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fermeture du forum le forum ferme ses portes après six ans d'existence. merci pour tout, on vous aime. |
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| Reed - I was in darkness, so darkness I became | |
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Auteur | Message |
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Reed Emerson △ correspondances : 1464 △ points : 11 △ multicomptes : Charlie la Pacificatrice, Juju le Rebelle & Gold la rêveuse (Ex Elyas) △ à Panem depuis le : 09/01/2013 △ humeur : Se sent vide et abandonné, désespéré par la chute de Coin et l'échec de la rébellion. △ âge du personnage : Vingt-six ans △ occupation : Sniper dans l'armée du Treize
| Sujet: Reed - I was in darkness, so darkness I became Mar 14 Juil - 14:54 | |
| Note aux admins : J'ai posté une demande de changement de personnage dans la partie appropriée, je ne sais pas si vous l'avez déjà vu. Je demandais s'il était possible de conserver Elyas en PNJ parce qu'après tout ce que j'ai vécu avec lui, ça me ferait bizarre qu'un nouveau Vainqueur prenne sa place comme s'il n'avait jamais existé Je sais que c'est un peu égoïste de ma part, mais quoi qu'il en soit, je m'en remets à votre décision. Reed Nolan Emerson❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞ Ceci est l’histoire d’un homme sans nom, anonyme parmi les anonymes, simple fourmi noyée dans la masse, que rien ne distingue de ses congénères. Un homme sans passé et sans avenir, dont même la Mort n’a pas voulu. Un homme qui n’a plus de raison d’être, qui continue pourtant d’errer sans but, sans vraiment savoir ce qu’il fait là. Un homme brisé, rompu, déglingué, qui a cessé de se demander pourquoi il y a des années. Cet homme, c’est toi, Reed Emerson.
A toute histoire, son commencement. La tienne a débuté le jour de ta mort. Né sous une mauvaise étoile, enfant pauvre du Onze comme tant d’autres avant toi, moissonné le jour de tes dix-sept ans, malheureux tribut des soixante-douzièmes Jeux de la Faim. Je sais que tu n’as pas besoin que je te le rappelle tant ces souvenirs sont gravés au fer rouge dans ta mémoire, imprimés pour toujours dans ton âme et dans ta chair. Dans le fond, un truc comme ça, ça ne s’oublie pas. Jamais. On ne peut qu’apprendre à vivre avec ce poids pour le reste de ses jours, même si c’est dur, même si ça fait mal. Mais tu n’as pas le choix, Reed. Tu ne l’as jamais eu.
Certains se contentent de naître et de mourir, toi, t’as tout fait de travers. Au lieu de suivre une ligne droite, t’as emprunté des chemins sinueux, tortueux, et je crois que tu as fini par t’égarer en route, par perdre pied dans les méandres de ton cerveau malade, par te laisser consumer par les ténèbres contre lesquelles tu avais juré de te battre. Ce n’était pas de ta faute, Reed, pas vraiment. Tu n’étais qu’un gamin, tu n’avais rien demandé à personne, mais ça n’a pas empêché le sort de s’acharner sur toi. Peut-être qu’il y avait quelqu’un, là-haut, à qui ta tronche ne revenait pas. T’es né, puis t’es mort, puis t’es né à nouveau, et aujourd’hui tu attends fébrilement, presque impatiemment, la balle qui te tuera pour de bon.
Ces foutus Jeux, tu ne les as pas remporté et pourtant, tu es toujours là pour en témoigner. Rares sont ceux qui ont eu la chance de survivre à ce massacre, et t’en fais partie, Reed. Mais aux regards des événements, ta résurrection était peut-être plus une malédiction qu’une faveur ; tu te sens spolié, dépouillé de ton droit le plus élémentaire qu’était celui de mourir en paix. T’as des regrets, parfois. Parce que tu sais que tu aurais pu gagner. T’as pas eu de chance, voilà tout. Tombé au Festin, tu étais devenu trop dangereux pour qu’ils te laissent la vie, tu avais déjà trop tué pour ne pas les inquiéter. Alors ils se sont mis à plusieurs pour être certains de ne pas te louper. Et chaque jour, ton torse couvert de cicatrices te remémore les dizaines et dizaines de coups de couteaux qu’ils t’ont assénés alors qu'ils te maintenaient les jambes, les bras, pour t’empêcher de te débattre. Mais ce n’est pas ça, le pire. Le pire, c’est d’entendre encore leurs rires tandis qu’ils te massacraient, momentanément unis par l’envie de te voir crever. Mais ils sont morts aujourd’hui, et toi Reed, toi, tu es toujours là. C’est ta petite vengeance personnelle.
Tu n’as pas gagné, mais tu n’as pas vraiment perdu non plus. Parce que le Treize t’a sauvé, t’a arraché à la Mort qui te berçait déjà dans ses bras. Pourquoi toi plus qu’un autre ? Tu n’en sais rien, et tu t’en fous pas mal. Tu es vivant, et c’est tout ce qui compte, même si parfois cette nouvelle vie, ce nouveau toi te pèsent comme un fardeau. Il t’a fallu du temps pour te remettre de cet Enfer, presque un an. Réapprendre à vivre avec cette part sombre de toi-même que tu ne te connaissais pas, ce côté violent, destructeur et bestial n’a pas été facile. T’en as chié, Reed, mais tu as fermé les poings et serré les dents et tu as pris sur toi, et aujourd’hui, ça va beaucoup mieux, malgré tes sautes d’humeur régulières. T’es un coriace, Reed, un dur à cuire. Encaisser sans broncher, c’est ça, ta plus grande force. Jugé apte, tu as intégré l’armée du Treize où tu te distingues par ta bravoure, ton sang-froid à toute épreuve, ta fidélité sans faille à Coin et tes extraordinaires capacités sur le champ de bataille comme à l’entrainement. Tu es une bonne recrue, soldat. Une vraie machine à tuer, de celles qui ne se posent aucune question et qui n’éprouvent aucun remord. Tu ne vois plus l’ennemi comme un être humain mais comme une menace pour ta survie. Il ne faut pas t’en vouloir, tu as été conditionné comme ça, après tout. Une fois dans l’Arène, il n’y a plus qu’une loi qui prédomine : tuer ou être tué et tu as bien retenu la leçon. Arme en main, tu as rapidement fait tes preuves, si bien qu’aujourd’hui tu es un sniper émérite , ton poste de prédilection. Eagle eye, ils t’appellent au Treize ; c’est ta petite fierté et tu ne t’en caches pas.
Aujourd’hui âgé de vingt-quatre ans, tu en as fait du chemin depuis ton arrivée ici. Grand – tu frôles le mètre quatre-vingt-dix – à la musculature développée par des années d’entrainement , ta belle gueule ne laisse pas les femmes indifférentes, et tu le sais. Beaucoup d’entre elles rêvent secrètement de te mettre dans leur lit, de passer leurs mains dans la broussaille de tes cheveux châtains et d’être celle qui fera disparaitre l’éclat triste de tes yeux bleus.Et si tu leur cèdes souvent, tu ne leur appartiens jamais vraiment. Parce qu’il n’y a qu’une femme qui hante tes pensées, et dont le souvenir obsédant ne te laisse guère de répit. Alexiane Robynn Hawthorne. Tu l’as quitté alors qu’elle n’était qu’une adolescente maigrichonne, et c’est le portrait d’une femme forte et affirmée que te renvoie aujourd’hui l’écran de télévision. Trop jeune pour t’intéresser à l’époque – quatorze ans quand tu en avais dix-sept – tu la voyais plus comme la petite sœur que tu n’as jamais eue. Mais à voir la magnifique jeune femme qu’elle est devenue aujourd’hui, tu ne sais pas, tu ne sais plus. Tu as fini par tomber amoureux d’un reflet, d’une image, dont tu ne sais plus rien. L’Arène l’a sûrement autant brisée qu’elle t’a brisé, toi. Gagnante des soixante-quinzièmes Jeux de la Faim, elle s’en est mieux sortie que toi, Reed. Trop différents pour vous aimer, trop semblables pour vous quitter, seule la Mort pouvait vous séparer. about games and relative.
(choisissez au moins cinq questions qui sont les plus pertinentes pour la présentation de votre personnage, et supprimez les autres ainsi que le spoiler. répondez en un minimum de cinq lignes.)
- Spoiler:
➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ? T'es déjà mort, Reed. T'es déjà mort. Quand certains prient pour se rassurer, toi tu te répètes cette litanie, encore et encore. Le matin quand tu ouvres les yeux, le soir quand tu les fermes. Sur le champ de bataille pour te redonner du courage quand le coeur n'y est plus. T'es déjà mort, qu'est-ce qu'il pourrait t'arriver de pire ? Les premières semaines, tu refusais obstinément de dormir, luttant jusqu'à la démesure contre le sommeil de peur de revivre ce cauchemar. T'y repenses encore parfois, aujourd'hui. Au poids de leur corps sur le tien qui t'empêchait de te débattre, de fuir pour ta vie, à ces coups de couteaux qui te transperçait la chair jusqu'à ce qu'on ne puisse plus discerner la couleur originale de ta combinaison teintée de sang, à cette souffrance insoutenable qui t'arrachait des cris alors que tu t'étais promis de ne pas leur donner cette satisfaction, de mourir dignement. Pour que tes parents n'aient pas à supporter le spectacle macabre du massacre de leur fils unique dans la douleur et dans le sang. Pour Alexiane, qui, tu le savais, suivait tes exploits sur la Grande-Place, le soir après l'école, jusqu'à ce qu'accablée de fatigue, elle ne puisse plus tenir debout. Oui, tu y repenses Reed, parfois, souvent, toujours, et ça te rend fou. ➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ? Pour le Treize et ses idéaux, pour le combat qui te porte, qui te tient en vie, jour après jour. Tu leur dois beaucoup au Treize, tu leur dois ta vie, alors tu peux bien mourir pour eux. Et tu mourras pour eux, de ça, tu en es convaincu. ➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ? Alexiane n'a guère tardé à suivre tes traces. Moissonnée pour participer aux soixante-quinzième Jeux de la Faim, édition d'Expiation, elle s'en est toutefois mieux sortie que toi, malgré le nombre de tributs plus importants cette année-là. Les Jeux ne sont pas diffusés au Treize, mais chaque année tu te débrouilles pour les visionner sur un petit émetteur piraté, caché dans ta chambre comme le plus précieux des trésors. C'est comme ça que tu as su, pour elle. Dès lors, tu as suivi ces Jeux avec la plus grande attention, jusque tard le soir - ou tôt le matin. Tu t'en rendais malade, tu ne mangeais quasiment plus, tu sortais de tes gonds à la moindre occasion et tu n'étais plus bon à rien, sur le terrain. Une part de toi souhaitait secrètement sa mort, pour qu'elle puisse te rejoindre au Treize, tandis que l'autre était fière de son parcours. Jusqu'à la Victoire Finale. Elle a massacré des adolescents, ses alliées parfois, et alors ? Elle en vie, c'est tout ce qui compte. En vie. ➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ? Tu devrais être traumatisé, et pourtant, chaque année, tu te débrouilles pour les regarder. Toi-même, tu ne sais pas pourquoi. Tu ignores quel voyeurisme morbide te pousse à te délecter de la mort d'adolescents, ce genre d'adolescents que tu étais autrefois. La Bête Féroce qui sommeille en toi a pris goût au sang, au massacre, à la peur des autres et insatiable, en demande toujours plus. ➺ QUE PENSES-TU DES VAINQUEURS DES JEUX ? Tu les détestes. Tu les envies. Tu aurais pu être l'un d'entre eux. Tu aurais voulu être des leurs. Vivre le reste de tes jours dans un luxe inimaginable, couvert de gloire, adulé pour ta force, ton courage, ta bravoure. Envié par les hommes, désiré par les femmes. Ni pour, ni contre le Capitole. Aucun camp à choisir, seulement le tien. Oui, tu regrettes parfois de ne pas t'en être sorti, cette année-là. A la place, tu te terres dans un trou, cadavre en sursis, tu n'es plus qu'un souvenir, un adolescent massacré parmi tant d'autres, et comme eux avant toi, on finira par oublier ton visage, ton nom, et jusqu'à ton existence. Tu n'es plus rien, Reed, regarde-toi. ➺ SERAIS-TU CAPABLE DE TUER POUR PARVENIR A TES FINS ? Tu as déjà tué. Tu tues sur commande. Tu n'es qu'un chien, Reed, un chien obéissant qui attaque au moindre signe de ses maîtres. Tuer ne te fait plus rien, tu as fini par t'y habituer. Tu presses la détente sans plus te poser de questions sur le bien-fondé de tes actes. Tu ne penses plus, tu ne réfléchis plus, tu obéis.
JE VIENS D'UN MILIEU des plus dévaforisés, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est aujourd'hui rationnée. DU COUP, MON NOM N'A plus aucun RISQUE D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE soldat du Treize ET POUR TOUT VOUS DIRE, JEsuis fait pour ça. JE SUIS DANS LE Treizième DISTRICT. AYANT vingt-quatre ans J'AI déjà PARTICIPE AUX HUNGER GAMES ET j'en garde des séquelles irréversibles. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT. tell us your story. PROPOSITION 1: T’es dans la merde, mon vieux. Jusqu’au cou. A cet instant, c’est la seule pensée cohérente qui te vient à l’esprit, la seule image qui émerge de ton cerveau embrouillé par la peur, la rage et le désespoir. Subitement, tu ne sais plus rien, tu as tout oublié, jusqu’à ton nom, ce nom qui vient pourtant de résonner sur la Grande-Place, amplifié par l’écho du microphone pour que personne n’en perde une miette. Tes muscles engourdis, comme paralysés, semblent ignorer comment exécuter jusqu’aux mouvements les plus basiques, et dans ta poitrine, ton cœur a cessé de battre, tes poumons ne savent plus comment laisser entrer l’air, qui commence à te faire cruellement défaut. Tu suffoques, Reed, reprends-toi. Alors tu serres les poings et tu relèves fièrement le menton pour ne pas leur montrer que tu as peur, que tu crèves de trouille à l’idée d’aller te battre pour ta vie dans une Arène, loin, bien loin de ton District natal. A contre-cœur, tu quittes les rangs qui t’abritaient pour t’exposer aux yeux de tout Panem, et tu t’efforces de ne rien laisser paraître de ton désarroi. Tu sais qu’il faut avoir l’air fort pour s’attirer un minimum de sponsor, que les peureux et les pleurnichards ne sont pas très appréciés au Capitole. L’estrade au bout de l’allée n’est éloignée que d’une dizaine de mètres tout au plus, mais tu as l’impression qu’il te faudra franchir des kilomètres avant de l’atteindre. Alors tu presses le pas pour en finir rapidement avec cette mascarade ridicule, sans un regard en arrière pour tes proches. Parce que tu sais que tu ne le supporterais pas. Tu dois rester fort, te battre pour tes parents, pour Alexiane qui a déjà perdu sa sœur aux Jeux l’année dernière et qui serait détruite si tu t’y faisais massacrer à ton tour ; tu t’accroches à cette idée comme à une bouée de sauvetage dans le raz-de-marée qu’était subitement devenue ta vie, en quelques secondes à peine. Un bout de papier a scellé ton Destin ; c’est si pathétique que tu en rirais, si tu n’avais pas tant envie de pleurer. Tu as envie de courir te jeter dans les bras de tes parents, dans ceux de ton amie d’enfance, pour y pleurer à chaudes larmes, mais tu te retiens. Tu as envie de trépigner, de crier, de hurler à t’en faire péter les cordes vocales, mais tu te retiens. Tu as envie de frapper l’hôtesse qui t’envoie à la Mort, de lui arracher sa perruque ridicule et de la battre jusqu’à ce qu’elle en crève, mais tu te retiens. Comme un lâche, tu te contentes d’avancer sous les regards soulagés de ceux qui n’ont pas été appelés, et de monter docilement à l’échafaud. Le pire dans tout ça, c’est que c’est ton anniversaire, aujourd’hui. Tu devrais célébrer le don de la vie, et à la place, il n’y a que la Mort qui te tend les bras. Si risible, si pitoyable. Ton nom flotte encore dans les airs, il est sur toutes les lèvres, dans toutes les pensées, mais si tu ne t’en sors pas vivant, il ne sera bientôt plus qu’un vague souvenir, et on en oubliera jusqu’à ton existence. Soudain, tu ne te fais plus aucune illusion. T’es condamné, Reed. T’es déjà mort, avant même de monter dans le train qui te conduira au Capitole. Tu jettes un regard désolé à tes parents, à Alexiane. C’est fini. Fini. Dix-sept ans ; tu étais à l'aube de ta vie, mais c'est le crépuscule qui t'enveloppe à présent.
[...]
Il te fixe, te jauge du regard, et ses yeux perçants, pénétrants, semblent sonder ton âme à la recherche de tes secrets les plus terribles. Les plus enfouis. Il a tes cheveux en bataille que rien n’est jamais parvenu à discipliner, tes yeux clairs et mélancoliques, ton nez tuméfié, tes lèvres fendues ; il te ressemble comme deux gouttes d'eau, l’homme dans le miroir, et pourtant, c’est un parfait inconnu que te renvoie le reflet. Si familier et si étranger à la fois, tu songes, l’estomac noué par un sentiment indescriptible. Ça fait plusieurs jours que le Treize t’a ramené à la vie, mais tu ne te reconnais plus, tu n’arrives toujours pas à appréhender ton propre reflet dans la glace. Cette bête féroce, brutale, irascible et violente, que tu peines à apprivoiser, et qui te colles des sueurs froides dès que tu as le malheur de penser à ce qu’elle a accompli jusqu’ici, aux crimes du passé, et ceux qu’elle peut à nouveau commettre. Tu as peur de toi-même ; c’est la chose la plus débile que tu n’aies jamais entendue, pourtant, c’est la vérité.
Tu étais un adolescent banal comme tant d’autres au Onze, que rien ne prédisposait au monstre sans pitié que tu allais devenir dans l’Arène. Après ton premier meurtre, tu as pris goût au sang, Reed. Reconnais-le. Tu as tué, et tu as aimé ça. Tu y as pris du plaisir. Comme une bête vorace, insatiable, il t’en fallait toujours plus. Et ces gamins que tu as massacrés… Tu ne t’en repends même pas, c’est ça le pire, c’est ça qui te fait le plus peur. Les voix dans ta tête t’encouragent à recommencer, à laisser cours à tes envies meurtrières, à frapper encore et encore, jusqu’à ce que la rage qui te tord les tripes soit complètement évacuée. C’est pour ça qu’ils t’ont collé au trou – une chambre individuelle à l’infirmerie, en fait, qui est rapidement devenue ta prison. Ils ne te laissent jamais en sortir, parce que tu es trop imprévisible, ils ne peuvent pas te faire confiance. Tu deviens fou, Reed. Seul dans cette pièce, tu n’as rien d’autre à faire que de repenser à l’Arène, de revivre ta mort, encore et encore, comme si tu y étais. Alors tu hurles, tu hurles de toutes tes forces pour oublier le mal qui te consume, tu hurles jusqu’à ce qu’ils débarquent pour t’injecter un sédatif qui t’embrume l’esprit, et qui te donne chaque fois l’impression de mourir à nouveau. Mais alors, t’arrête de cogiter, et ça te fait un bien fou.
[...]
Dans l’obscurité de la grange, tu distingues un ballon confectionné avec les moyens du bord rouler tranquillement vers vous, pour terminer sa course dans les pieds d’un de tes camarades. Il est aussitôt suivi d’un petit garçon, cinq ans environ, qui en est certainement le propriétaire. Les soldats qui t’accompagnent s’agitent subitement, comme s’ils venaient tous de se faire piquer par une guêpe. L’enfant, lui, s’est figé comme s’il s’était transformé en statue de pierre, sans doute surpris et dérouté de découvrir des hommes cachés dans cette vieille grange abandonnée qui lui sert peut-être de terrain de jeu. « Petit, souffles l’homme le plus proche de toi, tu dois dire à personne qu’on se trouve ici. On joue à cache-cache. » Vous aviez été envoyé au District Dix pour mener une action furtive, et vous aviez trouvé refuge dans cette grange, exténués par le voyage, pour vous reposer un peu avant de passer à l’attaque à la nuit tombée. Même un enfant de son âge serait capable de reconnaitre l’uniforme gris que vous aviez sur le dos, et dont le symbole du District Treize cousu sur la poitrine trahissait votre appartenance au mouvement rebelle. Coin tenait personnellement à ce que les soldats de la résistance portent ostensiblement l’uniforme du Treize, pour que chaque habitant puisse constater par lui-même que le combat n’était pas perdu, que le Treize se battait pour les libérer du joug du Capitole. Alors que les soldats qui t’accompagnent tentent de convaincre l’enfant sur leur présence ici, tu visses nonchalamment un silencieux sur le canon de ton pistolet automatique. Si l’enfant parle, vous êtes morts. Peut-être qu’il ne dira rien, qu’il est encore trop jeune pour comprendre ce qui se joue devant lui, que celui qui recueillera ses confidences est de votre côté, mais c’est un risque que tu ne peux pas prendre. Alors quand l’enfant vous tourne le dos après avoir récupérer son ballon, tu n’hésites pas un seul instant. Tu presses la détente, sous le regard choqué et horrifié de tes camarades. « Problème réglé. » T’es pas un tendre, Reed, ça, tout le monde le sait, au Treize. Et c’est justement ta capacité à tuer sans sourciller qui fait de toi un bon élément au sein de l’armée. Ils attribuent ton manque de pitié à ton passé de tribut. Peut-être ont-ils raison, mais tu n'en es pas vraiment convaincu toi-même. Tu n'as pas d'excuse, Reed, tu es un monstre, voilà tout.
[...]
« Emerson, à trois heures ! », grésille une voix dans ton oreillette. « Je sais ce que j’ai à faire. », tu répliques d’une voix calme et posée. Allongé à plat ventre sur le toit d’un hangar, tu es déjà sur le coup. D’un œil de chasseur, tu observes les silhouettes blanches s’agiter dans ton viseur, en te délectant par avance du sort que tu leur réserves. Plouf, plouf, plouf, tu en choisis une au hasard, et tu vises le point de faiblesse entre le casque et le col de l’armure. Tu retiens ta respiration pour ne pas que tes mains tremblent, et tu presses la détente avec un calme olympien. Le Pacificateur s’effondre raide mort, ce qui alerte immédiatement les dizaines d’autres pressés à ses côtés. Dans la panique engendrée par ton tir, tu as le temps d’en descendre encore quatre autres avant qu’ils ne repèrent ta position. « Je bouge. », tu préviens ton camarade avec lequel tu es contact depuis le début de l’opération. Tu rabats ton fusil en bandoulière, puis tu te relèves pour quitter rapidement ta cachette, avant que les enfoirés d’en face n’aient l’idée de mitrailler la zone. Tu cours à travers le District en évitant de te faire repérer, à la recherche d’un nouvel endroit en hauteur où te placer pour continuer ton œuvre. Parce que ce que tu es capable de faire avec un fusil, c’est de l’art, Reed. Au Onze, tu ne te connaissais aucun talent particulier, mais au Treize, lorsqu’on t’a mis une arme à feu dans les mains pour la première fois, tu t’es découvert un don que tu ne soupçonnais pas. Depuis l’Arène, tu aurais pu le deviner. T’es né pour tuer, Reed, tu l’as compris dès ton premier meurtre. Tuer te procure toujours cette sensation d’invulnérabilité, de toute-puissance, si bien que tu es rapidement devenu accroc à l’adrénaline qui coule dans tes veines dans ces moments-là, et comme un drogué, tu en réclames toujours plus, sous peine de souffrir du manque. En position sur ton nouveau perchoir, tu recommences à affoler l’ennemi en contrebas, pendant que les soldats du Treize les attaquent de front. Et bordel, comme à chaque fois sur le terrain, ce que tu prends ton pied !
reality is here.
Encore moi C'est le coeur lourd que j'abandonne Elyas C'est mon premier personnage ici, et j'y étais très attachée, mais je pense en avoir fait le tour. Le fait qu'il ait perdu tous ses liens les plus importants d'un coup m'a aussi décidé à me séparer de lui, mais je reviens vous enquiquiner sous le visage de Reed, et puis je viens repeupler le Treize un peu, y'en a besoin FEATURING celebrity © COPYRIGHT frostingpeetaswounds.tumblr
Dernière édition par Reed Emerson le Ven 17 Juil - 0:00, édité 11 fois |
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| Sujet: Re: Reed - I was in darkness, so darkness I became Mar 14 Juil - 15:08 | |
| T'es bonne. |
| | | Reed Emerson △ correspondances : 1464 △ points : 11 △ multicomptes : Charlie la Pacificatrice, Juju le Rebelle & Gold la rêveuse (Ex Elyas) △ à Panem depuis le : 09/01/2013 △ humeur : Se sent vide et abandonné, désespéré par la chute de Coin et l'échec de la rébellion. △ âge du personnage : Vingt-six ans △ occupation : Sniper dans l'armée du Treize
| Sujet: Re: Reed - I was in darkness, so darkness I became Mar 14 Juil - 16:01 | |
| Je sais |
| | | Thybalt M. Homens △ correspondances : 8988 △ points : 29 △ multicomptes : raven, gwendal, eurydice (denahi) △ à Panem depuis le : 22/12/2011 △ humeur : désabusé △ âge du personnage : trente quatre ans △ occupation : médecin de campagne ~ bras droit du chef des rebelles
| Sujet: Re: Reed - I was in darkness, so darkness I became Mar 14 Juil - 20:58 | |
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| Sujet: Re: Reed - I was in darkness, so darkness I became Mar 14 Juil - 21:52 | |
| J'ai une question Est-ce que tu baises ? |
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| Sujet: Re: Reed - I was in darkness, so darkness I became Mar 14 Juil - 22:30 | |
| OMGOMGOMGOMGOMGOMGOMGOMGOMGOMGOMG |
| | | Adonis Nightsprings △ correspondances : 2406 △ points : 12 △ multicomptes : Robin D. Bates / F. J. Kennedy △ à Panem depuis le : 01/04/2012 △ humeur : Blasé. △ âge du personnage : 35 ans △ occupation : [i]Chef[/i] Pacificateur du D08
| Sujet: Re: Reed - I was in darkness, so darkness I became Mar 14 Juil - 23:11 | |
| Rebienvenue du coup :O ... |
| | | Reed Emerson △ correspondances : 1464 △ points : 11 △ multicomptes : Charlie la Pacificatrice, Juju le Rebelle & Gold la rêveuse (Ex Elyas) △ à Panem depuis le : 09/01/2013 △ humeur : Se sent vide et abandonné, désespéré par la chute de Coin et l'échec de la rébellion. △ âge du personnage : Vingt-six ans △ occupation : Sniper dans l'armée du Treize
| Sujet: Re: Reed - I was in darkness, so darkness I became Mer 15 Juil - 10:31 | |
| Raven : Mp moi sur le champ See : oui mais pas avec ces vendus du Capitole Merci tout le monde |
| | | Alexiane R. Hawthorne △ correspondances : 11154 △ points : 75 △ multicomptes : hunter, pepper-swann (leevy, ivory) △ à Panem depuis le : 08/05/2011 △ humeur : indifférente △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : mentor
| Sujet: Re: Reed - I was in darkness, so darkness I became Mer 15 Juil - 21:06 | |
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| | | Avalon R. Sweenage △ correspondances : 13212 △ points : 2 △ multicomptes : dely, ridley, dahlia △ à Panem depuis le : 23/04/2011 △ humeur : mélancolique △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : garde d'enfants
| Sujet: Re: Reed - I was in darkness, so darkness I became Mer 15 Juil - 22:07 | |
| ELYYYAAAAAAAAS Mais très bien choix de scénario sinon Il faudra qu'on se trouve un lien reBienvenue du coup |
| | | Reed Emerson △ correspondances : 1464 △ points : 11 △ multicomptes : Charlie la Pacificatrice, Juju le Rebelle & Gold la rêveuse (Ex Elyas) △ à Panem depuis le : 09/01/2013 △ humeur : Se sent vide et abandonné, désespéré par la chute de Coin et l'échec de la rébellion. △ âge du personnage : Vingt-six ans △ occupation : Sniper dans l'armée du Treize
| Sujet: Re: Reed - I was in darkness, so darkness I became Ven 17 Juil - 0:03 | |
| Merci Et bien sûr Ava, je viendrais violer ta fiche de liens |
| | | Thybalt M. Homens △ correspondances : 8988 △ points : 29 △ multicomptes : raven, gwendal, eurydice (denahi) △ à Panem depuis le : 22/12/2011 △ humeur : désabusé △ âge du personnage : trente quatre ans △ occupation : médecin de campagne ~ bras droit du chef des rebelles
| Sujet: Re: Reed - I was in darkness, so darkness I became Ven 17 Juil - 12:19 | |
| Passer de Elyas à Reed ça t'a pas fait perdre ta manie de violer les jeunes filles et leurs fiches de liens, bah bravo |
| | | Reed Emerson △ correspondances : 1464 △ points : 11 △ multicomptes : Charlie la Pacificatrice, Juju le Rebelle & Gold la rêveuse (Ex Elyas) △ à Panem depuis le : 09/01/2013 △ humeur : Se sent vide et abandonné, désespéré par la chute de Coin et l'échec de la rébellion. △ âge du personnage : Vingt-six ans △ occupation : Sniper dans l'armée du Treize
| Sujet: Re: Reed - I was in darkness, so darkness I became Sam 18 Juil - 6:45 | |
| C'est une manie que je ne perdrai jamais |
| | | Avalon R. Sweenage △ correspondances : 13212 △ points : 2 △ multicomptes : dely, ridley, dahlia △ à Panem depuis le : 23/04/2011 △ humeur : mélancolique △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : garde d'enfants
| Sujet: Re: Reed - I was in darkness, so darkness I became Lun 20 Juil - 14:20 | |
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| | | Alexiane R. Hawthorne △ correspondances : 11154 △ points : 75 △ multicomptes : hunter, pepper-swann (leevy, ivory) △ à Panem depuis le : 08/05/2011 △ humeur : indifférente △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : mentor
| Sujet: Re: Reed - I was in darkness, so darkness I became Mar 21 Juil - 1:59 | |
| JE SUIS LA Ta fiche bon je t'avais déjà dit que j'aimais trop ton écriture, mais ça se confirme une fois de plus, c'était génial de te lire et j'imaginais Reed légèrement plus modéré, mais au final je suis trop fan de ton interprétation du personnage il y en a pas un pour rattraper l'autre, j'ai déjà hâte de rp avec toi Bref, j'adhère, j'adore, j'achète, je valide Tu viens d'être validé(e), mais il reste encore plusieurs endroits où tu devras passer pour que nous puissions mettre à jour quelques informations.Voici donc les liens que nous te demandons de visiter à présent. Pour commencer, pour les vainqueurs et les membres ayant des proches morts aux jeux, n'oubliez pas de les recenser ici. Si tu fais partie des potentiels tributs, va inscrire ton personnage dans les registres ici. Il faudra ensuite que tu recenses le métier de ton personnage ici. Si ton personnage est de la famille du maire de son district, tu peux le recenser ici pour éviter toute incohérence. Il est tout à fait possible que ton bonhomme soit un rebelle. Nous avons mis en place un registre avec leur hiérarchie. Tu le trouvera ici. Tu peux ensuite recenser le district de ton personnage ici. Pour cela, tu auras besoin de créer ta fiche de liens ici et ton journal de bord ici. N'oublie pas de vérifier que ton avatar est bien réservé dans le bottin ici, des oublis peuvent parfois être faits. Tu pourras aussi créer un scénario ici. Il ne te reste plus qu'à passer de bons moments sur mockingjay
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| Sujet: Re: Reed - I was in darkness, so darkness I became | |
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