Juliet Eileen Glock

❝ WHO AM I LIVING FOR ❞

about games and relative.

➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ?

« Spectaculaire. Grandiose. Magnifique. Un dernier geste, ultime, pour achever mon existence. Je ne veux pas quitter ce monde sur la pointe des pieds. Je veux marquer cette terre de mon nom, rester gravée dans les mémoires comme dans la pierre. Brusquer le monde, brusquer cette société. »

➺ QUEL(S) PETIT(S) PLUS T'AIDE(NT) DANS LA VIE (OU LES JEUX) ?

« Mon frère et moi travaillons toujours ensemble. Nous sommes "complémentaire". Il a la brutalité virile, et moi la finesse féminine. Agile, discrète, rapide, persuasive. Je manie avec art l'esprit des gens, et bien plus que ça. Donnez une cible, en moins de deux il n'y en aura plus. Tirer au revolver, avec un gros calibre, à l'arbalète, aux coteaux, tout ce qui est lointain est possible. Mais ce qui est du corps à corps... Je le maîtrise moins. Mettre un homme à terre, facile. Simples techniques de bases d'aïkido ou d'autres arts martiaux. Cependant... mon frère, impossible. Il reste le meilleur de nous dans ce domaine, comme le pistage ou encore le porté et lancé de masses. »

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

« Tous les ans j'attends cet événement avec impatiente! Enfin, moi au départ n'aimait pas trop cela, mais mon frère en était fou et m'a convertit à sa passion. Petits nous jouions à incarner nos tributs favoris, et maintenant encore nous parions sur leur têtes. »

QUE PENSES-TU DE LA REVOLTE ECHOUEE ET DES REBELLES ?

« Je les trouve stupides. Ils n'arriveront jamais à quoi que ce soit, et le pire, c'est qu'ils le savent. Le Capitole tient trop à ses propres droits pour laisser des petits rebelles, habillés comme des soldats de la paix, briser tout ça. Ils se battent pour une trop grande cause, ça les dépasse. Ils sont obstinés, ne comprennent rien à rien. Je n'éprouve que du mépris envers eux. »

➺ QUEL EST TON OPINION SUR LES PACIFICATEURS, LEUR RÔLE, LEUR COMPORTEMENT ?

« Pour tout vous dire, j'en fais parti. Moi et mon frère travaillons ensemble depuis presque cinq ans maintenant pour 'maintenir l'ordre dans notre société actuelle', et traquer les rebelles. Tout ce qu'il y a dès plus excitant! Je vous jure, attrapez une de ses bêtes dans vos filets et vous pourrez en faire tout ce que vous voudrez. Faites lui oublier qui il était... Découpez-le, marinez tout ça. Les 'légumiser', c'est dément! Je pourrais presque en écrire un livre de recettes. »

➺ CROIS-TU AU BONHEUR ?

« Bien évidement, non. Le bonheur n'est qu'une illusion d'optique. Il n'existe pas. C'est un rêve, un fantasme. Deux miroirs qui se renvoient la même image à l'infinie, et essayer de revenir à celle d'origine... est impossible. Car il n'y en a pas. J'avoue y avoir cru, sincèrement, avoir été stupide dans ma jeunesse. -Bien que, 'ma jeunesse' dure encore, physiquement parlant je veux dire. Mentalement, je me sens depuis longtemps vieillie.- J'ai espéré trouver le bonheur dans les plus bêtes choses du quotidien. Un sourire, un signe extérieur pour me prouver à moi-même qu'il y avait encore de l'espoir. Mais rien. Tout était si triste, sous le masque d'or. Aujourd'hui, je ne suis plus qu'une prêtresse de Satan. Qui tient désespérément l'coup, et jubile des infirmeries du monde porté à autrui. Qui... jouit du mal qu'elle produit. »

JE VIENS D'UN MILIEU FAVORISÉ, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE EST ABONDANTE. DU COUP, MON NOM A 0 CHANCES. J'EXERCE LE MÉTIER DE PACIFICATRICE ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'AIME CA. JE SUIS DANS LE 3ÈME DISTRICT. AYANT 23 ANS JE NE PEUX PLUS PARTICIPE(R) AUX HUNGER GAMES ET J'ATTENDS LA PROCHAINE MOISSON AVEC IMPATIENCE. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

I - UNE FILLE VAUT MIEUX QUE VINGT GARÇONS.
« À 6 ans, je savais assembler et démonter une arme. Les yeux fermés et dans un temps record, plus rapide que mon frère encore. Voilà enfin un domaine dans lequel j'excellais. Papa admirait ma pratique des choses, et me faisait souvent visiter l'entreprise familiale. Maman n'aimait pas trop ça, mais elle n'avait pas la force de le contredire. J'étais fascinée par tous ces clics et clocs, toutes ces formes, ces fonctions différentes, ces choses noires ou coupantes et si dangereuses. La première fois, d'ailleurs, je faillis tout faire exploser en voulant toucher à quelques grenades. Cet endroit n'était pas pour les enfants, mais ce fut ma plaine de jeux. Terrain d'apprentissage. Mes poupées ne m'étaient d'aucun amusement, et je n'aimais pas non plus jouer avec les filles de mon âge. Toutes des futures greluches sans cerveau... Je préférais passer mon temps à comprendre le système des joujoux de papa, à faire le petit soldat avec mon frère et me peindre le visage de boue. On s’entraînait au combat, on imitait nos tributs favoris dans l'arène. »

_ Maman... j'ai tué le chat. Pardon.
Un jour, Juliet était venue s'excuser au près de sa mère pour une énorme bêtise. Elle ne l'avait pas fait exprès, ou inconsciemment. Son essaie de cocktail Molotov avait fait exploser la cabane du jardin avec la bête poilue de la maison à l'intérieur. C'était un 'accident' se justifia-t-elle. Un simple pardon, quelques battements de cils et l'incident n'existait plus. Elle avait déjà l'art de la manipulation.

« Mais en grandissant, j'ai du arrêter. Tout ça n'était pas bien vu pour une 'dame' de la haute société. Alors j'ai tout fait pour entrer dans le système. Être conforme aux règles de vie, prétexter aimer le rôle de la jolie petite poupée... Les autres filles ne faisaient que parler du sexe opposé, elles se chamaillaient pour des choses débile. Rien de tout ça ne m'attirait. »

_ Ô! Que vous êtes merveilleux. Ils succombaient tous à ses roueries féminines préméditées. Et tout homme assez sot pour se laisser prendre à un sourire, à un évanouissement et à une phrase aussi facile, n’était pas digne du respect de Juliet. Elle leur prêtaient attention, par conformité, mais ne les aimait pas. Eux, cependant, ils semblaient tous aimer cela.

« Plusieurs garçons éprouvèrent des sentiments pour moi, nombreux même, mais rien ne fut jamais réciproque. Ils en conclurent tous par "elle m'a brisé le cœur". Je ne comprenais pas vraiment pourquoi, ni comment, tout ça n'était qu'un jeu. Mon frère, Reth, lui se brûlait les ailes. Il jouait avec ces greluches. Tout le temps! Il me racontait toutes ses aventures, et étrangement, c'était follement divertissant de suivre ses histoires. Il les narrait magnifiquement bien, c'était un héros. Mais il avait toujours cette chose... incompréhensible pour moi...  nommée "amour". Pff, tellement niais! Futile. Les uns en parlaient avec des étoiles plein les yeux, les autres avec le cœur lourd. Joue contre joue, yeux dans les yeux. Ce qu'ils étaient cons à être amoureux. Niaiseux, mielleux, fleur bleue, inactif, improductif, égoïste, aveugle et sourd. Ça ne m'attirait pas. Peut-être que... mon seul véritable amour, celui que j'ai toujours eu, est celui éprouvé pour les armes. Le danger. L'action! Mon seul véritable amour... est le mal. »

II - MOURIR DOIT SACRÉMENT ÊTRE UNE BELLE AVENTURE !
Un parfum lourd, comme un soir d'été, régnait dans la pièce. Nacré, rouillé. De la sueur perlait sur son son frond, sur tout son visage, froid, désormais abandonné par la vie. Et de l'hémoglobine... partout. Sur la chaise. Sur le sol. Sur les murs. Du sang coulait de son oreille oxplosée, on avait repeint la salle avec sa cervelle. Le liquide rouge commençait déjà à sécher sur la peau. Maintenant, un silence regnait. Assassin. Merde. Fauve remit en place l'arme qui causa tout ce désordre. Merde! L'autre Glock la regardait avec insistance, il lui en voulait.
_ Il aurait rien dit de toute façon...
_ Ouais, mais j'aurais quand même aimé lui arracher quelques doigts.
Voilà une phrase typiquement Reth. "J'aurais aimé lui arracher quelques doigts", quel humour! Enfin, ce n'était pas de l'humour. Il le pensait réellement, et la brune s'en voulu en y réfléchissant... elle n'aurait peut-être pas du finalement. Des regrets? Hm, peu probable. Ses oreilles étaient en feu à cause de ce traître, elle n'aurait pu l'écouter une seconde de plus. Elle avait bien fait, comme toujours. Suivre ses pulsions, c'était comme ça et pas autrement. Pas étonnant qu'on la prenne qu'on la prenne pour une sauvage et qu'on ai peur d'elle... Depuis qu'il avaient quitté le troisième district, la maison, papa, le souvenir de maman et tout ce qui en suit, la gentille Juliet et ses bonnes manières avaient disparue. Bien triste. Elle s'était transformée en un monstre assoiffé de sang, aux apparences les plus divines. Ce visage éclairé d'une excquise grimance n'était plus qu'un décor suborneur. Un mensonge, comme tout le reste.