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 who needs who #seetah&iron

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who needs who #seetah&iron Vide
MessageSujet: who needs who #seetah&iron   who needs who #seetah&iron Icon_minitimeDim 5 Oct - 13:31

Elle ne perd rien pour attendre, cette sale poufiasse. Iron tourne en rond, parle seul. Il ne s’en rend pas compte. Il a commencé à prendre cette mauvaise habitude il y a quelques jours et elle commence à s’installer. Sa bouteille martèle sa cuisse en rythme tandis qu’il lutte contre lui-même pour conserver son calme. C’est un peu tard pour cela cependant et sa chambre d’hôtel ne ressemble plus à grand chose.
Personne ne lui fera la moindre remarque à ce sujet ceci dit, alors il aurait tort de se contraindre. Il n’aura qu’à payer les pots cassés (littéralement) et ce sera tout. Un petit billet en plus glissé dans la poche du gérant et de quelques employés pour qu’ils taisent l’incident à la presse et il sera couvert. Ca et la menace de tous les transformer en Avox en les débarrassant de leur langue au fer rouge s’ils ne parviennent pas à la tenir…
« Elle a tout calculé, c’est sûr » continue de marmonner Iron, ses yeux azuré, injectés de sang, se promenant sur le décor qu’il ne voit même plus vraiment.
Tout ce qu’il voit, c’est le putain de sourire de cette garce complètement cinglée de Seetah. Tout ce qu’il sent, c’est l’odeur rance de la trahison, puissante, invasive. Elle lui colle à la peau, commence à le rendre dingue. Cette foutue odeur entêtante de trahison.
Le parfum de Seetah. Il flotte dans l’air, partout où il se rend. Elle est venue ici, elle a touché à cela. Iron a tenté de s’en débarrasser en renversant tout, mais ça n’a rien changé.
Alors il a décidé de le faire venir à lui en personne et de se débarrasser de sa putain d’odeur autrement.  

Il a demandé à Fox, son coiffeur et conseillé en tout genre, de donner rendez-vous à son amie dans ses appartements. Le rouquin a tenté de le dissuader, mais Iron n’a rien voulu entendre. Ce qu’il veut, il l’obtient. C’est comme ça que ça marche. Il veut Seetah : il aura Seetah.
Il a envisagé de remettre un peu d’ordre mais a abandonné l’idée. C’est le bordel dans la tête de sa poupée, elle ne s’en formalisera pas. D’habitude d’ailleurs, c’est eux qui s’occupent de refaire la déco pendant leurs parties de jambes en l’air.
« Pendant qu’elle se paie ma tête. Sale pute » crache-t-il haineusement, avant de porter le goulot de sa bouteille à ses lèvres pour en avaler une longue gorgée brûlante.

On sonne à la porte à cet instant. Iron s’immobilise, son cœur manquant un battement. Il tourne la tête en direction de l’entrée, ses yeux cerclés de noir écarquillés. Il ne pensait pas que cette pourriture de traitresse de merde aurait le culot de venir… En même temps, il se sent tiraillé par un sentiment de culpabilité. Il se sent comme un con de gosse prit en faute, presque impressionné par l’idée de se confronter à sa plus fidèle alliée…
Mais le capitolien ne tarde pas à noyer cette idée bizarre sous une rasade d’alcool qui réchauffe son ventre vide.

A grandes enjambées, il va ouvrir la porte à la brune, réalisant un peu tard qu’il est totalement nu. Il ne s’est pas habillé depuis…depuis combien de temps déjà ? A quand remonte la fin des Jeux ? Deux jours ? Trois peut-être… Pas plus en tout cas. Il se souvient s’être préparé pour la grande soirée organisée pour célébrer la victoire de Brooke et puis…et puis tout est flou.
Peu importe.

Le visage de Seetah apparaît dans son champ de vision. Il la détaille de bas en haut, elle fait de même et, sans prononcer un mot, il s’éloigne de la porte en la laissant ouverte pour qu’elle se donne la peine d’entrer. Il s’enfonce dans son antre, plongé dans la pénombre, et avale une nouvelle gorgée en s’immobilisant devant le décor qu’il a sélectionné parmi ceux proposés. Des images de l’Arène de ces derniers Hunger Games. Les dernières secondes de vie de chaque tribut.  
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MessageSujet: Re: who needs who #seetah&iron   who needs who #seetah&iron Icon_minitimeDim 5 Oct - 23:08

Hm hmmmm hmm
Mes pieds battent la mesure de la musique qui tourne dans ma tête. Je suis incapable de me souvenir des paroles, mais je pense que c’est la mélodie d’une pub qui passe souvent à la télé. Une pub pour un nouveau parfum… Ou un nouveau gel douche. Enfin, quelque chose avec une odeur. Ça c’est un souvenir net, je ne sais pas pourquoi.

J’envoie ma tête valser en arrière dans un faible sourire. Je sens l’effet des pilules que je viens d’ingurgiter m’engourdir les extrémités et réchauffer mon sang ; me donner l’impression que mon cerveau flotte à l’intérieur de mon crâne ; que je ne suis plus cette Seetah ratée mais quelqu’un de vachement mieux. Je roule des yeux pour les poser sur un verre rempli d’alcool. Il est là, à quelques mètres de moi, et je le fixe comme s’il allait finir par se mettre à bouger par lui-même ; qu’il allait me sauter direct dans le gosier, sans que je n’ai à m’étirer pour le récupérer. Et sur le sol ; et sur les draps de soie de mon lit, traîne des dizaines de petites pilules multicolores. J’en suis à trois, et je ne vais toujours pas mieux. Mon sourire est nerveux, mon engourdissement pas assez rapide. J’ai envie d’être cuite, d’être vraiment cuite et de dormir jusqu’à demain soir, et demain soir, j’ai envie de recommencer ce putain de manège. Encore, et encore, et encore… Jusqu’à ce que j’oublie que je suis seule. Jusqu’à que j’oublie qu’Iron ne m’adresse plus la parole depuis des jours parce qu’il est complètement parano. Jusqu’à que j’oublie que je suis seule… Ça fait longtemps que je ne suis pas sortie de mon terrier. Ou du moins si, pour ces putains de réceptions à la gloire d’une foutue chanceuse.

Je roule sur le flan. Je veux le geste rageur mais je n’y arrive pas - il est lent et approximatif. Il faut que je retrouve les paroles de cette pub. Oui, c’est le meilleur moyen que j’ai de ne penser à rien.
Mais avant que je ne me remette dans une quelconque recherche, j’entends frapper à la porte de ma suite. Allez savoir pourquoi cette irruption me met en boule, et j’hurle un charabia incompréhensible qu’au onzième coup porté. - Mademoiselle Bolton ? J’écrase ma joue contre mon dessus de lit. Ta Gueule. - Mademoiselle Bolton ? m’interpelle-t-on plus fort. - QU’ON ME FOUTE LA PAIX, MERDE ! - Mais, nous essayons de vous joindre sur votre portable, seulement, il semble que… Je l’ai éteins, je ne prends même pas la peine d’écouter la fin de ses explications que je me redresse pour, carrément, prendre la bouteille qui erre sur ma table de chevet. Pour me couper du monde, il est clair qu’il faut que je coupe tous mes sens. Sauf que… - Répétez ! dis-je soudainement plus calme. - Monsieur Flickerman, il demande à vous voir.


-----------------------------


J’ai hésité, vraiment, à lui faire transmettre à mon tour un message. Quelque chose comme : "Va te faire foutre Iron, genre bien profond". Mais ça aurait pu lui plaire, alors, me voilà devant sa porte, mes grands yeux bleus de poupée fixant intensément la poignée. Il va ouvrir, s‘écrit une voix qui me donne l‘impression de venir de derrière moi, barre toi avant qu‘il n‘ouvre!. Putain ! Je me tourne au moment où Iron ouvre alors je reprends tout aussi vite ma position initiale et…. Et, wahou, la Terre se met soudainement à vriller sous mes talons. Je tente la stabilisation mais je m’aperçois qu’il est nu et… Je fais un ou deux pas sur la droite pour ne pas m’écrouler. Je sens que mes joues s’empourprent, comme si je pouvais être gêné par la nudité d’un homme que j’ai vu ainsi des milliers de fois - bien que je l’ai toujours trouvé plus séduisant sans vêtement. Durant un long moment nous nous jaugeons. Je ne sais pas quoi dire, ni quoi faire. Je me dis même que je devrais partir, que ce n’est peut-être pas le moment adéquat pour que nous nous reparlions…

Ces foutues pilules me font complètement divaguer. Mes lèvres se décrispent, ma langue se délit, or lorsque je m’apprête à lui demande pourquoi je suis ici, il me snobe et s’engouffre dans son antre. Cette fois, le rouge qui me monte aux joues est colérique. Il ne se donne même pas la peine de me saluer, même pas la peine de me faire entrer… Je dois me démerder pour une conversation qui, déjà, me file des boutons. Tout ça, pour Iron ! Monsieur Iron ! Qui me prend pour sa chienne !
J’entre dans ses appartements, jetant rageusement mon blouson sur le sol - et de toute évidence ce n’est pas ça qui va faire tache, l’endroit est chaotique, à l’image du maître des lieux - avant de faire durement claquer mes talons jusqu’à la chambre du petit prince. Une nouvelle fois, ma bouche s’ouvre pour lui balancer une remarque bien sentie, cependant, à l’encablure de la porte je me stoppe. - Iron, qu’est-ce… Qu’est-ce que c’est ? De tous les décors proposaient pour la chambre, il a choisi les Hunger Games. Et pas n’importe quelles scènes. Quand je plisse des yeux et que j’ordonne à mon cerveau de faire un effort de compréhension, je vois bien que c’est la mort de chaque tribut qui est représentée.

Je sens qu’il y un message vachement subtil qu’il tente de m’envoyer avec cette mise en scène, mais je ne comprends sérieusement pas ce que ça implique. Grand Dieux, que j’aurais dû les avaler, ces dizaines de pilules. Et plus encore. J’aurais dû me mettre K.O. pour ne pas pouvoir me déplacer. MIEUX ! J’aurais dû me suicider avec. - Bon Iron, accouche maintenant, soupiré-je excédée. J’imagine que je ne suis pas là pour t’admirer, regarder ces images des HG complètement à poil.


Dernière édition par Seetah M. Bolton le Lun 6 Oct - 18:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: who needs who #seetah&iron   who needs who #seetah&iron Icon_minitimeLun 6 Oct - 15:57

Il sent qu'elle est en colère mais n'y prend pas garde. De toute manière, Seetah lui semble en permanence au bord de la crise de nerfs... C'est dans sa nature, elle est comme lui : Elle vit au bord d'un précipice vers lequel elle hésite constamment à s'avancer pour se laisser chuter.
Iron crispe ses mâchoires et l'observe. Il la trouve laide. Ses yeux sont disproportionnés, sa bouche maquillée d'une couleur criarde. Elle a l'air d'une de ses putes de bas étage avec lesquelles il ne s'abaisse jamais à s'accoquiner. Et ses vêtements... Disons qu'il la préfère nue. Il lui prend d'ailleurs l'envie de se jeter sur elle sans un mot pour les lui arracher. Il l'entend déjà hurler, protester, cracher comme une chatte enragée. Il peut sentir ses ongles s'enfoncer furieusement dans sa chair nue. Il l'aime sauvage. Il l'aime quand elle répond par la violence et la bestialité.
Mais aujourd'hui, il a décidé de la détester.
Il la contemple longuement, se demandant ce qu'il lui trouve, ce qu'elle peut bien avoir de plus que les autres pour qu'il s'intéresse à elle depuis tout ce putain de temps... Iron ne voit pas. Elle n'est qu'une gamine pourrie gâtée, à son image. Peut-être que c'est ça qui lui plait. Peut-être qu'il aime l'idée de se baiser lui-même...

Elle ouvre tout à coup sa grande gueule pour aboyer comme le foutu cocker qu'elle est.
« Iron, qu'est-ce que... »
Elle s'interrompt et il peur voir les rouages de ses méninges travailler sous sa tignasse brune impeccablement domptée. Elle observe le décor. Va-t-elle saisir ?
Apparemment pas.
Seetah reprend la parole d'un ton où perce l'agacement.
« Bon Iron, accouche maintenant. J’imagine que je ne suis pas là pour t’admirer, regarder ces images des HG complètement à poil. »
Cette salope se permet d'être irritée ? Après le sale coup qu'elle lui a fait ? Celui-ci et tous les précédents. Les souvenirs sont remontés à présent et il veut se venger de la moindre petite crasse qu'elle lui a faite depuis leur rencontre.

En réalité, ça n'étonne pas vraiment le capitolien. Elle est comme ça. Elle détruit et s'étonne que son jouet ne fonctionne plus... Ça devient forcément la faute du jouet qui n'était pas assez costaud et est responsable de tous ses malheurs... Ce n'est jamais sa faute. Le monde est cruel avec cette pauvre, pauvre petite See...
Aujourd'hui, Iron n'a pas la patience de feindre la compassion.
Il s'arme d'un dangereux sourire mielleux. Une grimace mesquine que la luminosité réduite rend plus inquiétant encore...
« Oh... Et tu crois être là pour quoi alors, ma chérie ? A quelle autre fin que celle de m'admirer pourrais-tu bien me servir ? Hm ? » la questionne le grand brun en titubant maladroitement au milieu du décor trouble.
Seetah semble déjà perdre patience. Ça n'a jamais été son fort de toute manière. Avant qu'elle ait eu le temps de répliquer, il reprend donc, perdant son sourire.
« Si je t'ai fait venir, c'est pour voir si tu auras les couilles de me planter en me regardant dans les yeux, plutôt que de m'enfoncer un couteau dans le dos, saleté de pute ingrate ! » crache-t-il avec une colère mal contenue. « C'était ton idée ? Suis-je bête... Comment la moindre idée pourrait-elle germer dans une cervelle aussi infertile que la tienne ? » ajoute Iron avec mesquinerie, terminant sa bouteille.  


Dernière édition par Iron J. Flickerman le Ven 10 Oct - 17:02, édité 2 fois
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who needs who #seetah&iron Vide
MessageSujet: Re: who needs who #seetah&iron   who needs who #seetah&iron Icon_minitimeLun 6 Oct - 18:48

Il me répond avec un sourire, l’un de ceux dont il a le secret et qui ont le don de m’exaspérer au plus haut point. J’aimerais tellement lui mettre une claque pour le lui ôter, aussi dangereux peut-il paraitre dans la pénombre de sa chambre. Mais je m’en fou du danger qu’il sous-entend. Je m’en fou du plus profond de mon être pourvu qu’il arrête de jouer avec mes nerfs. Tu veux sourire Iron ? Alors, laisse-moi te dessiner le plus beau des sourires. Avec une lame, j’étirerais ta bouche jusqu’à tes oreilles. Je l’étirerais jusqu’à ce que ton visage ressemble à celui d’un ange ensanglanté. Et là encore, je m’acharnerais pour que tu ne ressembles à rien d’autre que celui que tu es en vérité : Un être abject. Voilà, voilà ce que j’aimerais faire quand ses paroles renforcent mes intentions primitives. Son nonchalant "ma chérie" m’arrache une grimace dégoutée. Il dit ça d’un ton tellement doucereux qu’il me donne l’impression de m’enfoncer du verre pilé dans les oreilles. Il me donne la gerbe. Il me donne la gerbe lorsqu’il me semble percevoir dans ses mots toute la vérité de ma vie. Oui, à quoi est-ce que je lui sers hein ? A se vider lorsqu’il en a besoin ? A rendre ses soirées solitaires un peu moins sordides ? A donner un but à sa putain d’existence ?  Celle de me pourrir profondément la mienne ?! BEN VAS Y IRON ! HUMILIS MOI ENCORE ! Durant tout ce temps, je t’ai donné les armes nécessaires pour ça !

Il fait un pas en avance. J’en fais deux en arrière, lui jetant un regard rageur, ma mâchoire se crispant devant sa nouvelle tirade. Et je sens bouillir en moi mon sang. Je sens pulser en moi ma colère. Là, contre les tempes, dans ma gorge, dans mes veines. Putain Iron, ferme ta grande gueule. Vas-y See’, ça fait des années que tu rêves de le lui dire. De lui dire combien l’attention que tu lui portes te détruit, combien tu serais mieux sans lui. VAS-Y ! Qu’est-ce que tu attends pour l’insulter, te jeter sur lui, le frapper de tes petits poings en lui hurlant ses quatre vérités ? Pour partir d’ici, enfin, la tête haute et le cœur léger. Dis-lui ! MERDE ! Dis-lui tout ce que tu as fait pour lui ; pour le remercier en silence de t’avoir vu. Pour quitter cet endroit sans te retourner, sans regret pour ces moments passés, sans le haïr, pour ne retenir que ces moments magiques. PARLES !
Mais je ne dis rien. Il veut une idée de génie ? Il veut que je lui plante un poignard dans la face ? Allons-y ! Si c’est ce qu’il veut ! Je me penche légèrement sur le côté, me plie, attrape l’un de mes talons aiguilles et le lui jette de toutes mes forces au visage – je suis du genre à bien viser, mais avec les quelques pilules prises et la lumière manquante, je ne suis même pas sûre d’atteindre ma cible. Immédiatement, j’enlève ma seconde chaussure, la brandissant comme une arme, talon en avant, entre lui et moi. Mes yeux, mes traits, sont emprunts de la plus sale des ires.

Si je devais lui donner un nom… Je l’appellerais Iron.

- Tu vois Iron ! Je te regarde ! Et si j’avais envie de te voir couler, de te buter, je te regarderais aussi DROIT DANS LES YEUX ! Mais pour ça, pour te tirer vers le fond, je te rassure, tu n’as besoin de personne ! TU ENTENDS ?, feulé-je hystérique. PERSONNE ! Tu y arrives très bien tout seul ! Et bien, vas-y See’… Finis le avec ta chaussure. Dessine-le lui, son putain de sourire. Égratigne sa fierté. Ca ne lui ferait pas de mal…TA GUEULE !, dis-je tremblante, planquant ma main libre sur l’une de mes tempes. Je suis au bord de la crise de nerfs. J’ai envie de tout détruire. De saccager sa chambre plus que ce qu’elle ne l’est. J’ai tellement envie de le détruire lui comme il me détruit moi. – T’ES QU’UN SALE CON IRON ! Qu’un sale con, continué-je en descendant ma voix de quelques octaves, pour rendre le tout plus compréhensible... Et aussi parce que j'ai soudainement envie de me mettre à pleurer. – Je te déteste quand tu fais ça Iron ! Je te déteste tellement ! Je balance ma chaussure sur le sol, dépitée. - Me faire venir pour ça, pour me cracher ton venin à la gueule... Putain Iron... Je me barre, murmuré-je en tournant les talons.


Dernière édition par Seetah M. Bolton le Lun 6 Oct - 20:25, édité 1 fois
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who needs who #seetah&iron Vide
MessageSujet: Re: who needs who #seetah&iron   who needs who #seetah&iron Icon_minitimeLun 6 Oct - 19:38

Elle ose… ELLE OSE BORDEL DE MERDE !
« Nom d’une pute ! » rage-t-il après avoir lamentablement paré la chaussure qu’elle vient de balancer dans sa direction, laissant échapper sa bouteille vide.
Il n’en revient pas de son culot. Pour qui se prend cette sale chienne ? Elle est censé se vautrer dans ses propres déjections en le suppliant de la pardonner ! Et au lieu de cela, la voilà qui montre les dents, grogne et tente de le mordre ! C’est le putain de monde à l’envers !
De toute manière, plus rien n’a l’air de filer droit et tourner rond dans sa vie depuis quelques temps.
Depuis que Silver a pris sa place… Depuis qu’il a été relégué au district neuf, cédant son ancien poste à Seetah…
Savait-elle que les choses se passeraient ainsi ? Savait-elle qu’il exigerait de son père, en contrepartie de sa trahison qu’il nomme sa meilleure amie hôtesse du district deux ? Le savait-elle… ?
Iron est aujourd’hui persuadé que c’était le cas. Le capitolien est intimement convaincu qu’elle s’est ouvertement foutue de sa gueule. Depuis combien de temps ? Depuis le début tiens ! Elle est de mèche ! Elle a peut-être même été mise sur son chemin par son propre père !
Un piège… Un affreux piège dans lequel il s’est laissé happer comme un imbécile. Tiberius avait tout prévu… Il l’a fait entrer dans sa vie pour la ruiner. Il l’a placée sur sa route pour qu’elle l’entraine sur les mauvais chemins et fasse de lui la risée de la famille Flickerman. Elle a permis à son père d’avoir de bonnes raisons de l’exclure, de bonnes raisons de l’humilier encore et encore et de le priver de son droit de naissance, de son putain d’héritage.
A moins que ce soit Silver qui ait tout manigancé.
Les deux. Ils ont organisé ça tous els deux. Tous les trois. Peut-être sont-ils encore plus nombreux à tirer les ficelles et à la manipuler…

Iron décroche son regard azuré injecté de sang de la chaussure de Seetah qui a échoué sur la moquette de sa chambre d’hôtel grand luxe. Il le reporte sur le visage grimaçant de rancune de sa soi-disant meilleure amie. Elle s’est déjà empressée de reprendre des munitions et tient son autre chaussure dans ses mains.
Elle vient de perdre une bonne douzaine de centimètres… Mais Iron ne s’attarde pas sur cette constatation pourtant assez amusante. Elle ne l’impressionne pas de toute manière. C’est loin d’être la première fois que la brunette le menace physiquement. Elle lui a même déjà fait cadeau de quelques belles cicatrices qu’il a dissimulées sous des tatouages. Elle aura beau aboyer ou même mordre, elle n’en reste pas prisonnière de la laisse qu’il a depuis longtemps passée autour de sa gorge fine… Et s’il le faut, il tirera dessus jusqu’à l’étouffer.
Elle lui appartient. Qu’elle le veuille ou non. Elle est à lui, elle est sa chienne et il est son maitre. Et si elle tente de se rebiffer, elle le paiera cher. Et quand il en aura terminé avec elle, il ira demander à son enculé de géniteur, sa frigide de sœur et tous les autres de lui rendre des comptes.

En attendant, il doit supporter les aboiement de cette sale conne qui s’époumone et dont les cris lui vrillent les tympans. Iron grimace. Il déteste cette voix haut perchée… Pourquoi faut-il toujours qu’elle hurle comme une putain d’hystérique de merde ? L’ironie étant que ce soit ELLE qui lui demande de fermer sa gueule.
Le culot de cette nana est donc sans borne !
Et là voilà qui tente de fuir.
« Pas si vite ! » la hèle-t-il en la rattrapant sans le moindre mal.
Il lui attrape le poignet et la contraint à faire volte-face. Il l’attire alors sans mal contre son corps nu et la maintien fermement de son bras libre, avant de faire remonter celui qu’il tient toujours par le poignet fin de Seetah dans son dos. Elle couine de douleur. Ca lui plait. Il la préfère en train de couiner. Elle se débat et il sourit.
« Tu vas nul part tant que j’en aurai pas terminé avec toi, t’entends ? » la prévient-il en raffermissant sa prise autour d’elle, avant de remonter encore un peu son bras qu’il tort dans son dos.
Il suffirait qu’il force encore un peu pour lui casser quelque chose… Et elle le sait aussi bien que lui. Mieux vaut pour elle se laisser faire. Mais Seetah n’a jamais vraiment su se préserver.
« Tu as été une très, très, trèèès vilaine fille, See ! » minaude Iron avant d’éclater d’un rire chevrotant. « Il va falloir que je te punisse maintenant ! »
 

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who needs who #seetah&iron Vide
MessageSujet: Re: who needs who #seetah&iron   who needs who #seetah&iron Icon_minitimeLun 6 Oct - 21:55

Quand je l’entends arriver derrière moi, j’accélère le pas… Mais la fuite est veine, il me rattrape sans mal et m’agrippe le poignet comme un aigle enserrerait sa proie. J’ai la sensation d’être une biche prise dans les phares d’un camion…  Apeuré et ridicule. Mes grands yeux jettent des éclairs à Iron lorsque je campe sur mes position, résistant, refusant qu’il m’amène jusqu’à lui. Jusqu’à son nid pour me dévorer. La pulpe de ses doigts pince douloureusement ma peau ; une grimace étire mes traits et je plante plus fort mes talons dans le sol. Lui, il n’a qu’à raffermir sa prise pour me tirer vigoureusement à lui ; et malheureusement, Iron a toujours été plus fort que moi. Je me vois contrainte de faire volte-face, relevant ma main libre devant ma poitrine comme si elle était en mesure de lui faire peur ou de le ramener à la raison. Mais ça n’a absolument aucun impact, il m’attire contre sa peau tiède quand un gémissement de protestation remonte le long de ma gorge, caresse ma langue et vient mourir entre mes lèvres - coupée dans l’élan par la tension que mes articulations m’envoient. Il vient de glisser mon bien derrière mon dos. La clef de bras est douloureuse. Je fronce les sourcils, gigote un peu, or Iron n’a pas l’air d’avoir envie de se laisser attendrir par mes protestations muettes… Il est clair qu’il ne me lâchera pas, et son charabia signe mes pensées. Je n’irais nulle part tant qu’il n’en aura pas décidé autrement. Parce que c’est Monsieur Flickerman qui décide. Parce que Monsieur est persuadé de vivre dans un monde qui gravite autour de lui. Qu’il en est le chef suprême. Quand il ordonne, on se pli à ses volontés… Ce soir, je ne déroge pas à sa règle – bloquée, piégée et impuissante que je suis. Naïve, aussi, d’avoir crue à une réconciliation un peu moins sportive.

Dans mon pauvre cerveau meurtri des idées fusent, mais aucune de concrète. Elles sont toutes stupides, et dans la plupart, je me vois repartir sans mon bras. Parce que chacune d’elle me ramène à mon poignet qu’il fait glisser le long de ma colonne vertébrale, aussi haut que possible. Rien ne craque sous son impérial ascendant, je sens cependant que ça ne tient pas à grand chose.
Je tente de me plier pour rentre la position qu’il m’inflige plus supportable ; or la rendre plus supportable relèverait du miracle.

Sa dernière phrase, je l’entends à peine. J’essaie de me rattacher à son rire froid mais ça ne marche pas. Mon sang bouillonne sur tout le côté endolori de mon corps. Nous sommes si proches que j’arrive à sentir l’odeur de son corps nu. A sentir son pouls contre ma paume. J’aimerais poser mon oreille contre son cœur et mourir ainsi. Dans ses bras pleins de mépris.
Rien n’arrive à m’apaiser, malgré toute la détermination que je m’évertue à y mettre. Je suis comme figée contre lui, le regard perdu au-dessus de son épaule. J’ai l’impression d’avoir tenu cette position sans protester des heures durant quand ça ne doit faire que quelques secondes à peine. Mon souffle s’accélère. Je sens la crise d’angoisse arriver à grand pas. Je déteste plus que tout être prise au piège.

Et si je l’ignorais ? Si je l’ignorais fnirait-il par se lasser de moi ? Par me trouver moi marrante ? Finirait-il par me lâcher comme si j'étais un jouet cassé, par me laisser rentrer chez moi ou je pourrais enfin m’effondrait devant cette amitié nocive à laquelle je tiens tant ?
Laisse moi rentrer chez moi. Te voir comme ça me fait du mal.Iron, finis-je par murmurer dans son cou. Putain Iron, tu me fais mal. Lâche-moi. Et voilà que je débite ça comme une foutue automate, concentrée sur le point le plus sombre de la pièce, priant pour en voir sortir quelque chose d’assez intéressant pour me faire oublier cette scénette et la douleur monstrueuse qui s’en dégage. - Je n’ai rien fait pour te nuire, continué-je sur un ton plus empreint de sentiments sincères. Absolument rien. Tu es mon meilleur ami putain… Je… Je suis incapable de te faire sincèrement du mal. Je tiens trop à toi Iron. Tu le sais. Ne fais pas comme si tu ne le savais pas. Iron… Je t’aimes à en creuver. Mais ces mots ne sortiront pas de ma bouche. Il est tellement persuadé de mon implication dans d’obscurs desseins que je pourrais lui avouer être la sainte vierge qu’il me prendrait encore pour le Diable.

J’essaie de reculer mon buste du sien. Une décharge électrique claque dans mon épaule. Je couine… Et après le couinement, vient l’adrénaline intense. Elle explose dans ma tête comme un millier d’étoiles filantes. Tant pis pour la douleur See’. Ma main valide s’extirpe d’entre nous - du moins mon avant bras - pour venir violemment frapper sur la clavicule de mon bourreau – putain comme je regrette d’avoir envoyé valser mes godasses, j’aurais tellement aimé lui planter mon talon aiguille dans le pied ! L’impact n’est pas assez puissant pour le faire lâcher prise, ni pour le faire reculer, ni pour lui faire mal, ni pour l'impressionner mais il me donne l’assurance nécessaire pour lui asséner une royale "gifle". La proximité de nos corps n’est pas idéale, mais mes ongles acérés griffent sa joue de sa pommette jusqu’à l’angle de sa mâchoire - je n'ai pas non plus un champ d'action qui me permet de faire plus. – Je t’ai demandé de me lâcher Iron ! aboyé-je d’une voix chevrotante, me rendant à peine compte que mes joues sont noyées sous un torrent de larmes salées. Entre colère, incompréhension et désespoir. – Arrêtes de jouer au connard et lâche moi !
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who needs who #seetah&iron Vide
MessageSujet: Re: who needs who #seetah&iron   who needs who #seetah&iron Icon_minitimeMar 7 Oct - 17:31

La voilà qui chiale à présent. Ça ne fait ni chaud, ni froid au capitolien qui, au contraire, s’en agace et ravale très vite son envie de ricaner. Qu’est-ce qu’elle s’imagine ? Qu’il va la prendre en pitié et tout oublier de l’incident ? Que la faiblesse peut et doit être récompensée ? On ne l’a pas élevé de cette manière. Si son père le prenait à pleurer, il lui filait une sacré dérouillée, ou envoyait un de ses bouseux le faire à sa place pour éviter d’avoir à se salir les mains. Seetah le connait mieux que ça. Elle doit le connaitre mieux que ça.
Et en même temps, lui, la connait-il aussi bien qu’il le pensait ? Vraisemblablement non, sinon ils n’en seraient pas là aujourd’hui…
Cette garce l’a rendu faible. Il a eu sa correction, a appris sa leçon et à présent, il va lui prouver qu’il n’est pas aussi aisé de tromper Iron Flickerman et de s’en sortir indemne ! Il va le leur montrer à tous ! A ce fils de pute d’Elyas, à sa frigide de sœur, à son père et à tous ses autres détracteurs. Il va leur montrer ce qu’il en coute d’essayer de le tromper et de l’humilier.

Les supplications de sa captive l’indisposent et lui donnent la nausée. A moins que l’alcool soit le seul à blâmer… Non c’est certainement un mélange deux. Elle le dégoute. Même le contact de leur peau, qui habituellement le fait frissonner de plaisir, le répugne. Seetah pue la traitrise. Elle le rend littéralement malade.

« Je n’ai rien fait pour te nuire. Absolument rien. Tu es mon meilleur ami putain… Je… Je suis incapable de te faire sincèrement du mal. Je tiens trop à toi Iron. Tu le sais. Ne fais pas comme si tu ne le savais pas. Iron… »

Elle ment ! Elle te ment !
Et elle le fait avec une telle aisance. C’est à vomir !
Comment est-ce qu’elle peut oser ? Après tout ce qu’il a fait pour elle, après tout ce qu’il lui a donné ! Elle le regarde à travers ses yeux mouillés de larmes et lui ment en plein visage. C’est comme si elle lui crachait dessus. Iron se sent humilié comme rarement. Il ne supporte pas qu’on le moque… Il faut qu’elle paie.
Mais avant qu’il ait pu répliqué quoi que ce soit ou pris d’autres mesures, la voilà qui libère son bras et l’attaque une fois encore. Elle le gifle.

Ca lui coupe le souffle. Iron la dévisage sans oser croire qu’elle ait pu aller aussi loin, ses yeux exorbités. Ses oreilles sifflent. Il l’entend parler sans parvenir à comprendre le moindre des mots qui s’échappent de ses lèvres charnues et peinturlurées.
Son visage le picote. IL n’a pas vraiment mal, l’alcool et les pilules qu’il a ingurgités ces derniers temps l’anesthésie un peu. Le coup n’en reste pas moins brûlant, l’humiliation terrible.
Elle vient de franchir la limite.
Le capitolien relâche sa prise et libère enfin la pression sur le poignet de la jeune femme. Mais avant qu’elle ait eu l’occasion de le fuir, il abat son poing sur son visage opalin.
Il la voit s’effondrer à ses pieds mais ne s’en émeut pas plus que de ses larmes. Sans réfléchir, il se penche au-dessus d’elle et referme son poing, encore électrisé par le coup qu’il vient d’asséner, sur ses cheveux. Il la contraint à relever la tête, sans se soucier de lui faire mal, sans en tirer le moindre plaisir non plus.
« Tu vas voir c’qu’il en coûte de se foutre de ma gueule » lui crache-t-il au visage, avant de littéralement lui cracher dessus.
De son autre main, il la saisit par la gorge et pèse sur elle de tout son poids en l’obligeant à s’étendre sous lui. Elle se débat mais Iron n’a aucun mal à la maitriser. Elle ne pèse rien. Elle n’est qu’une foutue brindille entre ses mains animées par la rage.
« Tu vas voir ce que j’leur fais aux menteuses ! Aux sales petites salopes de menteuses dans ton genre ! Menteuse, menteuse, menteuse ! » l’accuse-t-il en lui assénant une gifle chaque fois qu’il prononce le mot.
Son visage commence déjà à marquer. Le rouge sur ses lèvres n’est plus uniquement dû au maquillage qu’elle porte.

Ca l’excite. Son bas-ventre commence à le démanger, à fourmiller.
« Tu n’es pas mon amie, pauvre conne. Tu n’as jamais été mon amie » lui lance-t-il, espérant lui faire aussi mal avec ces mots qu’avec ses coups. « Tu croyais être la seule à jouer ? Tu croyais maitriser la partie ? Tu l’as baisé hein ? Vous baisiez comme des porcs dans son bureau en vous foutant de ma gueule ? Il te prenait par derrière comme une chienne hein… C’est à mon tour de m’marrer maintenant ! C’est à mon tour de t’baiser comme une chienne » poursuit-il en entreprenant de la débarrasser de ses vêtements.
Mais pour se faire, il doit relâcher ses poignets qu’il a attrapés pour la maintenir au sol et elle s’agite comme une foutue anguille. Ses gestes sont malhabiles à cause de l’alcool et de la rage bouillonnante qui l’a envahi et le rend fébrile. Iron grogne son mécontentement et tente de garder le dessus mais ça n'est pas aussi évident qu'il l'aimerait.


Dernière édition par Iron J. Flickerman le Ven 10 Oct - 17:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: who needs who #seetah&iron   who needs who #seetah&iron Icon_minitimeMar 7 Oct - 22:09

Je peux sentir sa fureur lorsque je le gifle, mais ce que je ne prévois pas, c’est qu’il me lâche dans la foulée. J’étais persuadée qu’il allait me briser le bras ou continuer à me cracher son venin à la gueule… Je ne vais pas m’en plaindre et plus tôt je m’éloignerais de lui, mieux je me porterais. Alors je me tourne, pour fuir et, peut-être, pour bramer deux trois "Connard" lorsque je serais à la porte de la chambre manière de ne pas gâcher le poétisme de cette soirée… Je me tourne.
En fait, non.
J’accueille des papillons blancs dans mon champ de vision, clairsemés de noir, saupoudrés d’une chaleur incandescente et de ce liquide tiède et glaireux. J’ai sûrement décalé ma tête de trois quart, or le reste de mon corps s’est violemment écrasé sur le sol. Sous le coup de poing asséné par Iron, pile poil dans mon arcade ; dans cet os saillant qui a fait jaillir le sang de ma peau fine. Le trop peu de psychotropes ingurgités ne me fait, malheureusement, pas oublier la douleur. Je la vis à fond.

Avec Iron, la relation n’a jamais été tendre. On s’est toujours déchiré, pourri la gueule… On s’est chamaillé souvent, on s’est giflé et griffé parfois mais jamais, ô grand jamais, nous n’en sommes arrivés à l’extrémité qu’il m’impose de son puissant taux d’alcool.

Mes yeux se jettent dans les siens… Sur mon visage ne doit plus transparaître la rage, l’incompréhension, ou l’hystérie ; plus aucun sentiment n’étiolent mes traits si ce n’est la peur palpable qui s’extirpe de moi comme une entité réelle. Je la sens s’évader de mes pores dans une impression très désagréable ; autant que ce frisson qui remonte le long de ma colonne vertébrale et qui me hurle qu’il faut que je foute le camp, et vite. J’en ai la certitude maintenant, s’il m’a fait venir ce soir c’est pour me tuer. Pas en vue d’une réconciliation stupide, fondée sur une dispute qui n’a eu lui que dans sa tête. Parce que la trahison qu’il me met sur le dos n’a dû naître que de ses fabulations de poivrot. Iron est complètement paranoïaque… D’ailleurs, cet homme qui me crache au visage, n’est pas Iron. C’est un monstre avide de me voir souffrir, qui me fige par sa froideur et par l’honteuse humiliation que ses manières me promettent. Oui, profite Seetah, ce soir, c’est le dernier soir de ta piteuse vie. Et il se rue sur moi.

Il plaque sa main sur ma gorge quand je me vois contrainte d’obéir à son ordre sourd de m’allonger sur le sol. Je suffoque déjà, la panique n’aidant en rien à me faire convenablement reprendre ma respiration. Je suis un poisson hors de son bocal. Mon cœur s’emballe, mes muscles se tendent. Ca va être ma fête sont les seuls mots que j’entends, même si ce n’est pas Iron qui les prononcent. Ils tournoient dans ma tête, semblables à une ritournelle macabre et terrifiante… Tenter de m’extirper du piège ne sert qu’à le rendre encore plus dingue ; il me gifle en braillant des trucs que je ne comprends absolument pas – il pourrait me chanter l’hymne Capitolienne que je ne m’en rendrais même pas compte. C’est ta fête ! C’est ta fête ! C’est ta fête ! Et ma putain de vie qui ne défilent pas devant mes yeux… Au moins, aurait-elle rendu le moment un peu plus vivant… Ou encore plus pathétique. C’est selon.
Dans ma bouche arrive un goût de fer auquel je ne prête même pas attention, les points blancs devant mes mirettes revenant à la charge quand, soudain, de la bile brule ma trachée – j’ai clairement la gerbe, certainement que de n’avoir rien avalé si ce n’est les pilules n’aide en rien mon impression de malaise et le mal considérable que j’ai à tenter d’éviter les coups qu’il prend un malin plaisir à m’envoyer. Je lève vainement mes avant-bras devant mon visage, mais voilà qu’il les plaque au sol pour m’insulter, probablement. Je suis sourde face à sa nouvelle tirade, littéralement. Un violent bourdonnement claque dans mes oreilles en me donnant l’impression que toute ma tête va exploser. J’ai d’ailleurs la sensation que mon visage a doublé de volume… Qu’il a lui déjà explosé sous les mains revanchardes de celui que je pensais être mon meilleur ami.

Enfin, il me libère les mains avec, visiblement, la ferme intention de me foutre à poil. Qui de censé peut avoir envie de baiser dans un moment pareil ?! Il est complétement barge ! Je puise dans mes dernières forces pour repousser ses bras, ses mains, son corps, sa putain de présence qui m’étouffe. Je gesticule, essaie de le gifler, frappe au hasard avec la peur au ventre que sa susceptibilité puisse encore décupler ses forces. JE VEUX sortir de son emprise. De sous lui, où il peut me battre comme ça lui chante. Je me tords, pousse sur mes pieds, me cambre, tente de me redresser… Je ne trouve même pas le courage du hurler.
Quand soudain, après que cette lutte inégale ait amené Iron au-dessus de mes genoux, je sens que je peux me libérer une jambe, je n’hésite pas une seconde à la récupérer pour lui donner un grand coup de talon dans les côtes. Hébétée, sonnée, surprise, tremblante, je mets quelques instants à réaliser que j’ai la possibilité de fuir. Je recule sur mes fesses – à une vitesse record -  à l’autre bout de la pièce. Il faut que j’appelle quelqu’un ! Il faut que j’appelle Luan.

Mais je suis comme figée. J’ai peur, je suis maladroite ; la bretelle de ma robe est cassée, laissant mon épaule nue, mon arcade me lance, j’ai la tête comme dans un étau, je saigne du nez – qui ruisselle dans ma gorge – , ma lèvre inférieure est entaillée, mes joues me brûlent, j’ai même pas la force de me lever… Et je n’arrive pas à arrêter de pleurer ! Comment ramper plus vite que lui jusqu’à mon blouson, où se trouve mon portable qu’il faudrait que J’ALLUME ?! MERDE !

Je suis terrifiée à l’idée de l’énerver si je parle, peur de l’énerver si je continue de pleurer, si je bouge, si je supplie, si je lui demande pardon – pourquoi déjà ? – si j’acquiesce … Quoi que je fasse j’ai peur de lui donner encore plus de raisons de me préférer morte.
Alors je ramène mes jambes contre mon ventre, encercle mes genoux de l’un de mes bras quand l’autre se tend devant moi dans l’espoir qu’il stoppe le nouvel assaut – je me doute que le coup de pied n’a ravi que mon instinct de survie – et j’attends, stupidement, en le fixant. J’attends qu’il vienne pour me frapper encore – mon Dieu que je suis conne…  Conne ET complètement paralysée. Il faudrait que je respire pour reprendre du poil de la bête, mais là, franchement, je n'ai plus les idées claires.

Je fixe cet homme que je ne connais pas et qui me dégoûte profondément, en priant silencieusement pour qu’il me tue rapidement. Et malgré les larmes, malgré la gueule de boxeur que je dois me payer, mon regard bleu est dur comme l'acier. De son hystérie, j'en accepte les conséquences. Je l'ai voulu ce connard de gars, je l'ai eu.

Mais putain, oui Iron, tue-moi. Et surtout, surtout, ne me rate pas. Parce que si tu me rates saches que je mettrais tous les moyens que j'ai en ma possession pour te faire souffrir autant que ce que j'ai souffert ce soir. Non... Je te jure que tout ça, tu me le paieras au centuple.
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MessageSujet: Re: who needs who #seetah&iron   who needs who #seetah&iron Icon_minitimeMer 8 Oct - 17:19

Elle l’éjecte et Iron se retrouve sur le cul, dans tous les ses du terme. Cette fois, elle réagit avant lui et s’éloigne en battant des pieds pour trouver refuge dans un coin de la pièce assombrie. Le capitolien la regarde faire, alors que la douleur se propage dans sa poitrine, irradiant depuis l’endroit où son talon l’a heurté avec force. Il y porte une main, sans en avoir conscience, et continue de fixer la silhouette frêle et tremblante de sa traitresse d’amie, le souffle court.
Les secondes s’égrènent et il reste immobile. Iron contemple son œuvre, interloqué. Il voit sans comprendre. Il ne reconnaît pas la jeune femme. Pourtant il connaît son corps par cœur, il pourrait le redessiné de mémoire. Il sait où appuyer pour la faire jouir, il sait où la caresser pour l’entendre soupirer, il sait comment la faire frissonner, la faire éclater de rire. Il a toujours su comment la faire pleurer, comment l’atteindre et lui faire mal… Mais il ne l’avait encore jamais terrifiée. C’est nouveau et il n’arrive pas à savoir si ça lui plait ou pas.
Il a toujours aimé provoquer la peur chez les autres, s’attirant ainsi leur respect et une paix royale. Mais il n’a jamais souhaité que Seetah le craigne. Il n’a jamais envisagé que ce jour viendrait.
En même temps, il n’avait jamais imaginé qu’elle puisse le trahir… Pourtant, elle l’avait fait !

…Non ? Sa tribut s’était précipitée sans une once d’hésitation sur Nathael Brightcourt et l’avait abattu froidement. Un geste forcément calculé. Un geste qui lui avait très probablement été soufflée par son hôtesse… En tout cas, See ne lui avait clairement pas demandé de l’épargner et rien que cela en soi, c’était pour lui une trahison.
Elle l’a humilié. Elle s’est servi de ses tributs pour le faire passer pour un foutu incompétent. Tâche que son père s’évertue à accomplir depuis sa naissance à ce qui lui semble, et Silver a clairement pris la relève. Ils sont forcément de mèche. Forcément !
Ca lui donne la nausée. Ca lui serre l’estomac, le cœur. Ca le fout en rogne.
Ca lui fait mal.
Seetah n’est pas censé lui faire de mal. Jamais ! Elle est censée lui faire du bien… Et quand c’est le cas, il lui rend la pareille. C’est de cette manière que les choses sont supposées fonctionner et elle a rompu cet équilibre. Elle a tout gâché. Elle a fait basculer la foutue balance et maintenant, il perd pied.
Et ça lui fait mal. Sûrement autant mal qu’à elle en cet instant.

Iron continue de la regarder pleurer, recroquevillée dans un coin de la chambre d’hôtel, le visage en vrac. La bretelle de sa robe a cédé et son maquillage a coulé sur sa peau diaphane. Mais son regard…
Bordel de merde, ce regard qu’elle lui jette…
Le capitolien frisonne. Il ouvre la bouche et sa lèvre se met à trembler. Il préfère serrer les dents. Ses yeux, injectés de sang, le picotent désagréablement. Toujours assis au sol, le cœur au bord des lèvres, il passe ses mains sur son visage pour frotter ses yeux de ses paumes. C’est alors qu’il remarque le sang sur ses phalanges.
Celui de Seetah, bien entendu.
Il retourne ses mains, les examine attentivement, fasciné. Il s’est abimé les mains en abimant son visage.
« Regarde c’que tu m’fais faire » finit-il par coasser d’une voix éteinte.
Il présente alors ses mains marquées à la jeune femme, pour qu’elle admire son œuvre. Elle ne bronche pas et préfère continuer de renifler et chialer en essayant de se faire toute petite. Comme s’il pouvait l’oublier !
Iron entreprend de se redresser pour s’approcher d’elle. Il doit s’y reprendre à deux fois, ses jambes cotonneuses refusant de le porter. Finalement, il s’approche à quatre pattes, sans quitter la jeune femme de son regard azuré.
« Pourquoi tu m’fais ça hein ? Pourquoi tu m’as fait ça, à MOI ? » l’accuse le capitolien en arrivant à sa hauteur, agacé (blessé) de la voir battre des jambes comme si elle espérait pouvoir finir par se fondre dans le mur dans son dos. « J’ai tout fait pour toi… J’t’ai…j’t’ai donné tout c’que tu voulais… Alors pourquoi tu l’a choisi lui ? Pourquoi est-ce que tout le monde finit par choisir mon père ? »  la questionne-t-il en commençant à sentir les picotements refaire surface.
Et puis finalement, une larme roule sur sa joue. Surprise, il a un sursaut et porte une main à son visage pour l’écraser. Il observe ses doigts mouillés avec autant de fascination que lorsqu’il observait le sang de Seetah. Il fait glisser son pouce contre son index, jusqu’à faire disparaître la sensation d’humidité.
Mais déjà, une autre larme a commencé à couler et ses yeux sont brouillés.  
Il n’aime pas ça.
Iron tente de les faire disparaitre mais il y en a toujours plus. Ses yeux refusent de sécher. Ca le rend fou. Il laisse échapper un gémissement plaintif en continuant d’essuyer nerveusement son visage. Plus il s’agace, plus le flot semble gagner en force.
« Fais les s’arrêter ! » ordonne-t-il alors à Seetah, toujours pelotonnée devant lui.
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MessageSujet: Re: who needs who #seetah&iron   who needs who #seetah&iron Icon_minitimeMer 8 Oct - 22:45


You're just like an angel
Your skin makes me cry
You float like a feather
In a beautiful world
I wish I was special
You're so fuckin' special


Regarder ce que je lui ai fait faire ? C’est l’hôpital qui se fou de la charité… Le sang qu’il porte sur les mains, à ce que je sache, n’est pas le sien. Il peut l’observer d’un air contemplatif durant des heures, ce n’est pas sa belle gueule qu’il a fracassé pendant de longues et interminables secondes.

Il veut se relever, mais sa décadence l’en empêche – il n’est peut-être pas si vif que ce que ma peur voulait me le faire croire. Alors, à défaut d’une approche verticale, il opte pour une technique plus sûre : le quatre pattes. Ça n’a rien de menaçant, mais sa présence me dérange. Elle me déprime, me fout en boule. Elle me donne envie de gerber, de le tuer de me suicider, de ne faire qu’un avec le mur derrière mon dos. Comme une impression de vide, de grand rien à la place du cœur. Je suis lessivée. Et putain, je ne veux plus l’écouter déblatérer ses conneries. Je ne veux plus être la marionnette de sa paranoïa invasive. Plus que tout, j’aimerais qu’il s’étouffe dans sa propre connerie – et de ça, il en aurait assez pour noyer tout le Capitole.
Je me recule, me tord légèrement. Il est trop près de moi. Qu’il dégage, qu’il me lâche ! Et qu’il ferme sa gueule… Faites qu’il la ferme. Malheureusement il kiffe trop s’écouter parler.Tout fait pour moi, murmuré-je en lui faisant échos, me surprenant moi-même t’entendre le son de ma voix. J’aurais préféré cette réplique muette. Et j’aurais préféré être sourde au lieu d’entendre ce qu’il débite. Comme si je n’avais rien fait pour lui, comme si cette relation malsaine que nous avons nourrie depuis des années, n’avait évolué qu’en sens unique. Comme si, de ce que nous avons créé, je n’en étais que la spectatrice. Comme si je l’avais regardé tenter de nous faire évoluer, sans rien approuver. Comme si je n’étais qu’une putain de poupée qu’il se serait modelé de toute pièce. Seetah, l’ombre du Grand Iron qui a œuvré pour que tout fonctionne… Avant de briser son jouet par excès de zèle. Ou plutôt, devrais-je dire, avant que JE ne brise cette relation après avoir choisi… Son père ?

C’est pour ça, alors, qu’il s’énerve ?
Il s’énerve pour une chose que je serais tout bonnement incapable de faire. Il me connait si mal, tellement mal, qu’il me coupe même l’envie de pleurer. D’ailleurs, je crois que mes larmes ont cessé de couler.
Iron serait mon premier choix, quoi qu’il advienne. Entre le monde et Iron, je choisirais Iron. Je le sauverais toujours lui avant de me sauver moi. Et lui, Lui, il est persuadé du contraire. Il est persuadé qu’on peut mentir aussi bien, pendant autant de temps ? Il est persuadé que c’est un plaisir de respirer son oxygène, que c’est facile tous les jours d’être sa meilleure amie ? De perdre toute sa vie pour un putain de jeu de manipulation ? Pour son putain de père ? Qu’importe sa toute puissance, si ça n’avait été que fouteuse, voilà bien longtemps que je lui aurais dit merde ! Que la seule solution qu’il avait pour canaliser Iron et l’empêcher d’Être Iron, c’était de le buter.

I don't care if it hurts
I want to have control
I want a perfect body
I want a perfect soul
I want you to notice
When I'm not around

J’arrête d’essayer de m’encastrer dans le mur, baissant ma main et mes gardes pour me pencher légèrement en avant. Mais attend… Il… Pleure ?
Dans d’autres circonstances, surement, je l’aurais pris dans mes bras pour le rassurer. Sur le moment, j’ai juste envie de profiter de ce moment de faiblesse pour lui mettre à mon tour un grand coup dans sa gueule. Allez savoir pourquoi je ne le fais pas ; allez savoir pourquoi je reste parfaitement impassible face à ses larmes – aussi froide que ce qu’il l’a été avec moi. L’ordre qu’il me donne me fait à peine esquisser un mouvement de recul. Le voir pleurer me détend, subitement. J’ai envie de lui demander ce que ça fait d’être humain, pour la première fois de sa vie.Je ne choisirais jamais ton père, dis-je d’une voix plus assurée que ce que je ne l’aurais pensé – un bon point pour moi et ma crédibilité. J’ignore ses pleurs, me ravis de la douleur qui peut le traverser. – Jamais. Pour toi, toujours, je ferais tout. Pas parce que tu es Iron Flickerman, mais parce que j’ai appris à te connaître, parce que j’ai appris à apprécier la personne que tu es. Je m’en suis toujours foutue de ton nom Iron. Et alors, de ton père…
- Pour toi… Je lève les yeux au ciel. Putain, Iron… Pour toi je quitterais le poste d’hôtesse pour le District 2, je poserais une bombe chez ton père, je tuerais Silver, j’éliminerais qui tu veux ; je retournerais le Capitole pour te faire plaisir, je me ridiculiserais pour te faire sourire, je donnerais ma vie pour sauver la tienne ; je te donnerais raison même quand je sais que tu as tord ; je m’exilerais à l’autre bout de Panem. Pour toi, je vendrais mon âme, ma famille et ma fierté… Si tu me le demandais, je sortirais de ta vie, définitivement. Et si j'ai fais quelque chose qui t'as blessé ou qui t'as fais penser que j'étais dans la capacité de te nuire, j'en suis sincèrement désolée.

Je prends une courte pause pour le regarder d’un air désolé… Et peut-être avec un peu de pitié. – Ou plutôt, devrais-je mettre tout ça au passé. J’aurais tout fais, j’aurais quitté, posé, tué, éliminé, donné, vendu… Parce que, regardes Iron, regardes moi ! J’hausse légèrement le ton en tournant le visage pour qu’il contemple sa vraie œuvre. L’Iron pour qui j’aurais tout fait, n’est pas celui qui m’a battu ce soir ; celui-là ne me connait pas plus que je ne le connais.
- Alors, je ne vais pas attendre que tu me le demandes, ou que tu me tue… Je vais définitivement sortir de ta vie et ce de mon propre chef. Malgré ce que tu sembles penser, je ne suis la pièce maîtresse d'aucun échiquier. La partie est finie Iron. J’arrête les frais. Je dis stop…

She's running out again,
She's running out
She run run run run run ..

Whatever makes you happy
Whatever you want
[...]
But I'm a creep, I'm a weirdo,
What the hell am I doing here ?
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MessageSujet: Re: who needs who #seetah&iron   who needs who #seetah&iron Icon_minitimeJeu 9 Oct - 17:17

Ca ne s’arrête pas. Et Seetah n’a pas l’air décidée à vouloir l’aider. Evidemment, pourquoi l’aiderait-elle ? Elle est la cause de cette faiblesse passagère, la cause de ses frustrations et de tous ces autres sentiments qui l’accablent. Elle a perturbé son équilibre psychique, foutu le bordel dans sa vie et pourri son cœur de fer. Celui qu’il s’est évertué toute son existence à blinder, justement pour ne pas avoir à faire face à ce genre de situations. Et il a échoué. Son père va se pisser dessus de rire quand il l’apprendra…
Et au lieu de l’énerver, cette pensée l’accable.
Ce n’est pas comme ça que c’était censé se passer. Il était censé maitriser la situation, inverser la vapeur et donner une bonne leçon à tous ses détracteurs. Il était censé prouver à son père qu’il n’est pas qu’un stupide gamin trop gâté, qu’il est capable de se défendre, d’attaquer, d’être responsable. Il était censé prouver sa valeur et le voilà, en train de chialer, totalement nu et à la merci d’une gonzesse frivole qu’il considère souvent comme un peu écervelée. La faute des pilules qu’elle ingurgite à longueur de temps. Ou la faute de son père qui lui a longtemps dit et répété qu’il valait mieux qu’un déchet pourri jusqu’à la moelle du genre de Seetah Bolton, avant de réaliser qu’en fin de compte, ils se valaient certainement…
Iron ne veut pas être un déchet aux yeux de son père. Pourtant c’est ce qu’il est actuellement, il en a conscience. Et cette idée lui donne envie de vomir. Ses tripes se tordent douloureusement, ses poumons lui donnent l’impression d’être en feu et son cœur commence à fondre. Il peut le sentir. Il a du mal à respirer.

Alors il se concentre enfin sur les paroles de Seetah qui semble avoir repris un peu d’assurance de son côté. C’est le putain de monde à l’envers. C’est injuste ! Il lève ses yeux brouillés de larmes (elles aussi brûlantes) vers le visage meurtri et sanglant de la brune, rendue méconnaissable par ses assauts furieux. Il la contemple pendant qu’elle s’exprime, comme un gosse fasse à son institutrice. Il donne l’impression de boire ses paroles. Ce n’est pourtant pas réellement ce qui est en train de se passer. En réalité, Iron ne comprend même pas trop ce qu’elle raconte, c’est le son de sa voix seul qui l’apaise un peu. Ca le déconnecte de lui-même. C’est exactement ce qu’il lui fallait.
A cette seconde, il l’envisage même comme la solution miracle à tous ses tracas, elle qui, il y a un instant encore, n’en était que la cause.
Elle se tourne, comme pour mieux lui montrer son visage tuméfié. Il regarde, docile. Il ne ressent aucun remord, aucune honte. Il n’associe pas vraiment ce qu’il voit à lui. Il n’associe pas les marques rougissantes aux brûlures sur ses phalanges. Il en viendrait presque à lui demander ce qui lui est arrivé…

« Alors, je ne vais pas attendre que tu me le demandes, ou que tu me tue… Je vais définitivement sortir de ta vie et ce de mon propre chef. Malgré ce que tu sembles penser, je ne suis la pièce maîtresse d'aucun échiquier. La partie est finie Iron. J’arrête les frais. Je dis stop… »
Le capitolien prête enfin un peu d’attention au sens des mots qu’emploie son interlocutrice. Ses sourcils se froncent d’incompréhension. De quoi parle-t-elle ? Pourquoi voudrait-elle faire une chose pareille ?
« Bah…non » finit-il simplement par lâcher, en reniflant peu discrètement.
Le flot de ses larmes s’est tari, comme par magie. La magie de l’alcool et de sa capacité à vous faire passer d’un état à un autre en un battement de cils.
« Tu peux pas décider. On peut pas décider, Seetah, tu sais bien » ajoute l’hôte du D09 d’un ton un peu pompeux. « On fait tous partie de l’échiquier… Qu’on le veuille ou non. Parfois j’aime bien me dire que moi je suis un des joueurs, mais c’est faux. Mon père c’est un joueur… Ma sœur aussi. Je crois… Moi je suis qu’un pion… Et toi aussi. »
Il se redresse un peu pour se laisser basculer en arrière et s’asseoir face à See. Il relève ses genoux devant lui, et essuie ses joues d’un revers de la main avant d’entourer ses genoux de ses bras rachitiques.  Et bloquant ainsi le passage à la capitolienne.

Il se sent un peu soulagé. Il vient de réaliser son erreur. Seetah ne l’a pas vraiment trahi, elle a été manipulée, c’est tout. Exactement comme lui. Ce n’est pas une joueuse. Au fond, il l’a toujours su…
« Tu devrais te débarbouiller un peu. T’as une sale gueule » lui fait remarquer Iron en retrouvant un ton plus doucereux, esquissant même un sourire rendu un peu niais par son taux d’alcoolémie. « Tu sais, si tu m’avais expliqué plus clairement dès le début, ça aurait été beaucoup plus simple. Ca nous aurait évité bien du dérangement… Mais je te pardonne. Pour cette fois. Mais si tu me trahis encore, si tu t’avises de me cracher à la figure comme tu l’as fait pendant ces Jeux : je t’égorge. »
La voilà prévenu. Il est bon prince, non ?
 


Dernière édition par Iron J. Flickerman le Ven 10 Oct - 17:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: who needs who #seetah&iron   who needs who #seetah&iron Icon_minitimeJeu 9 Oct - 22:01

"Bah… Non." Bah... Si.
Et lorsque, après avoir reniflé, j’entends ses paroles, je ne peux m’empêcher d’en tomber la mâchoire. Mes lèvres s’entrouvrent dans un sifflement de consternation profonde quand je comprend, qu’encore une fois, je n’ai parlé que pour moi-même. Il n’a pas écouté un traître mot de ce que je lui ai dis ; cette conversation est stérile. La soirée entière est stérile. Ma vie et puis, littéralement, moi.
Je n’ai certainement pas assez bu pour trouver Iron formidable ce soir. Et les pilules que j’ai avalé ne devaient pas être assez consistantes pour résister à l’irascibilité d’Iron. Malheureusement pour moi, je me sens complètement claire - chose qui ne m’est pas arrivée depuis longtemps en présence du Capitolien. Je me sens claire et je vois Iron tel qu’il est vraiment, comprenant enfin pourquoi je dois autant boire pour le trouver charmant et intéressant. En fait, cet homme est profondément pitoyable ; il est pitoyable et il me revoit le reflet de mon être. Il fait échos à ma propre misère intérieure. Je me rappelle sans mal la première fois que je l’ai vu. Je l’avais trouvé tellement beau, impressionnant et charismatique. Aujourd’hui je le trouve tellement minable, ridicule et fade. Et dire que j’ai hésité à garder sa progéniture. Il faudra que je pense à remercier mon tendre père d’avoir expulsé mon utérus… Ne sait-on jamais, si un jour il venait à me violer et que je tombais encore enceinte de ce monstre…

Et après avoir rythmé son discours d’une remarque sardonique, voilà qu’il repart dans son délire. Il me pardonne. Quel bon Prince, vraiment… Il reparle de trahison, des HG, de m’égorger. Oui, vraiment, il n’a rien écouté de ce que j’ai dis, rien compris. - Putain, soupiré-je en me pinçant l’arrête du nez. Un éclair de douleur explose à l’endroit que je touche. Comme des cercles dans l’eau elle traverse mon visage avant de disparaître, me volant une grimace.
En tout cas, il y a une morale à cette histoire : Il est profondément inutile de discuter avec Iron. Il se butera à entendre ce qu’il veut tant que nous serons dans la même pièce. Et, même s’il me barre le passage de son corps, il est hors de question que je reste plus longtemps dans cette chambre. Je ne rêve que d’une seule chose : Me faire ramener par Luan, chez Luan, prendre des médicaments, dormir jusque dans l’après midi et me faire amener mon petit déj’ au lit par Malik. Voilà ce à quoi j’aspire, là, maintenant.

Je n’ai pas envie d’écouter Iron s’écouter parler de Iron.

M’aidant du mur derrière moi, je tente de me redresser. Le départ est assez difficile, j’ai l’impression d’avoir quelques mois et de me lancer pour la première fois sur mes jambes. Mais, en y allant doucement - paume collée contre mon arcade et l’autre contre la cloison - j’y arrive plus vite que ce que je ne l’aurais espéré. Bon, ok, il y a deux trois points blancs qui dansent devant mes yeux, or rien qui ne peut m’empêcher de partir rapidement de chez mon bourreau. - Pousses toi Iron, ordonné-je sans aucune bienveillance au fond de la voix. - J’ai "une sale gueule" à "débarbouiller un peu". Je retiens une remarque cynique. Je me contente de le regarder avec tout le mépris du monde. Oui, dégage de mon passage Iron. Je vais aller dans ta putain de salle de bain pour faire un constat des dégâts. - Et puis après tout, sifflé-je en m’avançant ; je l’enjambe à moitié, bousculant son épaule de mon genoux - ce qui me répugne. Il n’est, de toute façon, pas assez épais pour boucher un passage entier à lui tout seul.

… Arrivée devant la glace, il me faut quelques grosses secondes pour me rendre compte que, cette fille là… C’est moi. Ma main se dégage de mon arcade pour venir caresser doucement ma joue, puis mes lèvres avant de remonter lentement sur mon nez. Mon visage entier me picote et, bien que je m’attendais à pire tant ma peau me donne la sensation d’être tendue, je ne suis pas jolie à voir. Qu’importe le maquilleuse et la dextérité du maquilleur, avec cette gueule, il n’y a aucun miracle à envisager. Demain, mon œil droit ne sera certainement plus opérationnel… Puis je vais passer par toutes les couleurs de l’arc en ciel quand mes hématomes vont se promener un peu partout sur mon visage d’ex poupée.
Je me penche légèrement en avant pour me regarder d’encore plus près. Je ne suis pas certaine de ne pas avoir besoin d’un médecin… Juste au cas où… Juste pour qu’il me refile un truc miracle pour que tout ça disparaisse - autant physiquement que psychologiquement.
Je me mets de l’eau fraîche sur le visage en grimaçant. J’essaie de frotter, mais j’ai juste l’impression de me faire saigner davantage. J’opte donc pour un gant humide sur le côté droit de mon visage et un mouchoir pour mon nez.

- Bon, soupiré-je en sortant de la salle de bain. Je ne perds pas une seule seconde pour me diriger vers mon blouson, et, me retrouvant sans aucune main pour m’en saisir, fais le choix de laisser tomber mon mouchoir sur le sol extirpant mon portable de la veste chiffonnée.  
- J’appelles Luan, dis-je à Iron en lui jetant un regard de biais. Tu sais, mon cousin. J’ai besoin d’aller voir un docteur, il va m’y amener. Si je pouvais éviter d’avoir une tête aussi grosse que la tienne, demain, ça m’arrangerait. Je tente un sourire moqueur mais me ravisse immédiatement - aïe. - Je l’attendrais dans la rue… Pour éviter qu’il ne t’égorge, lui, en voyant ce que tu m’as fait.
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MessageSujet: Re: who needs who #seetah&iron   who needs who #seetah&iron Icon_minitimeVen 10 Oct - 17:07

Il se sent plutôt satisfait de la tournure des évènements en fin de compte. Il a eu l’occasion de s’exprimer et de sortir cette colère qui commençait à le rendre dingue et a l’impression d’y voir un peu plus clair. Il se sent clairvoyant et plein de sagesse. Il a pardonné. Accordé son pardon est finalement encore plus jouissif que d’être pardonné, il faudra qu’il tâche de s’en souvenir. Peut-être que s’il s’attache à cette sensation de bien être et de soulagement qui l’envahit peu à peu, il pourra être réellement en mesure de pardonner Seetah pour la copieuse part d’humiliation qu’elle l’a obligé à digérer en tuant son tribut dès les premières secondes de jeux. Après tous les efforts qu’il a dû déployé pour redorer l’image de Nathael et faire oublier le fiasco des costumes du défilé…c’était vraiment un très sale coup !

Mais très vite, Iron se rend compte que Seetah ne partage pas son bien être. Elle a encore l’air contrariée… Elle pousse un soupir, laisse échapper une insulte et semble encore énervée. Il lui faut un moment pour comprendre pourquoi.
Son visage.
Son joli visage de poupée qui commence à gonfler et violacer.
Le capitolien tique et grimace face à son œuvre. C’est vrai que ce n’est pas très beau à voir. Il peut aisément s’identifier à son amie et partager sa douleur étant donné qu’il n’y a pas si longtemps que ça, lui-même arborait le même genre de stigmate, après une rencontre musclée avec Elyas Chesterfield. Il estimait avoir frappé un peu moins fort que cette sale brute écervelée. Il s’était maitrisé. Non ? Si, sans doute…

Mais alors qu’il s’apprête à étendre son bras (qui lui semble tout à coup peser une tonne), Seetah se redresse et l’incite sans douceur à se pousser pour la laisser passer. Il n’a pas tellement envie de s’exécuter, il veut la garder près de lui. Il commence à avoir un peu froid et elle ferait une bouillotte parfaite… Mais ses réflexes ne sont plus ce qu’ils étaient et la fatigue commence à engourdir son corps.
Elle lui échappe donc. Iron l’observe diriger ses pas vers la salle de bain. Il fixe son regard sur son petit cul moulé dans sa robe qu’il a malmenée elle aussi et dont une des bretelles ses fait la malle, dénudant son épaule.
Il sourit. Elle a un beau cul. Il a toujours aimé son cul... Avec deux ou trois autres choses bien entendu.

Une fois seul, il soupire. Il sait qu'à présent, ça va être à son tour de se faire pardonner. Seetah va aller constater les dégâts et faire la gueule parce que la sienne est un peu de travers. Elle va dire que c'est sa faute, à tous les coups ! Comme si elle n'avait pas cherché...
Iron a un peu plus de difficultés que la capitolienne à se remettre sur ses jambes cotonneuses. Déjà parce qu'il n'a plus son âge, ensuite parce qu'il est imbibé et drogué jusqu'à la moelle et, finalement, parce qu'il n'a rien avalé depuis un moment. A peine debout, il doit se retenir au mur le plus proche pour ne pas retomber. Des espèces de grands papillons sombres voltigent devant ses yeux qu'il finit par fermer en attend que son vertige passe.
Le temps que ce soit le cas, Seetah est de retour.
«Bon » commence-t-elle en allant récupérer son blouson, abandonnant un mouchoir sanguinolent derrière elle. Iron doit d'ailleurs se concentrer sur ce qu'elle dit pour ne pas se laisser obnubiler par ce détail tape à l'oeil.

Ses sourcils bruns se froncent. Mais qu'est-ce qu'elle raconte ?
« Pourquoi tu ferais ça ? » l'interroge le capitolien, intrigué. « J'ai tout ce qui te faut ici. Laisse donc ton cousin tranquille. »
La vérité, c'est qu'il n'a pas tellement envie que qui que ce soit puisse témoigner de son oeuvre... Pas qu'il ait honte de ce qu'il a fait, il estime sa colère justifiée, mais tout de même. Il a une réputation à préserver et pas envie que cette histoire s'ébruite et remonte aux oreilles de son paternel.
« Laisse-moi t'arranger ça. Je te promets que dans quelques instants, tu seras comme neuve » sourit Iron en espérant l'amadouer, se rapprochant prudemment pour ne pas la brusquer. Je serai doux...comme un agneau.
Ça n'a pas l'air de tellement la convaincre. Iron décide donc d'utiliser un autre argument.
« Et si tu as peur, j'ai de quoi t'anesthésier le corps et l'esprit » minaude-t-il encore en faisant mine de vouloir l'enlacer.
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MessageSujet: Re: who needs who #seetah&iron   who needs who #seetah&iron Icon_minitimeLun 13 Oct - 1:46

Mes doigts pianotent déjà sur le téléphone lorsque Iron prend la parole.
« Pourquoi tu ferais ça ? », me demande-t-il lorsqu‘il me donne l‘impression d‘être un gamin de 3 ans posant une question. Sans savoir pourquoi, ni comment, cette simple remarque me fait un petit pincement au cœur. Pourquoi Seetah appellerait son cousin pour fuir Iron ? Je ferais ça parce que tu me soule, tu me fatigues, tu me rends dingue, tu m’as frappé pour la première et la dernière fois de ta vie, je n’accepterais pas tes excuses, je connais tes minauderies et que je les vomis ; parce que on ne frappe pas une amie qu’importe ce qu’elle a fait ; parce que tu me nuis, tu te nuis, tu nuis aux gens qui t’entourent, tu es le pire des poisons et le plus grand des connards ; parce que tu ne me connais pas si bien que ça, même si ça fait longtemps que tu t’es persuadé du contraire ; parce que tu ne veux pas entendre ce que je suis prête à faire pour toi ; parce que tu es dépourvu d’amour si ce n’est pour toi ; parce que tu te sers de moi justement ; parce que la seule chose que tu mérites c’est d’être seul ; parce que je t‘aime et que ça me bouffe ; parce que si je reste encore 5 minutes de plus je serais capable de te céder ce soir encore, malgré et contre tout ; parce que maintenant tu me fais peur ; parce que, même si je t‘aime, tu me dégoûtes et qu‘il me faut du temps ; parce qu‘avec toi il est impossible de parler ; parce que tu veux toujours avoir raison ; parce que tu m‘épuises, encore, toujours, tu m‘épuises…
Mais… C’est vrai que, peut-être… S’il avait quelque chose pour me soulager… Peut-être que ça serait plus sage que je reste et que nous parlions de tout ça à tête reposée. Si j’appelle Luan maintenant et qu’il me voit comme ça, il va… Il va devenir fou - complètement - et… Et…

Je me tourne complètement vers Iron, la mine hésitante. Mais ça ne dure qu’une fraction de seconde, le temps que je m’aperçoive qu’il est là, trop près de moi. Je ne m’étais même pas rendu compte qu’il c’était levé ; oui, même si je lui ai jeter un regard, je ne sais pas… Mon cerveau n’a certainement pas dû vouloir m’envoyer une information nette et précise de l’état vertical du Capitolien. Or le résultat de ce constant est plus que désagréable ; un frisson glacé me remonte le long de la colonne vertébrale. Je ne perds pas un instant - qu’importe le bras amical qu’il tend vers moi - pour faire un pas peu assuré en arrière. C’est plus fort que moi, comme un instinct de survie complètement grégaire et involontaire.

Et cette putain de lumière qui n’est toujours pas allumée ! Dans le contrejour, je vois à peine l’expression de son visage, bien que je puisse la deviner à son intonation de voix. Je peux vous décrire avec exactitude le sourire engageant qui soulève ses lèvres au moment où il me propose de me faire planer ; la lumière dans ses yeux et l’espoir - vain - de me calmer qui irradie ses traits.
Moi je ne me demande qu’une seule chose : Comment a-t-il pu se lever après avoir usé de ses dernières forces dans la bataille inégale qu’il a menée contre son ex meilleure amie ? Et comment peut-il être aussi sourd face à tout ce que je lui ai dit ? Je suis consciente qu’à Iron, j’ai toujours cédé. Vraiment. Toujours, tout le temps, pour tout ; le meilleur comme le pire. IL EST celui qui s’est toujours occupé de moi, celui qui m’a faite grandir, qui m’a porté et qui a essuyé mes larmes lorsque ça n’allait pas. Il est celui qui a fait semblant de m’écouter lorsque je lui racontais mes histoires décousus et mes rêves alambiqués. Il est celui contre lequel je préfère m’endormir. Mais au détriment de quoi devrais-je continuer ? A partir de quand doit-on stopper une relation qui nous pourrit plus la vie qu’elle nous l’embellit ? Parce que, si du positif il y en a une liste, du négatif il y en a des tiroirs entiers.

Ses bras esquissent le mouvement d’une accolade réconfortante ; quand j’aurais donné tout l’or du monde pour qu’il fasse ça il y a moins d’une heure, voilà que désormais, la seule chose que ses bras m’inspirent c’est une sévère et désagréable crispation musculaire…
Alors dans un sursaut brusque je recule le buste, en perdant mon portable au passage. Ce dernier s’échoue sur le sol dans un bruit sourd. - Si tu me touches encore Iron, c’est moi qui t’égorge ou te fais égorger, sans la moindre hésitation, craché-je quelques octaves en dessous de ma voix habituelle.

Et puis, je soupire, jetant un regard absent au téléphone sur le sol, ne prenant pas la peine de le ramasser, croisant mes bras sur ma poitrine. - Donnes moi une seule bonne raison de rester avec toi ce soir Iron. Mes yeux bleus se jettent dans les siens. - Je veux dire, une vraie bonne raison. Parce qu’il est clair que je n’avalerais rien de ce que tu me donnes. Tu serais capable d’y avoir mis de l’arsenic, lançé-je avec cynisme. - Et, je sais que ça va être dur, mais je voudrais aussi la raison sincère. Parce que, tu me connais Iron, je vais me faire un malin plaisir de chanter sur tous les toits que ma gueule, c’est toi qui me l’a redessiné. - Ca ou j’appelle Luan pour qu’il vienne me chercher ; et nous aurons une conversation plus productive quand tu seras moins défoncé.
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MessageSujet: Re: who needs who #seetah&iron   who needs who #seetah&iron Icon_minitimeLun 13 Oct - 18:53

Elle s’écarte, bondissant presque hors de sa portée. C’est vexant. Et en même temps, il trouve ça tellement disproportionné que ça l’amuse un peu… Son sourire s’élargit un peu, dissimulé par le manque de lumière. De toute façon, la réplique de son interlocutrice finit de lui faire retrouver son sérieux.
« Si tu me touches encore Iron, c’est moi qui t’égorge ou te fais égorger, sans la moindre hésitation »
Il a l’habitude qu’elle le menace. Seetah fait parti de ces gens qui ont une grande gueule. Et dans son cas, c’est également littéral : elle a une grande putain de bouche. Toujours toute peinturlurée. Mais aujourd’hui, le maquillage qu’il l’a aidée à porter déborde un peu et l’enlaidit franchement… Ca lui donne l’air d’une folle furieuse…
Ca l’énerve d’autant plus qu’elle ait l’air de le juger, alors qu’elle même est répugnante.
« Donnes moi une seule bonne raison de rester avec toi ce soir Iron. Je veux dire, une vraie bonne raison. Parce qu’il est clair que je n’avalerais rien de ce que tu me donnes. Tu serais capable d’y avoir mis de l’arsenic. Et, je sais que ça va être dur, mais je voudrais aussi la raison sincère. »
Elle se fiche de qui ?
Depuis quand doit-il se justifier ? Depuis quand doit-il rendre des comptes ? Lui rendre des comptes à elle qui plus est !
Mais Iron sait ce qui est en jeu. Il est ivre, drogué jusqu’aux os, abruti parla fatigue, mais il sait qu’il n’est pas dans son intérêt de se révolter. Il doit se faire agneau. Il doit se montrer doux, faire preuve de réserve, se faire tout petit et quémander pour obtenir le pardon de madame.
Mais ça ne lui vient pas naturellement et il a beaucoup de mal à réfléchir. Elle le fiche au pied du mur et ça l’agace prodigieusement. Elle le fait exprès, la garce !  Et cette histoire de sincérité est sérieusement à gerber !
« Ca ou j’appelle Luan pour qu’il vienne me chercher ; et nous aurons une conversation plus productive quand tu seras moins défoncé. »
« Non. Fais pas ça, c’est pas la peine » répond-t-il, essayant de gagner du temps.
Les rouages de son cerveau, noyés sous l’alcool et encrassés par les médicaments dont il s’est pratiquement exclusivement nourri ces derniers jours, ne l’aident franchement pas à trouver quelque chose de pertinent à répondre. Seetah a l’air de trouver le temps long. Elle soupire à nouveau, désabusée.  

« Je veux qu’tu restes parce que…parce que… »
Parce que si tu sors tu vas me foutre dans la merde ! Parce que je te le demande et c’est tout, sale pute ! Parce que je ne veux pas être seul, connasse ! Parce que j’en ai envie, un point c’est tout, merde !
« …parce que…j’ai pas envie qu’on se quitte comme ça » finit-il par improviser. « J’aurai pas dû faire ce que j’ai fait et…je regrette… »
Mais sa phrase sonne plus comme une interrogation que comme une réelle excuse. Et évidemment, cette salope le flaire à des kilomètres. Mais avant qu’elle ait pu prendre la décision de lui tourner le dos, il enchaine.
« J’ai foiré, d’accord ? J’vais pas m’excuser parce que j’ai pas d’excuse ! J’peux pas justifier ce que j’ai fait mais j’veux que tu restes parce que je supporte pas l’idée qu’tu partes et qu’tu ne reviennes jamais. Je veux pas prendre ce risque. »  
Finalement, ça lui vient assez naturellement. Les mots s’échappent de sa bouche engourdie par ses consommations. C’est un peu embrouillé mais elle a l’air de comprendre l’idée quand même.
Est-ce que ça lui vient parce qu’il est sincère en revanche ? …Rien n’est moins sûr.
« Laisse-moi une chance… S’il te plait… je sais que j’t’en demande beaucoup. J’ne demande toujours beaucoup trop, je suis comme ça, tu l’sais. C’est parce que j’aime trop fort, je me laisse emporter ! Tu sais comment je suis, See… Tu m’connais mieux qu’personne… Si tu peux pas m’pardonner… Si tu peux pas… Si tu peux plus m’aimer, alors personne pourra jamais l’faire… Tu comprends ? »

Son petit laïus l’a épuisé et il se recule de quelques pas maladroit, le souffle court, pris de vertige. Dès que ses jambes rencontre un obstacle, il se laisse tomber. Heureusement, c’est sur le lit de sa chambre d’hôtel qu’il a atterrit. Triturant ses mains nerveusement, il baisse la tête, les épaules voutées, comme écrasées par une charge trop lourde pour lui. L’air de se repentir, il retrouve le silence et contemple ses pieds comme un gamin prit en faute, attendant son jugement.    
 
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