Caesar Flickerman △ correspondances : 2122 △ points : 472 △ à Panem depuis le : 20/04/2011 △ humeur : joueuse △ âge du personnage : cinquante-quatre ans △ occupation : interviewer et personnalité préférée des capitoliens
| Sujet: III.5 - arène des 75ème hunger games (d3, d7 & d11) Dim 22 Déc - 18:06 | |
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Chapitre 5 “ le capitole ouvre ses portes ” Les habitants visitent l'arène des soixante-quinzièmes hunger games avec l'hôte/hôtesse de leur district ainsi que leurs vainqueurs des jeux. Ils peuvent vagabonder dans le lieu qui a vu Alexiane Hawthorne inscrire son nom dans l'histoire en remportant les hunger games. L'environnement est un labyrinthe divisé en de nombreuses parties dont vous trouverez la description détaillée ici.
district trois ✤ 14 novembre, de 10h à 18h
district sept ✤ 13 novembre, de 10h à 18h
district onze ✤ 12 novembre, de 10h à 18h
infos pratiques. Vous trouverez le calendrier de chaque visite juste au-dessus dans l'intrigue. Merci d'y être attentifs ! Et bien évidemment, vous pourrez créer des sujets entre vous si vous souhaitez développer avec un autre membre en particulier. N'oubliez pas alors d'ajouter dans le titre la mention 'III,5.'
Vous pouvez poster à la suite de ce message, uniquement si vous appartenez au district 3, 7 ou 11 tout en étant attentifs aux jours puisque, je le répète, les différents districts ne se rencontrent pas une raison évidente.
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Alexiane R. Hawthorne △ correspondances : 11154 △ points : 75 △ multicomptes : hunter, pepper-swann (leevy, ivory) △ à Panem depuis le : 08/05/2011 △ humeur : indifférente △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : mentor
| Sujet: Re: III.5 - arène des 75ème hunger games (d3, d7 & d11) Sam 18 Jan - 22:02 | |
| 13 novembre ✤ 10h à 18h
Triste anniversaire. Tu devrais être en train de rire à en t’en décrocher la mâchoire, de manger des cochonneries à t’en faire péter l’estomac, de danser jusqu’à ne plus sentir tes jambes, de te comporter comme une véritable gamine du haut de tes dix-neuf ans. Mais non. Cet anniversaire, tu vas le passer dans cette arène, comme hier et comme demain. Seule face à tes démons. Trois jours. Dans une vie, c’est pas grand-chose. Dans la tienne, c’est une véritable torture. Et ils ne peuvent pas se passer de ta présence, puisque c’est ton arène.
T’a essayé de trouver le sommeil, gamine, mais t’a pas réussi. Pas étonnant. Toute seule dans cette chambre d’hôtel bien trop grande pour contenir ta présence insignifiante, t’es seule avec tes pensées. Avery n’est pas là pour te tenir la main ou t’aider à t’endormir malgré les cauchemars qui ne cessent de s’infiltrer dans ton esprit. Tu y es habituée, mais il y a des jours où t’arrives à leur faire une place. Pas ce soir. À l’aube des nouveaux cauchemars. Parce que c’est bien de ça dont il est question ; te renvoyer à eux. Ils te renvoient dans cette arène comme on renverrait un plat en cuisine : en espérant avoir quelque chose de meilleur. Mais t’es pas décidée à leur offrir ça. Tu vas sourire, oui, parce que c’est un automatisme maintenant. Mais qu’ils ne comptent pas sur toi pour leur vendre les jeux que tu as vécus encore meilleurs que les souvenirs qu’ils en gardent. C’est un mensonge que t’aimerais bien croire, hein, Alex ? Mais faut pas rêver ma belle, tu leur appartiens. Les moindres mots qui sortiront de ta bouche seront dictés par eux. Tes gens qui semblent si naturels seront chorégraphiés. Tu vas rendre cette visite inoubliable, comme le jour où tu as inscrit ton nom dans la légende. T’en fais pas, t’auras pas à faire beaucoup d’efforts. Ta simple présence suffira. Le meurtrier sur les lieux de ces crimes, en voilà une image des plus fascinantes.
Chaque matin c’est la même routine. Tu restes de longues minutes sous l’eau brûlante, espérant en vain que tes muscles voudront bien enfin se détendre. Tu te traînes jusqu’à la chambre, découvre la magnifique robe qu’on a prévue pour toi, glisse ta carcasse à l’intérieur. Elle est censée t’illuminer, peine perdue, ça ne souligne que ton corps décharné. Tu passes par le maquillage et la coiffure, étapes tellement importantes pour une journée comme celle-ci. On essaye d’embellir ce qui n’a pas encore été brisé. Et finalement, on te dépose dans cette arène, avant de te laisser seule de longues minutes. Peut-être pour t’imprégner des lieux. On ne sait pas, peut-être que tu les as oubliés en deux ans. C’est bien évidemment faux. Chaque détail est gravé dans ta mémoire, et tous les tranquillisants du monde ne parviendront pas à les faire disparaitre. Tu gardes ton regard sur le sol, sur le sable chaud, tu y enfonces tes orteils, tu joues avec lui. Comme une gamine insouciante. Ce que tu n’es plus, mais ça ne fait pas de mal d’y croire de temps en temps, pas vrai ? Tu ne lèves pas les yeux, tu sais très bien où tu te trouves. T’aurais pensé qu’ils le garderaient pour la fin de la visite. Zone numéro huit des alentours. Des sirènes. La mer. Le sable. Le sang de Zoé. La finale, le moment où tu lui as arraché la vie. Le moment le plus important des Jeux, et ils commencent leurs visites par cet endroit. Ils sont incroyablement doués pour te briser lorsque tu ne t’attends pas et par petits détails. La foule arrive. Tu replaces ta robe, et lorsque tu sens qu’ils sont suffisamment prêts de toi, tu lèves enfin les yeux.
T’avais beau te souvenir de chaque détail, ça ne t’a jamais semblé aussi violent que maintenant. Les couleurs sont plus vives, l’air plus étouffant, les arbres plus grands, la mer plus profonde. Alors tu plonges ton regard dans celui des quelques privilégiés qui assisteront à cette visite guidée par tes soins. T’en as reconnu certains lors du premier jour, puisque c’est ton district qui est venu à toi. T’as reconnu certains gamins avec qui tu jouais, et certains adultes qui t’adressaient des sourires bienveillants. Mais tout cela s’est terminé lors de cette moisson. Plus de bienveillance, plus de gentillesse, seulement du mépris et de la pitié. C’est pas comme si tu étais habituée, après tout. T’as plus rien à perdre, alors tu commences ta visite de l’arène, n’oubliant aucun endroit ni aucun détail. Tu récites ton texte avec un tel mécanisme que c’est à peine si tu prends une pause pour respirer. Tu expliques à ces gens à quel point tu as aimé être dans l’arène et combattre pour ta vie. Tu y mets tant de passion que tu pourrais commencer à y croire, à ce récit. Ce serait peut-être mieux pour tout le monde.
La journée se termine là où elle a commencé ; sur la plage. L’apothéose. Alors tu te lances dans un récit sans jamais reprendre ton souffle, un récit que tu connais par cœur pour l’avoir répété tant de fois depuis ta victoire, le récit où tu détailles la mort de Zoé. Et finalement, quand celui-ci s’achève, tu as le cœur lourd, et t’es prête à t’effondrer. Mais faut tenir le coup, Alex, t’as encore des sourires à afficher et des photos à signer. Les heures que te séparent jusqu’au moment où tu pourras enfin t’effondrer en toute tranquillité dans ta chambre d’hôtel te semblent interminables. Et quand ce moment arrive enfin, t’es comme une coquille vide. Pas de larmes, pas de cris, rien. Peut-être qu’avec le temps, tu t’es faite à l’idée de ne plus rien ressentir. Tu sais pas trop si c’est un bien ou un mal. Mais tu fais avec. T’as pas trop le choix, aussi.
Parce que demain ce sera pareil. Et les autres jours aussi. Toujours, en fait.
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