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 ATELIER N.4 - corps à corps

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Caesar Flickerman
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Caesar Flickerman
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MessageSujet: ATELIER N.4 - corps à corps   ATELIER N.4 - corps à corps Icon_minitimeDim 3 Juil - 13:30


entraînements des tributs
“ atelier 4 ”

Vous n'avez pas le temps de lancer un sujet, vous ne trouvez pas de partenaires ou tout simplement vous ne souhaitez pas développer plus les activités de votre personnage dans cet atelier ? Vous pouvez poster à la suite les actions/impressions de celui-ci à la suite de ce sujet pour en garder tout de même une trace.

La plupart des tributs veulent l'éviter, et pour cause ce sont souvent les Carrières qui remportent le combat. Cependant, pour vous donner une chance d'avoir le dessus et d'utiliser intelligemment vos ressources et celles de votre adversaire, entraînez-vous avec vos professeurs.



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Daisy B. Griffith
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MessageSujet: Re: ATELIER N.4 - corps à corps   ATELIER N.4 - corps à corps Icon_minitimeLun 4 Juil - 20:23

Tous ces ateliers de partout lui donnait le tournis, il y en avait tellement et pour tous les goûts que faire un premier choix s'avérait super compliqué. Pourtant, il faudrait bien commencer par quelque part à un moment donné. On lui avait expliqué la veille qu'il ne fallait pas trop se dévoiler aux entraînements, seulement Daisy ne pouvait pas réellement se contenter de faire le tour des ateliers mineurs dans la seule optique de laisser planer le mystère autour de ses capacités. De un, parce qu'à la place des autres tributs elle trouverait ce comportement assez louche et de deux, parce qu'elle manquait cruellement de connaissances dans à peu près tout ce qui était proposé dans la salle. Autrement dit, elle partirait dans l'arène sans savoir manier une seule arme. C'était bien beau de savoir utiliser des couteaux de cuisine ou bien des aiguilles pour coudre mais la jeune femme ne se voyait absolument pas découper un tribut dans l'arène, de la même manière que si elle préparait n'importe quel morceau de viande pour jeter dans son ragoût. Quant aux aiguilles, quand bien même il y en aurait, ça ne serait pas très efficace à moins d'utiliser la manière forte et de les faire bouffer. Certes, elle pouvait tout aussi bien apprendre sur le tas avec la première arme qui lui tomberait sous la main mais l'idée ne lui paraissait pas non plus excellente. S'élancer dans un combat sans trop savoir comment manier son arme équivalait à se jeter dans la gueule du loup. La jeune femme ne possédait peut-être pas énormément d'avantages mais elle n'était pas encore assez désespérée pour envisager de se jeter en pâture au premier venu. Elle avait de toute façon fait la promesse à ses proches de donner le maximum pour revenir. Et pour cela, tant pis si elle se révélait un peu aux autres tributs. Ils formaient un groupe de vingt-quatre, il avait peu de chance qu'elle soit constamment surveiller par quelqu'un tout en sachant que la plupart devaient être comme elle, à vouloir se découvrir des points forts plutôt que de paniquer en découvrant ceux des autres. L'équipe de Daisy, aussi gentille soit-elle, était trop paranoïaque.

Après avoir passer plusieurs minutes à observer un peu ce qui se passait dans les ateliers offensifs, la jeune femme se tourna finalement vers celui de lutte. Trouver une arme qui lui corresponde était primordial à ses yeux mais pour le moment, les carrières s'accaparaient quasiment toutes les armes pour frimer devant les autres et elle déduisit que ce n'était pas le bon moment pour s'y essayer elle aussi. A tous les coups, la seule chose qu'elle réussirait à faire, ce serait de se ridiculiser devant tout le monde et bonjour la réputation ensuite pour se faire des alliés. L'atelier pour apprendre à se battre au corps à corps, lui, était encore complètement vide. Plus de chance donc de passer inaperçu puisque chacun semblait plus ou moins occupé de leur côté. Tant mieux car elle comptait demander des conseils essentiels à l'instructeur. La lutte n'étant pas faîtes pour les gens de petite taille, la tribut du Huit partait avec un sérieux désavantage puisqu'elle serait forcément obliger d'y faire face à un moment donné. Afin de contrer au mieux cette faiblesse naturelle, Daisy voulait apprendre des petites ruses auxquelles ses adversaires ne s'attendraient sûrement pas le moment venu. Peut-être que ça lui permettrait de sauver sa vie dans une situation désespérée. Il devait forcément y avoir un meilleur moyen de jouer de sa faiblesse pour s'en sortir en s'y prenant bien. En fait, elle n'en savait rien. Pour ça et pour tout le reste. Il lui fallait tout apprendre et commencer par ici ou ailleurs ne faisait pas une grande différence.
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Siwan Joráh
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Siwan Joráh
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MessageSujet: Re: ATELIER N.4 - corps à corps   ATELIER N.4 - corps à corps Icon_minitimeMer 6 Juil - 17:47


ENTRAÎNEMENT : CORPS À CORPS






Let her be angry.


Ton mentor vous lâche là, comme deux fauves dans une arène de combat. Toi et Quinn, au beau milieu de tout ce bordel.
C'est un cirque, un cirque bondé de vingt-quatre gamins. Beaucoup s'affalent près des ateliers de combats, tandis que t'en aperçois un, furibond, s'acharner sur un mannequin bidon, armé de sa lance cisaillante. T'avais jamais vu ça avant. Ouais, c'est bien la première fois que tu fourres les pieds dans un tel truc. Mais singulièrement, tout est bien comme tu l'avais médité. Tu plonges dans les méandres de ton cerveau, enclin aux rêvasseries ténébreuses laquées des cendres de ton passé. De ton histoire. Sinon les quelques instructeurs plus émoustillés que tu l'aurais prédit.
Tes deux perles azur tournent folles dans leur orbites. T'observes chaque détail, car dès à présent tu sais que le gong a retenti. Le compte à rebours est lancé, et t'es consciente que la moindre fadaise pourra faire la différence. Le sable doit rester au désert, il n'y a pas lieu de l'emprisonner dans un sablier pour vous rappeler l'insupportable fuite du temps.
Plus loin, à l'atelier de camouflage tu vois un gosse incapable. Un sourire pernicieux vient naître au bord de tes lèvres replètes quand tu remarques la teinte larmoyante de ses yeux. T'y vois le spleen et l'angoisse de l'arène. La mort devient inéluctable.
La mort est un jeu.
Un jeu de hasard.
Cette salle d'entraînement est définitivement placée sous le signe des adieux. Et pourtant s'il est une chose qu'il faut retenir de la vie, même si elle est trop souvent jalonnée de souffrance, d'amertume, c'est qu'elle l'est aussi, plus rarement certes, d'instants d'intenses extases. À toi d'apprendre à ne pas les gaspiller, à les cristalliser pour toujours dans l'album de ton cœur, ce fameux Carpe Diem, précepte dont tu devrait te faire une règle absolue.
Ne dégaine pas trop vite.
T'as mémorisé leur nom, à tous. Histoire de savoir qui t'allais fouailler, qui t'allais écorcher vif. Et tu t'en prendras à tous, sans exception, même à ces foutus carrières. T'as décidé d'en faire une cible de choix, et tu te délecteras bien voracement de leur acmé, dans une allègre agonie. Au final, c'est plutôt un service que tu rends aux autres tributs, incapables, pitoyables, chialant déjà toute les larmes de leur corps gringalets. Ils devraient plutôt te remercier au lieu de se pisser dessus.
Alors, tu t'éloignes de Quinn, qui tardera sûrement pas à rejoindre les autres carrières dans les ateliers les plus sanguinaires. Tu sais que tu devrais les éviter, ces ateliers de combat. Parce que t'es une quille. T'aimerais vraiment t'approcher des ateliers de survie, surtout quand tu vois une donzelle à la mine éplorée tenter vainement un piège. Pfft. Tu ricanes. T'en ferais peut-être ta toute première victime ? Tu te languis déjà de patience. Elle aurait au moins le privilège d'inaugurer une longue liste. Mais tu sais que c'est complètement stupide de perdre ton temps dans un atelier où tu surpasses sans l'ombre d'un doute le maître. Du temps, t'en as plus.
Au Quatre, tu faisais peur à tout le monde. Quand t'arrivais au marché avec tes poissons à refourguer, t'étais respectée. Pire encore. Ouais, t'as beau avoir grandi à l'excès, ton émaciation te faisait cruellement défaut. Mais tous savaient ce que t'avais fait, ce que t'avais accompli, achevé pour en arriver ici, aujourd'hui. Tous te craignaient comme la peste, peut-être même comme la mort en personne. Personne ne murmurait ton nom dans ton dos, ça t'en étais certaine. Et pire que tout, t'avais que seize ans, et ton âme impavide empuantissait déjà le péché à pleines narines. Parce que t'oublies pas d'où tu viens. T'oublies pas que ton père t'enfermait dans la remise et te laissait crever là chaque nouvelle nuit. T'oublies pas, non. Que c'est là, là que ces rigolades perverses ont commencé à te posséder. Au-delà du pensum infligé, c'était une traque qui avait débuté. Une traque fourbe entre la mort et toi. Une traque qui t'empêchait de fermer l'œil. Une traque qui t'as dérobé ton enfance. Un jeu pervers. Un test. Un supplice. Que t'as fini par t'infliger toi-même.
La tête haute, tu t'avances vers le premier atelier de combat. Deux trois carrières se tiennent devant toi, à jacasser. C'est à peine si tu te retiens de cracher sur eux. Ces mômes-là, pourris gâtés jusqu'à la moelle, c'est les premiers que tu saigneras. Tu t'en fais la promesse. Tu restes à bonne distance d'eux, à les épier de tes prunelles électriques. Ton sourire carnassier ne faiblit même pas. Au contraire il s'amplifie quand tu fronces les sourcils. Et le sourire ne triche jamais. Enfin, ils te remarquent. Tu sais qu'ils se foutent bien d'une folle gazelle écervelée et maigrichonne. Ils gloussent, même. Mais tu lâches rien. Parce que t'es comme ça toi. Ils te rendent ton regard, et ça t'amuse. Qu'ils continuent comme ça, ils ne font que creuser leur propre tombe. La perdition est toute proche. Ils apprendront à te connaître. Comme les habitants du Quatre te connaissent, toi, ta perfidie, ta haine, ton insatiable bestialité qui t'enveloppent comme un linceul.
Tu ris, cynique. Et tu te détournes de leur entraînement. Plus loin t'aperçois Daisy, ouais la petite mignonnette au regard abrasif du Huit. Un regard qu'on oublie pas. Cette beauté à la peau mate et la chevelure couleur ébène.
Elle est à l'atelier du corps-à-corps. Seule, esseulée. Claquemurée dans sa déréliction. Bordel, elle a foutrement besoin de compagnie. Une bonne compagnie qui lui fera regretter de ne pas être plutôt partie s'accommoder de la bonne vieille fourberie des carrières. Tu t'approches, dans un rituel quasi religieux, d'un pas lent comme une vipère ; tu t'avances à sa rencontre. Tu lui fais enfin face, et ton sourire faiblit pas. Même si t'as conscience d'être pire que novice dans cet atelier. Ton regard céruléen la fixe de tout son aura fiévreux. T'inclines tendrement la tête. Tu la dépasses de plusieurs bons centimètres. Et ça te fait marrer.
T'es plus qu'à quelques mètres d'elle.

— Alors Daisy chérie, on veut se battre ? tu miaules d'une voix suave. Tu bouges pas, t'attends simplement que la belle vienne jusqu'à toi comme un insecte attiré par la lumière pour venir s'y brûler les ailes.

HRP.

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MessageSujet: Re: ATELIER N.4 - corps à corps   ATELIER N.4 - corps à corps Icon_minitimeJeu 7 Juil - 18:39

Du haut de sa vingtaine de centimètres supplémentaires, l'instructeur de l'atelier ne semblait pas prendre la volonté de Daisy très au sérieux. Comme si c'était l'idée plus stupide au monde de vouloir connaître ses faiblesses pour mieux les contrer. A moins qu'il ne la considérait déjà comme morte. La possibilité s'imposa douloureusement dans son esprit, l'image qu'elle renvoyait ne pouvait pas être aussi pitoyable. Son corps n'était certes pas le plus entraîné de tous mais à coté de ça, il y avait des cas pire que le sien. Le trajet en train lui avait largement permis de consulter les films des autres moissons et la fille du Sept par exemple, s'était montrée plus vulnérable, autant physiquement que mentalement. La tribut du Huit refusait de se considérer comme étant les plus faibles. De un, cette façon de pensée ne l'aiderait certainement pas à aller de l'avant et de deux, ce n'était pas le cas. Dans son district on ne tolérait pas les entraînements aux Hunger Games, mais à côté de ça il y avait eu plusieurs occasions de se former un peu quand même. Elle était endurante, rapide et agile. Pour fuir, même si ce n'était pas la meilleure technique pour s'entourer de sponsors, ça lui serait utile. Notamment le premier jour, à la corne d'abondance, il était hors de question qu'elle s'y attarde. Comme presque chaque année, les carrières y camperaient pour faire le plein de matériel et de nourriture et elle aurait plutôt intérêt à choper un sac vite fait avant de disparaître dans la nature. C'était tout de même injuste que ces gens là, des districts avancé, aient le droit de se préparer aux Jeux depuis des années. Certes, ils devaient pas tuer de vrais gens mais ils savaient manier tout pleins d'armes, se défendre et n'avaient pas peur de ce qui les attendait. Mine de rien, c'était de gros avantages pour eux. Tout simplement, la vie dans les premiers districts étaient une aubaine. Un peu plus d'argent, de meilleures conditions de vie et forcément quelqu'un pour prendre votre place lors des moissons. Daisy regarda tour à tour les carrières de cette année. Ils étaient fous. Si elle avait eu la chance de naître dans le même endroit qu'eux, Daisy n'aurait pas jouer les suicidaires et se serait contenter d'une petite vie agréable de son côté. Elle les détestait pour tout un tas de choses, y compris parce qu'ils n'étaient pas capable de saisir la chance qui leur était pourtant offerte sur un plateau d'argent.

— Alors Daisy chérie, on veut se battre ?  Une autre présence vint rejoindre l'atelier du combat au corps à corps. La fille du Quatre, celle qui n'a pas le physique d'une carrière mais qui s'était pourtant jetée tête la première dans les Jeux. Maigrichonne, Siwan donnait l'impression de tenir à peine sur ses deux jambes, que le vent pourrait la renverser à la moindre brise et malgré tout, elle était bien là. Une lueur un peu folle ou déterminée dans le regard. Bien qu'elle n'avait pas l'air d'être une guerrière, son volontariat donnait de bonnes raisons de vouloir s'en méfier. Les apparences étaient peut-être trompeuses. Daisy ne désirait pas commencer les combats avant l'heure, sans doute avait-elle peur de ce que ça allait donner. D'un autre côté, c'était l'occasion ou jamais de voir si cette frêle apparence cachée un corps plus robuste. « Pourquoi pas. » Approximativement du même gabarit, même sans expérience, la jeune femme pourrait se débrouiller. Et si ça n'était pas le cas, ce ne serait pas un drame. Un peu la honte mais son échec lui donnerait davantage de raisons de s'entraîner le plus possible afin d'être le plus résistante possible le jour J. « Avant tout, dis moi, tu n'as pas d'autres chatons à défier ? » Oui, pourquoi elle ? Pourquoi Daisy ? Est-ce que c'était une bonne chose de se faire remarquer comme ça dès le premier jour ? Siwan la considérait-elle comme une proie facile ou bien nourrissait-elle quelques doutes au point de vouloir les élucider sans attendre ? La tribut du Huit sentait ses membres se tendre, ce n'était pas encore l'arène mais au fond, l'enjeu lui paraissait être presque le même. A ses côtés, l'instructeur protestait de ne pas avoir eu le temps de dispenser son enseignement. C'était de sa faute, il n'aurait pas dû la prendre de haut. « Viens, je t'attends. » déclara t-elle, un air de défi dans le regard. Rien lui certifiait de gagner, elle ne s'était jamais prêtée à la moindre forme de combat et en même temps elle se sentait attirée par cette étrange fille. Elle avait besoin de savoir, de prouver sa valeur, et qui sait peut-être se découvrirait-elle un talent inné pour le combat au corps à corps.
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Laona C. Putman
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Laona C. Putman
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ATELIER N.4 - corps à corps Vide
MessageSujet: Re: ATELIER N.4 - corps à corps   ATELIER N.4 - corps à corps Icon_minitimeVen 8 Juil - 17:00

Les Ateliers défilent devant moi, je me tâte pour savoir lequel choisir. Je soupire, ne sachant pas où aller, lorsque l'un d'entre eux me parut une évidence.  J'étais un cas désespéré au combat, mais je savais que je n'allais pas y couper. Alors, je devais y aller, trouver un partenaire... L'idée de m'approcher trop près d'un autre tribut me hérissait le poil. Ma confrontation visuelle avec Andro m'avait déjà chamboulée - il m'avait regardée comme si j'étais déjà perdue. Comme si l'on ne pouvait plus rien faire pour moi. Je ne suis qu'un poids plume, je ne pèse probablement pas plus lourd qu'un moineau. Un colosse comme Andro n'aurait aucun mal à me tailler en pièces si je venais à en croiser son chemin. Mais je suis rapide. Et endurante. Ma capacité d'analyse pourrait peut-être me permettre de comprendre le schéma d'un combat.
Deux filles se regardent en chien de faïence en face de moi. Je reconnais la blonde, une volontaire du district 4 au patronyme douteux, Siwan Joràh. Elle semble énervée de nature, et je me fais la promesse de l'éviter dans l'arène. C'est une battante, cela se voit, elle n'aura probablement aucun mal à éliminer quelques adversaires gênants. Son rire me met mal à l'aise, elle a un air de défi, une rage de vivre qui sommeil en elle. Ce sera probablement l'une des première à faire un maximum de victimes en un temps record, afin de maximiser ses chances de survie. Ce n'était pas une Carrière, cela se voit. Et pourtant elle agit comme telle. Et puis il-y-a son co-tribut, Quinn. Je ne sais pas ce qu'il en est de lui, mais la blonde semble être un fauve difficile à maîtriser. Un peu comme le loup qui s'attaque parfois à nos moutons, discret jusqu'au moment où il sort de sa tanière afin d'en mettre un en pièces.
La fille, une brune répondant au nom de Daisy selon Siwan, me ressemblait d'avantage. Elle ne recula pas quand la fille du 4 lui proposa un défit. Elle ne tremblait pas. Je l'admirais, et malgré moi je ne pu m'empêcher de me sentir nerveuse. Me battre était l'une des choses qui me rebutaient le plus, mais il fallait bien que je m'entraine. Avec mon agilité et ma rapidité, j'arriverais peut-être à éviter un coup ou deux... Mais en donner ? Même si l'on me guidait le bras, je ne suis pas sûre que le corps à corps soit fait pour moi. Il fallait que je trouve une autre tactique pour tuer des adversaires si je voulais survivre, et vite. Cela faisait-il de moi une lâche de ne pas vouloir cogner sur les gens ? Mais qu'est-ce-que je fichais ici ? Pourquoi moi ? Je n'étais pas comme Siwan, je n'avais pas choisis d'être ici. Mais comment survivre sans devenir un monstre assoiffé de sang, une épave hantée par des souvenirs horribles ? Depuis deux nuits, je ne dors pas. A chaque fois que je ferme les yeux, je m'imagine trempée dans une flaque de sang ou au dessus d'un cadavre. "Tu peux le faire." Je sens presque la présence  de Shawn à côté de moi, comme pour me rassurer - si je l'imagine suffisamment fort, il pourrait peut-être se matérialiser devant moi. Et ces quelques mots réconfortants sont comme chuchotés à mon oreille : "Tu peux le faire, petit oiseau. Ce ne sont que deux ou trois coups bien placés, rien de plus. Tu sais viser juste."
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Siwan Joráh
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MessageSujet: Re: ATELIER N.4 - corps à corps   ATELIER N.4 - corps à corps Icon_minitimeSam 9 Juil - 13:24


ENTRAÎNEMENT : CORPS À CORPS






Let her be angry.


T'es arrivée là comme un rapace, un rapace en quête de proie. Ouais, une bonne proie à la viande bien généreuse et charnue, qui te résiste juste comme il faut sous la dent, histoire de satisfaire quelques peu la perversion que tu sèvres à tord.
Daisy est splendide. Ses yeux de biches te transpercent comme une lance. Ils sont poison abrasif qui savent éroder tes deux perles noires enragées, qui gronderaient si elles le pouvaient. Ses deux prunelles à elles chatoient, elles chatoient si intensément qu'elles illumineraient une grotte éprise d'une ténébreuse pénombre morbide jusqu'à se morfondre dans le trépas le plus insoutenable. Elle est vraiment belle, belle à en rendre jalouses les muses de Zeus et de ses frères. Pas la plus belle, non parce que tout le monde sait que c'est la sotte du Sept qui fera fondre tous les petits cœurs émoustillés de l'effervescente capitale.

— Pourquoi pas ? elle te résiste. Avant tout, dis-moi, tu n'as pas d'autres chatons à défier ? tu glousses. Les autres peuvent bien attendre encore un peu. Tu viens tout juste de lancer un furibond avertissement aux carrières, et puis Quinn tu t'en balances de ce demeuré, ça te laisse plus beaucoup de monde digne d'un bien suffisant intérêt.
— Chaque petit chaton aura son tête-à-tête avec moi, ne t'en fais pas pour eux. tu ricanes entre les dents ivoirines de ta mâchoire serrée jusqu'à n'en plus pouvoir te contenir.
— Viens, je t'attends. qu'elle te défie, ignorant même jusqu'aux conseils de l'instructeur qui rappelle de ne pas se battre entre nous. Pas maintenant. Pas encore.

Ce genre de condamnée prête à tout pour survivre, ça à le don d'enflammer ta curiosité à une échelle supérieure à la normal. Elle est loin d'être inintéressante et si elle tient tant que ça à jouer ce jeu avec toi, t'es bien entendue disposée à te servir pour assouvir les nombreux supplices tordues qui s'évadent de ton esprit.
T'exécutes son ordre sans ciller, parce que ça te plaît, parce que ça réveille l'animosité et le bellicisme qui s'étaient donnés corps et âme à une mansuétude passagère qui t'es étrangère. Ton corps s'évade vers elle pour s'offrir entièrement au délicieux supplice qu'elle va t'infliger, qu'elle va s'infliger. Tu la fais pas patienter plus longtemps. Parce que t'as déjà trop longuement été clémente depuis la moisson, à épuiser inutilement les cartes de ton jeu, outre les pions de ton échiquier que tu gardes en réserve pour la suite. Pour quoi au final ? Une antipathie de façade pour un cœur de môme bousillé à vie ? C'est clair que t'as su lutter quand ton âme déchirante s'est arrachée à celle de ton cousin. T'es ironique avec toi-même là. Au fond tu sais très bien que t'es abrutie. T'es rien d'autre qu'une pauvre gosse à chialer sur le bord des trottoirs. Incapable de se reconnaître qu'elle va gagner ces putains de jeux, incapable de reconnaître qu'elle est plus forte que tous réunis, et qu'elle va les broyer de la peur fictive qu'elle exhale de ses pores. Que t'exhales de tes pores.
Mais tu peux pas t'empêcher de rester béate une seconde, au-delà même de l'envie de la disloquer, soudain attachée à une douce fièvre valsante. Ouais, extatique à lorgner ses mèches corbeau grignoter la peau tiède sinon brûlante de son visage. Béate devant sa vénusté pathétique. Et tu te rappelles ta mère, ta mère que t'as laissé crever pitoyablement dehors alors que tu profitais avare de son lit et de sa garde-robe. Ta mère au physique totalement immonde et aux traits grossiers. Et ça te fait sourire, de savoir que même ça, même ce semblant de beauté qui te colle à la face ne vient pas d'elle. Quand tu toises Daisy de ton œil noir, elle, une sensation de manque spectral te décime les entrailles. Une insoutenable privatisation imposée, t'es uniment esclave prise entre les griffes du pensum de Tantale. Mais t'es sevrée de quoi ? De son regard électrifiant jusque saturation ? Sinon d'amour ? Toi, privée d'amour ? C'est pas possible, car t'as bien vécu seize ans sans en boire une seule goutte, de cet amour en boîte. Mais Daisy, elle te fait quelque chose.
Au lieu de te jeter sur elle et de l'envoyer six pieds sous terre par n'importe lequel des moyens, tu restes à bonne distance, presque haletante. T'es soudainement une insoumise soumise, prise dans un tourbillon de pensées lancinant. Quand une autre petite mignonnette à la crinière fauve s'approche, un menu mulot perdu dans une immense grange terrorisante, hantée de hurlements cauchemardesques dignes des plus jouissives légendes urbaines. Une crinière que tu connais tout aussi bien. Toute ton attention meurtrière se porte sur elle, tandis que t'abandonnes un instant la fillette du Huit qui te rend vulnérable.
Alors, comme t'as fait avec la petite Daisy, tu susurres, trop envoûtante pour ne pas succomber sur le champ ; si seulement ce pathétique jeu était vrai.

— Laona. parce que tu sais que ça leur fera peur à toutes ces jolies gazelles de savoir que tu connais leur nom. De savoir qu'elles sont sur ta liste, celle inamissible que t'as en mémoire. Une liste de futures crevées. Parce qu'aux vues de ton comportement des plus tyranniques tu remarques bien que t'inspires pas la sympathie. Alors, si t'apprends le prénom de chacune de ces poupées déchues, elles doivent bien se douter que c'est certainement pas pour parler coiffure ou manucure à foison autour d'un thé tiède et sucré comme il faut.

Tu t'approches d'elle. T'hésites à l'empoigner une seconde, mais tu te ravises. Pourquoi, bordel ? Ça aurait fait une super pub pour ton compte, t'imagines ! Surtout quand tes prunelles envenimées se nouent à celles encore plus froides de l'instructeur, au bord du délire face à la tension que tu crées. Alors, tu tournes tout autour de Laona, une première fois, tout doucettement. Un pied succède l'autre dans une grâce qui correspond à ton âme de chasseuse. Et t'enchaines une délicate chorégraphie orchestrée à la perfection. Comme si tu venais d'enclencher une succulente valse en solo. Là, t'arpentes le terrain. Tu testes ta future victime, moyen de mettre le grappin quant à la meilleure façon de l'amadouer. Tu caresses du bout des doigts sa silhouette sous sa combinaison, celle que vous portez tous. Tu caresses sa peau de carrare qui dépasse du coquet bout de tissu, à l'encolure. Et tu tournes deux autres fois autour d'elle, comme ça, sereine comme l'ankou qui viendrait en quête de ses victimes, tirant son chariot déjà plein d'âmes volées ; chantonnant une douce litanie religieuse, comme celles que ton père récitait avant le dîner quand t'étais qu'un vulgaire bambin en landau.
Tu recules encore un peu, t'arrives entre Daisy et Laona. Tu secoues tes minces cheveux flavescents coupés au-dessus de la nuque, une fois à gauche, puis à droite, dévoilant la peau laiteuse de ton cou de cygne. Tu charmes, et ça te plaît.

— J'adore tes cheveux Laona. C'est ta couleur naturelle ? tu glousses d'avarice belligérante.

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MessageSujet: Re: ATELIER N.4 - corps à corps   ATELIER N.4 - corps à corps Icon_minitimeSam 9 Juil - 16:30

La présence de Shawn se dissipe, ne laissant qu'un grand vide. Il est partit, aussi vite qu'il est venu. Les mots de Siwan, tranchants comme des rasoirs, envahissent mes tympans. Elle a une voix sifflante, chantante, comme celle d'un serpent. Si elle avait été une véritable Carrière, j'aurais sans doutes pris mes jambes à mon cou. Mais ce n'en est pas une, bien qu'elle y ressemble fortement. Le genre de fille qui t'achèvera avec un coup de couteau dans le dos, avant même que tu n'ai le temps de comprendre ce qui se passe. Elle s'approche de moi, prononce mon nom d'un air triomphant. D'instinct, je ne lui fais pas confiance.
"- Siwan."
C'est la première fois que je parle à un autre tribut, excepté Allen, mais on ne peut pas dire qu'il soit d'une grande conversation. Ma voix est rauque, sèche, comme si j'avais travaillé des jours à l'usine durant, à respirer les volutes de fumées des machines. Elle est aussi froide, aussi tranchante que du verre pillé. Je me risque à la regarder, ses yeux me foudroient du regard, elle me fait penser à un chien sauvage. Ils brillent d'une lueur malsaine et bestiale. Elle s'amuse, elle a ça dans le sang. Terrifier les autres, les dominer. Mais elle est comme moi, au fond. Ce n'est qu'une gamine de mon âge, avec un ego surdimentionné. Que m'avait dit ma mère sur les chiens, déjà ? En fixer un dans les yeux revient à  le défier. Baisser les yeux est un signe de soumission. C'est ce deuxième choix que je fais. Si je lui fais croire que j'ai peur d'elle, peut-être qu'elle me laissera tranquille. Sinon, elle me traquera, pensant que je suis une rivale à abattre. Autant lui faire croire qu'elle a gagné. Un frisson me parcours lorsqu'elle m'empoigne l'encolure de ma combinaison. Elle me semble trop étriquée, tout d'un coup, trop serrée. Du coin de l'oeil, j'aperçois Daisy, mais le visage de Siwan est tellement proche du mien que je sens son souffle. Elle croit qu'elle a gagné, j'en suis certaine. Lorsqu'elle me lâche, je peux enfin me remettre à respirer convenablement, mais je ne la regarde toujours pas. Je veux qu'elle pense que j'ai peur d'elle. J'arrive presque à m'en convaincre.
Si je n'ai jamais été douée en relations humaines, j'ai toujours su observer pour mieux comprendre. Alors qu'elle enchaîne un ballet autour de moi, elle me complimente sur mes cheveux. Un faux compliment, bien sûr. Je n'y crois pas une seule seconde.
"- Merci. Oui, elle l'est. Au fait, j'ignorais que l'odeur du poisson était si forte, tu sais."
Je lui souris, secouant ma chevelure afin de m'en dégager le visage, les yeux écarquillés d'une innocence factice. Mon coeur manque un battement, j'attends sa réaction. Peut-être qu'à force de jouer la comédie, de faire la fille sûre de moi, j'arriverais à m'en convaincre. Je l'espère.
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Daisy B. Griffith
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MessageSujet: Re: ATELIER N.4 - corps à corps   ATELIER N.4 - corps à corps Icon_minitimeLun 11 Juil - 10:14

Depuis que la tribut du Quatre l'avait rejointe sur l'atelier du combat au corps à corps, la tension était devenue palpable. Juste à côté, l'instructeur devenait fou avec ces deux jeunes femmes qui se regardaient en chien de faïence. En vérité, Daisy avait terriblement peur. Pas seulement de la blonde, mais de beaucoup d'autres choses. Des Hunger Games en général et tout ce que cela impliquait. Sauf de la victoire. Là par contre, l'idée lui mettait des étoiles dans les yeux. La belle victoire. Mais pour y parvenir, il lui faudrait se salir les mains, autrement dit tuer, traquer et être traquer. Comme des proies, du gibier même. Savoir qu'elle n'était qu'un morceau de viande aux yeux des Capitoliens la gênait terriblement. Dans les districts, les habitants risquaient de perdre des membres de leur famille ou bien des amis. Au Capitole, le seul vrai risque était de perdre de l'argent. Si on la sponsorisait, ce ne serait pas seulement parce que quelqu'un tient à sa vie en particulier, mais à l'argent. Il n'y avait que des gens riches et exubérants pour parier, il n'avait que ça à faire de jeter l'argent par dessus les fenêtres. Daisy, elle, aurait aimé être en dessous pour le récupérer. A la place, elle serait – était déjà – au centre de l'attention. N'être qu'un enjeu la troublait, la mettait mal à l'aise et pourtant, elle espérait très fort vivre assez longtemps pour recevoir au moins un cadeau pour l'aider dans l'arène. Ses dix doigts ne savaient pas faire grand chose, sans aide elle ne réussirait pas. Il fallait charmer. Charmer les spectateurs mais aussi charmés les autres tributs. Pour ne pas être la pièce à abattre. Pourtant, en relevant le défi de Siwan, elle se mettait dans une position délicate. Et si cette fille faisait d'elle sa première victime ? Un frisson parcourut son corps entier. Il ne fallait pas. Et pourtant elle était incapable de baisser les yeux, de se soumettre. Plusieurs regards s'étaient détournés vers elles pour observer, scruter le moindre geste ou parole qui pourrait s'avérer être une information intéressante. Heureusement que tout le monde n'adoptait pas cette attitude là, qu'il y avait encore des gens censés pour s'occuper de leur propre entraînement. Daisy aurait également voulût poursuivre tranquillement. A la place, c'est sur elle que s'était jeté le dévolu de la fille du Quatre. L'arrivée d'une nouvelle tribut coupa net à leur échange de regard et Siwan s'éloigna pour tourner autour de la nouvelle venue.

Immense soulagement pour Daisy et également pour l'instructeur. Il ne fallait pas se battre avant l'arène, interdiction et elle avait faillit oublier. C'était la faute de cette gringalette du Quatre qui maintenant tournait en rond autour de Laona, la fille du Cinq dont le prénom aurait échappé à Daisy si la blonde ne l'avait pas interpellé.  Pourquoi apprendre les prénoms, commencer à s'attacher à l'identité de futurs morts ? Pourtant, elle avait pas l'air mauvaise cette rouquine. C'était temporaire, tant qu'on ne les avait pas encore balancé dans l'arène mais Daisy ne pouvait pas s'empêcher de penser que cette fille lui ressemblait. A peu près le même âge, sans doute pas beaucoup d'atout pour elle, ça ressemblait au conseil donné par son grand frère au moment des adieux. Choisir un allié qui avait autant besoin de Daisy qu'elle avait besoin de lui. Histoire de pouvoir accorder un minimum de confiance. Les entraînements ayant commencés, le temps passant assez rapidement, il serait une bonne chose que de commencer à parler avec les uns et les autres pour nouer des alliances. En fait, Daisy avait surtout peur de voir des tensions se créer avec d'autres personnes et du coup, de devenir la cible numéro une. Niveau courage, elle n'en menait pas large. C'était à se demander comment elle faisait pour tenir bon devant la blonde. Une question de fierté, sûrement. Il n'y avait pourtant pas de quoi fanfaronner à ne pas baisser les yeux devant une folle. Comment ne pas qualifier de tel, Siwan. Elle dansait – au sens propre du terme – autour de la rouquine. Une danse/rituel macabre peut-être ? Une voix intérieur soufflait à Daisy que c'était le moment idéal pour s'en aller mais d'un autre côté, elle ne voulait pas donner l'impression de fuir. Elle était ici la première et rien ne lui disait pas que la fille du district de la pêche n'allait pas suivre encore et encore pour la faire chier. Parce que ce serait tout à fait possible à la voir là, exécuter une chorégraphie comme si c'était le moment idéal pour. Et après ça parlait coiffure. Incroyable... Il semblait que ce n'était que le début d'un nouveau face-à-face. Daisy les regarda à tour de rôle, hésitante, avant de se tourner vers l'instructeur. A ce rythme, ce dernier péterai un plomb avant la fin de la journée. Il lui donna un mannequin que Daisy fit tomber lourdement et volontairement au sol. Sa prise était médiocre, tant pis, c'était seulement une raison d'attirer l'attention des deux filles. « Vous n'avez pas mieux à faire, comme vous entraînez par exemple ? Ce serait bête de me laisser toutes les cartes en main pour abréger vos existences. » Une déclaration de guerre. N'importe quoi, elle fonçait droit dans le mur. En fait, elle n'avait voulût qu'aider la rouquine. Parce qu'avec l'autre dans les pattes, impossible d'arriver à quoique ce soit. Elle semblait fonctionner uniquement à la provocation mais Daisy avait besoin de bien plus pour augmenter ses chances dans l'arène. « Vous ne restez pas avec vos co-tributs respectifs ? » ajouta t-elle autant pour s'informer que pour calmer les humeurs de chacune.

Spoiler:


Dernière édition par Daisy B. Griffith le Ven 15 Juil - 15:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ATELIER N.4 - corps à corps   ATELIER N.4 - corps à corps Icon_minitimeJeu 14 Juil - 14:58


ENTRAÎNEMENT : CORPS À CORPS






Everybody got a dark side. Do you love me ? Do you love mine ?


T'achèves d'affronter Laona de ton regard assassin. Tu t'es approchée encore une fois d'elle. De quelques pas, tout au plus. Et tu lèves encore un peu le regard. Tes iris ténébreuses s'assouvissent déjà. De sa soumission du regard. De son bellicisme voilé. De son insolence quand elle te répond.

— Merci. Oui, elle l'est. Au fait, j'ignorais que l'odeur du poisson était si forte, tu sais. et tu glousses une fois de plus. Ses mèches roussâtres glissent le long de son visage. Sa peau est claire. Pure. Jaspée de coquettes tâches de rousseur qui se confondent avec les obombrés reflets qui inondent sa crinière. Et ses prunelles obscures rencontrent les tiennes, les embrassent, les calcinent. Les pervertissent. Et tu dévores déjà cet instant délicieux et sauvage. Et furieusement malsain. T'aimes cette créature sortie de nul part, et tu t'aperçois que tout ça te manque. Tu te languis de la douleur, fusse-t-elle évanescente, de la souffrance, sinon de la torture. L'humiliation. Ils sont salvateurs. T'as besoin de martyres pour vivre, pour respirer. Pour survivre. Pour ne pas sombrer dans une faiblesse quotidienne qui te lancine l'esprit.

Tu bascules la tête. Et t'approches encore un peu, plus timide. Son visage est si proche que son souffle s'unit au tien. Il est chaud, comme celui des bêtes primitives que t'as déjà croisées dans la forêt dans laquelle t'allais t'égarer secrètement, quand tu ne trainais pas à la surface de ta mère l'océan irisé du Quatre. Tu cherches à la déstabiliser. Alors, tu bloques ta respiration un instant, et tes pupilles dilatées ne peuvent s'évader des siennes, sauf quand elle baisse le regard furtive. Avant de t'offrir un regard de biche, tranchant à souhait. Comme celui de la petite du Huit qui fait mumuse juste derrière toi. Elle se paye ta tête, et ça t'enflammes. Un vacarme. Un bruit strident. Et ça éveille tes sens déjà trop épris d'une torpeur passagère. Tu fais volte face. Daisy vient de coucher un mannequin d'une prise pitoyable.

— Vous n'avez pas mieux à faire, comme vous entraîner par exemple ? Ce serait bête de me laisser toutes les cartes en main pour abréger vos existences. tu ris folle alliée. Et elle finit. Vous ne restez pas avec vos cotributs respectifs ? pauvre innocence. Un innocence chassée. Innocence répudiée. Innocence esseulée. Qu'elle revient déjà au grand galop. T'as presque envie de la prendre dans tes bras grêles et de lui murmurer qu'ici ça se passe pas comme ça. Mais t'en fais rien. T'ignores tout bonnement ses tendres paroles, et tu reportes ton attention sur le gibier de choix qui se dandine devant toi, se faisant passer pour la princesse déchue qu'elle n'est pas. Ta main vient caresser sa joue. Douce attention. Futile attention. Factice intention. Tu veux juste la jauger. Estimer à quelle race de chien battu t'as affaire. Car désormais elle est ta proie, ton butin. T'es son maître. Pour quelques secondes, quelques minutes peut-être. Elle est déjà condamnée à une épreuve endiablée. Vous l'êtes tous. Tes doigts remontent jusque ses pommettes, cavaliers. Ton épiderme de carrare est aussi brûlant que ton souffle. Il ronge celui de Laona, poison humain, tantôt que t'en sois un. Et ta main cavalcade, vient se perdre dans sa tignasse fauve, ressert son étreinte sans ménagement, l'obligeant à relever le menton. Le supplice vient tout juste de commencer. Tu n'as plus qu'à assister au spectacle.

— J'adore ton franc parlé. tu craches sinistre à la nymphe rousse indocile. Tu relâches tes cartilages et tu la libères. Tu recules sans la quitter de tes prunelles glaciales furibondes, avant de te retourner et de dévisager ta toute première victime. Je crains que tu aies encore besoin d'un peu d'entraînement, Daisy chérie. tu dis mélodieuse à foison. Parce que t'es pathétique. T'es altière. T'es féroce. Et tu fais du mal, tu brises les gens, car au final c'est l'unique chose que t'as appris à faire. Plonger dans cet océan de haine, pour que tu puisses immerger totalement ton corps, le laisser à la dérive, le laisser s'imprégner des vices de chacun de vous. T'as vogué comme ça une éternité, coupée du monde, coupée de tout ce qui pourrait être bienveillant pour toi, claustrée sous un dôme aux couleurs de l'arc-en-ciel. Quand t'as immergé, t'étais déjà fichue, pourrie, condamnée. Condamnée à vivre dans la peur. Condamnée à vivre sous le dôme du mépris, de la haine, de la colère, de la douleur, de la tristesse. Condamnée à voir la vérité en face. Condamnée à ne plus croire en rien. Même pas en toi-même. Condamnée à vagabonder. À faire tout, toute seule. À vivre isolée. Sans famille. Sans amis. Avec toi pour unique compagnie. Tes entrailles, ton cœur, ton essence, tes sens, tes membres. Tous respirent ce même mépris, cette haine inassouvie, cette colère, cette douleur, ou cette incommensurable tristesse.
Ouais t'es déjà pourrie, irrécupérable. Alors à quoi bon ? À quoi bon tenter la sympathie alors que je peux tuer si simplement ? Je t'offrirai bien mon cotribut Quinn sur un plateau, je suis certaine que vous vous entendrez à merveille dans l'arène, peut-être un futur véritable petit couple, ça pourrait être adorable. tu souris béate, extatique, mignonne. T'avances près des quelques tapis livrés à l'atelier de corps-à-corps. Tu sais que d'autres ont les yeux rivés sur toi, sur vous. Et ça t'amuses car ta stratégie fonctionne. Ils mordent tous à l'hameçon. T'es comblée. Tu poses tes deux paumes sur un mannequin mis à disposition qui te fait front, et tu détournes ton regard vers son faux visage de plastique. J'arrête de vous embêter mes chéries. tu ricanes. Vaudrait mieux suivre tes conseils Daisy chérie, entraînons-nous. tu clames, d'une œillade malsaine vers la petite au prunelles abrasives. Tes mains glissent jusqu'au col du mannequin, et tes doigts un à un viennent cloisonner sa gorge factice. Tes phalanges amaigries serrent un peu plus fort leur étreinte, le bout de ta peau devient jaunâtre sous leur pression. Pour l'arène. tu termines de dire, dans un souffle suffisamment audible.

HRP. Mais non Daisy c'est pas tout pourri ATELIER N.4 - corps à corps 1881463262

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