquant le non-respect des lois ou de provocation. Tout devait être parfait. Le pacificateur en chef y veillait bien. Tout était chronométré, une façon pour le Capitole de tout calculer et contrôler à nouveau. Une fois la fillette montée sur l'estrade, c'était au tour des garçons. Adonis jeta un coup d’œil dans la foule, sourcils froncés. La Moisson était bientôt terminée :

    «  - Yorell Moon ! ».

    Adonis cligna des yeux. Cette fois-ci, ce prénom, il le connaissait. Cette fois-ci, il savait qui allait s'avancer jusqu'à l'estrade et partir pour les Hungers Games. Jusque-là, il n'avait jamais réellement connu les jeunes qui partaient ; il avait parfois croisé l'une de ces petites têtes blondes dans la rue, en avait martyrisé d'autres mais là... Il y eut à nouveau ce silence pesant. Adonis se crispa peu à peu, sans trop savoir pourquoi. Il en avait rien à foutre, de Yorell Moon. Ou peut-être pas... Il l'avait côtoyé, il connaissait sa petite garce de sœur, il le connaissait lui. Il savait qu'il n'y survivrait pas. Le pacificateur se devait de rester impassible, réprimant un gros soupir, gardant la tête haute alors qu'il n'avait qu'une envie : la baisser.

    Le silence et puis, plus rien. Progressivement, les garçons créèrent un fossé entre eux et celui qui avait été désigné. Comme un paria. Il ne bougeait pas, restait sur place et d'un signe du menton, Nightsprings ordonna que quelques pacificateurs montrent le chemin au gamin. Bientôt encerclé, le garçon bougea enfin et se dirigea sur l'estrade. Il avait ce même visage, inexpressif, à la limite de l'insolence. Etait-il heureux de partir mourir au champ de bataille ? Il y avait déjà perdu une sœur, Adonis connaissait son histoire, tout comme les trois quart des habitants de Panem. Certainement qu'ils repasseront à la télévision les Jeux de sa sœur pour accentuer le côté dramatique et maudit de la famille Moon.

    Après tout, il avait fini par en avoir, de la pitié pour lui. Yorell Moon.
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MessageSujet: Re: IV,1. la moisson du district huit   IV,1. la moisson du district huit Icon_minitimeLun 26 Mai - 9:39

    Brooke a finalement du tourner le dos à celel qui sera sa mentor. Elle ne sait pas si elle sera capable d'affronter le regard des siens, de tout son district rassemblé là, à ses pieds. Elle n'en est pas sur mais après tout, a-t-elle vraiment le choix ? Ce n'est que son district, pour l'instant … Elle cligne des yeux. Après, il va lui falloir affronter le regard du capitole, des sponsors, elle le sait très bien ! Cette idée lui donne le vertige, à tel point que la rouquine doit un instant fermer les yeux. Rester calme, autant qu'elle le peut. Elle pensera au reste plus tard. Il y a d'abord le train, elle va apprendre à connaître ses mentors, l'autre tribut et …

    L'autre tribut. Brooke secoue la tête au moment ou l'hôtesse plonge la main dans le récipient de verre qui contient les noms des tributs garçons. Elle tourne la tête, plisse les yeux, observe avec une peur grandissante la main qui hésite, cherche, finit par attraper un papier. Elle ne sait même pas pourquoi elle a peur. Pour qui. Brooke n'a pas d'amis, elle n'a pas à avoir peur pour …

    Yorell Moon.

    Elle ne sait même pas qui c'est. La seule chose qui est sure, c'est que Brooke va devoir apprendre à le connaître, au moins un petit peu … Elle soupire malgré elle. Apprendre à connaître les gens n'est pas son fort – elle n'en a jamais eu envie, en vérité. Brooke n'est pas très sociable. Pourtant, elle tend malgré elle le cou en attendant de voir son visage – et puis elle le reconnaît. Yorell Moon a une maman styliste au capitole. Elle s'est toujours dit que ça devait être bien, que le garçon devait sans doute bénéficier de … d'une protection, peut être ? Idée stupide, elle ne s'en rend compte que maintenant. Elle l'observa monter les marches, constata le masque de froideur qui s'était installé sur le visage du garçon et soupira une nouvelle fois. Faire connaissance serait sans doute plus compliqué qu'elle ne le pensait. Tant pis. Il ne la regarda pas, elle détourna donc le regard.

    Il lui fallu bien peu de temps pour croiser le regard de sa mère et de son père, embués de larmes, dans la foule. Au fond, tout au fond. Brooke ferma un bref instantes yeux, le temps d'oublier la peur, de la repousser au fond d'elle. De l'oublier. Quand elle ouvrit les yeux, elle se sentait déjà mieux – un petit peu. La rouquine adressa un sourire maladroit à ses parents, Deborah lui envoya un baiser du bout des doigts.

    Elle n'aurai sans doute guère mieux, mais tant pis. Brooke décida que cette image serait la seule du district 8. Le baiser de sa mère et le sourire terrifié de son père, juste avant de décider de revenir. Elle n'était sûrement pas la seule à décider cela, mais qu'importe. Elle avala sa salive, releva les yeux. Ça irait. Ça irait …
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MessageSujet: Re: IV,1. la moisson du district huit   IV,1. la moisson du district huit Icon_minitime

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