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Il doit rester quelques rêves d’enfant cachés sous mon oreiller... [Racaël]
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Sujet: Il doit rester quelques rêves d’enfant cachés sous mon oreiller... [Racaël] Lun 9 Juin - 21:39
Tout va te paraître dérisoire, mais n'abandonne rien. Ne cède rien au désespoir! Utilise tes rêves. Et même s'ils sont cassés, recolle-les! Racaël & Anthracite
Il doit rester quelques rêves d’enfant cachés sous mon oreiller…
Aujourd’hui semblait être une bonne journée pleine de promesses. Mais les promesses, ça faisait un long moment que je n’y croyais plus vraiment. Seule l’action comptait à mes yeux. Les paroles ne servaient pas grand-chose si l’on ne se bougeait pas derrière pour faire changer les choses, mettre en place ce dont on parlait… Alors je n’écoutais plus les promesses que je pouvais entendre et je n’en faisais jamais. J’essayais néanmoins de faire changer les choses comme je le pouvais, c’est pour cela que j’étais entrée en rébellion, il faut dire. Même si à la base je n’avais pas prévu de me retrouver chef. Pas si vite, surtout. Mais ce poste et les responsabilités qu’il incombait m’allaient très bien. J’aimais bien diriger, même si déléguer les tâches n’était pas la chose la plus simple pour moi, vu le degré de confiance que j’accordais aux gens. Même aux Rebelles je dois dire. J’imagine que cela était à la fois une qualité et un défaut. La méfiance, dans les temps qui courent, peut vous sauver la vie. Ou vous tuer, aussi. Petit à petit, pourtant, j’essayais d’accorder un peu de cette précieuse confiance aux gens qui m’entouraient. Et je dois dire que je commençais à m’en sortir pas trop mal. Du moins, j’osais le penser. Si je commençais à accepter de travailler sur ma confiance, il y a une chose que je me refusais toujours à faire. Ouvrir mon cœur à l’amitié et à la sympathie plus que courtoise. Parce que cela revenait à s’attacher aux gens. Et à mes yeux à une extrême mauvaise idée. Diriger les Rebelles du District Dix avec le cœur brisé ? Et puis quoi encore ! Trop de gens risquaient de mourir chaque jour, autour de moi, et si je devais tous les pleurer… Non. Autant ne pas avoir de cœur du tout ! Autant oublier que la Nature nous en a donné un. Je tremblais assez pour mes parents, je n’avais pas besoin de trembler pour quelqu’un d’autre. Si j’avais la chance de voir un jour la rébellion aboutir, alors peut-être que… Mais pour l’heure, ce n’était pas gagné et pour preuve : le jour de la Moisson approchait à grands pas. Ce jour maudit qui, chaque année, nous rappelait la toute-puissance du Capitole – sur lequel j’avais fortement envie de cracher – en nous enlevant deux de nos enfants et en nous les ramenant la plus part du temps au fond d’une boîte… Comment faisaient donc les gens pour s’aimer malgré cela ? Comment pouvaient-ils délibérément choisir d’avoir des enfants et les donner en pâture au gouvernement ?
Dans le District, je restais plutôt discrète sur mes activités de Rebelle. Mais je savais en reconnaître un avant même qu’il ne rejoigne nos rangs. C’est comme cela que j’avais plus ou moins remarqué ce gamin, qui ne devait pas avoir plus de dix-huit ans. Il n’avait pas encore été moissonné et ne le serait peut-être jamais – comme moi – et parfois, je me surprenais à espérer cela. Qu’il ne soit jamais envoyé dans l’Arène. Je ne mettais bien-sûr pas cela sur le compte d’un potentiel attachement à ce garçon, mais plutôt à l’espoir que j’avais de le voir rejoindre nos rangs pour combattre non pas des Tributs mais le Gouvernement. Ce qui était, avouons-le, bien plus utile. J’étais vraiment persuadée du bon droit de nos actions, même si les gens qui étaient avec nous n’étaient pas à l’abri de la mort, bien au contraire… Nous nous battions pour un Futur meilleur, où le Capitole ne dirigerait plus personne, où les enfants n’iraient pas s’entre-tuer chaque année dans une Arène aussi stupide que dangereuse… Non. Je n’arrivais pas à comprendre comment certains pouvaient être contents de leur sort… Mais bon ! Passons. J’attendais que ce jeune garçon – Racaël, il s’appelait – vienne me rejoindre au bord du fleuve, là où je m’étais installée, pour discuter un peu. J’avais réussi à entrer en contact avec lui en toute discrétion, échangeant quelques brèves paroles ici et là, ou en lui faisant parvenir des mots. Ici, c’était un endroit tranquille et relativement sécurisé. Il nous faudrait bien-sûr rester sur nos gardes, mais j’avais l’habitude de venir ici avec les autres Rebelles et jamais il n’y avait eu de soucis… Et puis l’endroit était agréable, aussi. Il faisait encore un peu froid pour se tremper les pieds dans le ruisseau, mais cela n’était qu’un détail. Encore un peu plongée dans ce méli-mélo de pensées, j’entendis néanmoins quelqu’un bouger derrière moi et je me retournais donc, pour voir le jeune Racaël arriver vers moi. Je l’accueillis avec un sourire en l’invitant à s’assoir dans l’herbe, contre le tronc d’un grand arbre. En le voyant comme cela, l’espoir qu’il puisse grandir, devenir un adulte, me traversa à nouveau. Assez violemment. Mais je chassais très vite ces pensées de mon esprit pour me concentrer sur le but de notre rencontre ce jour-là.
« Bonjour, Racaël. Merci d’être venu, d’avoir accepté de parler avec moi.»
(c) Bloody Storm
Invité
Sujet: Re: Il doit rester quelques rêves d’enfant cachés sous mon oreiller... [Racaël] Ven 13 Juin - 8:35
Quand je sors de chez moi pour me rendre au lieu de rendez-vous, je sens une drôle d'impression me grimper dans l'estomac. De la peur, peut-être, de l'angoisse, peut-être, et surement, un peu d'excitation aussi. Je n'ai pourtant pas rendez-vous avec une fille qui m'intéresse, sur ce plan-là, il y en a peu, mais disons que cette petite rencontre pour parler plus librement me permettre de comprendre certaines choses, et de plus m'impliquer. En effet, il y a quelques temps, j'ai rencontré cette femme, Anthracite, et j'ai senti de sa façon d'être, d'agir et de parler, même rien qu'à la regarder, qu'elle devait en être, faire partie des Rebelles. Je pense qu'elle veut m'embarquer dans ces histoires de rébellions, de révoltes, de soulèvements. J'ai une boucherie à faire tourner, puisque mon père ne le fera pas, je ne pourrais donc surement pas m'investir pleinement et devenir une sorte d'activiste. Je suis très mitigé, entre l'envie de faire partie de quelque chose qui me semble bien, quelque chose qui peut faire la différence si nous nous y mettons tous pour renverser le gouvernement, et l'envie de continuer ma petite vie, pas tellement tranquille, mais qui a quand même ces bons côtés et qui est toujours moins dangereuse que de défier l'autorité. Mais en y réfléchissant bien, je pense que j'ai tout simplement peur, que quelque part, je suis encore un gamin regardant le monde autour de lui sans trop rien comprendre. Oui, je suis effrayé à l'idée de faire partie de quelque chose de grand, me sentir utile et doubler mes chances de me faire tuer, ou de ne rien faire et de voir d'autres gens mourir autour de moi. Cette rencontre avec Anthracite est une bonne chose, même si ça me met les pensées en vrac, peut-être que je réussirais à savoir ce que je veux faire de ma vie, à démêler le nœud dans mon esprit.
C'est la tête remplie de questions et de doutes que je prends le chemin du fleuve où je ne suis pas allé depuis plusieurs mois déjà. Je n'ai pas beaucoup de temps pour y aller, quand je ne suis pas chez moi à m'occuper de la maison, je suis à la boucherie. Parfois, je m'accorde des pauses, la nuit, je dors mal, mais ça m'arrive de fermer l'œil. À part ça, je ne fais pas grand chose, alors cette entrevue est sort un peu de l'ordinaire pour moi, et ça ne peut pas me faire de mal. Je sentais une petite brise sur mon visage, dans mes cheveux, c'était étrange. Sans comprendre pourquoi, j'avais l'impression de sentir la moisson arriver, mais le vent ne pouvait pas porter une odeur aussi acre et lourde. C'était simplement normal qu'en ce mois de l'année tout le monde se souvienne que bientôt, deux enfants du district partiraient dans l'arène avec presque aucune chance d'en revenir vivant. Je me faisais la réflexion qu'être tribut cette année ne me gênerait pas, je serais même prêt à me porter volontaire si le nom qu'on tire au sort n'est pas le mien. Je ne veux pas la gloire, ou passer pour un héros, mais je n'ai simplement plus rien à perdre. Quoi que, cette entrevue à laquelle je me rends peut éventuellement tout remettre en cause. Mais encore une fois, je ne suis pas certain de ce que je veux. Je trouve Anthracite assise dans l'herbe, près d'un arbre. Elle me sourit, j'essaye de faire de même, mais mon visage n'est plus habitué à le faire. J'imagine que j'ai l'air d'un idiot. « Bonjour. » Dis-je en m'asseyant près d'elle. La femme me remercie d'être venu, d'avoir accepté de lui parler. Honnêtement, ce n'est pas grand chose, mais je fais un signe de tête affirmatif, comme si je voulais dire "de rien, c'est normal" sans le dire. « J'ai cru comprendre que c'était...important. Alors, je vous écoute. » Oui, je suis tout ouïe, paré à être le plus attentif gosse du monde, ou en tout cas du district dix, si ce qu'elle peut me dire arrive à répondre à mes interrogations, ou peut m'aider à y voir plus claire et savoir si je préfère être un activiste ou un rien du tout en restant bien sagement chez moi ou dans ma boucherie.
Il doit rester quelques rêves d’enfant cachés sous mon oreiller... [Racaël]