billie laureline sweenage

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ?

La mort est souvent représentée par une faucheuse. Vrai ?, demande Billie en regardant Kathleen. Celle-ci hoche de la tête, avec un léger sourire. Elle est noire, habillée de la pire couleur qui soit. Elle empeste une odeur familière. Une odeur que vous détestez plus que tout parce que c'est la dernière chose que vous sentez. Mais vous l'adorez, au final, car vous savez que c'est la seule chose qui vous annonce que vous êtes encore en vie. La mort est une dame élégante, rassurante, et elle ne vous relâche jamais vraiment. Même si vous en revenez, vous resterez toujours ... un peu avec elle. Vous verrez toujours des choses que personne ne voit. Vous ferez des cauchemars et tout le monde vous pensera fou. Billie regarda le docteur, d'un air méfiant. J'ai déjà vécu ma mort. Je ne peux me l'imaginer encore. Car une autre mort n'existe pas. Ce fut la pire, ce sera la seule. Je me suis vidée de mon sang sous un ciel bleu. Alors, quand mes yeux ouverts ont arrêté de vois, j'ai dormi. La mort m'emmenait avec elle, loin, quand on ma retiré de mon lit. On a détaché les chaînes qui étaient si chères à mon coeur, et on m'a redonné du souffle dont je ne voulais plus. La mort avait été une chose si belle, que je désirais la connaître encore. Eviter d'avoir faim, éviter de voir ma famille mourir sous mes yeux. Rien ni fait. La mort n'est pas revenue. Nous sommes en mauvais thermes, et cela ne s'arrangera jamais.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Je serais prête à mourir pour ma cause et ma famille. Le Capitole, de ses griffes acérées, m'a éloigné de ma famille, et a fait d'une enfant de mon âge une arme fatale qui m'a tué. Cette gamine n'avait rien demandé, après tout. Le Capitole doit avoir une fin, et je serais prête à mourir pour l'obtenir. Le district treize est ma nouvelle famille, je lui dois tout, et pour lui aussi, je serais prête à mourir. Mais il y a deux trois personnes qui comptent bien plus. Plus que tout. Avalon et Rumer sont les premières. Je mourrais pour elles, milles fois si besoin. Mais aussi pour Kathleen, ou même Aiden. L'amitié est capitale pour moi, et ma vie n'est rien contre un peu de bonheur. Mais comme je l'ai déjà dit plus tôt, j'ai déjà connu la mort. Elle ne veut plus me voir ni me parler, même si je l'appelle dans la nuit. Je doute devoir mourir, car celle-ci est vraiment en colère.

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Heureusement, au district treize, nous ne sommes pas obligé de les regarder. Les Jeux sont horribles à visionner. Pour mon propre bien, ils m'ont déjà fait regardé les premières secondes. Dès le premier mort, je suis devenue folle de rage, incontrôlable. Mes muscles me brûlaient et je criais à gorge déployée. J'ai cassé le bras d'un des infirmiers qui tentait en vain de me calmer. J'ai cassé tout ce que je pouvais, je me bouchais les oreilles et je criais à la mort. Je chantais des chansons, des comptines pour tenter d'oublier ce que je venais de voir. J'ai commencé à murmurer des choses, comme pour demander si mes cris étaient vrais, si je respirais vraiment, et si lui aussi allait revivre. Or, il n'est pas revenu. Cela à échoué. J'étais la première à avoir réussi, et j'étais pour l'instant en état de cobaye, à tenter d'échapper à ma propre folie. Depuis, quand les jeux ont lieu, je m'enferme dans mon propre mutisme, et je parle à mon silence.

➺ COMMENT TE SENS-TU DANS LES SOUS-TERRAINS DU TREIZE ?

Je me sens mal à l'aise. Je suis oppressée et j'ai l'impression de manquer d'air. Or, maintenant, j'y passe ma vie. Au bout de quelques années, on s'y habitue. Et puis, pour aider les participants morts, on me laisse quelque fois sortir à l'extérieur. Nous sommes à vue des gardes, mais nous pouvons respirer de l'air frais. Rester enfermer me rend folle, moi qui rêvait d'être un papillon. Alors, des fois, je vais prendre de la morphine, et je m'envole pour un autre monde. Cette technique marche à merveille, et nous n'y voyons que du feu. Mes crises de panique disparaissent quelques heures, et j'affiche un sourire béat. Au final, nous sommes tous gagnants.

➺ COMMENT TE SENS-TU QUAND LE TEMPS DE LA MOISSON ARRIVE ?

Je me sens excessivement mal. Je suis obligée de regarder la moisson, parce que ma sœur peut-être encore tirée au sort. J'ai un certain pincement au coeur en voyant tous les enfants s'en aller, mai c'est quand on en vient au district neuf que c'est le plus dur. Je fixe les gens autour, je regarde leur expression. Je les connais tous. Certain ont mal vieilli, d'autres ont disparus, mais chaque enfant qui monte sur les marches, je le connais. Et j'ai toujours peur que ce soit ma soeur. La voir aller au jeu serait l'épreuve la plus terrible qui soit, et je ne pourrais m'y résoudre. Elle n'aurait pas la chance des enfant appartenant aux trois premiers districts, qui possèdent un entraînement, et un mode de vie plus sain. J'ai vraiment mal au coeur, j'ai peur que mon palpitant s'échapper de ma poitrine, quand les noms retentissent. Je sais que c'est inévitable. Que me faire du mal ne changera rien, mais je ne peux pas m'en empêcher.

JE VIENS D'UN MILIEU DÉFAVORISE , AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE TIENT BIEN PLUS DE LA LÉGENDE . DU COUP, MON NOM A AUCUNES CHANCES/RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE REBELLE ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'AIME CA. JE SUIS DANS LE 9ÈME DISTRICT. AYANT 21 ANS J' AIE DEJA PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET J’APPRÉHENDE . ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

reality is here.

Salut, moi c'est Eve ! Je suis la première femme sur terre!   On me connait sous le pseudo .raiponce. Je trouve le forum vraiment super, les admins ont fait un super boulot. J'ai lu tous les livres, ainsi que les films. Bon, je suis nulle en présentation, donc, je vais me contenter de ça.   

FEATURING Amber Heard © COPYRIGHT tumblr

tell us your story.

« Joyeux Hunger Games ! Et puisse le sort vous être favorable ! » Sa voix part dans les aiguës. Elle s'en va vers d'autres cieux et détruit mes tympans dès la première occasion. L'hôtesse esquisse un sourire ravi, c'est si amusant pour elle, de condamner par sa seule voix, un gamin. Je la déteste. Je déteste la moisson, mais je sais que je ne serais pas piochée. Je n'ai déposé de bulletin que deux fois, et pour Avalon, ce n'est que la première fois. Rumer n'a plus de problème avec les jeux de la faim. Elle peut vivre sa vie, même si je la sais condamnée à nous regarder tenter notre chance jusqu'à notre majorité. L'hôtesse se met à rire, elle semble folle, perdue dans un monde qui n'est pas le nôtre. Le Capitole est une planète éloignée hors d'atteinte, et c'est pour cela qu'ils nous envoient dans l'arène. Nous ne sommes que de piètres gladiateurs qui jouent pour les dieux, n'est-ce pas ? « Billie Sweenage. » Je jette un regard vers Rumer d'abord. Elle semble aussi surprise que moi. Avalon est figée, droite, les yeux perdus dans le vide. Je cherche un point d'ancrage, je cherche un regard qui pourrait m'assurer que ce n'est pas ce que je crois. Or, les regards rivés sur moi semblent me forcer à avancer. La foule me laisse passer. Un silence de mort s'installe. Et je sais, je sais que je ne m'en sortirais pas. Car, les fois ou c'est une gamine de treize ans qui est piochée, toute la foule se tait un instant, pour lui porter un dernier hommage. Je ne veux pas avancer. L'hôtesse me regarde, puis scrute mes deux sœurs. Elle s'arrête sur Avalon un instant, et en voyant les bras de mon paternel se serrer contre moi, elle me fixe de nouveau, en souriant. Je retire les bras de mon père, qui viennent pendre le long de son corps. Les pacificateurs approchent, mais en silence, je leur échappe. Mes pas tremblants se font plus assurés. Je connais mon district. Je connais leur visage, ils me sont plus familiers que tout, et je les vois se décomposer. Je monte sur les marches, et je me dresse devant la foule. Je la déteste. Parce qu'elle m'a frayé un chemin. Parce qu'elle m'a ouvert le couloir vers la mort. Parce qu'elle ne m'a pas retenu. Je fixe Rumer, qui pleure, en chœur avec mon père, tandis que ma plus jeune soeur se voit attribuer le plus de courage. Elle ne me regarde pas. Je suis seule dans cette bulle, j'ai l’impression d'être déjà morte. Je jette un regard quand l'hôtesse annonce le nom du garçon. Je ne m'en occupe pas. C'est inutile. Mes lèvres bougent, elles murmurent un nom. Le nom de celle que j'admire le plus. De celle qui m'a servie de mère, qui s'est occupée de moi. « Rumer ... » Je sens mes joues devenir rouges, puis humides. Je vois quelques femmes tétanisées, d'autres serrées leur fille. Mes amies pleurent à chaudes larmes. Mais je ne vois personne. Les visages malheureux disparaissent complètement, ne me laissant qu'un souvenir flou. Je n'avance pas. Mes pieds avancent, eux, mais mon cœur reste là. Des bras forts, mais invisibles, m'obligent à m'éloigner de ma source d'oxygène, de ma famille. Je viens de comprendre une chose essentielle : Je suis finie. Je ne les reverrais jamais. Et ça fait mal. Parce que je ne suis qu'une gamine de treize ans. C'est inhumain de me faire ça.

***

Deux semaines. Deux semaines que je survis. J'ai faim, j'ai soif, et je n'ai plus d'espoir. Les autres gladiateurs -je préfère les nommer ainsi- sont plus forts, et possèdent nourriture et arme. Je n'ai que deux couteaux. J'ai dû en utiliser un, mais je n'ai tué personne. Je refuse de me prêter à ce jeu. Le Capitole ne m'obligera pas à tuer pour son bon plaisir. Je suis faible et j'attends ma mort, derrière mon buisson. Les minutes passent, la soif et la faim se font durement sentir. Je sais qu'il est temps de bouger. Je me relève, et j'avance. J'avance encore et encore, ne voyant pas grand chose face à moi. Sauf peut-être une dizaine de bestioles qui volent. Je sursaute, elles m'ont vu. J'en sens une qui me pique. La douleur est insoutenable. Mon bras me brûle. Je me mets à courir, les choses devant moi valsent. Les formes changent. Une piqûre n'est pas mortelle. Mais je ne sais que je viens de signer ma fin, car des pas s'approchent. J'aurais dû rester cacher dans mon buisson, jusqu'à ce qu'un lapin se montre. Mais non, mon courage de gladiateur, courage ancestral d'ailleurs, m'a poussé à bouger. Je suis stupide, et je me maudis de toutes la façons possibles. Je vois des papillons qui volent, et se pressent contre moi. Puis ils repartent. Je ne comprends pas. Ils sont si beaux. Pourquoi ont-ils peur ? « Les bruits, Billie, les bruits. » Je la vois, là devant moi. Elle tremble de tout son corps. Elle est plus âgée que moi.  Mais elle ne s'en sortira pas. Double image, je vois l'action se décupler. Mon esprit zoome un instant, et je me mets à rire. Elle sort son couteau, je fais de même. Son coup part, le mien aussi. Je sais que je l'ai touché, elle, elle ne m'a pas raté. Je sens la lame me transpercer la cage thoracique. Le choc n'est pas tenable. Je chute en arrière, me fracassant la colonne vertébrale par la même occasion. Je sais qu'elle est tombée, j'entends son souffle. A moins que ce ne soit le vent, qui me crie de me relever. Car je n'ai pas d'amis dans l'arène. Les gladiateurs m'en veulent. Pour le simple fait d'exister. Deux semaines, et me voilà au sol. Partagée entre deux mondes, le réel et l'irréel. Je me suis battue pour rien. Je ferme mes yeux et pose mes mains sur ma plaie.
Un cri de douleur, et c'est fini. Le silence, complet.

***

« Tu vas bien ? » J'ai encore mal. J'ai toujours aussi mal. Mais je dois me taire. « Oui, tout va bien. J'ai juste quelques hallucinations, de temps en temps. » Je lèvre les yeux vers la vitre teintée. Je sais qu'ils m'écoutent, et je ne leur en veux pas pour ça. Je leur en veux car ils ne veulent pas que je sorte. Tous le monde me croit morte. Avalon, Rumer, tout le monde me manque. Et elles, elles me croient mortes. Des fois, tard le soir quand l'aube est loin, mais le jour tout autant, je me dis que finalement, c'est pire que la mort. Cette fausse vie sous terre, sans les gens que j'aime. J'aurais au moins aimé ne pas être la première. Pour avoir quelqu'un à qui parler. « Nous n'avons pu régler ce petit problème. Le temps te soignera ça, va. » Il essaie de se faire amical, mais c'est inutile. J'ai dix-sept ans, je vois des choses qui n'existent pas, et je doute de mon existence. Avoir de faux-amis n'est pas une priorité. « Billie, tu as essayé ce que je t'ai dit ? » Troisième séance ou il me demande. « Je m'appelle Billie Sweenage. J'ai dix-sept ans. J'ai vécu ma mort. Je suis morte et revenue à la vie grâce aux rebelles du district treize. Les papillons, la fumée, toutes ces choses n'existent pas. Je suis Billie, et je ne suis pas morte. » Je me répète cette phrase, encore et encore. Pour essayer de m'en convaincre. Il me regarde, avec cet air attendrissant que je ne supporte pas. Cette pitié mal placé qui me met juste plus mal, encore. J'ai de grands espoirs de vengeance, et de trop petits moyens pour y arriver. Cet entretient ne me servira donc à rien. « C'est bien. Je pense que cela peut t'aider. Et je voulais aussi te demander si nous pouvions baisser ta dose de morphine, ou si tu préfère éviter ? » J'écarquille les yeux. La morphine ne servait, au début, qu'à éteindre la douleur physique qui m'atteignait. Et puis, peu après, j'ai commencé à en prendre juste pour éviter de penser. Je gigotais pour qu'ils m'en redonnent. Je ne sais pas si je suis accro ou si cela me permet d'effacer cette douleur qui se cache derrière mon cœur. Ce que je sais, par contre, c'est que sans ma morphine, je vais finir par devenir folle. « NON... Je, non. J'ai encore mal, là ou elle m'a poignardé. » Double dose de regard attendrissant. Je ne suis pas une grande menteuse, mais sa pitié l'aveugle. « Je peux y aller ? » Il me scrute un instant, fait tourner sa langue dans sa bouche, laisse échapper un soupir, et passe une main derrière sa nuque avant d'attraper son crayon. « Je dois t’interroger sur ce que tu vois. » Il divague, non ? Je soupire et regarde autour de moi. Je me rappelle une nuit, ou je ne pouvais quitter ma chambre. La fumée rouge devant la porte m'effrayait. Or, il n'y avait rien. Et aujourd'hui, maintenant, je ne voyais rien. Il allait être déçu. « Je ne vois rien si ce n'est ce que vous voyez. » Sèche, froide, je tourne le visage une nouvelle fois vers la vitre. Tout ça ressemble à un interrogatoire. Mais je comprends ce district. Et puis, je ne peux leur en vouloir. Ils m'ont donné la vie, et ils le feront pour d'autres, ils ont besoin de moi. « Ne me mens pas, Billie. » J'hausse un sourcil, et lui assure que je ne vois rien. Mais il ne veut rien entendre. Le docteur se lève et fait un signe que je connais bien. Il me pense dans le déni, il pense que je ne reconnais plus la vérité de l'irréel. Un bond, et je suis debout, le poussant du bout de mes bras. Je passe mon bras sous sa gorge, il se laisse faire. « JE VAIS BIEN ! » Je soupire. « Je m'appelle Billie Sweenage. J'ai dix-sept ans, la fumée n'existe pas. Je vais bien. » Il me regarde, penche la tête, et fait un signe à la vitre. « Tu peux retourner dans ta chambre, tout va bien. D'ailleurs, demain, pense à aller voir la rescapée. » Une nouvelle morte revenue à la vie. Mes doigts attrapent la lampe et la laisse tomber au sol. Les papiers du bureau suivent, affolant la population derrière la porte. J'en ai assez. Je suis une rescapée, mais je n'ai pas le droit de me venger.