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 So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN

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Clay L. Kennedy-Fawkes
DISTRICT 7
Clay L. Kennedy-Fawkes
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MessageSujet: So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN   So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN Icon_minitimeSam 4 Fév - 15:14




« WELCOME HOME. »


Le vent frais du nord soufflait entre les feuilles, tordant quelques arbres qui poussaient à peine. Assis derrière son bureau, il lisait encore et encore ses quelques notes concernant de nouvelles plantes qu’il avait recensées comme potentiellement utiles. Cela faisait maintenant plusieurs semaines qu’il n’avait pas eues de nouvelles de son frère, et il commençait sérieusement à s’inquiéter. Les informations locales, lorsqu’il arrivait à avoir la télévision, ne parlaient pas de la tentative de kidnapping, tout comme elles ne parlaient pas de la capture du chef rebelle, et c’était tant mieux. Poussant un soupir, le jeune médecin passa une main dans ses cheveux, signe d’une contrariété évidente, il ne cessait de s’inquiéter, et cela faisait maintenant deux jours que l’inquiétude devenait de plus en plus tenace, comme s’il savait au fond de lui qu’il ne tarderait pas à le revoir. Il n’avait pas totalement tort, mais il était difficile d’analyser ce genre d’émotions. Ce lien qui les unissait lui et Julian, ses propres parents n’avaient pu mettre le doigt sur une explication simple. Personne ne pouvait le décrire ou même comprendre l’importance de cette relation. Pour dire, cela dépassait même l’un des premiers concernés, à savoir Clay. A 27 ans, il avait vécu plusieurs aventures avec de jolies femmes mais n’avait toujours pas trouvé la stabilité, trop occupé à rendre service à son frère, et à s’embarquer sans vraiment s’en rendre compte dans les affaires rebelles, qu’il voulait pourtant fuir. Fuir ? Plus ou moins. Intérieurement, même s’il refusait de se l’avouer, le jeune homme savait qu’il ne pourrait renier son instinct de rebelle pendant des années encore, cette part de lui-même finirait par s’émanciper, pour finalement écraser la raison du médecin. Il savait manier une arme, mais les éloignait de lui, car il avait sans doute peur de devenir le véritable identique de son jumeau. Non pas qu’il craignait Julian, il tenait juste trop à lui. Toutefois, mimer son frère n’était pas l’une des choses les plus difficiles, il analysait d’ailleurs chacune de ses réactions lorsqu’ils étaient ensemble. Si un jour il venait à avoir des ennuis, Clay ne reproduirait pas la même erreur deux fois, cette fois-ci il prendrait sa place sans hésiter. Mais en attendant, il restait loin de ce genre d’affaires, se contentant d’observer en silence et de faire ses propres magouilles sous les yeux des Pacificateurs du District 7. Généreux, Clay n’hésitait pas à donner ce qu’il pouvait aux familles qui avaient perdus certains de leurs enfants aux jeux, ou qui étaient tout simplement mal en point. Grâce à la victoire de Julian, ils avaient gagné de l’argent, mais pour lui, ce n’était pas ce qui comptait le plus, et il continuait de garder ses habitudes d’antan, se contentant du minimum dans son assiette.

Le soleil qui réussissait à percer les nuages gris laissait suggérer au médecin qu’il était aux alentours de midi. C’était le moment idéal pour s’éclipser dans la forêt à la recherche de baies nourrissantes. Il fallait en profiter, tant que le climat le permettait. Enfilant ses bottes, il passa sa veste en cuir sur ses épaules, une sacoche à la main et dans l’une des poches de son jean, un calepin de secours, au cas où il aurait un trou de mémoire, bien que cela soit chose rare. Il y passa bien plusieurs heures, à dénicher des baies et autres racines, il en profita pour ramasser d’autres feuilles pour prodiguer des soins ou en faire des espèces de pâtes gélatineuses. Une fois qu’il obtint tout ce qu’il voulait, il retourna vers la maison, il allait manger un morceau avant de faire sa tournée de visite médicale, pour voir comment allaient ses derniers patients en date. Sacoche en main, il grignotait quelques baies quand il arriva au seuil des escaliers en bois menant à sa porte d’entrée. Ce n’était pas sa maison, c’était celle de Julian à la base, lui ne faisait que l’entretenir pendant qu’il était en escapade. Fronçant les sourcils, il sentait comme une présence. Sa gorge se serra, il courut jusqu’à la porte et rentra en trombe dans la maison. Il avait bien senti, il se trouvait là.

Incrédule, Clay resta immobile un instant, traversé par de multiples pensées, émotions et questions. Il était soulagé de voir son jumeau en vie et en pleine forme mais ne pouvait s’empêcher d’être amer vis-à-vis de son attitude. Ils ne s’étaient pas revus depuis la tentative de kidnapping ratée, qui avait failli tourner au cauchemar qui plus est. Posant lentement sa sacoche pleine de diverse plantes, il retira sa veste, se rapprochant un peu plus de Julian pour finalement le serrer dans ses bras. Tendre moment qui pourtant ne dura pas si longtemps. Rouvrant les yeux, il donna une tape derrière la tête de son frère et recula, l’air renfrogné et contrarié.

« On ne t’as jamais appris à envoyer un message ? Même un codé ? Je me faisais un sang d’encre. Je commençais sérieusement à me dire que je passais ma vie à m’inquiéter pour tes fesses ! ».

Oui, Clay pensait toujours à son frère et ses patients avant lui-même, ce qui le rendait parfois distant et étrange aux yeux des autres, mais il n’en avait cure. Et c’était bien connu, ils avaient le même caractère de cochon. Au bout de quelques minutes, le médecin finit par souffler longuement, rassuré de le voir devant lui. Toutefois, il ne pouvait s’empêcher de penser qu’il n’était pas là juste pour une visite de courtoisie.

« Qu’est ce qui se passe ? Tu as des ennuis ? ».


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MessageSujet: Re: So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN   So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN Icon_minitimeSam 11 Fév - 2:12


Il n’avait jamais vraiment apprécié cette maison. Elle était trop grande, trop propre, trop… trop! Ayant grandi dans un environnement des plus modestes, Julian ne se sentait pas à l’aise dans le luxe offert par le Capitole. Il s’était senti si sale d’accepter une telle demeure, toute cette nourriture et cette argent, alors que vingt-trois autres familles venaient de perdre un frère, une sœur, un fils, une fille. Comment pouvait-il être à l’aise de vivre sur un nuage alors que des gens pleuraient la mort d’un proche? Il avait mis un moment avant d’accepter d’y vivre. Mais lorsque l’idée de se rebeller contre Snow lui vint à l’esprit, il désira s’éloigner de son ancienne vie et tout recommencer à zéro. Après tout, c’était comme s’il était mort lors des Jeux. Et la rébellion était devenue sa renaissance. Son sac lui glissa de l’épaule et provoqua un bruit sourd alors qu’il touchait le sol. Le silence. Il n’y avait que le silence. D’un œil critique, le rebelle balaya la pièce du regard afin de constater que rien n’avait vraiment changé. Sauf quelques détails… Quelqu’un y vivait. Cette constatation lui arracha un maigre sourire, devinant le squatteur de sa propre maison. Il avança lentement dans la grande demeure vide et laissa échapper un long soupir d’entre ses lèvres. Cette maison lui rappelait tant de souffrance. Les Jeux. Ces nuits interminables à visualiser tous les moments les plus sanglants de son passage dans l’arène. À subir des crises de panique interminable alors qu’il ne parvenait plus à retrouver un semblant de réalité à son réveil d’affreux cauchemars. Les murs étaient imprégnés de ces vieux souvenirs, imbibés par ces images d’horreur qui hantaient toujours ses rêves. Les traits tendus, Julian serra la mâchoire alors qu’il s’était immobilisé au centre de la place.

La porte derrière lui s’ouvrit soudainement à la volée, l’obligeant à tourner sur lui-même, à se mettre sur ses gardes. Mais lorsqu’il aperçut son propre reflet franchir le seuil de l’entrée, son inquiétude disparue. Clay. Aussitôt, l’appréhension créa une boule pesante dans son estomac, le rendant soudainement nerveux. La dernière fois où ils se retrouvèrent l’un en face de l’autre, c’était le visage tendu par la crainte, par l’adrénaline de survie. Julian savait qu’il s’en était sorti, il savait qu’il avait ce don, tout comme lui, de se sortir de situations impossibles. Cependant, il n’avait pu s’empêcher de craindre le pire. Cette mission, il n’aurait jamais dû l’y entraîner. Ils avaient dû se séparer lors de la fuite et leur route de s’était pas croisée depuis. Julian déglutit péniblement, sentant la culpabilité refaire surface. Il observa son frère se dépareiller de ses effets personnels avant d’engager le pas vers son double. Il craignait les reproches, le discours traditionnel de Clay s’inquiétant pour Julian, celui de son inconscience face au danger. Mais comme seule réaction, le rebelle eut simplement droit à une marque d’affection alors qu’il fut entraîné dans ses bras. Tout aussi apaisé de voir son frère sain et sauf, Julian répondit sans hésitation à l’accolade, les sourcils froncés, la mâchoire tendue. Se séparant l’un de l’autre, le nouvel arrivant ne se fit pas prié et démontra son mécontentement. Une tape vint heurtée le sommet de son crâne, lui arrachant une plainte désapprobatrice. Lui lançant un regard interrogateur, Clay n’attendit pas bien longtemps avant de déballer son sac. « On ne t’as jamais appris à envoyer un message ? Même un codé ? Je me faisais un sang d’encre. Je commençais sérieusement à me dire que je passais ma vie à m’inquiéter pour tes fesses ! » Passant une main dans sa chevelure à l’endroit où la main de son frère était venue s’ancrer, Julian serra les dents et afficha une moue tout aussi renfrognée. « Tu parles d’un accueil. Un ‘hey frangin!’ n’aurait pas été de trop, » réprimanda-t-il en roulant les yeux. Laissant tomber son bras, Julian retira à son tour son manteau qu’il portait toujours sur le dos et le lança simplement sur un fauteuil au centre du salon. D’un air mi-sérieux, mi-détendu, il déclara : « J’avais beaucoup à faire et tu sais que les messages sont risquées ces derniers temps. » Depuis le fameux message pirate de Coin, tout était plus risqué. Snow avait peur. Il prenait toutes les précautions possibles afin de pincer le moindre rebelle en action. Envoyer des communiqués au travers des districts pouvait s’avérer dangereux. Certes. Mais encore ? Pour dire vrai, Julian avait honte… Il avait si honte qu’il s’était empêché d’envoyer la moindre lettre à son frère ou sa famille pour les rassurer de sa condition. Avec tout ce qui s’était passé avec le kidnapping ainsi que Rumer… Il avait l’impression de ne jamais prendre la bonne décision. Le rebelle évita le regard insistant de son frère, sachant qu’il pourrait aisément lire ses pensées en observant simplement ses prunelles paires.

« Qu’est ce qui se passe ? Tu as des ennuis ? » En effet, Julian avait la réputation de revenir au bercail, vers ceux envers qui il avait le plus confiance, lorsque les choses tournaient au vinaigre. Clay avait toujours été là pour lui et il lui en était reconnaissant. Accourir vers lui avait toujours été un réflexe inné, mais cette attitude le mettait toujours dans des situations risquées et Julian s’en voulait souvent pour ça. Il ne fallait pas oublier, de plus, qu’il ne venait pratiquement jamais dans sa propre maison. Sa venue ici pouvait paraître étrange, mais ses raisons, pour une fois, n’avaient rien à voir avec de quelconques ennuis. Julian releva le regard et hocha négativement de la tête. « Non, les choses se sont calmées depuis quelques jours. J’étais au neuf et ça faisait un moment que j’étais venu. Je suis allé voir Cam et les autres à la scierie pour avoir quelques nouvelles de la situation ici. » Ce qui n’était pas faux. Dès son arrivée au sept, Julian avait rendu visite au quartier général des rebelles, à la scierie, là où tout avait commencé. Clay n’avait jamais vraiment désiré prendre part à la rébellion, mais il avait toujours su que les heures de travail de son frère à la scierie n’était pas simplement pour l’argent, puisqu’il possédait déjà une petite richesse offerte par son propre ennemi. Et Julian ne lui avait jamais rien caché. Cependant, il n’osait certainement pas avouer qu’il avait longuement hésité à venir jusqu’ici, sachant qui il retrouverait. Il craignait de retrouver un Clay faible et blessé ou de tout simplement retrouver une maison vide. Mais ses soldats lui auraient glissé un mot si quelque chose clochait avec son frère, non? Julian demeura inerte et observa son frère des pieds à la tête, comme s’il cherchait le moindre signe de maltraitance. Que lui était-il arrivé après le kidnapping? S’en était-il sorti aussi bien que lui? Il avait peut-être perdu un kilo ou deux, un peu de manque de sommeil, mais les Kennedy-Fawkes laissaient rarement transparaître le moindre signe de mal, préférant souffrir en silence plutôt que de blesser inutilement les gens qu’ils aimaient. « Tu t’en sors comment? » s’inquiéta-t-il le regard légèrement froncé.
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Clay L. Kennedy-Fawkes
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MessageSujet: Re: So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN   So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN Icon_minitimeSam 11 Fév - 21:19





« ANYWAY. I MISSED YOU. »


Il n’avait suffit que de quelques secondes pour qu’il sache si son intuition avait vu juste. Heureusement, le médecin fut ravi de constater qu’il avait encore une certaine capacité à savoir quand il était dans les parages. Appelez ça comme vous le voulez, cela pouvait clairement s’apparenter à un sixième sens, ou du moins, l’une de ces genres de choses que seuls de véritables jumeaux étaient capable de faire ou de ressentir. L’étreinte ne se fit pas prier, même si Clay dû le dévisager un instant pour être sûr qu’il ne rêvait pas. Ne prenait-il pas de risque à passer le voir de la sorte ? Après l’accolade, ce fut la baffe derrière la tête en guise de réprimande, car il s’était fait un sang d’encre pour lui depuis la tentative ratée de kidnapping. Il ne fut pas surpris de voir son frère se masser le crâne après ce petit coup, tout comme sa réponse ne le surpris pas davantage. Penchant la tête sur le côté, il arqua un sourcil, car malgré tout, il était heureux de le voir vivant, et de toute façon, c’était bien connu, ils n’étaient pas très doués pour les bonjour ou les au revoir, tout ce genre de mondanités banales. A bien y réfléchir, rares étaient les fois où ils symbolisaient leurs départs et leurs arrivées… La preuve, la dernière fois qu’ils s’étaient vu, ils s’étaient simplement séparés, pensant sans doute se retrouver à un endroit, mais ça n’arriva jamais, jusqu’à aujourd’hui… En attendant, Clay avait passé des journées entières à se faire du souci pour ce jumeau disparu. Mis à part ça, il n’était pas stupide, il savait combien la rébellion pouvait lui prendre du temps, et lui-même, au District 7, faisait de son mieux pour aider sans réellement prendre parti, c’est qu’il avait tellement de choses à faire, tellement de visites médicales qu’il en perdait jusqu’à la notion du temps qui passait.

Croisant les bras, le jeune homme écouta l’excuse de son identique, soit, l’excuse était valable et compréhensible, lui-même ne se serait pas risqué à envoyer un message après tout. Finalement, l’agacement s’envolait déjà pour laisser place à l’inquiétude que quelque chose cloche, Julian n’avait pas pour habitude de rendre de simples visites aux gens, qu’ils soient proches de lui ou non. Clay ne lui en voulait pas, et de toute manière, son frère savait aussi bien que lui qu’il ferait tout, quoi qu’il puisse demander, tant que cela n’allait pas à l’encontre de ses principes. Et encore, même de ce côté-là, ça restait à voir, il avait plusieurs fois failli à ses engagements et ses principes, se laissant embarquer dans plus gros que lui. Mais il était médecin, et il n’avait pas voulu que des gens meurent alors qu’il aurait pu les soigner s’il avait été là, donc il avait suivi. Julian savait se débrouiller seul, mais on ne pouvait pas aller contre sa nature, et Clay ferait tout simplement n’importe quoi pour s’assurer que son jumeau n’ait rien. En ce qui concernait la maison, le jeune homme ne l’habitait que parce qu’elle était spacieuse et utile pour soigner ses patients, quitte à les surveiller de près dans l’une des chambres « d’amis ». Comme son frère, il n’aimait pas le luxe et ne courrait pas après l’argent, tant qu’il avait à manger et qu’il pouvait marcher librement il était heureux, alors avoir un beau placard ou de belles assiettes, il s’en fichait royalement. Clay fut surpris que sa visite n’ait rien d’intéressée, et ça le rassura, bien qu’il fût encore méfiant le temps de quelques minutes supplémentaires. Laissant retomber ses bras le long de son corps, il perdit définitivement son expression contrariée.

« Tu as dû voir qu’ils vont plutôt bien. Quoi que tu puisses en dire, et bien que je ne fasse pas partie intégrante des rebelles, je garde un œil sur eux. ». Clay haussa les épaules avant de soupirer et de passer une main sur son front. « Tu veux quelque chose à boire ? ».

Le jeune médecin allait bien, il était en forme malgré les quelques heures de sommeil manquantes, et quand bien même il en aurait souffert, il n’aurait rien montré, comme Julian d’ailleurs. De toute façon, de part son métier, Clay n’avait pas le choix, s’il se mettait à paniquer ou à hurler à la mort pour une blessure, il ne serait plus vraiment crédible face à l’un des habitants malade du District alors… Il prenait sur lui, comme un… Médecin. La question le concernant qui suivit le fit sourire tandis qu’il allait déjà dans la cuisine pour sortir deux verres, que Julian soit d’accord ou non. Se tournant vers son jumeau, il lui sourit franchement. « Comment penses-tu que je m’en sors ? Je continue de faire mon boulot, et aucun ennui ne m’est tombé dessus depuis notre mésaventure de la dernière fois. ». De toute manière, même si un Pacificateur trop curieux passait dans le coin, persuadé qu’il s’agissait de Julian, Clay n’irait pas dire le contraire, car il était préférable qu’il se fasse attrapé lui et non le véritable chef des rebelles en personne. « Je m’inquiétais pour toi mais à part ça… Tout va bien. Tu sais bien qu’on est dur à abattre dans la famille. ». Il ne put retenir un léger rire tout en se servant d’abord un verre d’eau qu’il avala d’une traite, avant de finalement sortir une belle bouteille de whisky, l’avantage d’avoir un peu plus d’argent, et ça pouvait toujours servir pour guérir ce genre d’alcool en plus. « Et toi ? Que se passe-t-il chez les rebelles en ce moment ? Je t’avoue que je n’ai pas trop le temps de regarder la télévision en ce moment… Si tu as des infos croustillantes je suis donc preneur. ».


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MessageSujet: Re: So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN   So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN Icon_minitimeDim 12 Fév - 21:44


Heureusement, les reproches ne s’éternisaient jamais bien longtemps. C’était toujours la même chose. Julian laissait Clay en plan pendant quelques semaines, voire parfois des mois lorsque la situation devenait insupportable, et à son retour au sept, il avait droit un petit discours exprimant toute l’inquiétude que son frère put ressentir. Il ne doutait pas que ce dernier vivait un enfer en son absence. Contrairement à son jumeau rebelle, il n’avait pas toute cette pression sur ses épaules qui lui empêchaient de se poser et de réfléchir longuement au sort de ses proches. Bien entendu, Julian ne pouvait ignorer cette inquiétude constante qui l’habitait lorsqu’il se retrouvait loin de sa famille, mais il ne se faisait certainement pas autant de sang d’encre que son double qui n’avait rien d’autre à faire que d’attendre. Attendre un signe de vie, une information quelconque de la part des autres rebelles ou encore une annonce directement divulguée par le Capitole. Julian ne pouvait imaginé l’angoisse que cette attente pouvait créer… Mais Clay n’était pas dupe, ni inconscient, il connaissait les risques d’être l’un des plus grands pions jouant dans la rébellion et il savait que de manifester son bien-être pouvait avoir de désastreuses conséquences, autant pour lui que pour le reste du district. Julian avait toujours apprécié cette compréhension chez son frère. Il lui avait toujours donné le bénéfice du doute et ne remettait jamais ses intentions ou sa confiance en ligne de compte. Parfois, Julian se demandait où il pouvait trouver autant de force… Si les rôles avaient été inversés, il ne saurait dire s’il aurait eu autant de confiance et de patience envers son frère. Il était choyé, sans aucun doute.

« Tu as dû voir qu’ils vont plutôt bien. Quoi que tu puisses en dire, et bien que je ne fasse pas partie intégrante des rebelles, je garde un œil sur eux. » Une autre preuve de sa loyauté. Julian savait pertinemment que de prendre les armes et partir en guerre n’était pas pour Clay. Mais il s’en souciait suffisamment pour garder un œil sur sa troupe de soldats en son absence et veiller à ce qu’ils soient en bonne santé. Son titre de médecin était un grand atout pour eux, mais Julian n’osait pas en abuser. Il fut touché par cette constatation, réalisant combien son frère jumeau pouvait être attentionné et loyal envers lui. « Tu veux quelque chose à boire ? » Qui était-il pour refuser une telle offre? Après des jours de voyage et des heures penché sur les affaires rebelles du sept, Julian pouvait bien se permettre un petit verre pour décompresser et profiter de la présence réconfortante de Clay. Haussant affirmativement les sourcils, le rebelle accepta. « Tu sais bien que je ne refuse jamais un verre, surtout venant de ta part. » Un mince sourire étira ses lèvres alors que des souvenirs d’antan lui revenaient en mémoire. Toutes ces fois où il revenait au bercail et qu’ils passaient des soirées entières assis autour d’une bonne bouteille à simplement discuter. C’était le genre de moment qui manquait à sa vie ces derniers temps.

Julian emboîta le pas de son double et le suivit jusqu’à la grande cuisine. Propre, Clay prenait visiblement soin de son ancienne demeure. Enfin, techniquement elle lui appartenait toujours, mais Julian préférait penser qu’elle était à Clay maintenant. Après tout, il y vivait depuis beaucoup plus longtemps que lui. Alors que celui-ci sortait deux verres des armoires, Julian prit place sur un haut tabouret près de l’îlot situé au centre de la pièce et tendit l’oreille sur les paroles de Clay. « Comment penses-tu que je m’en sors ? Je continue de faire mon boulot, et aucun ennui ne m’est tombé dessus depuis notre mésaventure de la dernière fois. » Vraiment? Soit il avait une capacité légendaire à éviter les ennuis, soit il mentait. Un sourcil relevé, Julian n’osait pas douter de ses paroles, mais il craignait qu’il lui cache quelques détails afin de l’épargner. Car il savait sans aucun doute qu’il s’en voudrait à mort d’apprendre que son frère avait eu des ennuis par sa faute. Toutefois, le rebelle laissa couler. Clay était un grand garçon, il lui disait bien ce qu’il voulait, il était en mesure de gérer ses problèmes sans qu’il ne vienne mettre son petit grain de sel. « Je m’inquiétais pour toi mais à part ça… Tout va bien. Tu sais bien qu’on est dur à abattre dans la famille. » Julian lui rendit son rire ironique, sachant fortement qu’il parlait en connaissance de cause. Certes, leur famille était réputée pour leur capacité à survivre peu importe la situation. Trait de caractère qu’ils avaient hérité de leur père tout comme de leur mère. C’étaient des gens forts, courageux, inébranlables. Leurs fils l’étaient donc tout autant, voire peut-être même plus. « Tant mieux, je m’en serais voulu si quelque chose avait mal tourné pour toi » avoua-t-il la tête légèrement basse afin de camoufler sa honte. C’était toujours sa plus grande crainte; Clay qui se fait pincer par sa faute et subisse les châtiments qui lui étaient réservés. Et avec cette ressemblance flagrante, il n’était pas impossible qu’un Pacificateur le prenne pour le rebelle de la famille… Il espérait que ce ne soit pas un problème pour lui. Julian aperçut la bouteille de whiskey sortir d’une armoire, lui donnant déjà envie de sentir le goût prononcer de l’alcool lui brûler la gorge. Lors de ses tournées dans les districts, il lui était quelque peu difficile de se procurer de bonne bouteille et encore plus risquer de les transporter. « Et toi ? Que se passe-t-il chez les rebelles en ce moment ? Je t’avoue que je n’ai pas trop le temps de regarder la télévision en ce moment… Si tu as des infos croustillantes je suis donc preneur. » Julian se massa la nuque d'une main alors qu’il laissait échapper un long soupire d’entre ses lèvres. Par où commencer? Il ne cachait jamais rien à son frère à ce sujet. Comme il n’avait pas l’esprit aussi nomade que son jumeau, Julian se faisait un honneur de tout lui relater afin de le garder au parfum. « Trop de choses. Les Pacificateurs deviennent affamés. Ils sont partout et surveillent les rebelles de près. Snow devient fou avec le retour du Treize. Juste l’autre fois, un rebelle avait disparu du neuf. Je suis allé à sa recherche avec la jeune Sweenage, Rumer, et ils nous ont pris en embuscade. J’ai failli y laisser ma peau… » Le rappel de ce souvenir le laissa légèrement songeur alors qu’il attendait cette fois son verre de whiskey avec impatience.
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Clay L. Kennedy-Fawkes
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MessageSujet: Re: So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN   So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN Icon_minitimeVen 17 Fév - 17:03




« CAPITOL IS CRAZY, THAT’S NO NEW. »


Cela faisait bien longtemps qu’ils n’avaient pas bu de verre ensemble, qu’ils n’avaient pas non plus pris le temps de parler ensemble. Pourtant, en règle générale, ce genre de choses était des plus classiques, mais il fallait croire que les frères Kennedy-Fawkes n’avaient pas trop de temps à s’accorder tous les deux. La réalité était toute autre, il ne suffisait que d’une décision de la part de Clay pour voir son frère quasiment tous les jours. Rejoindre les rebelles pour de bon suffirait à combler ce manque que Julian pouvait laisser chaque fois qu’il repartait du District 7. Pourtant, même si le jeune médecin n’était pas pour la guerre armée, il ne cessait de garder les rebelles du District à l’œil, quitte à les aider comme il pouvait de temps à autre, avec une bonne discrétion, après tout, son statut de médecin lui permettait de se rendre quasiment partout dans le District, un atout majeur, aussi bien pour lui, pour son frère que pour les rebelles. Sur bien des points Clay pourrait être un bon élément, mais sans doute manquait-il ce déclic, ce choc pour le faire définitivement basculer. En attendant, il restait inlassablement campé sur ses positions, se rongeant presque les ongles quand son jumeau n’était pas dans les parages, et qu’il le sentait loin, trop loin de sa personne. Toutefois, s’il était en colère contre son double, les tensions s’éclipsaient toujours rapidement, pour ne finalement laisser place qu’à la bonne humeur et aux inquiétudes mutuelles concernant l’avenir des District et des rebelles à cause du Capitole. Rien que d’y penser, ça lui hérissait les poils. La remarque de son frère le fit sourire tandis qu’il s’éclipsait déjà vers la cuisine. « Tu as de la chance, j’ai justement ce qu’il faut pour revigorer n’importe quel homme de la trempe de notre famille. ». Nouveau sourire adressé à son jumeau, accompagné d’un petit haussement de sourcils significatif et il sortait déjà une bouteille de whisky, le genre de choses qu’un modeste habitant du District ne pourrait avoir facilement. « Je la gardais au chaud depuis un moment. Je pense que c’est une bonne occasion pour la sortir. ». S’activant pour sortir deux verres, il en profita pour répondre aux interrogations de Julian. Et il ne mentait pas, il n’avait pas encore eu d’ennuis depuis leur tentative de kidnapping ratée, pourtant il en avait attendu plusieurs, mais personne n’était venu sonner à sa porte, même pas un seul Pacificateur. Il n’avait eu rien d’autre que des patients ou des visites médicales depuis plusieurs semaines. Il n’y avait donc strictement rien d’alarmant.

Retrouvant son frère, il fit couler le liquide ambré dans les deux verres respectifs puis en tendit un à son identique, avant de s’asseoir également sur l’un des hauts tabourets, blaguant quant à leur trait de caractère principale, et surtout leur capacité commune à défier les ennuis de manière plutôt impressionnante… Clay but une première gorgée de whisky, il sentait déjà sa gorge le brûler agréablement, le goût d’un bon whisky, ça aussi ça faisait parti de leur caractère. Inutile de se souvenir du jour où ils avaient découvert cet alcool, ce jour-là faisait encore parti du top 20 des jours les plus mémorables de leur vie, du moins, c’était le cas pour le médecin. Il fut touché par les paroles de son jumeau, celles-ci ne faisaient que prouver qu’il s’inquiétait autant pour lui, que lui… Pour lui. Levant son verre il marmonna un « Santé ! », avant de cogner son verre contre le sien et de le boire quasiment cul sec. Une fois que ce fut fait, il se resservit et posa à son tour des questions. Clay n’avait eu aucune information depuis cette fameuse tentative de kidnapping, et les rares flashes télévisés du Capitole ne relataient que des conneries, ou des choses supposées donner envie aux habitants des District de suivre sans broncher l’autorité de ce cher Snow. Rien qu’à voir la tête que son frère faisait, il jugea que les news n’étaient pas forcément très bonnes. Penchant la tête sur le côté alors qu’il entamait son deuxième verre, il écouta attentivement. Le jeune médecin prit un air grave en entendant son jumeau lui annoncer qu’il avait failli perdre plus que des plumes dans une embuscade. Lèvres pincées, il baissa les yeux vers son verre.

« Il est vrai que je commençais à me demander pourquoi le District 7 avait le droit à de nouveaux Pacificateurs aussi joyeux qu’un cimetière, mais visiblement tout s’explique. Tu crois que Snow va tenter quelque chose dans quelques temps ? ». Nouvelle gorgée de whisky. « Bien que les choses soient plutôt calmes dans le coin, il ne serait pas étonnant qu’on vienne sonner à ma porte, enfin normalement c’est censé être ta porte mais… Bref. Pour ce qui est de l’embuscade, ça ne fait que confirmer ce que j’ai dis tout à l’heure, nous sommes difficiles à abattre. Rumer s’en est sortie aussi ? Ca fait un petit moment que je ne l’ai pas vu… ». Il sourit, un fin sourire. « Tu sais que si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là, non pas que je m’ennuie ici, j’ai toujours quelque chose à faire tu t’en doutes… ».


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MessageSujet: Re: So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN   So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN Icon_minitimeSam 3 Mar - 16:46


« Tu as de la chance, j’ai justement ce qu’il faut pour revigorer n’importe quel homme de la trempe de notre famille. » Son sourire ne fit que s'agrandir à la vision de celui de son frère qui s'était justement retourné vers lui. Il y avait quelques avantages à être gagnant des Jeux de la Faim, dont de bonnes bouteilles d'alcool. Aujourd'hui, Julian doutait que le Capitole lui offre tout ce dont il demandait - déjà à l'époque de sa victoire, il n'était pas le préféré de Snow en raison de ses tendances à contrer l'autorité -, mais il ne se reposait plus sur les offrandes de la capitale depuis bien longtemps. Il pouvait toutefois être reconnaissait de ses quelques avantages lorsqu'il revenait au bercail, dans cette maison qu'il n'avait jamais considéré comme sienne. Au moins, Clay avait un toit au-dessus de sa tête, un endroit où il pouvait se sentir comme chez soi et en sécurité. Son regard se posa alors sur la bouteille de whisky que son frère tenait en main, ce qui ne le fit que languir davantage. Il pouvait reconnaître le liquide ambré au travers de la vitre et il n'avait qu'une seule envie; pouvoir déguster à nouveau cet alcool bien vieilli. Il n'osait se rappeler la dernière fois qu'il en avait bu, ce moment était beaucoup trop loin dans sa mémoire. « Je la gardais au chaud depuis un moment. Je pense que c’est une bonne occasion pour la sortir. » Toujours aussi attentionné. Les jumeaux Kennedy-Fawkes se connaissaient beaucoup trop bien, tout en étant beaucoup trop semblables. Cette attitude ne devrait plus surprendre Julian après vingt-sept ans d'existence, mais, chaque fois, le rebelle en était touché. « Il n'y a jamais de mauvais moment pour un petit verre de bon whisky » répliqua-t-il avec ce même ton espiègle. On aurait dit deux enfants qui découvraient une merveille de la nature. Julian observa impatiemment son frère versa deux verres avant de venir le rejoindre sur l'un des hauts tabourets de la cuisine. Empoignant son propre verre, Julian imita son double et trempa sans tarder ses lèvres dans le liquide alcoolisé qu'on lui avait servi. Une moue approbative se dessina sur son visage, réalisant combien tout ça pouvait paraître superflus au côté de sa vie de rebelle. Mais c'était justement ces moments qui lui permettaient de garder la tête sur les épaules et de ne pas perdre la raison. « Santé ! » proposa Clay après avoir plaisanter sur leur propre tempérament. Sans hésité, Julian leva à son tour son verre et le fracassa contre celui de son frère en ajoutant un « Santé ». Ils ne se firent pas prier pour ingurgiter le reste du whisky reposant au fond de leur verre et pour en redemander davantage. Julian présenta son verre à présent vide alors que la conversation prenait une tournure beaucoup plus sérieuse.

Le rebelle venait juste de divulguer qu'une brève poignée d'information à propos de la situation de Panem. Rien ne s'arrangeait dans les Districts, bien au contraire. Et Clay n'était pas dupe, il voyait bien ce qui se tramait autour de lui. « Il est vrai que je commençais à me demander pourquoi le District 7 avait le droit à de nouveaux Pacificateurs aussi joyeux qu’un cimetière, mais visiblement tout s’explique. Tu crois que Snow va tenter quelque chose dans quelques temps ? » Le sept ne faisait donc pas exception à la règle. Même s'il s'agissait de sa maison, de son lieu de naissance, Julian y passait beaucoup moins de temps, mais il avait bien remarqué le renforcement des règles au District Neuf - où il passait la majorité de son temps depuis quelques mois. À la question de son jumeau, Julian haussa les épaules et fit tourner son verre entre ses doigts. « Je ne pourrais dire. Le Treize est beaucoup plus au courant de ce qui se passe au Capitole que moi, mais ça ne m'étonnerait pas qu'il tente quelque chose dans les mois qui viennent. Peut-être rien de drastique, Snow sait être subtile et sait comment infliger le plus de dommage possible. » Le whisky trouva automatiquement le chemin vers son gosier alors qu'un goût amer et désagréable se créait au fond de sa gorge comme à chaque qu'il parlait du Président. Il ne pouvait anticiper les agissements du Capitole, il était beaucoup trop imprévisible, mais il pouvait toutefois continuer son travail et recruter le plus de rebelles possible. Et il préférait ne pas être totalement au parfum des évènements plutôt que devenir l'un de ces soldats du Treize, sous les ordres de cette mégère de Coin. « Bien que les choses soient plutôt calmes dans le coin, il ne serait pas étonnant qu’on vienne sonner à ma porte, enfin normalement c’est censé être ta porte mais… Bref. Pour ce qui est de l’embuscade, ça ne fait que confirmer ce que j’ai dis tout à l’heure, nous sommes difficiles à abattre. » Ces paroles auraient pu normalement lui faire sourire d'ironie, mais, au contraire, Julian se renfrogna davantage. Il craignait plus que tout cette éventualité, celle qu'un Pacificateur sonne à sa porte et le prenne pour le chef des rebelles. Ses sourcils se froncèrent et ses yeux observèrent sérieusement son jumeau espérant qu'il ne ferait jamais rien d'irréfléchi si jamais une telle situation devait se pointer. Malgré tout, Julian demeura muet. Il n'était pas venu rendre visite à son frère pour lui faire la moral et lui dicter quoi faire ou ne pas faire. Il espérait simplement qu'il n'était pas assez dupe pour se mettre dans le pétrin par sa faute - et c'était exactement ce qui l'inquiétait au fond de lui. « Rumer s’en est sortie aussi ? Ca fait un petit moment que je ne l’ai pas vu… » Rumer... La dernière fois qu'ils s'étaient vus, elle avait fait l'une de ses fièvres. Julian avait craint pour sa vie pendant un instant, mais lorsqu'il quitta le Neuf, elle semblait totalement rétablie. Il aurait bien voulu demeurer près d'elle et s'assurer qu'elle ne passait pas des journées entières dans la neige alors que son système immunitaire n'était pas à son meilleur. Mais il ne pouvait pas la contrôler. « Oui, elle s'en est très bien sortie. C'est elle qui m'a remis sur pieds d'ailleurs » affirma-t-il alors que sa main vint automatiquement se poser contre son torse, là où la balle avait pénétré sa chair. « Tu sais que si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là, non pas que je m’ennuie ici, j’ai toujours quelque chose à faire tu t’en doutes… » Julian termina aussitôt son deuxième verre de whisky et sentit la culpabilité refaire surface. Il jeta un regard de biais à son jumeau, sachant très bien qu'il était sincère et qu'il n'hésiterait pas une seule seconde pour lui venir en aide. « Je t'en ai déjà suffisamment demander... Je suis désolé, Clay. Je n'aurais jamais dû t'enrôler dans mes missions impossibles et te mettre en danger. Si quelque chose devait t'arriver par ma faute... » Il serra fortement la mâchoire. D'instinct, Julian empoigna la bouteille d'alcool et se versa un autre verre avant de le boire cul sec. Il ne pourrait jamais se pardonner de faire souffrir son propre frère.
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MessageSujet: Re: So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN   So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN Icon_minitimeSam 10 Mar - 13:46




« YOU WANT ME TO LOOK AT IT ? »


Le Whisky avait toujours su les mettre d’accord. L’un des rares avantages au fait que son jumeau ait gagné les Hunger Games, car au fond, il y’avait sûrement plus d’inconvénients, que de réels avantages. Et pour cause, bien que ce fut Julian qui affronta les horreurs de l’arène, Clay avait l’impression qu’ils en payaient encore le prix tous les deux. Il ne se passait pas un jour sans que le médecin ne s’inquiète à la fois pour son frère et pour lui. L’idée d’être sans cesse suivi ou observé s’échappait rarement de son esprit, l’obligeant ainsi à vérifier chacun de ses gestes, et de fermer les rideaux de la maison le plus possible. Malgré le mal aise qui régnait en son sein, le jeune homme avait fini par faire fi de cette mauvaise impression dernièrement, profitant un peu plus de ses balades en forêt. Toutefois, au fond de lui, il savait que les ennuis viendraient un jour frapper à sa porte, mais il ne saurait dire quand. Le pourquoi ? Il le savait déjà, tout comme son double devait le savoir également. Sans doute cela permettrait-il un déclic de la part de Clay, mais personne ne pouvait en être sûr.

Ouvrant la bouteille au liquide ambré, il versa le whisky dans les deux verres qu’il venait de sortir puis s’assit enfin sur son siège, observant son jumeau, répondant à ses questions, ou lui disant encore qu’il avait gardé cette bouteille au chaud. Un franc sourire s’esquissa sur les lèvres du médecin tandis qu’il hochait la tête et portait le verre à ses lèvres. « Tu as raison, un verre fait toujours plaisir. Voir même deux. ». Il leva finalement son contenant en l’air pour trinquer avec son frère sain et sauf. Ca le soulageait énormément de le voir en face de lui, en chair et en os, bien que quelques minutes plus tôt il lui donnait une tape derrière la tête en le réprimandant. Clay savait exactement que son frère reprendrait un second verre avec lui, si bien qu’il n’attendit même pas que celui-ci le lui tendre pour le resservir. Sirotant son whisky un peu plus lentement cette fois, le jeune homme arqua un sourcil tout en parlant d’un sujet beaucoup plus sérieux. Les futurs ennuis à venir. L’embuscade dont parla Julian ne rassura pas notre médecin, mais il n’en laissa rien transparaître, le principal était qu’il s’en soit sorti quasi indemne. Pour ce qui était des Pacificateurs, il ne lui cacha pas son interrogation concernant les nouveaux arrivés dans le District. Clay les fuyait autant que possible, car ils étaient potentiellement dangereux et ressembler trait pour trait au chef des rebelles n’aidait pas à passer inaperçu dans le coin. Buvant une nouvelle gorgée de whisky, le jeune médecin attendait que son frère ne daigne répondre à sa question, car si Snow risquait de faire quoi que ce soit, autant qu’il soit au courant, afin de se préparer à tout ennui éventuel. Clay haussa les épaules à la réponse de Julian.

« Je ne pense pas qu’il soit franchement subtil, je pense que si les évènements le dépassait il frapperait un grand coup. Je ne l’imagine pas du tout en fin stratège discret. En vil serpent oui, mais stratège, pas vraiment. ».

C’était dans ces moments-là que l’on pouvait voir qu’entre le rebelle actif et le rebelle passif il n’y avait qu’un pas. Clay haïssait le Capitole, pour ce qu’il faisait subir aux jeunes de chaque District depuis des années. En cela, il encourageait les rebelles, mais pas de façon violente. Car il osait encore croire qu’il y’avait un moyen de régler cela sans verser le sang d’autrui, mais sans doute était-il trop utopiste de ce côté-là. A dire vrai, le jeune homme avait toujours su dire ce qu’il pensait, ce qu’il avait sur le cœur, le fait qu’il parle de Snow de cette façon ne devait être guère étonnant. Et puis quand bien même ce fut interdit, il se trouvait chez lui, il avait donc le droit de penser et dire ce qu’il voulait non ? Suite à cela, il évoqua la possibilité qu’on puisse venir sonner à la porte de sa maison, enfin de celle de Julian. Après tout, c’était encore étonnant qu’aucun Pacificateur ne soit venu arrêter le pseudo chef des rebelles. Bien sûr, ceux qui étaient là depuis des années savaient qu’il n’était pas Julian, mais comme les nouveaux venaient d’arriver cela compliquait les choses. Perdu pendant quelques secondes dans ses pensées, il se dit qu’il devrait sans doute se montrer encore plus prudent à présent. Là où Julian avait tout faux, c’était que oui, bien sûr que son jumeau était intelligent, qu’il savait ce qu’il risquerait à se faire passer pour celui qu’il n’était pas. Mais ce que le chef des rebelles semblait oublier, c’était que Clay ferait n’importe quoi pour le protéger, se faire passer pour lui si l’on frappait à sa porte était donc une solution toute faite dans la tête du médecin. Il n’hésiterait pas une seconde. La difficulté, serait d’envoyer un message, pour prévenir, mais si Julian pouvait gagner du temps pour sauver sa peau, tandis qu’un Pacificateur ou autre serait occupé avec son double, il était prêt à prendre le risque. Prêt à souffrir le martyr pour voir son jumeau s’en sortir. Julian était le plus important des deux. C’était lui le chef, pas Clay. Bien évidemment, face au silence de son frère, le jeune homme n’ajouta rien et ne se vanta pas de cette façon de penser. Après tout, il savait bien que s’il lui en parlait, Julian s’opposerait de but en blanc à cette fâcheuse idée. Mais qu’importe, il était maître de ses décisions, et même son jumeau ne saurait le faire changer d’avis à ce propos. Comme il le pensait, sa vie était bien plus importante à ses yeux, que la sienne. Ce n’était pas là, une histoire de s’écraser face à son frère, non, c’était bien plus que cela. Face au silence, Clay changea plus ou moins de sujet, demandant des nouvelles de Rumer. La réponse de son double le laissa perplexe, c’était bien sûr une chance qu’elle s’en soit sortie et il était ravi pour elle, par contre, pour ce qu’il s’agissait de la mésaventure de son frère, le médecin hocha la tête et fronça les sourcils, lèvres pincées. Il observa l’attitude de Julian pendant un court instant. « Tu veux que je jette un coup d’œil ? ». Oui, la déformation professionnelle du médecin oblige… En plus, on ne pouvait pas dire que les rebelles bénéficiaient de toutes sortes de médicaments ou de plantes puissantes. A bien y réfléchir, Clay se demandait même s’ils avaient un médecin ou une personne assez compétente pour les soigner en cas de blessure grave… Il enchaina directement sur son éventuelle utilité, car il savait bien que Julian avait parfois besoin de son aide, alors, autant qu’il sache qu’il était prêt à la lui donner. Penchant la tête sur le côté, il écouta son frère s’excuser, et compléta lui-même la fin de sa dernière phrase. « … Tu t’en voudrais jusqu’à la fin de tes jours. Je sais, et je m’en doute. ». Il osa esquisser un fin sourire. « Tu n’as pas à t’excuser, j’ai accepté. A partir du moment où j’ai dis oui je ne pouvais prendre que sur moi. Je ne veux pas que tu culpabilises pour ça, rebelle ou non il y’aura toujours des dangers partout. ». Il marqua une courte pause pour se servir un troisième verre également. « Je suis toujours sceptique concernant l’usage de la violence, mais jamais je ne refuserais de t’apporter mon aide. Je ne te laisserais jamais dans les ennuis tout seul, que tu le veuilles ou non Julian… ».
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MessageSujet: Re: So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN   So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN Icon_minitimeSam 17 Mar - 2:37


Oui, les frères Kennedy-Fawkes partageaient le même visage, le même physique. Il était presque impossible de les différencier par un simple regard et ils connaissaient tous les deux cet atout. Étant jeunes, ils utilisèrent cette attrait à leur avantage, se faisant passer pour l'un et pour l'autre dépendant de la situation. Ils s'étaient souvent amusés comme des fous à mélanger les gens qui les entouraient par rapport à leur identité propre. Oui, ils étaient bien semblables à ce niveau. Toutefois, une fois qu'on apprenait à les connaître, une fois que l'on voyait au-delà de leur sale caractère et leur tendance à se sacrifier pour tous et chacun, on pouvait facilement voir qu'ils étaient au fond bien différents. D'un côté, Julian. L'impulsif, le méfiant, le charismatique, l'âme brisée. Celui qui rêve d'un monde utopique, celui qui a dû grandir trop vite, celui qui donnerait tout pour la vie des innocents. Il parcourait les Districts depuis ses vingt-ans et il enchaînait les missions anti-Capitoliste sans prendre le moindre répit. Lui qui aurait cru demeurer de glace le reste de ses jours, ne jamais s'attendrir devant quiconque, et qui commençait malgré tout à s'attacher à une rebelle. Il réalisait peu à peu que toute cette pression qui reposait sur ses épaules commençait à l'enfoncer de plus en plus dans le sol... De l'autre côté, Clay. Le pacifique, le généreux, le fidèle, le rationnel. Celui qui garde toujours la tête sur les épaules, celui qui aide son prochain sans hésitation, celui qui sacrifierait tout pour ceux qu'il aime. Il offrait ses connaissances et ses services en tant que guérisseur sans rien attendre en retour et il épaulait son frère malgré son non-désir de prendre part à cette guerre. Lui qui dut visionner son propre double tuer dans l'arène et qui foncerait la tête baissée au moindre soucis, quitte à y laisser sa vie. Semblables, mais tellement différents. Ensemble, ils formaient ce duo unique qui faisait des frères Kennedy-Fawkes les plus têtus, les plus imprédictibles, les plus inébranlables. Et de se retrouver, après ces interminables semaines d'absence, était un cadeau plus précieux que la vie elle-même n'aurait pu leur offrir. C'était une joie et un soulagement à chaque fois que leur route se croisait, car en ce temps de guerre, Julian n'était pas le plus à risque d'être en danger. Clay demeurait près des Pacificateurs, dans le District où ils avaient grandi ensemble, où tout avait commencer pour son frère. Julian y voyait un plus grand risque que d'être constamment sur la route.

« Tu as raison, un verre fait toujours plaisir. Voir même deux. » Se connaissant, Julian ne pourrait s'en tenir à un seul verre et il savait également que son frère ne pouvait résister non plus. Ils étaient solidaires même lorsqu'ils picolaient! À cette pensée, le rebelle haussa les sourcils bien haut, le sourire toujours dessiné sur ses lèvres. Une fois en place sur les tabourets, et une fois que le premier verre fut entamé, la conversation s'engagea. Il était tout naturel pour eux de s'échanger les dernières informations concernant la Rébellion et rien ne pouvait être caché. Comme toujours, l'inquiétude que le Président de Panem se décide à mettre fin aux actions des rebelles s'immisçait. Certes, Julian ne pouvait guère prévoir ou se mettre dans la tête de Snow, mais il devait s'attendre à toutes possibilités. Et il semblerait que Clay ne partage pas son opinion sur le sujet. « Je ne pense pas qu’il soit franchement subtil, je pense que si les évènements le dépassait il frapperait un grand coup. Je ne l’imagine pas du tout en fin stratège discret. En vil serpent oui, mais stratège, pas vraiment. » Il n'avait pas tord. Snow paraissait franchement barbare et grossier et Clay était beaucoup plus informer sur la guerre qu'il ne le laissait paraître. Cependant, Julian craignait que ce ne soit qu'une image. Il savait manipuler, il était fourbe et mesquin. Il en avait eu la preuve il n'y a pas si longtemps. Alexiane Hawthorne, la dernière gagnante des Jeux. Elle avait l'esprit tourmenté par l'arène, par la guerre, par toutes les horreurs qui s'y passaient. Et le Capitole commençait à s'implanter peu à peu en elle, lui dictant que les rebelles étaient les ennemis et non ses amis... Alors Julian osait croire que sous cette image de violence, il y avait un tout autre niveau, un plus subtile, plus rusé. « C'est vrai qu'il manque un peu de finesse » dit-il, un semblant de sourire ironique au coin des lèvres. « Mais j'ai ce mauvais pressentiment... Autrefois, lors des Jours Sombres, le Capitole a anéanti le Treize de manière tout à fait grotesque et je ne doute pas qu'il fasse de même aujourd'hui. Mais peut-être qu'il s'attend à ce que l'on soit sur nos gardes, alors il cherchera une autre manière de nous atteindre... » Ce n'était que des spéculations, mais aucune possibilité ne devait être écarté si les rebelles désiraient gagner cette guerre. Il parlait pour parler. Après tout, il ne s'appelait pas Coin et il n'avait aucun véritable pouvoir sur l'avancement de la Rébellion... Coin. Valait mieux ne pas y penser.

Toujours à s'inquiéter de sa condition, peu importe le contexte. Sa mésaventure au onzième District remontait à deux mois derrière et sa blessure avait eu le temps de se refermer. « Tu veux que je jette un coup d’œil ? » Le médecin en lui faisait inévitablement surface. À sa question, Julian haussa simplement les épaules, ne croyant pas qu'un examen était nécessaire. Rumer avait fait un bon travail lors de leur mésaventure au District Onze. Elle avait eu le courage de retirer la balle et d'arrêter l'hémorragie, le temps qu'il retrouve le Neuf. Et une fois dans la maison des Sweenage, elle avait pris soin de désinfecter la blessure, d'apposer quelques herbes médicinales et de recoudre le tout. « Merci, mais tu n'y trouverais qu'une cicatrice de plus! » Elle était toujours d'un blanc vif et détonait parmi les autres cicatrices, mais elle était au moins guérie. S'il y avait eu infection, il l'aurait rapidement remarqué.

« … Tu t’en voudrais jusqu’à la fin de tes jours. Je sais, et je m’en doute. » Oui, il s'en voudrait probablement jusqu'à sa mort. Jamais il ne pourrait se pardonner si le moindre malheur survenait à Clay, par sa faute. Il y avait des risques d'être le frère jumeau du chef rebelle, mais il n'avait rien demandé... Il ne demandait pas de faire partie de la Rébellion et encore moins de payer les erreurs de son frère. Comment Julian pouvait-il écarter Clay de cette éventualité? S'il le savait, il ne s'inquiéterait pas à ce point. S'il connaissait le moyen, il y a bien longtemps qu'elle serait mise en place. « Tu n’as pas à t’excuser, j’ai accepté. A partir du moment où j’ai dis oui je ne pouvais prendre que sur moi. Je ne veux pas que tu culpabilises pour ça, rebelle ou non il y’aura toujours des dangers partout. » Pas faux. Les temps étaient dures, autant pour les soldats que les habitants. Ils souffraient, eux aussi. Ils subissaient les répercussions de la cause et personne n'était en sécurité. Le Treize était leur seul refuge, mais pour combien de temps? Il ne devait pas culpabilisé, il le savait, Clay avait accepté de l'aider de son plein gré, mais c'était plus fort que lui. « Je suis toujours sceptique concernant l’usage de la violence, mais jamais je ne refuserais de t’apporter mon aide. Je ne te laisserais jamais dans les ennuis tout seul, que tu le veuilles ou non Julian… » À ces dires, Julian releva le regard vers son frère et lui jeta un regard lourd, beaucoup trop lourd. Il devait tôt ou tard incruster cette information dans le crâne, mais il n'y parvenait pas. Pas maintenant, tout du moins. « C'est bien ce qui m'embête. » Ce qu'ils pouvaient faire l'un pour l'autre... C'était démesuré, tout simplement impensable. Le rebelle laissa échapper un soupire, trouvant l'ambiance beaucoup trop sérieuse. Se redressant sur son siège, il fit une petite moue propre à lui lorsque le goût de se détendre se faisait sentir. « Mais, je suis mal placé pour parler, alors je ferais mieux de me taire avant de recevoir un autre sermon! » Regard de biais, un sourire espiègle trouva le chemin de ses lèvres.

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△ correspondances : 617
△ points : 0
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△ humeur : Combattif
△ âge du personnage : 29 ans.


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MessageSujet: Re: So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN   So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN Icon_minitimeSam 17 Mar - 18:49




« SOMETIMES I’M JUST ASKING MYSELF IF I’M NOT SUPPOSED TO FOLLOW YOU. »


Trait pour trait. Ils étaient identiques, mais à l’intérieur, après avoir dépassé la surface, ils ne voyaient pas les choses de la même façon. Oui, Clay essayait toujours de se montrer rationnel, de réfléchir avant de commettre un acte qui pourrait être irréparable, mais parfois il devrait sans doute réagir comme son frère, de manière impulsive. A dire vrai, le médecin ne pouvait réellement dire ce qu’il ferait à la place de Julian, s’il se trouvait dans sa situation, sans doute réagirait-il de la même manière, après tout, entre la main et l’arme il n’y avait qu’un pas infime, et en ces temps difficiles, il se pourrait bien qu’il n’en touche une plus tôt qu’il ne le voudrait. Parfois, Clay se demandait tout simplement s’il ne devrait pas suivre son frère, juste pour s’assurer qu’il ne fasse pas de folie, qu’il ne joue pas au suicidaire. Il était bien conscient que malgré leurs confidences respectives, Julian ne lui disait pas tout, sûrement parce qu’il ne le pouvait pas, mais probablement parce qu’il ne le voulait pas non plus. Ils avaient tellement besoin de se protéger l’un l’autre qu’il était évident que son jumeau n’irait pas l’inquiéter davantage. Du moins, c’était ce que le jeune homme pensait. D’un côté il ne pourrait jamais le reprocher à son frère, car lui-même, lui cachait bien ses intentions si un Pacificateur devait lui tomber dessus dans le District. Ce qu’il était prêt à faire, pour le protéger, lui donner du temps si jamais une éventuelle attaque se faisait au même moment. Le médecin était cependant loin d’imaginer que les choses s’accéléreraient quelques jours plus tard, le mettant pour ainsi dire au pied du mur, rendant les choses limpides comme de l’eau de roche. Et nul doute que cela changerait considérablement son rythme de vie, ou même sa vie toute entière. Ca ébranlerait sa confiance en une possibilité de vie normale. Au fond, Clay était un utopiste, persuadé qu’il pouvait continuer de mener sa petite vie tranquille dans le District 7, sans que personne ne daigne le remarquer, mais c’était une belle erreur, lorsqu’on savait combien de fois la tête de son frère était passée à la télévision, ou encore combien de fois elle avait pu être affichée dans tout le Capitole, voir peut-être même, dans tout Panem…

Toutefois, malgré sa méfiance vis-à-vis des alentours, il continuait de trainer en forêt, bien décidé à aider les habitants du 7 qui en avaient besoin, comment pouvait-il faire son job de médecin sinon ? Au fond, la chose qui retenait Clay ici, était son métier, il ne pouvait se résoudre à laisser tomber les habitants, à quel autre médecin feraient-ils confiance sinon ? Leur mère avait bien droit à un peu de repos, elle n’avait pas partagé sa passion de la médecin avec l’un de ses fils pour rien. Terminant son dernier verre de whisky, il toisa son frère du regard avant de lui faire partager son avis sur Snow. Ils n’avaient pas la même vision des choses, mais c’était aussi pour ça qu’ils se complétaient, nul doute que s’ils étaient deux dans la bataille le Capitole aurait de quoi frémir un peu plus. Clay restait sceptique aux paroles de son jumeau, le Capitole avait déjà prouvé son envie de se débarrasser toujours au plus vite des ennuis, pourquoi est-ce que cela changerait aujourd’hui ?

« Hum… Il pourrait y avoir une envie de rendre les rebelles paranoïaques, oui, mais je ne pense pas que les Pacificateurs envahissent les District pour faire beau. D’ailleurs, tu as pris un gros risque en venant ici, imagine que quelqu’un t’aies vu ? ». Bien que Clay en doute réellement, son frère avait toujours eut ce don pour passer presque inaperçu. Enfin le plus souvent en général. « Le fait que de nouveaux Pacificateurs arrivent comme ça cache quelque chose. Et s’ils essayaient tout simplement d’éclater les troupes rebelles ? Ce serait une idée probable. Diviser pour mieux régner comme on dit… ». Il marqua une pause. « Quoi qu’il arrive, tu me tiendras au courant, si quelque chose se trame je ne voudrais pas qu’il arrive quoi que ce soit à mes patients. ». Et lui ? Bah s’il lui arrivait quelque chose, il aviserait, mais les habitants et ses proches passaient avant son propre sort.

Ils dérivèrent ensuite sur le sujet du traquenard duquel Rumer et lui étaient sortis presque indemnes. Clay proposa à son frère de jeter un coup d’œil à sa blessure mais il déclina, prétextant qu’elle était loin du stade de « plaie ». Hochant la tête, le médecin fut rassuré d’entendre ça, bien que l’idée qu’on tire sur son jumeau ne l’enchante guère, ses seules cicatrices à lui consistaient aux restes d’égratignures à cause d’escapade en forêt ou d’escapades rebelles tout court, il n’avait encore jamais rien eu de très grave. Autant dire qu’il avait été chanceux jusqu’ici. Leur conversation devint encore plus sérieuse qu’auparavant, car il connaissait leur tendance à se sacrifier pour l’autre, de ce côté-là ils étaient quasiment pareils. Les excuses de Julian, il n’en voulait pas, et lui expliqua qu’il n’avait pas à en faire, car c’était lui, et lui seul qui avait accepté, il avait pris sa décision en adulte, si quelque chose lui était arrivé il n’aurait pu s’en prendre qu’à lui-même, et ça, Clay insista bien sur ce point, avant de finalement conclure sur le fait qu’il ne le laisserait jamais tomber. La réaction de son double ne le surprit guère, le jeune homme savait bien que Julian n’aimait pas cette idée, mais que pouvait-il dire pour l’obliger à penser à lui ? Rien de ce qu’il dirait ne ferait changer d’avis le médecin, ses décisions étaient prises et claires depuis bien longtemps. Et ce, depuis que son frère avait rejoint le groupe rebelle, qu’il en était devenu le chef. A partir de ce moment-là, il sut qu’il devait tout faire pour le protéger, c’était son rôle, Julian était plus important, et avait plus d’impact sur les District que lui ne pourrait jamais en avoir.

Comme il s’en doutait, son jumeau préféra changer de sujet, partir sur quelque chose de plus gai sans doute, alors Clay n’alla pas à l’encontre de son envie, leur resservant un dernier verre par la même occasion, avant de ranger la bouteille. « Je vais la garder au chaud jusqu’à ta prochaine visite. ». Il offrit un sourire en coin à son frère puis la rangea avant de revenir à sa place. « Sinon, tu es passé voir nos parents ? Notre mère m’a réclamé de tes nouvelles dernièrement, mais je n’ai malheureusement pas pu lui dire grand-chose, et en général, j’évite de trop passer chez eux, au cas où… ».

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MessageSujet: Re: So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN   So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN Icon_minitimeLun 2 Avr - 16:20


La vie à Panem devenait presque insupportable. Déjà auparavant, les conditions n'étaient pas à l'avantage des Districts et de leurs habitants. Ils étaient généralement privés de bonnes nourritures, privés de chaleur l'hiver, de divertissements, de liberté, de tout. Alors que le Capitole se goinfrait tous les soirs, bénéficiait de services de luxe, de vêtements griffés et d'appartements bien décorés. Pendant ce temps, le reste du pays souffrait. Chaque soir, les habitants du Capitole se pavanaient et fêtaient leur vie de rêve dans des banquets qui étoffait des nuits entières, à manger le plus de gâteaux possibles, à danser jusqu'à en avoir les pieds en sang. Et les autres? Ils avaient peine à ramasser quelques pièces d'argent afin de se permettre une mie de pain pour nourrir leur petite famille. Julian avait vécu le contraste de ces deux mondes parallèles. Il avait vu ce que le Capitole avait et ce que les Districts ne pouvaient posséder. C'était cette constatation même qui avait dégoûté le rebelle en premier lieu. Pourquoi avaient-ils droit au luxe et pas sa famille? Pourquoi les habitants du Sept devaient-ils risquer leur vie à la scierie tous les jours afin de survivre? Il n'y avait rien de juste en ce monde et c'était bien cette injustice que Julian dénonçait depuis des années. Les habitants étaient constamment surveiller, épier et réprimander s'ils mettaient un pied hors des sentiers battus. Et c'était d'autant plus difficile depuis quelques mois. Les Pacificateurs se multipliaient, rendant la vie à Panem d'autant plus risquer. Non, ça n'augurait rien de bon... Julian voyait bien que ce n'était pas un hasard, mais il était persuadé qu'il y avait anguille sous roche. Ça ne pouvait pas être aussi facile. Snow savait à quoi s'attendre des rebelles s'il avait bien appris l'histoire de Panem et la Révolution il y a soixante-quinze ans. Comment allait-il pouvoir rivaliser contre douze Districts alors que la dernière fois il ne s'agissait que d'un seul? Avait-il l'armée nécessaire? Peut-être bien. Mais une chose était certaine; il devait recruter le plus de gens possibles. Et la meilleure façon de faire était de manipuler les habitants même de Panem et les moduler à sa guise. Julian avait le pressentiment que l'attaque se ferait de l'intérieur cette fois. Mais ce n'était qu'une supposition, que son instinct de rebelle.

« Hum… Il pourrait y avoir une envie de rendre les rebelles paranoïaques, oui, mais je ne pense pas que les Pacificateurs envahissent les District pour faire beau. D’ailleurs, tu as pris un gros risque en venant ici, imagine que quelqu’un t’aies vu ? » Julian ne pouvait le contredire, il était tout à fait d'accord avec son frère. Mais s'il y avait plus? Et s'il ne s'agissait que d'une infime partie du plan du Président pour anéantir la résistance? Aucune possibilité ne devait être écarté. Certes, le rebelle prenait toujours un grand risque de se balader entre les Districts, c'était hors la loi. Et si un habitant était pris en flagrant délit, sa punition ne serait pas seulement quelques coups fouet... Mais voilà maintenant des années que Julian déambulait dans tout Panem et son expérience lui permettait d'éviter tout ennuie. Non, il n'était pas parfait, les risques étaient toujours présents, d'autant plus aujourd'hui, mais il affrontait ce danger tous les jours afin d'accomplir son travail en tant que chef rebelle. « Le jour où un Pacificateur parviendra à me mettre la main dessus, ce sera le signe que je suis tout simplement trop vieux pour ce boulot » répliqua-t-il un sourire ironique au coin de ses lèvres. Julian ne se croyait pas invincible, il avait rencontré quelques Pacificateurs qui savaient lui tenir tête et qui représentaient un réel danger pour sa vie, mais il y a bien longtemps qu'il ne souciait plus de se faire prendre par l'un d'entre eux. Julian devait faire face à ce risque si souvent et depuis si longtemps qu'il ne pouvait s'énerver sur le sujet plus longuement. « Le fait que de nouveaux Pacificateurs arrivent comme ça cache quelque chose. Et s’ils essayaient tout simplement d’éclater les troupes rebelles ? Ce serait une idée probable. Diviser pour mieux régner comme on dit… » Oui, ça cachait quelque chose. Que ce soit la crainte de Snow ou une éventuelle attaque contre les rebelles, il se tramait certainement quelque chose derrière cette vague de Pacificateurs. « Tout à fait probable, je te l'accorde. Renforcer la surveillance dans les Districts est sans aucune une bonne méthode pour se rapprocher de nous. Il faut garder l'oeil ouvert... » Constamment. Personne ne pouvait dormir paisiblement. Pas depuis l'annonce maladroite de Coin après les derniers Jeux... « Quoi qu’il arrive, tu me tiendras au courant, si quelque chose se trame je ne voudrais pas qu’il arrive quoi que ce soit à mes patients. » Leurs parents. C'était bien là sa plus grande crainte, mis à part Clay. Ils n'avaient rien à voir avec la Rébellion, malgré qu'ils n'ont jamais tenté de dissuader leurs fils d'y participer. Ils n'avaient aucun moyen de défense, ils n'avaient rien à voir avec tout ça. Mais les chances que cette folie ne les touche n'étaient pas si minces après tout. « Tu sais bien que je ne laisserais jamais rien leur arriver. » Mais que pouvait-il faire excepté les tenir loin de cette guerre? Rien. Et c'était ce qui angoissait le plus Julian.

Trouvant l'ambiance légèrement trop lourde, le rebelle tenta d'alléger l'atmosphère. Il observa son frère jumeau leur verser un dernier verre avant de se déplacer vers l'armoire où il rangea soigneusement la bouteille de whiskey. Il aurait bien voulu déguster toute la bouteille, mais il ne fallait pas abuser des bonnes choses. « Je vais la garder au chaud jusqu’à ta prochaine visite. » Julian lui rendit son sourire, saisissant son propre verre. Il trempa ses lèvres dans le liquide alcoolisé, désirant déguster ce dernier verre en bonne compagnie. Quand sera sa prochaine visite chez lui? Dans son District natal? Il ne pouvait le prédire. Alors pourquoi ne pas profiter comme s'il s'agissait de sa dernier fois? « Sinon, tu es passé voir nos parents ? Notre mère m’a réclamé de tes nouvelles dernièrement, mais je n’ai malheureusement pas pu lui dire grand-chose, et en général, j’évite de trop passer chez eux, au cas où… » Sur ce point, ils pensaient pareille. Julian évitait le plus possible de visiter ses propres parents afin d'éviter d'attirer les regards. Tous savaient très bien qu'ils étaient parents des jumeaux Kennedy-Fawkes, mais de les voir leur rendre visite pourrait apporter des ennuies. Julian s'en voulait parfois de les délaisser ainsi, ils lui avaient donné la vie, l'avaient élevé et nourri pendant des années, mais sa crainte de leur faire du mal indirectement était beaucoup plus grande que son envie de les retrouver. « Pas depuis la dernière fois, non... » avoua-t-il d'un ton qui laissait prévoir une légère honte. Quel fils laissait tomber ses parents de la sorte? Julian se passa une main devant le visage avant de terminer son dernier verre et de reprendre la parole. « Ça devient risqué d'aller les voir. Les Pacificateurs s'attendent à ce que je revienne un jour ou l'autre et je ne voudrais pas qu'il leur arrive quoi que ce soit, tu comprends? » Il savait qu'il comprendrait. Il savait qu'il ne pouvait lui en tenir rancune, mais la culpabilité était tout de même présente.
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Clay L. Kennedy-Fawkes
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MessageSujet: Re: So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN   So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN Icon_minitimeMer 4 Avr - 14:23




« YOU CAN STAY IF YOU WANT. »


Il n’avait pas d’instinct rebelle, et vivait au jour le jour. L’arrivée de nouveaux Pacificateurs dans le coin ne semblait pas l’effrayer plus que cela. Pourtant, il ferait bientôt les frais de son insouciance encore présente. Parfois, Clay se surprenait à oublier qu’il ressemblait trait pour trait au chef des rebelles, et jusqu’ici le danger n’avait jamais frappé à sa porte, pour sa plus grande chance. Mais jusque quand cela durerait-il ? Combien de temps encore avant qu’il ne fasse les frais du statut de son jumeau ? Le médecin n’en voulait pas à Julian, et pensait, à ce moment-là, qu’il ne lui reprocherait jamais d’être ce qu’il était. La vie dans le 7 convenait parfaitement au jeune homme, et il ne s’était jamais senti aussi utile qu’ici même, chez lui. Bien sûr que sans son frère, ce n’était pas totalement pareil, mais il faisait front aux difficultés et ne s’en plaignait pas, de plus, il était plutôt bien accompagné dans son métier, entre une meilleure amie pharmacienne et une assistante des plus joviales. Non, Clay n’avait définitivement pas à se plaindre, et c’était sûrement cette chaleur humaine qui lui manquerait quelques jours plus tard, quand l’irréparable aurait été commis. Pour l’heure, il se contentant d’évoquer les récents évènements avec son jumeau, s’inquiétant toujours pour lui avant tous les autres. Le médecin plaçait sa vie en dernier dans la liste des préoccupations. Penchant la tête sur le côté et offrant un sourire à Julian en entendant ses paroles, il plissa le nez. « Oh ça je me doute bien, mais tu es encore loin d’être proche de la maison de retraite. Retraite qu’on aura peut-être jamais d’ailleurs… Du moins pas ici. ». Nouveau sourire tandis qu’il portait son verre à ses lèvres. La discussion était bien trop lourde à ses yeux, c’est pourquoi il n’hésita pas à glisser une petite pointe d’humour. Malgré tout, ils revinrent sur le sujet de conversation premier, à savoir, les éventuels plans de Snow pour réduire les rebelles à néant. Clay donna son hypothèse, et surtout son avis, mais il était clair qu’il suivait moins les choses que son frère, trop occupé à gérer des blessés dans le District et garder un œil sur les rebelles du 7.

Ils parlèrent finalement de leurs parents, et au fond, Clay souffrait autant que Julian de ne pas leur rendre visite plus souvent. La dernière fois qu’il les avait vus, c’était dans la forêt, alors que sa mère cherchait l’excuse d’une cueillette pour voir l’un de ses fils. Esquissant un mince sourire à son double, il but une énième gorgée de Whisky. « Je sais oui… ». Bien sûr qu’il savait que Julian ne laisserait jamais rien arriver à leurs parents, tout comme il savait que ne pas les voir était la meilleure chose à faire. « Les choses seraient déjà compliquées si le Capitole connaissait mon existence, je n’ose imaginer s’il savait pour notre famille. Je sais que ça te coûte de ne pas les voir, il en va de même pour moi qui suis pourtant si proche, mais tu n’as pas à t’en vouloir, on le fait dans l’unique but de les protéger, et ils le savent. Sois en sûr. ». Ils évoquèrent encore un peu plus leurs parents, et le médecin comprenait bien que Julian ne voulait pas qu’il leur arrive quelque chose. Si bien qu’il n’eut pas besoin de parler pour se faire comprendre. Hochant la tête en guise de réponse, il comprenait tout à fait, et venait même de le lui dire. Ce qu’il faisait était honorable après tout, Julian se souciait tellement de ses proches que Clay ne put se retenir de sourire tout en rangeant la bouteille de Whisky, lui aussi aurait bien été au bout, mais comme c’était la dernière, valait mieux ne pas en abuser. Non pas qu’ils risquaient d’être saouls, ça non, ça faisait bien longtemps qu’il fallait plusieurs verres pour les rendre ivres. Le jeune homme ne revint pas sur la situation actuelle, il ne voulait plus penser aux problèmes et il se doutait bien qu’il en était de même pour son jumeau, après tout, il n’était pas « rentré à la maison », pour parler problèmes. Se dirigeant vers l’entrée, là où il avait laissé son sac et ses baies, il soupira avant de finalement se retourner vers son frère.

« Je te propose de rester ce soir, enfin si ça te dit… Après tout c’est « chez toi ». ». Il sourit tout en ramassant son sac, le posant sur la table du salon pour mieux étaler et trier ses trouvailles du jour.

En attendant la réponse de Julian, valait mieux les ranger au frais dans leurs compartiments. Oui, en ce qui concernait les baies et autres médicaments, Clay était très méthodique, un peu comme leur mère, il fallait bien les ranger à leur place, c’était plus pratique pour soigner dans la précipitation. Vidant son sac sur la table, il se mit à trier les feuilles et autres baies soigneusement récupérées. « C’est plutôt calme en ce moment, en général je me contente d’aller visiter ceux qui en ont le plus besoin, et je dois avouer que j’ai une assistante plutôt travailleuse alors… ». Oui, à défaut de parler de choses qui fâchent, autant parler de choses plus « légères ». « Et sinon toi… Avec Rumer ? ». Oui, on ne dupait pas son frère aussi facilement. Si son jumeau décidait de rester ce soir, Clay était résolu à tout savoir de cette histoire, en fait, il voulait parler de tout, sauf du Capitole. Et il espérait bien que Julian rentrerait dans le jeu des questions/réponses. Après tout, ils avaient toute la nuit…

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MessageSujet: Re: So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN   So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN Icon_minitimeDim 15 Avr - 16:16


« Oh ça je me doute bien, mais tu es encore loin d’être proche de la maison de retraite. Retraite qu’on aura peut-être jamais d’ailleurs… Du moins pas ici. » Être retraité, à Panem? Il était vrai que cette pensée était totalement incongrue et que jamais ça ne pourrait arriver. Il y aura toujours un innocent à sauver, une guerre à combattre, parce que l'humain était ainsi. Il était vil et recherchait sans cesse le pouvoir. La preuve était présente aujourd'hui, même si le Président Snow était l'instigateur de toute cette misère, il y avait des fidèles qui faisaient preuve d'une grande cruauté. Et Julian n'était pas dupe au point de penser qu'ils avaient tous été manipulés et trompés. Certains étaient de nature cruelle, ils cherchaient le mal. Alors comment être certain qu'après la chute du Capitole il n'y aurait pas un autre dictateur qui prendrait sa place? Comment être certain que tout être avide de barbarie serait mis au silence pour toujours? Il y en aurait toujours. Et de ce fait, Julian ne pouvait tout simplement se retirer et devenir un spectateur. Il était bien trop impliqué dans la Rébellion et la recherche de la liberté pour quitter les rangs et devenir un être égoïste. Il n'y parviendrait pas, tout simplement. C'était hors de ses principes, voilà tout. C'était comme s'avouer vaincu et laisser le monde s'effondrer à ses pieds. Et malgré son expérience et son talent de discrétion, il savait qu'un jour ou l'autre un Pacificateur parviendra à lui mettre la main dessus. Qu'il s'agisse du Capitaine lui-même ou de son pire ennemi, ce Hunter, il ne pourrait pas s'en sortir aussi facilement le reste de sa vie. Il le savait pertinemment et il était prêt à cette éventualité. Il était prêt à faire face à l'ennemi à tout moment. Face aux paroles de son double, Julian émit un rire jaune et ironique. Non, ils ne pourront jamais prendre leur retraite. « Ça serait bien trop beau, tu ne trouves pas? » Oui, bien trop beau. Chose que leur univers n'était pas au bout du compte.

Parler de leurs parents ramenait toujours un sentiment désagréable de culpabilité et de remords. Julian savait qu'il ne pouvait vivre normalement, comme tout habitant de Panem, et d'aller rendre visite à ses parents tous les dimanche soirs pour un repas en famille. Il ne pouvait pas se pointer devant chez eux et les serrer dans ses bras, passer du temps en leur compagnie. Leur père prenait de l'âge, s'occuper de la ferme devenait difficile, un véritable obstacle. Il n'avait plus d'enfants à nourrir, mais il devait prendre soin de sa femme... Leur mère poursuivait son métier d'infirmière, mais pour combien de temps encore? Certes, ils avaient bénéficié de la victoire de Julian aux Hunger Games, mais comme cette bonne vieille bouteille de whisky, ces avantages tiraient à leur fin. La tête plutôt connue de Julian leur apportait un lot de conséquences. Enfin, leurs parents avaient grandi dans la misère, ils savaient s'y faire, mais la culpabilité demeurait présente. « Je sais oui… » Le regard du rebelle devint soudainement sérieux et bien bas. Il savait que Clay ne douterait jamais de sa volonté de les protéger. Et c'était tout à fait réciproque. « Les choses seraient déjà compliquées si le Capitole connaissait mon existence, je n’ose imaginer s’il savait pour notre famille. Je sais que ça te coûte de ne pas les voir, il en va de même pour moi qui suis pourtant si proche, mais tu n’as pas à t’en vouloir, on le fait dans l’unique but de les protéger, et ils le savent. Sois en sûr. » Il n'avait pas été chose facile de cacher l'existence de Clay, surtout lors des Jeux. Ses parents savaient, tout autant que Julian l'avait su, que de connaître l'existence d'un jumeau pourrait leur apporter que du malheur. Le Capitole ciblait ce qui pouvait importer le plus et il s'en aurait pris à lui, c'était certain. Aujourd'hui, les conséquences auraient été monstres. Comme Clay ne désirait pas faire partie de la Rébellion comme Julian le faisait, il aurait sans aucun doute été contraint de fuir et se cacher. Julian savait que son frère tenait plus que tout à sa vie au Sept. Il ne pourrait se pardonner de lui enlever sa vie... Le rebelle acquiesça brièvement aux dires de son double, sachant fort bien que leurs agissements n'avaient rien d'égoïstes. Clay aussi souffrait de la dictature... Lui aussi se devait de garder ses distances par peur d'attirer des ennuis. « Oui, j'espère... J'espère bien qu'ils le savent. » Un bref sourire étira ses lèvres, sans grande conviction. Ils faisaient de leur mieux pour éviter le pire, c'est-à-dire d'impliquer leurs parents dans cette guerre. Ils ne méritaient pas d'en subir les conséquences. Ils avaient toujours été d'honnêtes citoyens et leur vie se devait d'être paisible.

Songeur, Julian remarqua à peine la sortie de Clay vers le hall d'entrée afin de récupérer son sac. Il revint presque aussitôt alors que son frère n'avait pas bougé d'un poil, assis sur son haut tabouret. « Je te propose de rester ce soir, enfin si ça te dit… Après tout c’est « chez toi ». » Julian imita son frère jumeau et sourit à son tour. Oui, il s'agissait bien de sa demeure, malgré le peu de temps qu'il y passa. C'était plutôt ironique que Clay l'invite à rester dans sa propre maison, mais c'était tout autant à lui au bout du compte. Alors que ce dernier triait ses trouvailles de la journée, Julian l'observa et ne put qu'accepter l'invitation. « Si tu me laisses la grande chambre, je ne dis pas non. » Une moue espiègle se dessina sur ses traits habituellement si tendus. Bien entendu qu'il resterait! Il n'avait pas la forme à partir le soir même, il pouvait bien prendre une soirée de repos en compagnie de son frère qu'il ne voyait pas assez souvent à son goût. Et comme il avait fait preuve de discrétion, il ne croyait pas qu'un Pacificateur débarque de sitôt. « C’est plutôt calme en ce moment, en général je me contente d’aller visiter ceux qui en ont le plus besoin, et je dois avouer que j’ai une assistante plutôt travailleuse alors… » Oui, il avait déjà entendu parler de son assistante, mais il n'avait jamais eu la chance de la croiser. Julian était rassuré de voir que tout se passait bien et qu'il avait un coup de main pour s'occuper de tous ses patients. Les blessés n'étaient pas rares dans le coin, surtout parmi les travailleurs de la scierie... Julian se leva enfin de son siège et fouilla dans une armoire où il gardait un sac de noisettes qu'il aimait éplucher et grignoter. Il saisit le sac et s'accouda au comptoir. « Au moins tu as quelqu'un pour te surveiller au cas où tu ferais une bêtise. » Un large sourire étira ses lèvres alors que sa main fouillait déjà dans le sac à la recherche d'une noisette. D'instinct, il l'écailla et la mangea. « Et sinon toi… Avec Rumer ? » Julian avala de travers, une toux venant le secouer. Il se fracassa le torse pour faire passer le morceau avant de jeter un oeil étonné vers Clay. D'accord, il n'avait pas toujours été discret sur le sujet, mais d'en parler... ça le mettait mal à l'aise. Julian camoufla ce malaise tant bien que mal et tenta d'avoir un air... nonchalant. « Rumer? Hum.. rien de bien... intéressant. » Son regard se posa sur son frère et il dut se rendre à l'évidence qu'il n'était pas bien convaincant. Il roula les yeux au ciel et laissa échapper un soupire d'exaspération. « Très bien! » C'était Clay après tout... Il était tout simplement impossible de lui cacher quoi que ce soit. « Ça pouvait aller. Enfin, on passait du bon temps, tu vois, mais j'ai merdé, comme toujours.. » Et il s'engagea dans le récit de cette fameuse dispute où il quitta le Neuf sur une simple impulsion, par crainte que ses sentiments ne soient affichés au grand jour. Et comment il sut reprendre le tir et se réconcilier avec elle par la suite...
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MessageSujet: Re: So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN   So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN Icon_minitimeLun 23 Avr - 15:24




« YOU’LL NEVER CHANGE. »


Il n’avait plus envie de parler de choses dures… Il voulait un peu de légèreté et savait que son frère souhaitait la même chose que lui, au fond, c’était normal. Qui voudrait parler constamment de Panem et de sa dictature ? De ses districts qui crevaient de faim, ou parce qu’ils n’avaient pas assez de médicaments efficaces. Le Capitole avait tout. La nourriture en abondance, les médicaments et bien d’autres choses. Ce qui intéressait Clay, c’était surtout les médicaments, car parfois, les plantes ne faisaient pas tout et ne valaient pas une bonne injection. Bien sûr, le médecin n’avait jamais été au Capitole, et il n’irait probablement jamais, çà ne lui faisait même pas envie, mais il ne pouvait s’empêcher de voir à quel point les jeux avaient pu briser, en quelques sorte, son frère. Et pour ça, il ne pardonnerait jamais aux Hunger Games et aux habitants du Capitole d’avoir tant soif de tueries. Obliger des gamins à s’entre tuer, il n’y avait rien de plus malsain. Et dire que la Moisson approchait… Clay en avait la chair de poule rien qu’à l’idée, et pourtant, ça faisait bien longtemps qu’il ne pouvait plus être tiré au sort. Hochant la tête à la remarque de Julian, il sourit. « Sans doute, ce serait trop beau. Je crois qu’aucun habitant des District ne connaitra un jour la retraite, sauf peut-être les carrières… ». Il aurait pu rajouter un « nous, nous serons morts avant de toute façon », mais il ne dit rien, ne voulant pas revenir sur un sujet trop sérieux. Malheureusement pour le jeune homme, ils dérivèrent sur leurs parents, ce qui n’avait rien d’un sujet vraiment très drôle. Quoi qu’il en soit, il rassura son jumeau. Clay savait qu’il s’en voulait de ne pouvoir les voir, c’est pourquoi, il tenait à lui assurer que leurs parents ne lui en voulaient pas, qu’ils comprenaient. De toute façon, lui-même ne les voyaient pas souvent, il ne pouvait pas prendre ce risque non plus. Le jeune médecin lut la culpabilité dans le regard de son jumeau, même malgré ses efforts pour le réconforter, il était donc grand temps de changer de sujet. Il ne traina pas, lui proposant d’ores et déjà de rester dormir ici, ce soir. Bien entendu, c’était quelques peu étrange de demander au propriétaire s’il voulait rester dormir chez lui, mais bon…

En attendant que Julian ne daigne lui répondre, il s’éclipsa pour ranger ses trouvailles du jour. Son jumeau n’attendit pas longtemps avant de lui répondre, ce qui fit sourire le médecin. La fameuse grande chambre, comment lui dire ?

« Il faudra retirer mes affaires du lit alors… Je me suis un peu… Etalé dernièrement… ».

Ou comment ne pas dire qu’il s’était octroyé la chambre pour lui… Il esquissa un petit sourire en coin, après tout Julian avait besoin de repos, il aurait donc la grande chambre. De toute façon, Clay était résolu à terminer de ranger toutes ses plantes avant d’aller se coucher, tout en passant du bon temps avec son jumeau. Ce n’était pas tous les jours qu’il venait le visiter au 7. Autant en profiter. D’ailleurs, le voilà qui partait déjà dans ses histoires de vie tranquille, avec son train-train quotidien, évoquant son assistante qui faisait du bon boulot, même du très bon boulot. C’était incroyable de voir le nombre de jeunes filles qui cherchaient à en apprendre plus sur les plantes avec lui. Il plissa le nez en y pensant, mais Julian ne ratait déjà pas l’occasion de le taquiner. Clay sourit à pleines dents et fit l’outré.

« Moi ? Faire une bêtise ? Je me suis encore amélioré depuis la dernière fois qu’on s’est vus tu sais. ». Il pencha la tête sur le côté tout sourire. « D’ailleurs, je me demande pourquoi de plus en plus de jeunes filles s’intéressent aux plantes… ». Saphyr, Callie… Et sûrement d’autres dans le District, c’était surprenant. Malheureusement pour toutes celles qui voudraient l’approcher en prenant l’excuse des plantes, il n’y en avait qu’une seule qui faisait battre son cœur comme jamais, même s’il se voilait encore la face à ce moment-là. Si Julian ne perdit pas le nord, Clay non plus, et il se mit à parler de Rumer, plus précisément… De lui et Rumer, de lui avec… Rumer. Curieux de nature on ne pouvait pas le lui reprocher, et puis, ils pouvaient tout se dire. La première réponse de son jumeau lui fit hausser un sourcil, d’un air « tu ne m’auras pas à ce jeu-là », un petit sourire au coin des lèvres, ou encore « je ne suis pas né de la dernière pluie ». Il n’eut pas besoin de dire quoi que ce soit, que Julian capitulait déjà tout seul. Rangeant des baies teintées de rouges dans l’un des tiroirs du salon, le médecin lui sourit, impatient d’en apprendre un peu plus. Malheureusement, la réponse ne fut pas forcément des plus joyeuses, il pinça les lèvres et hocha la tête.

« Qu’as-tu donc fait pour « merder » de cette façon ? Je suis sûr que ce n’est rien. ». Disait celui qui en mettait du temps pour avouer à la fille de ses rêves qu’il voulait partager sa vie avec elle… On ne referait pas les jumeaux Kennedy-Fawkes.

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MessageSujet: Re: So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN   So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN Icon_minitimeVen 11 Mai - 15:19


« Sans doute, ce serait trop beau. Je crois qu’aucun habitant des District ne connaitra un jour la retraite, sauf peut-être les carrières… » Les carrières. Je n'avais même pas le coeur à penser à ces bêtes entraînées pour tuer. Je dus moi-même leur faire face lors de mon passage dans les Jeux, mais heureusement - ou malencontreusement - je me présentai plus malin qu'eux. Je ne désirais même pas y penser. Si des habitants méritaient d'obtenir une retraite heureuse, ce n'était certainement les carrières ou les partisans du Capitole. Mais la vie était injuste à Panem, rien ne se passait comme on le souhaitait. Et c'était pour cette raison que je me résignais à ne jamais avoir de répit, de toujours devoir servir pour une cause quelconque. Si ce n'est plus pour la libération de Panem, ce serait pour quelque chose d'autres. Je me voyais mal me poser et devenir médecin comme mon frère ou fermier comme notre père. Je n'étais pas fait pour ce genre de vie. J'avais besoin de bouger, d'aventure. Ça me permettait de ne pas trop penser, d'éviter de trop me perdre dans mes sombres souvenirs... C'était pour cette raison que je gardais mes nuits courtes, j'étais toujours hanté par d'affreux cauchemars, alors que je tentais de les oublier. Enfin, peut-être parviendrais-je à passer une bonne nuit de sommeil maintenant que j'étais de retour à la maison. Et de savoir Clay près pouvait m'apaiser. Justement, je ne fis pas prier de taquiner mon jumeau alors qu'il m'inviter à rester dormir. « Il faudra retirer mes affaires du lit alors… Je me suis un peu… Etalé dernièrement… » Un rictus me chatouilla les cordes vocales, ne pouvant jouer le jeu plus longtemps. Je n'étais pas véritablement sérieux dans mes paroles, je pouvais très bien me contenter de la chambre d'invité, elle n'était pas vraiment plus petite que la chambre des maîtres.

« Moi ? Faire une bêtise ? Je me suis encore amélioré depuis la dernière fois qu’on s’est vus tu sais. » J'élevai un de mes sourcils, en signe d'incrédulité. « D’ailleurs, je me demande pourquoi de plus en plus de jeunes filles s’intéressent aux plantes… » Il me fallut un petit délai afin de bien interpréter ce que Clay venait de dire. Et je ne pus m'empêcher de rire par la suite. Clay était donc devenu un tombeur? J'étais plutôt bien placé pour comprendre mon double, puisque j'avais à compter le nombre de fois qu'une fille m'avait aborder en me donnant des excuses bidons. On pourrait mettre la faute sur mes exploits de rebelle, mais on ne devait pas écarter le physique qui pouvait jouer pour beaucoup. Enfin, personnellement, je ne voyais pas ce que je pouvais avoir de plus qu'un autre rebelle, mais je ne cherchais pas vraiment à comprendre la mentalité féminine. « C'est peut-être que t'es pas mal foutu comme mec. » J'affichai un air approbatif alors que j'hochais positivement de la tête. « Mais, je reste tout de même le plus beau des deux! » Je lui lançai un regard provocateur, l'air mesquin.

Et vint le sujet Rumer. Moi qui croyais faire preuve de discrétion... Clay avait tout vu, tout deviné. Après tout, nous nous connaissions beaucoup trop bien pour se cacher quoi que ce soit, comment pourrais-je lui camoufler réellement ce qui se tramait avec la rebelle? Pas bien longtemps. Et j'ai flanché par moi-même, sans que Clay n'eut rien à faire pour me convaincre. Car je savais que ça ne servait à rien de me voiler les yeux plus longtemps. « Qu’as-tu donc fait pour « merder » de cette façon ? Je suis sûr que ce n’est rien. » Rien? Je n'en étais pas convaincu. Laissant échapper un long soupir, l'une de mes mains vint masser ma nuque nerveusement à la pensée de ma bourde. Ouais, j'avais merdé. Et grave. « Je suis parti. » Autre soupir. J'avais peine à croire moi-même ce que j'avais fait et je craignais que la situation soit irréversible. « Elle était heureuse de me revoir et... je l'ai repoussé. Je l'ai repoussé, j'ai hurlé et je suis parti. » Voilà, c'était dit. Et je ne me sentais pas mieux. Mon regard se releva vers mon double, craignant de me faire traiter du pire imbécile de la terre. J'avais pris peur. J'avais réagi trop fortement au bonheur de Rumer et j'ignorais si je pourrais un jour rattraper le tir. Le plus effrayant dans toute cette histoire était l'importance que je portais à la réaction de la rebelle. Car tout ça signifiait que je ne me fichais pas d'elle... Qu'elle signifiait beaucoup plus pour moi. Et jamais je ne m'étais attaché à une femme. Enfin, jamais de cette manière. C'était nouveau, je ne savais pas comment me comporter. Et je réalisais finalement ce que j'avais fait. « J'ai merdé, Clay... » répétais-je dans un souffle.
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Clay L. Kennedy-Fawkes
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Clay L. Kennedy-Fawkes
△ correspondances : 617
△ points : 0
△ à Panem depuis le : 03/02/2012
△ humeur : Combattif
△ âge du personnage : 29 ans.


can you save me?
statut: C'est compliqué
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MessageSujet: Re: So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN   So... You're back Ҩ CLAY&JULIAN Icon_minitimeVen 8 Juin - 13:36




« COME ON ! »


Crédule. Le médecin l’était sans doute un peu trop, surtout concernant son frère, mais ils n’arrivaient quasiment jamais à se mentir (enfin, selon le sujet) alors croire Julian lorsqu’il demandait la grande chambre n’était pas compliqué. Clay s’était fait avoir comme un bleu, et pourtant il en souriait. Pourquoi refuserait-il à son jumeau la grande chambre ? C’était lui le voyageur et le coureur de Districts, pas lui, donc il pouvait bien s’en passer le temps d’une nuit. La discussion allait vers des choses plus légères, ce qui n’était pas pour déplaire au jeune homme, qui préférait éviter d’évoquer la future moisson ou les ennuis qu’ils pouvaient avoir. Ils en arrivèrent d’ailleurs aux taquineries et à sa pratique de la médecine, apparemment, Clay se posait un certain nombre de questions existentielles. Surtout vis-à-vis des femmes, il n’était pas franchement doué dans ce domaine, enfin, si mais il ne s’en rendait pas bien compte. Sans doute était-ce parce qu’il avait un entourage un peu trop féminin ? Son cœur battait pourtant pour quelqu’un, mais il se voilait la face, enfin peut-être pas tant que ça, mais ce n’était pas un sujet à aborder maintenant. Peut-être en aurait-il l’occasion plus tard, révéler à son frère des sentiments qui étaient évidents depuis des années. Si ça se trouve, même Julian s’en était rendu compte avant lui, tant il se focalisait sur son métier pour éviter ce genre de choses justement. Le rire de Julian eut le don de faire arquer un sourcil à son jumeau, qui ne comprit pas tout de suite, bien qu’il ait le sourire aux lèvres.

« Quoi ? ». Son frère enchaina, évoquant une supposée supériorité niveau physique. Clay ne put se retenir de faire le choqué avant de rire à en pleurer. « Toi ? Vraiment ? Pourtant j’ai toujours entendu notre mère dire que j’avais « cette petite chose en plus » ». Il rit de plus bel. « Je trancherais en disant que nous avons tous deux, un charme inégalable. ». Et leurs chevilles allaient très bien !

Suite à cela, le sujet Rumer fut rapidement mis sur le tapis, c’était inévitable, le jeune médecin était loin d’être dupe sur ce thème-là, et il savait bien (tout comme il avait « vu » lors de leurs escapades passées) que son jumeau avait un petit faible pour la rebelle. Mais voilà que celui-ci lui annonçait qu’il avait merdé. Diantre, qu’avait-il donc pu faire ? Il ne rata pas son coup et la question s’échappa instinctivement de ses lèvres. Débarrassant un peu plus les divers objets qui pouvaient trainer ici et là, Clay écoutait attentivement son frère sur les raisons l’amenant à penser qu’il avait fait une boulette. Hochant la tête il l’encouragea à se confier et la première réponse n’éclaircit pas plus la lanterne du médecin. Parti ? Comment ça parti ? Il garda le silence, attendant patiemment la suite, qui ne tarda pas. Et la révélation fut surprenante, mais au fond, pas tant que ça… C’était visiblement de famille. Clay pencha la tête sur le côté et pinça les lèvres, il n’allait pas le traiter d’imbécile, non, la première chose qui lui vint à ce moment-là, fut de soupirer, et de finalement lâcher un :

« Nous ne sommes pas doués, c’est de famille je crois… ». D’une façon très sérieuse, il baissait déjà les yeux, réfléchissant à une idée. « Je crois que la meilleure chose à faire serait de retourner la voir, et t’excuser. Il me semble que s’excuser peut faire la différence, de ce qu’on m’a dit. Et puis… Tu as merdé certes, mais ce n’est pas irréparable, c’est comme moi et… ». Pause, on avait dit qu’on n’aborderait pas le sujet. « Personne. Je n’ai pas d’exemple concret, pardon. ».

Il sourit et se remit à l’œuvre, s’attelant à la cuisine pour le diner. Il lança un coup d’œil à son frère et lui adressa un nouveau sourire. « Si tu veux profiter du temps de préparation pour aller te doucher. ». Non pas qu’il sentait fort, mais çà le détendrait peut-être un peu. Laissant son frère vaquer à ses occupations, Clay savait qu’ils passeraient une soirée tranquille, sans encombre, et que ça leur ferait le plus grand bien. De se retrouver.

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