elle danse, l’innocence, et se brise

Invité

louve colombe liliana

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

Louve Colombe. Difficile de porter deux prénoms plus opposés que ceux que porte l’ainée de la famille Liliana. Paradoxal, certes, mais surtout dénué de sens. Rien en elle ne justifie son premier prénom, qui conviendrait tellement à la plus jeune de ses sœurs. Elle n’a rien d’une louve, rien du tout. Ni courage, ni force, ni même agressivité. Non. Elle ressemble plus à l’oiseau de son deuxième prénom. Elle est une colombe, une colombe de la paix qui s’envole pour aller dire bonjour aux nuages. Car elle est ainsi, Colombe : elle passe sa vie les yeux rivés vers le ciel, dans un éternel dialogue qu’elle est la seule à comprendre. Elle parle toute seule, Colombe, parfois, et un grand sourire illumine son visage. Elle a quinze ans, Colombe, mais en parait cinq. Elle s’émerveille devant un rayon de soleil, s’extasie devant le moindre flocon de neige. Elle tourne sur elle-même, Colombe, en levant les mains vers le ciel. Elle danse avec le vent, chante avec la pluie et gronde avec la tempête. Elle ne comprend pas tout, Colombe, et surtout pas ce qui peut faire mal. Elle est encore comme une enfant qui ne voit que ce qui est beau. Pour elle, tout le monde est gentil, et rien ne peut lui arriver de mauvais. Elle grandira peut-être un jour, Colombe, mais pour le moment, elle virevolte partout sans penser à autre chose qu’à rigoler. Elle devrait aller à l’école du district sept, Colombe, mais oublie souvent de s’y rendre. Elle ne sait pas, Colombe, que ses parents profitent de sa naïveté. Elle a pris autant de tesserae qu’il y a de personnes dans sa maison sans qu’elle n’en sache rien. De toute façon, même si elle le savait, elle ne comprendrait pas. Elle ne comprendrait pas que, cette année, son nom sera inscrit dix fois lors de la Moisson : trois obligatoires, deux pour ses parents, et cinq pour ses frères, ses sœurs et elle-même. Elle ne comprendrait pas que c’est cela qui les aide à avoir de quoi manger. On la plaint, parfois, Colombe, mais bien souvent on rigole d’elle. On s’amuse à la voir chantonner toute seule, s’amuse à lui demander des choses qu’elle ne comprend pas. Elle est fragile, et on en profite. Et elle, si gentille, si adorable, elle sourit encore à tout le monde, incapable de comprendre la méchanceté. Mais elle est pas bête non plus, Colombe. Elle comprend des choses, aussi. Elle comprend quand les autres sont tristes, surtout. Elle aime bien aider ceux qui sont tristes, Colombe. Elle aime voir des sourires illuminer le visage des gens, Colombe. Elle sait écouter, quand il faut, Colombe, même si elle ne comprend pas toujours tout ce qui rend tristes les autres. Mais ils sont tristes, si tristes que parfois, ça arrive à lui enlever son propre sourire. Elle aime pas les larmes, elle aime pas les cris, elle aime pas les disputes. Elle est ainsi, Colombe, et sans doute le restera-t-elle encore longtemps …

about games and relative.

➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ?
Elle ne sait pas, Colombe, ce que c’est que la mort. Elle a juste compris que, quand on est mort, on va dans les nuages. Elle aime bien les nuages, Colombe, alors elle se dit que ça doit être sympa, d’être mort. On danse avec les oiseaux tous les jours. Mais sa maman a dit que les enfants ne vont pas dans les nuages. Elle avait une drôle de voix, quand elle a dit cela, sa maman. Alors Colombe s’est dit que sa maman avait peur des oiseaux. Colombe, elle aimerait bien aller avec les oiseaux. Alors elle se dit que, quand elle sera plus une enfant, peut-être qu’elle pourra aller les voir.
➺ QUEL(S) PETIT(S) PLUS T'AIDE(NT) DANS LA VIE (OU LES JEUX) ?
On ne peut pas dire qu’elle sait beaucoup de choses, Colombe. Elle ne sait même pas lire son prénom, même pas écrire une seule lettre. Elle est pas très forte, plutôt chétive, même. Elle est incapable de faire du mal à quelqu’un. Elle est incapable de penser que quelqu’un peut lui faire du mal. Elle n’a pas vraiment d’atouts pour l’aider. Bien au contraire. Et puis de toute façon, elle ne sait même pas ce que cela représente, vraiment, les jeux. Elle comprend pas vraiment ce que c’est. Alors comment pourrait-elle vouloir s’y préparer ? Elle n’a rien, rien pour elle, juste sa douce folie qui l’entraine dans le ciel.
➺ COMMENT QUALIFIERAIS-TU TA VIE DANS TON DISTRICT ? EN ES-TU SATISFAIT ?
Ici ou ailleurs, pour elle, ça n’aurait pas changé grand-chose. Tant que les étoiles brillent toujours au-dessus de sa tête, tant que des oiseaux se posent dans des branches, tant que l’herbe est verte sous ses pieds, cela lui convient. Certes, elle a parfois froid, quand le vent souffle et que personne ne pense à lui donner un gilet. Certes, elle a parfois faim, quand il est tard le soir et que personne ne vient l’aider à retrouver sa maison facilement. Certes, on se moque d’elle, quand elle danse toute seule, quand elle parle toute seule, quand elle s’énerve toute seule. Mais elle se sent bien, toujours, car elle n’a rien connu d’autre que cet état de joie constante. Mais parfois, parfois quand un brin de conscience vient percer ce voile tendu, elle se demande si c’est vraiment ça, de vivre. Si c’est vraiment ça que d’avoir quinze ans.
➺ CROIS-TU AU BONHEUR ?
Elle le vit chaque jour, ce bonheur. Elle le voit dans une fleur qui éclot, dans le soleil qui renait et dans le sourire d’un enfant. Le bonheur, pour elle, c’est ce qu’elle ressent à chaque instant. Mais c’est un bonheur fragile, qui peut se briser comme un roseau au vent. Car un jour, elle ouvrira les yeux, et alors son cœur comprendra que ce bonheur n’est qu’un leurre. Un leurre inventé par son âme pour échapper à un monde cruel, un monde où elle n’a pas sa place, un monde qui lui ferait si peur si elle n’avait rien trouvé pour s’en protéger. Mais oui, en l’instant présent, elle croit au bonheur, car elle se connait pas la signification du mot malheur.
➺ COMMENT TE SENS-TU QUAND LE TEMPS DE LA MOISSON ARRIVE ?
Elle est heureuse, ce jour-là, car sa maman lui prépare une jolie robe fleurie, toute rose, toute bleue, toute orange et toutes les couleurs. Elle est heureuse car sa petite sœur lui accroche un joli petit bouquet de marguerites dans les cheveux. Elle est heureuse car, ce jour-là, son papa ne va pas au travail et ils sont tous ensemble, tous les sept. Elle est heureuse car ses petits frères lui donnent la main, sans en avoir honte, pour une fois. Elle est heureuse car elle ne comprend pas, bien sûr. Elle ne comprend pas pourquoi il y a des gens qui pleure, tandis qu’une fille et un garçon monte sur l’estrade, à côté de la dame à la robe multicolore. Elle ne comprend pas pourquoi ses parents semblent préoccupés, chaque année, ce jour-là. Elle ne comprend pas, mais peu importe. Ils sont tous ensemble, elle a une jolie robe et ses frères semblent heureux d’avoir sa main dans les leurs.

JE VIENS D'UN MILIEU favorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE ni très abondante, ni complétement absente. DU COUP, MON NOM A dix CHANCES/RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE observeuse de nuage, officiellement lycéenne ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime. JE SUIS DANS LE 7ÈME DISTRICT. AYANT age JE peux PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET je suis plutôt indifférente. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

reality is here.

Moi, c’est Marie, mais on me connait plutôt sous le surnom d’Aria/Aryia et autres variantes. J’ai 17 ans, je vis en Alsace et je suis en Première ES, et je compte devenir professeur-documentaliste, parce que les livres, c’est la vie. J’ai bien entendu lu les livres, plusieurs fois, j’ai même vu les films (pour tout vous avouer, en sept ans, je suis allée deux fois au cinéma … je vous laisse deviner les deux films). Ca fait déjà longtemps que je connais le forum, je m’y suis même déjà inscrite une fois, je crois, mais j’ai eu des problèmes dans la famille donc je suis plus venue et je sais même plus qui j’étais. J’crois que j’avais pris Brooklynn Proulx mais je suis pas sûre ^^ Enfin voilà, j’espère que cette fois-ci, j’aurai plus de chances et je pourrais rester avec vous Wink