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 IV,1. la moisson du district deux

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Caesar Flickerman
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Caesar Flickerman
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MessageSujet: IV,1. la moisson du district deux   IV,1. la moisson du district deux Icon_minitimeSam 17 Mai - 11:30



La moisson
“ district 2 ”


(c) peacekeepers
« La Moisson approche. La tension dans les districts est à son comble, et chacun fait de son mieux pour paraître détaché. Parmi les plus jeunes, il y a ceux qui sont terrifiés à l'idée d'entendre leur nom appelé, et il y a ceux qui trépignent d'impatience de pouvoir participer à ces Jeux. Les habitants sont invités à rejoindre l'hôtel de ville de leur district. Les préparatifs sont déjà terminés, et l'endroit grouille de Pacificateurs, prêts à intervenir au moindre débordement. D'un côté, les adultes, ceux qui ne sont plus éligibles se rassemblent, anxieux à l'idée de voir leurs enfants partir. De l'autre, il y a les potentiels tributs. Au centre de la grand place, une estrade se tient, prête à accueillir l'hôtesse Seetah (scénario). Sont déjà présents, le maire Bill Carter (pnj), ainsi que les mentors Zelda Duncani-Hayne et Clyde Griffin. »

Vous pouvez déjà poster après ce message, des rp courts de préférence. Tous les habitants des districts sont invités à participer. La suite arrivera dans l'après-midi, avec l'annonce des tributs féminins. Soyez patients, et puisse le sort vous être favorable.


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Caesar Flickerman
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MessageSujet: Re: IV,1. la moisson du district deux   IV,1. la moisson du district deux Icon_minitimeSam 17 Mai - 15:16



Premier tirage
tribut féminin



(c) avalon
« La population du District Deux est enfin rassemblée devant l'hôtel de justice, prête à entendre la Moisson. Et le moment que certains redoutent, et d'autres attendent avec impatience débute. L'hôte, Seetah, apparaît et salue la foule. Après quelques banalités d'usage, il laisse place aux écrans géants présentant avec passion et dévouement le Capitole. Cette ville qui épargne chaque année un tribut pour le couvrir de richesse, cette ville qui a sauvé douze districts d'une révolte. Alors que la projection prend fin, le symbole de Panem apparaît et l'hymne retentit. A peine est-il terminé que l'hôte déclame la phrase incontournable du début de la Moisson. “ Joyeux Hunger Games ! Et puisse le sort vous être favorable ! ” Et comme le veut la tradition, c'est le tribut féminin qui est choisi en premier. “ Commençons par les dames! ” L'hôte s'approche de la bulle de verre, et sort sa main avec un petit papier où se trouve le nom du tout premier tribut de cette nouvelle édition des jeux.

“ Swann Carrare ” »


Puisqu'aucun autre membre n'est inscrit dans le district, il n'y a aucun volontaire possible. Postez à la suite tout comme précédemment.


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MessageSujet: Re: IV,1. la moisson du district deux   IV,1. la moisson du district deux Icon_minitimeSam 17 Mai - 19:20

C’était horrible. Être assis là, comme tous les ans, et attendre que deux putains de noms sortent d’une grosse boule en verre. C’était atroce de se dire qu’encore une fois, il serait contraint de les emmener jusqu’à l’échafaud, et qu’il était fort probable que ni l’un ni l’autre ne s’en sorte. Horrible, oui.

Assis là, Clyde regardait évoluer la masse de gens au pied de l’estrade. L’hôte avait terminé son petit discours, le superbe film du Capitole était passé. Et, finalement, l’heure tant attendue arriva.

Le coude posé contre son dossier, son menton enfoncé dans sa paume, le vainqueur attendait que les choses se passent. Qu’aurait-il bien pu en avoir à foutre ? Il se moquait de ces gamins. Aucun d’entre eux n’attirait son intérêt. Cette année, sa fille aurait eu dix-huit ans, si encore elle avait été de ce monde. Cette année, elle aurait vu sa dernière éligibilité passer, nullement protégée par le statut de vainqueur de son frère. Mais elle n’était pas là. Ni ici, ni nulle part. Alors peut-être Clyde essayait-il de se rassurer. De se dire qu’au moins, morte, elle ne périrait pas dans ces Jeux ignobles, là où lui aurait dû y rester tant d’années auparavant.

« Swann Carrare ! »

Pas un battement de travers dans la poitrine du mentor. Pas une seconde de tristesse, ou de désolation. Une simple fatigue, une lassitude plus éreintante encore, et la fatalité qui semblait faire ployer ses épaules, comme à l’accoutumée. En vérité ? Il s’en foutait. La fille qui s’avançait sur l’estrade ne ressemblait pas à Mallory. Ce n’était pas Mallory. Sans comprendre pourquoi, dès l’instant où il la vit rejoindre l’hôtesse, il la détesta. Il ne put s’empêcher d’afficher un sourire ironique et haineux, de frapper une fois dans ses mains, applaudissement désespérément trop faux et trop moqueur. Prête à crever, sombre idiote ?

Il détourna le regard, le perdit un peu plus loin.
Tout ça n’était qu’une foutue blague. Et, comme tant d’années maintenant, il était convié à en être l’un des acteurs.
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Caesar Flickerman
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MessageSujet: Re: IV,1. la moisson du district deux   IV,1. la moisson du district deux Icon_minitimeSam 24 Mai - 15:15


Second tirage
tribut masculin



(c) avalon
« Swann s'avance vers l'estrade, déterminée. La jeune fille refuse les volontariats, souhaitant partir pour les jeux. L'hôte accueille avec un grand sourire la nouvelle tribut et se retourne en direction de la foule. “ Notre tribut féminine est donc Swann Carrare! ” L'impatience se fait sentir dans les rangs, les personnes présentes souhaitant connaître l’identité du co-tribut de la jeune femme. “ Passons à ces messieurs! ” L'hôte se dirige cette fois-ci vers la bulle de verre contenant les papiers des jeunes hommes. Après quelques secondes, il sort un petit papier, qu'il déplie précieusement.

“ Draken Wislow! ” »


Aucun volontariat possible puisque Draken voulait participer et parce qu'il n'y a pas d'autre garçon recensé à cette heure. Postez à la suite tout comme précédemment.


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MessageSujet: Re: IV,1. la moisson du district deux   IV,1. la moisson du district deux Icon_minitimeSam 24 Mai - 23:09



Il sait. Il a finit par comprendre.
Après toutes ces années à prétendre être aveugle, il a enfin ouvert les yeux. Je pense que c’est quelque chose dans mon regard, ce quelque chose que tout le monde me reproche. Il lui a fallut tout ce temps pour remarquer que cet air là a un sens, que le calme avec lequel je le fixe par-dessus mon verre n’a plus rien d’innocent. Que la manière dont je porte le liquide à mes lèvres avant de le reposer fait légèrement trembler ma main. Il pense sûrement que j’ai peur, qu’en ce jour particulier j’ai toutes les raisons du monde de faire semblant d’être fort. Il se trompe. Il ne dit rien mais je peux mettre des mots sur ses pensées : « Flippe pas sale pisseux, même les jeux sont trop bien pour un faible comme toi. ». C’est toujours ce même silence, cette même ignorance. Il ne me regarde pas, moi, son fils. Mais je sais que cela fait déjà cinq minutes qu’il relit la même page du livre qu’il tient entre ses mains. Le raclement de ma chaise est comme un signal qui le fait relever la tête. Pour autant il fuit encore le contact visuel, je peux le déduire à sa manière de me regarder toujours vers le bas comme si j’étais insignifiant. Il y a un brin de surprise qui soulève doucement ses sourcils à la vue de mes mains posées à plat sur la table, une posture que j’ai travaillée un peu plus tôt sur le lavabo de la salle de bain. Je ne dois pas laisser échapper mon courage, pas maintenant si c’est probablement ma dernière chance de lui donner la clé, l’aider à remarquer que mes attentions à son égard sont emplies d’une haine sourde depuis bientôt deux ans. « Je sais ce que tu as fait. » Lâchés dans un souffle, c’est la première fois que je prononce la vérité. Elle en devient tangible, fait accélérer les battements douloureux de mon cœur. J’ai imaginé bien trop souvent ce moment, réfléchis à la manière dont je tournerais les choses. Lentement il referme son livre, se repositionnant sur sa chaise pour me faire face. Il profite toujours de l’instant avant de me rabaisser, c’est toujours le même mode opératoire. D’abord il se redresse pour me dominer physiquement, puis c’est son ton qui vrille vers le grave et enfin, l’infini dédain de ses mots. Ce dédains capable de tuer, cette suffisance meurtrière. Je ne lui laisserais pas le temps d’ouvrir la bouche, je ne plierai pas devant lui. Plus jamais. « Et pour ça, je te jure que je te tuerais. » Maintenant il sait. Il a comprit, que la raison pour laquelle je me borne à m’entrainer pour les jeux malgré les moqueries c’est parce que je sais que je peux devenir quelqu’un. Un vainqueur. Un assassin. Je peux devenir fort. Je peux devenir capable, revenir et le tuer lui. Lui qui par la puissance de son indifférence m’a arraché la seule personne qui m’était chère. J’espère que tu ouvrira bien les yeux pendant ces jeux, père. J’espère que tu trembleras de voir que tu t’es trompé sur toute la ligne, que le plus faible de nous deux, c’est toi.

***

Il n’y a pas eu de mère aimante pour me préparer, je parais négligé au milieu des autres enfants de mon âge. Je porte le même veston que la veille et mes chaussures sont encore blanchies par la poussière des carrières. Je me suis entrainé une dernière fois, l’adresse avec laquelle j’ai lancé mon couteau était presque satisfaisante. J’ai conscience que comme chaque année dans le district, l’on se presse autour des plus vieux, plus costauds qui ont décidés de se porter volontaires. J’avais établis une règle avec moi-même, je ne me porterais volontaire que dans un an ou deux. Ce n’étais pas les railleries qui m’avaient fait changer d’avis mais la peur. Aujourd’hui, la peur n’a plus sa place. Je malaxe machinalement mon front où le coin de la couverture du livre – un traité de maçonnerie – m’a heurté un peu plus tôt. L’idée d’avoir réussit à entamer son sang froid au point de le rendre violent me fait irrémédiablement sourire. Il n’est pas venu, il ne vient jamais. La foule commence à s’agiter, le grésillement d’un micro se mets à résonner sur la grand place. Je dois me dresser sur la pointe des pieds pour voir la scène et l’hôtesse qui vient d’apparaître. Je connais le film du Capitole par cœur. Un jour, je serais l’un de ces pacificateurs qui gardent la foule. Un jour, quand j’aurais fait mes preuves. J’aimerai croire que ce n’est pas mon cœur qui fait ce bruit sourd mais l’énorme haut-parleur dressé au dessus de l’hôtel de ville. Les dames d’abord. Je me demande ce que cela fait de tuer une fille. Je n’ai pas très envie de faire cela, je ne vais pas aux jeux pour m’en prendre à ceux qui comme moi, sont regardés de haut et considérés comme faibles. Je ne veux pas. Je ne sais pas si j’en serais capable. Je ne pourrais pas être comme lui. Mon cœur s’accélère, je cherche un peu plus de courage en observant les personnes présentes. Je n’arrive pas à voir quels sont les vainqueurs assis, j’ai beau tendre le cou je n’arrive pas à les voir. Est-ce qu’il sera là ? Bien sûr qu’il sera là. Il est là tous les ans. L’hôtesse plonge sa main dans l’énorme globe de verre et je détourne la tête. Le nom de la tribut m’échappe, entre deux personnes je peux l’observer monter les marches. Je ferme les yeux sans réfléchir puis les rouvres. Je ne suis pas sûr qu’il soit approprié de fuir ainsi. Non, je dois rester droit. Cette fois c’est mon tour. Quelque soit le nom qui sortira de cette urne je me porterais volontaire. Je ne dois pas flancher. Pour maman. Je dois la venger. Je dois devenir fort. Je dois réussir à tuer quelqu’un pour être capable de le tuer lui. Malgré toutes mes résolutions j’ai fermé les yeux lorsque la main a pioché l’élu une seconde fois.

« Draken Wislow »

Lorsque je rouvre les paupières le mur humain qui gênait ma vue s’est écarté. Il me faut quelques secondes pour comprendre ce qu’il vient de se passer. J’échappe un souffle, mon cerveau se mets à fonctionner à cent à l’heure. Je déraille, je défaille. Derrière moi je sens l’agitation, j’entends les rires discrets des carrières plus âgés. Ils disent que je serais une honte pour le district, que je fais pitié. Reprends-toi Draken, tu les tueras, tu les tueras tous. Je redresse la tête, je n’avais pas conscience de l’avoir baissée. C’est mon nom. Le destin s’aligne en cette journée de mai. Je dois rester droit et leur montrer.

« Je suis volontaire ! »

Des mots que je crie avec calme à l’encontre de l’audimat, une formule pour m’assurer que personne ne me volera ma chance. D’un pas qui se veut décidé je me dirige vers l’estrade vers la main enthousiaste de l’hôtesse. J’ai peur de faire pâle figure, que la surprise se lise encore sur mes traits. J’ai conscience de mon corps frêle, même la tribut semble plus grande que moi. Je veux qu’il sachent, qu’ils comprennent eux aussi la furie qui m’anime. Je ne perdrais pas. Il y a trop de visages à saluer pour que mes yeux arrivent à tous les fixer avec défis. La tête me tourne, l’hôtesse nous pousse à agiter la main une dernière fois. Puis c’est la fin. Je suis le tribut du district deux.

Enfin je peux me retourner vers les vainqueurs. L’un d’eux en particulier, nonchalamment assis sur son fauteuil, attire mes pas. Il est là, Clyde Griffin, et il sera mon mentor. J’ai revisionné ses jeux des centaines de fois. Je ne lui ai jamais parlé avant mais je me suis sentis proche de lui. Il est comme moi, personne n’avait parié sur lui. Mais il est revenu. Et je reviendrais aussi. J’étire un grand sourire à son encontre et je serre le poing, le tendant devant moi pour le saluer à ma manière. « Je sais que je ne paie pas de mine, mais je sais aussi qu’avec vous comme mentor Mr Clyde, je ne peux espérer être en de meilleurs mains. » J’abaisse le bras, un brin nerveux. Je ne veux pas qu’il pense que j’essaie de le flatter pour rester en vie plus longtemps. Je ne sais pas comment lui exprimer mon admiration, ni même si dans le fond celle-ci n’est pas un peu incongrue. Ce n’était pas pour ses meurtres que je l’idolâtrais, c’était pour avoir été capable d’abandonner derrière lui cette carcasse frèle. Je ferme les yeux un instant puis me reprend. « Les autres carrières me prennent pour un faible. » Mon sourire se crispe, je ne peux m’empêcher de me tordre les mains. Je prend une inspiration soudaine. « Mais je sais ce qu’est la vraie force. » Dis-je avec un air de défis. J’incline la tête une dernière fois, suivant le mouvement de l’hôtesse qui me pousse vers l’intérieur de l’hôtel de ville.

La vraie force, c’est être capable de réussir à prouver sa valeur même aux moins croyants.
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MessageSujet: Re: IV,1. la moisson du district deux   IV,1. la moisson du district deux Icon_minitimeSam 24 Mai - 23:53


THE KIDS AREN'T ALRIGHT.

Il ne savait même pas pourquoi il avait pris la peine d’applaudir. Vulgaire morceau de chair à canon. Intérieurement, il se promit qu’il ne ferait pas de même pour le tribut masculin. Qui que ce puisse être. Et surtout, qui plus est, si c’était un volontaire. Combien de fois n’avait-il pas eu envie de hurler à ces stupides Carrières un magistral : « bravo, t’as réussi ta vie, tu t’es porté volontaire pour aller crever ! » Mais ce n’étaient que sourires et mièvres politesses. Les accompagner jusqu’au Capitole et revenir seul, le plus simplement du monde. Essuyer les regards lourds de rancœur et la haine non dissimulée. Balancer des coups d’œil tout aussi mauvais, ne voulant dire ni plus ni moins que « quoi, tu veux ma photo ? » Il aurait aimé les y voir, eux. À guider des gosses dans leurs derniers pas vers la mort. Des gosses qui, bien souvent, refusaient les conseils, et n’en faisaient qu’à leur tête. Et des gosses qui, parfois, n’en étaient plus ; presque des adultes. Donnons-leur des responsabilités, un peu. Comme s’entretuer dans une arène ? Ouais, par exemple.

Finalement, il ramena son menton dans le creux de sa main, tandis que la jeune fille montait sur l’estrade. Ses yeux captèrent un oiseau, qui passait. Il ne put s’empêcher de remarquer la crispation d’un Pacificateur qui le vit. Et un minuscule sourire naquit sur ses lèvres, tandis qu’il recentrait son attention sur l’hôte et sa main plongée dans la grande boule remplie de petits morceaux de papiers. L’un d’eux fut capturé, et remonta d’entre les autres.

« Draken Wislow ! »

Il y eut ce même moment de flottement qu’auparavant. Et la foule, comme d’ordinaire, se fendit, alors que tous les regards se tournaient vers le principal intéressé. Clyde ne le connaissait pas. Il n’avait aucune idée de qui pouvait bien être ce gamin. Et à proprement parler, il s’en foutait. Il ne serait qu’un pion de plus, sacrifié pour l’honorable cause du Capitole. Mais lorsqu’il aperçut cette silhouette de rien du tout qui se clamait volontaire, afin d’être certain que personne ne prendrait sa place, il ne put s’empêcher de se redresser dans son siège. Le menton quitta la paume, et il déglutit avec une lenteur étrange, comme intrigué. Non. Faut pas leur montrer que t’en as quelque chose à foutre. Fais pas ça. Vis ta vie. De toute manière, tu les perdras.

Il se força à se laisser aller au fond de son siège. Le gamin monta sur l’estrade. Les yeux du vainqueur le suivirent, tandis qu’il saluait une dernière fois la foule en compagnie de l’hôte. Lorsque le gosse se tourna vers les vainqueurs, cependant, et que les Pacificateurs commencèrent à disperser la foule soulagée, Clyde s’empressa de tourner la tête. Regarder ailleurs. Ne pas affronter ces gamins. À tous les coups, le gamin aurait besoin des conseils d’une maman. Zelda serait parfaite. Et la gamine… Ouais. Non. Peut-être plus prendre le gamin sous son aile, alors ? De toute manière, il n’aurait pas le choix. L’un des deux lui serait forcément refilé. Il n’avait plus qu’à s’y f– … What the fuck ?

Le regard limpide du gagnant se posa sur le petit morceau de rien qui tendait son poing vers lui, comme pour le saluer. Les mots qu’il prononça lui arrachèrent un sourire étrange. Amusé, presque. Non pas par moquerie, plutôt par admiration. Admiration du cran de ce gosse. Il l’écouta parler. Il se leva, ainsi que le demandait l’hôte, les pressant de se rendre vers l’hôtel de ville. Il aurait voulu tourner le dos à ce morveux, ne rien avoir à faire avec lui. Et même, le plus simplement au monde, continuer de le prendre pour un morveux. Mais c’était terminé. Ledit morveux avait fait tomber sa première carte, et avait totalement retourné le jeu du mentor. C’était injuste. Cependant, Clyde ne le perçut pas tout de suite. À dire vrai, il ne s’était pas attendu lui-même à répondre aux mots du gamin. Mais il le fit, lui jetant un rapide regard. « On s’contrefout de ce que peuvent penser les autres Carrières. Surtout lorsqu’ils ont tort. Leur faiblesse à eux, c’est de penser se connaître, et de ne pas avoir peur. Et notre force à nous, c’est d’avoir compris qu’ils sont cons, et de flipper notre race quand on entend le coup de canon. » Pourquoi à nous ? Pourquoi s’inclure de la sorte dans ce qu’il était en train de raconter vite fait au gosse, entre deux fantastiques étapes de ce voyage ? Ils auraient le temps de discuter plus tard. Dans le train, par exemple. Mais depuis quand Clyde avait-il envie de discuter avec un tribut ? « On en r’parlera. » Ouais. C’est ça.

Derrière eux, l’hôte s’excitait. Vite. Fallait y aller, faire les adieux aux familles, et se rendre à la gare. Il y avait tant de choses fabuleuses à faire et préparer. Deux nouvelles poupées à livrer au Capitole. Deux nouveaux jouets humains, pour quelques temps. Tout bonnement merveilleux.

Le regard de Clyde revint sur le gosse à côté de qui il s’était naturellement mis à marcher. Il allait falloir qu’il dise au revoir à sa famille. Mais en avait-il seulement une ? Il avait remarqué sa dégaine, et comme le petit avait dit lui-même, qu’il ne payait pas réellement de mine. Mais il n’avait pu s’empêcher de remarquer cette marque rouge, sur son front. Et, rapidement, il sortit une main de ses poches, frottant du bout du pouce ce qui ressemblait fort à la trace d’un coup. « Va falloir que les excités du maquillage t’arrangent tout ça. Si tu m’arrives déjà blessé, on n’a pas terminé. » Un nouveau sourire étira ses lèvres. Il releva les yeux, pénétra dans l’hôtel de ville. Le Capitolien s’empressa d’amener les deux jeunes gens à part, tandis que les mentors et le maire prenaient une autre direction. Et, alors seulement, Clyde réalisa l’attitude qu’il avait pu avoir.

Un pincement au cœur. Comme une boule, coincée dans la gorge. Une légère vague de malaise. L’espace d’un instant, il avait cru se retrouver en ce gosse. Se voir, comme dans un miroir. Vingt ans plus tôt. Ce n’était pas une bonne chose. Mais impossible de s’en empêcher. Impossible de ne pas repenser au jour où il avait lui-même franchi ces portes, les genoux tremblants. Et ses parents, qui étaient fiers de lui. Bullshits.

Et puis merde. Qui lui disait que ce gosse aurait la trouille au coup de canon ? Qui lui disait que ce n’était pas un psychopathe prêt à bondir et à trancher la gorge du premier venu ? Son instinct. Ce n’était pas suffisant. Mais c’était déjà assez important. L’impression de déjà-vu. Mauvaise excuse.

Draken n’est pas toi, Clyde. Ne l’oublie pas.
Ne l’oublie surtout pas.

On f’ra du mieux qu’on peut, alors. De toute manière, quel autre choix on a ?
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MessageSujet: Re: IV,1. la moisson du district deux   IV,1. la moisson du district deux Icon_minitimeSam 31 Mai - 13:04


fin de la moisson



(c) avalon
« Après le tirage au sort de la jeune Swann Carrare, Draken Wislow est appelé comme tribut masculin. Il rejoint donc l'estrade où se trouvent déjà l'hôtesse et Swann. “ Voici les tributs du district Deux : Swann Carrare et Draken Wislow. ”
L'hôtesse clôture la moisson par le fameux “ Puisse le sort vous être favorable! ” , et entraîne les deux tout nouveaux tributs dans l'enceinte de l'hôtel de justice où ils pourront recevoir des visites de leurs proches avant de quitter peut-être définitivement leur district d'origine. »


La suite des événements arrivent très bientôt avec les adieux aux proches et le voyage dans le train. Rendez-vous ici pour plus d'informations. Il vous reste quelques jours pour poster à la suite.


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MessageSujet: Re: IV,1. la moisson du district deux   IV,1. la moisson du district deux Icon_minitime

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