| Sujet: isaac ◢◤ when I'm wiser and I'm older. Mar 3 Sep - 10:54 | |
| Isaac "Thorn" Sebias Tanner❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞ « Isaac Sebias Tanner, fils d’Elysia Sparte et de Zéphyr Tanner décédés quand il avait treize ans. Surnommé dans le district sept « Thorn » (l’épine) pour être considéré comme une épine parmi la population…» dit le pacificateur en faisant un rapport de ma personne. Physiquement, je reste de marbre mais intérieurement, je bous. J’ai toujours détesté qu’on associe mon surnom à ça. « Âgé actuellement de dix-sept ans. Travaille comme bûcheron six jours par semaine, vit avec sa sœur et une bande de jeunes... » Dit-il. « Il est décrit comme colérique, irresponsable, nerveux et… solitaire. » C’est ça, continue, enfonce le couteau dans la plaie. Je serre mes poings gantés sous mon grand manteau noir. Le froid de l’hiver me prend à la gorge comme les paroles de cet homme. S’il est si heureux que ça de se donner en spectacle sur la grande place du district, il n’a qu’à continuer et je lui offre gratuitement son grand final. « Brun, 1m81, les yeux bleus, un rictus permanent sur les lèvres, une coupe de cheveux qui laisse à désirer et un… » Mais je le coupe avant qu’il n’ait fini, plantant mes yeux de glace dans les siens : « C’est bon t’as fini ? Tu me laisses passer maintenant, j’dois aller chercher mon bois si tu veux bien ! » Et sur ce je le bouscule pour passer. Je soupire longuement avant de reprendre mon calme. Même si j’extériorise peu mes sentiments, je n’apprécie pas qu’on se permette de me parler comme ça. Si j’ai beau détester les jeux, les pacificateurs et le capitole, je ne suis pas aussi sinistre que sur le portrait de cet homme. Quelques mètres derrière moi, je l’entends me provoquer. « Travailleur acharné, il aime l’argent, la musique, les femmes et les… » J’abas mon poing sur sa figure. « T’as oublié une chose… quand on me cherche, on me trouve. » about games and relative.
➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ? J’y ai déjà rechapé, je l’ai vue, je l’ai causé ; mais m’y soumettre ? Pas aujourd’hui. Elle a pris trop d’êtres pour le moment et à moins qu’elle en rende, je ne compte pas mourir pour le moment. Je ne l’envisage pas tous simplement. Elle viendra, je le sais… mais pas aujourd’hui. J’ai encore tant à vivre pour le moment, à rattraper, à découvrir, à oublier.
➺ QUEL(S) PETIT(S) PLUS T'AIDE(NT) DANS LA VIE (OU LES JEUX) ? Mon père m’a appris à chasser quand j’étais gamin ; que je puisse abattre des bêtes sans aucun remords ; mais tirer sur un lapin ou même sur un écureuil, ce n’est pas la même chose qu’utiliser son arbalète ou son couteau sur un humain. L’instinct de survie aussi est une chose que j’ai énormément développée au fil du temps ; dans le groupe, je suis un peu l'homme à tous faire, ils ont besoin de moi alors je me donne un maximum, usant de ce que je sais faire et de mes atouts.
➺ COMMENT QUALIFIERAIS-TU TA VIE DANS TON DISTRICT ? EN ES-TU SATISFAIT ? Satisfait ? On peut dire ça. Ma vie est monotone : Je dors, je mange, je bosse, je chasse, je baise, je frappe, je dors et ainsi de suite. Mais jamais rien de plus, d’exceptionnel, d’autre. Je ne vois même pas pourquoi je m’entête à rêver d’une autre vie alors que je devrais déjà me satisfaire d’être là. Tous les jours j’ai la chance de voir le soleil se lever et de trouver quelques rares personnes qui compte pour moi alors on peut dire que ça me satisfait, au moins un minimum.
➺ QUEL EST TON OPINION SUR LES PACIFICATEURS, LEUR ROLE, LEUR COMPORTEMENT ? Les pacificateurs ? Des idiots en combinaison blanches qui ont autant peur que nous de leurs supérieurs. Ils se croient tout permis parce qu’ils portent un casque et représentent la loi au sein des districts, mais la plus part d’entre eux ne sont pas capable d’utiliser leur fouet correctement. De la pure ironie : on livre des gamins à la mort et demande à des adultes d’utiliser des jouets bien trop dangereux pour eux.
➺ CROIS-TU AU BONHEUR ? Le bonheur ? Ça c’est une question bien difficile. On va dire que oui et non… c’est tellement subjectif ! Je n’en ai aucune idée pour tout dire. J’ai envie de dire oui parce que j’ai pas envie de finir ma vie seul, mais s’engager dans une relation qui peux amener à avoir des enfants… c’est condamné toute une génération de plus.
➺ COMMENT TE SENS-TU QUAND LE TEMPS DE LA MOISSON ARRIVE ? Mal. Parce que je sais que je vais peut-être être tirer au sort. Mal ; parce-que je ne supporterait pas qu'on m’enlève ma sœur. Ces lumières, ces paillettes, ces cris, ce sang… et ça m’est insupportable. Je ne peux pas m’empêcher de détester ces jeux, ils sont tellement… barbares.
JE VIENS D'UN MILIEU simple, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est semi-abondante. MON NOM A 4 CHANCE D'ÉTRE TIRÉ AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE bucheron ET POUR TOUT VOUS DIRE, JEn'aime pas ça. JE SUIS DANS LE 7 ÈME DISTRICT. AYANT 17 ans JE peux PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende la prochaine moisson. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.
tell us your story.
Le froissement d’ailes d’un papillon siffle prés de mon oreille. C’est fou comme une petite chose peut influencer toute notre vie. C’est l’effet papillon comme on dit, mais je ne vois pas le rapport avec les papillons. Les papillons sont petits, inoffensifs, éphémères ; alors que les conséquences de nos actes, petits ou grands, ne sont ni inoffensifs, ni éphémères. Dans la liste des petites choses que j’ai faites et qui ont eu des grandes conséquences sur ma vie, il y a pour commencer : ma naissance. Une belle connerie. Le battement d’ailes d’un geai moqueur me sort de ma rêverie. Il se pose sur une branche du pommier au-dessus de moi et me fixe de ses petits yeux noirs, comme pour me dire qu’il est, et sera toujours libre. Il penche sa tête sur le côté et s’envole quand le vent se met à souffler dans les branches du vieil arbre. Quelques feuilles tombent et je me surprends à rêver d’être un jour aussi libre qu’un oiseau ; mais je ne suis pas un oiseau, je suis une épine -du moins, c'est ce qui me représente le plus aux yeux des autres-. L’herbe tendre chatouille mes doigts et j’ai l’impression de pouvoir rester allongé sur ce sol toute ma vie. Un peu plus loin, j’entends ma sœur crier que je dois me préparer pour aller travailler. On m’a dit une fois, qu’il y a longtemps, les personnes de mon âge ne travaillaient pas ; j’espère qu’elles se rendaient compte de leur chance. Je rentre donc dans la maison d’un pas nonchalant. Lydia pose une main compatissante sur mon épaule. La pièce grise dans laquelle nous somme et qui nous sert de salle de bain est austère, rustre et à l’état brute. C’est frustrant quand on a connu la chaleur d’une maison. Derrière la porte, alors que je me glisse dans la bassine d’eau tiède que ma sœur m’a préparée, Lydia me demande : « dit moi… elle te manque, notre ancienne vie ? » Je pose la tête en arrière contre le rebord et soupire. « Non, ils ne nous aimaient pas, tu sais bien que c’était pour l’argent… on serait allé aux jeux ça serrait pareil… » les vapeurs de l’eau chaude se dispersent dans la salle de bain. « Ne dis pas ça, tu sais bien que c’est des bêtises, ils t’aiment autant que… » Dit-elle, mais je la coupe : « Tu m’as demandé de parler, alors je vais parler tant que je n’aurais pas fini de dire ce que j’ai à dire. » Elle me regarde dans les yeux à travers l’embrasure de la porte ; et me laisse continuer. « Pendant toute notre enfance, je n’ai fait que leur apporter des problèmes, volant, chassant, insultant, frappant les garçon de mon âge et j’en passe. Au final, je porte bien mon surnom d’épine ; alors tu crois une seconde que ça les a aidé à me porter de l’affection ? » Elle me coupe à son tour. « Isaac, ne dit pas ça, t’étais un garçon adorable ! Tu as toujours su te débrouiller par toi-même… » Je pose une main sur le rebord de la bassin, comme pour m’accrocher. « A treize ans, quand les pacificateurs sont venu nous chercher à l’école suite à la mort de papa et maman dans l’incendie de la boutique, j’ai totalement refusé qu’on aille en foyer… alors oui, là j’ai su me débrouiller… mais elle te plait cette vie ? Depuis quatre ans on vit ici avec Ambre et avant Dav, on passe nos journées à… survivre. On ne sait jamais en se réveillant si on va voir le ciel à nouveau le lendemain. » Sur ce, je l’entends fermer la porte. D’une main j’attrape le savon et le frotte contre les plaies de mes mains, qui deviennent rouges au bout de quelques secondes. Je me savonne après le reste du corps, me rince, passe aux cheveux et me rince à nouveau. Sur le rebord de l’évier, ma sœur m’a préparé des vêtements de travail. C’est gentil de sa part. Habillé, je regarde longuement mon reflet, contemplant ce qui me ressemble. Je prends une bouteille d’alcool avec une étiquette de couleur verdâtre sur une étagère comportant d’autres bouteilles d’autres couleurs tout aussi déprimantes les unes que les autres ; j’ouvre la bouteille que je tiens et déverse le contenu sur mes plaies. Ces dernières rougissent. Je serre plus fort la bouteille dans ma main. Dehors, je peux presque entendre les voix murmurer mon nom : « Thorn n’est pas encore au travail… », « J’ai vu Thorn franchir les barbelés l’autre jour… », « Ce Thorn là, hé ben il m’a vendu deux écureuils samedi matin, contre un pain frais… ». Thorn, Thorn, Thorn, toujours Thorn, à croire que j’ai vraiment été baptisé comme ça. Du grand n’importe quoi. La bouteille étant vide, je la fracasse contre mon miroir et qui éclate en plein de petits morceaux. Je passe mes mains sur mon visage trempé de sueur et sens la chaleur de la haine monter en moi. Je deviens hystérique de me met à frapper dans tout ce qui est cassable, au point d’en avoir les mains pleines de sang et toutes écorchées. J’ai l’impression de sombrer tout au fond de moi-même et que tous mes pires souvenirs remontent à la surface. Rapidement, j’attrape une autre bouteille et la jette contre le mur. Je ne comprends pas pourquoi tout ce qu’il y a de plus mal au monde tombe sur les gens qui ne demandent rien. Pourquoi dois-je rester là, à attendre sans rien faire ? Je lance une autre bouteille vide qui s’écrase dans le mur, s’ajoutant aux débits de verres sur le sol. Un bruit fort résonne dans la salle de bain, je me retourne et lance un regard mêlant la honte, la haine, la peur et la colère à la personne qui vient d’entrer. Je me retiens de fondre en larmes et mes jambes sont prêtes à se dérober sous moi, mais je n'arrive pas dire un seul mot. Lydia, paraît perplexe. « Hey, me regarde pas comme ça.» dit-elle avec un ton de reproche. Je la regarde de haut en bas et me mets à prendre de grandes respirations pour me calmer, mais ça ne marche pas. Elle regarde fixement mes mains et s'approche doucement. La panique monte-moi : mais dans quel état je suis ? Je regarde-moi aussi mes mains et observe les vilaines écorchures. « Tu veux de l'aide ? ’fin ... ça va s'infecter si tu ne nettoies pas tes plaies...» dit-elle. Effectivement, elle a raison, mais je n'en ai quasiment rien à faire. Je baisse les yeux et regarde les débris qui jonchent le sol ce qui me fait serrer les points et irrite mes écorchures. C’est fou comme je n’arrive pas à m’énerver en présence de ma sœur. «Je... Tu... ne reste pas là. il y a du verre partout et je... » Mais je ne peux pas continuer ma phrase. Quand je lève les yeux vers elle, j'ai envie de lui hurlé de partir pour pouvoir retaper dans tous les meubles mais je n'y arrive pas. Je me contente donc d'essuyer mes larmes avec le revers de ma main. Du sang se dépose sur mes joues. « Mais comment ça se fait que tu te soit mis dans un état pareil ? Tu ne t’étais pas énerver comme ça depuis la mort de Dav, et ça remonte quand même à un peu plus de deux ans. » Dav, le chef de bande, celui à qui on doit notre groupe de survivant. On était très soudés ; (Ce qui n’empêchait pas les engueulades, cela va de soi) mais quand il est mort lors des jeux, j'ai dû prendre un peu de ses responsabilités (sans devenir le nouveau leader pour autant) en devenant l’homme à tous faire. Avant, je ne prenais soin de ne veiller que sur moi et ma sœur, laissant Dav s’occuper d’Ambre. C’est drôle, cette fille je la connais sans vraiment la connaitre. Je sais qu’elle est comme moi, comme nous, mais je sais aussi qu’elle est différente. Je sais qu’elle ne me laisse pas indifférent non plus. Je sais des choses que je ne voudrais pas forcément savoir. Je sais que mon regard sur elle ne sera plus jamais le même. Sur ce, je demande à ma sœur de me laisser ; vraiment. Remarquant mon changement brutal d’attitude, elle part mais laisse la porte entrouverte. Quand je pense qu’il y a des hommes qui vivent dans le seul but d'atteindre un passé inachevé, sans futur, sans horizon. Je ne veux pas devenir un de ces hommes. Le passé fait de nous ce que nous sommes et le futur n'est que la promesse d'actes, car ce que nous avons fait nous apprend, sur ce qu'il faut et ne faut pas reproduire, pour devenir quelqu'un de meilleur. C’est peut-être une chose qu’on devrait enseigner au régisseur de ce monde. Je respire un bon coup et reprends mes esprits. D’une main, je me passe de l’eau sur le visage. Bien décidé à oublier cet incident, je sors de la salle de bain et prépare mes affaires : ma hache, mon arbalète, mon carquois et mes affaires de travail. Quand je suis fin prêt, je m’approche de ma sœur et l’embrasse sur le front. Je lui dis de prendre soin d’elle. Elle me rétorque qu’elle est assez grande pour se gérer toute seule et que quant à moi, je devrais me calmer, mais je ne dis rien, pour ne pas la contrarier. Je l’embrasse à nouveau sur le front et part. Je sens son regard perturbé, dans mon dos. Quand j’ouvre la porte, je suis légèrement aveuglé par la lumière du soleil mais avance quand même d’un pas décidé. Je marche en tout pendant une dizaine de minutes avant d’arriver sur la grande place. Je jette un coup d’œil à l’horloge de l’hôtel de ville. Dans 10 heures, une nouvelle journée commence ; j’espère survivre jusque-là.
reality is here.
Donc voilà, sinon, je m'appelle Maëlle, j'ai 14 ans et je vis à Nantes. J'ai adoré (et encore c'est un mot faible, je trouve) les livres et le film. J'ai d'ailleurs hâte de voir la suite au cinéma en novembre. Sinon, ben je vous aime déja FEATURING JAMES GAISFORD © TUMBLR / BAZZART / MAINSTAY PRO. frostingpeetaswounds.tumblr
Dernière édition par Isaac "Thorn" S. Tanner le Jeu 5 Sep - 19:15, édité 37 fois |
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