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| The greatest thing you'll ever learn is just to love and be loved in return – Kier' & Rose | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: The greatest thing you'll ever learn is just to love and be loved in return – Kier' & Rose Jeu 13 Oct - 20:03 | |
| Kieran & Roseann
“Why should the courtesan chose the penniless sitar player over the maharajah who is offering her a lifetime of security? That's real love. Once the sitar player has satisfied his lust he will leave her with nothing. I suggest that the courtesan chose the maharajah.” Je cours sans m'arrêter, sans me retourner. J'ai l'impression que mes poumons sont remplis d'éclats de verre. Il fait tellement sombre que je trébuche sans cesse. Mes jambes sont en coton, j'ai chaud et j'ai froid. Seule ma volonté me fait avancer. J'entends le bruit de mes poursuivants. Leurs moqueries et leurs provocations, leurs pas qui se rapprochent. Je n'en peux plus. Soudain, devant moi, il n'y a que le vide d'un précipice. Je parviens tout juste à m'arrêter. Je me retourne. Pas le temps de fuir, les autres sont déjà là. A présent, je vois leurs visages. A ma grande surprise, je constate que ce ne sont pas des adolescents. Ce sont des hommes haut placés du Capitole et des rebelles dont j'ai vu la photo à la télévision. L'un d'eux s'avance ; c'est le Président lui-même ! Quelque chose ne va pas... Que font-ils dans les Hunger Games ? Qu'est ce que je fais ici ? Alors, l'un des hommes s'avance et me pousse. Je bascule dans le vide... Je tombe... Toujours plus vite... Je vais mourir!Je me réveillai en sueur en poussant un cri. Il me fallut quelques secondes pour reconnaître le décor de ma chambre à coucher. Je tâtonnai à côté de moi mais ma main ne rencontra que les draps vides. Trop angoissée à l'idée de replonger dans mon cauchemar, je repoussai les couvertures et me levai. J'ouvris la fenêtre et laissai le vent frais de la nuit jouer avec mes cheveux. Le spectacle des innombrables petites lumières de la ville se détachant du ciel nocturne avait toujours su m'apaiser et m'enchanter. Je tentai de respirer calmement, de me concentrer sur autre chose que sur ce fichu mauvais rêve... mais en vain. Je me souvenais trop bien de ma peur et de ma douleur, presque comme si j'avais vraiment vécu cette scène. Comme souvent, je cherchai le palais du Président du regard. Là, dans l'une des pièces, mon fiancé travaillait toujours. Là, dans une chambre... il y avait Kieran. Dormait-il ? Ou regardait-il aussi par sa fenêtre ? Je soupirai et laissai retomber le rideau. Pas question que je me rendorme ; j'avais trop peur de rêver de nouveau. Je me blotis dans le canapé et allumai la télévision pour me sentir moins seule. J'avais besoin d'une présence humaine, que quelqu'un me prenne dans ses bras et me dise que tout irait bien. Comme une petite fille, je voulais être rassurée. Je serrai ma couverture comme s'il s'agissait d'un doudou. Demain, c'était le grand jour... Le jour où je suivrai sans cesse « mes » tributs à l'écran, où j'aurais peur pour eux alors que je savais parfaitement que les stylistes ne pouvaient pas trop s'attacher à ces adolescents voués à la mort. Le jour où tant de pauvres gosses perdraient la vie. Le premier jour dans l'arène des 75th Hunger Games. Les Hunger Games... Certains les détestaient, d'autres les aimaient, mais ils ne laissaient personne indifférents. Pour moi, les Jeux étaient la période la plus trépidante et fatiguante de l'année. C'était moment où je travaillais jour et nuit pour habiller les tributs du district trois, rivalisant avec les autres stylistes. J'adorais l'atmosphère exaltante du défilé, des interviews et des jours avant l'entrée dans l'arène des tributs. Pendant les Jeux eux-mêmes, je créais surtout des robes de soirée et des costumes pour les nombreuses fêtes -dont la fameuse fête en l'honneur des anciens gagnants. Je me retrouvais souvent seule à la maison, car mon fiancé vivait pratiquement dans son bureau, étant le producteur des Hunger Games. Ces quelques semaines passaient dans un tourbillon de jupes colorées, de paillettes, d'émissions spéciales et de commandes originales. Le Capitole vivait plus que jamais, ses habitants soupiraient devant certains tributs charismatiques, en huaient d'autres, tremblaient pour leur favoris et pleuraient devant les couples et les amitiés qui se formaient dans l'arène. Bien que ma télévision soit presque tout le temps allumée, je ne suivais pas vraiment les Jeux. Je ne supportais pas la vue du sang et de la violence, surtout depuis quelques années... Avant, je regardais les tributs sans vraiment réaliser que c'étaient des personnes réelles qui souffraient et mourraient vraiment. A présent, j'avais plus de contacts avec eux en tant que styliste, et ils me faisaient souvent pitié. Je me surpris même à trouver la partie dans l'arène des Hunger Games barbare et cruelle, alors que j'avais considéré cela comme un événement sportif avant. Mon père étant juge, je n'exprimais évidemment pas ces idées. L'une des seules raisons pour lesquelles je regardais la télévision, était de suivre la progression de « mes » tributs. Je devais bien l'avouer, même s'il m'arrivait de pleurer pour ces adolescents, j'étais généralement assez heureuse. Mon bonheur avait un nom: Kieran Whitaker. Au cours de l'année, je n'avais pas souvent l'occasion de le voir, car il vivait au district trois et moi au Capitole. De temps en temps, il était invité à une fête ou un dîner du Président, et j'allais parfois dans son district pour la Tournée de la Victoire ou d'autres choses en relation avec les Jeux... Mais là, je pouvais le voir quotidiennement pendant presque un mois. Bien sûr, mon fiancé ne se doutait de rien. En apparence, Kier' et moi, nous ne pouvions pas nous supporter. Je prenais même plaisir à lui lancer sans cesse des piques venimeuses en public, comme si je pensais réellement qu'il n'était qu'un rustaud des districts. J'essayais de le voir le plus souvent possible en privé, sans que personne s'en doute. Ces moments m'étaient infiniment précieux, car tout en lui me rendait heureuse et me faisait aimer la vie. Sa simple présence, son regard attentif, ses paroles, son sourire, ses mains dans les miennes... Tout cela me faisait sentir à quel point il m'avait manqué les mois passés. Oui, je le savais, je n'aurais jamais pu tomber amoureuse de lui. Je croyais cela impossible, qu'une femme du Capitole aime un homme d'un district. J'en riais. Jusqu'à ce soir avant les 69th Hunger Games... Ce soir où je m'étais rendue dans la chambre de Kieran pour le consoler, pour me consoler. Serrée contre lui dans un coin, j'avais regardé le jeu de lumière des éclairs en écoutant sa respiration paisible. C'est à ce moment-là que la réalité me frappa de plein fouet : oui, je l'aimais, et l'inverse était vrai aussi. Kier', tellement gentil, tellement drôle, tellement séduisant, tellement... spécial et différent, allait devoir mourir dans l'arène. Pour la première fois, je vécus dans la même horreur que les familles dont les enfants sont moissonnés. Pendant deux semaines, j'étais énervée, tendue et stressée, je pleurais pour un rien et regardais la télévision le plus souvent possible. Mes parents prirent cela pour un intérêt pour la profession de mon père, sans comprendre ma tristesse. Alors, l'impossible arriva... Il ressortit vivant des Jeux. D'abord, j'eus peur que cette expérience l'avait transformée à jamais, qu'elle avait effacé ce qu'il y avait entre nous... mais il n'en était rien. Je le savais, je ne pourrais jamais être ensemble avec lui en public. Quel scandale cela créerait ! Seule ma meilleure amie, Asthryd, connaissait mon secret. Malgré ses recommandations de suivre mon coeur, je me fiançai avec un autre. L'homme parfait pour moi, d'après tout le monde. Le parti que mes parents rêvaient de me voir épouser. Mais même si je l'appréciais sincèrement, il n'arrivait pas à la cheville de Kieran. Heureusement, celui-ci prit plutôt bien la nouvelle. Cela ne nuisait pas à notre relation, cela y apporta même quelque chose de nouveau. Même si je me sentais parfois coupable de tromper mon fiancé, même si Kier' me manquait parfois, même si cette histoire entre nous me rendait parfois triste... je n'aurais rien voulu changer, car notre relation était parfaite dans son imperfection. Je souriai à cette pensée, et malgré moi, je m'endormis... Les bip-bips frénétiques de la télévision me réveillèrent. Je me redressai immédiatement, juste à temps pour entendre le « Que les 75th Hunger Games commencent » de Caesar Flickerman. Bon sang, il était déjà tellement tard ? Je regardai par la fenêtre ; en effet, le soleil s'était déjà levé depuis longtemps. A l'écran, je voyais l'image des tributs sur leurs plaques en métal. La caméra passa sur Finley, qui avait l'air plutôt nerveux. Où était Reena ? Je finis par repérer sa fine silhouette au moment où une voix inconnue annonça « Chers amis, chers citoyens de Panem. Le Treize est là, battez-vous. » Hein ? Le treize quoi ? Quand même pas comme... le district treize ? Mais c'était impossible, il avait été détruit pendant les jours obscurs ! Les tributs avaient l'air aussi perturbés par ce message que moi ; ils regardaient autour d'eux d'un air étonné. Concentrez-vous suppliai-je silencieusement alors qu'ils descendaient de leurs plaques. La caméra plongea sur un garçon en train d'en poursuivre un autre...Puis l'image changea et je vis une fille qui essayait de tuer son co-tribut...Et puis deux enfants qui se battaient à mains nues alors qu'un troisième s'enfuyait avec un sac. Ah, enfin, je voyais Finley. Il semblait plutôt bien se débrouiller. Il avait récupéré une arme... Escaladé la Corne d'Abondance...Et le voilà qui tuait un tribut ! Je grimaçai mais j'étais trop contente qu'il soit encore vivant. Maintenant, je voyais la fille du onze et celle du quatre, engagées dans une course-poursuite...Et le carrière du un... Puis, Reena. Elle s'empara d'un sac. Une autre adolescente sembla vouloir le prendre, mais elle finit par le lâcher. Etonnament, elle laissa la vie à la jeune fille... Je souriais, heureuse de ce geste humain, lorsqu'un tribut surgit derrière Reena et lui planta un couteau dans le dos. Le hurlement de la jeune fille résonna en même temps que le mien. Non, pas elle ! Pas « mon » tribut ! Pas cette fille, encore tellement jeune... Parfois hautaine et insupportable... Mais elle ne méritait pas de mourir. Pourtant, quelques instants plus tard, elle ne bougea plus. Ses Jeux s'étaient terminés avant même d'avoir commencés. Pendant quelques minutes, je restai assise à fixer la télévision sans la voir, hébétée. Soudain, une pensée me tira de mon canapé....et Kieran alors ? Son tribut venait de mourir...Il avait besoin de moi. J'avançais à grands pas dans les couloirs du palais de Snow, pressée d'atteindre ma destination. J'avais pris une douche rapide sans cesser de revoir Reena en train d'agoniser et choisi une robe bleue presque sans hésiter, ce qui ne me ressemblait pas. A présent, tout ce que je voulais, c'était voir Kieran. Le consoler, me consoler. J'entrai dans la salle où mentors, sponsors, stylistes et plein d'autres gens s'agglutinaient autour des écrans. Je repérai rapidement la chevelure noire de Kier'. Il me tournait le dos, assis en face d'un homme que je connaissais plus ou moins. Je m'approchai d'eux en tentant d'inventer un prétexte pour ma présence là... pour être seule avec Kieran. L'homme m'apperçut et me lança d'un ton jovial : Ah, Roseann ! Ce jeune homme tente de me plumer ! . Je souris et répondis avec une joie feinte : Il a raison, pour une fois. Ce Finley est un tribut intéressant...Savez-vous qu'il a obtenu un neuf à l'entraînement ? C'est l'un des plus hauts scores. Et puis, le public adore son histoire d'amour avec Catalina.. Le sponsor soupira, secoua la tête... mais finit par signer. Je souris et me tournai vers Kieran. Mon regard rencontra le sien et s'y accrocha, comme aimanté. Je détournai les yeux avec effort et lançai avec un petit retard : Tu peux me dire merci, Whitaker, vu que tu sembles être incapable de trouver des sponsors tout seul.. Mon ton, comme toujours lorsque je lui parlais en public, était plutôt moqueur, plutôt méchant. Comme si je ne le supportais pas... Alors que je ne voulais que le serrer dans mes bras, et lui faire oublier sa peine. La perte de Reena l'avait marqué, je le voyais. Le sponsor dit quelque chose mais je ne l'écoutais pas. J'observais Kieran, debout à quelques mètres de lui alors que je n'aspirais qu'à réduire cette distance entre nous. Le coeur battant la chamade, j'attendis sa réponse. |
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| Sujet: Re: The greatest thing you'll ever learn is just to love and be loved in return – Kier' & Rose Dim 16 Oct - 14:46 | |
| « Le jour J était finalement arrivé. Comme chaque année depuis cinq ans, je me retrouvais responsable de ces enfants envoyés à l'abattoir. Cependant, au fil des années, j'avais prit confiance en moi, notamment en voyant certains de mes tributs revenir en vie de cet enfer. Dieu que le soulagement était grand lorsque l'un de nos gamins parvenait à survivre. Par contre, nous étions à la fois fiers et désolés. Fiers de nous même, mais également d'eux, mais désolés pour toutes les horreurs qu'ils avaient pu voir ou commettre là-bas. En connaissance de cause, nous autre mentors, pouvions affirmer que ces choses ne s'effaceraient jamais. Pour ma part, je revoyais encore et toujours le visage de mes victimes. Pas une seule fois, je ne cessais de penser à eux. Tous ces morts, je les avais parqués dans un coin de mon esprit, dans l'espoir de pouvoir me dépêtrer de leur emprise malsaine au bout d'un temps, mais leur souvenir était toujours là, aussi vivace que les premiers jours. Pendant toute cette semaine, j'avais conseillé, préparé, épaulé et conseillé de nouveau Finley et Reena. Mais maintenant... Ils allaient se retrouver dans l'arène, livrés à eux même jusqu'à ce que je leur trouve des sponsors pour qu'ils puissent obtenir ce dont ils pourraient avoir besoin dans l'arène. Comme chaque année, le départ avait été tendu. Dans l'hovercraft, l'ambiance était maussade et personne ne parlait, mis à part Gina, l'hôtesse de notre district. Malgré le fait qu'elle soit native du Capitole, je l'aimais bien cette petite. Enfin petite. Elle devait tout de même être âgée d'environ une bonne quarantaine d'années. Pas toujours très adroite dans ses propos ou dans ses mimiques, elle restait tout de même attachante. Au début, je la détestais à cause de sa façon d'être. Je veux dire, de se montrer toujours aussi joyeuse et de bonne humeur alors que tous les enfants à qui elle parlait étaient plus ou moins condamnés. Cependant, on ne pouvait lui en vouloir longtemps, car malgré tout, sa présence avait quelque chose de vraiment réconfortant. Sa bonne humeur était presque contagieuse pour être tout à fait honnête. Seulement dans l'hovercraft qui emmenait nos tributs à l'arène, tout ça disparaissait, et elle affichait cette mine totalement maussade. Signe que le grand départ approchait. Je soupirais en voyant les mines déconfites de Reena et Finley. « Si vous faites comme on a dit, tout ira bien. Evitez le bain de sang au possible, et toi Reena, reste le plus proche possible de Finley. Et surtout le plus important, ne vous faites pas tuer. » leur avais-je dit alors que les hublots de l'hovercraft s'assombrissaient, signe que nous approchions de l'arène. Je me surpris quelques instants à fixer Finley. Ce gamin, je le considérais comme mon propre frère. Et puis, il représentait tellement de choses pour Moïra. Si jamais il venait à mourir là-bas, je ne donnais pas cher de ma sœur. Cependant, j'avais dans l'idée qu'il irait loin dans les jeux. Il en avait largement les capacités. Preuve faite à son passage devant les juges. Par la suite, je regardais Reena. Merde, ce n'était qu'une gamine ! Elle avait beau avoir eu un comportement odieux lors de cette semaine, il n'en restait pas moins qu'elle n'avait que quatorze ans ! Après, bien des tributs avaient gagnés en étant jeunes, mais bon. Pour ma part j'avais à peine seize ans, et avec ma pauvre note de six, autant dire je n'avais pas fait l'unanimité. Et j'étais toujours de ce monde, riche à ne savoir que faire de mon argent. Au moins, ma famille était à l'abri besoin jusqu'à la fin des temps. Mais participer et gagner les Jeux était une chose dont je me serai bien passé. Même avant ça, nous avions une bonne situation. Bref. La seule chose positive de cette aventure, c'était Roseann. Ma Roseann. Elle me rendait fou, et être loin d'elle était un véritable supplice. D'ailleurs, sans elle, cela fait bien longtemps que j'aurai sombré dans la folie. Les Jeux allaient débuter. Sur une dernière poignée de main, je souhaitais bon courage à Finley, puis faisais une légère accolade à Reena. Pauvre gamine, elle était terrifiée. Je rejoignis les autres mentors, tous affichaient la même expression. Ils tentaient de rester neutres dans leur attitude. Mais je savais à quel point cela était difficile. Les seuls qui semblaient se réjouir, étaient naturellement les mentors des carrières. Ca ne changeait pas d'une année sur une autre me direz vous. Le compte à rebours commença, nos yeux étaient rivés sur l'écran. Chacun priait pour ses tributs. J'en faisais de même. Contre toute attente, une voix sortie de nulle part résonna, annonçant l'existence du district treize. Incrédule, je fronçais les sourcils. D'ailleurs, beaucoup de mes collègues eurent la même attitude que moi. Je pouvais les entendre murmurer, poser des questions. Ca y est les Jeux avaient débutés. Inquiet, je regardais Finley récupérer armes et matériel à la corne, puis je me focalisais sur Reena. Elle avait tenté de récupérer un sac à dos jaune, et une fille l'avait plaquée au sol, prête à l'égorger. Les poings serrés, je maudissais cette garce, jusqu'à ce que finalement, elle ne la laisse partir en lui rendant le sac. Que ? A quoi elle jouait ? En tout cas, Reena en profita pour partir. Malheureusement un tribut du deux lui envoya un couteau dans le dos. Coup de canon, c'en était terminé d'elle. Je me pris le visage dans les mains, et lâchais un soupir consterné. A quoi je m'attendais de toute manière ? Elle n'aurait pas fait long feu seule dans l'arène. Finley s'était sauvé avec la fille du six. Les premières heures s'écoulèrent, et le bain de sang prit fin petit à petit. Désormais, je me devais de trouver des sponsors pour Finley, commencer les recherches le plus tôt possible, c'était le secret de la réussite. J'avais dégoté un type propriétaire d'une pharmacie, lui me serait d'une grande aide pour plus tard. Si Finley venait à être blessé. J'essayais tant bien que mal de le convaincre de miser sur mon tribut, qu'il n'aurait pas à le regretter, mais l'homme restait sceptique. Il doutait des capacités de mon gars, à cause du fait qu'il ai plus ou moins laissé tombé Reena dès le début des hostilités. Finley, si tu t'en sors vivant, je te tue moi-même. « Ah, Roseann ! Ce jeune homme tente de me plumer ! » lâcha soudainement mon potentiel client. Instinctivement, je me sentais déjà mieux, rien qu'à l'évocation de ce prénom. Elle tombait à pic. « Il a raison, pour une fois. Ce Finley est un tribut intéressant...Savez-vous qu'il a obtenu un neuf à l'entraînement ? C'est l'un des plus hauts scores. Et puis, le public adore son histoire d'amour avec Catalina. » dit-elle à l'adresse du bonhomme, vers lequel je me retournais soudainement. « Ha vous voyez, ce que je disais ! » lançais-je à l'homme qui leva les yeux au ciel. Il signa finalement. « Tu peux me dire merci, Whitaker, vu que tu sembles être incapable de trouver des sponsors tout seul. » Je ricanais. « Trop aimable Hamilton. Mais tu sais, je m'en sortais très bien tout seul. » répondis-je sur le même ton moqueur. « Non elle a raison, vous pouvez la remercier, elle a su me convaincre. » Qu'est-ce qu'il s'incrustait lui ? Je le fusillais du regard, le dissuadant de continuer. « Qu'est-ce que tu viens chercher toi ? Tu viens te moquer de mon incapacité à donner des conseils c'est ça ? » demandais-je sur un ton froid à l'adresse de Rose. Bien sûr que non elle ne venait pas pour ça, mais nous avions un rôle à jouer. Aux yeux du monde, elle et moi ne pouvions nous voir en peinture. »
Dernière édition par Kieran Whitaker le Sam 5 Nov - 17:49, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: The greatest thing you'll ever learn is just to love and be loved in return – Kier' & Rose Mer 19 Oct - 19:47 | |
| Aujourd'hui, c'était le Grand Jour. Celui que les habitants du Capitole attendaient pendant toute l'année et que les pauvres des districts craignaient tant. Le premier jour des Jeux. Attention, pas n'importe lesquels ! Il s'agissait des 75th Hunger Games, ce serait donc une édition d'Expiation. Plusieurs districts devaient livrer quatre tributs au lieu de deux. Heureusement, ce n'était pas le cas pour le district trois, dont j'étais la styliste. Comme chaque année, je devais m'occuper du tribut mâle. J'avais été soulagée de voir qu'il s'agissait d'un jeune homme de 18 ans assez fort et malin. Oui, Finley pourrait gagner les Jeux. Le public l'adorait, et son histoire d'amour avec Catalina faisait fondre tout le monde. Les stylistes n'avaient pas le droit d'être proches de leurs tributs, mais cela faisait des années que je transgressais cette règle, alors ... Je n'éprouvai aucune honte à conseiller un peu Finley et à parler avec lui. Si j'avais eu un petit frère, j'aurais bien aimé que ce soit quelqu'un comme lui. J'étais soulagée de ne pas devoir m'occuper de l'autre tribut, Reena. C'était une gamine, bon sang, une gosse qui cachait sa peur derrière une façade hautaine. Elle avait à peine 14 ans... Normalement, les tributs qui ont cet âge-là ne survivent pas longtemps. Je cachai mes inquiétudes à son sujet et tentai de remonter son moral et celui de Finley. L'hôtesse du district, Gina, en faisait de même. J'adorais cette femme, qui était comme une seconde mère pour moi. Toujours gentille et souriante, toujours aux petits soins avec les tributs... Certains la trouvaient agaçante et maladroite, mais je voyais surtout son optimisme. A part elle, il y avait trois autres préparateurs par tribut, deux stylistes -moi et un jeune homme avec un nom imprononcable- et un mentor. Ce dernier était l'un des seuls éléments positifs des Jeux pour moi. Je passais souvent des heures amusantes à me chamailler avec lui à propos de tout, de la couleur de la robe de Reena à la façon dont Finley devait apprivoiser le public. Je me mêlais de tout, je l'embêtais et je le dérangeais ; il ne se privait évidemment pas de faire la même chose. Nos rôles dans l'équipe de préparation nous permettaient de nous voir plus souvent, mais en public, nous faisions toujours semblant de nous détester. Nos disputes amusaient les tributs, et souvent Gina soupirait qu'elle ne comprenait pas pourquoi je ne pouvais pas voir 'ce charmant petit Whitaker' en peinture... Ce qui me faisait hurler de rire. En privé, je soutenais Kieran. Être mentor, voir ses tributs mourir ou tuer d'autres adolescents, suivre leur souffrance ou leur folie en direct... Ce n'était pas toujours facile. Kier' prenait vraiment son boulot à coeur et il faisait tout pour aider ces pauvres tributs... Mais cela ne marchait pas toujours. Moi aussi, j'essayais de ne pas trop m'attacher à eux et de ne pas être triste à leur mort. C'était peut-être une solution égoïste, mais je ne voulais pas passer ma vie à pleurer. J'essayais de penser comme Gina la joyeuse, et puis Kieran pouvait me consoler comme je le consolais parfois... ce qui nous aidait à tenir le coup. Je me réveillai sans trop savoir où j'étais et avec un affreux mal au dos. Je tentai de bouger et faillis tomber de mon lit improvisé... le canapé. La télévision émettait des bip-bips frénétiques ; c'était le son qui m'avait tiré de mon sommeil. Je soupirai et cherchai la télécommande à tâtons pour l'allumer. « Que les 75th Hunger Games commencent ! » annonça Caesar Flickerman sous un tonnerre d'applaudissements. Je me redressai immédiatement et lançai un coup d'oeil par la fenêtre. Quoi ?! Il était déjà tellement tard ? J'avais décidé de me lever tôt pour accompagner les tributs dans le hovercraft... mais personne n'était venu me réveiller. J'écartai mes couvertures en pestant, sans quitter des yeux l'image à la télévision. La caméra passait sur tous les tributs en gros plan, montrant leurs émotions. Puis, elle s'éleva dans les airs et je pus voir l'arène. Cela me coupa le souffle. C'était un labyrinthe. Evidemment, je le savais déjà. Avoir un père juge, cela a des avantages, n'est-ce pas ? Enfin, je n'aurais jamais cru que le résultat serait tellement... beau ? Imposant ? Intimidant ? Grand ? Ouah. Ils s'étaient vraiment surpassés, cette année. Soudain, une voix féminine que je ne connaissais pas annonça quelque chose à propos du district Treize. Etait-ce une manoeuvre pour déstabiliser les tributs ? Ou les rebelles avaient-ils réussi à infiltrer le réseau de télévision du Capitole ? Cela m'inquiétait sincèrement. J'imagineai mon fiancé en train d'enrager dans le bureau immense d'où il surveillait les Jeux. Le Président n'allait pas être content du tout... Apparament, le message avait troublé les tributs ; ils lançaient des regards à droite et à gauche d'un air incrédule. Soudain, les soixante secondes où ils devaient rester sur leur plaque métallique prirent fin et ils se mirent en mouvement. Je ne parvenais pas à détacher mes yeux de l'écran. Je tordais ma couverture en priant silencieusement. Comme je m'y attendais, Finley récupéra rapidement quelques armes à la Corne d'Abondance. Vas-y Fin', tu peux le faire! pensai-je comme s'il pouvait m'entendre. Puis, je cherchai Reena du regard. Elle s'empara d'un sac à dos jaune. Plutôt audacieux. Soudain, un autre tribut, la fille agressive du Neuf, la plaqua au sol. C'était clair : elle voulait tuer la jeune fille. Allez, Reena, défends-toi, plante ton couteau dans le ventre de cette sale garce ! A ma grande surprise, la fille du Neuf s'écarta rapidement de ma petite protégée. J'étais abasourdie. Pourquoi ne l'avait-elle pas tuée ? Par amitié ? Parce que ce n'était qu'une gamine ? Bon, j'allais devoir reviser mon jugement sur cette Kathleen. Maintenant, Reena pouvait partir... Mais le sort s'acharnait sur elle et un tribut du district deux lui planta un couteau dans le dos. Je grimaçai en suivant l'agonie de la jeune fille. C'était injuste ! Pourquoi ces stupides carrières gagnaient-ils toujours ? D'accord, Reena n'était pas un ange... mais elle méritait de vivre. La caméra revint sur Finley, qui se sauvait avec la fille du Six, Catalina. Ca, c'était une bonne nouvelle. Je continuai à regarder jusqu'à ce qu'ils soient à peu près en sécurité. Le bain de sang était presque fini et j'en avais marre. La mort de Reena était comme un échec personnel. La salle où j'entrai était bondée ; mentors et équipes de préparation s'y mêlaient avec des sponsors, des curieux et des personnages importants venus suivre les Jeux sur les grands écrans. Il y régnait un joyeux désordre, comme si tous ces adolescents ne venaient pas de mourir. J'évitai de justesse Gina en me cachant derrière un grand pot de fleurs. Je n'avais pas envie de subir ses bavardages interminables maintenant. Enfin, enfin, je réussis à trouver mon Kieran au milieu de tous ces gens. Assis à une table, il discutait avec un homme que je connaissais vaguement. Un médecin, non ? Ou un pharmacien ? Son nom m'était sorti de la mémoire, mais il se souvenait encore du mien car il me dit d'un air théâtral : « Ah, Roseann ! Ce jeune homme tente de me plumer ! » Je me rapprochai de la table en souriant. « Il a raison, pour une fois. Ce Finley est un tribut intéressant...Savez-vous qu'il a obtenu un neuf à l'entraînement ? C'est l'un des plus hauts scores. Et puis, le public adore son histoire d'amour avec Catalina. » Dis-je de mon ton le plus persuasif et charmant. Kier' se retourna brusquement vers l'homme en s'exclamant : « Ha vous voyez, ce que je disais ! ». Le sponsor potentiel leva les yeux au ciel... grommella quelque chose...soupira... mais finit par signer. Je lançai un regard à Kieran mais détournai rapidement les yeux comme si je ne pouvais pas supporter de le voir. « Tu peux me dire merci, Whitaker, vu que tu sembles être incapable de trouver des sponsors tout seul. »Dis-je d'un ton moqueur et mesquin. Il ricana. Comme toujours, il était parfait dans son rôle, ce qui me donnait une envie irrésistible d'éclater de rire. Je me retins en me mordant les lèvres pendant qu'il répondait : « Trop aimable Hamilton. Mais tu sais, je m'en sortais très bien tout seul. » C'était à mon tour de lever les yeux au ciel. J'ouvris la bouche pour répondre, mais le pharmacien me prit de court en déclarant : « Non elle a raison, vous pouvez la remercier, elle a su me convaincre. » Kieran le fusillait du regard, mais j'essayai de ne pas en faire de même malgré mon agacement. Cet homme pouvait nous être utile. A mon avis, Monsieur Whitaker et moi n'avons pas la même idée de la signification de « se débrouiller tout seul ».Répondis-je au sponsor avec un sourire un peu crispé. Faites qu'il parte, bon sang, qu'il aille se mêler des affaires des autres... Mais bon, apparament on n'apprend pas aux enfants à dire merci correctement au district trois... Cela ne m'étonne pas. Ajoutai-je en me tournant vers Kieran, excluant quelque peu le pharmacien de la conversation. « Qu'est-ce que tu viens chercher toi ? Tu viens te moquer de mon incapacité à donner des conseils c'est ça ? » Me demanda Kier' d'un ton froid. Ah, il voulait vraiment être méchant ? Alors moi aussi. Le jour où tu avoueras que tu es en effet nul pour donner des conseils, je te laisserai tranquille. Répondis-je d'un air exaspéré. En fait, Whitaker, ça m'étonne que tu n'oublies jamais ta tête en te levant le matin... Si tu n'avais pas un vieux morceau de gruyère à la place d'un cerveau, tu te souviendrais peut-être que tu devais venir me voir pour les dernières retouches à tes costumes. C'était un prétexte comme un autre pour justifier ma présence dans la salle... En effet, j'avais fini, mais cela pouvait attendre. Je voulais juste me retrouver un peu seule avec lui. Et si tu n'es pas gentil, je pourrais par erreur planter mes épingles aux mauvais endroits, Monsieur le Grand Vainqueur. Ajoutai-je avec humeur. Intérieurement, je souriais. Cette petite joute verbale était bien amusante. D'ailleurs, la tête de notre nouveau sponsor était impayable. Il devait sans doute se demander pourquoi je détestais Kieran, qui était quand même assez aimé au Capitole. Si tu savais, espèce d'idiot...Pensai-je à l'adresse du bonhomme, sans cesser de toiser Kier' d'un air glacial. Je devais jouer mon rôle à la perfection. |
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| Sujet: Re: The greatest thing you'll ever learn is just to love and be loved in return – Kier' & Rose Sam 5 Nov - 17:48 | |
| « Même si j'avais toujours apprécié ces fausses scènes en public, j'aimais mieux quand nous étions seuls. Au moins, on pouvait agir à notre guise, sans avoir besoin de nous soucier des autres et de ce qu'ils en penseraient. « A mon avis, Monsieur Whitaker et moi n'avons pas la même idée de la signification de « se débrouiller tout seul ». » Je fronçais les sourcils, et fis mine d'être vexé par son intervention. « Encore quelques minutes et ce très cher Harvey me signait ce contrat. Ton arrivée a du le perturber le pauvre. D'ailleurs m'est avis qu'il a signé pour pouvoir partir plus vite d'ici, et ne pas avoir à te parler. » Je jetais un regard noir au dénommé Harvey, le dissuadant de répliquer quoi que ce soit. De toute manière, il pouvait bien prendre le parti de Rose, je m'en fichais un peu, mais pour notre bien à tous les deux, il était impensable que je le laisse faire devant tout le monde. « Mais bon, apparament on n'apprend pas aux enfants à dire merci correctement au district trois... Cela ne m'étonne pas. » je roulais des yeux, et croisais les bras sur mon torse, prenant un air renfrogné. « Non dans mon district on est malpolis avec les gens comme toi qui ne méritent rien d'autre que des paires de claque. » répliquais-je en balayant l'air d'une main. Je tournais le dos à la jeune femme, faisant mine de reprendre la conversation avec Harvey, sauf que de nouveau, elle m'interrompis. Ma sauveuse. « Le jour où tu avoueras que tu es en effet nul pour donner des conseils, je te laisserai tranquille. » Je soupirais et levais les yeux au ciel, comme exaspéré. A côté de nous, ce cher Harvey nous dévisageait comme s'il n'avait jamais vu deux personnes se disputer. Le spectacle devait être intéressant par ailleurs, puisque plusieurs autres personnes dans l'assistance nous fixaient comme si nous étions des bêtes de foire. Si nous n'avions pas été en public, j'aurai très certainement éclaté de rire à la vue de leur tête. « Tu vois, je suis bien tenté de le dire pour avoir la paix, mais mon ego me l'interdit, et puis je te ferai pas cet honneur, pas si ça peut te faire plaisir. » dis-je en affichant un air faussement désolé et en haussant les épaules. Haha ! Comme si j'allais un jour demander à changer de styliste ! Hors de question ! Plutôt retourner dans l'arène et y mourir sur le champ ! Décidément, elle semblait avoir tout préparé à l'avance. « En fait, Whitaker, ça m'étonne que tu n'oublies jamais ta tête en te levant le matin... Si tu n'avais pas un vieux morceau de gruyère à la place d'un cerveau, tu te souviendrais peut-être que tu devais venir me voir pour les dernières retouches à tes costumes. » je fronçais les sourcils, et laissais afficher un léger rictus. Oui, c'était faux, mais au moins Rose avait le don de trouver des excuses pour qu'on se retrouve ensemble, rien qu'elle et moi. Là, c'était un signal pour dire 'il est temps qu'on se parle toi et moi.' Parfait, exactement ce dont j'avais besoin. « Peut-être n'avais-je tout simplement pas envie de te voir. Tu es si insupportable que j'arrive à me surprendre moi-même de ne pas avoir demandé une nouvelle styliste. Je devrai y songer. Ne plus voir ta tête me fera le plus grand bien. » Ca faisait limite snob de parler de cette manière. Mais c'était assez amusant, il fallait l'avouer. « Et si tu n'es pas gentil, je pourrais par erreur planter mes épingles aux mauvais endroits, Monsieur le Grand Vainqueur. » » je ricanais à cette réplique. Bien entendu toujours dans l'optique de jouer la comédie de nos rôles respectifs, mais comment dire... Même si nous avions été seuls, ça m'aurait assez amusé pour que j'en rigole. Certes, pas avec la même froideur, ou la même expression de visage, mais tout de même. Des épingles, je pouvais dire qu'elle m'en avait planté. Surtout l'année de mes jeux. Chaque fois qu'elle me parlait et que je semblais trop distrait pour l'écouter, elle me rappelait à l'ordre avec un coup d'épingle discret à travers les vêtements. « Tes menaces sont vaines Hamilton. Comme si tu l'avais encore jamais fait, je suis certain d'avoir plus de cicatrices de tes épingles, que de blessures récoltées au cours des Jeux. » dis-je d'un ton sarcastique. A nous voir, personne n'aurait pu deviner à quel point nous étions proches. Il était vrai qu'elle et moi, nous aurions pu devenir comédiens tant on était doués à ce jeu là. Je lui adressais un sourire dédaigneux, avant de saluer poliment Harvey puis de tourner les talons. Je fis quelques mètres vers l'aile réservée aux équipes de préparation avant de jeter un regard en arrière et de lancer sur un ton insolent ; « Alors Hamilton ! J'ai pas toute la journée moi, et mon tribut a besoin de plus de sponsors, alors on s'active blondie ! » Puis je reparti aussi sec. Si ç'avait été la mère de Rose, il est certain qu'elle m'aurait réprimandé pour ma conduite. Limite même, j'aurai eu le droit à une claque. Heureusement que ce n'était plus elle qui s'occupait de moi depuis au moins deux ans, voire même plus, ayant relégué la tâche à sa charmante fille. Bon, mis à part en public, je ne m'en plaignais pas. D'un pas vif et rapide, je me dirigeais vers la chambre qui m'était réservée le temps de mes séjours au Capitole. Je n'avais jamais pris le temps d'en mesurer la surface, mais j'étais quasiment certain qu'elle faisait autant que ma maison au district 3. Enfin mon ancienne maison, pas celle au village des vainqueurs. Déjà qu'elle était grande, je ne peux que vous laisser imaginer la taille de cette chambre. D'ailleurs, appartement serait plus approprié, car il y avait tout pour y vivre. Chambre, cuisine, salon, salle de bain, même un étage qui servait de débarras. Baignée de lumière avec ses baies-vitrées aux tailles indécentes, la salle principale était la plus grande de l'endroit. D'ici quelques secondes, je savais que Roseann allait m'y rejoindre, et là on pourrait parler en toute normalité. J'étais allé me planter à la fenêtre, et je regardais à l'extérieur, repensant à la mort trop rapide de ma tribut. Quatorze ans, merde. Elle avait que quatorze ans. J'étais en colère contre Finley. Il m'avait juré de veiller sur elle autant que possible. Et à la première occasion, il n'avait pas hésité à la laisser en plan ! D'un côté j'étais rassuré qu'il ait survécu au bain de sang, certes, mais il avait commis une faute en laissant la petite seule. Perdu dans mes pensées, j'entendis tout de même la porte s'ouvrir et se refermer. Je jetais tout de même un coup d'oeil au nouvel arrivant. Même si je savais de qui il s'agissait, il était hors de question de me griller en commençant à lui parler alors que ce n'était pas elle. On était jamais trop prudent au Capitole. « Merde Rose, j'arrive pas à croire que cet imbécile ait laissé tombé Reena ! T'as bien vu cette garce quand elle l'a... Pourquoi elle a pas profité de l'hésitation de la fille pour la planter ? Finley aurait sans doute eu le temps d'empêcher cet enflure du deux de la tuer comme ça. » commençais-je en faisant les cent pas dans la pièce. Pourquoi Reena avait pas saisit cette occasion pour éliminer la fille du neuf ? Un simple geste et elle lui ôtait la vie. J'étais même certain que le garçon du deux aurait choisi une autre victime. J'étais totalement désemparé, j'avais pourtant interdit à Reena de s'approcher de la corne, et donc d'éviter le bain de sang. Je m'approchais de Roseann et l'enlaçais, posant mon menton sur son crâne. « Merci d'être arrivée à cet instant, le bougre était trop réticent. » lui avouais-je finalement, en souriant. » |
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| Sujet: Re: The greatest thing you'll ever learn is just to love and be loved in return – Kier' & Rose Dim 13 Nov - 14:05 | |
| Au Capitole, il était presque impossible d'être seul pendant quelques instants. Surtout au palais de Snow, où je travaillais. Des commères, des clients qui viennent passer une nouvelle commande ou essayer un costume, des amis, des lèche-bottes, des domestiques, des collègues de mon père, d'autres stylistes... Tant de gens qui réclamaient tous une partie de mon temps sans me demander s'ils me dérangeaient. Du coup, je devais toujours faire attention lorsque j'étais avec Kieran. Cela m'avait même rendue un peu paranoïaque; je voyais des caméras partout et je fermais toujours la porte à clé de peur que quelqu'un entre à l'improviste. J'imaginais déjà la tête de Gina, l'hôtesse bavarde du district 3, si elle nous découvrait ensemble en train de parler amicalement ou de nous embrasser... Elle serait heureuse pour nous, la brave femme, et elle s'empresserait d'aller le raconter à tout le monde pour partager sa joie avec les autres... sans penser aux conséquences. Certains me féliciteraient, la plupart des gens seraient choqués, et mon fiancé serait... furieux? Désespéré? Je ne préférais pas trop y penser. A présent, je devais trouver un prétexte pour entraîner Kieran hors de la salle bondée. D'abord, il fallait l'arracher aux griffes de ce sponsor réticent. Heureusement, grâce à mon intervention, le bonhomme signa rapidement son contrat. Kieran me fit remarquer qu'il n'avait pas besoin de mon aide, et je rétorquai que nous n'avions visiblement pas la même idée de la signification de “se débrouiller seul”. Comme toujours en public, je faisais semblant de le détester. Notre petite joute verbale m'amusait et je devais faire de gros efforts pour ne pas éclater de rire. Kier' jouait tellement bien son rôle... Il fit mine d'être vexé par ma réponse et dit en lançant un regard noir au sponsor: « Encore quelques minutes et ce très cher Harvey me signait ce contrat. Ton arrivée a du le perturber le pauvre. D'ailleurs m'est avis qu'il a signé pour pouvoir partir plus vite d'ici, et ne pas avoir à te parler. » Je toisai Kieran d'un air mauvais et lui répondis de mon ton le moins sympathique: Je pense plutôt que c'est toi qu'il fuit, Whitaker. Accepte la vérité: tu as à peu près autant de charisme qu'une patate, alors que je suis... gentille et charmante. Voilà pourquoi tout le monde m'adore, à part quelques tristes individus que je ne citerai pas. Là, je jouais vraiment à la fille snob et insupportable du Capitole... D'ailleurs, Harvey me regardait avec des yeux ronds, stupéfait que je puisse ainsi insulter un vainqueur très apprécié. Il ouvrit la bouche comme pour dire quelque chose, mais je continuai à parler pour éviter qu'il se mêle de notre conversation. Je remarquai d'un air acide que Kieran ne m'avait pas remerciée pour mon aide. Il roula des yeux et croisa les bras. Impressionnant. Si je ne le connaissais pas, j'aurais peur de lui. « Non dans mon district on est malpolis avec les gens comme toi qui ne méritent rien d'autre que des paires de claque. » Il fit un mouvement de la main comme s'il se retenait de me frapper. Je lui tendis ma joue droite en lui disant d'un air provocateur: Vas-y, elle est où, ta fameuse claque? Monsieur le Vainqueur, si Grand, si Fort et si Sauvage, n'ose-t-il même pas frapper une fille? Tu as peur de te faire mal, c'est ça? D'abîmer ta jolie petite main? Là, je l'embêtais vraiment. Hmm, je ne savais pas que je pouvais être une telle peste lorsque je le souhaitais. Je lâchai un petit reniflement méprisant et poursuivis: De toute façon, je ne vois pas pourquoi ça m'étonne de la part d'un barbare narcissique du district trois. Kier' se détourna de moi comme pour reprendre la conversation avec Harvey... conversation qu'il avait sans doute envie de terminer le plus vite possible. Je devinai que le sponsor l'agaçait et lui coupai encore une fois la parole en disant à Kieran à quel point il était nul. Il leva les yeux au ciel avec un gros soupir, comme s'il priait pour être délivré de moi. J'en profitai pour lancer un rapide coup d'oeil autour de moi. Beaucoup de gens nous regardaient, l'air ébahis. Parfait. Qu'ils aillent donc raconter à mon fiancé comment je m'étais disputée avec Kier'. Quoi que... Il ne fallait peut-être pas en faire trop non plus, sinon quelqu'un finirait par donner une autre styliste à mon Kieran. Ca, je ne le supporterais pas. Je n'aurais plus de prétexte pour me retrouver seule avec lui... et puis, l'idée qu'une autre femme s'occupe de ses costumes m'hérissait les poils. « Tu vois, je suis bien tenté de le dire pour avoir la paix, mais mon ego me l'interdit, et puis je te ferai pas cet honneur, pas si ça peut te faire plaisir. »Dit Kier' en haussant les épaules d'un air désolé. Sa petite comédie était tout simplement parfaite... il était macho et chiant à souhait. Je répondis du tac au tac: Oooh, l'égo de Kieran Whitaker... A mon avis, il faudra bientôt élargir la porte pour te permettre de passer. Et puis, qu'est-ce que tu veux encore? Un tapis rouge? Une couronne? Un harem? Un carrosse? Je levai le menton et le toisai d'un air agressif, comme si je voulais l'étrangler... Alors que je brûlais d'envie de me jeter dans ses bras. Il fallait que je trouve une excuse pour être seule avec lui... Je réfléchis à toute vitesse et finis par dire : « En fait, Whitaker, ça m'étonne que tu n'oublies jamais ta tête en te levant le matin... Si tu n'avais pas un vieux morceau de gruyère à la place d'un cerveau, tu te souviendrais peut-être que tu devais venir me voir pour les dernières retouches à tes costumes. » Kieran fronça les sourcils et grimaça. Le signal était clair : il avait compris mon message. A croire qu'il pouvait lire dans mes pensées, songeai-je, attendrie. « Peut-être n'avais-je tout simplement pas envie de te voir. Tu es si insupportable que j'arrive à me surprendre moi-même de ne pas avoir demandé une nouvelle styliste. Je devrai y songer. Ne plus voir ta tête me fera le plus grand bien. » Ha, comme s'il allait vraiment le faire un jour. Je ne pouvais pas me passer de lui, et l'inverse était sans doute vrai aussi. Compte sur moi pour venir te hanter si tu fais ça, Whitaker. Je suis la meilleure styliste et c'est uniquement grâce à mes efforts acharnés que tu as l'air à peu près normal et convenable quand tu sors! Bon, c'était peut-être un peu vaniteux de dire ça... Mais je m'en fichais, car je m'amusais vraiment. La tête de Kieran était vraiment hilarante... Histoire de l'embêter encore plus, je le menaçai de le piquer avec mes épingles, ce qui lui arracha un ricanement froid. Pourtant, ses yeux brillaient, et je savais qu'il pensait à toutes ces fois où je lui avais donné un coup d'épingle pour exiger qu'il m'écoute. Cette pensée me fit sourire... « Tes menaces sont vaines Hamilton. Comme si tu l'avais encore jamais fait, je suis certain d'avoir plus de cicatrices de tes épingles, que de blessures récoltées au cours des Jeux. »Dit-il, sarcastique. Bon sang, comment faisait-il pour être tellement désagréable et adorable à la fois ? Si je ne connaissais pas le vrai Kieran, j'aurais envie de lui casser la figure... mais il était tellement irrésistible... Ah, tu t'es blessé pendant les Jeux ? Répliquai-je d'un ton faussement étonné. Tu es tombé sur ton propre couteau, c'est ça ? Ne me dis pas que tu t'es battu... Tu es une chiffe molle, Whitaker, et tes paroles menaçantes n'y changeront rien. Je pris le temps de le regarder de la tête aux pieds d'un air méprisant, comme si j'évaluais s'il avait assez de muscles pour se battre. Bien sûr, je ne pensais pas du tout ce que je disais... J'avais suivi la progression de Kieran dans l'arène avec angoisse, je l'avais vu souffrir et combattre et je n'étais pas prête à l'oublier. Même aujourd'hui, je faisais encore des cauchemars où il se faisait attaquer par les carrières ou par une mutation génétique. J'admirais son courage et sa force, autant physique que psychique. Kier' m'adressa un sourire dédaigneux, salua Harvey et s'en alla. Il fit quelques pas avant de se retourner vers moi en lançant : « Alors Hamilton ! J'ai pas toute la journée moi, et mon tribut a besoin de plus de sponsors, alors on s'active blondie ! »Raaah... Comme je détestais qu'on m'appelle 'blondie' ! Il le savait, et il le disait exprès pour me faire enrager... mais pas quand nous étions seuls. Cela faisait partie de notre comédie. J'arrive, Superman! Répondis-je d'un air théâtral en levant les yeux au ciel. Il était déjà reparti et se dirigeait vers l'aile réservée aux vainqueurs et à leur équipe de préparation. Heureusement, ma mère ne s'y trouvait pas. Elle s'occupait à présent d'un autre district et cela me convenait parfaitement. Lorsque j'étais encore une simple préparatrice, ma mère me surveillait sans cesse. Je ne savais rien lui cacher et elle avait bien compris que j'appréciais Kieran plus que je ne pouvais. A présent, elle se trouvait dans une autre partie du bâtiment, ce qui me donnait une plus grande liberté. D'ailleurs, elle était persuadée que j'adorais mon fiancé et que j'avais oublié mon amourette avec Kier'. Je saluai Harvey et quelques autres sponsors, coupai court au discours de Gina et m'engageai dans le même couloir que Kieran. Il était loin devant moi et se dirigeait d'un pas vif vers sa chambre. Mon coeur battant plus rapidement, je le suivis sans oublier de me retourner de temps en temps pour vérifier que personne ne nous suivait. Lorsque j'entrai dans la chambre de Kieran, il se tenait devant la fenêtre, l'air perdu dans ses pensées. Je fermai soigneusement la porte et il se tourna vers moi pour déverser aussitôt un flot de paroles : « Merde Rose, j'arrive pas à croire que cet imbécile ait laissé tomber Reena ! T'as bien vu cette garce quand elle l'a... Pourquoi elle a pas profité de l'hésitation de la fille pour la planter ? Finley aurait sans doute eu le temps d'empêcher cet enflure du deux de la tuer comme ça. »Il faisait les cent pas, l'air à la fois furieux et désespéré. Le voir dans cet état m'attristait et me faisait pitié. Kieran n'avait pas choisi d'être mentor, et il détestait ce travail. A chaque fois que l'un de ses tributs mourrait, je craignais qu'il perde les pédales. Heureusement, il était fort assez pour se maîtriser et continuer à vivre à peu près normalement. Je savais que ses souvenirs de l'arène le hantaient toujours... mais à présent, ceux de la mort de ses tributs s'y ajoutaient. Comment faisait-il pour tenir le coup ? Je l'ignorais. Je lui répondis d'une voix très douce, essayant de le calmer : Je sais, je l'ai vu... Il perdra sans doute des points auprès des sponsors pour ça. Mais... peut-être que s'il l'avait aidée, il se serait fait tuer aussi. Il a décampé le plus vite possible comme tu lui as suggéré de faire, et c'est peut-être mieux comme ça. Il faut se rendre à l'évidence : Reena n'aurait de toute façon pas survécu pendant longtemps. Elle était trop jeune... et pas assez forte. Pas encore prête à tuer. Mes paroles pouvaient peut-être sembler dures et insensibles, mais c'était la vérité. Presque personne ne gagne les Hunger Games à l'âge de 14 ans. Au moins, elle était morte assez rapidement... Et Finley, cet imbécile, s'en était sorti vivant. Je comprends Finley.Ajoutai-je. Dans ce genre de situations, l'instinct de survie prend souvent le dessus... Et puis, il voulait protéger Catalina. Les couples dans l'arène... Ils faisaient rêver la plupart des spectateurs, mais l'un des deux amoureux finissait toujours par mourir. Leur histoire n'était pas belle, mais tragique. Cela me faisait penser à Kier' et moi... Avec la différence que je ne me trouvais pas dans l'arène avec lui. Ces semaines où il se battait pour survivre m'avaient semblé tellement longues... Comme un cauchemar dont je n'arrivais pas à sortir. Je sais, c'est injuste et horrible... comme beaucoup de choses dans la vie.Murmurai-je plus pour moi-même que pour Kieran. Il s'approcha de moi et m'enlaça. J'étais plus petite que lui, ce qui lui permettait de poser son menton sur mon crâne. La tête posée contre son torse, j'écoutais le battement de son coeur avec ravissement. Existait-il un plus beau son ? Le son de sa voix, peut-être. « Merci d'être arrivée à cet instant, le bougre était trop réticent. » Finit-il par m'avouer en souriant. Ces sponsors... ils ont tant d'argent qu'ils pourraient s'acheter la moitié de Panem s'ils voulaient, mais ils rechignent à dépenser une seule pièce pour nos tributs. Dis-je, exaspérée. S'il y avait une sorte de gens qui m'énervaient, c'était bien ces stupides sponsors avares. Ils prétendent toujours que les blessures de nos tributs ne sont pas assez graves pour envoyer des médicaments... Je voudrais bien les voir dans l'arène ! Ils pleureraient pour une simple égratinure! J'étais vraiment en rogne... Je voulais le meilleur pour 'mes' tributs, et ces fichus bonhommes trop riches étaient vraiment trop réticents à les aider. Finalement, la présence de Kieran me calma et je me tus, profitant de l'instant présent. J'aurais pu rester comme ça pendant un siècle... simplement près de lui, dans ses bras. C'était comment, ce matin? Finis-je par chuchoter pour ne pas briser le charme de cet instant parfait. Je parlais du voyage dans le hovercraft. Avait-il réussi à rassurer un peu ses tributs ? J'ai pensé à toi. J'aurais tant aimé t'accompagner... Tu me manquais déjà.Avouai-je en rougissant légèrement. Bon, d'accord, je l'avais vu hier... et avant-hier... et tous les jours d'avant... mais pourtant, j'aurais voulu être à ses côtés lorsque les Jeux ont commencé. Je serrai Kieran contre moi comme s'il était mon doudou et soupirai d'aise. Rien ne pouvait encore gâcher ma journée. |
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| Sujet: Re: The greatest thing you'll ever learn is just to love and be loved in return – Kier' & Rose Mar 22 Nov - 21:08 | |
| « Décidément, on était vraiment trop doués elle et moi. Peut-être un peu trop d'ailleurs, ça arrivait à me faire peur parfois. Mais ça me changeait tellement les idées que je ne pouvais pas cracher sur une de nos si mémorable et entraînante fausse dispute. Ma Roseann avait les mots qu'il fallait pour me réconforter. Enfin, pas vraiment, mais chaque expression avait son sens caché que nous étions les seuls en mesure de comprendre. Heureusement d'ailleurs. J'avais aucune envie de me retrouver face aux hommes de main du fiancé de Rose. « Je pense plutôt que c'est toi qu'il fuit, Whitaker. Accepte la vérité: tu as à peu près autant de charisme qu'une patate, alors que je suis... gentille et charmante. Voilà pourquoi tout le monde m'adore, à part quelques tristes individus que je ne citerai pas. » continua-t-elle. Je soufflais, et affichais un sourire innocent tout en haussant les épaules. « Mais tout le monde aime les patates ma chère. Ca se marie avec tous les bons plats ! Et tout à fait entre nous, j'adore ça. En plus, c'est plus agréable à regarder que toi. » pour l'instant, je devais bien avouer que j'avais du me retenir à grand peine d'éclater de rire. On pouvait partir tellement loin avec nos disputes parfois, que ça pouvait rapidement devenir n'importe quoi. Un coup d'oeil furtif autour de nous me confirma que la plupart des gens semblaient choqués par notre attitude. Je ne serai même pas étonné que certains fassent même des paris. « Vas-y, elle est où, ta fameuse claque? Monsieur le Vainqueur, si Grand, si Fort et si Sauvage, n'ose-t-il même pas frapper une fille? Tu as peur de te faire mal, c'est ça? D'abîmer ta jolie petite main? » je me plaquais une main au front et secouait négativement la tête. « On m'a toujours dit de ne pas frapper les plus faibles que moi. Et frapper une fille, quel manque d'éducation. Je pourrai peut-être faire un effort pour toi, mais tu n'en vaut même pas la peine. » répondis-je innocemment, en affichant tout de même un sourire assez hypocrite il fallait l'avouer. De toute façon, je ne vois pas pourquoi ça m'étonne de la part d'un barbare narcissique du district trois. » je ricanais. Celle-là -enfin dans le même genre- faisait parti de nos préférées. « Bien alors si ça ne t'étonnes pas, de quoi te plains-tu dans ce cas ? » limite je lui aurai tiré la langue, comme un enfant aurait fait. Mais ce n'était pas vraiment l'endroit pour agir comme un gamin. « Oooh, l'égo de Kieran Whitaker... A mon avis, il faudra bientôt élargir la porte pour te permettre de passer. Et puis, qu'est-ce que tu veux encore? Un tapis rouge? Une couronne? Un harem? Un carrosse? » je fis mine de réfléchir, prenant mon menton entre mon pouce et mon index, et émettant ce bruit si particulier qui ressemblait à 'huuuuuuum'. Quelques grimaces de fausse concentration avant de finalement acquiescer, l'air satisfait. « Puisque tu propose, je veux bien le harem, ajoute à ça une caisse de champagne et ça sera parfait. Bonne idée tiens, d'ailleurs je crois même que je vais la mettre en application dès ce soir. » bien sûr Kieran, tout le monde sait à quel point tu peux être frivole et intéressé par les plans à plusieurs. C'est tout à fait crédible qui plus est. Pas vrai ? Sourire en coin à l'adresse de Rose, et haussement de sourcils qui sous-entendait beaucoup de choses. Fausses, cela allait de soit. « Compte sur moi pour venir te hanter si tu fais ça, Whitaker. Je suis la meilleure styliste et c'est uniquement grâce à mes efforts acharnés que tu as l'air à peu près normal et convenable quand tu sors! » je serrais mes mains contre mon torse, et fis semblant de trembler comme une feuille. « Brrr. J'en frissonne d'effroi. » puis je continuais sur un air un peu perplexe. « Parce que vous trouvez que j'avais l'air normal avec ce costume trois pièces couleur saumon vous ? » demandais-je à l'adresse d'Harvey qui ne savait plus ou donner de la tête, ni quel parti prendre. Il se contenta d'un « Heum, hé bien... » puis Roseann était repartie dans son parfait jeu d'actrice. « Tu es tombé sur ton propre couteau, c'est ça ? Ne me dis pas que tu t'es battu... Tu es une chiffe molle, Whitaker, et tes paroles menaçantes n'y changeront rien. » Je fronçais les sourcils. Elle y allait fort là tout de même, même si je savais que c'était pour notre jeu, c'était pas tellement facile d'encaisser ça. « Non, tu as raison. Comme quoi le fait de ressembler à un tas de muscles informe ne fait pas tout dans l'arène. J'en suis la preuve vivante. Qui aurai cru que moi, le gringalet du trois, j'allais en sortir vivant ? Et pourtant... » je laissais ma phrase en suspend, comme s'il s'agissait d'une évidence. Après quoi, j'écourtais la conversation pour dire de pouvoir enfin me retrouver seul avec elle. A pas vifs, je me dirigeais vers les quartiers qui nous étaient réservés. Derrière moi, j'entendis Rose lancer ; « J'arrive, Superman! » ce qui me fit assez rire, je devais bien l'avouer. Heureusement que personne ne remarqua mon éclat de rire. Maintenant que nous étions seuls, je pouvais me plaindre. A propos de tout. Ca allait me faire du bien. « Je sais, je l'ai vu... Il perdra sans doute des points auprès des sponsors pour ça. Mais... peut-être que s'il l'avait aidée, il se serait fait tuer aussi. Il a décampé le plus vite possible comme tu lui as suggéré de faire, et c'est peut-être mieux comme ça. Il faut se rendre à l'évidence : Reena n'aurait de toute façon pas survécu pendant longtemps. Elle était trop jeune... et pas assez forte. Pas encore prête à tuer. » Elle n'avait pas tort. C'était certes un fait indéniable, surtout vu la note assez médiocre de la jeune fille lors de son passage devant les juges. Mais d'un autre côté, je n'étais pas censé savoir ce qu'elle avait fait là-bas. Peut-être n'était-ce qu'une stratégie de sa part pour paraître plus faible. Après tout, elle était assez spéciale cette gamine. « Des tributs beaucoup plus jeunes qu'elle ont gagnés. Je suis minable avec mes conseils inutiles. » je commençais à le penser réellement. Bon d'accord, l'une de mes tributs avait gagné, mais c'était sans doute qu'un coup de chance de ma part. En plus de ça, c'était l'année juste après la mienne. Deux années de suite, le district trois avait été mis à l'honneur. « Je comprends Finley. Dans ce genre de situations, l'instinct de survie prend souvent le dessus... Et puis, il voulait protéger Catalina. » je ne savais que trop bien de quoi elle parlait. L'instinct de survie. Il m'avait poussé à m’accoquiner avec les carrières. J'eus comme un excès de colère. « J'en ai rien à faire ! Cette fille est même pas du district trois ! Si ça se trouve elle ne fait que se servir de lui. Connaissant Heavensbee, elle serait tout à fait capable d'orchestrer ce genre de plan tordu. » bon, je dramatisais un peu trop peut-être, mais à peine. Parfois, les mentors les plus respectables pouvaient faire des choses impensables. Tout ça pour récolter les honneurs de la victoire d'un de ses tributs. Rapaces qu'ils étaient. « Je sais, c'est injuste et horrible... comme beaucoup de choses dans la vie. » Je soupirais. « J'aimerai tant que ces foutus jeux n'existent pas. » dis-je en baissant la tête. Même si cela impliquait ne jamais avoir rencontré Rose. Chaque année, les jeux détruisaient des familles entières. Parfois même, ils frappaient plusieurs fois la même. A croire que le sort s'acharnait sur certaines pauvres âmes. « Ces sponsors... ils ont tant d'argent qu'ils pourraient s'acheter la moitié de Panem s'ils voulaient, mais ils rechignent à dépenser une seule pièce pour nos tributs. » je resserrais un peu plus mon étreinte, m'accrochant à elle comme à une bouée de sauvetage. « C'est pourquoi j'ai besoin de toi, tu sais qu'aucun d'entre eux ne peux résister à tes beaux yeux et à ton charme ravageur. D'ailleurs, si j'étais sponsor, je n'écouterai même pas cet hurluberlu de Whitaker, et je m'intéresserai plus à sa jolie blonde. » je murmurais en riant un peu. Je ne devais pas être si loin de la vérité que ça à bien y réfléchir. Ouais, tous des vieux pervers. Sauf quand c'était des femmes. Là, étrangement, ça passait tout seul. « Ils prétendent toujours que les blessures de nos tributs ne sont pas assez graves pour envoyer des médicaments... Je voudrais bien les voir dans l'arène ! Ils pleureraient pour une simple égratinure! » je lâchais un soupir presque dégoûté. Malheureusement, ce n'était que trop vrai. Et plus les jeux allaient avancer, plus il serait difficile de trouver de bons sponsors. « C'est ça la différence entre les gens du petit peuple, et ceux de la haute société. Quand on a pas l'habitude de trimer pour survivre, la moindre épreuve nous paraît insurmontable. Mais toi et moi, on forme une sacrée équipe, aucun sponsor ne nous a jamais résisté, et c'est pas demain la veille que ça va commencer. » je lui affichais un haussement de sourcils, ainsi qu'une mine désolée. Bien sûr, il pouvait toujours y avoir des exceptions, mais bon. Encore fallait-il les trouver. « C'était comment, ce matin? » je m'éloignais quelques peu, reprenant ma contemplation à la fenêtre. « Pour être honnête ? Dur. J'ai regardé le meilleur ami de ma petite sœur monter dans cette capsule, et s'élever dans l'arène. Et tout ce que je peux faire pour l'aider, c'est essayer de lui trouver des sponsors dignes de ce nom, ou prier pour qu'il ne s'embarque pas dans une galère sans nom à cause de sa Catalina. » j'étais vraiment pas convaincu par cette fille. Pour moi, c'était en partie de sa faute si Finley avait laissé tomber Reena. Même si grâce à elle, il avait eu quelques bons points auprès du public. « J'ai pensé à toi. J'aurais tant aimé t'accompagner... Tu me manquais déjà. » j'affichais une petite moue amusée, puis je pris son visage dans mes mains, écrasant ses joues et allant trouver ses lèvres quelques secondes avant de répondre. « Oh comme c'est mignon. Moi aussi j'aurai aimé que tu sois avec moi. Mais tu sais que c'est mauvais pour notre image hein ? Ton Lino risquerait de ne pas tellement apprécier si tu venais à me tenir la main. » je roulais des yeux, et lâchais son visage. « Mais maintenant, on est là. Le prochain sponsor à convaincre sera certainement Jenkins, tu sais le proprio de la firme pharmaceutique. Avec lui en poche, on sera paré à toute éventualité pour Finley. » on avait besoin d'établir un plan. Parce que je ne serai pas le seul à convoiter ledit Jenkins, sa firme était parmi les plus importantes de Panem. « Alors comme ça j'ai le charisme d'une patate et je suis une chiffe molle ? » demandais-je soudainement, sur un ton un peu suspicieux, les yeux plissés. « Tu vas voir. » je l'attrapais par la taille, et la soulevait de terre pour la jeter sur mon épaule. Elle avait beau se débattre, j'avais tout de même plus de force qu'elle. En faisant attention à ne pas la cogner sur les murs, je l'emmenais dans la chambre, avant de la poser sur le lit, et de l'immobiliser en me mettant à califourchon sur elle, bras croisés et l'air supérieur. « Alors ? » demandais-je en affichant un sourire mesquin. » |
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| Sujet: Re: The greatest thing you'll ever learn is just to love and be loved in return – Kier' & Rose Mer 7 Déc - 20:34 | |
| Six ans. Voilà six ans que je connaissais Kieran Whitaker. Six ans que je l'aimais. Avec le temps, nous avions développé une forme de communication secrète pour en public. Personne n'était plus doué que lui pour trouver le sens caché de mes paroles et y répondre par une allusion que nous étions les seuls à comprendre. Cela m'amusait beaucoup, à vrai dire. Cela me permettait de tenir le coup lorsque je devais prétendre le détester. Je ne pourrai jamais haïr Kieran... Mais je ne pourrai jamais montrer mon amour pour lui en public. Alors, lorsque mon fiancé se montrait particulièrement possessif et n'arrêtait pas de parler de 'sa Rose, sa fiancée parfaite' devant Kier', je retrouvais toujours le sourire en lançant une pique à ce dernier. Personne ne comprenait pourquoi je n'appréciais pas ce vainqueur plutôt populaire... S'ils savaient... Nous étions encore une fois partis pour une bonne dispute en public. Mon but était de trouver un prétexte pour être seule avec Kieran, mais en attendant, je ne résistai pas à la tentation de l'embêter un peu. Je le comparai à une pomme de terre et me plaignis de son manque de charme. Il souffla, sans cesser d'afficher un sourire innocent mais légèrement moqueur. « Mais tout le monde aime les patates ma chère. Ça se marie avec tous les bons plats ! Et tout à fait entre nous, j'adore ça. En plus, c'est plus agréable à regarder que toi. » Répondit-il en haussant les épaules. Les autres personnes qui observaient notre dispute ne le remarquaient peut-être pas... mais je le connaissais assez pour voir le léger pli de ses lèvres qui indiquait qu'il se retenait pour ne pas éclater de rire. Il jeta un coup d'œil autour de lui, ce qui me poussa à faire la même chose. Ce n'était pas vraiment une bonne idée, car l'expression choquée ou médusée de nos 'spectateurs' faillit me faire perdre mon sérieux. Je n'aime pas les patates.Lâchai-je en retroussant le nez comme si j'étais vraiment dégoûtée. Et tu peux toujours aller répéter à Lino que sa fiancée est pire qu'une pomme de terre... Je suis sûre qu'il pourra te rendre encore plus 'agréable à regarder' en quelques secondes ! Je pointai mon index dans sa direction d'un air menaçant. Là encore, il y avait un sens caché dans ma phrase... J'espérais qu'il le comprendrait. Je le provoquai pour qu'il me frappe, même si je savais qu'il ne le ferait jamais. Il secoua en effet la tête. « On m'a toujours dit de ne pas frapper les plus faibles que moi. Et frapper une fille, quel manque d'éducation. Je pourrai peut-être faire un effort pour toi, mais tu n'en vaux même pas la peine. » Le bel hypocrite qu'il faisait ! Je répondis tout de suite, essayant de cacher le plaisir que je prenais à cette petite conversation: Ah, voilà au moins une chose qu'on apprend chez les sauvages ! Ne pas frapper les filles ! Moi, malheureusement, je ne suis qu'une pauvre vache sans éducation du Capitole, alors on ne m'a jamais appris que je ne peux pas frapper les garçons. Plutôt réussi, mon ton sarcastique... Et mon sourire qui insinuait qu'il allait passer un mauvais quart d'heure lorsque nous serions seuls. Encore une fois, je jouais la comédie à fond, mais cela semblait marcher vu que j'entendis quelques hoquets de surprise de la part de l'audience. Je décidai de rajouter une louche et traitant Kieran de barbare narcissique du district trois. Cette insulte-là revenait fréquemment dans nos disputes... Kier' ricana et me demanda d'un air rusé de sale gosse: Bien alors si ça ne t'étonnes pas, de quoi te plains-tu dans ce cas ? Ha ! La belle réponse ! Je levai les bras au ciel d'un air désespéré et clamai: Je me plains, cher Kiki, parce que j'en ai marre de devoir fréquenter un idiot rustique qui ne sait pas distinguer la soie du velours tous les jours ! Le surnom Kiki, c'était moi qui l'avais trouvé. Je savais qu'il détestait ça, comme je ne supportais pas qu'il m'appelle Blondie... Et je ne le disais que pendant nos disputes en public, pour l'énerver. Je me moquai de son égo, et lui demandait ce qu'il voulait encore pour se sentir plus important. Il prit son menton entre son pouce et son index et fit semblant de réfléchir d'une façon théâtrale qui provoqua un éclat de rire chez moi. Heureusement, je réussis à le camoufler en faisant semblant de tousser. Kieran finit par m'annoncer, d'un air satisfait: . « Puisque tu proposes, je veux bien le harem, ajoute à ça une caisse de champagne et ça sera parfait. Bonne idée tiens, d'ailleurs je crois même que je vais la mettre en application dès ce soir. » Sourire en coin, haussement de sourcils plein de sous-entendus... Il était parfait dans son rôle de gagnant pourri par la vie de luxe au Capitole. Il aurait vraiment dû devenir acteur... Ce que tu fais de tes soirées ne m'intéresse pas, Whitaker. Je ne veux même pas le savoir. Bien sûr Rose, tu ne sais pas ce que Kieran fait la nuit parce que toi, tu es sagement couchée dans ton petit lit à la maison pendant que ton fiancé travaille jusqu'à pas d'heure... D'ailleurs, l'idée d'aller voir Kier' en pleine nuit ne t'as jamais traversée, n'est-ce pas ? Je rappelai à Kieran que j'étais la meilleure styliste et que c'était grâce à moi qu'il avait l'air présentable. Il fit semblant de trembler devant mes menaces : « Brrr. J'en frissonne d'effroi. » Je lui lançai simplement un regard noir, car il continuait déjà : « Parce que vous trouvez que j'avais l'air normal avec ce costume trois pièces couleur saumon vous ? » C'était une question pour le sponsor Harvey, qui avait l'air complètement perdu. Il marmonna quelque chose, mais je lui coupai la parole en disant : Si mes costumes ne te plaisent pas, Whitaker, la prochaine fois, c'est nu que je t'enverrai dans la rue. Je le regardai d'un air mesquin et satisfait. Certains stylistes ne juraient que par le nu, mais je n'étais pas comme ça... C'était juste un bon moyen de l'embêter. On verra si tu détestes toujours autant tes costumes quand tu reviendras. Ajoutai-je avec un petit rire méprisant. Je commençais vraiment à m'amuser, là... Je continuai sur ma lancée en traitant Kieran de chiffe molle. Il fronça les sourcils et je vis qu'il avait du mal à digérer ma réplique. Hé, Kier', ce n'est que pour notre jeu ! Je ne pense pas un seul mot de ce que je dis! Aurais-je voulu lui dire... Mais c'était impossible dans cette salle bondée. Tant pis, je le ferai tout à l'heure, lorsque nous serions seuls... « Non, tu as raison. Comme quoi le fait de ressembler à un tas de muscles informe ne fait pas tout dans l'arène. J'en suis la preuve vivante. Qui aurai cru que moi, le gringalet du trois, j'allais en sortir vivant ? Et pourtant... » Je haussai un sourcil, feignant attendre la suite. Comme rien ne vint, je finis par soupirer : C'est presque un miracle que tu aies réussi à revenir vivant. Mon ton n'était pas sympathique, mais j'espérais qu'il comprendrait ce que je voulais vraiment dire... que pour moi, c'était vraiment un miracle, quelque chose de merveilleux, qu'il soit revenu vivant de l'arène. D'accord, il était fort, et intelligent... Mais la mort était partout dans les Jeux. Soudain, l'image de Reena en train d'agoniser me revint à l'esprit. Comme s'il avait compris que je voulais cesser cette conversation le plus vite possible, Kieran se retourna et s'en alla. Je lui dis que j'arrivais, après quoi je saluai Harvey et je m'excusai pour notre comportement. Il fallait bien qu'il continue à nous apprécier… Nous étions enfin seuls. Je pouvais enfin souffler un peu et être moi-même. Kieran était debout devant la fenêtre. Il était furieux parce que Finley avait abandonné Reena... Furieux parce que c'était tellement injuste que cette gamine de 14 ans meure déjà. J'essayai de le calmer... de lui démontrer qu'elle n'aurait pas survécu longtemps dans l'arène. « Des tributs beaucoup plus jeunes qu'elle ont gagnés. Je suis minable avec mes conseils inutiles. » Je fronçai les sourcils ; d'habitude, il n'était pas aussi pessimiste... Mais je le comprenais. Chaque année, il donnait des conseils à ses tributs et il les aidait comme il le pouvait... Et chaque année, ils mourraient. Kieran... Tu ne commences quand même pas à croire ces insultes stupides que je te lance en public ? Tu n'es pas minable, tu n'es pas nul... Dans l'arène, beaucoup dépend aussi de la chance, tu le sais mieux que moi... Et tous tes conseils ne peuvent pas faire d'une gamine maigre et faible une tueuse accomplie... Je parlais d'une voix douce, apaisante. Cela me faisait de la peine de le voir si triste. J'ajoutai encore que je comprenais Finley. Son instinct de survie avait tout simplement pris le dessus... ainsi que son amour pour Catalina. Au lieu de le calmer, mes paroles le mirent en colère. « J'en ai rien à faire ! Cette fille est même pas du district trois ! Si ça se trouve elle ne fait que se servir de lui. Connaissant Heavensbee, elle serait tout à fait capable d'orchestrer ce genre de plan tordu. » Sa réaction violente m'étonna... jusqu'à ce que je comprenne qu'il pensait à sa propre expérience dans l'arène, à ce qu'il avait fait pour survivre... Après tout ce temps, il était toujours profondément marqué par ses Jeux. C'était normal... Mais cela m'effrayait parfois. On ne peut rien y faire, Kieran... C'est peut-être une stratégie... mais peut-être pas. Nous sommes obligés de faire confiance à Finley... et d'espérer qu'il fera les bons choix. C'était ça, le plus frustrant... Ne pas pouvoir communiquer avec les tributs lorsqu'ils étaient dans l'arène. Je soupirai qu'il y avait beaucoup de choses injustes dans la vie. Kieran baissa la tête. « J'aimerai tant que ces foutus jeux n'existent pas. » Dans cette petite phrase, il y avait tant de tristesse, de colère, de haine même et de douleur que je le serrai plus fort contre moi comme pour le protéger. Moi aussi... J'aurais trouvé un autre moyen de te rencontrer. Murmurai-je, sérieuse mais avec un petit sourire, en le regardant dans les yeux. Puis je me plaignis à mon tour des sponsors. Il resserra encore plus son étreinte, m'écrasant presque... Mais ce n'était pas du tout désagréable. Je reposai ma tête sur sa poitrine en soupirant. « C'est pourquoi j'ai besoin de toi, tu sais qu'aucun d'entre eux ne peux résister à tes beaux yeux et à ton charme ravageur. D'ailleurs, si j'étais sponsor, je n'écouterai même pas cet hurluberlu de Whitaker, et je m'intéresserai plus à sa jolie blonde. » Cela me fit rire. C'est vrai... Ils préfèrent regarder dans les décolletés que de lire attentivement leur contrat. Mais... Si moi j'étais sponsor, je ne regarderai pas cette blondie, je préfèrerais observer ce 'hurluberlu' si séduisant... Il fallait être aveugle pour ne pas voir que toutes les femmes du Capitole tournaient autour de Kieran... D'ailleurs, hier, Johanna m'a parlé de toi... Johanna était une vieille femme très riche qui possédait une grande entreprise d'armes. Je savais que Kier' ne l'appréciait pas du tout. Elle était avec sa petite-fille, tu sais, cette gamine de 15 ans qui n'arrête pas de glousser à chaque fois qu'elle te voit... Et elle me disait, je cite, qu'elle 'aimerait bien sponsoriser cet appétissant petit Whitaker.' Tout le monde savait que Johanna était une vieille perverse... Mais là, c'était carrément dégoûtant. Et alors, elle m'a dit qu'elle ne croyait pas que tu étais célibataire, qu'elle était sûre qu'un 'gamin sexy' comme toi avait une 'donzelle' quelque part... Et elle m'a même demandé mon avis. Là, je pleurais presque de rire... Rien que l'idée que Johanna pose cette question à moi était hilarante. « C'est ça la différence entre les gens du petit peuple, et ceux de la haute société. Quand on a pas l'habitude de trimer pour survivre, la moindre épreuve nous paraît insurmontable. Mais toi et moi, on forme une sacrée équipe, aucun sponsor ne nous a jamais résisté, et c'est pas demain la veille que ça va commencer. » Il haussa les sourcils, l'air désolé. Tu as raison! M'exclamai-je, enthousiaste. Mais... Là, j'étais déjà moins satisfaite... Tu sais, si on m'envoyait aux Hunger Games, je suis sûre que je ne m'en sortirais pas mieux qu'eux... Cela ne risquait pas de m'arriver... Mais je savais que je n'étais pas une survivante comme Kieran. D'accord, j'avais quelques talents... Mais je n'avais pas l'habitude d'avoir faim, ou de me débrouiller dans la nature... « Pour être honnête ? Dur. J'ai regardé le meilleur ami de ma petite sœur monter dans cette capsule, et s'élever dans l'arène. Et tout ce que je peux faire pour l'aider, c'est essayer de lui trouver des sponsors dignes de ce nom, ou prier pour qu'il ne s'embarque pas dans une galère sans nom à cause de sa Catalina. » Rien que la façon dont il prononçait le nom de l'amoureuse de Finley, je devinais qu'il ne l'aimait pas du tout. Il s'éloigna de moi, retournant à la fenêtre. Je te comprends... Ou plutôt, non : je crois que je ne peux pas le comprendre... Mais je te soutiens. Tu le sais. Répondis-je gravement. Ensuite, toute penaude, j'avouai qu'il m'avait manqué... Cela eut l'effet escompté ; il sourit, amusé, et revint près de moi pour coller un baiser sur mes lèvres. « Oh comme c'est mignon. Moi aussi j'aurai aimé que tu sois avec moi. Mais tu sais que c'est mauvais pour notre image hein ? Ton Lino risquerait de ne pas tellement apprécier si tu venais à me tenir la main. » Il roula des yeux et me lâcha. Je secouai la tête avec un petit rire. Ce n'est pas mon Lino, et je ne suis surtout pas sa Rose... De toute façon, s'il devait y avoir une bagarre, c'est sur toi que je parierais. Je palpai son biceps droit d'un air songeur. Tu le mettrais sur le tapis en trois secondes. Lino n'était pas un freluquet faible, loin de là... Mais mon Kieran était tout simplement plus fort que lui. « Mais maintenant, on est là. Le prochain sponsor à convaincre sera certainement Jenkins, tu sais le proprio de la firme pharmaceutique. Avec lui en poche, on sera paré à toute éventualité pour Finley. » Hmmm. Il nous fallait ce Jenkins comme sponsor... Il fallait donc réussir à titiller son imagination... Peut-être en parlant de l'histoire d'amour avec Catalina ? Ou en vantant la force et les autres qualités de Finley ? Aucun problème. Prétendis-je avec un sourire mesquin. Je me charge de parler avec lui. Je rejetai mes cheveux en arrière et penchai la tête sur le côté en affichant un sourire mystérieux, dans une parodie de ces femmes qui utilisaient leurs charmes pour convaincre les sponsors. Voulez-vous... devenir le sponsor de Finley, cher Jenkins ? Demandai-je d'une voix langoureuse en battant des cils comme une idiote. Puis j'éclatai de rire. « Alors comme ça j'ai le charisme d'une patate et je suis une chiffe molle ? » Me demanda soudain Kieran d'un ton suspicieux. Je voulus répondre, mais il ne m'en laissa pas le temps. Au lieu de ça, il me lança un Tu vas voir. malicieux et m'attrapa par la taille pour me jeter sur son épaule. Je lâchai un couinement de surprise et me débattis comme un beau diable en l'abreuvant d'injures... sans pouvoir m'empêcher de rire. Il m'emmena dans sa chambre, me posa sur son lit et s'assit à califourchon au-dessus de moi. J'étais coincée. Il était trop fort. Alors ? Demanda-t-il avec un sourire mesquin, bras croisés, l'air très satisfait de lui. Je levai les mains en signe de reddition. D'accord, c'est bon, tu as gagné... Tu n'es pas une patate ni une chiffe molle... J'affichai à mon tour un sourire malicieux. D'ailleurs... T'ai-je déjà dit que tu es irrésistible lorsque tu fais ton malin comme ça ? Pas étonnant que toutes les femmes te courent après... Je devrais être jalouse. Je l'attirai plus près de moi pour l'embrasser. Je passai mes bras autour de son cou et caressai ses cheveux et sa nuque sans séparer mes lèvres des siennes. Les battements de mon cœur se firent plus rapides, plus irréguliers... Puis, soudain, alors que je sentais qu'il se détendait, j'utilisai tout mon poids pour le faire rouler sous moi et me retrouver dans la même position que lui quelques instants plus tôt. J'ai gagné ! Exultai-je avant d' éclater de rire. Ne sous-estime pas la sournoiserie des femmes, chéri... Réussis-je à articuler avant de rire de nouveau. Et ne me dis pas que tu l'as vu arriver... Le score est un-un, la balle au centre ! Puis je baissai le regard et je vis que ma robe était toute chiffonnée... Une bretelle avait même glissée sur mon épaule... Et ma coiffure ne ressemblait plus à rien. Regarde-moi maintenant, j'ai l'air d'une sauvageonne! Me plaignis-je en étouffant un nouveau rire. C'était étonnant... mais magique : en quelques minutes à peine, Kieran avait réussi à me rendre le sourire. |
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| Sujet: Re: The greatest thing you'll ever learn is just to love and be loved in return – Kier' & Rose Jeu 22 Déc - 21:55 | |
| Autour de nous, les gens devaient lancer des paris sur qui remporterait la joute verbale. Comme s'il s'agissait d'une évidence, la plupart des hommes misaient sur Rose, et la plupart des femmes misaient sur moi. Je devrai peut-être penser à leur demander un pourcentage. « Je n'aime pas les patates. » J'allais finir par éclater de rire si elle continuait ! Heureusement pour nous deux, nous avions un bon entraînement, ainsi qu'une bonne maîtrise de soi , et ce, chacun de notre côté. « Pas d'ma faute si t'es pas comme tout le monde. » dis-je d'un ton sec en haussant les épaules. C'était une des rares phrases que je pouvais lui dire en public comme en privé. Bien sûr, le sens et le ton employé n'étaient pas les mêmes dans les deux cas, mais bon. Il fallait qu'on fasse avec ce qu'on pouvait. Mais, comme ces pauvres Roméo et Juliette, notre amour ne pourrait jamais éclater au grand jour, sous peine de mort pour moi (si, entre le Lino qui voudrait ma peau, et le juge de père de ma Roseann, j'étais pas sorti d'affaire. Pauvre de moi.) « Et tu peux toujours aller répéter à Lino que sa fiancée est pire qu'une pomme de terre... Je suis sûre qu'il pourra te rendre encore plus 'agréable à regarder' en quelques secondes ! » d'ailleurs en parlant de Lino.... Je pouffais de rire, en secouant la tête de gauche à droite. « Parfait, vas dont pleurer dans les jupons de ton fiancé ! La belle affaire ! » lui lançais-je en guise de défi. Bien sûr, j'étais conscient qu'elle n'irait pas le faire, sinon, je crois bien que c'en était terminé de notre belle histoire. « Ah, voilà au moins une chose qu'on apprend chez les sauvages ! Ne pas frapper les filles ! Moi, malheureusement, je ne suis qu'une pauvre vache sans éducation du Capitole, alors on ne m'a jamais appris que je ne peux pas frapper les garçons. » je levais les bras au ciel, comme pour dire alléluia, sauf qu'à la place, je lui lançais un regard mesquin. « Voilà, tu as tout résumé je crois. » que dire de plus après tout ? Le Kieran public était censé la voir comme ça. Mais moi c'était tout le contraire. « Je me plains, cher Kiki, parce que j'en ai marre de devoir fréquenter un idiot rustique qui ne sait pas distinguer la soie du velours tous les jours ! » je roulais des yeux en prenant mon air le plus exaspéré possible. « A quoi bon ? Ce n'est pas la soie ou le velours qui sauvent une vie dans l'arène ! » je lui aurai bien tiré la langue en accompagnement, mais je n'avais pas envie d'en faire trop non plus, ni qu'elle n'éclate de rire au milieu de notre scène. « Ce que tu fais de tes soirées ne m'intéresse pas, Whitaker. Je ne veux même pas le savoir. » je souriais de toutes mes dents, envoyant un clin d'oeil à une jeune fille sur le côté. Juste pour voir sa réaction. Elle gloussa comme une dinde. Pauvre fille. « Et tu ne sauras pas, je te rassure Hamilton. » Haussement de sourcils, nouveaux sous-entendus. Si elle ne savait pas que tout ceci était du bluff, elle aurait pu me faire une scène. « Si mes costumes ne te plaisent pas, Whitaker, la prochaine fois, c'est nu que je t'enverrai dans la rue. » je pris un air choqué. « Au moins tout le monde pourra profiter de mon corps parfait. » dis-je en haussant les épaules, et en lançant des sourires amusés à d'autres filles de l'assistance. « On verra si tu détestes toujours autant tes costumes quand tu reviendras. » je soupirais encore, et encore. « Tes menaces sont des moustiques autour de mes oreilles. » je fis mine de chasser ces insectes d'à côté de mon oreille. Mauvaise comparaison, mais je m'en foutais. « C'est presque un miracle que tu aies réussi à revenir vivant. » elle n'avait pas tort. Même moi j'avais douté dans l'arène. D'ailleurs, je n'y avait pas cru du tout. Mais la simple idée que j'allais la revoir, m'avait donné assez de force pour terrasser mes ennemis, et revenir vivant. « C'est juste que la Mort ne voulait pas de moi, rien de plus. » j'avais dût être acteur dans une autre vie. Bon, il était temps pour nous de nous éclipser comme les grands, sur une scène finale. Seigneur qu'on était bien seuls. Juste elle et moi, et plus aucun public pour commenter nos moindres faits et gestes. « Kieran... Tu ne commences quand même pas à croire ces insultes stupides que je te lance en public ? Tu n'es pas minable, tu n'es pas nul... Dans l'arène, beaucoup dépend aussi de la chance, tu le sais mieux que moi... Et tous tes conseils ne peuvent pas faire d'une gamine maigre et faible une tueuse accomplie... » je levais les yeux au ciel avec un petit sourire en coin. Elle s'inquiétait trop. « Non bien sûr que non. Mais parfois, tu fais mal à mon égo. » je lâchais en plaisantant. Heureusement que je savais que tout ça était faux, mais c'était un peu cru parfois. Surtout pendant cette période. « On ne peut rien y faire, Kieran... C'est peut-être une stratégie... mais peut-être pas. Nous sommes obligés de faire confiance à Finley... et d'espérer qu'il fera les bons choix. » justement, c'était bien ça qui me faisait peur. Je croyais pourtant le connaître depuis le temps, mais visiblement, j'avais mal fait mon travail encore une fois. « J'espère que tu as raison. » je soufflais. Je n'avais pas tellement envie qu'il arrive quelque chose à Finley à cause de cette fille. Il faudra que j'aille en toucher deux mots à Heavensbee, maintenant que les Jeux étaient commencés, elle pourrait me dire si oui ou non il s'agissait là d'une stratégie machiavélique. Vu que je ne pourrai de toute manière plus communiquer directement avec Finley. « Moi aussi... J'aurais trouvé un autre moyen de te rencontrer. » je lui adressais un énième sourire. Comment ne pas le faire de toute manière ? « De toute manière, la seule chose positive de tout ça, c'est toi. Je ne peux pas nier que ma vie serait fichtrement ennuyante sans toi à mes côtés. » et ô combien différente également. Je n'aurai pas les visages de ces jeunes à qui j'avais arraché la vie qui pour venir me hanter chaque soir, je ne verrai pas partir ces gamins tous les ans à l'abattoir. Mais je n'aurai sans doute jamais croisé Rose non plus. « C'est vrai... Ils préfèrent regarder dans les décolletés que de lire attentivement leur contrat. Mais... Si moi j'étais sponsor, je ne regarderai pas cette blondie, je préfèrerais observer ce 'hurluberlu' si séduisant... » je relevais la tête en affichant un air presque niais. J'étais censé me montrer fier et touché par son compliment, au lieu de quoi, je passais pour un idiot aux yeux de qui pouvait me voir. C'est à dire personne à part elle. « Oui, j'aime mieux les décolletés que les hurluberlus, c'est plus fort que moi. » confessais-je d'un air innocent. « D'ailleurs, hier, Johanna m'a parlé de toi... » je me raidis d'un coup. Johanna. Brrr. « Oh non pas elle... » un frisson me parcouru l'échine à la simple pensée de cette affreuse mégère. Je haïssais cette femme. Je ne savais pas pourquoi, mais c'était plus fort que moi. « Elle était avec sa petite-fille, tu sais, cette gamine de 15 ans qui n'arrête pas de glousser à chaque fois qu'elle te voit... Et elle me disait, je cite, qu'elle 'aimerait bien sponsoriser cet appétissant petit Whitaker.' » je la voyais bien, en train de prononcer ces mots, cette vieille harpie. Je grimaçais rien que d'imaginer ce qui avait pu passer dans son esprit à ce moment là. Elle et son affreuse progéniture. « Pitié arrête ça. Je crois que je vais vomir là. » je lui dis d'un air écoeuré. Rien qu'à repenser à la manière dont cette vieille femme me dévisageait à chaque fois, j'en avais des nausées terribles. « Et alors, elle m'a dit qu'elle ne croyait pas que tu étais célibataire, qu'elle était sûre qu'un 'gamin sexy' comme toi avait une 'donzelle' quelque part... Et elle m'a même demandé mon avis. » Je lâchais un rire amusé. C'était bien le genre de ragots qui circulaient ça. Mais bon, ce n'était pas pour rien que je faisais en sorte de rester discret sur ma vie hors du Capitole. Si seulement ils savaient. Je crois que j'aurai bien des problèmes. « Et tu lui a dit quoi à Johanna ? » demandais-je curieux. « T'as pas été trop méchante avec moi j'espère ? » Air de petit enfant battu. Yeux brillants et lèvres tremblantes. Un vrai clown. « Tu as raison! » Ca pour faire une sacrée équipe... Nous étions les meilleurs dans notre domaine, pas besoin de demander comment seraient nos enfants si on en avait. Parfaits, comme nous quoi. « Comme toujours voyons. » je déclarais avec amusement. Pour rire bien sûr, mais il était vrai que j'avais souvent raison quand même. « Mais... » je l'interrogeais du regard, sourcil relevé. « Tu sais, si on m'envoyait aux Hunger Games, je suis sûre que je ne m'en sortirais pas mieux qu'eux... » je secouais négativement la tête en affichant un petit sourire. « Alors là, je ne serai pas aussi catégorique que toi. Regarde moi, j'ai eu qu'un petit six de rien, je ne savais pas me battre, et encore moins tuer. Et pourtant... » je l'enserrais dans mes bras avec un petit sourire. « Je te comprends... Ou plutôt, non : je crois que je ne peux pas le comprendre... Mais je te soutiens. Tu le sais. » Nouveau sourire. « Je sais même pas ce que je ferai sans toi. » je lui murmurais. Je crois bien que ça fait longtemps que j'aurai lâché prise et perdu pieds si elle n'avait pas été à mes côtés ces six dernières années. « Ce n'est pas mon Lino, et je ne suis surtout pas sa Rose... De toute façon, s'il devait y avoir une bagarre, c'est sur toi que je parierais. » j'affichais un sourire presque sournois. J'adorais quand elle prenait ma défense face à Lino. « Ha vraiment ? » je lui demandais intéressé, l'invitant ainsi à poursuivre. « Tu le mettrais sur le tapis en trois secondes. » je roulais des épaules, histoire de marquer le coup, et de paraître plus impressionnant physiquement. Pas très convainquant. « Je n'en doute pas. » annonçais-je tout fier de moi. Bon, il fallait avouer, ça faisait vaniteux, mais bon. C'était pour rire, et même si j'avais confiance en mes capacités physiques, je ne devais pas sous-estimer celles de mon adversaire. Je l'avais appris à mes dépends. Maintenant, il fallait trouver un plan pour Finley, et quel meilleur sponsor que ce cher Jenkins ? « Voulez-vous... devenir le sponsor de Finley, cher Jenkins ? » je me mis à rire en voyant le ton qu'elle avait employé, ainsi que ses cils papillons. « Au diable Finley, je veux une nuit avec vous ! » dis-je en prenant la voix d'un vieux pervers, et en imitant la tête d'un de ces détraqués obsédé par le corps des femmes. S'ensuivis alors la bataille jusque sur le lit. « D'accord, c'est bon, tu as gagné... Tu n'es pas une patate ni une chiffe molle... » j'affichais un air triomphal, les bras croisés, la tête haute, et un sourire satisfait sur les lèvres. J'étais le plus fort. « J'aime mieux ça demoiselle. » lui dis-je en allant lui voler un baiser. « D'ailleurs... T'ai-je déjà dit que tu es irrésistible lorsque tu fais ton malin comme ça ? Pas étonnant que toutes les femmes te courent après... Je devrais être jalouse. » je ricanais, tout de même flatté par ce qu'elle venait de dire. « Comment ça ? Ca veut dire que tu n'es pas jalouse ? » dis-je en prenant un air triste. Cependant, je souris quand elle vint m'embrasser. J'adorais ça. J'en étais même arrivé à penser que notre petite guerre était terminée, seulement.... Il ne fallait pas vendre les bijoux de Rose avant de l'avoir tuée. Elle profita du fait que je baisse ma garde pour reprendre l'avantage. Ainsi, nos rôles se retrouvaient inversés, et elle était désormais en position de force par rapport à moi. « J'ai gagné ! » cria-t-elle toute joyeuse. Je secouais la tête. « Je ne suis pas vaincu. » dis-je résigné. Jamais je ne serai perdant, enfin, peut-être que si, mais même à ce moment là, je ne m'avouerai pas vaincu. « Ne sous-estime pas la sournoiserie des femmes, chéri... » je roulais des yeux avec un sourire en coin. « Fichtre... » je soufflais d'un air faussement déçu et désappointé. J'avais l'air d'un gamin en train de bouder pour rien. « Et ne me dis pas que tu l'as vu arriver... Le score est un-un, la balle au centre ! » je secouais la tête de gauche à droite, comme pour démentir ce qu'elle venait de dire. J'étais un peu mauvais joueur sur les bords, il fallait être honnête. « Faut bien que ça soit toi qui gagne parfois. Non ? » lançais-je sur un ton qui se voulait innocent. En réalité, je ne voulais tout simplement pas avouer ma défaite, parce que Kieran Whitaker ne perdait pas. Kieran Whitaker était parfait, et ne pouvait pas perdre. Surtout pas face à son amoureuse. Inconcevable. « Regarde-moi maintenant, j'ai l'air d'une sauvageonne! » se plaignit-elle en riant. Je la fixais avec un sourire en coin, tout en affichant un sourire en coin qui me donnait l'air d'un vieux pervers ayant repéré sa proie. « J'aime bien les sauvageonnes moi. » dis-je d'une voix langoureuse et pleine de sous-entendus. D'ailleurs, je fis exprès de descendre son autre bretelle, avant de l'observer un petit instant. « Il manque encore quelque chose. » décrétais-je en lui ébouriffant les cheveux, avant de la faire basculer sur le côté du lit. J'étais bien décidé à profiter de sa présence à mes côtés, nos moments privilégiés étant beaucoup trop rares à mon goût. Je collais mon visage dans son cou, inspirant son odeur avec délectation, et fermant les yeux. « Je t'aime. » je murmurais avant de sursauter. Je lançais un regard à Rose pour être sûr qu'elle ait bien entendu comme moi. On venait de frapper à la porte. Je lâchais un soupir exaspéré, avant de lâcher « Une minute j'arrive. » Ils tombaient toujours mal ceux-là. On ne pouvait jamais être tranquille plus d'une heure dans cet endroit. Vu l'heure qu'il était, il ne pouvait s'agir que du room service. Ils étaient extrêmement ponctuels. Je laissais à Rose le temps de se rendre un peu plus présentable, puis allait ouvrir. C'était Arty, un jeune muet qui devait être âgé de quinze ou seize ans. Depuis l'année dernière, il avait été mis spécialement à ma disposition lors de mes séjours au Capitole. Contrairement aux autres, je le traitai avec gentillesse, et je le laissais manger avec moi quand Rose n'était pas là. Il venait me chercher pour le repas du soir. C'était comme ça tous les ans, les mentors et les équipes de préparation étaient conviés à un repas le soir même du lancement des jeux. |
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| Sujet: Re: The greatest thing you'll ever learn is just to love and be loved in return – Kier' & Rose Mer 1 Fév - 21:11 | |
| Au Capitole, on n’est presque jamais seuls. Il y a toujours bien des gens qui observent, qui écoutent, qui épient. Là, ma petite dispute avec Kieran ne passait pas inaperçue… Et c’était précisément le but de cette comédie. « Pas d'ma faute si t'es pas comme tout le monde. » Me dit Kier’ d'un ton sec. Je lui offris mon sourire le plus mesquin et répondis joyeusement : Exactement ! Je ne suis pas comme tout le monde! Heureusement, d'ailleurs. Quand on voit le comportement de certains... Moi, je suis une artiste, et fière de l'être! Peut-être était-ce un peu théâtral, mais notre 'public' allait adorer ça. « Parfait, va dont pleurer dans les jupons de ton fiancé ! La belle affaire ! » Me défia-t-il. Je relevai fièrement le menton et lui lançai un regard noir. Je peux me débrouiller toute seule. ... et je n'allais surtout pas me plaindre à Lino. Mon fiancé connaissait Kieran, et il l'appréciait. D'ailleurs, il ne comprenait pas pourquoi je ne m'entendais pas avec 'ce gars sympathique'... Mais si je me plaignais un peu trop de Kier', j'étais sûre que Lino ferait tout pour que je doive m'occuper d'un autre district en tant que styliste. Alors, je n'aurais plus de prétextes pour voir Kieran... Ce dernier, justement, levait les bras au ciel en prenant un air désespéré lorsque je lui reprochai de ne pas savoir distinguer la soie du velours : « A quoi bon ? Ce n'est pas la soie ou le velours qui sauvent une vie dans l'arène ! » Ma réponse était déjà prête. Si je ne t'avais pas donné un costume sublime pour le défilé des tributs, espèce d'idiot, personne n'aurait voulu être ton sponsor ! Alors, la soie et le velours, ça t'a servi à survivre ! Nos disputes étaient vraiment... délicieuses. J'adorais ça, même si je préférais encore être seule avec lui pour pouvoir me nicher dans ses bras... Ou passer la soirée avec lui. Justement, en parlant de soirées... Kieran lança un clin d'oeil à une jeune fille et m'assura d'un ton plein de sous-entendus : « Et tu ne sauras pas, je te rassure Hamilton. » Je haussai les épaules d'un air méprisant, mais je ne pus m'empêcher de jeter un petit coup d'oeil à la fille en question. Elle devait avoir 16 ou 17 ans, et elle était toute heureuse qu'un vainqueur lui ait accordé de l'attention. Bon, il ne fallait pas que je sois jalouse... Je pouvais être une vraie tigresse parfois. Surtout quand toutes ces dindes tournaient autour de mon Kieran. Je ne m'énervais jamais en public, bien sûr, mais je râlais souvent quand j'étais seule avec Kier'. Il était trop séduisant, voilà le problème. Et c'était un vainqueur. Et il venait d'un district (donc, il était 'exotique', m'avait confié une fille). Et il était gentil. Donc, en somme, beaucoup trop populaire. D'ailleurs, lorsque je le menaçai de l'envoyer nu dans la rue s'il n'aimait pas mes costumes, beaucoup de filles gloussèrent d'un air beaucoup trop avide à mon idée. Beurk. Dégoûtant. « Au moins tout le monde pourra profiter de mon corps parfait. » Je lâchai un soupir exaspéré. Je ne ferai pas de commentaires.Il répliqua que mes menaces étaient des moustiques autour de ses oreilles, ce qui m'aurait fait rire si nous avions été seuls. Là, je me contentai de prendre un air menaçant et je me redressai pour paraître plus grande – ce qui était plutôt ridicule, comme il faisait une bonne tête de plus que moi. Enfin, même avec sa taille et sa musculature que je trouvais impressionnante, c'était un miracle qu'il soit sorti vivant des Jeux. Je le lui fis remarquer d'un ton sec, comme si je regrettais presque qu'il ne soit pas mort. C'était faux, évidemment. Si nous avions été seuls, j'aurais pu prononcer la même phrase, mais d'un ton totalement différent... « C'est juste que la Mort ne voulait pas de moi, rien de plus. »C'était trop tentant, il fallait que je réponde... La pauvre, elle n'avait sûrement pas envie que tu lui casses les pieds, alors elle t'a laissé partir.Petit ricanement, regard méprisant. Bon, notre petite comédie avait duré assez longtemps. Il était temps de partir, car je brûlais de parler avec Kieran. Enfin seuls... Sans devoir supporter le regard ou les commentaires des uns, les sourires en coin des autres, et les gloussements du fan club de Kieran. J'étais un peu inquiète, à vrai dire. J'avais lancé quelques piques venimeuses à Kier' pendant notre petite dispute publique, et j'espérais que je ne l'avais pas trop blessé. Heureusement, il leva les yeux au ciel et répondit : « Non bien sûr que non. Mais parfois, tu fais mal à mon égo. »Cela me fit rire. Les hommes et leur égo... « J'espère que tu as raison. »Souffla Kier' en réponse à mes spéculations à propos de la relation entre Finley et Catalina. « De toute manière, la seule chose positive de tout ça, c'est toi. Je ne peux pas nier que ma vie serait fichtrement ennuyante sans toi à mes côtés. »Et la mienne alors... Une vie sans Kieran... Ce serait bizarre. Qu'est-ce que je ferais, à quoi penserai-je s'il n'avait pas été là ? S'il était mort, ou s'il n'avait jamais été moissonné ? J'avoue que je ne m'ennuie jamais depuis que je fréquente un certain rebelle très dangereux du district trois. Ca pimente un peu la vie monotone du Capitole. Faire la fête tous les jours, c'est lassant à la fin... Alors que ces sauvages des districts sont distrayants... et exotiques. Répondis-je en imitant l'une de ces nombreuses filles qui étaient fascinées par les tributs mâles. J'adorais taquiner Kieran, et me moquer de son fan club. Ces gamines qui le suivaient partout... Je soupirai. Cela me faisait penser aux sponsors. Nous étions toujours obligés de les couvrir de compliments et de leur lécher les bottes pour qu'ils nous aident. Ils étaient presque sans exception des radins... mais des pervers. « Oui, j'aime mieux les décolletés que les hurluberlus, c'est plus fort que moi. »M'avoua Kier' d'un air angélique. Et moi, je préfère les hurluberlus. Surtout ceux aux cheveux rebelles. Précisai-je en me mettant sur la pointe des pieds pour passer ma main dans les cheveux de Kieran. Je les ébouriffai impitoyablement avant de reculer pour regarder le résultat d'un air satisfait. Heureusement que les sponsors féminins ne voyaient pas Kier' comme ça. Elles lui sauteraient dessus comme des folles. Surtout Johanna. « Oh non pas elle... » Kieran détestait Johanna... Et moi aussi. Franchement, qui pouvait aimer cette vieille perverse ? « Pitié arrête ça. Je crois que je vais vomir là. » Bien sûr, je ne m'arrêtai pas. C'était amusant, de le voir comme ça, tout pâle et dégoûté... Mais le meilleur devait encore venir. Toute fière, j'annonçai que Johanna m'avait demandé s'il avait une petite amie. « Et tu lui a dit quoi à Johanna ? T'as pas été trop méchante avec moi j'espère ? » Je fis mine de réfléchir, rien que pour faire durer le suspense. Je lui ai dit... Commençai-je lentement. Je lui ai dit... que je croyais bien que tu avais une 'donzelle' au district trois... Une vraie tigresse, très jalouse, à ce qu'on dit... Une sauvage qui mange avec ses doigts et porte des peaux de loup en guise de vêtements... Et toi, bien sûr, tu lui obéis au doigt et à l'oeil, parce que c'est un vrai tyran. Avouai-je, d'un air innocent. Le pire, c'était que Johanna m'avait crue... Elle était vraiment stupide. Et Kieran... Kieran avait toujours raison. Même quand il n'avait pas raison. Cela me faisait toujours mourir de rire. Il avait participé aux Jeux, il avait tué des gens, mais il était toujours aussi drôle. Mais moi... Je savais bien jouer la comédie, surtout avec mon fiancé... Mais je ne tiendrai pas 5 minutes dans l'arène, j'en étais convaincue. « Alors là, je ne serai pas aussi catégorique que toi. Regarde moi, j'ai eu qu'un petit six de rien, je ne savais pas me battre, et encore moins tuer. Et pourtant... »Il me serra dans ses bras. Je souris. Je souriais souvent quand j'étais avec Kieran. Il avait le don de me mettre de bonne humeur. De mon côté, je ne pouvais que le soutenir quand les souvenirs de ses Jeux le hantaient. « Je sais même pas ce que je ferai sans toi. »Murmura-t-il. Tu serais mal habillé. Répondis-je en levant les yeux au ciel. Et tu serais obligé de te marier avec la petite-fille de Johanna. Rien que de les imaginer ensemble... Beurk. C'était trop horrible. D'accord, j'avais un fiancé... Mais Lino était beaucoup moins dégoûtant que cette gamine, et sa grand-mère n'était pas perverse. De toute façon, si Lino apprenait que je le trompais, il ne réussirait même pas à mettre Kier' au tapis. « Je n'en doute pas. » Annonça Kieran en bombant le torse. Je secouai la tête en soupirant. Ces mâles... Toujours prêts à se battre. Ou à plonger sous les jupes des femmes. Comme ce Jenkins, par exemple. Un sponsor très riche, mais un vrai Johanna au masculin. « Voulez-vous... devenir le sponsor de Finley, cher Jenkins ? » Demandai-je à Kieran de ma voix la plus séductrice en prenant un air de poupée Barbie. « Au diable Finley, je veux une nuit avec vous ! » Répondit Kier' en imitant à son tour Jenkins, avant de me jeter par-dessus son épaule pour aller me poser sur son lit. Je me débattis en riant, mais il était plus fort que moi. Je devais bien l'avouer. « J'aime mieux ça demoiselle. » Me dit Kieran, l'air satisfait de lui-même. Bon, il avait mérité un petit bisou. C'était un vrai gamin, mais un gamin charmeur qui avait un talent pour rendre les femmes folles. Oui, encore une fois, je me demandai si je ne devrais pas être jalouse. « Comment ça ? Ça veut dire que tu n'es pas jalouse ? » Je soupirai. Eh bien... Je ne sais pas. Oui. Non. Oui. Je suis jalouse, tu es content maintenant ? Et je suis fâchée, aussi. Peut-être que je te pardonnerai si tu me promets d'être mon esclave à vie.J'essayais de rester sérieuse, mais c'était impossible, et j'éclatai de rire avant d'embrasser Kieran. Comme je m'y attendais, il baissa sa garde, et je réussis à inverser les rôles. A présent, c'était moi qui le retenais prisonnier. J'avais gagné ! « Je ne suis pas vaincu. »Protesta Kier'. Je secouai la tête en lui conseillant de ne jamais sous-estimer la sournoiserie des femmes. « Fichtre... » Il pouvait bouder, mais il ne pouvait pas nier que j'avais gagné ! Un point pour Rose, un point pour Kieran. « Faut bien que ça soit toi qui gagne parfois. Non ? » Je levai les yeux au ciel. Kieran Whitaker, tu es le plus mauvais perdant que je connaisse. Annonçai-je d'un air théâtral en levant les bras au ciel. Puis, je me plaignis de ma tenue. Ma coiffure ressemblait à... peu importe à quoi elle ressemblait, mais elle était fichue. Et ma robe était toute chiffonnée... « J'aime bien les sauvageonnes moi. » Décréta Kieran d'une voix langoureuse. Maintenant, j'en étais sûre : il aurait dû devenir acteur. Ou clown. « Il manque encore quelque chose. » Ajouta-t-il en m'ébouriffant les cheveux. Je lâchai un soupir désespéré, sans réussir à avoir l'air fâchée. Fini la guerre, j'avais envie de profiter du temps que je pouvais passer seule avec lui. Je cherchai une petite place confortable à côté de lui. Il enfouit son visage dans mon cou, et je posai ma tête contre la sienne en caressant distraitement ses cheveux. « Je t'aime. »Murmura-t-il. Mon sourire s'agrandit. Je me collai encore plus contre lui, prête à répondre... Mais... C'était quoi, ce bruit ? Quelqu'un frappait à la porte ? Maintenant ? Kier' lâcha un soupir exaspéré. « Une minute j'arrive. » Il se leva, et j'en fis de même, très mécontente. Pourquoi nous dérangeait-on toujours aux meilleurs moments ? Ils faisaient exprès ? Je remontai rapidement les bretelles de ma robe, la lissai et détachai mes cheveux en les peignant avec mes doigts. J'avais toujours l'air d'une sauvageonne, mais bon, c'était mieux que rien. Kieran ouvrit la porte. Un jeune muet - Barty ? Darty?- se tenait dans le couloir. Je n'aimais pas vraiment les muets... Rien de personnel, mais ils me donnaient la chair de poule avec leurs langues coupées. Pourquoi ce... Arty, c'était ça, venait-il nous déranger ? Je regardai ma montre. C'était l'heure du dîner. Pas n'importe quel dîner, cependant. Comment avais-je pu l'oublier ? C'était le dîner de toutes les équipes de préparation et des sponsors ! Et je n'étais absolument pas présentable ! On arrive dans cinq minutes. Je dois d'abord... heu... aider Mr. Whitaker à se préparer. Dis-je avec un sourire un peu crispé. Le muet ferma la porte. A mon avis, il était au courant de la relation entre Kier' et moi... Mais il ne risquait pas d'en parler, n'est-ce pas ? Le pauvre. En maugréant, je me rendis dans la salle de bains de Kieran et m'inspectai dans le miroir. Sans le lui demander, j'empruntai une brosse et je m'attaquai à mes cheveux en maugréant. Sans le faire exprès, le muet m'avait mis de mauvaise humeur. Un dîner par ci, un dîner par là... J'en ai marre. Ronchonnai-je. Ca gâche tout. Je commençai à tresser rapidement mes cheveux, puis je m'arrêtai en soupirant. J'ai pas envie d'y aller... On dirait une gamine, mais je m'en fichais. On ne pourrait pas... Je ne sais pas... Nous enfuir ? Partir au district trois. Fini les fêtes, vive la liberté. Je n'étais pas sérieuse, évidemment. Ma famille me manquerait trop. Mais parfois, j'en avais marre... marre de faire semblant. J'attrapai Kieran par le bras, et je l'obligeai à s'asseoir pour pouvoir lui brosser les cheveux aussi. Je ne pouvais rien faire de plus... Son costume était plein de plis, et je n'allais pas changer ça en cinq minutes. Tu sais... Je crois que Lino va bientôt me demander en mariage. Lâchai-je soudain. J’avais réussi à extorquer la vérité de la bouche d'un de ses amis. Il voulait se marier avec moi. La belle catastrophe. Il voulait des enfants, aussi ? Rien que d'y penser, j'avais la chair de poule. Je l'aimais bien, Lino... Mais je ne voulais pas me marier avec lui. Je ne savais pas pourquoi j'en avais parlé à Kieran. Je lâchai un soupir et rangeai la brosse. Kier' se leva, et je l'examinai de la tête aux pieds. Ça va, tu es présentable. Décrétai-je. Puis, je me mis sur la pointe des pieds pour lui voler un baiser. Le dîner peut attendre, non ?Murmurai-je, pleine d'espoir. Je ne voulais vraiment pas y aller. Je voulais rester seule avec Kieran. Je n'avais pas envie de jouer la comédie une fois de plus. - Spoiler:
Désolée, c'est trop nul et vite fait.
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