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[ HASARD ] Il arrive que le destin nous force à nous détester ▬ Zoé & Ever
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Sujet: [ HASARD ] Il arrive que le destin nous force à nous détester ▬ Zoé & Ever Lun 5 Sep - 17:18
La sueur collait les cheveux à mon front. Des râles inhumains sortaient de ma bouche entrouverte. Dans mon rêve, j’étais en proie à une mutation génétique qui prenait peu à peu le pas sur ma frêle personne. Mon sang se répandait sur l’herbe précédemment verte. A cette mutation génétique se mêlait Esmée, la fille que j’avais tué lors du premier jour. Ils étaient en train de m’achever lorsque cette torture fut de trop. Paniquée, je me suis relevée en sursaut pour m’apercevoir que j’étais encore tranquillement à l’abri sous mon rocher, des feuilles mortes collées sur mon corps meurtri. Je me suis doucement étirée, méditant la chance que j’ai d’être encore en vie. J’ai enlevé le cataplasme que je m’étais fait la veille au soir pour cicatriser la blessure se trouvant sur mon cou. Les chairs s’étaient assez refermées pour pouvoir le laisser à l’air libre. En me regardant dans une petite flaque non loin, j’ai pu voir la cicatrice rosée. Je l’ai touché. Elle-ci fera désormais parti de mes blessures de guerre. Je me suis levée avec quelques grommellements. Le soleil n’avait pas encore pointé le bout de son nez. Juste une petite coloration rosée habillait le ciel. J’ai marché clopin-clopan pour aller voir ce que le collet que j’avais tendu m’avais attrapé. Un simple lapin avec la peau sur les os. Bon, ce n’était déjà pas si mal. Je l’ai mangé cru avalant quelques poils avec. Faire un feu serait trop contraignant. Je me ferais repérer dans la seconde. La viande non cuite me fit faire des grimaces. Elle n’avait aucun goût et la mastication était plutôt difficile. J’ai laissé choir le pauvre animal à moitié mangé avant, dans un état d’âme purement infantile, de lui creuser une tombe à mains nus et de l’enterrer. Toute âme, quelle soit humaine ou non, à besoin d’un repos quelconque.
La matinée était déjà bien avancée lorsque je me suis mise en route avec mon arc sur l’épaule et mes couteaux rangés dans la ceinture. Je sentais que ma jambe se remettait peu à peu grâce à l’attelle réalisée par Skyler. J’esperais, pour sa bonté, qu’il soit encore en vie à l’heure qu’il est. Tout comme mes chères Kate et Genesis. Cela faisait maintenant quatre jours que j’étais sans nouvelles d’elles. Je ne les avais pas vu se dessiner dans le ciel lors de la fin de journée mais étaient-elles mal en point ? Mon devoir était de les protéger et, malheureusement, je n’y répondais pas. Une larme traça un long sillon clair sur ma joue salie par la terre séchée. Le lendemain du départ des jeux avait été très dur pour moi. J’étais tombé nez à nez avec le magnifique Roland. Ses yeux d’un bleu turquoise m’avaient hypnotisé bien qu’il était censé être mon ennemi. Cependant, lorsque j’ai braqué mon arc sur lui, prête à l’achever, il s’est enfui dans le couvert des arbres. Je ne sais pas si la flèche que je lui ai lancé l’a blessé ou pas. Contrairement à sa précédente, la journée de la veille a été bien reposante. J’ai pu soigner mes blessures comme il le fallait et trouver ma petite cachette idéale sous un rocher entouré de hauts platanes. Je m’étais endormie comme un loir, ne pensant pas aux tributs qui auraient pu me cueillir et me tuer là. J’étais bien trop fatiguée pour y réfléchir. Aujourd’hui, il est vrai que ma petite cachette n’était pas très protectrice et j’ai bien eu de la chance.
J’ai ressassé longtemps toutes ces pensées avant de me rentre compte que j’étais arrivée dans un endroit magnifique où la mer venait calmement se reposer. Qui avait-il dans l’eau ? Je n’en savais rien du tout mais qu’importe. Cette saleté accumulée durant les trois derniers jours était vraiment plus que dérangeante. Je me suis donc précipitée au bord de ce beau liquide avant de détacher ce qui maintenant ma jambe et de me mettre en sous vêtements. J’ai posé mon arc à portée de main avant, néanmoins, de glisser les couteaux dans ma culotte. Au moins, j’aurais de quoi me défendre. Je me suis lentement laissée glisser puis ai fait la planche en regardant le ciel bleuté. Qu’allait-il m’arriver dans les prochains jours si j’étais encore en vie d’ici ce soir ?
Zoé E. Williams
△ correspondances : 320 △ points : 0 △ multicomptes : Amarinda C. Carter, D. Aileen Carter-Lewis (RIP) △ à Panem depuis le : 23/06/2011△ âge du personnage : 19 ans
Sujet: Re: [ HASARD ] Il arrive que le destin nous force à nous détester ▬ Zoé & Ever Mar 6 Sep - 20:02
Mon quatrième jour dans l'arène...A vrai dire, je ne pensais pas aller aussi loin. Je croyais que j'allais mourrir le premier jour déjà, pendant le bain de sang de la Corne d'Abondance. Pourtant, j'avais survécu, et c'étaient des autres tributs qui étaient morts à ma place. J'en avais tué certains de mes propres mains. Un garçon qui courrait et que j'ai atteint avec ma lance. Ce tribut du district cinq qui voulait attaquer mon alliée Alexiane. Le carrière, Owen, qui m'avait laissé quelques blessures en souvenir. Ils n'étaient plus de ce monde, et moi si, ce qui m'emplissait à la fois de joie et d'horreur. Les trois jours précédents n'avaient pas été de tout repos non plus; j'avais été attaquée par un Cerbère et j'avais failli me faire torturer par un tribut fou et sa copine. J'étais constamment sur le qui-vive, prête à parer une attaque. La nuit, je dormais très mal. Je m'obligeais à oublier mon vertige pour grimper dans un arbre, mais je rêvais sans cesse que je tombais, si je réussissais déjà à m'endormir. Je faisais des cauchemars peuplés de mutations génétiques, de pièges monstrueux et de tributs avides de sang. Parfois, je voyais mes parents, ou mes amis, qui étaient torturés par des Pacificateurs. Je me réveillais alors en criant et regardais le ciel hostile de l'arène jusqu'à ce que ma respiration se calme et que je sombre à nouveau dans un someil agité. La solitude me pesait; j'étais vulnérable et je n'avais pas d'alliés à mes côtés pour me permettre de souffler de temps en temps.
Ce matin-là, j'avais observé le lever du soleil au-dessus du labyrinthe en mangeant quelques biscuits, plus par habitude que par faim. C'était un spectacle impressionant qui m'avait fait oublier pendant quelques instants pourquoi je me trouvais là. J'étais restée un moment dans mon arbre à ne rien faire, jusqu'à ce que des bruits inquiétants non loin de moi m'avaient chassée de mon refuge. Heureusement, rien ni personne ne m'avait attaquée, mais j'avais eu bien peur. J'avais donc commencé à marcher, droit devant moi, sans savoir où j'allais ni même pourquoi j'avançais encore. A quoi bon ? Quelle chance avais-je de retrouver mes alliées ? Pourquoi m'obstinai-je à avancer ? Je n'avais pas de réponse à cette question. Peut-être était-ce pour avoir quelque chose à faire, pour ne pas être confrontée au vide qu'il y avait à l'intérieur de moi-même ? Un pas, un autre pas, encore un pas...Le doux bruit de mes bottes sur le sol de la forêt, le son agaçant de mon sac à dos qui se balançait...Le soleil qui tappait de plus en plus fort. Un pas, un autre pas. Avancer, ne pas penser. Ne pas penser que chaque pas pouvait me mener dans un piège, que chaque seconde pouvait être le dernier instant de ma vie, que chaque décision pouvait m'être fatale. Choisir la direction sans réfléchir. Et m'étonner, pourquoi, pourquoi donc ne vois-je personne ? Pas un tribut, pas une mutation génétique à l'horizon. Personne. Je pourrais me croire seule sur terre, s'il n'y avait pas les cris de temps en temps, suivis de coups de canon. Qui venait de mourir ? L'une de mes alliées ? Ou un tribut que je ne connaissais pas ? Qui sera le prochain, qui, qui, qui ? J'allais devenir folle, à ressasser sans cesse ces pensées négatives, alors je me mis à chanter. Tout doucement; je n'étais pas suicidaire non plus, je ne voulais pas m'attirer des ennuis. Il s'agissait d'une chanson de mon district, une berceuse qui disait que tout irait bien, mon bébé...Mon bébé...Tout ira bien...
Soudain, je m'arrêtai, désorientée. Je me trouvais sur une plage ravissante où quelques vagues paresseuses venaient lêcher le sable. Etais-je morte et au paradis ? J'avais l'impression d'être revenu dans mon district; la vue de la mer m'arracha quelques larmes que je m'empressai de chasser. Finalement, je réussis à me convaincre qu'il ne s'agissait ni d'un mirage, ni d'un rêve et que j'étais toujours vivante. Je souriai...J'avais envie de nager. Il y avait peut-être des créatures immondes au fond de cette mer artificielle, mais je préférais ne pas y penser. J'avais besoin de me retrouver dans l'eau...de retrouver ce calme...de me retrouver, aussi, de me rappeler qui j'étais et pourquoi j'étais là, dans ce lieu de mort et de haine. Je voulais aussi me laver; laver le sang qui collait à mes habits, laver mes blessures qui me rendaient presque méconnaissables, mon visage tuméfié et mon bras dont sortait du pus à l'odeur nauséabonde...Laver toute la peur, la haine et la tristesse de ces derniers jours. Je m'avançai prudemment à découvert, prête à courir pour me cacher. Ce n'est que lorsque j'atteignis la zone de sable mouillée que je vis les empreintes de pas. Quelqu'un était passé là avant moi. Je me figeai, m'attendant à une attaque.
HJ: Je fais court parce que je n'ai pas beaucoup de temps et pour avancer rapidement.
Caesar Flickerman
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Sujet: Re: [ HASARD ] Il arrive que le destin nous force à nous détester ▬ Zoé & Ever Mar 6 Sep - 20:02
Le membre 'Zoé A. Williams' a effectué l'action suivante : ~ lancer de dés
'75th hunger games' : 10
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Sujet: Re: [ HASARD ] Il arrive que le destin nous force à nous détester ▬ Zoé & Ever Sam 10 Sep - 16:25
Le temps semblait nous montrer à quel point tout était idéal pour la détente comme ce long bain que j’étais en train de prendre depuis quelques minutes dans cette eau pourtant salée. Je me relaxais petit à petit, relâchant la pression de ces derniers jours. Mes muscles endoloris semblaient me remercier de cette aubaine que je leur faisais. Un sourire venait de s’épanouir sur mes lèvres gercées alors que mes yeux se fermaient doucement sous cette chaleur bienveillante. Rien dans l’eau ne laissait présager le pire. Je me sentais donc en parfaite sécurité en plein milieux des Hunger Games.
Le vent caressait doucement mon visage et j’ai décidé de plonger la tête sous l’eau afin de me rafraîchir encore plus lorsque je remonterai à la surface. Tant pis si cette eau était mauvaise pour la santé. Au pire, je ne mourais pas dans d’atroces souffrances comme si je tombais sur un carrière. Le temps passait et cela devais bien faire une petite vingtaine de minutes que je me prélassais dans cette eau tiède. Il fallait que je sorte pour me sécher et que je reparte afin de me trouver de la nourriture pour le soir. Je me suis forcée à sortir de ce liquide si agréable et je rejoins en trébuchant souvent mon arc et ai attaché l'attelle à ma jambe. J’avais plus qu’à attendre de sécher avant de remettre mes affaires.
En relevant la tête, j’ai vu, au loin, une silhouette arrêter. Je me suis immédiatement mise sur le qui-vive et l’ai visé avec mon arc, prête à tirer et à tuer si possible. J’ai fermé un œil avant de voir que c’était une silhouette aux longs cheveux blonds. Peut-être était-ce quelqu’un que je connaissais ? J’ai donc rabaissée mon arc tout en gardant une main sur les couteaux autour de ma taille. J’ai inspiré avant de crier.
Qui va là ?
On peut pas faire mieux dans l’original !
Spoiler:
Tu appelles ça court ? x) Pour ma part, c'est court mais j'ai pas trop d'inspi, les devoirs me prennent toute ma matière grise xD'
Ouf ! Personne n'est tuée ^^
Zoé E. Williams
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Sujet: Re: [ HASARD ] Il arrive que le destin nous force à nous détester ▬ Zoé & Ever Sam 17 Sep - 13:19
Comment le sait-on quand on devient fou ? Est-ce qu'on s'apperçoit que quelque chose ne tourne pas rond dans notre tête ? Ou est-ce qu'on se sent parfaitement normal ? Je me posais ces questions tout en avançant dans l'arène. Depuis le matin, je ne me sentais pas bien du tout. Mon bras faisait un mal de chien et un pus verdâtre à l'odeur nauséabonde colorait mon bandage. Je n'osais pas l'enlever de peur de ce que je verrais. J'avais l'impression qu'on me transperçait le bras avec des aiguilles chauffées à blanc, qu'on le broyait, le brûlait, le sciait et le frappait. Ce que je craignais tant était arrivé: l'infection s'était installée dans mon bras, et je ne pouvais rien faire pour le sauver. Grâce à Alexiane, je savais quelles plantes pouvaient m'aider, mais je n'avais pas le courage de les chercher. Je vivais dans une brume permanente de douleur, un monde de ouate où rien ne réussissait à m'atteindre. La faim et la soif avaient disparues, ainsi que la peur et la colère, pour être remplacées par une espèce de somnolence dangereuse. Je dormais debout, mais je ne m'accordais aucun répit. Si je m'arrêtais, je resterais étendue là jusqu'à ma mort, incapable de me relever. Le soleil me brûlait, desséchait ma peau, me craquelait les lèvres, me donnait mal à la tête. Mes yeux étaient réduits à deux petites fentes; je ne voyais plus que le sol devant moi, et mes pieds fatigués qui continuaient pourtant à se placer l'un devant l'autre. Mon corps criait grâce, mais je ne l'écoutais pas et je continuais à le malmener. Mes petites blessures, mes états d'âme: tout cela n'avait plus aucune importance. Toute combativité m'avait désertée. Je savais à peine qui j'étais et où je me trouvais. Ma douleur était mon seul fil rouge, la seule chose qui ne changeait pas. Au début, je chantais et je me parlais, puis, peu à peu, je me suis tue. Je n'entendais plus que les bruits de la forêt et le son léger de mes pas sur le sol sec et poussiéreux. J'hallucinais. Etait-ce à cause de la douleur ? Ou devenais-je folle à cause des horreurs que j'avais vues ? Cela inquiétait une petite partie de mon cerveau, mais l'autre, la plus grande, y restait indifférente. Quelle importance ? J'allais mourir de toute façon. Mourir. Je prononçai le mot, rien que pour le plaisir de le dire. C'est ma première parole depuis des heures. Le m, délicieux et doux, le ou que je laisse durer, le r au fond de ma gorge, le i léger, et enfin le dernier r, qui roule indéfiniment...A présent, ce mot ne me faisait plus peur, il me faisait envie. Mourir, dans mon esprit embrumé, était un synonyme de 'soulagement', de 'paix', de 'bonheur'. Malheureusement, la mort ne vient jamais quand on en a besoin. Je la voyais, pourtant. Une vieille femme aux doigts crochus, vêtue d'un manteau noir, au visage d'une beauté cruelle malgré son âge. Elle marchait à côté de moi en silence, comme une vieille amie. De temps en temps, un soupir lui échappait. Je savais bien que ce n'était pas réel, une hallucination de plus, mais je voulais y croire. Je voulais croire qu'elle était là, qu'elle ne m'abandonnerait pas. Je fermai les yeux pendant un moment, sans cesser d'avancer, les mains tendues devant moi comme une aveugle. Pourtant, même à travers de mes paupières closes, je voyais des choses étranges. Des couleurs, trop vives et trop nombreuses, qui se téléscopaient et dansaient. Des images, celle de ma famille, de mes amis, des tributs que j'avais tués, de mes alliées, de gens que je ne connaissais pas mais qui me fixaient d'un regard accusateur. Des choses sans aucun lien entre elles, comme un gâteau aux fruits, un bâteau et un chaton. Je délirais. J'avais sûrement de la fièvre. Je sentais l'odeur de mon district, celle de la mer, du sable chaud, des poissons. J'ouvris les yeux et ne pus retenir une exclamation. Au moins, cette dernière sensation n'était pas le fruit de mon imagination: je me trouvais vraiment devant la mer ! Aussitôt, j'eus envie d'aller dans l'eau. Je me fichais des créatures marines qui pouvaient s'y trouver. Je voulais nager, retourner à la vie, je voulais redevenir Zoé Williams, je voulais retrouver la raison. Je me précipitai vers la mer. L'eau me laverait, me bercerait, désinfecterait mon bras, me ferait revenir à moi-même. Soudain, je m'arrêtai. Devant moi, dans le sable, je voyais des empreintes de pas. Quelqu'un était venu ici avant moi. Je serrai nerveusement ma lance. La mort releva la tête avec intérêt; elle avait flairé une bonne affaire. Va-t-en ! Va-t-en ! Hurlai-je. Ma voix se brisa, ma lance ne rencontra que le vide. Il n'y avait personne à tuer. Mes oreilles bourdonnaient. Je devais entrer dans l'eau, oui, je le voulais de toutes mes forces...et tant pis si je devais payer mon imprudence plus tard. Soudain, j'entendis un bruit à ma droite, puis une voix m'interpela: Qui va là ? Je me raidis. Quelqu'un se tenait sur la plage à une vingtaine de mètres de moi. Le soleil m'éblouissait et je n'arrivais pas à voir de qui il s'agissait. Ami ou ennemi ? Ennemi, décidai-je en serrant plus fort ma lance. C'étaient tous mes ennemis. De toute façon, quelle importance ? Que ferions nous entre alliées, s'il ne restait plus que nous ? Nous entretuer ? Dans mon esprit, toute logique avait été remplacée par une folie dangereuse. Je me fichais de tout et de tout le monde. Ce que je voulais, me baigner à mon aise, m'avait été refusé. Plus rien n'importait désormais. Mourir. Répondis-je au tribut, que je n'arrivais toujours pas à reconnaître. Je m'appelle Mourir. Ma voix était méconnaissable,froide, sans intonation. Puis, je m'élançai dans sa direction pour engager le combat. Je voulais que cette personne meure. Je voulais que son corps immobile gise sur le sable et me laisse tranquille. Je voulais être seule, sur cette plage, c'était ma plage, ma mer ! Je cessai de penser. Tuer, il me fallait tuer pour enfin trouver la paix.
Invité
Sujet: Re: [ HASARD ] Il arrive que le destin nous force à nous détester ▬ Zoé & Ever Lun 26 Sep - 15:57
J’étais sortie de l’eau, revivifiée par le soulagement de me sentir propre et passablement en bonne santé. Ma jambe guérissait, mon cou aussi et mes autres blessures n’étaient que superficielles. Du moins à présent. Les doux rayons du Soleil me réchauffait la peau, faisant sécher assez rapidement les gouttelettes qui descendaient vers le sable chaud, semblant sentir comme un air de combat. Je me suis retournée pour aller chercher le reste de mes affaires lorsqu’une silhouette est apparue à l’orée de la forêt. Un frisson m’échappa. Ce serait le troisième combat en cinq jours. C’est peu de répit et beaucoup trop d’énergie pour une fille venant d’un pauvre District. Je n’avais pas eu la chance de naître dans ceux qui préparaient les Carrières. Certes, cela n’est pas très réjouissant de se sentir atteinte de malchance mais qui peut savoir ce que peuvent ressentir les Districts contrôlés par le Capitole ? Certaines personnes rêvent peut-être de liberté et d’indépendance mais connaissent-ils seulement ce mot ? J’ai soupiré avant de prendre mon arc, prête à me défendre bec et ongles pour assurer ma survie. Je devais à tout prix retrouver Genesis et Kate avant qu’une d’entre elle ne se fasse tuer. Trop assommée hier soir, je n’avais pas vu les visages se dessiner dans le ciel. J’espère que l’une de mes plus chères amies ne se trouvaient pas là, dans cette nuit froide et sans étoiles. Ne plus voir leur petit visage souriant et combatif me ferait réagir bestialement. Je vengerais leur mort jusqu’à ce que je meurs à mon tour. Elles sont toutes ma vie et, sans elles je ne peux exister. Voilà ce qui anima à présent ma soif de tuer malgré le fait que je sois en sous-vêtements.
La fille couru à longues enjambées vers moi, s’époumonant à dire le mot mourir. J’ai grogné, laissant mon instinct sauvages prendre le dessus. J’étais prête à lui tirer dessus, ma flèche déjà pointée à l’endroit où se cœur se trouvait. Mais plus elle s’approchait et plus ma confiance en moi diminuait. Cette fille, je la connaissais. C’était tout simplement Zoé. Mon amie du District 4, une Carrière qui ne mérite pas d’être cataloguée comme tel. J’ai souris avant de rabaisser doucement mon arc, restant quand même à l’affût.
Zoé, calmes toi, ce n’est que moi !
Je l’ai regardé s’approcher encore et encore, croyant à une mise en scène un peu spéciale de sa part.
Zoé E. Williams
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Sujet: Re: [ HASARD ] Il arrive que le destin nous force à nous détester ▬ Zoé & Ever Ven 30 Sep - 19:10
Zoé, calme-toi, ce n’est que moi ! Une seule phrase, prononcée d'un ton apaisant. Je me figeai. Cette voix...je la connaissais, non ? Elle appartenait à une jeune femme blonde du district 10. Comment s'appelait-elle encore ? Je ne m'en souvenais plus. Je ne savais plus rien. Je ne voulais plus savoir, je voulais oublier. Oublier la sensation de mes doigts qui s'enfonçaient dans les yeux d'Owen. Oublier le goût de son sang. Oublier la vue de son cadavre mutilé... Pourtant, malgré ma volonté de considérer la jeune femme devant moi comme une ennemie, je n'y arrivais pas. Elle avait l'air douce et gentille, bien que sur la défensive. Encore une adolescente simple et normale qui avait été embarquée dans la folie des Jeux. Encore une existence ravagée, une famille brisée. Tout ça pour l'amusement du peuple. Une poignée de riches qui vivaient dans le luxe alors que les habitants des districts crevaient de faim. Ils se faisaient vomir pour pouvoir manger plus, ils faisaient la fête pendant que les fondations de Panem s'écroulaient sous leurs pieds. Je les détestais, eux et leur petite vie insouciante et légère. Je ne voulais pas devenir comme eux, non, plutôt mourir que de passer mes journées à me maquiller et à changer d'habits. La plupart des habitants du Capitole étaient comme des oiseaux de paradis, beaux et paré de couleurs vives mais stupides. Pourtant, c'étaient eux, la minorité de la population de notre Etat, qui gouvernaient les districts, c'étaient à cause d'eux que nous trimions comme des bêtes pour leur fournir leurs produits favoris...A cause d'eux que des centaines d'enfants étaient déjà morts pendant les Hunger Games. Ma haine du Capitole, qui someillait depuis longtemps au fond de moi, se réveilla brusquement. Elle s'embrasa et se mit à courir dans mon corps, comme un poison. Mon coeur battait vite, trop vite, comme s'il voulait s'échapper de ma poitrine. Ma respiration s'accéléra et mes muscles se tendirent. J'étais prête à bondir, prête à me jeter sur la fille en face de moi et à me battre jusqu'à la mort. Toute la haine, la tristesse et la peur que j'avais pu éprouver jusque là se libéra dans un grand cri de bataille, un défi au monde entier. Cette jeune femme qui se tenait devant moi personnifia soudain tout ce que j'avais dû endurer; c'était elle, la cause de ma souffrance, elle, le symbole macabre de ce que le Capitole m'avait fait. Ce n'était plus un tribut, plus une humaine; c'était une cible à éliminer, un obstacle entre la liberté et moi, quelque chose qui m'empêchait de me noyer dans ma solitude. C'était le Président Snow, oui, je le voyais à présent à travers de l'étrange brume argentée qui obstruait toujours ma vision. C'était lui, il était là devant moi et il voulait me tuer ! C'était la Mort, elle me narguait. C'était Owen, que j'avais tué. C'était mon cauchemar personnel qui revenait me hanter. Sans hésiter, je franchis la distance qui nous séparait et me jetai sur mon adversaire. J'avais laissé tomber ma lance, mais cela n'avait aucune importance. Je me retrouvais par terre au-dessus de ce démon; j'essayai de lui envoyer un coup de poing en plein visage, mais je voyais toujours mal et ma main percuta son oreille plutôt que sa joue. Le sable me piquait les yeux; j'avalais du sable, je respirais du sable, je suffocais. Pourtant, il fallait que je continue à me battre. Il fallait que je tue cette fille.
Invité
Sujet: Re: [ HASARD ] Il arrive que le destin nous force à nous détester ▬ Zoé & Ever Mar 11 Oct - 15:16
Un regard impénétrable, de la folie pur. Tout en elle suintait la folie. Le bandage qu’elle avait au bras me soulevait le cœur. Même en étant guérisseuse, cette vision m’était désagréable et pourtant, Dieu seul sait combien j’en avais vu des blessures immondes. Des plaies ouvertes jusqu’à l’os, infectée de pus et parfois même de champignons qui avaient poussé car les gens avaient trop tardé. J’ai soupiré, ne voulant en aucun cas me battre avec elle. Malheureusement, ma phrase précédente était totalement passée inaperçue. Je levais donc les mains au dessus de ma tête en gardant néanmoins mon arc dans ma main droite. S’il fallait la blesser pour qu’elle arrête, je n’aurais pas le choix.
Et, d’un seul coup, je me suis retrouvée projetée au sol avec le corps de Zoé sur le mien. Mon arc est allé choir quelques pas plus loin et je sentais déjà une rage folle inonder mes sens. Sans que je ne le veuille vraiment, les Jeux m’avaient déjà changé. Nous nous roulions à terre, le sable collant à chaque parcelle de notre peau. Si ça se trouve, l’une de nous deux mourrait mais c’était les règles et même si nous étions proches par le passé, sa folie ne me laissait plus aucun répit. J’ai rouvert les yeux juste à temps pour pouvoir tourner la tête et éviter ainsi son coup de poing. Enfin l’éviter … Je l’ai quand même reçu dans l’oreille mais c’est mieux que sur la joue où un bleu aurait fait, quelques minutes plus tard, son apparition. Un cri de guerre est sorti de ma gorge avant d’aller se répercuter dans l’air ambiant. Sous le poids de cette carrière, mes poumons commençaient à me brûler et il fallait absolument que je me dégage avant de sombrer dans le noir. J’ai mis toute ma force dans mes hanches afin de me dégager et ai réussi à la repousser de quelques centimètres. J’en ai profité pour arracher son bandage et regarder vite-fait ce qu’il en était de sa plaie. Effectivement, ce n’était pas très joli à voir surtout avec cette couleur verte plus que suspecte. Je la voyais déjà revenir à l’assaut. Il fallait que je retrouve vite mes esprits et que je détache mon regard de cette blessure anormale. Afin de l’écarter, j’ai saisi le poignard qui se trouvait autour de ma taille et l’ai pointé vers elle, préférant défendre ma vie coûte que coûte.
Si tu approches encore Zoé, tu goûteras de ma lame.
Certes la phrase était un peu trop théâtrale mais c’est tout ce qui m’est venu en tête à ce moment là. Je me suis relevée doucement avant de la jauger cruellement.
Spoiler:
Désolée ma mère a supprimé ce que j'avais commencé à écrire sur Word et du coup, c'est une ébauche assez horrible cette réponse --"
Zoé E. Williams
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Sujet: Re: [ HASARD ] Il arrive que le destin nous force à nous détester ▬ Zoé & Ever Lun 17 Oct - 19:40
La folie. Elle me rongeait, se répandait dans mon corps comme l'infection dans mon bras. Elle me faisait voir des choses qui n'existaient pas. Toute raison, toute logique m'avait désertée. Je continuais à vivre parce qu'il restait encore de la force à mon corps, mais mon esprit était mort. La Zoé Williams d'avant, cette gentille fille toujours prête à aider les autres, était morte. J'avançais comme une marionette, incapable de tirer les fils de ma propre vie. Je n'en pouvais plus, pourtant je ne parvenais pas à abandonner, à me laisser tuer. Mon instinct de vie remontait et m'en empêchait. Alors, il fallait que je me batte avec la fille qui se trouvait devant moi. Je me fichais qu'elle vive ou qu'elle meure. Je croyais même me souvenir que cela avait été mon amie, avant, mais cela ne comptait plus. Son sort m'était indifférent. Pourtant, il fallait que je me batte avec elle, car c'étaient les règles du jeu. C'était la raison pour laquelle je me trouvais dans l'arène: pour tuer des innocents ou pour être tuée. Je ne voulais plus gagner les Hunger Games. Tout ce qui m'importait à présent, c'était de provoquer cette fille jusqu'à ce qu'elle m'attaque. Je voulais qu'elle me tue. Je priais pour qu'elle le fasse. Car alors, enfin, enfin, ce cauchemar cesserait.
Je courus dans sa direction et me jetai sur elle sans lui laisser le temps de réagir. Je tombai au-dessus d'elle sur le sable brûlant. Sous le choc, je lâchai ma lance et elle son arc. La fille -je ne me souvenais toujours pas de son nom- me regarda avec une rage folle qui ressemblait à la mienne. Parfait. Qu'elle se fâche donc. Nous roulions à terre, elle essayait de se dégager de mon emprise. Elle réussit à éviter en partie mon coup de poing, qui retomba sur son oreille au lieu de sur sa joue. Je l'écrasais de tout mon poids. Même si celui-ci avait bien diminué pendant les Jeux, j'étais encore assez forte pour lui faire bien mal. Un cri de guerre sortit de la gorge de la fille. Je songeai à l'étrangler, mais mon bras faisait trop mal... Alors, elle rua violemment et réussit à me repousser. Au lieu de m'attaquer, comme je m'y attendais, elle arracha mon bandage. Quelques grains de sables s'introduirent dans la plaie, m'arrachant un cri de souffrance. C'était une nouvelle forme de torture ou quoi ? Je reculai, aveuglée par la douleur et par la haine, cette haine brûlante du Capitole et du monde entier... de cette fille que je n'avais aucune raison de détester. Je voulus l'attaquer de nouveau... mais elle pointa soudain un poignard vers moi. Je me figeai, mes yeux réduits à des fentes pour réussir à voir au-delà du brouillard perpétuel qui obstruait ma vision. Il n'y avait plus que notre respiration bruyante, les battements désordonnés de mon coeur et le bruit éternel des vagues qui se brisaient sur le sable. J'évaluais mes chances de la tuer avant qu'elle réussisse à m'atteindre, lorsqu'elle me lança d'un ton théâtral: Si tu approches encore Zoé, tu goûteras de ma lame. Je ne pus me retenir; j'éclatai de rire. La situation était tellement... pathétique... ironique ! La fille se releva et m'observa, sa lame toujours pointée dans ma direction. Je me levai aussi, lentement pour ne pas qu'elle attaque mais aussi parce que je me sentais faible. Je tirai à mon tour mon poignard de ma ceinture. Alors, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? J'attaque, tu attaques... Je te tue, tu me tues... On meurt toutes les deux... Et les spectateurs ont leur dose de sang. Lançai-je d'une voix moqueuse qui ne me ressemblait pas. Tant pis. Tout avait changé. J'étais vraiment devenue une autre personne.
Soudain, ma tête se mit à tourner. Je tenais à peine sur mes jambes... je chancelais... j'allais tomber... Paniquée, je fis un pas en arrière, encore un... Quelque chose m'érafla la cheville et je trébuchai. A ma grande surprise, je tombai dans quelque chose de mouillé. La mer. Les vagues arrivaient en grondant sur la plage et m'éclaboussaient à chaque fois. Instinctivement, je rampai en avant pour mieux sentir cette délicieuse fraîcheur. Mon bras piquait à cause du sel, mais je m'en fichais. A quatre pattes, oubliant tout, même cette fille et les Hunger Games, je m'avançai dans la mer jusqu'à avoir de l'eau jusqu'au cou. Alors, je plongeai ma tête sous l'eau. Je retins ma respiration. Une seconde, deux secondes. J'ouvris les yeux malgré le sel et vis un univers bleu et flou, apaisant. Je pensai aux nombreuses fois où j'avais nagé et plongé, au district 4. Dans l'eau, je retrouvais presque la Zoé d'avant... Et ma tête était plus claire. Les souvenirs de ma maison, de ma famille et de mes amis revenaient me hanter, l'empêchant d'abandonner, de me déclarer vaincue. Je relevai la tête et surgis brusquement de l'eau en poussant un grand cri. C'était un défi lancé au monde, l'expression de mon envie de vivre malgré tout. A quelques mètres de moi, la fille me regardait. Ever Collins, oui, c'était son nom. District 10. Mon amie. Et j'avais voulu l'attaquer, j'avais voulu mettre fin à sa vie. En moi, ma honte pour ce que j'avais fait se disputait avec mon envie de présence humaine. Finalement, je décidai de partir. Il fallait que je m'éloigne d'elle, parce que j'étais dangereuse. Je pouvais lui faire du mal. Je me mis à courir. Incroyable que j'aie encore assez d'énergie pour ça. Je contournai Ever et attrapai ma lance au passage. Sans ralentir, je fonçai vers la forêt. Je voulais prendre de la distance avec cette ancienne amie que j'avais trahie, je voulais fuir ma folie et redevenir Zoé Williams. Il fallait que je sois seule.
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[ HASARD ] Il arrive que le destin nous force à nous détester ▬ Zoé & Ever