Silva Joan Arvensis

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ?

La mort? Je la vois ... bien. Je la vois comme une évidence. C'est vrai on meurt tous. Alors que je meurs demain ou dans 20 ans, ça sera comme ça.  Je veux juste ne pas mourir sans lutte. Attendre mon heure n'est pas dans mon genre. Mourir de vieillesse est devenu un luxe quand on voit les Hunger Games ou simplement les rues. Restez dans le district 7  durant le rude hiver et comptez les cadavres qui jonchent le sol.  En fait je sais pas comment je vois ma mort...  Les visages des morts sont sereins alors je suppose que la mort est une délivrance face à ce monde qui nous entoure. J'ai pas envie de parler de mort alors que je suis encore en vie, je pense que j'ai encore plein de choses à accomplir ici avant de partir. On verra jusqu'à quel jour le sort sera en ma faveur.

➺ QUEL(S) PETIT(S) PLUS T'AIDE(NT) DANS LA VIE (OU LES JEUX) ?

Mes points forts sont nombreux et ce grâce à plusieurs facteur. Je remercie ma soeur de m'avoir fait courir dans le district en long en large et en travers pour maintes raisons depuis notre plus jeune âge. On a fait du tout terrain , forêts luxuriantes,  clairières, champs, et petits dédales de rues. On a même du slalomer entre les gens dans une foule à l'entrepôt. Les raisons sont multiples  mais ça m'a donné une endurance incroyable.  Dans la même ligne, on retrouve aussi l'agilité. Parce les soeurs Arvensis s'amusent à grimper aux arbres et à tenir le plus longtemps sur les branches sans qu'elles se brisent. La discrétion est une chose qui m'est propre. Adorant les chats, j'ai toujours voulu leur ressembler. Mon secret? C'est de ... Mmh, je ne dirais rien, sinon cela serait trop facile pour certains qui passeraient par là. Ceci dit, être discret est très utile pendant les parties de cache cache et même pour s'éclipser...  Mon père chasse de temps à autre avant d'ouvrir son atelier à l'aube, il m'apprend par moment à utiliser un arc qu'il a préalablement conçu sous mes yeux, mais je ne sais pas plus que ça le manier. J'apprends aussi à lancer des couteaux sur des rondins de bois qu'il me garde de côté.  La pêche est une activité peu connue dans le coin, je n'ai jamais su en faire, poser des pièges non plus. Ma corpulence n'est pas avantageuse donc en ce qui concerne le combat corps à corps, autant dire que c'est un zéro pointé. Mais je pense savoir m'en sortir si sur le coup j'ai assez de recul pour analyser la situation. Je sais me débrouiller dans beaucoup de domaines sans exceller pour autant. Et vous découvrirez le reste en temps et en heure...

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Apprécier est un large mot. Je ne prends pas plaisir à regarder les jeux mais je ne les loupe pas non plus. 24 jeunes s'entretuent dont  23 perdent la vie.  Ils sont morts pour le spectacle , la moindre des choses c'est de voir ce spectacle , sinon ils sont morts pour rien.  J'adore encourager les tributs de mon district, cela va de soi. Grâce à eux la vie est nettement  moins dur.  Vous m'aurez posé la question 4 ans plutôt quand je n'étais pas en âge de faire les jeux , je vous aurais répondu autre chose, un truc du genre  "les jeux c'est génial!  Tout est bien fait! " . Puis après on prend la réalité en face. J'étais assez utopiste et naive plus jeune... Mais depuis peu , je décortique les émissions des jeux car j'ai vraiment la crainte d'être la prochaine dans l'arène...

➺ QUE PENSES-TU DES VAINQUEURS DES JEUX ?

Dès qu'on prononce votre nom sur la place de votre district lors de la moisson, pour moi, vous êtes dans la merde jusqu'à la fin de votre vie. Enfin je vois les jeux comme la porte du malheur absolu. Participer au massacre est une chose, survivre aussi, mais vivre avec sur la conscience en est une autre bien plus difficile. Les vainqueurs sont vainqueurs parce qu'ils ont eu le talent de rester en vie mais je ne pense pas qu'ils sont vainqueurs d'avoir piétiner les corps de leurs camarades. Juste pour dire qu'être vainqueur a un énorme prix, on n'en sort pas indemne. Personne peut avoir véritablement le talent de s'en sortir indemne...  Ils sont peut être moins à plaindre que les défunts mais ils le sont aussi. Je pense qu'un tribut qui a survécu ne redevient plus jamais lui dans le font.

➺ COMMENT QUALIFIERAIS-TU TA VIE DANS TON DISTRICT ? EN ES-TU SATISFAIT ?

Je suis très satisfaite de ma vie au district. On a pas beaucoup de biens , on est plus affamés que rassasiés, on a froid au district mais je suis avec toute ma famille et on se sert les coudes. Vous savez  quand on a déjà pas beaucoup de choses, il est dur de perdre davantage.  Je n'espère pas améliorer  mon niveau de vie juste le maintenir. Quand on est déjà bas, c'est facile de viser un peu plus haut. Mais ça va mon père a un atelier de menuiserie alors on s'en sort mieux qu'avant...  Ma vie est simple, juste simple. Ni palpitante ni ennuyante. Ma seule richesse est la vie, ce que pourrait m'ôter les Hunger Games...

JE VIENS D'UN MILIEU on-ne- peut-plus défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est une bénédiction, une richesse incomparable à l'or. DU COUP, MON NOM A 7 CHANCES/RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE vernisseuse dans l'atelier de mon père. ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime.. JE SUIS DANS LE 7ÈME DISTRICT. AYANT 16 ans JE peux malheureusement PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET je crains la prochaine moisson . ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

Le soleil laissait timidement apercevoir ses rayons. Les rues commerçantes du district s'animaient peu à peu. Moi je me préparai à rejoindre papa à son atelier. Il se trouvait un tout petit plus loin de la maison. Maple Arvensis, ma mère m'avait donné un morceau de pain chaud et une gourde de jus de fruits des bois (qu'on venait de presser) avant de me mettre en chemin. Le mois de juillet était doux et cela faisait un petit moment que nous n'avions pas connu les grandes averses. Le sol avait fini par devenir poussiéreux. Une poussière qui se levait à chacun de mes pas. Sur la route, je croisais quelques enfants qui partaient à l'école.  Je les enviais. J'aurais aimé apprendre l'histoire des chiffres ou bien le corps de Panem. Cela manquait à ma curiosité et à ma soif de découvertes. Le "salut" de Bram m'avait tiré de mes songes. Le fils du voisin me tournait un peu autour et autant dire que cela ne m'inspirait pas confiance du tout. J'avais répondu avec un sourire f avant de baisser les yeux et poursuivre ma route. " Silva attends! Tiens" avait-il dit en me donnant un bout de feuille plié.  Je le remerciais et ne m'attardais pas plus que ça sur lui. Ce n'était pas la peine de pénétrer dans l'atelier de mon père pour entendre les frottements du papier verre sur le bois à un rythme intense. J'étais tellement habituée à ce son depuis mon plus jeune âge que c'était devenu pour moi une véritable berceuse. Alaska était à cheval sur une poutre au dessus de Papa. Enfin, elle avait été puisqu'en m'apercevant, elle sauta pour me rejoindre. Comme à son habitude, elle paraissait ravie de me voir.  
- Hé Silva , t'as du jus?
- Prends-en mais tu m'en laisses une goutte quand même.
- Pas de soucis.
Elle avait lapé d'un trait tout le contenu de la gourde.
- Tiens Alaska, tu pourrais me lire ce message s'il te plait...
A ces mots, les yeux de ma petite soeur brillaient de curiosité. Il est très rare que j'ai des messages mais quand j'en avais , c'était souvent de mauvaises nouvelles.  Je lui tendis le message de mon voisin. Elle le prit mais en échange elle me rendit la gourde. Je levais le menton pour mieux voir sur le papier qu'elle venait de déplier. Mais rien à faire, je ne voyais que des lignes noires aux signes indissociables. J'étais analphabète à cause des cours manqués durant notre mauvaise période. Soit jusqu'à mes 13 ans  où j'étais plus en atelier que sur les bancs de l'école. Malheureusement après, il a été dur de reprendre le rythme avec les enfants de mon âge alors je n'ai jamais su lire et écrire. J'avais arrêté officiellement l'école et les gens du district s'enfichaient. L'importance était que je sois utile à faire quelque chose.  Alaska , ma petite soeur qui avait 14 ans a eu la chance de continuer les cours sans s'occuper du travail. Elle n'aimait pas y aller mais je la forçais car elle avait une chance immense de faire ce que moi je ne pouvais pas faire. Ne parlons pas des parents qui regrettent affreusement ma triste enfance et qui doublent leur sévérité à ce sujet.  En parlant de...
- Tu devrais partir maintenant , lui murmurai-je, tu vas être en retard pour l'école et si maman apprenait ça , elle ne te laissera pas t'occuper de Sucre.
Elle écarquilla les yeux avant de me rendre le message. Sucre était le chien de la vieille.  Elle était sur le point de mourir , Maman s'occupait d'elle comme elle pouvait et Alaska s'occupait du jeune chien de la pauvre. Depuis que j'ai été attaqué par un loup il y a 2 ans, je n'approche plus les animaux, en particulier les canins.  

►L'épisode du loup:

-Je te rends ce qui est  à toi. Bram veut te parler après la diffusion des jeux.
J'avais soutenu son regard dans l'attente de voir un signe qui la trahirait. J'arquais mes sourcils étonnée (même si je ne savais pas à quoi m'attendre) quand j'avais compris qu'elle était sincère. Elle avait ce réflexe naturel de jeter un coup d'oeil furtif au-delà mon épaule quand elle mentait. D'ailleurs beaucoup de personnes faisaient comme elle ou encore, ils clignaient des yeux plus rapidement et plus souvent que d'habitude. Devant les Hunger Games, notamment devant les interviews de Ceasar, je m'amusais à détecter ce qui était vrai et ce qui était du mensonge. Le plus effrayant c'est quand on pense que certaines choses sont fausses alors qu'en fait elles sont sincères... Je pense à la véritable envie des D1 de trucider leurs compagnons. Il n'y en a jamais eu un du district premier ou deuxième qui culpabilisait, je vous jure!
- Bye Silva!
Alors que ma soeur avait quitté les lieux, mon père me remarquait enfin. Il avait levé les yeux de la commode en bois de sapin qu'il ponçait minutieusement pour les poser sur moi.  Saule (aussi appelé Soul)  Arvensis est un homme beaucoup apprécié dans le district. C'est son altruisme qui le rend si "populaire" auprès des gens. Si la population le connait souriant et serviable ,nous l'avons connu violent, impulsif et par moment alcoolique. Mais je le comprenais, il avait vécu des choses durs. Il n'aimait pas nous en parler pensant que nous étions trop jeunes. Tout ce que je savais c'était que cela était en rapport avec les gens du Capitole. Il suffisait que le President Snow apparaisse sur l'écran pour qu'il peste comme pas possible.  Il continue d'ailleurs.  Je ne sais pas comment il réagirait s'il apprenait que l'une de ses filles était moissonnée. Beaucoup de questions comme celle-ci trament dans ma tête. Il n'est pas rare de voir des quotidiens chamboulés à jamais. Chassons cette sombre pensée... Mon père ne me ressemble pas. Si je suis une renarde, mon père est un brun barbu. Les gens ont du mal à croire qu'il soit véritablement celui qu'il prétend être. Je dois avouer que ma mère a eu une sale réputation avant de nous avoir eu. Je ne saisis d'ailleurs pas la possibilité qu'une femme aussi adorable que ma mère ait frôlé la débauche totale. Pour elle le respect est primordial , et ça a joué dans éducation évidemment. Cela relève de la rumeur.  Vous savez les parents ont du mal à révéler aux enfants leurs histoires alors j'essaye puiser le vrai du faux. Ce qui n'est pas toujours chose facile. Quand on est un/une Arvensis on opte pour la  "muraille émotionnelle" où le silence devient aussi éloquent que les sons émis par la voix. Disons simplement que tirer les vers du nez à l'un de nous est très dur.
-Alors, tu as fait quoi cette nuit ? Me demanda mon père en mettant une bûche dans le poêle. Son visage était plus chaleureux avec la couleur des flammes qui reflétaient.
- J'ai fait ma ronde. J'ai appris que Cloud sculptait sur bois !
- Vraiment ?
J'hochai la tête en guise de réponse. De nombreuses insomnies avaient ponctué mon quotidien ces dernières années. Mon grand père en était aussi atteint. D'ailleurs il me répétait qu'une nuit sans sommeil c'était pareil qu'une maison vide, il fallait savoir meubler. De là m'était venue l'idée de faire des "rondes" dans les rues du district. Cela consistait uniquement à errer entre les maisons à fin de trouver sommeil. Cela s'est montré inefficace mais je préférais ça à ne rien faire. Il m'arrivait de me terrer l'atelier de mon père et de prendre de l'avance sur le travail. J'étais vraiment increvable . Ma mère me dit que le problème vient de la tête et que les réflexions ainsi que les craintes pouvaient maintenir quelqu'un d'éveillé pendant longtemps. Elle avait peut être raison.
- Aujourd'hui tu vas m'aider à créer de la résine. Woody en a plus en magasin. Tu as ton surin?  Super , choppe un seau on va en forêt.
- Oui chef !