| Sujet: Kai ✗ I will not ask you for forgiveness Sam 14 Mar - 0:28 | |
| Kaidan Sasha O'Malley❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞ Kaidan Sasha O'Malley, dix-huit ans, originaire du District 9. Elle s'est engagée chez les Pacificateurs dès ses dix-huit ans et depuis ses états de service sont impeccables. C'est un bon élément qui ne rechigne pas à se salir les mains et à se lancer dans les éliminations les plus sanglantes. Elle ne conteste pas les ordres, mais préfère procéder à sa façon. Malgré un début de carrière prometteur, elle souffre d'un cruel manque d'ambition. Sa notion de l'autorité consiste à gueuler plus fort que les autres. Elle n'est pas connue pour son caractère très constant. Se frotter à elle, c'est comme jouer à pile ou face. Pile, elle sera sans pitié, face, elle se montrera moins regardante par flemme. Cela ne concerne que les incidents mineurs bien entendu. Le cas Ryann ne suit pas cette logique. Elle s'applique à être particulièrement méticuleuse avec elle et la brune est presque sa tête de Turc attitrée. Elle déteste qu'un autre Pacificateur marche sur ses plates-bandes et pourrait probablement se retourner contre l'un de ses collègues s'il venait à s'en prendre à sa cible fétiche.
Son physique est trompeur. Elle a l'air douce et gentille avec ses longs cheveux blonds et ses yeux bleus, mais ses allures de princesse sont en parfaites oppositions avec ce qu'elle a dans la tête. Elles cachent aussi ses capacités réelles. Difficile de croire lorsqu'elle ne porte pas son uniforme que cette jeune fille approchant le mètre soixante-cinq aux formes rondes est mortelle et efficace. Son enfance dans son district lui a offert l'endurance et le pied agile, sa formation a fait le reste.
Son rôle de Pacificatrice occupe la plupart de son temps. Elle ne rechigne jamais devant les heures supplémentaires et les entraînements. C'est plus qu'un métier, c'est un mode de vie. Après s'être engagée, elle a perdu tout ce qui avait compter pour elle et son existence est assez vide lorsque l'on creuse, mais elle ne s'en plains pas. Elle a peu d'amis - des Pacificateurs pour la plupart - car elle s'est appliquée à prouver aux gens du district qu'elle n'était plus l'une des leurs et qu'elle ne ferait pas de favoritisme. Son passe-temps favoris est sans l'ombre d'un doute de faire des misères à Ryann. Elle a du flair lorsqu'il s'agit de mettre la main sur la jeune fille et elle résiste difficilement à l'envie de lui tourner autour lorsqu'elle la voit. De temps en temps, elle fréquente l'un ou l'autre gars, mais leur compagnie finit bien trop vite par l'ennuyer. Elle préfère de loin jardiner toute seule plutôt que de supporter un emmerdeur. Depuis son retour dans le district 9, Kai s'occupe d'un petit potager à l'arrière de sa maison et elle y met du soin. Il est assez déroutant de la voir faire car c'est probablement le seul moment où elle sourit vraiment, le tout sans s'en rendre compte. about games and relative.
➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ? Non. Les Jeux sont profondément ennuyants pour Kai et elle ne les regarde que lorsqu'elle y est forcée. Dans ces moments là, elle a pour habitude de laisser son esprit dériver ailleurs en attendant que cela passe. Il n'y a rien d'agréable, ni de divertissant dans ce spectacle. C'est juste bon pour les habitants du Capitole en manque de sensations fortes qui se donnent l'impression de satisfaire leurs bas instincts en admirant des gamins se massacrer comme des barbares.
QUE PENSES-TU DE LA RÉVOLTE ÉCHOUÉE ET DES REBELLES ? Il fut un temps où Kaidan se fichait comme d'une guigne des Rebelles. Leur combat l'importait peu, elle ne se souciait même pas de ce qui les poussait à agir de la sorte. Et pourtant, elle était déjà Pacificatrice à l'époque et on lui avait suffisamment rentré dans le crâne que les Rebelles étaient les ennemis du Capitole durant sa formation, mais elle ne voyait aucune vraie raison de les haïr. Si elle devait les tuer, elle le faisait, mais c'était comme avec tous les autres. Lorsqu'on lui parlait des Rebelles, elle se contentait de hausser les épaules, démontrant ouvertement son niveau d'intérêt. Et puis, ils ont tués Monsieur Parker. Ils ont tués son héros. Pas directement bien sûr, la chose avait été encore plus vicieuse. Il a été accusé de trahison et éliminé durant la purge. Elle ne connait pas tous les détails de l'affaire, mais elle est persuadée que les Rebelles sont derrière tout ça. Ils DOIVENT être les coupables. La vérité, c'est que Kai a besoin de pouvoir blâmer quelqu'un pour ne plus voir le sang de l'homme sur les mains. Le sort a fait qu'elle est celle qui a du lui loger une balle dans la tête lors de l'exécution et l'évènement reste une blessure béante.
➺ QUE PENSES-TU DES VAINQUEURS DES JEUX ? Franchement, Kai ne comprends pas pourquoi on leur fait la fête comme s'ils étaient des héros. Ce sont juste des gosses qui ont été tirés au sort et dont le seul mérite est d'avoir survécu. Survivre, tout le monde le fait et on ne distribue pas une fichue médaille pour ça. Alors elle ne voit pas pourquoi elle devrait admirer quelqu'un qui a fait la même chose, mais sous le feu des projecteurs. Un coup de bol, quelques compétences et un crétin lambda est adulé et voit sa vie facilitée. C'est n'importe quoi selon elle. Elle n'est pas ouvertement hostile avec eux, mais il est clair qu'elle ne fait pas dans la dentelle lorsqu'il lui faut traiter avec ces résidus de mômes traumatisés.
➺ COMMENT TE SENS-TU QUAND LE TEMPS DE LA MOISSON ARRIVE ? Excitée. La période de la Moisson offre beaucoup d'occupations aux Pacificateurs et Kaidan n'est jamais dérangée par la charge de travail supplémentaire. Chaque année, elle espère pouvoir ressentir le frisson de l'adrénaline en devant se charger de quelques récalcitrants. A une époque, il y avait une petite appréhension, mais elle n'a jamais eu réellement peur de voir son nom sortir. Jusqu'à il y a peu, il y avait aussi un troublant mélange d'envie et de crainte à l'idée que celui d'une certaine personne soit tiré, mais c'est désormais terminé. Il ne reste donc que le plaisir de faire son job.
➺ QUEL SERAIT LE PÉCHÉ CAPITAL QUI TE REPRÉSENTERAIT LE MIEUX ? Plus jeune, elle aurait probablement répondu la colère - et c'est encore en partie le cas -, mais ça, c'était avant Ryann. Son père était le héros qu'elle aurait voulu pouvoir appeler papa alors que cette petite idiote n'était même pas capable de comprendre la chance qu'elle avait. Elle l'a détestée et férocement jalousée durant des années, cherchant toujours à claquer le bec de cette peste qui possédait ce que Kai voulait tant. Et puis, Ryann a grandis et elle s'est mise à envier son tempérament et sa facilité à se fermer aux autres. Elle semblait incassable malgré son joli minois et Kaidan avait la sensation que cette gosse avait décidément été bénie des dieux pour devenir celle qu'elle voulait être sans avoir à fournir les efforts auxquels elle devait se plier. Avec le temps, cette attitude envieuse a rendu la blonde confuse. Elle ne sais pas exactement ce qu'elle désire réellement. Être Ryann ou Ryann toute entière ? Sûrement les deux même si elle refoule amèrement la deuxième solution.
JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, mais maintenant ça va mieux, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE ne manque plus vraiment. DU COUP, MON NOM A zéro CHANCES/RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE peacekeeper ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'adore ça. JE SUIS DANS LE 9ÈME DISTRICT. AYANT vingt-quatre ans JE ne peux plus PARTICIPE(R) AUX HUNGER GAMES ET j'en suis bien contente.. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.
tell us your story. Le père de Kaidan était un lâche. Elle l'avait toujours su. Très jeune, elle avait appris à le voir comme il était vraiment. Une larve faible qui s'affaissait devant toute personne carrant les épaules devant lui. Elle détestait ce manque de caractère. Si l'homme trouvait acceptable de se faire marcher dessus et de se laisser insulter par les autres, c'était son problème, mais elle voulait être différente. Sa mère ne valait pas vraiment mieux bien qu'elle n'agissait pas de la sorte par peur, mais par intelligence. A leur façon, ils s'étaient bien trouvés, mais ils avaient eu une fille qui leur ressemblait décidément bien peu. Toute jeune, Kai développa une fierté qui aurait pu être dérangeante si elle n'avait pas eu un minimum de plomb dans la tête. Elle connaissait les limites à ne pas franchir et elle s'appliquait à ne pas flirter avec elles. Elle ne crachait pas sur le Capitole, ne se frottait pas aux Pacificateurs, mais elle ne se privait pas avec les habitants du district neuf. Toute personne qui venait lui chercher des noises en payait les conséquences. Parfois, c'était elle qui prenait les coups, mais elle le faisait sans jamais plier l'échine et la vengeance attendait toujours l'autre au tournant.
Cette attitude ne facilita pas vraiment sa vie sociale et elle se résolu à la solitude. Être seule ne la dérangeait pas vraiment, il y avait toujours quelque chose à faire ou un endroit où traîner. Et puis, il y avait quelqu'un à observer. C'était idiot, complètement ridicule même, mais elle se prenait souvent à rêvasser à propos d'un Pacificateur. Il lui imposait le respect par ses actions et sa prestance. Il était tout ce que son propre père n'était pas et elle s'imaginait parfois être sa fille. Elle dessinait les contours d'une histoire qui ne serait jamais la sienne, mais qui était décidément bien plus agréable que la réalité. L'homme s'appelait Parker - elle ne connaissait que son nom - et avait une fille. C'était une jolie petite fille aux cheveux bruns qu'elle avait trouvé adorable durant les premières années de sa vie. Et puis, la gamine prénommée Ryann avait grandis et elle l'avait trouvé bien moins adorable. Elle l'avait jugée indigne d'être la fille de Monsieur Parker. Malgré leur différence d'âge, elle s'était frottée à la gamine, ne manquant jamais une occasion de lui faire quelques misères. C'était ridicule de la jalouser et de s'en prendre à elle de la sorte sans raison apparente, mais c'était plus fort qu'elle. Parallèlement, elle avait trouvé en Ryann une sorte de compagnie. Elle n'était plus aussi seule lorsqu'elle l'ennuyait. Et planifier quelques plans contre elle lui occupait bien la tête. Sans s'en rendre compte, elle avait laissé Ryann combler un manque en elle. Elle s'était attachée.
Et puis, un beau jour, un sentiment nouveau s'était glissé en elle. Ryann avait toujours été une pièce importante de sa vie, un élément immuable qu'elle se plaisait à détester, à jalouser, mais elle ne l'avait jamais admirée. Elle était censée être juste une emmerdeuse aux yeux de Kai. Comment pouvait-elle alors être soudainement si fascinante ? Si obsédante ? Kaidan avait commencé à la voir différemment, à porter son attention autrement sur cette gamine. S'il n'y avait pas eu leurs cinq années d'écart, il aurait été facile de mettre le doigt sur cet intérêt, mais les années étaient bien là et l'esprit de Kai restait obtus. Elle ne réalisa même pas l'impact de ses sentiments naissants et les refoula loin. Mais le malaise était là. Même si elle ne voulait pas voir le problème, quelque chose s'était cassé en elle et la seule solution qu'elle vit pour faire la réparation nécessaire fut la fuite.
Devenir Pacificateur, c'était une idée qui lui avait toujours trottée en tête. Elle ne voulait pas vraiment servir le Capitole, mais elle était sûre de ne pas vouloir pourrir dans le neuf. C'est une carrière qui pouvait être intéressante et qui lui permettrait peut-être de se rapprocher de son héros. Et au passage de s'éloigner de sa fille. Sa décision avait été vite prise. Elle n'avait consulté personne, prévenu personne, elle avait juste agit. Elle avait dit au recruteur ce qu'il voulait entendre, elle avait mis en avant ses qualités et elle avait signé les papiers.Année 2310C'était la journée des derrières fois et, pourtant, Kai n'avait aucun regret. Sous une impulsion forte, la faux coupa le blé qui chuta sans un bruit dans la terre sèche. Le soleil brillait bas dans le ciel, mais il faisait encore chaud et la blonde pouvait sentir la transpiration dans son dos. La tension dans ses muscles était aussi bien présente et elle était heureuse de de voir l'heure du repos s'approcher doucement. Elle donna un nouveau coup, luttant contre le tiraillement provenant de ses bras et leva la tête vers le sentier qui serpentait entre les champs et conduisait aux bois. Un petit sourire s'éleva sur ses lèvres lorsqu'elle vit les longs cheveux bruns qui filaient, mais il s'effaça tout aussi vite par habitude. Kaidan ne pouvait pas s'en empêcher. Pour une raison qui lui échappait et qui semblait plus forte que tout, elle pouvait sentir quand Ryann était dans les parages. Lorsqu'il lui prenait soudainement l'envie de bouger la tête sans raison, elle savait que c'était parce que la silhouette de la gamine appelait ses yeux. C'était une sensation dérangeante qui lui oppressait la poitrine et lui donnait des envies de rébellion. Elle détestait cette attention particulière qu'elle portait sur la brune, mais elle n'y pouvait rien. Elle n'était pourtant pas résolue à abandonner et c'était en partie ce qui avait motivé sa décision. Après une brève hésitation, Kai lâcha son travail et se précipita à la suite de Ryann. C'était idiot comme comportement, mais elle s'en foutait. Demain, elle ne serait plus là de toute façon. C'était presque déjà comme si elle n'appartenait plus au district neuf. Dans sa tête en tout cas, elle ne se sentait déjà plus comme tous les agriculteurs qui se tuaient à la tâche dans les champs. Elle voulait une autre vie, une vie où elle n'aurait plus à être à la fin de la chaîne alimentaire. Elle savait pertinemment qu'elle serait toujours sous la coupe de quelqu'un, mais elle en avait assez d'être le dernier maillon. Elle voulait s'élever un peu et gagner un semblant de liberté. Elle voulait sentir le collier autour de son cou se desserrer ne serait qu'un peu. Et elle voulait se débarrasser de l'étau qu'elle avait autour du cœur en vivant dans ce foutu neuf.
Alors qu'elle courait pour rattraper la brunette, Kai ne sentait plus les douleurs dans ses jambes. Son corps obéissait simplement sous l'impulsion de son envie de rejoindre celle sur laquelle elle était bien incapable de classer dans une colonne. Ryann n'était rien et tout à la fois. La blonde passa l'orée des bois et ralentit l'allure. Elle était légèrement essoufflée. Elle prit quelques secondes pour calmer les battements anarchiques de son cœur et mit ses mains en porte-voix.
« Écoute-moi, gosse de merde ! »
Sa voix était sortie de façon rauque parce qu'elle n'avait pas parlé de la journée. Elle attendit quelques instants, aux aguets, cherchant le moindre signe de la présence de Ryann avant de continuer. C'était idiot, mais elle avait besoin de le dire. Elle avait besoin d'annoncer à la brune qu'elle partait et qu'elle ne reviendrait probablement pas. Elle l'avait déjà dit à Monsieur Parker, particulièrement fière de son choix, mais elle n'était pas sûre qu'il en avait touché un mot à sa fille. Pourquoi l'aurait-il fait après tout ?
« Demain, je m'en vais. Je n'aurais plus jamais à supporter ta tête de morveuse et j'en suis bien contente. »
C'était un mensonge, mais Kai réussissait à se convaincre qu'elle était vraiment contente de dire adieu à Ryann. Elle en avait besoin. Tout comme elle avait besoin de mettre de la distance entre elle et cette gamine de treize ans qui obsédait ses pensées depuis bien trop longtemps. Elle avait dix-huit ans, elle était une adulte. Il était grand temps qu'elle tourne la page et qu'elle arrête de chercher des noises à une môme sous des prétextes plus ou moins acceptables. Désormais satisfaite, Kaidan fit volte-face et marcha rapidement vers le sentier. Elle ignora facilement le picotement au niveau de son cœur et la pensée fugace qui s'éleva dans son esprit. Elle aurait voulu la revoir une dernière fois.Année 2311La démarche était rythmique, le port de tête haut et la carrure droite. En un peu plus d'une année, Kaidan avait eu le temps d'évoluer, de se durcir, et d'oublier sa vie dans le neuf. Elle était Pacificatrice désormais et elle s'épanouissait dans son travail. Son choix s'était au final révélé être le bon et elle n'avait pas une seule fois regretté d'avoir rejoint le district deux pour y être formée. Elle avait pris du plaisir dans l'apprentissage et s'était révélé être plus douée qu'elle n'aurait pu l'imaginer. Elle se sentait à sa place et pleinement elle-même dans les rangs des Peacekeepers. Après quelques minutes à se déplacer dans les couloirs du QG, elle s'arrêta devant une porte et toqua trois brefs coups. Elle avait été convoquée par le colonel, mais ne ressentait pas d'appréhension particulière. Elle n'avait rien fait qui méritait une remontrance. Lorsqu'une voix masculine lui répondit, elle ôta son casque, pénétra dans la pièce et se mit au garde à vous, attendant patiemment les instructions.
« Repos. »
Sa position se détendit à peine alors qu'elle plaçait un bras dans son dos, l'autre maintenant son casque. L'homme ne semblait pas faire de chichi. Il leva à peine les yeux du dossier ouvert devant lui et lui tendit simplement une liasse de papiers.
« Votre affectation. »
Kaidan s'empressa de la prendre, son visage restant neutre. Elle ne s'attendait pas à quitter le deux si tôt, mais elle n'allait pas se plaindre d'être envoyé sur le terrain. Ignorant la fièvre qui voulait s'emparer de ses mains, elle scruta les feuilles jusqu'à trouver l'information qu'elle recherchait. Sa mâchoire faillit tomber lorsqu'elle décrypta le chiffre et elle eut bien du mal à rester de marbre. Heureusement, le gradé ne s'occupait pas de sa réaction et elle eut quelques secondes pour retrouver une contenance. Le neuf. Elle était affectée au neuf. Sa main gantée se resserra légèrement sur les papiers et elle se retient d'en faire une boule pour la jeter au visage de l'homme. C'était une blague ?! Alors qu'elle avait trouvé son équilibre, ses supérieurs ne trouvaient rien de plus stupides à faire que de l'envoyer dans son ancien district pour rejoindre l'équipe qui y était postée. Quand le colonel releva les yeux vers elle, elle serrait les dents, mais sa fureur restait interne.
« Vous partirez dans trois jours. »
Trois jours, c'était bien peu pour se préparer psychologiquement à rentrer à la maison, mais beaucoup trop à la fois. C'était trois jours à se prendre la tête, à maudire ses supérieurs et à... Elle cligna plusieurs fois des paupières de façon trop rapide pour effacer l'image de Ryann qui s'était brièvement infiltrée dans son esprit. C'était la première fois depuis des mois. La fois de trop.
« Je compte sur vous pour ne pas vous laisser apitoyer par vos anciennes relations. Ils essayeront de mettre en jeu votre passé commun, mais n'oubliez pas que vous n'êtes plus comme eux désormais. »
Kaidan retient un grognement. L'homme avait visiblement remarqué son trouble et l'avait mis sur le compte d'une possible faiblesse. Elle détestait ça. Les mâchoires toujours trop serrées, elle cracha quelques mots en restant le plus respectueuse possible.
« Rien ne saura me détourner de ma mission, Monsieur. »
Le temps avait passé et Kai espérait bien pouvoir faire de cette promesse une vérité.*** Cette fois, elle y était. Impossible de reculer. Kaidan se laissa tomber du camion à la suite de deux autres Pacificateurs. Elle portait son uniforme, mais elle tenait son casque dans une main, son sac occupant son épaule. S'écartant un peu du chemin des autres, elle poussa un long soupir et contempla son environnement. Quelqu'un passa à côté d'elle et lui claqua légèrement l'épaule.
« Bon retour à la maison. »
Grégoire - il lui semblait - lui adressa un léger sourire, mais elle n'y répondit pas. Il se voulait amicale, cherchant sûrement à se lier avec les autres nouveaux pour éviter d'être trop solitaire dans ce district inconnu, mais il s'était trompé de personne en s'adressant à Kai. Cette dernière haussa finalement les épaules comme il restait à côté d'elle.
« Ce n'est plus ma maison. On est des Pacificateurs, nous ne sommes pas comme eux. Tu ne devrais pas baisser ta garde ou tu ne vas pas faire long feu. »
Elle avait repris les mots du colonel. Il avait raison et elle le savait. Pourtant, elle avait encore de la famille ici. Son père et sa mère. Ils n'avaient pas compris pourquoi elle s'était engagée, mais elle ne pensait pas qu'ils lui en voulaient pour ça. Ils devaient juste être inquiets. Peut-être passerait-elle les saluer à l'occasion. Ce serait sûrement la meilleure façon d'éviter un malentendu. De mettre les choses au clair aussi.*** Première patrouille. L'air était froid aujourd'hui et à chaque fois qu'elle expirait, Kai pouvait voir un petit nuage de vapeur voleter hors de ses lèvres. Malgré la tension qui régnait dans le district, elle ne portait pas son casque. C'était peut-être stupide, mais elle voulait être reconnue. Elle voulait que le neuf sache qu'elle appartenait désormais à ceux qui formaient la barrière entre eux et le Capitole. Elle voulait que l'on comprenne qu'elle n'était plus la Kaidan que certains avaient connus. Qu'elle avait changée. Peut-être voulait-elle aussi qu'Elle la remarque. D'un léger mouvement de la tête, elle chassa cette pensée. Elle n'avait pas encore vue Ryann depuis son retour et elle espérait bien ne pas la croiser, tout en désirant ardemment la voir en tournant le coin d'une rue.
Pourtant, lorsqu'elle s'engagea dans une ruelle au côté de ses deux équipiers, ce n'est pas Ryann qu'elle vit, mais quelques jeunes qu'elle connaissait. Ils avaient été à l'école ensemble. En les voyant, elle se renfrogna et carra les épaules. Elle comptait bien les dépasser en leur jetant un regard dédaigneux, mais le sujet du bavardage des jeunes la poussa à marquer une halte. Ils parlaient de la révolte. Elle saisit quelques mots à propos de l'annulation de la tournée du vainqueur, jusqu'ici rien de bien grave, mais l'un d'eux cracha quelque chose de peu flatteur à l'intention du président Snow. Lorsqu'il remarqua la présence des Pacificateurs, le garçon qui avait parlé se figea. Ses yeux s'arrondirent sous la surprise. Maintenant qu'elle le voyait de face, Kaidan pouvait lui donner un nom. Stephen. Ils avaient flirté un peu à une époque. Lorsqu'il la reconnu à son tour, il sembla soulagé. Les deux autres Pacificateurs attendaient un peu plus loin, ne sachant visiblement rien de l'affaire. Elle aurait pu simplement faire comme si de rien n'était en passant son chemin, mais Kai ressentit le besoin de faire de Stephen un exemple. Elle se fichait bien de Snow, c'était pour elle-même qu'elle allait agir.
« Tes paroles ne peuvent rester impunies. »
D'un geste sec, elle déplia sa matraque et frappa avec force le visage de Stephen qui couina sous la douleur. Un deuxième coup s'abattit sur son crâne et il rejoignit le sol. Alors même qu'il était à terre, elle continua à le frapper, abattant sa matraque une dizaine de fois avant de s'arrêter, à peine essoufflée. Comme s'il n'était qu'un déchet, elle le poussa du bout de sa botte pour le faire rouler sur le dos et plongea un regard froid dans les yeux bruns du garçon.
« Estime-toi heureux d'être en vie. »
Dédaigneuse, Kai rangea son arme et rejoignit le duo auquel elle expliqua vaguement la situation. Elle n'avait pas à se justifier, mais elle voulait leur faire comprendre que ce n'était pas juste un coup de sang. Elle voulait qu'on l'estime professionnelle, elle n'était pas une barbare qui avait choisi cette vocation pour la violence gratuite.*** Injustement brutale, c'était pourtant ce qu'elle avait été durant sa première semaine de service. Kaidan détestait l'effet que le neuf avait sur elle. Elle détestait les sentiments qui tentaient de reprendre le contrôle de son cœur. Elle détestait recommencer à chercher Ryann sans le vouloir. Elle avait cru avoir mis la gamine définitivement de côté, mais les vieilles habitudes étaient revenues trop vite et à chaque fois que sa tête tentait de se redresser sans raison, elle devait se forcer à bloquer sa nuque. Elle ne voulait pas la voir. Elle ne pouvait pas la voir. Alors, elle évacuait sa rage sur les habitants du district, saisissant le moindre prétexte pour punir. En ces temps troublés où la révolte était sur toutes les bouches, il n'était pas bien difficile de trouver quelques bonnes poires à cogner et personne n'aurait pu lui reprocher quoi que ce soit.
Le soir tombait. La journée avait été longue et elle semblait destinée à se terminer dans le sang. Le poing de Kai s'abattait avec force sur le visage tuméfié d'une femme, son gant blanc rougi par l'hémoglobine. C'était une sombre histoire de vol. La femme était probablement innocente, il n'y avait aucune preuve, mais la haine de Kaidan ne s'embarrassait pas de ce genre de détails. Pendant qu'un autre Pacificateur s'entretenait avec la personne lésée, elle avait déjà commencé à se charger du cas de la nana qui avait cru qu'elle ne lèverait pas la main sur elle. Dans son regard, la blonde avait lu quelque chose comme 'entre femmes, on se comprends' et elle n'avait pas apprécié. Alors le premier coup était parti et elle ne parvenait depuis pas à s'arrêter.
Son bras s'arma une nouvelle fois, prêt à décocher une droite qui ferait des ravages, mais Kai ne frappa pas. Ses yeux avaient dévié de la femme et s'étaient élevé pour découvrir le profil de Ryann. Ils s'attardèrent un instant sur son visage adolescent, glissant ensuite pour suivre sa sinueuse chevelure brune alors qu'elle la redécouvrait pour la première fois. Ryann avait pris des mois à un âge où cela changeait tout, des centimètres, et elle était devenue belle. Beaucoup trop belle pour Kai qui déglutit avec une certaine difficulté. Une chaleur étrange, nouvelle, s'infiltra dans son estomac, mais fut immédiatement refroidie par une douleur qui lui vrilla le crâne. La femme sur laquelle elle s'acharnait avait profité de son inattention pour se saisir d'un débris qu'elle lui avait écrasé sur la tempe. Kai se redressa en titubant légèrement et elle n'eut pas besoin de toucher son visage pour comprendre que la blessure saignait.
« Imbécile ! »
Furieuse d'avoir été si faible, Kaidan dégaina son pistolet et lui logea une balle dans le crâne. L'autre avait été beaucoup trop loin. Ôtant son gant, elle l'utilisa pour presser sa blessure et s'appliqua à ne plus regarder dans la direction de Ryann. Elle ne voulait pas savoir si elle l'avait vue, voir même reconnue. Alors qu'elle retournait vers son coéquipier bien consciente qu'il faudrait qu'elle fasse examiner cette plaie, elle tenta de se focaliser sur la leçon que lui avait appris cet incident. Ryann était une faiblesse. Elle la rendait confuse et la poussait à faire des erreurs par sa simple présence.Année 2312Il n'avait fallu qu'une semaine. Une semaine pour foutre en l'air presque deux ans de travail dans le district deux. Kaidan s'était pliée de mauvais gré aux ordres du médecin et elle était restée au repos durant quelques jours. Sa blessure n'était fondamentalement pas grave, mais il y avait le risque de commotion. Honteuse, elle avait passé son congé enfermée chez elle à ressasser les évènements qui s'étaient déroulés depuis son retour. Elle avait passé au crible chaque instant, étudiant ses réactions et les raisons qui avaient fait flamber son énervement. Les coups distribués lors de sa première ronde avaient été justifiés, c'était après qu'il y avait eu un effet d'emballement. En l'espace d'un battement de cœur, elle était devenue une personne qu'elle ne voulait pas être. Ses intentions n'étaient pas nobles, mais elles n'étaient sûrement pas aussi sombres. Et puis, elle ne voulait pas être une idiote incapable de se contrôler.
Lorsque quelques coups furent frappés à la porte, Kai sursauta et sortit brusquement de ses pensées. Elle se leva et se dirigea vers l'entrée, glissant au passage son arme dans la ceinture de son jean. Elle avait appris à être méfiante depuis son retour. Son comportement était beaucoup trop brutal pour ne pas attirer les éventuelles revanches des citoyens. Elle entrebâilla la porte et jeta un œil dehors, découvrant avec surprise Monsieur Parker sur le perron. Son cœur manqua un battement, elle ne s'était vraiment pas attendue à le voir ici, mais elle ouvrit en grand et se mit au garde à vous par habitude. Il était plus haut gradé qu'elle même s'il était là en civil. Un petit sourire se glissa sur les lèvres de l'homme qui balaya sa rigidité d'un geste de la main. Mal à l'aise, Kaidan l'invita à entrer et ils se retrouvèrent dans le salon, un silence étrange planant sur la pièce. Finalement, il se racla la gorge et prit la parole d'une voix ferme et puissante.
« J'ai beaucoup entendu parler de toi ces derniers temps. »
Kai déglutit difficilement. Elle n'était vraiment pas fière d'elle et voyait d'un mauvais œil le fait qu'il vienne justement la voir alors qu'elle se remettait en question et qu'elle comprenait à quel point elle avait été pitoyable. Ce n'était pas l'image qu'elle voulait qu'il ait d'elle. Elle avait en quelque sorte cherché inutilement son approbation toute sa vie, alors qu'il soit là pour lui parler de ses erreurs étaient difficiles à avaler.
« Trouver ses marques n'est pas toujours facile. Surtout lorsque l'on revient dans son propre district. Mais il n'empêche qu'il y a des règles à respecter. Tu n'es pas un individu isolé. Plus maintenant. Tes actes auront un impact sur chacun de tes pairs. Nous devons travailler ensemble pour canaliser le district. La population est déjà agitée, les Pacificateurs se doivent d'être fermes et implacables, mais pas cruels. Est-ce que tu comprends la différence ? »
Kai hocha brièvement la tête.
« Tu es jeune, tu débutes. On peut vite s'emporter et les coups de sang ne sont pas rares à cause du stress, mais tu dois trouver ton équilibre. Et cesser de passer tes nerfs sur les citoyens. Je ne sais pas ce qui t'agite autant, mais il faut que tu trouves une solution pour garder ton calme lorsque tu es en service. »
Sa fille. Voilà ce qui l'agitait. Kaidan se tortilla un peu dans son fauteuil sous le malaise et chassa cette pensée. Dans les faits, elle était au courant de tout ça, mais l'entendre n'était pas une mauvaise chose. Surtout lorsque cela venait de Monsieur Parker. Elle le respectait, il était le genre de Pacificateur qu'elle voulait devenir.
« J'espère que ce discours pourra t'inspirer et que lorsque tu reprendras le travail tu auras pu mettre de l'ordre dans tes émotions. Tu devrais te trouver un passe-temps. Être trop replié sur le travail n'est pas bon, il faut savoir décompresser pour être plus efficace. »
Kai ne savait pas quoi dire. Elle aussi espérait pouvoir retrouver cette fille qu'elle était devenue durant son séjour au district deux, mais il y avait tellement de confusion en elle, tellement de colère, qu'elle n'était pas sûre de pouvoir y arriver. Tout était trop différent dans le district neuf. Voyant qu'aucune réponse ne viendrait, Monsieur Parker se leva et lui adressa un regard qu'elle eut du mal à soutenir. Même lui, elle avait désormais du mal à le regarder en face car il lui rappelait Ryann. L'homme sortit silencieusement et elle lutta pour desserrer ses poings. Lorsqu'elle pensait à la brune, il y avait toujours une émotion qu'elle ne parvenait pas à identifier qui était très vite remplacée par la colère. Et pourtant, elle était bien incapable de la haïr réellement. Elle n'était même pas sûre que sa colère était réellement dirigée vers l'adolescente. C'était là tout le problème.*** Un angoissant frisson se répandit dans sa colonne vertébrale. C'était la première fois que Kai avait réellement peur. Elle n'avait pas peur pour sa vie, mais de ce qu'elle était en train de faire et de ce qu'elle allait devenir après l'avoir fait. Elle avait peut-être aussi un peu peur de ne pas être capable de faire ce qui était son devoir. Elle ferma un instant les yeux et bloqua sa respiration. Le monde autour d'elle s'éteignit avec lenteur alors qu'elle tentait de se concentrer uniquement sur le sang qui battait à ses tempes. Le discours du Maire lui parvenait encore un peu, juste ce qu'il fallait pour ne pas louper la clôture et donc le signal de son chef. En utilisant toute la force de sa volonté, elle se força à soulever les paupières et scruta l'estrade derrière la visière fumée de son casque. Seul son regard se déplaçait, son corps restant statufié dans son inconfortable position. Elle était rigide comme tous les autres Pacificateurs, le bras tendu, la main resserrée autour de son pistolet pointé sur une tête bien trop connue. Elle était la sixième d'une longue rangée composée de ses collègues, menaçant une toute aussi longue rangée de personnes considérées comme des traîtres pour le Capitole. Et le sixième de cette dernière rangée était Monsieur Parker. Son héros. Le père de Ryann. La cruauté d'un sort qui n'était décidément jamais favorable l'avait assignée à l'élimination de l'homme qu'elle admirait le plus au monde. Elle ne comprenait même pas ce qu'il faisait là. Elle le savait, Monsieur Parker ne pouvait pas être un traître. Et pourtant, on l'accusait d'être responsable de la mort d'un gradé. Les conditions étaient floues et même si Kaidan avait essayé d'en savoir plus, elle avait très vite compris qu'elle avait tout intérêt à la fermer si elle ne voulait pas se retrouver agenouillée à côté de lui. Alors elle l'avait fermé. Parce qu'elle ne voulait pas mourir bêtement et que se rebeller contre l'autorité n'aurait pas empêché la mort de l'homme. Elle s'était résolue à se tenir tranquille. A accepter de le perdre. Seulement, elle ne s'était jamais imaginée qu'elle devrait elle-même mettre un terme à sa vie.
Lorsque ses yeux bleus revinrent vers la silhouette de Monsieur Parker, ils étaient vides. Kai se mordit la lèvre et raffermit sa prise sur son arme. Sa main ne devait pas trembler, elle ne devait montrer aucun signe de faiblesse. Elle était l'extension de la justice du Capitole et cette justice ne pouvait accueillir le doute. Le discours du Maire approchait de la fin. Kaidan prit une longue inspiration. Depuis qu'elle était montée sur l'estrade, elle n'avait pas jeté un seul regard à la foule. Pour une fois, elle n'avait pas cherché à trouver Ryann. Elle ne voulait pas la voir. Elle avait honte. Honte de son geste, de faire son devoir, de sa peur, mais aussi honte d'apprécier pour une fois l'anonymat que lui procurait son uniforme. Personne ne saurait exactement qui était responsable de la mort de qui. Le coupable serait un Pacificateur, pas Kaidan. Pour le reste de sa vie, elle pourrait se blâmer, mais elle espérait que sa culpabilité ne se refléterait jamais dans les yeux de Ryann.
« Prêt. »
Le premier ordre claqua dans un silence de mort. Kai déplaça son doigt vers la gâchette.
« Feu. »
La voix du chef des Pacificateurs avait rugit à nouveau dans le silence. Les détonations éclatèrent de façon coordonnée, le coup tiré par Kai n'étant pas plus qu'un écho parmi les autres. Elle avait pressé la détente en faisant abstraction de tout le reste. Elle était juste une Pacificatrice qui obéissait aux ordres. La balle ouvrit son sillage dans le crâne de l'homme, pulvérisant le sang sur son armure et le corps de Monsieur Parker s'affaissa. Autour d'eux, il n'y avait plus de silence. Il n'y avait plus que les cris des civils et les vociférations de son supérieur menaçant. Une larme roula sur sa joue, mais Kai savait qu'elle n'avait pas le temps de s'apitoyer. L'affaire était loin d'être terminée, elle ne faisait que commencer. Lentement, elle fit glisser son gant sur sa visière pour chasser les gouttelettes d'hémoglobine qui l'avaient atteint et se redressa un peu plus, en attente des ordres. Encore une fois, elle ne chercha pas Ryann et n'essaya même pas de percevoir sa voix au milieu des cris. Pour survivre face à l'horreur de son acte, il lui fallait être ce que le Capitole voulait qu'elle soit. Juste un chien obéissant.
reality is here.
Hey ! Alors je stalke MJ depuis sa création, mais je n'ai jamais osé m'inscrire. C'est Ryann qui m'a embarquée avec elle lorsqu'elle a décidé de sauter le pas du coup je la remercie avec un personnage bien tordu qui va lui en faire voir de toutes les couleurs parce que les relations creepy c'est le bien Et parce que j'ai dit en rigolant que je prenais Eliza, mais en fait l'idée pourrie était trop tentante Euh sinon j'ai 23 ans, j'ai lu les livres, vu les films et c'est la première fois que je me lance sur un fo basé sur HG. FEATURING Eliza Taylor-Cotter © COPYRIGHT agentrromanoff.tumblr.com
Dernière édition par Kaidan S. O'Malley le Mer 18 Mar - 2:27, édité 25 fois |
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