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 RAVEN&MILENA ⊱ ❝i may have failed but i have loved you from the start ❞

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Miléna E. Andréis-Wheeler
DISTRICT 13
Miléna E. Andréis-Wheeler
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△ à Panem depuis le : 04/09/2011
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△ âge du personnage : vingt sept ans pour toujours


can you save me?
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MessageSujet: Re: RAVEN&MILENA ⊱ ❝i may have failed but i have loved you from the start ❞    RAVEN&MILENA ⊱ ❝i may have failed but i have loved you from the start ❞  - Page 2 Icon_minitimeLun 11 Juin - 16:00

J’avais toujours eu cette peur irrationnelle d’être rejetée, abandonnée. De mes parents je n’avais aucun souvenirs exceptés quelques brefs flashs et de ma sœur je ne me souvenais que le prénom, et pas à quoi elle ressemblait, ce qui lui était arrivé, ni ce qui nous avait séparées. Pourtant j’avais treize ans à mon arrivée au district 13, comment avais-je pu oublier tout ça ? Personne n’avait jamais réellement su l’expliquer, mais une chose étais sure, lorsque Raven m’avait quittée après avoir appris ce que j’avais fait, je l’avais au fond vécu comme un abandon, un abandon de plus. Je savais que c’était ma faute, que c’était moi qui avais quelque chose à me reprocher, et si il avait vu dans mon absence apparente de réaction une preuve du fait que je ne tenais pas à lui, que je ne l’aimais pas comme il m’aimait alors que c’était faux, j’avais vu dans la haine et la colère dans son regard un signe qu’il abandonnait. Qu’il nous abandonnait, qu’il m’abandonnait parce que pour la première fois notre relation connaissait un véritable obstacle. Et si lui il avait eu tort, je n’étais même pas encore sure de m’être trompée. Oui, je croyais Raven, je croyais sincèrement lorsqu’il disait avoir besoin de moi, lorsqu’il disait qu’il ne me laisserait plus jamais, parce qu’il avait beau savoir parler de ses sentiments d’une manière dont je ne saurais jamais le faire, il ne le faisait jamais sans être sincère, et chaque mot qui sortait de sa bouche il le pensait. Raven était incapable de me mentir, autant parce qu’il ne le souhaitait pas que parce que j’étais capable de détecter n’importe quel mensonge venant de lui. Comme j’avais détecté ses mensonges lorsque pendant un an il avait repoussé mes avances, évité de se retrouver seul avec moi alors que je voyais dans son regard que ce n’étais pas ce qu’il voulait, qu’il me désirait comme moi je pouvais le désirer. Et cette faculté que j’avais à lire en lui c’était ce qui au fond m’avait amené à ne pas me battre trois ans auparavant, à ne pas le supplier et lui dire que je ne voulais pas d’une séparation. Parce que lorsqu’il avait dit avoir foutu sept année de relation en l’air pour ça, lorsqu’il m’avait accusée d’être ce genre de personne qui vend sa dignité au plus offrant, lorsqu’il m’avait clairement dit que notre relation n’avait pas valu le coup, je n’avais vu aucune trace de mensonge. Parce que ces mots sur le moment il les avait certainement pensés, et il m’avait fait les croire avec une telle force, une force qui m’avait menée à penser que de toute façon c’était déjà perdu, qu’il me haïssait déjà plus qu’il n’avait jamais haït quelqu’un. Et aujourd’hui encore ce qui me faisait peur, ce que me poussait à appréhender ses premières paroles, sa réaction une fois la nuit passée c’étaient ces mots, ces mots qu’il avait pensé et qu’il m’avait jetés au visage.

Je lui avais dit vouloir le garder contre moi il n’avait rien répondu. J’avais craint qu’il ressente déjà un retour de conscience. Mais il avait posé ses lèvres sur mon cou et j’avais à nouveau laissé ma passion m’envahir, et mes mains glisser le long de son corps. Mais vite, trop vite il s’était détaché de moi. Il avait des obligations je le savais. Mais j’avais peur, peur qu’une fois la journée passée, une journée loin de moi il soit de nouveau capable de réfléchir correctement, et qu’en réfléchissant il se rende compte qu’il ne voulait pas ça, qu’il avait peut être promis en le pensant mais qu’il restait incapable de me pardonner. Qu’il s’en rendrait compte aujourd’hui et que je n’aurais pas de nouvelles, qu’il se contenterait de baisser les yeux lorsqu’on se croiserait ou simplement qu’il tenterait de m’éviter dans les couloirs. J’étais morte de peur. Parce que si je savais que Raven était sincère, je savais aussi l’effet je lui faisais, ou du moins je pensais le savoir, et je savais aussi qu’avec moi il était capable de se laisser emporter de la même façon que je pouvais le faire. Il n’y avait bien qu’avec moi que je ne l’ai jamais vu agir comme ça d’ailleurs. Raven était quelqu’un de réfléchis, parfois trop à mon goût même, moi qui était la définition même de l’impulsivité, moi qui ne réfléchissais aux conséquences de mes actes qu’une fois qu’il était trop tard, parfois même beaucoup trop tard et à mon détriment. J’avais perdu Raven à cause de ça entre autre. Mais je l’avais aussi gagné grâce à ça, et grâce au fait que pour une raison qui m’échappait lorsqu’il était question de moi je découvrais des traits de caractères à Raven, des traits qu’ils n’avaient pas en temps normal. Parce que lorsqu’il était question de moi je le savais parfois aussi impulsif que moi.

Alors lorsqu’il s’était détaché de moi, puis rapproché, et finalement lorsqu’il m’avait dit ces mots, ces mots que je ne voulais pas entendre mais qu’il avait besoin de me dire, mon cerveau avait marché à deux cents à l’heure. Je m’étais levée, j’avais attrapé mes vêtements et les avais enfilé, et ni le bras qu’il avait posé sur mon bras et dont je m’étais rapidement dégagée ni même le « Milé attends ... » qu’il m’avait lancé n’avaient réussis à me rassurer, et à faire ralentir mon cœur. Je pensais avoir compris, et il fallait que je sorte d’ici. Je ne voulais pas, je ne voulais pas lui laisser l’occasion de m’abandonner, de me rejeter une fois de plus, plus jamais il n’aurait cette occasion. J’aurais voulu que cette nuit soit aussi parfaite pour lui qu’elle l’avait été pour moi, j’aurais voulu qu’il n’éprouve pas le besoin de … De quoi au juste ? Pourquoi m’emballai-je si vite ? Peut être parce que c’était ce que j’étais, c’était comme ça que j’étais. Et tout ce que j’étais capable de voir à travers cette petite phrase que Raven venait de dire, tout ce que j’étais capable de ressentir c’était ses doutes. Des doutes qu’il avait le droit d’avoir, au fond de moi je le savais très certainement. Mais la seule chose à laquelle je pensais à cet instant précis c’était qu’il doutait, qu’il doutait de nous alors que j’aurais voulu que ce ne soit plus jamais le cas. C’est pour cette raison que je m’étais levée, que j’avais enfilé mes vêtements, et que j’arrivais déjà au niveau de la porte, ma main se posant sur la poignée. Mais je sentis la main de Raven s’enrouler autour de mon bras, m’empêchant d’ouvrir la porte et de m’enfuir, m’empêchant de partir. Quoi, ce n’était pas ce qu’il voulait au fond ? Une façon douce de freiner les espoirs que cette nuit avait pu faire naitre en moi, de me faire comprendre que ça ne changeait rien ?

    « Arrête fais-pas ça ... » Faire quoi ? J’avais tourné mon regard vers lui, pour ne plus le quitter des yeux, alors que me contournant sans lâcher mon bras il s’était planté entre la porte et moi, m’empêchant définitivement de quitter la pièce. Faire quoi ? Quitter la pièce sans explications ? Je n’avais pas besoin de m’expliquer, Raven était censé me connaitre mieux que personne. Il… Mes pensées tournaient à cent à l’heure, c’était ce qu’il voulait de toute façon non ? Ou pas, mais dans tous les cas tout ce que j’étais capable de comprendre c’était qu’il ne voulait pas être avoir moi aussi fort que je voulais être avec lui, ce n’était pas possible, sinon il ne dirait pas ça. Il n’aurait pas d’hésitations, parce que c’était tout ce qui avait toujours compté entre nous. « J'ai juste ... » J’étais suspendue à ses lèvres, mais maintenant qu’il était aussi proche j’avais de nouveau envie de l’embrasser, seulement je savais que c’était impossible. Sentant les larmes me monter aux yeux, j’avais baissé la tête, mais il avait lâché mon bras pour poser ses deux mains de chaque côté de mon visage il avait relevé ma tête pour que je le regarde dans les yeux. C’était trop dur, beaucoup trop dur ce contact de sa peau sur la mienne. « C'était pas rien d'accord ? Cette nuit c'était ... ça voulait dire quelque chose, je le sais et toi aussi tu le sais. » Oui je le savais, pour moi cette nuit avait été… C’était… Cette nuit était ce à quoi je voulais que ma vie ressemble jusqu’à la fin de mes jours, et dès maintenant, Raven mien pour toujours. Il avait approché son visage du mien pour poser son front contre le mien, et ne résistant plus j’avais posé mes mains sur les siennes pour sentir sa peau sous mes doigts tant que je le pouvais encore. Non cette nuit ce n’était pas rien. Pour moi ce n’était pas rien. « Je t'ai cru morte ... d'accord, et je ... et puis ils ont dit qu'on t'avait enlevé, et je t'ai vu là sur le sol, et j'avais jamais rien ressenti d'aussi affreux avant ça ... ils arrêtaient pas de répéter qu'ils savaient même pas si tu te réveillerais un jour, et puis y'a eut Cray et ensuite ... et maintenant tu es là, et je sais plus où j'en suis je ... » J’étais incapable de parler, ce n’était même pas que je ne voulais pas l’interrompre. Non, j’étais incapable d’émettre le moindre son tant l’émotion me serrait la gorge et me bouffait le de l’intérieur. J’avais fermé les yeux quelques secondes, parce que je sentais des larmes monter, et je sentais que je serais incapable de les retenir. Mais malgré mes effort, c’était bien mes larmes que je sentais glisser sur mes joues, c’était moi qui pleurait. Je me maudis intérieurement pour cette faiblesse. Jamais Raven ne m’avait vue pleurer, pas même quand il m’avait quittée, parce que s’il y a quelque chose que la vie m’avait appris, c’est qu’il fallait que je sois dure pour survivre, et pour ne pas me laisser complètement envahir et posséder par les autres. Parce que c’est ce que les autres font, ils vous envahissent et se servent de vous. Raven était différent, Raven avait toujours été différent, mais pourtant jamais je ne m’étais autorisé la moindre faiblesse devant lui. Parce que c’était tellement ancré en moi que je n’étais pas capable d’agir autrement. « C'est toi que je veux, c'est toi ... j'ai juste besoin d'un peu de temps ... s'il te plait ... »

Ma respiration était saccadée, j’étais incapable de réfléchir correctement. D’abord il me repoussait, parce que c’était comme ça que je l’avais ressenti, il me repoussait, puis il disait avoir besoin de moi, me vouloir moi. Je n’avais jamais été capable de comprendre ce qui nous liait, Raven et moi, ce qui ne reliait. Nous ne sous ressemblions même pas, et il pouvait rêver d’une fille dix milles fois plus agréable à vivre et surtout facile à comprendre que moi, mais il m’avait choisie moi. Il était tombé amoureux de moi. Et nous étions fait pour être ensembles, je le sentais, je le savais. J’ignorais juste pourquoi. « Je… » Je quoi ? Qu’est ce que j’avais à dire ? Je n’en savais rien. Les larmes qui ne voulaient pas s’arrêter de couleur le long de mes joues m’empêchaient totalement de réfléchir. Autant jouer la carte de l’honnêteté dans ce cas là non ? Ce n’était pas ma carte préférée, ou plutôt pas celle avec laquelle j’avais le plus l’habitude de jouer, mais Raven le méritait.

    « Je ne sais pas quoi dire… » J’avais décollé ses mains de mon visage, des mes joues humides, et j’avais reculé ma tête de la sienne gardant ses mains emprisonnées dans les miennes. « Je te veux toi. Je te veux toi aussi, seulement… » Seulement quoi ? J’étais incapable d’aligner deux phrases sans m’interrompre, parce que ma gorge était serrée, et parce que chacune de mes paroles laissait la voie encore plus libre à ces larmes que je tentais de réprimer. J’avais pris une inspiration, plantant mes yeux dans les siens et avalant ma salive. « Seulement je comprends pas. Je veux… J’ai besoin que tu me veuille comme je te veux, et si c’était le cas, si c’était le cas alors tu ne dirais pas ça, tu ne serais pas perdu, tu ne serais pas incapable de pardonner… » Je l’avais dis, je l’avais dis et presque déjà je le regrettait. Parce qu’au fond c’était à propos de ça, j’avais tenté de faire comme si ce n’était pas important mais ça l’était. C’était important. « Parce que moi je t’ai pardonné, j’ai pardonné chacune de tes paroles, je… Elles m’ont fait mal, tu ne veux peut être pas le croire mais elles m’ont fait mal, peut être autant que ce que j’ai fait t’as fait mal et je… Je m’en fiche, je te pardonne sans condition parce que j’ai besoin de toi. Parce que je te veux toi, et personne d’autre, certainement pas Cray. » Je ne m’étais même pas rendue compte que mes larmes coulait le long de mon visage.

M’en rendant compte j’avais lâché ses mains, et essuyé mes joues, d’un geste rapide comme si le fait de passer le revers de ma main sur mon visage allait aussi effacer le fait que j’avais pleuré, et que tout mon corps tremblait encore. Je ne pouvais pas, je ne pouvais plus rester ici et attendre sa réponse, il fallait que je quitte cette pièce, que je m’enferme dans ma chambre à moi pour pouvoir laisser les sanglots que je sentais monter m’envahir. Et dans un dernier regard rempli de toute la douleur de la frustration que je pouvais ressentir à cet instant présent, j’avais doucement écarté Raven pour ouvrir la porte rapidement et partir en courant. Sans me soucier des regards que l’on pouvait me lancer, des personnes que je pouvais croiser. Arrivée dans mes quartiers, j’avais ouvert la porte et je m’y étais engouffré rapidement me laissant glisser dos au mur, j’avais pris ma tête dans mes mains, laissant quelques sanglots agiter mon corps, et tentant d’oublier que déjà, Raven me manquait.


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