Comme vous l'avez sûrement lu, à partir de maintenant il n'y aura qu'une sujet unique de réactions aux événements par Volume. La raison est assez simple : c'est principalement pour éviter la multiplication de sujets, qui sont pour la plupart déserts. Ainsi, nous espérons que ces sujets mis à votre disposition seront un peu plus remplis. Un petit message rp ne vous prendra pas beaucoup de temps, et vous pourrez ancrer au mieux votre personnage dans les événements qui se déroulent et que vous n'avez peut-être pas le temps ou la possibilité de développer dans un rp complet.

Cependant, il vous faudra suivre quelques petites règles pour éviter que le sujet soit complètement désorganisé. Pour chaque message, vous devrez préciser quel événement votre rp commente. C'est pourquoi nous vous demandons de suivre le formulaire afin que vous n'oubliez pas !

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Chapitre 0
le 00 mai au district 00

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Volume VI, Chapitre 1
17 juin 2315 (district 13, grand hall)

Jamais en soixante-quinze ans le district treize n'avait connu d'événements aussi dramatiques. Jamais, pas même durant la révolte de 2312 et la débâcle qui avait suivie ; Car cette défaite-là avait avant tout été militaire, et les pertes humaines subies par le district comptaient une majorité de soldats, des soldats qui avaient choisi leur métier en en connaissant les risques éventuels. Mais aujourd'hui, c'était bien à un drame qui touchait chaque habitant du district treize qu'ils se retrouvaient confrontés, qu'il soit adulte ou adolescent, homme ou femme, soldat ou petite main, soignant ou concepteur d'armes ... Aujourd'hui la face du district treize allait changer de manière indélébile.

La veille, l'annonce avant retenti à l'heure où une majorité d'habitants des souterrains se pressaient au réfectoire pour le repas de mi-journée, et comme tous les habitants du reste de Panem ils avaient découvert avec un mélange d'horreur et de stupéfaction les visages de leurs Présidente ainsi que de quelques membres de leur armée, alignés en rang sur cette place du Capitole où, chaque année, les chars convoyant les tributs à peine moissonnés défilaient sous la liesse des spectateurs. « Aujourd’hui, nous avons démasqué les coupables. Aujourd’hui, nous allons pouvoir rendre justice à notre président. Aujourd’hui, Alma Coin et ses complices vont payer pour leurs crimes. [...] » Les mots étaient durs, tranchants, aussi sans pitié que l'exécution en bonne et due forme qui avait suivi, pour tous ceux qu'on qualifiait de traîtres à la nation. Que Cranelow qualifiait de traîtres envers la nation. Dans la salle de restauration du treize certains avaient poussé un cri, et tandis que le corps sans vie d'Alma Coin s'effondrait au sol un brouhaha ambiant avait parcouru l'assemblée, Augustra Cranelow obtenant sans le savoir le silence à nouveau en reprenant la parole « Chers habitants du District Treize. À partir d’aujourd’hui, nous vous offrons la possibilité de venir rejoindre nos districts. [...] » Cette annonce, et les phrases qui avaient suivi, avaient terminées de semer le trouble dans les rangs des habitants du district treize et dès lors il n'avait plus été question d'obtenir le calme ou le silence dans cette assemblée se retrouvant livrée à elle-même. A sa propre échelle le district treize fonctionnait comme Panem, conférant à son leader l'intégralité du pouvoir décisionnaire, et sans leader le district n'était plus qu'un capharnaüm dans lequel personne ne savait plus où se situait sa place. Pourtant, bien plus que la disparition de cette cheffe qu'il avait peu à peu appris à désavouer dans son for intérieur, c'était la fin du discours qui avait fait blêmir le lieutenant-colonel, tandis que Cranelow reprenait avec vigueur « Julian Kennedy-Fawkes a en effet été arrêté il y a quelques jours dans le plus grand secret, et il est maintenu prisonnier dans un endroit confidentiel dans le but de trouver des réponses à nos questions, à vos questions. » Julian avait été arrêté. Julian était aux mains du Capitole et des pacificateurs. Son cousin était aux mains des pacificateurs, et si tenté que ce ne soit pas déjà le cas cette pourriture de Blackbird-Crowley était probablement déjà en route pour se charger de son cas.

Et Raven, d'ordinaire si imperturbable - au moins en apparence - s'était levé sans un mot, ignorant les babillages de sa fille et comptant silencieusement sur la présence de son père pour lui faire terminer son assiette et la ramener à l'appartement, quittant le réfectoire pour remonter jusqu'à son bureau et s'y enfermer. Il y avait eu Miléna, il y avait eu Clay, et maintenant il y avait Julian. Et il n'avait pas pu sauver Miléna, pas pu sauver Clay ... Alors pourquoi parviendrait-il à sauver Julian ? Est-ce que c'était l'issue inévitable, regarder les membres de sa famille mourir les uns après les autres de la main du même homme ? Quel était le but ? Et quelle serait l'issue de tout cela, maintenant qu'ils étaient livrés à eux-mêmes ?

Le bureau d'état-major. Comme la totalité des soldats ayant le grade suffisant pour y entrer, Raven s'y était rendu sans trop savoir pourquoi. Par réflexe, parce qu'il ne pouvait pas rester sans rien faire. Ils ne pouvaient pas rester sans rien faire.

Les débats au sein de l'état-major avaient été animés, pour ne pas dire houleux, et il avait fallu patienter jusque tard dans la nuit pour qu'un consensus soit trouvé, qui puisse satisfaire une majorité et parer à tout ce qu'il y avait de plus urgent concernant la situation du district et de ses habitants. Il n'était pas tant question de trouver des solutions que d'essayer d'enrayer l'hémorragie de confiance qui risquait de poindre dans les rangs du district. Rassemblés dans le grand hall du districts, les civils d'un côté, les soldats de l'autre, ils s'étaient exprimés dans un discours millimétré et préparé dans son intégralité, se partageant les sujets l'un après l'autre, Raven effectuant un pas en avant lorsque son tour était arrivé. « Ce rassemblement n'a pas pour but de vous pousser à vous retrancher dans un camp ou dans l'autre. Nous vous déconseillons vivement de céder à la panique et de saisir cette perche qui nous est tendue sans que l'on sache encore ce qui se trouve à l'autre extrémité, particulièrement pour ceux dont les enfants seraient en âge d'être éligibles pour de futurs Hunger Games. Mais ce choix reste propre à chacun, et il nous appartiendra à tous de veiller à ce que ceux qui font le choix de quitter ce district, qu'ils s'y soient réfugiés ces dernières années ou qu'ils en soient natifs, soit respecté et puisse être accompli dans le calme et dans la sécurité. » Cela lui coûtait un peu, de tenir un tel discours quand ses convictions profondes auraient plutôt due le pousser à empêcher quiconque de commettre ce qu'il considérait comme une bêtise. Coin était morte, mais le district treize ne l'était pas, lui. Et son choix personnel était fait, on s'en doute, car l'idée que sa fille puisse grandir et évoluer dans un monde où elle serait éligible à la barbarie annuelle du Capitole était impensable et le remplissait d'effroi. « Cependant, il est aussi de notre devoir de vous mettre en garde, et de vous rappeler qu'une fois hors des limites de ce district vous ne serez officiellement plus de notre ressort. Faire marche arrière ne sera pas envisageable, et les frontières entre notre district et le reste de Panem seront amenées à s'imperméabiliser, des deux côtés. S'il est important pour chacun d'entre nous de faire ses choix en âme et conscience, il sera tout aussi important pour ceux qui feront le choix de rester d'aider à protéger le district treize, afin que nous puissions surmonter cette période de trouble, de questionnement, et de deuil. » Un pas en arrière, et finalement Raven laissait la parole au Colonel Hedges-Carter qui se tenait à sa droite et avait embrayé sur les modalités de départ et la marche à suivre pour ceux qui feraient le choix - le mauvais choix, selon Raven - de quitter les souterrains pour se confronter à l'un des douze autres districts.