mickaël jyle hyvittae

❝ LET THE RAIN WASH AWAY ALL THE PAIN OF YESTERDAY ❞

about games and relative.

➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ?

Avant, je me voyais mourir à côté de Mattys, après avoir traversé une logue vie ensemble. Je me voyais entouré de la famille qu'on aurait construit, ensemble ou pas. Je me voyais mourir après avoir traversé chaque phase de ma vie, après avoir vraiment vécu. Maintenant... Maitenant, mourir dans quelques secondes ne me dérangerait pas. Je pourrais peut-être me porter volontaire lors de la prochaine Moisson, et suivre le chemin de Mattys. En tout cas, ma mort sera gloirieuse, et elle restera imprimée dans la mémoire des personnes jusqu'à la fin. Et le souvenir de Mattys vivra avec le mien jusqu'à la fin des temps.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Auparavant, j'aurais pu vous répondre «Pour Mattys». Ironique, en sachant que je ne me suis pas porté volontaire lorsqu'il a été moissonné. Mais si on avait été ensemble dans l'arène, j'aurais fait l'impossible pour qu'il reste en vie, même si le prix à payer aurait été la mienne. Je regrette toujours de n'avoir pas pris sa place. Ça aurait été si simple. Je n'aurais eu qu'à prononcer quelques mots, rien que trois. Mais je ne l'ai pas fait. Désormais, mourir ne me dérangerait même pas. Après tout, je n'ai plus aucune raison d'être en vie, pas vrai?

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Oui. Mattys. Il a été moissonné en tant que tribut masculin des soixante-dix-septièmes Jeux de la faim. Personne ne s'est porté volontaire. Il est parti, entraîné dans tout le tralala des Jeux. Il a eu 3, ce qui ne l'a pas aidé du côté des sponsors. La plupart d'entre nous coyaient qu'il allait mourir au Bain de sang. Sauf moi. J'avais une confiance aveuge en lui. J'étais sûr qu'il pouvait gagner. J'étais sûr qu'il allait être le seul suvivant de cette édition. Mais il a été à la mauvaise place au mauvais moment. Le carrière du Quatre n'a fait qu'une bouchée de lui. Au moins, il est mort à côté de quelqu'un. Pas moi, mais quelqu'un. Il... Il avait tellement peur de mourir seul, en compagnie de ses fantômes. Et puis, il y avait aussi Serena. On était des bons amis. Morte au bain de sang de la façon plus horrible que soit. Deux morts pour le prix d'un. Sans oublier quelques amis dans le passé dont les souvenirs commencent à s'estromper.

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Comment pourrais-je simplement supporter la vision de ces morts? Comment pourrais-je être heureux de regarder mon propre jumeau, mes amis, des frères, des sœurs se faire sauvagement tuer à l'écran? Comment... comment un peuple pourrait apprécier de voir des membres de la coummenauté se faire tuer pour des erreures commises il y a des décennies? Du coup, vous l'aurez compris, le visionnage des Jeux de la faim n'est pas mon truc. Mais bon. C'est toujours mieux que la mort de tout un peuple, pas vrai? Enfin, théoriquement...

➺ COMMENT QUALIFIERAIS-TU TA VIE DANS TON DISTRICT ? EN ES-TU SATISFAIT ?

Ma vie acuelle? Voyons voir. Je passe mes journées à vaguer dans le District, en allant parfois travailler dans les champs lorsque j'en ai marre de glander sans rien faire de mon temps, je passe très rarement chez moi, en sachant que je vais trouver mon père, tout ce qui reste de ma famille, en train de glisser vers la mort, sans oublier tous les souvenirs qui m'oppriment à chaque fois que je rentre entre ces murs. De plus, je vis toujours dans la misère. Du coup... ouais, on va dire que je fais avec. Je ne me suis jamais posé la question.

JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE n'est pas du tout abondante. DU COUP, MON NOM A 30 CHANCES/RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER D'employé dans les champs, lorsque je ne m'occupe pas à vaguer dans le Neuf ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime bien. JE SUIS DANS LE 9ÈME DISTRICT. AYANT 17 ans JE peux PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET ça me terrifie toujours autant. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

reality is here.

Yo soy un español muy caliente.

(Ou pas. ) Ici Mattys 2.0 (Paix à son âme ), je m'appelle toujours Mathieu, maintenant j'ai 14 ans (sisi, toujours aussi jeune ), toujours psychopathe italien en fuite d'un asile. Je sors mon jumeau du placard parce qu'il est swag (et que je voulais essayer ce vava, histoire de vous mindblowner tous ) Eh bah, si vous avez des questions, n'hésitez pas, mes cuisses ma boîte MP est grande ouverte, et j'aime les MPorn Ou bien, cherchez "Justin Bieber" sur YouTube, le résultat ne vous décevra pas.

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tell us your story.

Un gros vide. Mon être entier était occupé par un vide monstrueux.

J'avais assisté à toute la scène en silence. Mes lèvres n'avaient laissé échapper aucun son, pas le moindre bruit avait résonné dans cette pièce où, submergés dans un silence surréel, on regardait notre frère, notre fils perdre la vie. Les larmes avaient commencé à embrouiller ma vision au moment où je me suis levé, et je suis sorti, en restant le plus calme possible. Personne n'a attrapé mon bras pour me retenir. Personne ne m'a appelé dans l'espoir de me convaincre à rester. Et j'ai couru. J'ai couru jusqu'à que mes jambes soient trop faibles pour me retenir debout. J'ai couru jusqu'à sentir mon cœur exploser dans la poitrine. J'ai couru, en attendant que les voix qui occupaient mon esprit me laissent en paix. Et j'ai hurlé. Je n'ai pas pensé aux personnes qui se trouvaient dans les environs, trop concentré sur ma douleur. De toute façon, c'est toujours la même histoire, année après année. Quelqu'un avait sans doute entendu mon cri. Mais personne n'était venu voir qu'est-ce qui c'était passé. Je n'étais qu'une autre personne détruite par une mort. Tout le monde savait déjà.

J'ai passé les jours suivant dans mon lit, recoquillé en boule. Mes jambes étaient pliées de façon à ce que mes cuisses restent collées à mon ventre, alors que mes bras les serraient dans une morse dont elles ne pouvaient pas s'échapper. Et pour finir, mon menton, posé sur mes genoux. Mes yeux restaient rivés sur la fenêtre moisie qui me montrait comment la vie continuait sans moi. Je regardais les enfants jouer à ballon, les adolescents découvrir l'amour, les adultes travailler, les personnes âgées se reposer. Tout le monde semblait avoir presque oublié qu'une fois, Mattys faisait partie de cette scène idyllique. Tout le monde semblait avoir fait son deuil, être prêt à faire comme si rien n'était. Tout le monde nageait à la surface, en jouant avec les poissons et les oiseaux. Sauf moi. Moi, je restais au fin fond de ma douleur, en me noyant lentement mais inexorablement. Je mourrais peu à peu, comme mourrait le souvenir de Mattys. De cette personne avec qui j'avais partagé toute ma vie, qui avait disparu du jour au lendemain. Moi, je ne pouvais pas l'oublier. Je le voyais dans chaque parcelle de la vie quotidienne. Mais surtout, dans ma propre image. Je ne pouvais plus me voir sans penser à lui. J'étais condamné à vivre avec ma souffrance et mon chagrin jusqu'à la fin de mes jours. Ce laps de temps, je l'ai passé en ne faisant que regarder par la fenêtre. Je n'ai fait aucun effort pour vivre. C'est mon père qui m'a hydraté. C'est lui qui a essayé de me garder entre les vivants, qui a essayé de m'arracher de mon état. En vain, d'ailleurs. C'est à ce moment que mon frère Marcus a disparu. J'ignore son état, ou son emplacement. Peut-être que personne ne sait. Mais si quelqu'un sait, ce quelqu'un ne m'a pas jugé digne de le savoir.

Le jour où je suis rentré dans le monde normale, je suis descendu de mon lit, en faisant le moins de bruit possible. Je ne voulais pas réveiller tous les souvenirs renfermés dans cette maison, je ne voulais pas que ces fantômes viennent m'attaquer. Je marchais lentement, dans un état proche de celui d'un comateux qui vient de retourner de son sommeil, en regardant ces murs que je ne reconnaissais plus, bien que j'y aie passé ma vie. Cette vieille table n'était plus la même sans Mattys l'utilisant comme pose-fesses. Ce mur n'était plus le même, sans les dessins que Mattys s'amusait à faire dans la poussière. Cette vie n'était plus la même sans lui. Mes pas m'ont emmené jusqu'à la partie réservée à la cuisine, où j'ai trouvé une bouteille d'eau. Je l'ai vidée, gorgée après gorgée, en pensant seulement au liquide qui coulait le long de ma gorge, en tuant la soif qui la tenaillait. Mes yeux se sont rivés sur la lune, qui illuminait faiblement la nuit. Je l'ai regardée poursuivre sa course dans le ciel de la nuit, jusqu'à que Morphée me kidnappe. Et que mes yeux se ferment.

C'est plus ou moins à ce moment que mon père est tombé malade. Étant lui-même un guérisseur, on s'attendrait à ce qu'il sache comment se soigner. Mais non. Apparemment, c'es trop grave pour qu'il le fasse avec nos pauvres moyens. D'après le médecin, il ne verra pas la neige tomber cet hiver. Du coup, il attend la mort, dans un lit, chez nous, avec une personne qui l'assiste. Et cette personne n'est pas moi. Je n'ai pas envie de regarder la seule personne qui me reste glisser lentement le long de mes doigts, sans que je puisse rien y faire. Du coup, je passe mes journées à vaguer dans le District, en espérant de trouver finalement le calme, de sortir de mon trou que je continue à creuser. Un espoir vain.