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 Quand la folie prend le dessus + Misha&Eliezer

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Quand la folie prend le dessus + Misha&Eliezer Vide
MessageSujet: Quand la folie prend le dessus + Misha&Eliezer   Quand la folie prend le dessus + Misha&Eliezer Icon_minitimeSam 7 Déc - 0:16





Misha  & Eliezer
quand la folie prend le dessus
Un corps tombait devant lui ensanglanté, une douleur horrible à sa cuisse, l’impression de mourir … Tout ce bousculait dans la tête d’Eliezer tandis qu’il se voyait à nouveau dans l’arène en train de devoir se battre et tuer pour pouvoir vivre. Il avait tant l’impression d’être surveillé par le Capitole qui était avide de sang alors qu’il n’était plus à l’arène depuis longtemps maintenant. Mais pas assez longtemps, Eliezer n’arrivait pas à oublier ce qu’il avait vécu il y a neuf ans à présent … Une partie de lui ne cessait de dire qu’il n’était pas le seul vainqueur à être hanté par les jeux. Pourtant, cela ne changeait rien pour lui de ne pas être seul. Il refusait que quelqu’un l’aide, il survivait surtout parce qu’il voulait se prouver que Louis était mort pour rien. Pourtant, Eliezer n’était pas seul et il doutait que ce soit une bonne chose. Il était dangereux et surtout en ce moment même. Son cerveau, malade d’après lui, lui faisait croire qu’il était à nouveau dans l’arène mais que celle-ci avait changé vu qu’il était dans une maison, sa maison. La peur le tiraillait énormément parce qu’il ne voulait pas à nouveau devoir tuer quelqu’un. Il était assit dans un coin d’une pièce sombre avec un couteau en main, roulé en boule. Les larmes coulant sur ses joues. Il pleurait les personnes qui étaient mortes dans l’arène. Les êtres qui avaient du mourir pour qu’il puisse sortir de l’enfer où il était pour rejoindre rapidement l’enfer de l’esprit qui était incapable d’oublier quoi que ce soit. Tous les tributs qui ont été désignés comme s’être proposés avaient un cœur, une âme avant d’entrer dans l’arène après tout même si parfois c’était difficile de le voir. Personne ne pouvait sortir indemne même si physiquement, ils étaient presque à l’abri. L’âme d’Eliezer était souillée et noircie. Incapable de se sentir véritablement en paix alors qu’il avait l’impression d’être mort dans l’arène. Il devait vivre avec une âme souillée alors qu’il était un être lumineux autrefois. Eliezer n’était pas préparé mentalement à vivre les jeux mais au fond, aucun tribut n’était vraiment préparé pour y aller. Différents districts entraînaient les enfants à se battre mais même eux pouvaient être désarmés dans l’arène. Le Capitole devait adorer voir des enfants, en général, se battre sans véritablement savoir quoi faire pour survivre. Voir le sang d’innocent couler … Eliezer avait du en faire couler et il refusait de regarder ses mains parce qu’il avait l’impression qu’elles étaient encore recouvertes de sang encore chaud des personnes qu’il avait du tuer.

En pleine crise de folie, Eliezer n’arrivait plus à voir ce qui était vrai de ce qui était faux. Il avait tant l’impression d’être encore dans l’arène et pas chez lui, en sécurité (ou presque). Ce n’était pas la première fois qu’il en faisait même si ce n’était pas quelque chose que les personnes qui s’imposaient un peu dans sa vie actuelle n’étaient pas au courant. Elles pouvaient se douter mais rien de bien plus. Eliezer n’aimait pas en parler et cacher ce qu’il avait cassé ou les légères blessures qu’il s’était fait. Des spasmes à cause de ses larmes le parcouraient mais il s’en fichait, il voulait seulement que cela se finisse. Voulait mourir ... Oui, il aurait préféré mourir pour ne jamais devoir vivre chaque journée en pensant que c’est la dernière. Louis n’aurait pas du le sauver parce qu’il méritait d’être le vainqueur même s’il allait mourir de sa maladie peut de temps après. Au moins, il aurait pu être avec sa famille jusqu’au bout. Pas comme Eliezer qui avait découvert en revenant de la fin des jeux qu’il était le dernier de sa famille encore en vie. Sa vie ne valait presque rien à ses yeux à présent. Avant, il s’accrochait pour aider son oncle en ramenant de la nourriture mais maintenant, il n’avait plus vraiment de but. Enfin … Eliezer s’était bien mit en tête d’essayer d’aider un des jumeaux qu’il connait depuis de très longues années à présent, Misha, à survivre aux jeux s’il venait à être sélectionné. Mais en dehors de cela, il n’avait plus rien. Il se laisserait bien mourir petit à petit si personne n’était là pour s’assurer qu’il ne le fasse pas. Pourtant en ce moment même, aucune personne ne pourrait l’empêcher de se suicider. Ce serait tellement plus simple et rapide de se planter le couteau dans le ventre avant de se laisser mourir que tenter de survivre …  A peine la pensé lui traversait l’esprit que son esprit, en alerte, percevait un bruit à l’étage inférieur. Ce n’était pas très fort mais son ouïe s’était considérablement améliorée à force de guetter le moindre bruit dans l’arène.

Quelqu’un était chez lui. Une partie de lui s’inquiétait en pensant que c’était un tribut qui venait le tuer tandis que de l’autre, il se préparait à attaquer. Même s’il avait pensé à se suicider, cela ne pouvait venait que de lui. Personne ne pourrait être responsable de sa mort, il ne le permettrait pas. Donc Eliezer se levait alors que ses yeux brillaient plus à cause de la folie qui l’habitait. Tuer, il voulait tuer l’être qui osait le menacer. Il n’aimait pas le faire mais il devait le faire quand même. Descendant silencieusement, il écoutait tous les petits bruits que faisaient la personne comme sa respiration, le bruit de pas pour savoir où elle était. Eliezer avait l’impression d’entendre son prénom être dit mais il n’en était pas certain. Cela avait l’air lointain même si une partie de lui essayait de lui faire comprendre que ce n’était pas Louis et une personne qui ne lui voulait aucun mal sans grand succès surtout pour la deuxième partie. C’était de son salon et il était dans la cuisine. Passant la porte en silence, il ne pouvait s’empêcher de penser de se dire que la personne lui disait vraiment quelque chose … parce que c’était le cas. Mais cela ne l’empêchait pas de s’élancer pour bloquer la personne contre un mur avant de la mettre face à lui. Il sentait bien qu’il avait plaqué trop fort la personne contre le mur. Si elle s’en sortait en vie, il aurait surement une ecchymose parce qu’Eliezer n’était pas doux, loin de là. Pour être certain que la personne ne bouge pas, il plaçait son couteau sous sa gorge, l’entaillant un peu au passage. La folie l’empêchait de reconnaitre la personne qu’il avait devant lui, pensant qu’il était en danger. Alors que la folie brillait dans ses yeux, c’était l’agressivité et la violence qui s’étaient installés dans son corps. Montrant à la personne en face de lui qu’il n’avait pas le droit de faire la moindre erreur s’il ne voulait pas perdre la vie à cause d’une crise d’Eliezer …

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Quand la folie prend le dessus + Misha&Eliezer Vide
MessageSujet: Re: Quand la folie prend le dessus + Misha&Eliezer   Quand la folie prend le dessus + Misha&Eliezer Icon_minitimeVen 20 Déc - 22:43

Vous savez ce que c'est que de vivre avec une épée de Damoclès au dessus de la tête ? Et bien c'était mon quotidien et ça me rendait malade. J'avais fait ça pour sauver ma famille, déposant mon nom de nombreuses fois pour un peu de vivre, et dans ce sens je ne regrettais absolument rien et recommencerait même sans hésiter. Seulement … je me savais à présent condamné, les chances que je ne sois pas sélectionné pour les prochains Hunger Games étaient quasiment inexistantes. Soyons réaliste, en aucun cas je pourrais m'en sortir vivant, je n'étais ni fort, ni sportif, ni doué au combat et à la survie, sans doute que le premier coup de canon serait pour moi, annonçant le glas de celui qui était de toute manière déjà mort. Tant qu'à choisir je préférais encore me laisser pendra au bout d'une corde, mais je n'en avais pas le droit, non, car ma seule satisfaction étaient que si j'étais choisi pour les Hunger Games, ce ne serait pas le cas de Azel, atteignant alors l'âge de dix-huit ans avant les prochains, le sauvant de ce carnage. Et même sans ça je ne pouvais simplement pas laisser un autre garçon perdre la vie car j'avais gaspillé la mienne, autant que ma dernière action soit un acte de bonté et non de lâcheté.

Mais j'étais terrifié, incroyablement terrifié. Chaque année je voyais l'horreur des jeux à la télé, chaque année je voyais dans quel désespoirs se trouvaient les vainqueurs, hantés par des visions d'horreurs quand ils ne devenaient pas eux même des monstres et c'était bien trop à encaisser pour moi. Je n'en dormais plus la nuit, des cernes se faisant plus qu'apparentes sous mes yeux, je mangeais à peine et chaque jour je me renfermais sur moi même. Si j'avais pu j'attendrais le jour de la moisson tel un cadavre dans mon lit, mais je devais donner l'illusion que je luttais, que je ne me laissais pas abattre et que je comptais bien m'en sortir vivant, à la fois pour rassurer ma sœur mais aussi Misha, qui chaque fois que je croisais son regard je sentais les larmes monter à ses yeux. Par chance je lui avais fait promettre que quand mon tour viendrait, jamais il ne se porterait volontaire, autrement quoi je ferais en sorte de me faire exécuter par les pacificateurs. Heureusement qu'il me connaissait assez pour savoir que j'en étais tout à fait capable, car oui si ça devait arriver je le ferais. Mais en attendant je m’entraînais, maintenir l'illusion que je pouvais m'en sortir, me disant qu'avec un peu de chance moi même finirait par y croire. Mais était-ce vraiment la meilleure chose que d'y survivre ? Car en voyant Eliezer … on était jeune à l'époque, mais avant de lui même y participer il était bien différent, plus gaie, plus vivant. Aujourd'hui il n'était que l'ombre de lui même, victime de terrible cauchemars et incapable de surmonter les morts dont il étaient responsable et celle de son ami qui donna sa vie pour le sauver … je voulais l'aider à remonter la pente, mais en même temps je le comprenais, car à sa place, même si j'étais certain que je n'y serais jamais, je finirais sans doute dans un état encore plus pitoyable que le siens.

En parlant de lui j'allais justement le voir. Je ne sais pas exactement quelle heure il était, mais le soleil se faisait à peine visible à l'horizon, le district encore plongé dans la pénombre. Comme d'habitude je n'avais pas dormis ! Ou disons que ma nuit avait été particulièrement courte, alors je m'étais baladé dehors, évitant toute âme qui vive dans ce lieux que je connaissais comme ma poche de toute manière. Mais maintenant que le jour se levait, j'avais besoin de le voir, car il était lui aussi ma famille, pas seulement un entraîneur, et je tenais énormément à lui, bien plus que je ne m'en doutais moi même d'ailleurs. Ayant les clés de sa maison dans le village des vainqueurs, je me permettais donc d'entrer sans vraiment me faire annoncer, pensant qu'il serait en train de dormir. Grossière erreur … non seulement car il avait sans doute plus de mal que moi à trouver le sommeil, mais qu'il était aussi particulièrement instable et que s'infiltrer n'était pas la meilleur des idées. Sans même avoir le temps de réagir, je me retrouvais plaqué contre le mur avec une tel violence que j'en poussais un cri de douleur, nul doute que j'aurais des marques. Mais en plus une lame vint se poser sous ma gorge, m'entaillant légèrement et pouvant sentir mon propre sang couler le long de mon coup. Heureusement que de moi et Azel, ce n'était pas moi l'asthmatique, car je peux vous jurer qu'un peu plus et mon cœur exploserait de ma poitrine tant il battait vite et ma respiration se faisait haletante. Je le regardais, tentant de garder mon calme alors que la vérité était que je voulais fondre en larme, et le défiais du regard.

« C'est bon, tu es calmé ? Ou faut-il que tu m'ouvres la gorge pour que tu ailles mieux ? Car si c'est le cas fais le ... »
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Quand la folie prend le dessus + Misha&Eliezer Vide
MessageSujet: Re: Quand la folie prend le dessus + Misha&Eliezer   Quand la folie prend le dessus + Misha&Eliezer Icon_minitimeDim 29 Déc - 13:23





Misha  & Eliezer
quand la folie prend le dessus
Les secondes passaient et la folie ne désemplissait pas tandis qu’Eliezer regardait la personne qui avait osé rentrer chez lui. La menace était certes diminuée mais toujours présente et après ce qu’il avait vécu, le jeune homme savait qu’une menace non anéantie pourrait venir à bout de sa vie. C’était pour cela que la violence et l’agressivité s’étaient emparées de son être. Il était tout simplement en mode combattant, prêt à mettre fin à encore une vie même s’il aurait voulu éviter. Dans sa tête, un dilemme avait prit place. Il s’était bien rendu compte qu’il était « chez lui » donc la menace aurait pu ne pas en être une mais d’un autre côté, il n’était jamais sûr de rien donc autant éviter de se laisser tuer. La partie plus raisonnable de lui avait grimacé après avoir entaillé le cou de la personne qui n’avait surement rien demandé, victime de sa folie. Ce n’était pas profond (loin de là) mais c’était un zone qui saignait facilement, logique en même temps, donc Eliezer remarquait sans mal le petit filet de sang tandis qu’il se demandait s’il avait bien fait. Tant pis pour les remords, c’était trop tard après tout. Heureusement qu’il n’y avait pas été plus fort même. Manquerait plus qu’il ait tué la personne sans qu’elle ne comprenne rien du tout. Mais il savait contrôler ses coups. Sachant pertinemment quand s’arrêter pour telle type de dégât physique. Par contre, il devait un peu s’améliorer pour apprendre à plaquer quelqu’un contre un objet solide avant de pouvoir avoir l’avantage en cas d’attaque. Eliezer se rendait vraiment compte de combien les jeux l’avaient marqués durant les moments de folie comme celui-ci. Incapable de chasser les images horribles qui étaient incrustés dans ses rétines. Il n’était qu’une pauvre petite victime, une parmi tant d’autres. Un jouet même pour le Capitole. Comme quoi, il aurait vraiment fallu qu’il meurt dans l’arène pour ne pas devoir être hanté par ce qu’il s’était passé. Eliezer aurait peut-être préféré aussi … mais son envie de vivre était encore présente, infiniment certes mais présente, donc il ne se décidait pas à mettre fin à ses jours. Tant d’innocents n’étaient pas morts pour qu’il se suicide à cause de quelques visions … visions horribles d’accord mais quand même. Soupirant mentalement, son regard était toujours encré sur la personne tandis qu’il essayait de la reconnaitre. Espérant au fond qu’il ait fait une erreur en attaquant la personne pour ne pas devoir à nouveau tuer.

Alors que son esprit, malade et rempli de folie, faisait un blocage, la personne demandait s’il était calmé. Ou s’il préférait lui ouvrir la gorge pour qu’il ait mieux. Rajoutant par la suite que si cela pouvait aider, il n’avait qu’à le faire. Tandis que son cerveau tournait à plein régime pour chasser un minimum de folie afin de savoir à qui appartenait la voix, Eliezer reculait son arme de quelques centimètres. Elle était toujours là en cas de problème mais une partie de lui semblait comme soulagée d’être cette voix. C’est vrai qu’elle lui disait quelque chose … Petit à petit, la folie quittait ses yeux tandis que son cerveau semblait petit à petit savoir à qui appartenait la voix. Puis le choc … Misha, c’était Misha. Les yeux d’Eliezer s’écarquillait tandis qu’il se reculait. Oh mon dieu, c’était Misha. Le cœur d’Eliezer se serrait de culpabilité en regardant le jeune homme face à lui. Comment  avait-il pu voir quelque chose de menaçant en lui ? Il n’était décidément pas bien. Lâchant l’arme sans le remarquer, c’était le bruit qu’elle produisait sur le sol qui lui faisait comprendre qu’il avait à présent les mains vides. « Qu’est-ce que j’ai fait ? » Sa voix était choquée, il n’arrivait pas à ingérer l’information qu’il aurait pu tuer Misha. Cela lui paraissait … impossible. Il refusait l’idée qu’il aurait pu être l’auteur d’un crime qui l’aurait surement tué encore plus, voir totalement. Pourquoi cela devait être Misha ? Eliezer se passait une main sur le visage pour essayer de se calmer avant de se rappeler qu’il avait entaillé un peu la gorge de Misha. S’approchant lentement (Il n’avait pas remarqué qu’il avait mit une distance assez grande entre lui et Misha mais bien sûre en restant à une bonne distance), il regardait sa blessure avant de grimacer légèrement. Evitant de le regarder dans les yeux, la main dans les cheveux, il disait « Viens je vais te soigner … sauf si tu préfères partir ». Sans voir s’il acceptait, il se rendait dans sa cuisine en se traitant de fou, de monstre. Il ne voulait pas l’obliger à rester en sa présence s’il ne voulait pas. Donc c’était très légèrement surprit qu’il l’entendait suivre, s’asseyant sur une chaise quand Eliezer lui disait de le faire.

Allant chercher tout ce dont il avait besoin, Eliezer tardait un peu en posant son front sur l’armoire alors que Misha pouvait le voir s’il se décalait un peu mais ce n’était tellement pas important de cacher qu’il se sentait coupable. Cela se voyait sans problème. Il respirait un grand coup pour reprendre totalement contenance avant d’ouvrir l’armoire pour prendre des produits de soin qu’il avait, privilège de vainqueur. Revenant face à Misha, il s’asseyait après avoir déposé ce qu’il avait en main sur la table. Sans pouvoir s’en empêcher, c’était un peu craintif que Misha le repousse qu’il faisait un geste pour lui remonter le menton afin de voir la blessure un peu mieux. Mais le jeune homme ne le repoussait pas et Eliezer prenait un désinfectant, ne désirant pas qu’il ait une infection qui pourrait le tuer, et un morceau de tissu, il disait « Désolé mais cela va piquer un peu. » Et comme il avait pensé, il voyait une légère grimace sur le visage de Misha alors qu’il commençait à le soigner. Il était doux et tendre aussi. Alors qu’il le soignait, il ne pouvait pas s’empêcher de se dire qu’il était véritablement un monstre. Jamais il n’avait cru qu’il serait capable de blesser le jeune homme en face de lui. Seuls les êtres sans sentiments ou sans aucun scrupule étaient capables de le faire. Il devait faire partie d’eux, il n’en avait aucun doute. Eliezer ne méritait pas d’avoir quelqu’un qui veille sur lui, vraiment pas. Après tout, sans lui il aurait pu se laisser mourir personne n’aurait rien vu jusqu’à ce que les jeux recommencent parce qu’il devait y assister. Se mordillant la lèvre inférieure, il disait d’une voix un peu éteinte mais où on pouvait entendre de la tristesse si on faisait attention « Je suis désolé, vraiment, de t’avoir blessé. » Certes il pouvait sembler qu'il s'excuse beaucoup mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Refusant encore de le regarder dans les yeux, de peur de voir de la crainte ou quoi que ce soit de négatif, il prenait le pot de pommade afin d’en appliquer tout doucement, vraiment tendre. Au moins, il n’avait pas commit l’irréparable et Misha n’était pas mort … même si l’agresser était déjà beaucoup trop.

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