iron jaime flickerman

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Pourquoi cette question ? Existe-t-il réellement qui que ce soit ici qui n’apprécie pas les Jeux ? Un peu de sérieux, allons ! *rire* Je prends évidemment beaucoup de plaisir à les visionner et ce pour plusieurs raisons. La première raison est naturellement qu’ils sont une excellente occasion de nous remémorer les tragiques évènements nous ayant menés à les instituer il y a près de soixante-dix-sept ans… La seconde est plus personnelle disons, puisque je m’investi chaque année en ma qualité d’hôte. Evidemment, nos tributs ne se montrent pas toujours à la hauteur de nos espérances, mais parfois, certains sortent du lot et je ne peux m’empêcher de penser que c’est en partie grâce à mon travail ! Oh et puis, soyons honnête : il n’y a rien de plus jouissif que de voir ces gamins se pourchasser dans l’Arène, manquer de se faire arracher la tête ou éviscérer leur co-équipier ! Ce que je préfère, c’est le moment où un tribut décide de se retourner contre ses alliés ! Bon sang, rien ne vaut l’expression sur leur visage pendant qu’ils se font poignarder dans le dos, parfois au sens littéral du terme ! *éclat de rire* Finalement, j’aime beaucoup cette question !

QUE PENSES-TU DE LA REVOLTE ECHOUEE ET DES REBELLES ?

Ce que j’en pense… Personne n’est sans ignorer que ma très chère sœur cadette, Gold, a été retenue captive de ces barbares durant ce sombre épisode de notre Histoire… Je suis scandalisé par tout ce qui s’est passé. Non, en réalité, je suis furieux ! Il n’existe personne de plus doux, de plus sensible que Gold et ce que ces chiens ont fait… Si ça n’avait tenu qu’à moi, je me serai déplacé sur chaque lieu d’exécution pour cracher sur les condamnés avant que les Pacificateurs fassent leur travail. Si ça n’avait tenu qu’à moi, j’aurai été plus loin encore… La mauvaise herbe doit être éradiquée totalement. Il suffit d’en laisser un brin pour que tout le jardin soit contaminé. Je ne me serai pas contenté de tuer les responsables, j’aurai massacré leur engeance : femmes, parents, enfants… Mais il est trop tôt pour aborder des questions aussi sérieuses ! Mais pas trop tôt pour un petit brandy…  

➺ QUE PENSES-TU DES VAINQUEURS DES JEUX ?

Pour être tout à fait honnête, je suis un peu partagé sur la question de leur utilité. Si quelques uns ont vraiment mérités de remporter les Jeux de la Faim, quelques autres ont surtout eu de la chance ! Si l’effort doit être récompensé, la chance doit-elle l’être ? Pas à mon sens en tout cas ! Enfin…tant qu’ils restent à leur place, je les tolère, mais ils ne seront jamais des nôtres, c’est évident. Certains mériteraient d’ailleurs qu’on le leur rappelle…
   

➺ QUEL EST TON OPINION SUR LES PACIFICATEURS, LEUR ROLE, LEUR COMPORTEMENT ?

J’éprouve du respect pour eux et leur profession. Ils ont sauvé ma sœur après tout ! Mais c’est comme partout, il y en existe des bons et des mauvais. Beaucoup se sont montrés trop laxistes ces dernières années dans les districts et nous en avons tous payés le prix, eux les premiers. Ca leur servira de leçon.

➺ COMMENT TE SENS-TU QUAND LE TEMPS DE LA MOISSON ARRIVE ?

Comment est-ce que j’ai l’air de me sentir ? *rire* Je ne tiens pas en place, voilà comment je me sens à l’approche de la Moisson ! Je foisonne d’idées, je suis excité comme une puce et j’ai déjà hâte d’y être ! Les Moissons n’arrivent jamais assez tôt pour moi. C’est toujours très intriguant ! Le premier coup d’œil sur nos tributs, les premières impressions, les premiers paris et tout ce qui s’en suit évidemment… Non, vraiment, c’est terriblement excitant et nous avons bien besoin de ce genre d’événement pour nous détendre enfin après toutes ces insupportables tensions !

tell us your story.

Je suis né en fin d’année, il y a près de trente-neuf ans. Je suis un garçon de l’hiver, prédestiné à devenir un homme respecté et respectable, doté d’une poigne de fer… C’est du moins l’histoire que j’ai raconté pendant longtemps pour justifier mon prénom : Iron. La vérité, c’est simplement que ma mère – une créatrice de mode dont le talent est unanimement reconnu – a une véritable lubie pour les matières premières… De toute façon aujourd’hui, tout le monde se moque bien de connaître mon prénom, seul mon nom de famille compte.
Flickerman.
Fils du très apprécié et tout autant redouté Tyberius Flickerman, ancien haut-juge du Capitole, et d’Eustacia Scrymgeour-Flickerman, styliste de renom et emblème de la couture à Panem ; neveu du plus célèbre et excentrique présentateur des Hunger Games, Caesar ; frère ainé de l’actuelle haut-juge, Silver Flickerman et de Gold Flickerman, petite dernière productive qui suit avec brio les traces de sa mère !
Moi dans tous ça ? Je suis un hôte pour le district 9…
Ca paraît un peu médiocre dit comme ça, n’est-ce pas ? Lorsque mon père m’a annoncé à quoi ressemblerait mon avenir et quelle profession j’exercerai, j’ai sérieusement déchanté. Comme le tout Panem, je me voyais prendre la succession de Tyberius et devenir haut-juge à mon tour. Je ne m’étais jamais posé aucune question, je n’avais jamais eu un seul doute, j’avais pris tout ça pour acquis et voyais déjà mon nom gravé dans le marbre en lettres dorées. J’avais eu trop confiance. Trop confiance en moi et en ce droit de sang que je croyais indéfectible.
Pourtant, malgré la déception, la vexation, l’humiliation, je n’ai pas frappé du poing sur la table pour faire connaître ma désapprobation, pas menacé ou tenté de négocier, de plaider ma cause. J’ai encaissé. J’ai laissé échapper une remarque chargée d’ironie dont je ne me souviens même pas, pris un air détaché et j’ai souri. De ce sourire nonchalant qui a toujours rendu mon père fou… Je n’ai pas protesté parce que je savais que c’était vain et surtout parce qu’en l’entendant m’annoncer que je ne deviendrai jamais haut-juge, qu’il me refusait mon héritage : j’ai compris qu’il avait raison. Je n’étais tout simplement pas à la hauteur et n’en avait finalement jamais réellement eu envie. Je voulais la gloire du titre, je voulais la reconnaissance et la célébrité, mais je ne voulais avoir à fournir aucun effort. Ma sœur lui a semblé être un choix plus judicieux, plus responsable, et il n’a certainement pas eu tort, j’aurai fait un piètre haut-juge…n’empêche que la pilule est tout de même difficile à avaler.
D’aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours été soucieux de mon image. On pourrait en douter, aux vues de mes frasques, mais je le suis. Je veux être aimé. Je veux être désiré, envié. Je veux retenir l’attention de ceux qui m’observent, je veux créer la fascination chez eux, je veux qu’ils ressentent le besoin irrépressible de me posséder, de me détruire. Je veux provoquer les pires  sensations chez eux, réveiller les plus bas instincts. Je veux me sentir être un dieu dans leurs regards… Et me faire recaler au rang de simple hôte par mon propre père a été difficile à accepter pour mon égo surdimensionné.
Mais je m’en remets, lentement mais sûrement. Je n’oublie pas, je ne pardonne pas vraiment non plus, mais je rebondis, comme à mon habitude. Et puis ce job a clairement ses avantages… C’est une excellente planque même en réalité. Je participe tout de même, à mon échelle, à la préparation des Jeux de l’Expiation et ai le loisir de côtoyer les tributs. Mon nom, ma gueule d’ange, mon physique avantageux et ma personnalité ont contribués à faire de moi une figure appréciée du public et je n’ai pas à assumer le même genre de pression que ma frangine, cette perfide petite sainte.
Ca a ses avantages d’être le mouton noir de la famille Flickerman. Personne, à commencer par Tyberius, n’attend plus rien de moi et je suis libre comme l’air. Je suis un cas désespéré, comme aime à le soupirer ma génitrice quand elle comprend que je ne suis toujours pas près de me dégotter une charmante épouse et à lui pondre une ribambelle de petits chiards. Ceci dit, j’ai sûrement un ou deux bâtards à gauche et à droite… Mais ceci est une autre histoire et mes conquêtes savent parfaitement que si elles venaient à ébruiter ce fait, elles auraient à le payer cher.
Et puis je suis l’homme de toutes les femmes, je ne suis pas fait pour la fidélité ! De toute façon,  qui a besoin d’une épouse quand il a des serviteurs prêts à répondre à toutes ses attentes au moindre claquement de doigts ? Ma famille actuelle, aussi imparfaite soit-elle me suffit amplement et m’entour bien assez.
Sans compter que très franchement, je trouve ça absolument jouissif d’avoir l’avenir de notre si honorable nom de famille entre mes mains. Le seul héritier mâle… Silver, aussi intelligente et calculatrice soit-elle ne peut pas me prendre CA. Et je ne crois pas que mon père ait vraiment mérité que je lui fasse le plaisir de faire perdurer sa lignée. La vengeance est un plat qui se mange froid, Tyberius Flickerman.
Bouffe-moi ça…