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SEELEY ▬ From the ashes a fire shall be woken, a light from the shadows shall spring.
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Sujet: SEELEY ▬ From the ashes a fire shall be woken, a light from the shadows shall spring. Dim 11 Jan - 23:38
Seeley Odd Frost
❝ Hard to say what's right when all I wanna do is wrong ❞
Étant enfant, j'attendais. Et je regardais de loin, derrière cette grande fenêtre. Mais j'ai toujours su que je serais celui qui travaille pendant que tous les autres jouent. Pendant que tous les autres se reposent. Je m'appelle Seeley Odd Frost, et je suis un enfant du Capitole. Comme toutes les familles de la capitale, la mienne est riche. Très riche. Les garçons étaient toujours destinés à être juge pour les jeux de la faim. Ca se passe comme ça, de père en fils. Mais moi, je suis l'exception. Parce que très tôt déjà, depuis vingt-six ans que je suis né sur cette terre, je n'ai jamais été en bons termes avec mon père. J'étais plus proche de ma mère, du temps où elle était vivante. Elle m'a donné le goût de la mode, c'est pourquoi je suis très précautionneux de mon image. J'ai vécu le déchirement de ma famille avec un divorce, et la reconstruction de mon père avec un remariage et la naissance d'une demi-soeur que je ne porte pas tellement dans mon coeur: Sasha. Je les haïssais. Alors mon père m'a puni. Un fils Frost ne devait jamais désobéir à ses aînés. Il m'a forcé à devenir un pacificateur. Et je ne suis pas devenu militaire de mon plein gré. Avec du recul, j'ai pris conscience que mon père a fait le bon choix. Je le déteste toujours autant, mais il m'a aidé à devenir mature et responsable. Raisonnable. Fier.
Quand on me regarde à première vue, on a tendance à se moquer de moi. Je suis petit. Non mais vraiment petit. Je ne dois pas dépasser le mètre soixante-treize. Non seulement je suis petit, mais je suis trapu aussi, et ma musculature très développée avec les entraînements militaires ne concorde pas avec mon apparence naturelle. J'ai un corps complètement disproportionné. Je suis souvent victime de railleries et de moqueries, mais vous savez, j'ai un caractère en béton. Je suis un homme simple, qui ne se prend pas la tête. J'ai été habitué à exécuter les ordres. Je suis un soldat. Pas un mouton, qu'on ne s'y méprenne pas. J'ai quand même mes propres idéaux. On me dit souvent que je n'ai peur de rien. Quand on a vécu la guerre, il y a peu de choses qu'on craint après, malheureusement. Oui, j'ai été témoin et acteur de la révolte des rebelles, il y a quelques années. J'ai officié dans quelques districts, parfois même les plus pauvres, et je peux vous dire que le contraste avec mon petit quotidien capitolien s'en est retrouvé tout chamboulé. Mais je n'ai pas peur. Du moins, je ne veux plus avoir peur. Voilà pourquoi j'ai une tendance suicidaire à affronter le danger quelqu'il soit. Le timide a peur avant le danger, le lâche au milieu du danger, le courageux après le danger. Et moi, je suis un courageux. Un combattant. Et jamais je ne faillirai.
about games and relative.
➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?
La plupart des pacificateurs s'accordent à dire qu'ils peuvent mourir pour Panem. Bien sûr que je pourrais mourir pour mon pays. Mais c'est une notion bien trop abstraite pour moi, en fait. J'ai besoin de quelque chose de plus concret pour avancer dans la vie. J'ai jeté mon dévolu sur mes proches. Je pourrais mourir pour leur cause que j'estime juste. Je crois même que je pourrais mourir pour mes supérieurs hiérarchiques, à commencer par le capitaine Rivaï. Comprenez-moi, il fait partie de ma vie depuis mon premier jour en tant que pacificateur. Il a rythmé chacun de mes pas. Il m'a rendu meilleur. Je veux le remercier, chaque jour durant, où il m'est possible de vivre à ses côtés. Oui, en fait, je crois que je pourrais mourir pour Luan Rivaï, et uniquement pour lui.
QUE PENSES-TU DE LA RÉVOLTE ÉCHOUÉE ET DES REBELLES ?
Cette révolte, je crois qu'elle n'aurait jamais dû arriver. Je ne comprends pas pourquoi les gens suivent des idéaux au point de se foutre en l'air comme ça. Quand ça ne sert à rien, que la cause est perdue, il est inutile de sacrifier sa vie. J'ai vécu un enfer sur le champ de bataille, ça m'a marqué, traumatisé, et des gens sont morts pour quoi ? Du vent. Les rebelles ne savent juste pas être rationnels et surtout raisonnables. Je ne dis pas que le gouvernement du président Snow est exemplaire non plus. Mais c'était couru d'avance que leur révolte soit freinée. Et j'en porte encore les stigmates au fond de mon coeur.
➺ AS-TU PRIS PART AUX DERNIERS ÉVÉNEMENTS, QUE CE SOIT POUR OU CONTRE LE CAPITOLE ?
Ecoutez, je suis un pacificateur moi. Un gradé. Je fais ce qu'on m'ordonne. Je suis un homme de parole, de loyauté, de dignité. Si mes supérieurs m'envoient en mission dans les districts, je le fais. Je ne sais même pas si ce que je fais est bien, mais je m'accorde à dire que ce que je fais est juste. Envers et contre tout. Je suis un pacificateur, je sers le Capitole. Si les rebelles font des conneries pour bousculer l'ordre, je suis là pour les en empêcher. Je les torture, je les capture, et parfois même je les tue. Suis-je un tyran pour autant ? Non. Je suis un soldat. Et j'exécute les ordres.
➺ SERAIS-TU CAPABLE DE TUER POUR PARVENIR A TES FINS ?
Je l'ai déjà fait. Et même si ça m'a traumatisé, je crois que je serais prêt à le faire. En fait, je crois même que je le fais chaque jour, en partant en mission, en patrouillant, et en coinçant des rebelles. Je condamne chaque personne osant se mettre en travers de mes fins. J'ai déjà croisé le fer par le passé... J'en ai été profondément touché, j'en ai même été écoeuré. Mais qu'est-ce qui est bien, au fond ? Qu'est-ce qui mérite d'être vécu et protégé ? Je ne sais pas. Je pense que personne ne le saura. Mais tuer n'est pas un problème pour moi. Alors tuer pour mes propres fins... Vous connaissez la réponse.
➺ A QUOI ASPIRES-TU LE PLUS DANS LA VIE ?
De toute ma vie, j'ai toujours avancé dans un seul but: l'ordre. Ma famille, j'ai tiré un trait dessus dès le jour où j'ai mis le pied au district deux pour ma formation de pacificateur. Le bonheur, c'est une chose à laquelle je n'aspire plus depuis que j'ai connu la révolte des rebelles, sur le champ de bataille. Je ne sais pas à quoi d'autre me rattacher désormais. L'ordre est ce qui me parait le plus logique. Je ne veux pas que les fondations s'effondrent. Les rebelles se battent pour une cause futile, inutile. Et le régime politique actuel n'est pas forcément idéal pour le monde. J'en conviens. Mais si on détruit tout, qu'adviendra-t-il de nous ? Non, c'est bien à l'ordre auquel j'aspire. Pour que jamais nous ne tombions dans l'anarchie.
tell us your story.
Who says life is fair, where is that written ?
Je dévalai les escaliers de la résidence quatre à quatre, le pas lourd. J'étais énervé. J'étais excédé même. De quel droit mon père pouvait-il décider de ma vie comme ça ? De toute façon, c'était toujours la même rengaine, depuis que j'étais né: héritier de la prestigieuse famille Frost, j'avais déjà un avenir tout tracé. Je devais succéder à mon père dans la caste très privée des juges pour les jeux. Ma famille avait été, depuis le début des hunger games, très impliquée dans les éditions. C'était une place héréditaire, qui se transmettait de père en fils. Je devais finir juge, peu importait le reste. Sauf que je n'étais pas le fils que mon père voulait. Je ne désirais pas suivre ses traces. Moi, j'avais toujours été passionné par la mode, le design. L'excentricité du Capitole était une chose bien familière pour moi. J'avais grandi là-bas, des étoiles dans les yeux. Ma mère était une styliste, elle m'avait initié à la mode très tôt, chose que mon père n'avait jamais accepté. D'ailleurs, il me semble bien que c'était pour cette raison qu'ils divorcèrent, quand j'avais cinq ans. Mon père tenait à avoir un total contrôle sur mon éducation. Il voulait que je sois l'homme fort, le digne héritier Frost. Quelle désillusion.
J'avais commencé à me rebeller à son remariage, avec une dame que je n'avais jamais appelé maman. Et puis de cette deuxième union naquit ma demi-soeur: Sasha. Je ne m'étais jamais vraiment entendu avec elle, mon père la gâtait beaucoup trop. C'était une vraie petite princesse, la chouchoute. Moi, ça me confortait encore plus dans l'idée que je n'étais rien de plus que le fils de substitution. Et ça m'énervait d'année en année. Ah j'en avais fait baver à ma famille. Avec cet esprit de compétition que j'avais développé avec Sasha, je m'éloignais de plus en plus des Frost. De ce qui me caractérisait vraiment. J'avais très peu de contact avec ma mère malheureusement, à cause de mon père. Je n'avais jamais accepté le remariage de mon père, et le conditionnement qu'il faisait de moi. J'étais un casse-cou. Je ne lui obéissais jamais. Alors aujourd'hui, je récoltais peut-être ce que je semais. Si je fuyais la résidence familiale subitement en cet après-midi ensoleillée, c'était parce qu'au bout de quinze ans de combat acharné, de prises de bec intenses, mon père prit la décision de me corriger radicalement: il m'avait annoncé que le lendemain de mon dix-huitième anniversaire, j'allais partir pour le district deux, dans une formation militaire afin de devenir pacificateur. J'enrageais. Je hurlais au plus profond de mon coeur. Et je courus, dents et poings serrés. Ce n'était pas la vocation que j'attendais. Et je n'étais pas fait pour ça ! Comment pouvait-il espérer que je m'en sorte, avec mon physique inadéquat ? J'étais relativement petit, trapu, avec une musculature inexistante. En ce moment-même, j'avais plus envie de m'enterrer. De pleurer à n'en plus pouvoir. Je m'étais réfugié au pied d'un arbre, arrachant l'herbe du gazon pousse par pousse. J'étais condamné à la vie militaire. Et je l'avais mérité. Je devais à présent me faire une raison: adieu le confort de ma petite famille, bonjour le redressement psychologique. Au bout du compte, mon père avait gagné. Je le voyais bien ricaner en bourrant sa pipe, alors qu'il commandait une énième robe pour Sasha. M'opposer à lui n'aurait servi à rien, après toutes ces années. Mais je ne comptais pas rendre les armes. Il voulait jouer à ce jeu-là, très bien. Je réussirais cette formation pacificatrice. Je gravirais les échelons et bientôt, il regretterait le petit garçon qui tapait ses petits poings contre sa porte fermée à clé. Je ne devais pas prendre ce destin pour une fatalité, mais pour une réelle opportunité. J'étais un Frost. J'étais Seeley Frost. Et je comptais faire de cet imprévu une force.
It is because the body is a machine that education is possible.
« Recommence. » Ça faisait au moins dix fois que j'entendais mon instructeur spécialisé me répéter la même chose. Recommencer, toujours recommencer. C'était une question de précision, après tout. J'en bavais littéralement. Et alors que je venais de me rétamer contre le sol de la salle d'entraînement, il s'acharnait sur moi. Le lieutenant Luan Rivaï était trop pointilleux. Je ne pouvais pas avoir pire comme instructeur, je vous assure ! Dès mon arrivée au district deux, il avait réussi à me faire redescendre sur terre, me faisant quitter mon confort du Capitole, un confort que j'avais toujours connu et dans lequel je me complaisais. Hélas, avec les nouvelles recrues venant également des districts, j'étais mis sur un même pied d'égalité. J'étais peut-être un enfant du Capitole, je perdais littéralement mon statut privilégié. J'étais un apprenti pacificateur. Et dans quelques jours, j'allais décrocher mon diplôme. Je quitterais ce trou. Mais pour cela, je devais faire mes preuves auprès des instructeurs. Auprès du lieutenant Rivaï.
« Arrête de rêvasser Frost, recommence. » me fit-il alors que je secouais péniblement ma tête, sonné. J'avais raté l'exercice du jour, une fois encore. Mais je n'étais pas du genre à abandonner, loin de là. Depuis mon entrée chez les pacificateurs, je m'étais endurci. Autant physiquement que psychologiquement. J'avais pu développer une musculature non-négligeable, et je m'assagis en apprenant à fermer mon clapet face aux ordres. Il était certain qu'aujourd'hui, ce n'était plus dans mes habitudes de me rebeller à la moindre réflexion. Je pouvais bien remercier mon père pour ça, ce fut peut-être la seule chose de bénéfique apportée chez moi, outre un physique plus avantageux et une formation militaire exemplaire. Je revins à petites foulées au début du parcours, sous le regard austère du lieutenant Rivaï. Et je recommençais, comme ordonné, durant plusieurs encore, jusqu'à n'en plus pouvoir. Au final, mon supérieur me laissa tranquille, estimant que je m'étais assez préparé pour l'examen, et quitta la salle d'entraînement. J'avais pu distinguer un air de satisfaction dans son regard. J'avais peut-être marqué ses esprits ? Je n'en savais trop rien. Mais il y avait peu de recrues aussi déterminées que moi. Nous n'étions pas nombreux à recommencer, même si on avait réussi, pour atteindre la perfection. Là était un de mes défauts: mon apprentissage auprès de Luan Rivaï m'avait rendu trop perfectionniste.
Quelques jours après l'examen final, je reçus les honneurs des pacificateurs gradués. J'avais obtenu mon diplôme haut la main, sûrement major de ma promotion. Je pensais m'être définitivement débarrassé de ce qui faisait de moi une simple recrue, un apprenti. Mais non. Le lieutenant Rivaï me coinça dans un couloir avant de m'informer qu'il m'avait expressément assigné à son unité spéciale, celle que je visais: l'escouade des Masques d'Argent. Les membres étaient très peu nombreux, une quinzaine à tout casser. Ils étaient à la pointe de l'infiltration. Experts en armes blanches et en arts martiaux. Je devais maintenant faire une croix sur les missions banales d'un pacificateur sortant droit de l'académie: j'avais plus important à faire. Ainsi, Luan Rivaï put poursuivre mon entraînement intensif, et même diplômé j'en voyais de toutes les couleurs. De l'échec, de l'obstination. Mais je n'abandonnais jamais. Et je remerciais bien mon supérieur pour m'avoir fait développer ma détermination à toute épreuve. Il avait grandement déteint sur moi, je devais le reconnaître. Mais j'étais plus que fier de me pavaner devant mon père désormais, le dos droit et la casquette militaire vissée sur le haut de ma tête. Il voyait désormais en moi un homme raisonnable. Mature. Le fils qu'il avait toujours voulu. Oui, je devais l'admettre, cette formation militaire me permit de faire la paix avec moi-même. De faire la "paix" avec mon père, même si je ne le portais toujours pas dans mon coeur. A présent, je connaissais la véritable valeur des choses. Le véritable sens du mot "famille". C'était seulement à l'instant de les quitter que l'on mesurait son attachement à un lieu, une maison, ou à sa famille.
Brotherhood means laying down your life for somebody, really willing to sacrifice yourself for somebody else.
J'entendais les balles siffler autour de moi. Mon casque me tombait sur la figure, j'avais toujours eu une petite tête. Mon visage était couvert de boue, tout comme mon uniforme militaire. Ma mitraillette pendouillait vers l'avant, misérable, à peine soutenue par mon épaule. Et je tirais. Je le tirais, alors qu'il agonisait sur le sol. « On va s'en sortir, m'sieur... Ne fermez pas les yeux... » Je regardais partout autour de moi. La guerre, c'était l'enfer. Je n'étais pas fait pour ça. Tout ce que j'avais connu, c'était l'infiltration. Au sein de l'unité du capitaine Rivaï, je vivais la nuit la plupart du temps. Ma formation de pacificateur m'avait pourtant préparé à l'irrémédiable. Là, sur ce champ de bataille, parce que les rebelles avaient décidé de passer à l'action. La peur pouvait se lire dans mes yeux. Je n'étais pas fait pour ça. En réalité, personne n'était fait pour la guerre. Alors je tirais malgré moi mon capitaine. Luan Rivaï était touché sévèrement et ne pouvait pas se déplacer tout seul. J'étais le dernier membre de son unité à vivre, avec Charlie. Je l'emmenais loin, très loin des coups de feu et des rebelles. Je lui parlais, je le rassurais. Je voulais qu'il sache que j'étais là pour lui, quoi qu'il arrivait. Il m'avait tout appris dans la vie. Il m'avait rendu meilleur. Je devais lui rendre la pareille. Alors je le sauvais. Je le tirais dans la boue et la terre. Mes bras étaient endoloris à force de le tirer, mais je continuais, envers et contre tout. « Ca va aller Capitaine, je suis là. Je suis là ! » Après des heures de marche difficile, alors que les émeutes avaient cessé, je parvins à rejoindre le centre stratégique du district et je confiai Luan Rivaï au personnel médical. Je reçus quelques soins de mon côté mais j'étais marqué à vie de ce que j'avais vu et de ce que j'avais fait ici. La guerre, c'était l'enfer.
Quelques jours après la fin de la rébellion, je fus autorisé à quitter l'hôpital. Mais je n'étais jamais très loin. Psychologiquement, j'étais encore assez traumatisé. De ce que j'avais connu enfant, au Capitole, dans mon confort familial, la guerre m'avait juste anéanti. Voir des frères d'armes tomber à mes côtés, c'était une vision difficile à oublier. Je passais voir mon capitaine plusieurs fois, car il était tout aussi traumatisé que moi. Il avait sombré, lui. Il s'était renfermé sur lui-même, alors que moi je tentais de le tirer vers la lumière. Au départ, il ne voulut pas de moi. Il me rejetait. Mais j'étais quand même là. Obstiné. Têtu comme une mule. Parce que les efforts avaient toujours un prix. Jour après jour, je le vis changer. Mais Luan Rivaï ne serait plus le même. Je ne serais plus le même. Panem ne serait plus jamais pareil. Qui pourrait vraiment se relever après ça ? Moi, j'avais envie d'y croire. Du coup, après la période de convalescence des recrues, il y eut beaucoup de changements chez les pacificateurs. Je fus gradé lieutenant. On m'assigna la responsabilité de l'escouade dans laquelle j'exerçais: les masques d'argent relevaient de mon commandement désormais. Luan Rivaï prit les commandes des pacificateurs au Capitole, et me demanda d'être son second attitré. C'était probablement comme ça qu'il voulait me remercier de l'avoir sauvé sur le champ de bataille. Je repartais sur de nouvelles bases. Quelque part, ça faisait du bien. Mais il y avait toujours cette part d'incertitude sur ce futur bancal. Qu'allais-je devenir à l'avenir ? Ca me terrifiait. Alors je pris la décision de me concentrer sur l'instant présent. Le moment présent avait un avantage sur tous les autres: il nous appartenait.
And, in the end The love you take is equal to the love you make
Lorsque j'entrouvris mes yeux, au beau milieu de la nuit, une vague odeur de cannelle parvint à mes narines. Je n'avais pas encore pris l'habitude de me réveiller si tôt, alors que la lune était encore reine de la pénombre. Depuis que le capitaine Rivaï m'avait fortement recommandé au poste de chef au sein de l'unité d'infiltration, SON unité d'infiltration, j'avais découvert un tout autre monde. La plupart de mes missions se déroulaient une fois le soleil couché, comme cette nuit-là où je m'extirpai très discrètement des draps après avoir tapoté le sol à la recherche de mon sous-vêtement. Je n'avais pas spécialement envie de déranger la personne qui dormait à mes côtés. Une fois pleinement conscient de la situation, je me souvins que je n'étais pas chez moi, mais chez l'homme avec qui j'avais passé un très bon moment en sa compagnie. Je jetai un oeil sur la fumée émanant du cendrier. L'odeur de cannelle venait de là alors... J'avais oublié qu'il était friand d'encens. Il disait que ça avait des vertus thérapeutiques. Je ne pouvais que le croire. Jamais je ne m'étais senti aussi bien dans mon corps depuis que je le fréquentais, à vrai dire. Mais trève de bavardages. Je pris mon téléphone afin de vérifier l'heure. J'allais être en retard si je ne me dépêchais pas. Alors, je fis le tour de la chambre à pas de loup pour rassembler mes vêtements. Pantalon, chemise et veste militaire enfilés, je vérifiai que je n'avais rien oublié. Je glissai inconsciemment ma main droite sur ma ceinture. Voilà, c'était ça que j'avais complètement zappé: mon katana. Depuis la guerre contre les rebelles, une de mes principales séquelles était que j'étais devenu particulièrement tête-en-l'air... Un trouble de la mémoire, quelque chose dans le style. Au fond, je me disais que personne ne pouvait sortir indemne d'un tel événement. Le capitaine Rivaï y avait sacrifié son genou qui, quand il lui faisait un mal de chien, ne pouvait s'empêcher de repenser au champ de bataille. J'étais là, moi aussi. Et même si physiquement parlant j'avais été épargné, dans ma tête c'était complètement une autre histoire.
On m'avait toujours dit d'être fort. De ne jamais pleurer. Mon père m'avait toujours éduqué dans cet ultime but que, héritier Frost, je ne devais jamais me montrer faible. Car pleurer était pour les femmelettes. Sauf que voilà, lui n'avait pas connu la guerre. Lui n'avait pas connu la perte des siens. Alors, parfois, il m'arrivait de me repentir. Parce qu'à l'intérieur de ma tête, j'avais peut-être mûri, mais j'étais profondément meurtri par la vision des corps sanguinolents des miens. En attachant fermement le fourreau de mon katana à ma ceinture, je relevai mon regard sur la silhouette avachie de mon amant. Si je n'avais pas fait preuve de ruse au combat, je ne l'aurais certainement jamais rencontré... Et peut-être m'aurait-il salué sur ma tombe. Je frissonnai. Je n'avais nullement envie de penser à la mort. Je m'estimais déjà bien heureux de respirer cette odeur de cannelle qui avait empli la chambre. C'était beaucoup mieux que de renifler la mort à des kilomètres. Mais c'était ça mon quotidien, pas vrai ? Etre pacificateur, ce n'était pas un boulot à prendre à la légère. J'étais désormais devenu un chef, un guide pour mon unité d'infiltration que j'avais hérité du capitaine Rivaï. J'avais des vies à protéger. Jamais, mais alors jamais, je ne pourrais me pardonner de nouveau de faillir à mon travail. Pas depuis l'incident avec la recrue Sullivan.
Ca devait être une mission comme les autres. Le district quatre avait demandé l'intervention de l'escouade des masques d'argent dans le cadre d'un démantèlement de réseau rebelle. L'objectif était simple: prendre le contrôle d'un bâtiment en lisière du district de pêche, et mettre hors d'état de nuire les aspirants rebelles. J'avais briefé mes recrues avec professionnalisme, comme à mon habitude, même si l'une d'entre elles avait présenté des difficultés à accepter le fait d'obéir à des ordres. C'était le soldat Malarkey. Un pacificateur fraîchement gradué qui avait intégré mon unité récemment. Ce fut donc tout naturellement qu'il progressa à mes côtés durant l'infiltration. J'aurais dû comprendre... J'aurais dû me douter que quelque chose n'allait pas. J'aurais... J'aurais tellement pu stopper Malarkey dans sa mutinerie. C'était une chose que je ne pourrais jamais oublier... Cette fameuse mission où la recrue Malarkey trancha la gorge de la petite Sullivan, une femme pleine de potentiel et de dévouement, avant de vider son chargeur sur moi, de dos, ce lâche. Il était un rebelle depuis le début. Il savait que tôt ou tard, nous allions découvrir le réseau du district quatre. Il avait protégé les siens, et je n'avais pas pu protéger les miens. La mission fut immédiatement annulée après l'arrivée des renforts et la fuite des suspects, et toute mon escouade retourna sur le sol capitolien, dont une recrue décédée et un chef d'équipe entre la vie et la mort. Lorsque je sortis de mon coma, je n'étais plus en danger. J'avais eu une chance folle avec ces balles. Le capitaine Rivaï me toisait de sa présence, s'appuyant lourdement sur sa canne, sa meilleure amie depuis qu'il avait quitté l'hôpital. Pourtant, je savais que je ne l'avais pas déçu. Il avait juste fini par annoncer, presque solennellement: "Nous retrouverons ce fils de pute, et il passera un sale quart d'heure."
En repensant à la réaction du capitaine Rivaï, un sourire s'étira sur mes lèvres. Malgré son caractère grincheux, j'étais particulièrement fier de servir à ses côtés. Depuis le début de ma formation pacificatrice, je ne l'avais quasiment jamais quitté. J'étais devenu son bras-droit ici, au Capitole. Un statut dont je jouissais avec une certaine arrogance. C'était comme si je me sentais privilégié. Je tapotai le fourreau de mon katana avant de m'approcher du lit, du côté de mon amant, car ma casquette militaire se trouvait sur sa table de nuit. Je saisis cette dernière délicatement, alors que je rivai mes yeux sur mon partenaire, de peur de le réveiller à une heure si avancée de la nuit. J'époussetai ensuite ma casquette du plat de la main avant de la visser sur ma chevelure blond platine, ramenant la visière sur mes yeux bridés. Je ne savais pas ce qui me retenait ici, car le temps pressait et mon unité devait s'impatienter à la caserne. Mais je pensais soudain à l'éventualité que cette future mission échouerait. En reposant mon regard sur le jeune homme endormi, emmitoufflé dans ses draps, je me mordis la lèvre. J'avais envie de lui revenir. J'avais envie de sentir son souffle chaud contre ma peau, et ses doigts habiles glisser le long de mon cou brûlant. Je me surpris à me pencher à sa hauteur, dégageant très discrètement son front de sa frange brune. Après quelques secondes d'hésitation, je finis par apposer mes lèvres contre son front, lui offrant un dernier baiser, afin de signifier mon départ. Mais je savais qu'il dormait, et qu'il ne se doutait pas de mon départ. Je fis ensuite volte-face et disparus de la chambre à l'odeur si particulière de cannelle, le coeur lourd de promesses. S'il y avait bien une chose que je lui répétais, lors de ces brefs moments d'intimité, c'était que rien, ni personne, ne pourrait me séparer de lui. Et que toujours je lui reviendrais. Nous avions vécu tant de choses ensemble, jamais je ne pourrais le laisser derrière moi. Alors, en descendant les escaliers de son appartement, je marquai au fer rouge cette éternelle promesse sur mon coeur. Je devais revenir auprès de lui. Je devais continuer à le protéger, comme je l'avais si bien fait par le passé. Je devais continuer à vivre pour cet homme que j'avais quitté dans son lit ce soir, après avoir fait danser nos deux corps dans un ballet harmonique.
Je devais continuer à vivre pour le capitaine Luan Rivaï.
reality is here.
Il parait que j'aime un peu trop les asiatiques. Vous savez, ça fait un an tout pile que je suis sur MJ. Et mon amour pour vous n'a jamais tari.
Sujet: Re: SEELEY ▬ From the ashes a fire shall be woken, a light from the shadows shall spring. Lun 12 Jan - 18:10
Yoyokoala
Thybalt M. Homens
△ correspondances : 8988 △ points : 29 △ multicomptes : raven, gwendal, eurydice (denahi) △ à Panem depuis le : 22/12/2011△ humeur : désabusé △ âge du personnage : trente quatre ans △ occupation : médecin de campagne ~ bras droit du chef des rebelles
Sujet: Re: SEELEY ▬ From the ashes a fire shall be woken, a light from the shadows shall spring. Lun 12 Jan - 19:22
Makécétuneinvasion, des rouges partout (re)bienvenue little thing Bon courage pour la fin de ta fiche
Alexiane R. Hawthorne
△ correspondances : 11154 △ points : 75 △ multicomptes : hunter, pepper-swann (leevy, ivory) △ à Panem depuis le : 08/05/2011△ humeur : indifférente △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : mentor
can you save me? statut: célibataire, coeur occupé par un revenant relationships:
Sujet: Re: SEELEY ▬ From the ashes a fire shall be woken, a light from the shadows shall spring. Lun 12 Jan - 21:16
Rebienvenue parmi nous Bonne chance pour cette fiche Je file te réserver ton avatar pour la semaine
Invité
Sujet: Re: SEELEY ▬ From the ashes a fire shall be woken, a light from the shadows shall spring. Mar 13 Jan - 23:54
Rebienvenue Bon courage pour la rédaction
Reed Emerson
△ correspondances : 1464 △ points : 11 △ multicomptes : Charlie la Pacificatrice, Juju le Rebelle & Gold la rêveuse (Ex Elyas) △ à Panem depuis le : 09/01/2013△ humeur : Se sent vide et abandonné, désespéré par la chute de Coin et l'échec de la rébellion. △ âge du personnage : Vingt-six ans △ occupation : Sniper dans l'armée du Treize
Sujet: Re: SEELEY ▬ From the ashes a fire shall be woken, a light from the shadows shall spring. Mer 14 Jan - 20:23
Salut vieux schnok
J't'taime, voilà
Invité
Sujet: Re: SEELEY ▬ From the ashes a fire shall be woken, a light from the shadows shall spring. Mer 14 Jan - 20:30
Rebienvenue ! J'espère que tu te plairas avec ce nouveau personnage ^^
Invité
Sujet: Re: SEELEY ▬ From the ashes a fire shall be woken, a light from the shadows shall spring. Mer 14 Jan - 22:02
Merci beaucoup tout le monde, ça me fait très plaisir
Luan ▬ Allons Rivaï, je savais que vous n'attendiez que ça
Pearl ▬ Mon koala
Thybalt ▬ Et ouais, un pacifi rien que pour vous botter les fesses
Alexiane ▬ Merci pour la résa bichette
Axel ▬ Et merci héhéhé
Elyas ▬ Je t'aime aussi sale machin
Iron ▬ Oh je pense qu'il va beaucoup plus me motiver en effet !
Alexiane R. Hawthorne
△ correspondances : 11154 △ points : 75 △ multicomptes : hunter, pepper-swann (leevy, ivory) △ à Panem depuis le : 08/05/2011△ humeur : indifférente △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : mentor
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Sujet: Re: SEELEY ▬ From the ashes a fire shall be woken, a light from the shadows shall spring. Jeu 15 Jan - 0:58
C'est tout bon, merci d'avoir éclairci ma lanterne sur certains points Je te valide
Tu viens d'être validé(e), mais il reste encore plusieurs endroits où tu devras passer pour que nous puissions mettre à jour quelques informations.Voici donc les liens que nous te demandons de visiter à présent.
Pour commencer ton pacificateur doit être recensé dans le listing officiel disponible ici. S'il est natif d'un district, il peut être vainqueur et avoir eu des proches morts aux jeux, n'oubliez pas de les recenser ici. Il peut également faire parti de la famille du maire, tu peux le recenser ici pour éviter toute incohérence. Tu peux ensuite recenser le district de ton personnage ici. Pour cela, tu auras besoin de créer ta fiche de liens ici et ton journal de bord ici. N'oublie pas de vérifier que ton avatar est bien réservé dans le bottin ici, des oublis peuvent parfois être faits. Tu pourras aussi créer un scénario ici. Il ne te reste plus qu'à passer de bons moments sur mockingjay
Invité
Sujet: Re: SEELEY ▬ From the ashes a fire shall be woken, a light from the shadows shall spring. Jeu 15 Jan - 1:00
LE SWAG DE LA VALIDATION Merci beaucoup
L. Ridley Coradane
△ correspondances : 1084 △ points : 0 △ multicomptes : ava, dely, dahlia △ à Panem depuis le : 30/12/2012△ humeur : massacrante, comme toujours △ âge du personnage : vingt-neuf ans △ occupation : préparatrice en pharmacie et occupée par quelques affaires rebelles quand on veut bien d'elle (c'est-à-dire pas souvent)