| Sujet: They will not control us | Lester. Sam 8 Aoû - 16:37 | |
| Lester Adriel Pritchard.❝ YOU PART IS A MACHINE, YOU'RE NOT A HUMAN BEING ❞ Pritchard. Aussi banal que cela pouvait sembler, il n'était pas importuné de la trivialité qui s'en dégageait. Ce patronyme glissait sur la langue des coquins qui l'exigeaient, eux, qui le connaissaient de par l'héritage qui lui avait été légué. Il l'aurait certainement plus apprécié s'il ne revêtait pas ce masque aussi étincelant que les bijoux qu'il créait. Son sourire resplendissait tandis que ses yeux brillaient, aussi éclatants que les diamants qu'il avait pris pour habitude de côtoyer au même titre que les festivités. Comment pouvait-il en faire autrement, lui, si fortuné et estimé. Il arrivait facilement à les duper, ensorcelant, envoûtant, il dégageait la même aura que ses compatriotes du district un lorsqu'il se pavanait une coupe à la main. Il était la beauté que l'on convoitait, facilement comparable avec toutes les parures qu'il mettait au marché de par cette silhouette élancée et carré, la barbe régulièrement et soigneusement taillée. En tant que tête du département de la commercialisation des produits il ne pouvait en être autrement ainsi il avait été baigné dans les ruisselantes rivières de joyaux dont l'éblouissante lueur lui brûlait les rétines lorsqu'il faisait face à la crasse d'une nation faite de morts et de cendres. Délaissant alors la place de pion qu'il semblait affectionner, il murmurait de simples mots pouvant effacer l'impureté dont il souhaitait se laver. Non pas qu'il les haïssait, les riches n'avaient pas quémandé à l'être et il était bien placé pour ne pas les juger, chacun avait un secret à soigneusement conservé. Alors oui, il murmurait dans la pénombre du chemin qu'il empruntait, ces quelques phrases que son père avait l'habitude de scander pour l'inciter à se motiver. Ses pas l'emmenaient vers le district treize et sous les kilomètres de terre il renaissait. Ici-bas, sa fortune n'importait pas et sur son passage les Lester qui étaient prononcés n'étaient plus synonymes de joie mais de doute. Les guider s'était-il juré, devenant alors commandant de l'armée qui s'était créée. Néanmoins on le pensait trop insouciant, trop jeune malgré ses trente-trois années qu'il avait passées à évoluer pour mieux gravir les échelons au sein de la cause rebelle. Il n'était pas dupe, connaissant parfaitement les craintes que l'on pouvait placer en cette vague icône qu'il tentait d'incarner. Ainsi il préférait laisser sa détermination s'exprimer plutôt que de s'ouvrir et montrer l'anxiété qui léchait avec malice la bonne humeur qu'il aimait disperser pour ne pas sombrer comme il l'avait si souvent fait lorsqu'il était encore formateur de jeunes recrues, sa solidité mentale devant être en complète harmonie avec ce qu'il enseignait.
about games and relative.
➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ? Le néant, n'était-ce pas là la réelle beauté ? La fin du commencement, ou bien l'inverse, peu importait. Lester ne savait pas réellement répondre à cette question, les mots lui manquant, glissant sur ses lèvres pleines tandis qu'un vilain pli barrait son front. Il n'avait pas appris à craindre les ténèbres, l'obscure lumière n'étant qu'un lointain point qu'il avait dompté lors de ses jeunes années durant lesquelles des instructeurs lui avaient répété qu'il valait mieux mourir en gagnant que de vivre en geignant. Alors il ne la voyait pas véritablement, croyant caresser du bout des songes un mythe sur lequel il expirerait ses dernières bouffées. Avec un sourire amusé il haussait les épaules, mettant finalement le doigt sur ce qui le pousserait à passer de vie à trépas. Abattu sur une place publique, corps mutilé abandonné suite à la trahison dont il serait le puni.
➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ? Il lui était niaisement évident qu'il n'aurait pas à se creuser les méninges pour l'annoncer. La cause rebelle, les siens d'une certaine façon. Dès l'instant où il s'était engagé dans cette armée, délaissant les racines d'une éducation à la limite capitolienne, il avait su que sa vie ne dépendrait plus que de ça. La menace des jeux était loin, aussi loin que la multitude de dangers auxquels étaient confrontés les Districts les plus bas, eux, les pauvres qui luttaient contre l’infamie et la pauvreté dont ils étaient les victimes. Sa détermination sans faille et son attachement à ceux qu'il entraîne, qu'il dirige, sont les uniques raisons pour lesquelles il pourrait mourir. Il en était responsable et avait l'intime conviction que les protéger était ce qu'il y avait de plus juste. C'était cette valeur qu'il défendait quoiqu'il advenait.
➺ COMMENT TE SENS-TU DANS LES SOUS-TERRAINS DU TREIZE ? Dans un autre monde. Une bulle lointaine où le reflet du luxe ne luisait plus dans ses prunelles azurées. C'était la crasse, la dureté éprouvante et étouffante qui l'enserraient tel un étau durant les premières années où il avait dû s'y habituer. Plus de verdure, plus de rires cristallins aux soirées mondaines que le petit peuple du Un aimait s'octroyer. Parce qu'ils le valaient bien, ils étaient riches, ils étaient puissants, ils étaient intouchables tant les gagnants dont ils étaient les heureux garants fleurissaient. Dans le Treize, il faisait face à ce en quoi il croyait, l'unique opportunité de façonner leur pays comme il se devait. Alors passé le sentiment d'étouffement, il y a la vibrante fermeté, l'assurance qu'il s'efforce de garder. Parce qu'il devait les mener, et malgré les regards désapprobateurs ou les murmures que son passage entraînait, il s'y sentait comme chez lui. Un nouveau foyer qui lui apportait la paix.
➺ CROIS-TU AU BONHEUR ? Comment pouvait-on croire au bonheur dans un monde où le divertissement était la tuerie ? Comment pouvait-on penser ne serait-ce qu'une seule seconde que la joie procurée par le plaisir barbare était réelle et n'était pas alors une simple machination de l'esprit, fantasme de l'existence qui flottait doucement dans un esprit ravagé par les années où il avait été enseigné que faire tomber les macchabées était normal et surtout, vital. Même si la révolte tendait à réussir, ce concept lui semblait encore biaisé, factice, impossible à atteindre puisque même s'il n'était pas philosophe dans l'âme et semblait connaître l'insouciance des nuits tranquilles, il n'en était rien. Plus qu’éphémère, le bonheur était une légende à laquelle les gens vouaient un culte, en laquelle ils voulaient croire, sauf qu'il restait incontestablement hors de portée. Lester préférait ne pas se voiler la face, ayant depuis longtemps tiré un trait dessus.
➺ SERAIS-TU CAPABLE DE TUER POUR PARVENIR A TES FINS ? Sans grande honte il l'avouait, tuer n'était pas un acte qui le dérangeait. Ce n'était pas le fait d'avoir été élevé partiellement comme un carrière qui l'avait rendu à ce point insensible en s'imaginant pouvoir ôter la vie. Non, son rôle le quémandait, le passé l'avait achevé, son futur le présageait. Les rebelles ne pouvaient pas gagner la guerre sans verser une goutte de sang, à Panem, personne n'en était capable, les jeux l'avaient maintes fois prouvé, aucun être humain ne pouvait ressortir vainqueur sans faire de sacrifice. Alors les pertes devenaient matérielles, les ennemis n'étant plus que de simples cibles qu'il fallait abattre avant de se voir soi-même au sol, le sang coulant des plaies ouvertes. Tue ou sois tué, c'était ainsi que ça fonctionnait.
JE VIENS D'UN MILIEU favorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est abondante. DU COUP, MON NOM A zéro CHANCES/RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE directeur du département commercialisation des produits ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'utilise ça comme une façade puisque je suis également à la tête du mouvement rebelle de mon District ainsi que commandant dans l'armée du Treize. JE SUIS DANS LE premier DISTRICT. AYANT trente-trois années JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET cela m'indiffère. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT. tell us your story. PROPOSITION 1: À l'ère de l'oppression une paire de yeux céruléens s'était ouverte à l'heure où ce poupon inspirait sa première bouffée d'air pollué. Lester qu'il fut appelé, la délicatesse du prénom mêlée avec un on-ne-savait-quoi de plus tranchant, de plus brutal. Sa destinée était toute tracée, lui qui devait s'élever. Pour l'entreprise. Pour la nation. Il ne pouvait pas en être autrement dans le district un, eux qui poussaient leurs propres enfants à s’entre-tuer. Là était la gloire de Panem, la réussite des années de terreur dans lesquelles la déshumanisation s'était sans grand mal faite une place. Abattez les faibles, trouvez-vous des vainqueurs, ces derniers regorgeant dans les terres qui furent les siennes. À ses prunelles enfantines se présentait un monde glorieux où l'abondance était partiellement tout aussi existante que dans le district régisseur, le Capitole. Il avait appris à les vénérer, à apprécier les massacres qu'on lui désignait comme normaux. Parce que les carrières étaient bâtis ainsi, insensibles, machines à tuer que les arènes ne pouvaient effacer. Dociles sans pour autant être fragiles, ils étaient les enfants que l'on façonnait pour gagner, et c'était sans broncher qu'il avait grandi dans l'adoration de principes qui lui passaient au-dessus de la tête. Lester était la brebis égarée qui préférait la finesse de la joaillerie aux écœurantes mares de sang, son rire cristallin résonnant avec véracité tandis qu'on le regardait comme un aliéné parce qu'au Un, tout était faux. La fausse richesse. La fausse présomption. Le faux amour. Sauf qu'il était la perle défectueuse dans les bacs emplis de bijoux, ne craignant pas la foudre de ses pairs puisqu'il avait l'habile tour de langue pour se faire apprécier. Une vanne par-ci, une vanne par-là, un battement de cils et il échappait à l'entraînement auquel il aurait été durement forgé.
Les années étaient passées, les moissons également. Ce n'avait pas été des jours qu'il avait appréhendés, et peut-être était-ce là naïf ou prétentieux, mais il se sentait intouchable. Son visage transparaissait l'indifférence qu'il avait à l'égard de ces heures où on les rangeait comme du bétail bien qu'une légère couche d'anxiété faisait se crisper ses muscles. Il n'avait pas été préparé, par choix, par l'envie certaine de se démarquer et de continuer ce en quoi ses parents croyaient. Il n'avait pas honte de le clamer, son nom était assez connu pour que ses paroles soient tues, l'entreprise familiale avait une place bien plus spéciale dans son cœur plutôt que les mœurs et les regrets qu'il aurait en rentrant vivant d'une boucherie. Ainsi il avait atteint sa majorité sans encombre, ne craignant pas la perte d'un proche puisqu'il était enfant unique et les amis n'étaient pas une valeur que l'on pouvait se permettre d'avoir en ces temps. Intouchable, oui, c'était le mot qu'il aimait à aspirer, il allait vivre et ce, dans la joie de ne pas avoir à se soucier de détails futiles comme auraient dû le faire les habitants du onze. Alors il profitait comme on le lui avait si bien enseigné, fermant les yeux sur la misère qui pouvait régner parce qu'il avait la chance d'avoir une place qui ne le mettait pas dans l'horreur ou la pauvreté.
Cependant, il était horriblement humain. Abominablement cassable. Et ce fut le jour où des Pacificateurs forcèrent leur demeure qu'il le comprit. Personne n'était à l'abri, l'injustice rongeait chaque être et ce fut la mâchoire crispée qu'il s'était levé, se dirigeant lentement vers la porte sans émettre un son. Il n'avait pas besoin de demander à ses parents ce qui était en train de se passer et pour la première fois depuis longtemps, il avait envie de pleurer. De crier. De hurler à ces hommes de ne pas faire ça. Ça le répugnait, le fait de voir la mort infligée ne l'avait jamais enchanté mais lorsque c'était pour la mauvaise raison.. il ne pouvait pas le tolérer. Et puis putain, qu'est-ce qu'il pensait ? Ca avait toujours été pour la mauvaise raison, le gouvernement était pourri, tout autant perverti que la population qu'il guidait. Ils étaient tous malades.. Secouant lentement la tête, il daigna fixer une dernière fois son grand-père, énième victime dans ce tourbillon de corruption. La balle vrilla l'air, sifflant à ses oreilles sensibles tandis qu'une larme roulait sur sa joue tendue et livide. Il se haïssait et pourtant le calme le régissait. Il se blâmait malgré qu'il savait que ce n'était en rien sa faute. Il n'était pas l'unique à vaquer paisiblement dans l'ignorance ou le déni, sauf que son esprit criait assez. Les choses devaient changer pour que chaque humain puisse ne plus avoir à se terrer, à dépendre de la volonté d'autrui pour inspirer et expirer. Le mouvement rebelle qu'on murmurait, oui, il était prêt à s'engager pour ne plus avoir de sang à essuyer parce qu'il avait gardé les yeux bandés. Assez. Plus jamais il ne se laisserait aveugler.
Le bois glissait entre ses doigts et dans une frappe il se redressait, observant silencieusement la brune qui lui faisait face. Il ne perdait jamais pied mais avec elle, il ne trouvait pas la bonne façon de se comporter, les bons mots pour lui parler et dieu savait qu'il avait aidé les recrues.. Sa patience légendaire s’effritait, comment pouvait-elle être si désagréable ? Il y avait énormément de choses qu'il acceptait, comprenait, auxquelles il pouvait se plier mais il n'arrivait pas à concevoir les idéaux qui la menaient. Lorsqu'il avait été à sa place, encore jeune et inconscient, il s'était laissé aller aux instructions qu'on lui avait données. Cette époque lointaine venait presque à lui manquer, les heureux moments qu'il avait passé à sympathiser avec le meilleur mentor que la cause ait porté.. du moins, ce n'était que son avis et à constater les maigres progrès qu'ils faisaient, il commençait à croire qu'il était réellement nul à ça. Lentement, il avait rangé son shinai, les obligations le poussant à arrêter la séance plus tôt que d'ordinaire. Jongler entre deux identités n'était pas forcément aisé mais il s'y était habitué, il en était de même pour les quelques railleries qu'il entendait provenir de cette jolie bouche qui ne semblait être destinée qu'à cracher du venin. La commissure de ses lèvres s'était relevée en un sourire qu'il la savait détester et il l'avait quittée sans même lui adresser un mot ou un dernier regard. Il n'allait pas l'abandonner, il en était responsable comme des troupes qu'il avait désormais à ses ordres. Il comptait sur eux comme ils pouvaient compter sur lui, malgré les échecs, malgré les hommes qu'ils perdaient.
reality is here.
Mailyna, plus connue sous le pseudonyme de Reemake sur la toile, dix-sept années, nordiste. J'ai dévoré les trois tomes en plus d'avoir vu les films, et je pense que je n'aurais pas fait tout ça si je n'aimais pas l'univers dystopique que Suzanne a su dépeindre. Pour ce qui est du forum, j'attends de voir si je vais vous manger ou non FEATURING Chris Evans© COPYRIGHT dailychrisevans.tumblr
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Alexiane R. Hawthorne △ correspondances : 11154 △ points : 75 △ multicomptes : hunter, pepper-swann (leevy, ivory) △ à Panem depuis le : 08/05/2011 △ humeur : indifférente △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : mentor
| Sujet: Re: They will not control us | Lester. Sam 8 Aoû - 17:07 | |
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L. Ridley Coradane △ correspondances : 1084 △ points : 0 △ multicomptes : ava, dely, dahlia △ à Panem depuis le : 30/12/2012 △ humeur : massacrante, comme toujours △ âge du personnage : vingt-neuf ans △ occupation : préparatrice en pharmacie et occupée par quelques affaires rebelles quand on veut bien d'elle (c'est-à-dire pas souvent)
| Sujet: Re: They will not control us | Lester. Sam 8 Aoû - 22:23 | |
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