Dralixte ❥ La véritable indépendance consiste à dépendre de qui on veut.

Pendant quelques instants, il serait à moi. Totalement dévoué. Malgré le dégoût que j’éprouvai pour mon geste, je devais bien reconnaître qu’il était quand même efficace. Drake était devenu un petit chaton entre mes mains. Une innocente créature qui ne demandait qu’à être soignée et consolée. Était-cela sa vraie nature qui s’était estompée au fil du temps ? Je n’en savais rien mais, quoi qu’il en soit, je devais juste profiter de ce Drake ci avant que le Pacificateur ne revienne le posséder. Mon cœur se serra douloureusement lorsque je l’entendis gémir au contact des bouts de verre que j’enlevai de la plaie. Je n’étais pas fan du sang et, souvent, sa vue me révulsait mais je faisais tout pour contrôler mon dégoût. C’est donc ainsi que je déposai quelques baisers sur son front intact ou ses cheveux poisseux. Qu’importe le goût métallique, je voulais lui montrer que j’étais là, avec lui. Des larmes roulèrent sur mes joues lorsqu’il essaya de faire de l’humour. Pourquoi étais-je si émotive en sa présence ? Tant bien que mal, je finis de panser sa blessure puis me laissa aller sur ses genoux, le visage enfoui dans son cou que je mordillai légèrement. Ce soir, étrangement, j’étais sienne. Comme si son revirement de caractère m’avait transformée. Finalement, la bouteille se trouvait être une bonne chose. Et s’il s’était trouvé amnésique de son fichu caractère. Ça existe au moins ? Je ne pense pas. Tôt ou tard, cette gentillesse partira. Je devais alors en profiter au maximum. « Oui, je veux prendre cette douche avec toi. » Je ne sais pas pourquoi j’avais accepté ni ce qui m’était passé par la tête. Cette réponse hâtive et étrange me fit  me crisper entre ses bras. Mais les mots étaient dis et je ne pouvais pas reculer. Je me redressai sur ses genoux avant de déposer de timides baisers sur ses lèvres, laissant mes mains caresser ses épaules. « J’aurais trop peur que tu perdes connaissance et que je ne sois pas là pour t’aider. » Dis-je en essayant de me rattraper, le rouge aux joues. Je jouais avec le feu et ce n’était pas une très bonne idée mais tant pis. « Tu veux de l’aide pour tes vêtements ? Je ne pense pas que te baisser soit la bonne solution. » Un petit mordillement de lèvre inférieure et la peur réapparue quelque peu dans mes yeux. Mais l’angoisse qu’il se retransforme sous la douche dans un espace clos ou celle de céder à ses avances ?

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Kalixte & Drake

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Ses caresses commençaient à me perdre dans un néant que je ne pouvais pas contrôler. Il se trouvait être si doux et si bienveillant que je ne voulais plus que lui. Je ne savais plus résister à la tentation qu’il était et mon corps me disait de me laisser aller une bonne fois pour toute. Après tout, je mourrais sûrement sans avoir connu ça, la passion charnelle de deux âmes et deux corps qui s’unissent pour n’en former qu’une. Lui prouver aujourd’hui que je pouvais lui donner ce qu’il attendait, avec ce caractère là, n’était qu’une autre expérience à vivre. De plus, vu ce que je lui avais fait subir, peut-être qu’il me pardonnerait plus rapidement ? Me levant, je le regardai alors se déshabiller en étant à l’affut du moindre geste qui montrerait sa faiblesse. Je commençai à avoir chaud alors que son pantalon libéra ses jambes musclées et sans aucun défaut. Oui, c’était sûr à présent, je ne pouvais pas résister à son attraction et cela se voyait dans mon regard. Je ne cherchai plus à identifier ses gestes de défaillances, non, je n’étais plus qu’un feu ardent. Il était ma proie et je devenais le chasseur. Inversement des rôles. Lorsqu’il révéla son côté viril, je ne pus m’empêcher de détourner les yeux. C’était si … Étrange. J’avais l’impression d’être sortie de mon corps et de voir la scène d’un autre endroit. Je n’étais plus moi et pourtant, les sensations qui sommeillaient dans mon corps se révélaient êtres bien réelles. Je déglutis rapidement avant de projeter mon regard dans le sien. Il m’attira à lui et ses baisers me firent perdre l’équilibre si bien que je dus me raccrocher à ses épaules. Toute perception semblait être multipliée par dix si ce n’est plus. Là où il me touchait, ma peau s’embrasait mais c’était si agréable de ressentir cette chose. Puis il coupa le contact et s’enfonça dans l’eau, me défiant de venir habillée ou non. Me mordant la lèvre le plus sensuellement possible, j’attaquai les boutons de ma jupe avec des mains tremblantes. Malgré l’excitation, j’avais quand même une certaine appréhension quant au futur de cette relation bancale. Me jetterait-il après tout ça ? Redeviendrait-il violent ? Je chassai ces questionnements au fond de mon esprit, bien décidée à profiter du moment présent. Aguicheuse, je fis lentement glisser la jupe et jouais quelques minutes avec l’élastique de ma culotte. Je le descendais puis le remontai avant de recommencer son petit manège. Parfois, mes mains s’égaraient sur mon buste et relevaient mes cheveux pour lui offrir ma nuque de loin. Je n’étais qu’une novice en la matière mais je voulais être maîtresse de son désir au moins une fois. Quelques minutes plus tard, le dernier tissu recouvrant mon corps fut donné au sol et je me glissai à mon tour dans le bain, collant mon corps au sien et ondulant des hanches. « Salut toi. » Dis-je dans un murmure en mordillant sa lèvre inférieure et passant mes mains sur son bas-ventre, à la limite du raisonnable.

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Je l’avais rejoins dans l’eau et je savourais à présent son corps collé au mien. Mes mains s’égaraient sur son corps et mes lèvres goutaient son parfum. Je ne savais plus où donner de la tête tellement j’étais subjuguée de le découvrir si gentil. Je l’embrassai, le mordillai et ondulait de plus en plus du bassin. Je me sentais prête à devenir une femme à part entière avec lui. C’était d’ailleurs étrange de m’imaginer dans ses bras et non dans d’autres mais c’était comme ça. Le désir – et sûrement les sentiments – ne se contrôlent pas.
D’un seul coup, je me retrouvai penchée en arrière, son corps plaqué au mien. Je pouvais sentir sa virilité contre mon ventre et je m’abandonnai à cette possession que j’exerçai alors sur lui. Mes ongles rentrèrent dans la chair de ses épaules tandis que je me cambrai pour lui offrir plus de peau à embrasser. Mes jambes se serrèrent autour de sa taille et je le rapprochai encore plus de mon intimité. J’étais à sa merci, terrassée par les vagues qui montaient en moi. On m’aurait demandé mon prénom que je n’aurais su quoi répondre. Et c’est d’ailleurs ainsi que je me suis retrouvée collée au fond de la baignoire sans savoir comment. Un frisson parcourut mon être lorsque ma peau entra en contact avec la céramique froide mais il fut de courte durée. Ses baisers m’emmenaient déjà ailleurs et je mon souffle devenait de plus en plus saccadé. « Je ne t’arrive même pas à la cheville chéri. » Premier surnom que je lui donnais, première fois qu’il pouvait m’entendre avec une voix aussi rauque. Je me laissais aller à cet acte si défendu. Les yeux mi-clos, je le forçai à remonter pour l’entraîner dans un baiser fougueux. Ma langue le forçait à ouvrir la bouche tandis que mes mains se mettaient à caresser son membre dressé. « Je suis à toi Drake. » J’accompagnai mes paroles d’autres baisers avant de le mordre plus fort que les fois précédentes. Sans le vouloir réellement, je me vengeais de ses traitements post-gentillesse.

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Plus tu te rapprochais de lui et plus les multiples mises en garde que tu t’étais jurée d’entendre semblaient devenir muettes. Tu ne contrôlais plus rien et la voix de la raison s’était enfuie depuis bien longtemps. A l’instar des kamikazes, tu plongeais tête baissée vers une souffrance certaine mais tu t’en fichais car enfin, tu avais le Drake que tu attendais depuis le début. Celui que tu ne pensais jamais voir. Mais comme toujours, tu gardais un doute lointainement enfoui dans ton cœur. Jouait-il avec tes sentiments ? Drôle de question lorsque tu es prête à passer à l’acte. Généralement, tu te laisses guider par le destin car tu sais que votre amour est plus fort que tout. Mais là, tu t’égares dans la peur et le désir. Les eux mélangés ne font pas bon ménage et tu t’en rends compte bien trop tard. Tu es déjà embarquée dans le tourbillon de la folie et de l’abandon. Plus rien n’a d’emprise sur toi si ce n’est ta passion montante. Tu sembles de dissoudre sous ses caresses et ses baisers ne font que te consumer d’avantage. Tu t’abandonne enfin. Mais à qui ? Lucifer seul détient sa véritable identité. Ange ou Démon ton cher amant ?

Je ne comprends plus trop ce qu’il se passe. Mon esprit est embrouillé comme si un violent brouillard s’était emparé de mon cerveau. Mon corps semble habité d’un brasier incontrôlable et je me tords quelquefois sous cet assaut infernal. Je me retrouve dans ses bras, portée comme une jeune mariée tandis qu’il me serre contre lui. Je peux entendre son cœur battre le long de mon oreille. Vite. Fort. Tout comme le mien sûrement. Où m’emmène-t-il ? Je n’en sais rien. Fiévreuse, je ne cesse de regarder autour de moi, m’accrochant désespérément à son cou comme un appel. Ne me quitte pas, ne m’abandonne pas.
Puis tout s’immobilise et il se matérialise devant mes yeux. Je caresse sa peau si douce, ne croyant pas à ce qu’il m’arrive. Un léger sourire étire mes lèvres et je me penche pour l’embrasser, mes cheveux mouillés laissant des traces sur son corps. « Alors tu es à moi, ça y est ? » Petit murmure au creux de son oreille. Comme si je ne savais plus qui j’étais, ce qu’il était et pourquoi nous étions là. Tout est si … Étrange. « Je te le redis, fais-moi tienne. » Dans la tête d’une autre, cela aurait été imaginé avec une robe blanche et des bouquets de fleurs mais pour moi, il ne s’agissait qu’une d’une fin de nuit merveilleuse où la haine qu’il éprouverait pour moi se serait dissoute. Où sa douceur et sa gentillesse prendrait le dessus et où tout se graverait à jamais dans ma mémoire comme un merveilleux moment. Impatiente, je me mets à onduler des hanches à même posée sur son ventre. J’humecte mes lèvres de ma langue d’une manière qui, je l’espère, est assez sensuelle et suggestive avant de plonger en avant et de lui mordiller le cou. Il est à moi, rien qu’à moi. Mes sens recommencent à s’enflammer. Je bascule sur le côté, le forçant à se positionner sur moi. Mes jambes s’enroulent autour de sa taille tandis que je me perds dans un baiser ardent et fougueux. « Montre-moi comment faire. »

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Tu respires comme si tu ne savais plus très bien comment faire. Ton souffle est saccadé et tu aurais même l’impression que l’on cherche à t’étrangler d’une main gantée de fer. Mais il n’en est rien. Tu es juste au bord du gouffre. Et tu aimes ça …

Je sens la lourdeur de son corps sur le mien et le frottement de nos peaux qui s’échauffent de plus en plus. Mes mains s’égarent dans son dos en caresses légères et habiles tandis que mes jambes se resserrent toujours plus. Je suis à présent sûre de ce que je veux et tant pis si je dois me le reprocher dans un futur proche. Il me la confirmé de sa jolie voix grave, Drake est à moi. Mais une question reste en suspens et ne franchit cependant pas la paroi de mes lèvres : et les autres filles ? Car ce cher Pacificateur est un sacré phénomène et n’oublions pas que, chaque nuit, il a une nouvelle fille dans son lit. Ma jalousie risque de nous jouer de mauvais tours s’il continue ainsi après cette nuit. Néanmoins, je préfère reléguer ce problème au fond de ma boîte crânienne et ferme les yeux comme on fermerait un store sur ce que l’on ne veut pas voir. Je lui souris timidement, sentant le rouge me monter aux joues. Je ne sais pas comment faire et me retrouve assez bête. Du coup, j’intensifie encore plus le baiser, tenant ses cheveux dans mon poing avant de le relâcher, hors d’haleine. Je le laisse remonter mon corps et plonge à mon tour mon regard émeraude dans ses yeux saphir. « Oui, j’en suis sûre Drake Matthew Lewis. » Je lui tire la langue en me languissant d’avance.

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Était-ce bien ou mal de se laisser aller à la luxure avec un Pacificateur ? Je ne savais plus trop où je devais donner de la tête. Pro ou anti Capitole ? Si j’étais contre, me laisser aller avec un tel homme serait sûrement un pêché digne des plus grand crimes. Et pourtant je le désirais plus que tout autre chose. Je le voulais lui. Son âme, son corps et personne d’autre. Comme une prise de conscience, je savais que mon premier aurait été cet homme de dix ans mon aîné. Mais je n’avais pas peur. Non, il me mettait à l’aise avec sa gentillesse bienvenue. D’ailleurs, c’était bien la première fois que je le voyais aussi enclin à être doux avec moi. J’espère que son mauvais côté ne se réveillera pas de sitôt sinon je serais bien dans l’embarras et je n’avais plus envie de souffrir. Physiquement ou mentalement. Mais ses lèvres parcourant mon corps me firent vite arrêter de tergiverser sur tout ce qu’il se passerait ou non. Je continuais à perdre pieds face à ces sensations que je ne connaissais pas. Ma peau se couvrit de petits boutons histoire de bien montrer combien j’étais à dix milles lieues de là. A sa question, je répondis par un simple grognement. Même un chien enragé n’aurait pu faire mieux.
Puis le moment survint et les draps se froissèrent dans mes poings. Un cri m’échappa tandis qu’il s’offrait à moi. Ça fait mal cet acte quand même ! Quelques larmes perlèrent au coin de mes yeux et glissèrent sur mes joues. Mais, très vite, un sourire s’épanouit sur mes lèvres et je relâchai mon corps pour apprécier ce moment divin. Alors ça y est, je suis à Drake ? Obnubilée par cette pensée et submergée par mes émotions, j’attirai son visage à moi pour le couvrir de baisers. Mon corps se mouvait en rythme avec le sien et nous ne formions alors plus qu’un. Nous étions les deux pièces d’un même puzzle. Puis je le serrais contre moi, respirant son odeur masculine et goûtant sa peau salée du bout des lèvres. Jusqu’à ce que l’évidence se fasse et que je me crispe brutalement. Le brouillard des premiers instants avaient opacifié mon esprit et je me sentie sale. Je plantais mes ongles dans ses épaules et le mordais à pleines dents. Mais ce n’était plus pour lui montrer ma soif de lui mais pour qu’il s’écarte. D’autres larmes s’épanouirent sur mes joues mais ce n’était plus de joie. Seulement du dégoût. De moi, de lui, je ne savais plus trop. « Lâche moi immédiatement Drake ! » Lui ordonnai-je d’une voix tremblante mais distincte. Une fois qu’il eut fait ce que je lui demandai, je me couvris le corps avec son drap et lui assénai une grosse gifle. « Combien as-tu amené dans ton lit avec de gentilles paroles ? Combien as-tu rendue femmes grâce à cette gentillesse jouée ? » Je le foudroyai du regard, les joues encore légèrement rouges des actes précédents.
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Il m’avait touchée, embrassée, caressée et possédée. Je venais de devenir l’une de ces filles que je redoutais le plus : une sorte de prostituée de bas étages. J’avais tout donné à un Pacificateur qui n’en valait sûrement pas la peine, me laissant gagner par des sentiments trop forts pour être maitrisés. Oui, j’étais tombée amoureuse de ce rustre et mon cœur bancal semblait s’en donner cœur joie pour me mettre dans des situations que je regrettai énormément par la suite. Je le regardai du coin de l’œil tandis qu’il roulait à mes côtés avec un sourire d’autosuffisance sur le visage. Alors ça y était, j’étais une fille de plus sur son tableau de chasse ? A ces pensées, je serrais les draps dans mes poings mais plus de la même façon qu’auparavant. Je sentais la colère bouillonner en mon for intérieur et se répandre dans mes veines comme un méchant poison. Je reculai la tête tandis qu’il approchait son visage du mien et tapait sur sa main pour la faire partir de ma taille. La vue brouillait, je me levais péniblement, grimaçant déjà sous les courbatures de ce sport imprévu. « Tu sais de quoi je parle ! » Je détournai le regard de la tâche qui souillait son matelas et m’éloignait du lit comme pour tenter de mettre un mur entre nous. La vue de son corps nu me donnait encore des frissons mais, cette fois, j’arrivai à contrôler le désir enfoui dans ma chair. « Je sais que je ne suis pas la seule à être passé par là. » Des tremblements qui montrèrent mon désespoir. Comme je me trouvais faible face à lui ! Perdue, j’enroulai encore plus le drap autour de mon corps et reculai vers la porte. « Tu n’as pas et n’auras jamais de cœur Drake ! » Puis je lui tournai le dos, m’enfuyant dans le couloir pour récupérer mes affaires dans la salle de bain. Je devais partir pour ne pas m’écrouler devant cet être et lui donner une pleine satisfaction.

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J’entendais ses phrases moqueuses dans mon dos. Alors ça y était, sa gentillesse était définitivement passée ? J’aurais du écouter ma conscience plutôt que me instincts primaires. Je n’avais été qu’un énième jouet de plus. Je m’étais faite avoir et en beauté. Comment avais-je pu croire qu’un Pacificateur de la trempe de Drake aurait pu m’aimer. Franchement, c’était irréalisable ! Il était fait pour la luxure et les aventures d’un soir alors que moi, je croyais à l’amour véritable, au mariage et tout ce qui s’ensuit. J’avais été dupée, trompée et humiliée. Les larmes affluentes, je m’empressai de me rendre dans la salle de bain pour en laisser échapper quelques une en m’habillant. Malheureusement, je dus reprendre le contrôle de ces dernières lorsque Drake vint se vêtir. Je me regardai ans le miroir, touchant les traits de mon visage du bout des doigts. On disait qu’après la première fois, on se sentait femme et épanouie. Alors ça devait être des légendes car je ne ressentais aucune de ces choses là. Il était parti comme un courant d’air de la pièce et je me retrouvai à nouveau seule, sous l’emprise de mes remords. Je devais reprendre mon gilet et partir de cet endroit tant qu’il en était encore temps.
Décidée, je descendis les escaliers d’un pas sûr mais assez lent. J’avais peur de le voir en bas et il ne manquerait pas de remarquer mes yeux rouges et ma mine déconfite. L’épée de Damoclès se trouvait au-dessus de ma tête et elle était prête à céder pour m’empaler et me détruire à jamais. La seule façon de s’en sortir était de l’ignorer et, bien sûr, il ne me donna pas une tâche facile. Je jetais un rapide coup d’œil sur son corps avant d’aller récupérer ce qui m’appartenait et de le passer sur mon buste. Puis, le laissant seul avec son whisky, je me dirigeai vers la porte d’entrée sans même lui parler. Parfois, le silence était la meilleure arme face à l’indifférence.