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| Nothing good comes after midnight - Chaol. | |
| Auteur | Message |
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Robin D. Bates △ correspondances : 139 △ points : 2 △ multicomptes : Adonis Nightsprings et Félix J. Kennedy △ à Panem depuis le : 02/01/2014 △ humeur : En colère. △ âge du personnage : 37 ans △ occupation : Travail dans la manutention.
| Sujet: Nothing good comes after midnight - Chaol. Dim 10 Jan - 1:55 | |
| Une nouvelle fois, il se demandait comment il avait pu en arriver là. Les mots sortaient de sa bouche et il ne pouvait les contrôler. Ils dépassaient trop vite sa pensée. Il les débitait à une vitesse impressionnante, une vitesse qu'il ne connaissait pas. Et sa rage... Il hurlait, s'époumonait et n'arrivait même pas à reprendre son souffle. Son visage était d'un rouge vif, son regard noir et sa mâchoire crispée. Les rares fois où il avait été dans un tel état, c'est parce qu'il était ivre. Bien imbibé d'alcool. Là, la seule chose dont il était imbibé, c'était la colère. Le poing serré, il donna un énorme coup dans le mur. Il était hors de lui :
" - Je veux voir Chaol Trajan ! Je veux voir cet enfoiré tout de suite ! ".
Il était à peu près deux heures du matin lorsqu'on tambourina à sa porte. La journée avait été plus difficile que les autres, il était exténué. Il ne lui restait pas beaucoup à dormir et on venait le faire chier. Il se traîna hors du lit et alla ouvrir. Sa sœur. En larmes. Des larmes qu'elle essuyait et essayait de contenir malgré elle. A la voir dans cet état, bizarrement, la fatigue s'en était allée. Elle était la plus forte de la fratrie, c'était certain, et la voir dans cet état le troublait. Même s'il avait tout fait pour s'éloigner au plus de sa famille, il ne pouvait la renier. Encore moins sa petite sœur. Elle hoquetait et chercha sa main pour la lui serrer fort. Robin ne savait pas trop quoi en penser. Un décès ? Non, c'était autre chose. Il posa sa main libre sur l'épaule de sa cadette et inspira profondément :
" - Calme-toi. Dis-moi ce qu'il se passe. ".
La jeune fille leva les yeux vers lui, pris une grande inspiration à son tour et lui expliqua la situation. Il cligna des yeux, sans comprendre ce qu'elle disait. Oh, c'était cohérent. Cela ne voulait simplement pas atteindre son cerveau. Il pensa d'abord qu'il était encore un peu endormi, qu'il n'avait pas bien tout compris. Puis il analysa le contenu de ses paroles et se dit que c'était tout simplement une blague. Une énorme blague. Quel pacificateur serait assez stupide pour arrêter un ouvrier en pleine nuit... Sans aucune raison ? Quel pacificateur serait assez stupide pour mettre en péril sa carrière avec les procès qui ont, en ce moment même, lieu ? La première réaction de Robin fût d'éclater de rire. Un rire profond et sonore. Il dût se tenir à la porte pour ne pas tomber. Interdite, sa sœur resta figée sur le pas de la porte, la bouche grande ouverte. Il était certainement devenu fou. La maladie, l'isolement, la fatigue, l'accablement...
" - C'est une blague ! Une grosse blague ! ".
Sa sœur secoua la tête, partagée entre l’écœurement et la pitié pour son aîné. Oui, il avait perdu la tête :
" - Je rigole pas ! C'est Chaol Trajan ! Il l'a arrêté vers minuit ! Il l'a traîné hors de la maison en disant des trucs sur lui ! Des trucs comme quoi c'est un rebelle ! Mais c'est faux ! C'est FAUX ! ".
La panique dans les yeux de sa petite sœur le fît redescendre sur terre. Elle ne plaisantait pas. Ce qui était arrivé à son frère était loin d'être une farce.
" - Putain de merde. ".
C'était la seule chose qu'il réussit à dire en la fixant droit dans les yeux. Les parents. Les parents devaient être dévastés. La malédiction des Bates avait encore frappé. Il se prit la tête entre les mains, la pièce semblait tourner autour de lui et il dût s'adosser au mur le plus proche pour ne pas tomber. Il ne riait plus. Il n'y avait pas de quoi rire. Il se ressaisit, s'humecta les lèvres et s'habilla en vitesse. Bordel, comment avaient-ils pu en arriver là ?
" - Rentre. J'vais gérer ça. ".
Sans plus attendre, il se mit à courir jusqu'à l'hôtel de justice.
" - Je veux voir Chaol Trajan ! Je veux voir cet enfoiré tout de suite ! ".
Et il ne quitterait pas l'endroit sans avoir parlé au chef pacificateur du District 12. Rien à foutre de son grade, de ce qu'il était ni de ce qu'il représentait. S'il voulait jouer à ce jeu, Robin était prêt à jouer aussi. Il était peut-être temps de prendre les choses en main et de commencer à la révolution. Après tout, les procès contre les pacificateurs abusifs n'étaient-il pas là pour faire changer les choses ? Les faire évoluer ? Il n'hésiterait plus. Il était temps de prendre position et de mettre fin à toutes ces conneries. |
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| Sujet: Re: Nothing good comes after midnight - Chaol. Lun 25 Jan - 22:34 | |
| nothing good comes after midnightdon’t squawk at me. i am not some witless man. i am fearless and you know it. whether you praise or blame me i don’t care. Chaol faisait gentiment patienter l'homme dans la salle d'interrogatoire la plus terrible de tout l'hôtel de justice où étaient basés les Pacificateurs. Salle sombre à la chaise où était attaché cruellement le prisonner, elle était complètement insonorisé et ne disposait d'aucune fenêtre. Une horloge comptait bien les secondes, quelque part dans le noir, mais impossible de la voir. Le pauvre homme n'avait que son esprit pour comprendre sa situation, et que son désespoir pour survivre: Chaol l'observait derrière la vitre sans tain depuis quelques dizaines de minutes déjà, observant la dureté de sa mâchoire et la détermination dans son regard. Il ne parlerait pas. Pour l'instant, en tout cas, il ne parlait pas. Il ne plaidait rien, ne suppliait rien; il se contentait de regarder le sol en marmonnant sous sa respiration des mots que Chaol n'entendait pas. Et il n'allait pas lui faire le plaisir d'entrer dans la pièce pour essayer de lui soutirer des informations; il allait plutôt l'épuiser dans sa patience pour aller recueillir quelques informations au petit matin, après une bonne nuit passée au trou. Chaol détestait ces méthodes, mais il savait que la rébellion devait se faire plus discrète. Il savait aussi que s'il n'avait pas réagi en lisant l'un des rapports incriminant le cadet Bates, alors on aurait mis en doute ses propres positions et les regards suspicieux se seraient tournés vers lui. Il n'avait pas attendu. Le dossier à peiner eposé sur son bureau, il avait rassemblé deux des cinq Pacificateurs en service à l'hôtel de justice cette nuit-là et était allé débusquer Bates au beau milieu de la nuit. Pour ne pas prendre de risque, avait-il prétendu. Il était devenu un si bon menteur! Ça lui faisait bizarre, parfois, d'y penser. La confiance subtile avec laquelel ses hommes commençaient à le considérer lui filait l'envie de gerber. Ils étaient trop cons et lui, il était trop faible de penser trahison alors qu'ils étaient ceux à trahir les idéaux d'un pays qu'ils rêvaient défendre.
C'est l'incapable lieutenant Kaplan qui interrompt le fil de ses pensées en débarquant dans la petite pièce d'observation mitoyenne à la pièce de détention. Aussitôt, Chaol se redresse et croise les bras, observant le prisonner de l'autre côté de la vitre avec un air dur, offrant un profil déterminé à l'autre incapable. “ Capitaine? — Oui, lieutenant? — Y'a quelqu'un qui vous demande. ” Ce mec est un bavard mais il bien incapable de formuler les informations qu'on attend de lui quand il doit prendre la parole. Chaol reste silencieux, pensant qu'il va continuer, mais quand il comprend que Kaplan n'est pas assez futé pour ça, il soupire en se tournant vers lui. “ À cette heure? Qui est-ce? ” De l'inquiétude s'incrit entre les sourcils froncés du capitaine. “ Euh- j'sais pas. J'ai pas demandé. Il a juste gueulé qu'il voulait vous voir tout de suite. Il vous a traité d'enfoiré. Mon capitaine, ” rajoute-t-il après une courte réflexion. Puis, devant le silence perplexe de Chaol: “ c'est lui qui l'a dit, capitaine. ” Chaol essaie vraiment de ne pas se sentir insulté mais il l'est un peu. Consterné, il balaie la dernière remarque du lieutenant d'un petit mouvement de la main. “ Oui, oui. Très bien, je vais aller voir. Restez ici. Si Bates parle, faites-moi chercher, ” commande-t-il distraitement en sortant de la pièce sans un regard par-dessus son épaule, en sachant pertinemment que Bates ne desserrera pas les mâchoires. Pas maintenant, en tout cas. Il fait machinalement un crochet par sa chambre pour récupérer une veste de Pacificateur qu'il enfile à la va-vite en trottinant dans les imposants et silencieux couloirs de l'Hôtel de Justice. Pas question de se présenter débraillé devant un civil ou un officiel, même si c'est au beau milieu de la nuit et qu'il devrait être en train de dormir à cette heure. C'est sur cette pensée un peu mélancolique qu'il se passe une main dans les cheveux en pénétrant dans l'imposante salle principale du hall de Justice, la seule accessible par les civils, où un homme a le poing fermé tremblant posé sur le comptoir derrière lequel un troisième pacificateur fait de son mieux pour garder son calme.
En attendant la porte s'ouvrir, celui-ci se retourne. Altman, note silencieusement Chaol. “ Capitaine! ” Altam semble soulagé, ses traits tirés dans une expression crispée où politesse et une rage terrifiante se battent en duel. “ Monsieur vous demande depuis toute à l'heure d'une manière très... vocale, ” dit-elle, en ignorant ostensiblement le pauvre homme. Les yeux de Chaol naviguent entre monsieur et la pacificatrice, qui semble de plus en plus gênée à mesure que s'écoulent les secondes. “ Vous pouvez nous laisser, Altman, je vais m'en occuper, ” dit-il simplement. La pacificatrice se lève, hoche la tête et disparait derrière la porte que vient de traverser Chaol. Enfin, celui-ci tourne un regard où se jouent curiosité et agacement vers l'homme impatient, toujours de l'autre côté du comptoir. Il s'approche, si bien qu'il n'y a que celui-ci pour les séparer, et l'observe avec un dédain grandissant s'inscrivant sur son visage. Mineur? Non, peut-être pas. Mais un civil, ça c'est clair. Chaol reconnait les vêtements mis et remis, la faim et le froid. Tout ce qu'il a été. Tout ce qu'il ne sera plus jamais. “ Vous m'avez demandé? ” demande-t-il, volontairement ironique, arquant un sourcil presque moqueur. Ce gars ne lui inspire rien qui vaille. |
| | | Robin D. Bates △ correspondances : 139 △ points : 2 △ multicomptes : Adonis Nightsprings et Félix J. Kennedy △ à Panem depuis le : 02/01/2014 △ humeur : En colère. △ âge du personnage : 37 ans △ occupation : Travail dans la manutention.
| Sujet: Re: Nothing good comes after midnight - Chaol. Lun 22 Fév - 0:03 | |
| Il avait très peu de bons souvenirs avec son frère. Il avait toujours été plus proche de sa cadette qui était plus calme et sage. De plus, ils avaient bien des points communs : plus fragiles, plus sensibles aussi et plus fermés. Ils avaient du mal à s'extérioriser : peu de larmes, peu de rage malgré tout ce qu'ils gardaient à l'intérieur. Mais quand ils se laissaient aller... Rien ou presque ne pouvait les arrêter. Son frère, eh bien, c'était tout l'opposé : il était à vif, réactif, sans cesse à gesticuler et refusait de se laisser faire par qui que ce soit. Il était l'électron libre de la famille, même si Robin avait toujours pensé être le mouton noir de la famille. Il avait beau chercher dans ses souvenirs, rien ne venait. Les bons souvenirs étaient trop vieux, trop lointains. Robin ne savait même plus s'ils étaient réels ou si, avec le temps, il les avait embellis voire même totalement changés. Leur vie avait toujours été dure, cruelle. Il n'y avait jamais eu de bon repas à table, des rires au coin du feu, de moments de détente... C'était le quotidien des familles dans le District 12 mais tout le monde savait que les Bates en avait pas mal chier.
Sa mâchoire restait crispée et ses poings serrés. Le souffle court ; sa gorge le brûlait et il sentait la toux venir. Comme un flashback, un souvenir lui revint : c'était lors des Jeux, lorsque Tuomas fût tué en direct. Toute la famille avait les yeux rivés sur l'écran, Robin et son frère étaient bien jeunes. Robin avait compris ce qui allait se passer, il avait vu son aîné blessé, sur le point de rendre l'âme et comme dans un réflexe, il attrapa son petit frère et le serra contre lui, le forçant à détourner le regard. C'était sûrement la seule chose que Robin avait fait pour lui : préserver encore un peu son frère de la violence des Jeux. De tout ce que les Jeux avaient fait à leur famille.
En temps normal, Robin baissait la tête, traçait sa route sans rien dire du moment qu'on ne le dérangeait pas. C'était sa politique. Là, rien ne pourrait passer. Il était même prêt à frapper la femme en face de lui, se foutant de son sexe ou de son poste. Plus le temps passait et plus son visage rougit par la rage menaçait d'exploser. Les portes s'ouvrirent enfin. L'espace d'un instant, l'adrénaline retomba. Il n'avait pas peur pour lui mais pour son frère. Et s'il avait été exécuté ? Des yeux, il suivit l'homme qui venait d'entrer. Chaol Trajan. Robin n'écoutait plus la pacificatrice, ne la calculait plus. C'était Trajan qu'il regardait. Il ne se rendit même pas compte qu'elle était partie. Elle n'avait aucune importance. Il déglutit tendit que Trajan s'approcha. Putain de comptoir, il aurait carrément pu le faire sauter. Les yeux grands ouverts de Robin ne quittaient pas ceux de l'homme en face de lui. De nouveau, cette putain de rage l'envahit au point de faire rougir son visage et de laisser apparaître quelques veines sur les tempes :
" - Vous vous foutez de moi ?! Oui, je vous ai fait demander ! Où est mon frère ?! ".
Il secoua la tête et frappa le comptoir du plat de sa main en rectifiant :
" Non ; libérez mon frère tout de suite ! Il n'a rien fait et peu importe de quoi vous l'accusez, il est innocent ! Vous n'avez aucune preuve ! Foutez-lui la paix et laissez-le sortir ! ".
Il se pencha sur le comptoir, les sourcils froncés, son souffle s'accéléra et il attrapa par le col le pacificateur :
" - Je n'ai pas peur de vous. Je sais ce que font les pacificateurs. Vous êtes des tortionnaires. Il se pourrait bien que vous vous retrouviez en procès vous aussi pour de fausses accusations envers un civil totalement innocent. ".
Son front était pratiquement collé au sien. Il était furieux et mieux valait qu'il le reste. S'il venait à se calmer, il se pourrait que cette fois, ce ne soit pas les mots qui dépassent sa pensée mais ses poings. |
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