rumer isobel sweenage

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ?

Violente. C'est le premier mot qui lui vient à l'esprit, elle qui pense qu'une de ses décisions, une de ses prises de risque, ou même un de ses faux pas, finira par la conduire à la mort. Rumer est parfaitement consciente qu'il est difficile de vivre vieux dans Panem, et c'est d'autant plus vrai pour les rebelles. Ils sont chassés, traqués et tués sans ménagement. Pourtant, elle ne se voit pas renoncer maintenant. Elle serait tout simplement incapable de mettre de côté ce pourquoi elle se bat.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Pour ses sœurs, pour ses proches, pour une cause qui lui semble juste et qu'elle a choisi de défendre. Rumer n'hésite pas à se sacrifier pour se battre et défendre ce en quoi elle quoi, peu importe les conséquences. Cela fait d'elle à la fois quelqu'un d'admirablement courageuse, et d'incroyablement stupide. Tout n'est qu'une question de point de vue, et le sien est relativement tranché à ce sujet.

➺ QUEL(S) PETIT(S) PLUS T'AIDE(NT) DANS LA VIE (OU LES JEUX) ?

Rumer a appris à chasser avec son père, depuis son plus jeune âge. Ainsi, elle est douée pour survivre dans la nature, mais également pour pister, traquer et piéger des proies. Elle sait également se fondre dans son environnement, même si il lui arrive de commettre des erreurs de débutante. La jeune femme est également douée avec un arc et des flèches, rapide et visant juste, elle ne rate que très peu ses cibles.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

La rebelle a vu sa sœur cadette, Billie, partir pour les 70ème hunger games. Elle était trop vieille à l'époque pour se porter volontaire à sa place, et c'est sans doute son plus grand regret. Et chaque année, elle craignait de voir Avalon partir à son tour, sans qu'elle ne puisse y changer quoi que ce soit. C'est sans doute ce sentiment d'impuissance qui la rendu plus déterminée que jamais dans la cause des rebelles.

➺ COMMENT TE SENS-TU DANS LES SOUS-TERRAINS DU TREIZE ?

À choisir, Rumer préfère être sur le terrain, ayant un besoin de liberté parfois irrationnel. Rester dans les souterrains lui donnent l'impression désagréable d'être inutile et de perdre son temps. Un paradoxe, puisque les souterrains lui donnent également l'impression de perdre toute notion du temps. Comme si le monde extérieur n'existe plus, comme s'il était possible de rester là à jamais. Alors elle tente d'y échapper au maximum.

JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE tient bien plus de la légende. DU COUP, MON NOM A 0 CHANCES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE chasseuse ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime. JE SUIS DANS LE 9ÈME DISTRICT. AYANT vingt cinq ans JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende la prochaine moisson. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

reality is here.

Lily de mon surnom, je jouais Heidi jusqu'à il y a quelques semaines, mais j'ai disparu de la circulation à cause d'un accident. Bref, je suis enfin de retour, et MJ m'a trop manqué.   (oui, je n'ai pas progressé pour ce qui est des présentations  )

Teresa Palmer © COPYRIGHT unknow on Tumblr

tell us your story.

« Non. » Un murmure qui s’échappe de ses lèvres, presque inaudible. Elle n’est pas certaine d’avoir bien entendu le nom de sa sœur, mais la foule ne se trompe pas elle, quand elle s’écarte de la blondinette. La foule ne se trompe jamais. Le silence tombe, et seule l’hôtesse applaudit. Les habitants, eux, ont le visage figé, sans exception. Leurs enfants sont à nouveau sacrifiés pour une raison qui leur échappe à tous, autant qu’ils sont. Rumer pose un instant son regard azur sur le visage de sa plus jeune sœur, et elle sait que son reflet fait écho au sien. La stupeur, l’incompréhension, la peur, pour les plus évidents. Tant de sentiments qui se mélangent qu’elle ne parvient à réagir. Elle a appris à être forte lors de chaque moisson, à ne rien montrer, et à se préparer à partir. Pour éviter que ses proches ne souffrent plus que nécessaire, elle s’était préparée à réagir au mieux, si jamais son nom venait à être tiré au sort. Parce qu’elle sait, par expérience, qu’il n’y a certainement rien de pire qu’un enfant qui appelle ses parents, alors qu’ils ne pourront rien faire d’autre, que d’être hantés par ces hurlements. Mais il ne s’agit pas de son nom, aujourd’hui. Et même si elle a toujours eu conscience de cette éventualité, elle n’y est pas préparée pour autant. Elle ne s’y est jamais préparée, préférant la reléguer dans un coin de son esprit, l’ignorant même. Stupide. Voilà ce qu’elle est, de penser que le destin puisse un jour lui être favorable. Une colère sourde enfle en elle, lentement, détruisant tout sur son passage. Aussi méthodiquement que le ferait une tempête. Et pourtant, elle reste au milieu de la foule, impuissante. Un bras enserre le sien, mais elle ne réagit pas. Elle ne sait pas s’il s’agit là d’un moyen de la réconforter, ou pour la retenir de faire un acte stupide. Probablement les deux. Et cette impuissance continue de la ravager, tandis que sa jeune sœur monte sur l’estrade. Ce n’est pas dans son caractère de ne rien faire d’autre que de courber l’échine. Cela ne l’a jamais été. Enfant déjà, elle était la plus dissipée, celle qui n’en faisait qu’à sa tête. Et le temps n’a rien arrangé. Elle entend Billie prononcer son nom, vaguement, et tout devient flou comme son esprit cherche une alternative. Elle ne peut pas se porter volontaire. Trop âgée maintenant, elle a gagné le droit de vivre, et de ne plus être sélectionnée pour les jeux. Mais pas ceux qu’elle aime, ils ne gagneraient jamais ce droit, sauf en mourant dans l’arène. Exactement que Billie s’apprête à faire. La révolte monte en elle, balayant sa colère et sa rage. Elle veut hurler, l’enlever des mains des pacificateurs qui l’amènent hors de sa vue. Sa colère se retourne contre ceux qui l’entourent, ne comprenant pas pourquoi personne ne fait rien. Ses pensées s’échappent dans des marmonnements, mais on lui met une main sur sa bouche. Elle ne peut faire un scandale ici, alors que l’armée entière les surveille. On tente de lui murmurer des paroles réconfortantes dans l’oreille, mais elle ne les entend pas. Son cœur bat à une vitesse effroyable, si bien qu’elle l’entend résonner dans ses oreilles. « Rumer, ressaisies-toi bon sang. » Un ordre donné un peu plus sèchement, comme on la secoue, cette fois-ci. Ses yeux se pose sur son ami de longue date, sans qu’elle le voit pour autant. La rage l’aveugle, l’empêche de réfléchir normalement. « S’ils te voient, ils vont t’arrêter, et tu le sais. Et ta famille a bien trop besoin de toi maintenant, pour que tu réagisses de manière si égoïste. » Au fond d’elle-même, la jeune femme sait qu’il a raison. D’eux deux, n’est-il pas la voix de la sagesse ? Le plus raisonnable, qui cherche toujours à apaiser son tempérament de feu. Mais cela ne suffit plus, aujourd’hui. « Elle va mourir, » fut tout ce que Rumer répondit. Et avec ses mots, ses émotions retombèrent brusquement, tandis que la réalisation de cette phrase s’imprègne en elle. Si on lui répond, elle ne l’entend pas. Parce qu’elle sait qu’il n’y a rien à ajouter à cela, et qu’il ne s’agit que d’un fait devenu au fil des temps, pratiquement banal. Billie est condamnée, comme la plupart de ces enfants qui partent pour une arène. Une arène qui a tout d’un abattoir, savamment étudié pour qu’ils courbent l’échine devant le Capitole. Vénérer la puissance des plus grands, travailler pour les servir jusqu’à ce qu’ils crèvent tous, autant qu’ils sont. Il faut que cela s’arrête, d’une façon ou d’une autre. Et quelque part, elle espère qu’elle n’est pas la seule. Cela ne se peut pas. Nombreux sont ceux qui ont tout perdu, ou presque. Nombreux sont ceux qui rêvent de vengeance, en encore plus sont ceux qui rêvent de liberté. Et elle ferait tout ce qui est humainement possible pour y participer, pour offrir ce rêve à ce qui lui resterait. Peu importe le prix à payer.

***

La forêt est son univers. Ici, elle se sent elle-même. Inutile de garde ce masque impénétrable sur son visage, inutile de maintenir les barrières protégeant son cœur et son âme. Rumer n’a pas besoin de feindre, ici, et encore moins de leur faire croire à tous qu’elle est suffisamment forte pour offrir le meilleur à sa jeune sœur. La seule restante. Billie était morte dans l’arène, emportée avec une violence qu’elle n’oublierait jamais. Son père avait suivi l’année suivante, succombant à la douleur de tout ce qu’on lui avait pris. Il ne lui restait qu’Avalon. Et pour elle, Rumer savait qu’elle était prête à tout. Même à affronter le capitole en participant à la rébellion grandissante.Si Rumer est une impulsive, cette décision là en est l’exact opposée. Parce qu’elle a été forgée dans la douleur et la colère, lorsque tout lui avait été arraché. Parce qu’elle a été longuement étudiée, pour ne pas laisser Avalon seule. Mais surtout, parce qu’elle est devenu l’évidence même qu’il n’y avait que cela à faire. Pour vivre sans courber l’échine. Pour que tout cela change, à jamais. Bien sûr, la jeune femme n’est pas crédule, et elle sait parfaitement qu’elle ne sera qu’un grain de sable infime dans un océan destructeur. Mais elle a besoin d’y prendre part, à tel point que cette décision est ancrée au plus profond d’elle-même. Elle sait que c’est la seule chose à faire. Un mouvement sur sa droite, et la chasseuse devient immobile. Elle se fond dans le décor, attendant patiemment sa proie. Elle avait appris cet art délicat de son père, alors qu’elle le suivait dans ses chasses étant enfant. Il avait transformé l’apprentissage en un jeu, alors. Plus tard, il lui avait enseigné ses techniques, puis à développer les siennes. Traquer et pister le gibier était un jeu d’enfant, tout comme se servir de son arc ou poser des pièges. Mais ne faire qu’un avec son environnement était là le véritable défi. Défi qui lui échappe aujourd’hui, alors qu’une légère brise de vent se lève. Elle n’est pas dans le bon sens, et rapidement, l’animal relève la tête, ses narines affolées à la recherche du danger. Il ne met pas longtemps à le trouver, et Rumer sait qu’elle n’a plus le temps. Pourtant, avec une rapidité acquise à force d’entrainement, elle décroche une flèche. Elle se plante dans un arbre et sa proie, elle, est déjà loin. « Je t’ai connue meilleure que ça. » La voix s’élève derrière elle, et même si elle est contente de l’entendre, c’est son agacement d’avoir raté sa chasse qui l’emporte. « Je n’étais pas préparée, » grogne-t-elle plus qu’elle ne parle, lui jetant un coup d’œil avant d’aller chercher sa flèche. On ne gaspillait pas ses armes, lorsque cela était possible. « Sans doute, » lui concède-t-il, avec un sourire amusé. Il sait mieux que personne qu’elle déteste être dérangée ici. Mais il aimait la contrarier, et ce depuis le jour ou ils étaient devenus amis. « Je dois trouver quelque chose à manger pour ce soir. » Une invitation à la suivre, et il lui emboite le pas dans un silence presque inquiétant. D’habitude, lorsqu’ils ne parlaient pas, c’était parce que le silence leur suffisait. Mais ce jour là, c’est autre chose. Un malaise presque palpable qui s’est installé entre eux, sans qu’ils ne sachent comment le brise. Pour la première fois de leur longue amitié, ils étaient dans une impasse. Et Rumer n’avait jamais été douée pour exprimer ses sentiments, encore moins lorsqu’il s’agissait de relations. Qu’elles soient amicales ou intimes. Elle se protégeait depuis tellement longtemps, qu’elle avait oublié ce que c’était que de laisser quelqu’un entrer réellement dans sa vie. Même lui, n’avait jamais réussi. Parce que la peur de perdre les êtres chers et de ne jamais pouvoir s’en remettre était plus forte que tout.

Ils chassèrent en silence, ne s’arrêtant que lorsqu’ils eurent suffisamment de prises pour manger pendant quelques jours. Il était de plus en plus difficile de s’aventurer hors des frontières du district, alors Rumer faisait en sorte de ramener assez à chacune de ses sorties, pour ne pas mourir de faim si elle venait à être bloquée. Il est le premier à briser le silence, alors qu’ils sont proches de leur district. « Tu ne peux pas participer à la rébellion, Rumer. » Il avait eu l’intention de parler avec moins de reproches dans sa voix, mais c’était un échec. La jeune femme ne répond pas immédiatement, réajustant sa prise sur les animaux morts, avant de sortir une mèche de cheveux indisciplinée de devant ses yeux. Elle finit par s’arrêter brusquement, se plantant devant son ami et rivant son regard au sien. « Il le faut, si personne ne le fait, alors nous n’avons aucun avenir. » Son intonation est calme, mais la détermination est palpable dans chacun de ses mots. « Tu ne peux pas changer le monde à toi toute seule. Qu’adviendra-t-il à Avalon si tu te fais tuer ? Et tu sais très bien que cela se terminera ainsi. » Bien sûr, qu’elle le savait. C’était là même ce qui la rongeait jour après jour, laisser sa jeune sœur seule. Mais le besoin de lui offrir quelque chose de meilleur était plus fort. « Je ne suis pas stupide, je sais parfaitement que ce n’est pas moi qui vais changer cette ordre établit. » Cette fois-ci, la colère refait surface, mais ce n’est pas surprenant. Elle est toujours là, sourde et implacable, l’accompagnant partout. Mais avec le temps, elle a fini par en faire sa force, plutôt que sa perte. « Mais dans toute guerre, il faut des volontaires. Et même si je ne suis pas un soldat, je sais que je peux aider. Je le sais. » Sans attendre sa réponse, elle reprend sa marche, priant pour avoir pris la bonne décision. Il le fallait.

***

Elle déteste les sous sols du district treize. C’est là quelque chose qui ne faisait aucun doute, ni pour elle, ni pour ceux la côtoyant de près. A la fois taciturne et sujette aux changements brusques d’humeur, elle tournait en rond dans les souterrains depuis quelques jours. Depuis qu’on lui avait permis de quitter son lit d’hôpital, en réalité. Elle s’était retrouvée au district neuf pendant le bombardement, et ne devait son salut que grâce à la chance. La chance d’avoir été projetée derrière un mur lors de l’explosion, qui l’avait protégée sans même qu’elle s’en rende compte. Même si son corps, lui, avait largement payé cette protection. Deux côtes cassées, trois autres fêlées, des contusions plus qu’elle n’en avait jamais eu, et ses oreilles bourdonnaient encore. Sans parler des égratignures et des petites coupures un peu partout, et des courbatures. Mais elle est en vie, et à cet instant précis, c’est tout ce qui compte. Même si la rébellion avait subit une cuisante défaite. Ils allaient se relever. Une certitude à laquelle elle se raccroche désespérément, et elle sait qu’elle n’est pas la seule. La démarche incertaine, et minimisant ses mouvements pour protéger ses côtes, Rumer entre dans le bureau du médecin, ne prenant pas la peine d’attendre son accord après avoir frappé. Elle sait qu’il n’y a personne, ayant vu la précédente patiente ressortir quelques secondes avant elle. « Comment te sens-tu, Rumer ? » Si le docteur est contrarié par ses mauvaises manières, il n’en dit rien. Probablement a-t-il l’habitude de voir des malades grincheux. « Beaucoup mieux, » ment-elle, et sa démarche montre le contraire. Elle voudrait pouvoir donner illusion, mais elle n’a pas assez de force pour forcer son corps à faire quoi que ce soit. Il ne relève pas, se contentant de défaire le bandage de ses côtes. Elle retient sa respiration quand il appuie légèrement dessus, et se mord la lèvre pour empêcher une plainte de lui échapper. Ce qu’il cherche reste un mystère, mais elle ne pose pas de question. Elle n’est pas certaine qu’elle parviendrait à se retenir de le repousser en l’insultant, si elle venait à ouvrir la bouche. Cela ne dure pas longtemps, et l’instant d’après, il remet en place un nouveau bandage. « Bien. Cela semble se remettre tranquillement. » Il marque une pause, et cela la rend folle. Enfilant rapidement son haut, Rumer se relève plus brusquement qu’elle n’aurait du. « Dans combien de temps je pourrai retourner en mission ? » L’impatience pointe dans chacun de ses mots, même si elle se sait parfaitement incapable de faire quoi que ce soit à cet instant. « Tu vas en avoir pour plusieurs semaines avant même de recommencer à bouger normalement. Alors quant à résister aux entrainements et aux missions, cela viendra bien après. » La jeune femme resta figée, assimilant ses mots. Plusieurs semaines ? Elle ne tiendrait pas. C’est là une certitude. Elle n’était pas faite pour vivre enfermée, elle ne l’avait jamais été. Et elle détestait se sentir inutile plus que tout. « Mais … je ne peux pas rester sans rien faire pendant plusieurs semaines. » Il s’arrête un instant de remplir son dossier, la jaugeant du regard. Puis son ton se fait plus dur quand il reprend la parole. « Tu es en vie, Rumer. Beaucoup n’ont pas cette chance. Alors quelques semaines à te rétablir ne veulent pas dire grand chose à côté de ça. » Puis il se détourne d’elle, montrant qu’il en a fini avec son cas. Sa colère s’enflamme un instant, mais cela ne dure pas. Elle réalise qu’il a raison, et qu’aucun argument ne sera suffisant. Poussant un soupir silencieux, elle sort alors du bureau. Quelques semaines. Des mots qui tournent en boucle dans son esprit, comme elle tente d’apaiser son angoisse. Elle n’est pas la seule dans ce cas, preuve que le Capitole est presque parvenu à son but. Presque.