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| VI,2. Les derniers adieux (07) | |
| Auteur | Message |
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Caesar Flickerman △ correspondances : 2122 △ points : 472 △ à Panem depuis le : 20/04/2011 △ humeur : joueuse △ âge du personnage : cinquante-quatre ans △ occupation : interviewer et personnalité préférée des capitoliens
| Sujet: VI,2. Les derniers adieux (07) Dim 26 Juin - 20:32 | |
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79th Hunger Games “Adieux ”
(c) mockingjaystaff La Moisson vient tout juste de prendre fin dans tous les districts. Après avoir acclamé ou pleuré le tirage au sort des jeunes tributs, ces derniers sont emmenés dans l'hôtel de justice pour recevoir les dernières visites de leurs proches. Ceux-ci viendront pour quelques petites minutes pour soutenir une soeur, un fils, un cousin, une amie... Prendre dans ses bras l'être aimé que l'on ne reverra peut-être jamais, le revoir une dernière fois avant qu'il parte pour l'arène subir une fatale destinée. Ou peut-être lui donner les derniers conseils pour revenir à la maison à l'issue des jeux ?
les adieux Le temps des adieux commence sur le forum. Pour ceux qui ne sauraient pas comment cela se passe par rapport aux livres/films, voici une petite description pour vous mettre dans l'ambiance. Chaque tribut est enfermé dans une salle de l'hôtel de justice. Il y attend ses proches, qui viennent chacun leur tour (par exemple la famille - parents, frère/soeur - puis les amis - qui peuvent venir séparément) et qui ne peuvent rester que cinq minutes. Quand tous les proches sont passés, il est temps de partir pour la gare et prendre le train pour le Capitole.
Ce sujet est mis à votre disposition pour poster seul (avec des PNJs) si vous n'avez pas d'autres membres avec qui rp. Sinon, vous êtes libres de créer vos sujets avec d'autres membres, merci d'indiquer tout de même dans le titre 'VI,2" pour que nous puissions différencier les rps 'simples' à ceux des adieux. Il vous sera aussi demandé de faire des rps courts, sachant que les visites ne durent que cinq minutes.
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| | | Eurydice Rowenark △ correspondances : 198 △ points : 0 △ multicomptes : thybalt, raven, gwendal (denahi) △ à Panem depuis le : 05/06/2016 △ humeur : sanglotante △ âge du personnage : dix-huit ans pour toujours △ occupation : fantôme, ex-tribut, ex-ex-apprentie apothicaire
| Sujet: Re: VI,2. Les derniers adieux (07) Lun 27 Juin - 17:03 | |
| Les événements se succédaient maintenant bien trop vite pour l'esprit - un peu - limité d'Eurydice. Elle qui quelques instants plus tôt pleurait toujours sur la fleur que l'hôtesse du district avait écrasée avec le talon de son escarpin sans la moindre gêne était maintenant conduite jusqu'à l'hôtel de ville sans ménagement. Les sanglots qu'elle avait à revendre ayant finalement cessés elle se contentait de renifler à allure régulière, passant de temps à autre la paume de sa main contre ses joues pour en essuyer les larmes qui continuaient d'y couler en silence. A côté d'elle la silhouette de son co-tribut lui donnait l'impression d'une montagne de muscles intimidante à laquelle elle n'avait pas encore osé adressé la parole ; Que lui dirait-elle, de toute façon ? D'ordinaire la blonde n'était jamais à court de paroles, mais aujourd'hui les mots lui manquaient. Apeurée par la proximité des pacificateurs qui les encadraient, pourtant, Eurydice avait pressé le pas pour ne pas se laisser distancer par les grandes enjambées d'Andro, s'agrippant finalement à son bras comme une enfant s'accrocherait à son père de peur de le perdre dans un bain de foule. Ses doigts s'étaient d'ailleurs resserrés autour du bras du jeune homme lorsque toute leur petite procession avait pénétré dans l'hôtel de ville, la blonde intimidée par cet endroit où elle n'avait jamais mis les pieds pour autre chose que s'inscrire aux tesserae. Ces mêmes tesserae qui étaient sans doute la raison de sa situation aujourd'hui, mais ça elle avait l'esprit bien trop volatile pour en avoir conscience. Et de toute façon cela n'aurait rien changé, ces tesserae avaient été nécessaires pour remplir son estomac et celui de sa mère, il n'y avait pas de miracle. Elle avait couiné lorsque l'un des pacificateurs l'avait saisie par le bras pour la séparer d'Andro, mais le fait que ce dernier ne bronche pas couplé à la poigne douloureuse du représentant de l'ordre sur ses frêles articulations l'avaient fait lâcher prise, et c'est sans ménagement qu'on l'avait fait entrer dans une pièce attenante. Des murs nus, un petit bureau vide de toute décoration ou signe distinctif, et une fenêtre dont le mécanisme d'ouverture était tellement bien serré que ce n'était assurément pas elle, avec sa force de microbe, qui réussirait à l'ouvrir. « Me laissez pas toute seule ici ! » avait-elle supplié tandis que le pacificateur tournait les talons, mais loin de s'émouvoir l'homme avait claqué la porte derrière lui, et Eurydice avait senti de nouvelles larmes chaudes lui monter aux joues. Elle n'était peut-être qu'une montagne de naïveté, mais elle savait bien au fond que personne ne viendrait lui dire au revoir ici ... Après tout, elle non plus n'était jamais venue dire au revoir à personne. Défaisant les plis de sa robe en laissant les larmes rouler sur ses joues, elle avait natté sa longue chevelure comme pour tenter de se rassurer, parce que c'était le genre de gestes qui la calmaient. Elle pensait aux Holgersen, à Kitty qu'elle avait vu le menton tremblant au premier rang de l'estrade, à ses parents qu'elle avait salué d'un signe de la main tout à l'heure persuadée qu'elle les reverrait et ferait le trajet de retour avec eux. « Eurydice ? » Elle avait sursauté. Assise contre le bord du bureau, le regard dans le vague, elle n'avait pas entendu le grincement de la porte et se retrouvait bras ballants, face à la silhouette massive de Tola. « Tola ! » Sautant pour se remettre debout elle s'était presque jetée sur lui pour s'accrocher à son cou, ses sanglots revenant de plus belle tandis qu'elle enfouissant sa tête dans sa nuque et se souciait bien peu de salir sa jolie chemise de moisson. « Je veux pas y aller, je veux rentrer chez moiii-iii ... » Il avait l'air bien impuissant, lui, et il l'était au fond. Impuissant face aux larmes de la jeune fille et impuissant face à la situation et au fait qu'on la conduisait à la mort. Mais que pouvait-il faire ? Il n'était qu'un adolescent lui aussi, un adolescent partagé entre la pitié qu'il éprouvait pour cette petite et le soulagement profond d'avoir échappé à sa dernière moisson sans encombre. Il était un adulte, maintenant, là où Eurydice demeurerait donc une enfant. Une enfant qu'on envoyait à la mort. Elle aurait souhaité rester ainsi encore un long moment, blottie contre Tola elle pouvait presque se persuader qu'elle était en train de faire un cauchemar et qu'il pouvait l'en protéger en la cachant ... Mais l'heure tournait, et cinq minutes c'était bien peu. Le pacificateur qui gardait l'entrée venait de frapper à la porte, et bien que difficilement la jeune homme avait persuadé Eurydice de le lâcher. Embrassant son front, il n'avait rien osé dire de plus et s'apprêtait à tourner les talons « Attends ! » Essuyant à nouveau ses joues d'un revers de bras, elle avait prestement retiré la petite bague en ferraille qui entourait son majeur gauche. Faisant quelques pas, elle avait tendu l'objet au garçon « Elle ne peut pas venir avec moi. Maman ne serait pas contente. » Elle n'avait pas remarqué le sourire triste qui s'était affiché sur le visage de Tola, triste de voir qu'elle continuait de parler de sa mère avec des étoiles dans les yeux quand pourtant cette dernière ne l'avait jamais traitée comme autre chose qu'un animal de compagnie. « Je vais la ranger en lieu sûr, alors. » avait-il pourtant acquiescé, ses doigts se refermant sur l'anneau qu'elle venait de poser dans la paume de sa main. Le pacificateur s'impatientant il avait ouvert à la volée, et Tola avait fait quelques pas en arrière pour rejoindre l'encablure de la porte « Tu es belle, dans cette robe. » Le visage de la blonde s'était illuminée, et alors que la porte se refermait et qu'elle se retrouvait à nouveau seule, ses joues humides s'étaient empourprées légèrement. Tola lui avait offert là le plus précieux des cadeaux, et il le savait. Il savait que parmi tous les désirs de la jeune femme, être belle était l'un des principaux.
Dernière édition par Eurydice Rowenark le Dim 3 Juil - 20:17, édité 1 fois |
| | | Andro P. Graham △ correspondances : 381 △ points : 74 △ multicomptes : Adonis/Robin/Félix △ à Panem depuis le : 05/06/2016 △ humeur : bouh △ âge du personnage : 18 ans
| Sujet: Re: VI,2. Les derniers adieux (07) Mar 28 Juin - 20:28 | |
| Tout s'était passé tellement vite. Il n'avait même pas eu le temps d'encaisser le choc qu'on le poussait déjà à l'intérieur. Tout son corps brûlait. Il voulait lui aussi les pousser, s'en aller, courir, courir loin. Courir à en mourir. S'envoler. Partir. L'idée même de partir loin d'ici lui donnait la nausée, lui donnait envie de pleurer. Sa mâchoire s'était crispée dans un craquement, son regard était statique : s'il clignait des yeux, pour sûr, les larmes couleraient. Il avançait machinalement, se laissait porter par le flot. Il réalisait, progressivement, alors qu'il se retrouva seul dans la pièce. Ses yeux fixèrent la fenêtre. Je vais mourir. Ses lèvres tremblaient. Il allait mourir dans cette arène, Eurydice aussi allait mourir. Et son père, son pauvre père, que lui resterait-il ? Et Boyle ? Boyle. Lui non plus ne s'en remettrait pas. Il ferma les yeux et enfouit son visage dans le creux de ses mains. Je vais mourir.
La porte s'ouvrit dans un fracas et il se retourna dans un sursaut. Son père. Tous deux se jetèrent l'un sur l'autre et s'enlacèrent. Son père se laissa aller dans ses bras, conscient tout de même que pleurer n'épargnera pas la vie de son fils. Andro garda les dents serrées, il ne pouvait pas se permettre de pleurer devant son père, même s'il en avait affreusement envie. Ils restèrent là, dans les bras l'un de l'autre, sans un mot. Seuls les reniflements et les sanglots de l'homme raisonnaient dans la petite pièce. Andro se serra contre son père, l'homme qui l'avait aimé, élevé, l'homme qui lui avait tout appris, pour la toute dernière fois :
" - Je t'aime mon fils. Je t'aime. Alors reviens. ".
Les larmes commençaient réellement à lui monter. Il acquiesça vivement et mentit :
" - Oui. Je vais tout faire pour. Je le promets. ".
*** La porte se referma. Andro la fixa, un peu ailleurs. Il flottait, entre deux mondes, et n'arrivait pas à déterminer le faux du vrai. Est-ce que tout cela était vrai ? Un rêve ? Un frisson lui parcourut l'échine et la porte, à nouveau, s'ouvrit. Boyle entra, la tête basse. Comme pour l'exécution de J.J, Andro pouvait deviner que son ami avait pleuré. Qu'il continuerait sûrement à pleurer encore longtemps. Andro baissa la tête à son tour :
" - J'aurais pu... J'aurais pu prendre ta place... J'aurais dû... ".
Andro releva la tête, sa voix était rauque, presque enraillée :
" - J'sais... Mais le sort en a décidé autrement. Tu restes avec mon père. Tu restes avec lui et tu l'aides. Boyle... Boyle, c'est la dernière fois qu'on se voit. Je... ".
Sa voix se cassa et s'éteignit dans un sanglot qu'il ne put retenir. Boyle lui attrapa la nuque et colla son front contre le sien :
" - Dis pas ça putain ! Dis pas ça ! ".
Comme il le fit avec son père, Andro serra son ami dans ses bras. Boyle lui prit le visage entre ses mains et le regarda dans les yeux :
" - Nous nous reverrons, mon frère. J'le sais. ".
Les deux garçons se mirent à sourire. Ils restèrent l'un contre l'autre, silencieux, profitant de ce moment car il était le dernier. Tous deux se calmèrent et fermèrent les yeux. Je veux juste faire les choses bien... Andro se détacha de lui et lui sourit avec plus de conviction pour ne pas pleurer à nouveau. Il se pencha sur lui et lui embrasse longuement le front :
" - Oui, nous nous reverrons, mon frère. ".
La porte s'ouvrit. C'était l'heure. Boyle lui tapota l'épaule et croisa son regard avant de sortir.
Je saluerai J.J pour toi.
Andro sourit. La seule chose qu'il lui restait à faire, pour honorer sa famille et ses amis, c'était de protéger la petit blonde le plus longtemps possible. |
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