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 IV,2. somewhere i heard that life is a test (Yorell)

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MessageSujet: IV,2. somewhere i heard that life is a test (Yorell)   IV,2. somewhere i heard that life is a test (Yorell) Icon_minitimeVen 13 Juin - 9:15

J'entends mon mentor toquer à la porte de ma chambre en me disant qu'il faut que je me lève. Je grogne mais finit par obéir. Je me lève, vais prendre une rapide douche, et enfile une tenue pour l'entraînement qu'a déposé ma styliste. J'ai assez ridicule là-dedans, mais je n'ai pas mon mot à dire, j'imagine, alors je ferais avec, tant pis. Je sors de ma chambre et me contente de picorer dans mon assiette. Notre hôtesse m'encourage à manger d'avantage, Hailee n'hésite pas, elle. Mais moi, je n'ai pas très faim. Je lance des regards vers l'ascenseur que nous ne tarderons pas à emprunter pour rejoindre la salle d'entraînement. Ce sera la première fois que nous rencontrerons et pourrons échanger avec les autres tributs. Lors du défilé, je crois ne pas me tromper en pensant que nous étions tous un peu stressés et que nous n'avions rien de particulier à nous dire. Alors que ce matin, si nous nous adressons la parole, nous pourrons toujours parler de nos tenues, hm. Pile le genre de discussions que j'aime. Quand le petit déjeuné est enfin terminé, Ina me conseille d'aller arranger mes cheveux en essayant d'attraper une de mes mèches. Je repousse sa main d'un revers de la mienne en lui lançant un regard en biais. Elle doit me prendre pour un sauvage, vu ma coupe et mon comportement à son égard. J'aimerais m'excuser mais je suis déjà dans l'ascenseur avec ma co-tribut et notre mentor. Et puis, je ne serais pas vraiment sincère, c'est simplement qu'elle fait de son mieux pour nous et que je ne lui rends pas vraiment bien. Mais elle n'a qu'à s'occuper de ses propres cheveux qui ne ressemblent à rien au lieu de toucher les miens, hm. Le trajet n'est pas bien long, et nous ne parlons pas, mais je ne suis pas un grand bavard donc ça m'est égal. Nous ne sommes pas les premiers arrivés dans la salle d'entraînement, mais pas non plus les derniers. Un petit groupe s'est déjà formé devant un entraîneur et une fois que tout le monde est là, il se présente, ainsi que le reste de son équipe et nous parle des ateliers. Puis, nous nous séparons tous, nous répartissant autour des différents ateliers. Hailee est partie à celui de la course d'obstacles, je crois, et je la vois déjà sourire comme une poupée et parler à une autre tribut. Elle est douée pour ça, sourire, et se faire des amies. Notre mentor nous l'a conseillé, essayer de se rapprocher de quelques autres pour former d'éventuelles alliances. Vu mon caractère, je ne pense pas y arriver facilement, mais cela ne coûte rien de tenter le coup, ci ça ne marche pas tant pis, j'aurais fait de mon mieux, ou pas. Pour ma part, j'ai envie de commencer avec quelque chose de calme, la survie par exemple. Je me dirige donc vers cet atelier où la personne en charge se met déjà à nous expliquer quelques petites choses. J'ai l'impression de me retrouver à l'école alors que ça fait bien deux ans que je n'y ai plus mis les pieds. Cela n'a rien de déplaisant cela dit, j'aimais bien l'école. Après avoir essayé d'assimiler comment allumer un petit feu, je me rends compte que je ne suis pas si doué que ça. J'y suis depuis au moins dix minutes, j'ai déjà essayé avec deux bâtons puis deux pierres, mais rien à faire. Je ne dois pas être le genre de gars doué avec le feu, c'est dommage, ça veut dire que je vais surement crever de froid dans cette foutue arène. « Bon, j'abandonne. » Que je grogne en me levant d'un bond. Dans ma hâte, je bouscule quelqu'un, un des autres tributs présents à l'atelier. Un asiatique. Je n'en connais pas beaucoup, ils ne sont pas vraiment très nombreux au district dix. « Pardon. » Que je lance un peu sèchement. Je doute lui avoir fait bien mal, je ne prends même pas la peine de lui demander si ça va, mais il n'a pas l'air trop traumatisé. Je me rappelle alors qu'on est pas censé se faire mal entre tributs. Enfin là je l'ai à peine un peu poussé, donc, pitié, qu'il ne fasse pas un scandale comme quoi je l'aurais blessé alors que ce n'est même pas vrai.
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Yorell T. Moon
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MessageSujet: Re: IV,2. somewhere i heard that life is a test (Yorell)   IV,2. somewhere i heard that life is a test (Yorell) Icon_minitimeVen 13 Juin - 15:35

Somewhere I heard that life is a test

Je me redressai en sursaut de mon lit, le front perlant de sueur. Mauvais rêve. Il n'était pas rare que j'en fasse par les temps qui couraient. C'était étrange, parce que je ne m'en souvenais jamais une fois réveillé. J'entendis la porte de ma chambre s'ouvrir, et la tête toute colorée d'Iris dépassa de la maigre ouverture que l'hôtesse avait créé. De sa voix cristalline, elle m'encouragea à quitter mes draps pour rejoindre tout le monde au salon, pour se remplir l'estomac avant de commencer une dure journée d'entraînement. Je frottai ma main contre mon front, ramenant mes cheveux sur ma figure, avant de grommeler pour acquiescer. Une fois les pieds hors du lit, je me hissai sur mes deux jambes et partis tout d'abord me laver et m'habiller. Douche froide, ensemble sportif avec l'insigne du district huit sur le haut du bras. Je ne devais pas faire attendre le reste de l'équipe. Je rejoignis donc le salon où les gens s'affairaient à table. Je ne leur dis même pas bonjour, répliquant un mouvement de menton vague quand eux me saluaient. Je gardai le silence durant tout le petit-déjeuner. Brooke m'indifférait. Iris me blasait. Mes mentors m'ennuyaient. Je n'étais pas du matin. Et je ne le serais jamais.

Après avoir littéralement fui la table, le ventre plein à ma convenance, j'enfilai mes chaussures et partis le premier, non sans être suivi en courant par Iris qui tenait à ce que je sois toujours accompagné peu importe où j'allais. Elle me réprima ensuite dans l'ascenseur, ce à quoi je lui offris un large sourire moqueur, la regardant de travers. J'en avais rien à faire de ses brimades. Parce qu'elle avait la belle vie, elle. Sans cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. Elle tapota plusieurs fois mon épaule en m'encourageant à m'ouvrir un peu plus aux gens. Elle me disait que j'avais un joli sourire, une belle gueule d'ange, et que je devais en profiter. Désolé Iris, mais quand on avait le cœur aussi sombre que le mien, il était impossible de se montrer aussi rayonnant que toi. Une fois les portes de l'ascenseur ouvertes, je disparus en un instant, le pas rapide et contrôlé. Iris me poursuivait toujours du haut de ses talons aiguilles, me guidant à travers les larges couloirs sobres. Nous nous arrêtions ensemble devant le grand hall qui s'offrait devant nous. Quelques tributs étaient déjà là, à observer les différents ateliers et à guetter les entraîneurs. Comme une mère saluant sa progéniture aux portes de l'école, Iris m'offrit ses dernières recommandations et rebroussa chemin. Je pouvais entendre ses talons aiguilles jusqu'à ce qu'elle prenne l'ascenseur. Je levai les yeux au ciel, un petit sourire en coin. Décidément, cette hôtesse était un vrai phénomène. Je m'enfonçai dans le grand hall, rejoignant le groupe de tributs déjà présents. Puis, le moment de s'entraîner arriva.

Je ne tenais pas spécialement à me ridiculiser aux ateliers de combat. Tant au corps à corps, où je me débrouillais plus qu'autre chose malgré mes muscles insignifiants qu'aux armes blanches. Si j'avais des capacités à ce niveau-là, je me gardais bien de les dévoiler. Je ne tenais pas à devenir la cible numéro une des carrières qui s'étaient jeté sur les ateliers que je fuyais le plus. Non, ce qui m'importait pour l'instant, c'était de parfaire mes connaissances en survie. Les ateliers les moins prisés m'intéressaient. Je déambulai d'atelier en atelier, l'esprit très analytique. J'enregistrais chaque passage d'un tribut, essayant de cerner ses faiblesses et ses forces. Je pouvais rester une bonne dizaine de minutes à un même atelier, captivé par la mission que je m'étais donnée. Mais il allait bientôt falloir que je m'entraîne également. Les juges nous observaient, et je ne pouvais pas me permettre de rester les bras croisés à juste regarder les autres tributs. J'entrevis Brooke à l'autre bout de la salle, je haussai les sourcils et m'approchai de l'atelier de survie. Ici, j'allais apprendre à faire un feu, à chasser et à vivre avec ce que j'avais. Quelques notions que je connaissais déjà, étant donné mes activités du district huit. Quand la nourriture venait à manquer, je partais toute une journée à la recherche de gibier pour ma famille. Car la vie était bien rude là-bas. J'attendais patiemment mon tour, l'atelier était un peu trop utilisé pour le moment. J'en profitais pour analyser les tributs présents. Le garçon du dix semblait éprouver des difficultés à allumer un feu. Il frottait mal ses pierres en même temps. Quand il se leva d'un coup, apparemment énervé par son échec, il me percuta et je fis quelques pas en arrière, frottant mon épaule qui avait cogné la sienne. Je jetai mes yeux en amande sur lui. Il s'excusa. Au moins, il était poli. Mais je n'allais pas en faire tout un drame, ce n'était pas grave. Si on commençait à s'énerver pour ça, qu'en serait-il dans l'arène ? « Il n'y a pas de mal. » fis-je d'un ton neutre, arrivant à la hauteur du jeune homme. Je lançais tour à tour des regards entre le feu raté et le tribut du dix. « Il faut que tu frictionnes plus rapidement ton bois contre la pierre. Les mains plus hautes. » Je m'agenouillai devant le feu raté du brun, choisissant précautionneusement des morceaux de bois et des pierres adéquates. Puis je lui fis un exemple rapide: en quelques secondes, une flamme jaillit de mon mouvement de friction contre la pierre. Les copeaux de bois prirent feu. J'avais pris l'habitude d'en allumer des feux. J'étais un garçon de la nuit, et le nombre de fois où je restais dans la forêt, en pleine chasse... Je relevai ma tête vers mon interlocuteur. « Tiens, tu peux réessayer. »

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MessageSujet: Re: IV,2. somewhere i heard that life is a test (Yorell)   IV,2. somewhere i heard that life is a test (Yorell) Icon_minitimeMar 24 Juin - 21:24

Je suis assez contrarié de ne pas réussir à démarrer ce feu. Il est vrai que je suis parfois un peu impatient, surtout que ça ne fait pas bien longtemps que j'ai commencé à m'entraîner et que je sais, malgré ma maigre expérience de la vie qu'on arrive pas toujours à tout faire du premier coup. Mais que voulez-vous, parfois je m'emporte un peu vite. C'est certainement un peu le stresse d'être tribut, de bientôt participer aux Jeux qui commence à me submerger. J'en viens même à bousculer un parfait innocent. Je m'excuse, c'est la moindre des choses, mais pour être franc je n'y fais pas bien attention. Je ne pense pas l'avoir blesser alors autant en rester là, puisqu'il me dit qu'il n'y a pas de mal. Bon, tant mieux. Je ne m'attarde pas plus longtemps sur son cas, il a l'air d'aller bien, moi aussi, remarque, le contraire serait étonnant. Je le toise d'un regard légèrement agacé, encore amer à cause de ma lamentable tentative. Si je meurs de froid dans l'arène j'aurais l'air fin, et ce sera entièrement de ma faute parce que je n'aurais pas était assez attentif et persévérant pendant l'entraînement. Je ne pourrais m'en prendre qu'à moi-même, mais comme je serais mort ça ne servira pas à grand-chose. Je m'apprête à changer d'atelier quand le tribut que j'ai bousculer m'explique pourquoi je n'arrive à rien avec mes pierres et le bois. Il me fit même une démonstration en direct live. Je n'en demandais pas tant, surtout que les explications de l'entraîneur aurait dû m'être suffisantes comme elles ont pu l'être aux autres, mais je ne vais pas non plus cracher sur quelques indications supplémentaires. Je retrouve mon calme et mon air neutre pour être pleinement attentif à ce que fait le tribut. N'empêche qu'une partie de moi se demande bien pourquoi il m'aide. Je ne crois pas que ce soit interdit, certes, mais bientôt nous serons morts tous les deux, dans le meilleur des cas ce ne sera que l'un d'entre nous, et dans le pire du meilleur, ce sera celui qui est toujours en vie qui aura tué l'autre. Alors pourquoi m'aider ? Pour être gentil, aimable, pour faire bien, peut-être. C'est peut-être naturel chez lui, il voit que je suis en difficulté, il m'aide. J'ai toujours eu assez de mal à faire confiance aux autres alors j'assimile ce fait difficilement, mais ça arrive parfois que des gens se montrent naturellement gentils avec les autres. Ou alors c'est qu'ils ne sont pas si gentils que ça et attendent quelque chose en retour. Sauf que moi je ne saurais pas lui apprendre grand-chose. Au final, même si mes yeux l'ont fixé pendant qu'il me montrait comment faire, une grande partie de ma tête était en train de se demander ce qui motivait son geste et je n'ai pas réellement suivi, mais je crois avoir compris le principe maintenant. Quand il relève la tête vers moi une fois qu'une première flamme a jaillit et que d'autres la suivent, il me dit que je peux essayer à nouveau. Ce que je fais. Je m'empare de la pierre, d'autres coupeaux de bois pas encore consumés par les flammes et je tente de reproduire les gestes qu'il m'a montré, de tenir mes mains plus hautes comme il me l'a conseillé et de frictionner plus rapidement la pierre et le bois. Ce nouveau résultat est déjà plus probant, au bout de quelques instants j'arrive moi aussi à obtenir un début de feu. « Hm, c'est mieux. Merci. » Que je déclare au tribut en le regardant droit dans les yeux. C'est que j'essaye presque d'esquisser un petit sourire pour témoigner de ma gratitude, voyez-vous, sauf que je ne souris pas souvent et ça doit se voir. « Tu n'étais pas obligé. Pourquoi tu m'as aidé ? » Que je lui demande. C'est la question que je me pose depuis qu'il m'a expliquer ce qui n'allait pas dans mes gestes. Mon interrogation lui semble surement idiote, je n'en sais rien, mais c'est juste que je ne comprends pas vraiment. Mais peut-être n'y a-t-il rien a comprendre.
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MessageSujet: Re: IV,2. somewhere i heard that life is a test (Yorell)   IV,2. somewhere i heard that life is a test (Yorell) Icon_minitimeMar 24 Juin - 23:40

Somewhere I heard that life is a test

J'étais resté sur mes positions. Accroupi devant le petit feu que je venais de créer avec le bout de bois et les pierres effritées. Après avoir invité le tribut du 10 à retenter sa chance, j'avais gardé mes yeux rivés sur sa nouvelle expérience. Cela prenait plus de temps que prévu, et c'était compréhensible. On n'apprenait pas à créer un feu en quelques secondes. Il fallait faire des efforts. Faire preuve de persévérance. Et le résultat en ressortirait indubitablement. Et cela ne loupa pas. A force d'avoir frictionné le bout de bois comme je lui avais expliqué, le garçon qui se tenait face à moi venait de se créer un feu, avec la seule force de ses dix doigts et de sa patience. Je fis jongler mon regard entre le feu naissant et le visage satisfait du jeune homme. Intérieurement, je me sentais bien. Rassuré. Car j'avais bien agi, quelque part. J'avais laissé de côté mon égoïsme légendaire, pour faire preuve d'humanisme. Au moins, il ne mourrait pas de froid dans l'arène. Mais il pourrait dire adieu à sa discrétion.

Je réussis à distinguer un maigre sourire sur le visage de mon interlocuteur. Il semblait vraiment reconnaissant que je lui aie prodigué mon aide. J'avouais m'être impressionné également. Aider un tribut adversaire, peut-être mon bourreau à l'avenir, c'était être inconscient. Alors quand je l'entendis me demander pourquoi j'avais bien voulu lui montrer comment faire un feu, je le fixai intensément, pendant de longues secondes. Je haussai ensuite les épaules, rassemblant précautionneusement des petits branches autour de mon feu qui avait maintenant bien pris. J'esquissai un petit sourire, aussi maigre que le sien précédemment, puis je penchai ma tête sur le côté, alimentant mon feu. « Et bien... Nous ne sommes pas encore dans l'arène. Il n'y a pas lieu à se mettre des bâtons dans les roues. » Je relevai ensuite mes yeux sur le tribut du 10, un sourire narquois au coin des lèvres. Je poussai un petit soupir par la suite, me relevant pour me dégager de la place de l'atelier afin de laisser d'autres tributs s'entraîner. J'aperçus un entraîneur arriver près de moi pour éteindre les deux feux, estimant que le jeune homme et moi avions bien appris notre leçon. Je n'y fis pas plus attention et restai près du brun, le regard rivé sur les autres ateliers où les tributs s'affairaient à emmagasiner le plus d'informations possibles, au péril de leur mémoire des fois pas assez travaillée. « Il y a trop de choses à faire ici. » fis-je en guise de remarque au jeune homme. Je croisai mes bras, jetant un regard discret aux juges, toujours installés dans leurs fauteuils, les coupes pleines et le buffet se vidant petit à petit. Ils nous guettaient, toujours, intéressés par les possibles prouesses que nous pourrions faire au cours de ces prochains jours. Qui allaient-ils sponsoriser ? Qui passerait à la trappe ? Qui était faible de ceux qui étaient forts ? En quelque sorte, notre destin était entre leurs mains. Le garçon du 10 était-il furieux ? Est-ce qu'une flamme animait son cœur ? Injustice. Tout n'était qu'injustice. Les jeux de la faim étaient une injustice. Car nous payions le prix de nos ancêtres. Nous, innocents.

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MessageSujet: Re: IV,2. somewhere i heard that life is a test (Yorell)   IV,2. somewhere i heard that life is a test (Yorell) Icon_minitimeJeu 10 Juil - 16:41

J'avais réussi à allumer un feu par mes propres moyens, bien qu'avec l'aide du tribut du district huit. J'étais fier de moi, parce que je me rendais compte que j'étais capable d'apprendre relativement vite, même sous le regard avisé de l'ennemi, qui avait pour l'instant le visage d'un jeune homme du même âge que moi environ, et qui venait surtout de me donner une nouvelle arme pour mieux m'en sortir dans l'arène, dans quelques jours. Je ne savais pas comment le remercier, bien qu'un simple mot et un sourire suffissent. Pour ma part, je n'avais aucun moyen de l'aider, je ne savais pas quoi lui apprendre puisqu'en matière de survie, je n'y connaissais pratiquement rien. Je ne pouvais donc lui offrir aucune connaissance dans ce domaine en retour. J'imagine que j'avais tout de même une dette envers lui, et que mon sens moral plus ou moins important me pousserait à lui laisser la vie sauve pendant les jeux si nous tombions l'un sur l'autre et que je prenais l'avantage, ou à l'aide s'il était en position de défaite. Je lui demandais alors pourquoi il avait fait ça, m'interrogeant intérieurement pour savoir si je ne pouvais voir derrière cela qu'un acte de pure gratitude ou quelque chose d'autre, une motivation cachée. Il m'avait tout de même l'air bien différent des carrières, peut-être plus intègre, quelqu'un en qui on pouvait avoir un peu plus confiance, alors disons que je lui laissais le bénéfice du doute. Il me répondit que nous n'étions pas encore dans l'arène, et qu'il ne servirait à rien de nous mettre dans bâtons dans les roues. J'étais bien d'accord sur ce point, et je le lui signifiais d'un signe de tête affirmatif. Je jetais ensuite un coup d'œil aux tributs de carrières pendant que nos petits feux crépitaient joyeusement. « Je doute qu'ils pensent pareil. » Que je dis en les désignant d'un petit signe de tête, affichant un air quelque peu dégoûté. Eux n'aident jamais personne à part ceux qui leur ressemblent. S'associer avec d'autres seraient inutile, une perte de temps, un poins éventuel lors des jeux. Tout ce qu'ils veulent, c'est nous éliminer, nous tuer, le plus vite possible. Ils ne nous aideraient pour rien au monde, je parie qu'ils préféreraient mourir que d'apprendre à un nul comme moi à démarrer un feu. Heureusement, tous les tributs ne sont pas comme eux, et il existe encore des gens comme le garçon du huit, qui font encore preuve d'un peu de générosité. Nous nous relevons pendant qu'un instructeur vient observer nos feux et les éteindre, puisqu'il semblait satisfait de notre travail. Nous pouvions donc nous diriger vers un autre atelier et laisser la place à de nouveaux tributs désireux de prendre nos places vacantes. Le tribut du huit et moi restons debout un moment, à observer tout ce qu'il se passe autour de nous, les tributs, les entraîneurs, et les juges, bien entendu. Le jeune homme déclare qu'il y a trop de choses à faire ici. « Hm, oui, je trouve aussi. » Que je dis en fixant les juges tranquillement assis, buvant, mangeant, discutant entre eux et riant. Il n'y en pas même la moitié qui nous prêterait attention. C'est désolant, vraiment. Je soupire d'agacement et détourne les yeux de là où ces horribles personnages se trouvent. Je reporte mon regard sur le tribut du huit. « Dis, tu veux connaître mon prénom ? » Que je lui demande. Là encore, ça peut-être une question bête, mais pas dans ma tête. Je me dis que moins je connais de prénom, moins j'aurais de difficulté à les éliminer si ça devait arriver, et c'est peut-être son cas aussi, au tribut du huit, alors je préfère demander plutôt que de lâcher mon nom comme ça, sans qu'il ne demande à le savoir. Si ça se trouve, en plus, il le connaît déjà. Pour ma part, je me dis que si j'arrivais à rester en vie grâce à un petit feu, j'aimerais connaître son prénom pour le remercier par la pensée à chaque fois que je sentirais la chaleur du flamme me réchauffer. Mais s'il ne veut pas, et bien, je me conterais de l'appeler "huit", ou "tribut du huit", ça n'a pas tant d'importance que ça, un prénom, finalement.

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MessageSujet: Re: IV,2. somewhere i heard that life is a test (Yorell)   IV,2. somewhere i heard that life is a test (Yorell) Icon_minitime

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