On m'a décrite, on m'a blasphémé, on m'a angélisé, on m'a dépeinte de toutes les couleurs possibles et inimaginables mais personne ne me connaît vraiment.
Mon nom est Kahla Harton, je viens du huitième district de Panem où je vis depuis vingt-quatre ans. J'avais l'habitude de travailler à l'usine, comme toutes les femmes de ma famille, mais il y a sept ans de ça, j'ai été choisie pour participer aux Hunger Games. J'avais tout juste dix-sept ans. J'ai gagné, mais je en suis pas revenue entière.
Je n'ai pas un tempérament de gagnante, ni même un courage à faire retrousser leurs manches aux plus grands héros Grecs. Je ne suis même pas futée. Gagner les Hunger Games de cette année là à été en partie la chance, en partie l'instinct de survie. Quand la faim vous prend aux tripes, que la peur vous fait délirer et que vous êtes menacé par des armes redoutables appartenant à des adversaires qui le sont tout autant et n'hésitent pas à vous trancher la gorge, une seule solution s'offre à vous : en faire tout autant.
Quand je suis rentrée au district huit, j'étais auréolée de gloire, clamée héros du district, forte et indestructible, mais là, à l'intérieur, quelque chose en moi était défait. Me regarder dans un miroir était un châtiment qui me faisait hurler, j'étais hantée par les fantômes des enfants que j'avais tué. Aujourd'hui encore, ils m'apparaissent. Les hallucinations de leur sang sur mes mains ont disparues depuis peu, mais je me retourne encore pour surveiller mes arrières et être sûr de ne pas me faire abattre dans la seconde qui suit.
On me disait enjouée, je suis devenue maussade. J'étais téméraire, je suis terrifiée. Il m'a également fallu deux années complètes pour que revienne un minimum de mon sens de l'humour. Les Hunger Games sont une abomination. D'un point extérieur, ça peut paraître divertissant, surréaliste, voir même faux, un vrai tableau monté. D'un point de vue intérieur, c'est cruel, sauvage, tout à fait ignoble. Que le capitole inflige cela à des enfants ne rend pas la chose plus répugnante, elle la rend plus contraignante encore, obligeant chaque foyer à se tenir droit pour que leurs propres enfants ne se fassent pas prendre au piège par se jeu mortel. Chaque fois que je regarde un môme se faire arracher un membre, je ferme les yeux et entend leurs cris en écho à ceux dont j'ai pris la vie.
Le Capitole prend nôtre vie, la dicte, la gère, la contraint et l'enferme. Pour ce que ça vaut, je remettrais ma vie en jeu pour changer ça. Il y a des cicatrices bien plus que physiques qui restent à vie/

Bonjour, tu es qui ? D'où tu viens ? C'est quoi ton petit pseudo ? Et t'as quel âge ? Le livre, tu l'as lu ? Et tu l'aimes, non ? Le forum, à la hauteur de tes attentes ? (: N'oublies pas d'envoyer un MP aux admins en cas de problème, on sera ravie de t'aider ! Mais, je m'éparpille, en gros c'est ici que tu te présentes .

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