Brandon Marvel Lesdeen

featuring Ben Barnes © tumblr

NUMBER ONE .

NUMBER TWO .

TA MORT TU LA VOIS COMMENT ? Bêtement. Emporté par la maladie comme tant d’autres gens dans le District. Ou de faim, c’est une possibilité. Et pourquoi pas battu à mort sur la place publique pour un acte jugé illégal, ou par un Pacificateur poussé à bout qui ne maîtrise ni sa force ni sa rage. Il est plus facile de trouver des moyens de mourir que de rester en vie. On ne peut pas prévoir les conditions de sa mort, et ça ne m’intéresse pas d’y penser. On verra ça le moment venu.

POUR QUOI OU POUR QUI POURRAIS-TU MOURIR? Il n’y a personne pour qui je risquerais ma peau à part ma famille. J’aurais volontiers pris la place de mon frère aîné aux Jeux si j’avais pu. Et je n’hésiterais pas à faire de mon même pour mon petit frère si seulement j’avais encore l’âge requis pour les Jeux. On peut donner sa vie pour une cause, mais franchement ça n’est pas mon genre. Ca ne m’intéresse pas de me battre pour quelque chose si je n’en vois pas la couleur.

NUMBER THREE .

Il m’avait repoussé. Bien sur c’était stupide, un cadet ne prend pas la place de son aîné. Josh me connaissait trop bien. D’un coup sec sur la poitrine il m’avait repoussé dans les bras de mon père, avait exagéré un clin d’œil, et il était monté sur l’estrade rejoindre cette jeune fille blonde qui peinait à réprimer ses sanglots. Un Pacificateur m’avait hurlé de me calmer. Quel drôle d’idée. J’aurais voulu lui fracasser le crâne avec son arme. Josh était le gentil, l’aîné aimant et généreux, celui qui trimait à l’usine pour contribuer aux besoins de la famille, celui qui consacrait toujours du temps à ses deux frères même si la fatigue le rongeait. Celui qui devait rester en vie. Je crois lire la même conclusion dans le regard de mon père parfois, quand son regard s’attarde trop longtemps sur moi. Moi je n’étais que le fils discret carburant au sarcasme, toujours de mauvais poil et prenant tout à la légère. Il n’y avait aucune logique la dedans. Josh eut une heure pour nous dire au revoir. Nous étions tous là sur le quai de la gare sous le regard pressé des mentors. Les sanglots de ma mère et de mon petit frère faisaient écho aux larmes versées par la famille de l’autre tribut. Mon père faisait tous les efforts du monde pour être fort. C’était insoutenable à voir. Josh souriait. Du moins il aurait pu nous convaincre si ses yeux ne s’étaient pas résumés à deux gouffre de terreur. Ma respiration était trop forte, mes mains sanglantes à force d’y enfoncer mes ongles, et je ne cessais de me dire que ça ne pouvait pas être réel. Il m’enlaça à m’en briser les côtes, déposa un baiser humide sur ma tempe et tout en me murmurant qu’il m’aimait, il me fit la promesse de revenir. Nous savions tout les deux qu’il mentait.

Ca n’avait aucun sens. Pas plus l’image que le son. L’hovercraft capturait déjà le corps de mon frère quand mon cerveau analysa la scène. J’aurais préféré qu’il reste inefficace sous le manque d’oxygène, mais en bon bourreau il traduisait enfin l’image imprimé à jamais sur ma rétine. Celle du tribut mâle du District 7 enfonçant une hache entre les deux omoplates de mon frère aîné. Tout n’était que souffrance. Ses genoux cédèrent et ma poitrine se serra douloureusement. Il arracha un gémissement quand son assassin retira l’arme de son dos, et moi-même je suffoquais. Il tomba face contre terre alors que la douleur s’imprégnait dans chaque parcelle de ma peau. Le canon retentit et ma raison perdit pied. On ne me laissa pas sortir de la maison avant des semaines. De longues semaines où je n’ai pas dit un seul mot. La rumeur selon laquelle j’étais devenu fou s’insinua dans le quartier. Je me demande encore s’ils n’avaient pas raison. J’aurais pu avoir honte de me laisser aller dans le désespoir alors que le reste de ma famille faisait preuve de bravoure, mais je ne pouvais m’y résoudre. J’étais injuste mais je m’en moquais bien. A mon chevet on m’a souvent répété que la vie continuait. Foutaises. Mais je me suis levé. La peine se transformant en vide pour s’achever en colère. J’ai repris la chasse pour nourrir ma famille. J’ai fait comme Josh, j’ai pris des tesserae et interdit formellement à mon frère de faire de même. Tout ça c’était il y a deux ans, mais le temps ne semble pas vouloir m’apaiser. Mes nuits ne sont ni reposantes ni libératrices. Je me surprends à haïr tout le monde. D’abord le Capitole pour avoir institué ces jeux et tué mon frère. Puis ces anciens gagnants que je blâme d’être rentrés sains et saufs auprès de leurs familles. Et enfin tout le monde. Parce que la rage me consume et que rien ne la fait s’en aller. Il y a des jours où je voudrais rejoindre les rebelles, faire de la résistance et faire tomber à jamais ce régime sanguinaire. Et il y a ces autres jours, plus nombreux, plus intenses, où j’aurais souhaité que mon nom sorte de la boule de verre. Où j’aurais souhaité être un de ces gamins envoyés à la mort dans les Hunger Games. Parce qu’au fond peut être que c’est ce qu’il me fallait pour apaiser ma colère. Ce qu’il me fallait pour faire mon deuil. D’une manière ou d’une autre. Mais non. Le destin m’a épargné.

NUMBER FOUR .

Yop! Moi c'est Margaux aka Freaky Business. J'ai 19 ans et ça fait tellement longtemps que j'attends un forum sur THG! Je viens de finir le troisième tome, ma vie n'est qu'un gouffre donc j'utilise ce forum pour le remplir