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(+) everywhere we go Vide
MessageSujet: (+) everywhere we go   (+) everywhere we go Icon_minitimeLun 9 Déc - 19:30


(+)

Les lumières grésillent, les toits fument alors que les nuages s'estompent petit à petit, laissant place à une affamée brume. J'ai le coeur qui balance entre admiration et terreur après chaque nouvelle inspiration de cette pipe faite maison. Elle appartenait à mon père. Parfois, il m'arrive encore de sentir son odeur, comme si ses propres lèvres étaient déposées à la place des miennes sur la corne en argile. Emmitouflé dans un pull décidément trop grand pour moi, je tirais sur les pans de mes manches pour tenter de chasser la fraicheur hivernale qui s'éprenait peu à peu des environs. Je me souvenais encore du jour où ma mère m'avait tendu cette laine. Ce serait pour quand je serai grand et fort qu'elle me répétait, comme si je n'étais déjà pas assez grand. Comme si je n'étais pas assez fort. Depuis la mort de mes parents, je m'entrainais chaque soir et chaque matin. Je ne savais pas réellement pourquoi, à vrai dire, puisque j'avais toujours refusé catégoriquement de m'aventurer sur le terrain. J'étais un rebelle de l'ombre. Celui dont la plupart connaissent l'existence, mais sur qui personne n'arrive à mettre de visage. Oui, j'étais probablement le hacker le plus connu par le Capitole, et si les rondes autour du pâté de maison s'enchainaient, aucun d'eux n'avait jusqu'ici réussi à dévoiler la provenance des piratages quelconque. Mes outils étaient cachés dans le sous sol que j'avais moi même construit, derrière le canapé, sous le tapis en peau tacheté de ce café immonde que ma mère avait l'habitude de boire. Personne n'avait jamais rien remarqué, et seuls ceux pour qui je pouvais donner ma vie avait pu voir cet endroit. C'était en quelque sorte mon temple. J'avais d'ailleurs réussi à emmagasiner pas mal de matériel depuis ces derniers mois, me permettant d'être à la pointe de la technologie (du moins, autant que je pouvais l'être dans un endroit pareil) sans même avoir à me diriger au dernier district. Me déchaussant alors que je claquais la porte derrière moi, le plancher craquait sous chacun de mes pas, comme si celui ci me demandait d'être un peu moins lourd, un peu plus maigre encore. Malgré ma carrure, je n'étais pas non plus bon vivant du quartier, il n'y avait qu'à apercevoir les gaillards se rendant chaque soir au bar du coin pour comprendre que la nourriture affluait bien plus chez eux que chez moi. Mais je n'avais pas à me plaindre, après tout. Je ne faisais pas parti de ceux qui se faisaient chaque année massacrer devant des millions de personnes. Ça me rendait malade. Tout était toujours calme à cette heure ci, et l'horloge raccommodée du salon indiquait encore et toujours les douze coups de minuit, je devinais qu'il ne devait probablement être que vingt et une heure. Je baillais un coup, allumais ma lampe de chevet et tentais tant bien que mal d'écrire, alors que cette quiétude se voulait de plus en plus pesante.

« Vingt et une heure, et il se fait toujours un peu plus froid, un peu plus calme. L'horloge du salon m'a encore lâché, et parfois je me demande si je ne ferais pas mieux de la vendre à un prix minable, à un de ces marchands minables du Capitole. Peut-être me donneraient-ils un lapin ? Ça doit bien faire deux mois que je n'en ai pas mangé. Mon estomac a compris que cela ne servait à rien de crier famine, et que je devais me faire discret pour encore quelques jours. Il y a un morceau de pain sur l'étagère, je ne sais pas si je dois le garder pour demain, ou si je peux l'esquinter un peu. Il doit probablement me rester du fromage également. Je sais que tu aurais voulu que je mange un peu plus, un peu mieux. Que je me trouve quelqu'un avec qui partager ma vie, et que j'arrête d'escroquer les marchands du Capitole. Je sais que parfois, j'en ai envie aussi. Mais ce soir j'ai sacrément faim, et je crois que demain, je devrai aller chercher un nouveau pain. Ne t'inquiète pas maman, dans quelques années, tout ceci sera peut-être terminé. Ils comprendront bien un jour. J'ai rencontré des gens qui croient en moi. J'essaierai de t'écrire un peu plus souvent. Les roses du salon semblent tenir l'hiver. Avec un peu de chance, je n'aurai pas à m'en séparer avant le printemps. »

Tirant la page que je glissais dans une enveloppe, je salivais légèrement celle ci avant de quitter mon perchoir. Une fois le salon traversé et les buches de bois déposées dans la cheminée, la chaleur de la flamme nouvelle embauma la pièce d'une lueur charnelle et rassurante. Alors, je laissais ma lettre se faire dévorer par le rouge et le bleu, avant de virer au noir. Depuis la mort de ma mère, il m'arrivait bien souvent de lui écrire pour éponger ma solitude. Mon jumeau ayant quitté le domicile, écrire me rassurait. Et de toute évidence, je n'avais pas les moyens nécessaire pour nourrir le moindre animal. Alors, à défaut de pouvoir me recueillir sur la pierre au nom de ma mère, et parce que son corps n'était plus, je me contentais donc de lui adresser ces quelques lettres en espérant qu'elle le reçoive un jour. Il parait qu'il est important d'avoir un peu d'espoir. Et si je n'en avais pas grand en notre société, j'en avais assurément dans ces quelques mots. Quelqu'un frappa à la porte qui se poussa naturellement lorsque le deuxième coup retentit. C'était Thybalt. Et si mon contentement fut des plus inexpressif lorsqu'il pénétra dans le salon, les marques de sang sur sa veste ainsi que l'animal mort qu'il tenait par la queue n'eurent pas tardé de me faire tirer une grimace. « Ok. Toi tu ne t'assois pas sans une douche avant. J'espère que tu t'es déchaussé en entrant, au moins ? » oui, j'étais également connu pour être l'une des personnes du cinquième district ayant un fort goût pour la propreté et l'ordre. Et de toute évidence, les traces de boues laissées sur le plancher après le passage du bonhomme n'avaient pas pris conscience de cela. « Bon... j'espère que ton... » c'était quoi exactement qu'il tenait dans les mains ? J'y connaissais rien en animaux, ou même en chasse en général. Il y avait les lapins, les poules et les moutons. Et c'était à peu près tout. Le reste, c'était un peu trop compliqué pour un génie comme moi. « (...) Quoi que ce soit, est pour ce soir, parce que j'ai sacrément faim. » je me mord un instant la lèvre en croisant les bras contre ma poitrine avant d'ajouter « Et la prochaine fois, frappe avant d'entrer... Enfin non. Tu frappes, tu attends, et tu entres. Enfin, tu vois le schéma, c'est vraiment simple. Ma porte est un peu trop généreuse en ce moment, ça me fait passer pour le plus mauvais et comme j'ai besoin de redorer un peu mon image, je préfère t'ouvrir la porte moi même, tu comprends. » et tout le monde sait que je suis adorable, n'est ce pas ? « T'as conscience que ta bestiole bien que morte, est entrain de recracher toutes ses tripes sur mon canapé, hm ? Non parce que je veux bien croire que tu sois plus costaux que moi, mais sans me vanter, je me débrouille plus que bien avec des épingles à tricoter. » bon, d'ici là à ce que j'aille fracturer la porte de ma voisine, vieille et sénile pour lui piquer la dernière chose qui puisse la rendre heureuse en ce bas monde, il serait probablement déjà loin. Oh et, salut Thybalt, c'est sympa de te revoir après cinq mois, tu m'as manqué. Je ne le dis pas, là, comme ça, mais je le pense. Juste que j'aime pas trop les démonstrations d'affection.
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Thybalt M. Homens
DISTRICT 5
Thybalt M. Homens
△ correspondances : 8988
△ points : 29
△ multicomptes : raven, gwendal, eurydice (denahi)
△ à Panem depuis le : 22/12/2011
△ humeur : désabusé
△ âge du personnage : trente quatre ans
△ occupation : médecin de campagne ~ bras droit du chef des rebelles


can you save me?
statut: the one that got away
relationships:


(+) everywhere we go Vide
MessageSujet: Re: (+) everywhere we go   (+) everywhere we go Icon_minitimeJeu 26 Déc - 20:05


{ There's so many wars we fought }

There's so many things were not,
But with what we have, I promise you that,
We're marching on, we're marching on, we're marching on


✼ ✼ ✼


« T'es sûr que t'as pas rêvé ? » Ton moqueur, tandis que la chaussure faisait grincer la latte de parquet sur laquelle elle venait de s'appuyer. « Je sais ce que j'ai entendu, il est pas loin. » Ton résolu cette fois-ci, le ton de celui si certain de lui qu'il en aurait mis sa main au feu sans la moindre hésitation pourvu que cela suffise à prouver à autrui qu'il avait raison. Avoir raison, toujours avoir raison. « Tout ce que je dis c'est qu'avec la gnôle que t'as bu à midi … » Moqueur à nouveau, emprunt de cette acidité que l'on réservait aux personnes que l'on côtoyait chaque jours mais dont on n'avait pas forcément toujours une opinion irréprochable ; Celle d'un collègue à un autre, en somme. « La ferme putain ! Parfois j'te jure que … » Menace en l'air, comme d'habitude, ils n'avaient que ça à la bouche de toute façon, des menaces. Des menaces d'ivrognes, ce n'était pas pour rien si les habitants et même certains de leurs collègues les surnommaient les deux poivrots. Deux imbéciles, donc. Mais deux imbéciles qui tenaient une arme automatique, c'était là toute la différence. « Allez amène toi, on va finir par le perdre avec tes conneries. » Comment ces deux crétins avaient-ils pu aller au bout de la formation des pacificateurs ? C'était une question que s'était souvent posé Thybalt, et assurément il n'avait pas été le seul à le faire ; Ah, ils avaient fière allure, les pacificateurs du district cinq. Rien d'étonnant donc au fait que Morrigan Moriarty, précédente pacificatrice en chef du district, ait été remerciée et envoyée vers d'autres horizons … Funestes, sans doute. Car il ne faisait pas bon faillir à son devoir lorsque l'on évoluait sous le commandement d'un dictateur. Et quelle débâcle que cette révolte qui avait tout de même permis de faire sauter trois entrepôts de principale la centrale du cinq, et de laisser s'échapper au nez et à la barbe des pacificateurs le chef rebelle du district, destiné à l'exécution en place publique, comme tous les autres, premier d'une longue liste de noms dont le sang était venu rougir les pavés de la grand place face à l'hôtel de ville. Pour l'exemple, c'était la formule consacrée. Être l'échec le plus cuisant de Moriarty, c'était une satisfaction personnelle dont Thybalt ne se lassait pas, et au diable les détails qui voulaient que sans l'aide d'un autre pacificateur il n'aurait jamais quitté la moiteur de cette cellule qui avait été sa prison durant quatre mois.

La gorge nouée Thybalt avait attendu, sur les dents, que les deux pacificateurs ne quittent la grange dans laquelle il s'étaient aventurés, sur l'intuition pas si mauvaise du plus pataud des deux. Car gnôle ou pas il n'avait pas rêvé, le pauvre bougre, et le rebelle lui avait bien failli se faire prendre sur une bêtise, une connerie à l'image du rebelle de carton pâte qu'il ne cessait d'être. La menace enfin éloignée, il n'avait pas pu retenir un soupir de soulagement tandis que sa main gauche relâchait la pression qu'il exerçait sur sa bouche dans l'espoir de ne plus laisser passer le moindre soin de nature à trahir sa présence. Pourtant lorsque le poids du pacificateur avait fait grincer le parquet au dessus de sa tête il avait bien cru sa dernière heure arrivée ; Comment ne pouvaient-ils pas encore avoir appris à vérifier les sols ? « Devoir la vie à la stupidité d'un pacificateur, t'es tombé bien bas mon pauvre Thybalt. » Il s'était autorisé à ricaner, avant que la mauvaise toux qu'il traînait depuis ce qui lui semblait être une éternité ne lui rappelle qu'il ne faisait plus bon rire désormais, ni pour lui ni pour personne. Alors au lieu de ça il avait roulé sur le côté, entraînant avec lui le cadavre de raton-laveur qu'il avait attrapé tant bien que mal une heure à peine avant que sa course ne s'arrête brutalement ici. D'ordinaire il chassait peu, principalement parce que cela demandait du temps et de l'énergie qu'il n'avait pas à sa disposition, mais puisqu'en désespoir de cause il savait chez qui il allait venir frapper ce soir-là il s'était dit bêtement que la moindre des choses était de venir avec quelque chose de plus consistant que des fruits à cuisiner. Il n'avait aucune idée de la manière dont les choses avaient évolué au district cinq, il ne savait pas si le simple fait d'acheter de la viande n'était pas subitement devenu un luxe pareil à ce qu'il représentait dans les districts onze ou douze ; Il espérait que non, mais de quoi pouvait-on être certain par les temps qui courraient, si ce n'est que l'on ne pouvait être certain de rien.

Tremblant encore de ce qu'il avait bien fini terminer à l'autre bout du canon de l'arme d'un des deux pacificateurs, le rebelle s'était extirpé non sans mal de dessous le parquet de la vieille bicoque où il avait trouvé refuge. Il avait été le premier surpris de la voir encore debout, il s'était imaginé qu'après la purge détruire ces bâtisses de fortunes qui servaient autrefois à entreposer les récoltes pour l'hiver aurait été une des premières initiatives du nouveau chef pacificateur du district, mais de toute évidence ce dernier avait eu d'autres chats à fouetter. Grand mal lui en avait pris, mais ce n'était pas Thybalt qui allait s'en plaindre tant les rebelles de passage avaient appris à venir y chercher ou y cacher tout un tas de chose ; Y compris leur propre carcasse dans les plus désespérées des situations. Et sans doute que le jeune homme serait resté terré un moment s'il n'avait pas eu peur que les deux compères reviennent sur leurs pas, réalisant soudain la bêtise qu'ils avaient fait en ne fouillant pas cet endroit du sol au plafond. Au lieu de ça il avait remonté le col de son blouson, crasseux au possible et couvert d'un mélange hétéroclite de terre, de sable, de tâches d'herbe, de sang, de sueur … vestige à lui seul de toutes les traversés survenues au cours de ces derniers mois. Tel un journal de bord muet que Thybalt porterait sur son dos et qui témoignerait de ce qu'il avait enduré à celui qui lui porterait le coup de grâce ou retrouverait son corps sans vie. C'était comme ça qu'il finirait, il en avait conscience, et ce n'était si ses espoirs ridicules ni les mots doux comme la soie de Moonshine ou d'une autre qui y changeraient quoi que ce soit. Sa mort ne serait pas beaucoup plus enviable que celle qu'il aurait eu s'il n'avait jamais quitté la geôle qui l'avait retenu prisonnier, sans doute … Mais ce soir il ne voulait pas y penser. Ce soir il voulait croire qu'en entendant ces deux imbéciles rebrousser chemin il avait trompé la mort pour un jour de plus, et qu'il pourrait simplement aller demander asile chez un vieil ami en essayant de ne pas penser au lendemain.

Son poing s'était abattu sur le bois de la porte une fois, puis deux, avant qu'il ne tourne la poignée sans même attendre d'avoir été invité à entrer, déjà bien trop inquiet que quiconque dehors ait eu le temps de l'apercevoir. Lui celui que l'on disait un coup mort, l'autre coup déserteur, ou bien simplement disparu, mais au fond qu'il soit mort ou ai simplement abandonné les habitants du cinq à leur sort ne changeait pas grand chose à la vie de ceux qui continuaient d'exister entre les frontières du district sans se soucier de ce qui pouvait bien se passer au dehors. Il n'avait même pas encore refermé la porte que déjà la chaleur dégagée par la cheminée le fit frissonner d'aise, tandis que faisant quelques pas dans sa direction se tenait bientôt devant lui Hero, aussi imperturbable qu'à son habitude. « Ok. Toi tu ne t'assois pas sans une douche avant. J'espère que tu t'es déchaussé en entrant, au moins ? » Baissant furtivement les yeux vers les deux godasses sales et usées jusqu'à la corne qu'il avait gardé aux pieds, il les avait retirées d'un coup de talon rapide avant de relever la tête vers Hero et de répondre d'un air des plus sérieux, tout en haussant les épaules « Évidemment, pour qui tu me prends. » Il ne se rendait pas compte ceci dit, de ce que pouvais représenter une douche, pour quelqu'un qui n'en avait pas pris une depuis des semaines. Il ne comptait pas se faire prier, à vrai dire, y'avait tellement longtemps qu'il en rêvait, de se laver à l'eau chaude, autrement que le strict minimum lorsqu'il parvenait à retrouver les rives d'un cours d'eau et ce quelque soit la couleur douteuse de l'eau qui y coulait. « Bon … J'espère que ton … » L'air dubitatif, voilà maintenant le jeune homme qui fixait presque avec méfiance le raton-laveur mort que Thybalt tenait toujours à la main ; Il l'avait presque oublié à vrai dire. « (…) Quoi que ce soit, est pour ce soir, parce que j'ai sacrément faim. » Parce qu'il n'avait pas encore mangé, ou parce que la nourriture se faisait trop rare ces temps-ci ? Thybalt avait presque peur de poser la question, ou plutôt il avait peur de la réponse. Il avait entendu des rumeurs pourtant, sur la volonté du Capitole de distribuer des vivres pour essayer de se racheter la sympathie des citoyens de Panem, mais il ne passait plus assez de temps parmi ses semblables pour en être certain. « Ce 'quoi que ce soit' comme tu dis, c'est un raton-laveur. Faut sortir un peu, le dimanche. » Laissant tomber sa sacoche contre le bas du canapé, il avait agité la bestiole morte sous les yeux de son ami comme dans l'espoir qu'il ne reconnaisse enfin les caractéristiques du raton-laveur en l'ayant sous le nez. « Mais oui, c'est pour ce soir. Mon père m'a toujours dit que c'était malpoli d'arriver les mains vides quand on est invité chez quelqu'un. Enfin, même si techniquement je me suis invité tout seul mais … Bon, bref, t'as compris le principe, quoi. » Et puis y'avait pas besoin de chercher bien loin pour comprendre que Hero s'apprêtait à passer une nouvelle soirée avec sa solitude et sa mélancolie pour seule compagnie ; Il perdait en suspens, avec le temps. C'était à se demander qui de lui ou de Thybalt avait le plus besoin de combler un peu sa solitude. Croisant les bras sur sa poitrine, Hero avait repris d'un air bougon « Et la prochaine fois, frappe avant d'entrer … Enfin non. Tu frappes, tu attends, et tu entres. Enfin, tu vois le schéma, c'est vraiment simple. Ma porte est un peu trop généreuse en ce moment, ça me fait passer pour le plus mauvais et comme j'ai besoin de redorer un peu mon image, je préfère t'ouvrir la porte moi-même, tu comprends. » Ce que comprenait surtout Thybalt, c'était que même par les temps qui couraient il restait certaines choses qui ne changeaient pas. Et c'était rassurant dans un sens, tellement que le rebelle avait tout à coup le plus grand mal à conserver son sérieux, tandis qu'Hero poursuivait son laïus. « T'as conscience que ta bestiole bien que morte, est en train de recracher toutes ses tripes sur mon canapé, hm ? Non parce que je veux bien croire que tu sois plus costaud que moi, mais sans me vanter, je me débrouille plus que bien avec des épingles à tricoter. » Cette fois-ci il ne pouvait plus résister, malgré lui Thybalt avait fini par éclater de rire, tout en prenant tout de même la peine de quitter les abords du canapé pour aller poser sa prise du jour dans l'évier, là où elle ne dégoulinerait plus partout. Faut dire qu'à force il ne faisait plus vraiment attention à ce genre de trucs, c'était comme le sang incrusté sur sa veste, cela finissait par lui paraître normal. Reprenant lentement son sérieux tout en se retournant vers le propriétaire des lieux, il s'était excusé « Pardon, je … c'est juste. Ça fait du bien de voir que certains trucs ne changent pas, vieux. Mais ouais, moi aussi ça me fait plaisir de te voir. » Machinalement il avait essuyé ses mains poisseuses sur le bas de sa veste, avant d'ajouter d'un ton amusé « Et j'ai toujours su que c'était toi qui déposait des pulls tricotés mains sur le pas de notre porte le jour de Noël. » bien que non, il avait très bien que ce n'était pas son œuvre à lui mais celle de la mère d'Heidi … Non, ne pas penser à Heidi. Penser à Hero se démerdant avec des aiguilles à tricoter, voilà, c'était bien mieux. Enfin, oui, bon.

Bon, ceci dit c'est vrai qu'il s'était un peu invité comme ça sans y réfléchir à deux fois. Mais il fallait voir la vérité en face : il n'avait pas vraiment d'autre endroit où aller. Ce district qui comptait tant à ses yeux avait été dénué de pratiquement toutes les personnes en qui il avait confiance, et ne restait désormais plus que Hero. Tallulah ? Trop risqué. Le vieux Byron … il en avait encore des cauchemars, de son exécution, du bruit du coup de feu dans la cellule d'à côté, de son propre cri avant que le pacificateur ne vienne lui faire passer l'envie de se faire remarquer. Swain ? Dieu seul savait ce qu'il était devenu, et Thybalt lui priait simplement pour qu'il soit toujours en vie, quelque part. Et qu'il ne soit pas tout seul, aussi. Heidi … Heidi. Déglutissant difficilement, Thybalt avait baissé un instant les yeux vers le ciel avant de marmonner « Désolé je … Ouais, je, j'attendrais que tu ouvres, la prochaine fois. » Le voilà qui frottait à nouveau ses mains machinalement, essayant de se débarrasser de l'hémoglobine incrustée sous sa peau, sous ses ongles, le sien, celui de la pauvre bête, et d'autres sans doute. Relevant finalement les yeux vers Hero il s'était éclairci la gorge avant de demander avec un peu d'hésitation « Tu … c'était une offre sérieuse ? La douche, je veux dire. Parce que je préfère pas te dire depuis combien de temps j'en ai pas pris une, hm, et … ouais, je crois que ça me ferait pas de mal. » Probablement qu'il pourrait aussi mettre son blouson a tremper un peu, juste histoire de le débarrasser du plus gros de la crasse qui s'y était accrochée. Et faudrait bien s'occuper de la bestiole histoire qu'elle soit mangeable, pour le moment elle ne donnait pas vraiment envie … « Tu sais te démerder pour cuisiner ça, ou bien je m'en charge et pendant ce temps-là tu me trouves un truc pour manger avec ? N'importe quoi, du moment que ça me change des racines … j'ai l'impression de bouffer de la terre en permanence, sans rire. » En fait je me demandais surtout si il était capable de dépecer la bestiole tout seul ou bien si fallait que je m'en charge avant de la prendre, cette douche. Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais pas l'impression que ce soit vraiment le genre d'activité dont Hero soit très friand, écorcher des ratons-laveurs morts avant de les faire cuire.
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