Depuis quelques jours, j’étais affecté à la sécurité au Capitole. Les futurs tributs venaient d’arriver, et les pacificateurs étaient chargés de s’en occuper. Autant dire que c’était de vrais vacances pour moi. Je commençais à en avoir marre des pauvres petits habitants de Panem, qui râlent pour un rien et se morfondent toute la journée. De plus, mes tympans avaient été sérieusement amochés par leurs cris aigus à chaque fois que je m’approche d’eux avec un couteau. Limite j’avais envie de les utiliser comme poupées vaudous grandeur nature, mon couteau me servant d’aiguille. Un peu de repos était donc bien mérité. Les tributs se croyaient rebelles, à enfreindre les règles du Capitole. Mais ils étaient des anges comparés à ce que faisaient certains paysans. Je n’avais pas beaucoup de boulot, les rares moments où j’étais occupé était durant les entraînements. Cependant, cet après-midi, j’allais avoir plus de travail. Le défilé de présentation des tributs avait lieu et forcément, les pacificateurs devaient s’assurer qu’aucun débordement ne viendrait gâcher le défilé.

Je n’aimais pas le défilé. Enfin si, mais je détestais les costumes portés par les tributs chaque année. Honnêtement, la plupart étaient horriblement moches. C’était très rare que j’en trouve à mon goût. Pauvre petits tributs, comme s’ils n’allaient pas assez souffrir, ils devaient encore qu’ils doivent supporter une humiliation publique dans des costumes ignobles. Cependant, le défilé était plutôt sympa à regarder. Certains costumes nécessitaient que les demoiselles soient légèrement dévêtues, ce qui ne me déplaisait pas. Et puis, cela me permettait de découvrir les nouveaux visages qui allaient se faire massacrer cette année. Au premier coup d’œil, je donnais l’une des deux tributs du district quatre gagnante. On verra bien si j’ai raison. Heureusement pour moi, aucun débordement n’était à signaler. Tant mieux, ma journée ne serait pas éprouvante.

Une fois le défilé terminé, je pensais rentrer tranquillement au centre de préparation, notamment pour surveiller les entraînements, étant donné que la plupart des problèmes où je dois intervenir ont lieu là-bas. Alors que j’étais en chemin, j’aperçus une jeune femme qui me semblait familière. Dans son costume très simple, ce n’était pas difficile de l’a reconnaitre. La plupart des tributs étaient vêtus de costume tous plus ignobles les uns des autres, mais au moins, ils étaient méconnaissables. La jeune femme du district dix était vêtue simplement comparés aux autres tributs et de ce fait, je n’avais eu aucune peine à reconnaitre son doux visage. Le repas au Capitole m’avait causé bien des soucis. La jeune donzelle et une certaine Kathleen Harper, dont je m’étais occupé précédemment, avaient tenté de s’échapper du repas. Je n’avais jamais eu ma revanche sur la rousse et ce jour était enfin arrivé. « Hé, Ginger ! Comme on se retrouve. » lui dis-je en m’avançant vers elle. « Tu réfléchis à une seconde évasion ? » À vrai dire, elle n’avait aucune chance de s’en sortir. Je n’étais pas le seul pacificateur à assurer le bon déroulement du défilé, et le grand cirque était bondé. Ginger aurait beaucoup de peine à fuir, les gens étaient serrés les uns contre les autres. Et puis, si elle décidait de fuir, je pourrais toujours lui lancer mon couteau dans le dos. Je suis persuadé qu’elle ralentirait dans sa course. « Oh, mais attends. Si tu es là, ça veut dire que tu es une tribut ? Quelle chance tu as eu ! » lui dis-je en lui prenant le bras. Je le serrai fortement, après tout, mieux valait m’assurer qu’elle ne tente pas une nouvelle fuite. « J’ai même pas besoin de te tuer, les jeux s’en chargeront pour moi. Quel beau cadeau tu me fais ! » continuai-je en m’approchant d’elle. Je pouvais quand même la taquiner avant qu’elle parte se faire trucider dans l’arène. À moins qu’elle m’énerve et que je décide de lui montrer un avant-goût de ce qui l’attend dans l’arène.

En quittant la foule du Capitole qui s'était réuni pour le défilé de présentation des tributs, j'eus presque peur de ressentir une douleur dans la mâchoire. Sincérement, j'aurais dû garder un regard indescriptible et un visage inexpressif plutôt que de sourire autant tel la débile que j'étais vraiment ... Non, mais qu'est-ce qui m'avait pris de sourire face aux personnes qui se réjouiraient en me voyant mourir à la télévision ... Oui, c'était bien moi, agir avant, réfléchir après et puis avec un peu de chance sourire pendant le défilé réussirait peut-être à me faire récolter un ou deux sponsors. Oui, bon, je rêvais éveillé. Qui allait bien vouloir offrir quoique ce soit à une petite rebelle aux cheveux roux provenant du district 10 ? J'aimerais bien savoir ... Et encore là si quelqu'un entre les 4 tributs du dixième district devait ou pouvait être sponsorisé c'était bien Ever ... Elle avait ce petit quelque chose, qui je crois ne manquerait pas de charmer une ou deux personnes ayant les moyens de jouer les gentils sponsors lors des jeux. Soupirant d'exaspération je sortis du chariot sur lequel on m'avait fait monter et je fus assaillis d'un mal de tête. Comme si le soudain silence qui pouvait régner autour de moi me rendait malade. C'était la meilleure ... Le silence me rend malade maintenant. Franchement, tout allait de mieux en mieux dans ma petite vie. Finalement, j'aurais mieux fait de rester cacher dans ma chambre à ruminer avant de devoir affronter les juges ou encore l'arène ... Cette pensée me fit frissonner et l'envie d'aller me réfugier dans ma chambre devint prise urgente. Par contre, j'allais devoir commencer par rendre le costume affreux que je portais, à mon équipe de préparation ... Non, mais sincèrement, ils auraient pu faire un peu mieux.

« Hé, Ginger ! Comme on se retrouve. » Cette voix me fit frissonner ... Lentement je pris la peine de me retourner pour lui faire face ... Visiblement il aimait bien gâcher tous mes plans, même me rendre dans ma chambre ... Sincérement, eh puis, qu'est-ce qu'il pouvait bien faire dans les parages encore ? Après le repas du Capitole m'avait-il été désigner comme étant mon pacificateur personnel ? ... Cette simple pensée réussis à me faire sourire, mais mon sourire disparut rapidement alors que monsieur le pacificateur se remit à parler. « Tu réfléchis à une seconde évasion ? » Oui, bon, visiblement il n'avait pas du tout oublier notre denrière rencontre ... Eh puis, qu'est-ce que sa pouvait bien faire qu'il oublie ou non ? « Exactement, j'y réfléchis depuis un bon moment ... J'ai pensé sauter dans la foule pendant le défilé, mais au final je me suis dis que c'était une mauvaise idée ... Même chose lorsque j'ai pensé à sauter en bas du train. Il faut dire que l'occasion de me sauver ne s'est pas encore présenter. » Ironique, c'est bien ... J'étais rarement ironique et quand je l'étais c'était parce que la personne à qui je parlais ne me plaisait pas, mais alors là, pas du tout. Lui souriant de toutes mes dents je ne pus m'empêcher d'ajouter ; « Eh puis de toute manière, je suis convaincue que tu te ferais un plaisir d'empêcher mon évasion ... Non ? »

Il semblait si confiant ... Si sur de lui, que je fus presque impressioné par toute son assurance ... Presque. Parce que je n'avais aucun doute que cette assurance il avait du la gagner à force de terroriser et de tuer les habitants du district dont il avait la charge ... et si c'était le Capitole je plaignais presque ses riches et ignobles personnages. Les pauvres, ils ne devaient surotut pas enfreinde la loi, oh non ... Mais vu leur statut, enfreindre la loi ne leur donnait rien ... « Oh, mais attends. Si tu es là, ça veut dire que tu es une tribut ? Quelle chance tu as eu ! » Cette remarque me sortit immédiatement de mes rêveries et me fit indéniablement grimacer. Je n'avais aucun doute sur les pensées que pouvait avoir ce cher pacificateur à l'instant. Il devait être heureux de se débarasser d'une fauteuse de toruble tel que moi, non ? Et les éffusions de sang, il devait en rafouler, n'est-ce pas ? J'étais même convaincu qu'il prendrait un malin plaisir à voir l'un ou l'auts tibuts m'enlever la vie. Secouat la tête de gauche à droite, j'essayai en vain de ne pas penser de manière aussi négative ... Non, mais ... Lorsque sa main aggripa mon bras je revint au moment présent serrant les dents et les poings. « Tu as peur que je te fausse compagnie. » j'avais presque murmurer ces quelques mots, d'une manière assez désagréable. Je secouais en même temps mon bras, de manière à me dégager, mais sans résultat. Je ne fis qu'aggraver mon cas et j'aurais certainement des bleus par la suite ... « J’ai même pas besoin de te tuer, les jeux s’en chargeront pour moi. Quel beau cadeau tu me fais ! » Ahhh, 'Quest-ce que je disais ... Me voir mourir dans les jeux lui donnerait le sourire à coup sur. « Ohhhhh, j'étais pourtant convaincue que tu aurais préféré me tuer de tes propres mains ... C'est dommage dans un sens ... » MAis je jouait à quoi là ? ... J'avais perdue la tête ou quoi ? Quelle idiote j'étais.

[Bon, vraiment navrée, je n'ai pas corriger les deux derniers paragraphes ... Ma soeur crie pour avoir l'ordi et je ne l'avais pas longtemps, alors voilà ... et et ... je sais que c'est tout moche comme réponse ... =/]

C'était assez drôle, que presque chaque invité du repas au Capitole se retrouve dans l'arène. À croire que le président Snow avait prévu depuis le début les noms des tributs. Ginger allait retrouver ainsi sa copine d'évasion, Kathleen. Dommage que leurs plans d'évasions des deux jeunes femmes ne soient pas réalisables dans l'arène. « Exactement, j'y réfléchis depuis un bon moment ... J'ai pensé sauter dans la foule pendant le défilé, mais au final je me suis dis que c'était une mauvaise idée ... Même chose lorsque j'ai pensé à sauter en bas du train. Il faut dire que l'occasion de me sauver ne s'est pas encore présenter. » me dit-elle, avec un ton qui sent l'ironie à trois kilomètres à la ronde. Elle n'était pas très intelligente, Ginger. Au lieu de choisir une mort rapide, elle s'imagine des scénarios qui l'a ferait souffrir. Sauter dans la foule ? Soit, elle serait piétinée et ses organes lâcheraient les uns après les autres. Bien-sûr, les photos auraient fusés et son corps se serait retrouvé à la une du journal du Capitole. À moins de chercher la gloire, son idée était clairement stupide. Sauter du train ? Elle serait broyée en mille morceaux. Et pauvres ouvriers qui devraient aller chercher un bout de bras par ci, un peu de cervelle par là. « Oh, je ne sais pas ce qui te fait croire que c'était des mauvaises idées. » dis-je, en pensant aux souffrances qu'elle aurait endurées. Bon, moi ça ne me dérange pas hein, mais quand on envisage de fuir, on essaie de trouver une solution qui ne se solde pas par une mort atroce. Après tout, le but de l'évasion, c'est bien d'être libre, non ? Libre et VIVANT, c'est encore mieux.

« Eh puis de toute manière, je suis convaincue que tu te ferais un plaisir d'empêcher mon évasion ... Non ? » En une micro seconde, mon sang se glaça. Je n'avais jamais rencontré une telle insolente. Elle me tutoyait maintenant ! Je savais que les roux étaient bizarres, mais pas à ce point-là. Je n'avais pas le souvenir de lui avoir permis de me tutoyer. Aux dernières nouvelles, nous n'étions pas amis et nous n'avions même pas une once de sympathie l'un pour l'autre. Je restais bouche-bée quelques secondes, je n'avais pas l'habitude de ce genre de comportement. Si la jeune femme cherchait à m'énerver, elle était fort bien partie. Je ne relevai pas la remarque, et me contentai de lui répondre, comme si le tutoiement m'était égal, alors qu'en réalité je bouillonnais de l'intérieur. C'était un total manque de respect envers ma personne. Je suis censée représenter l'autorité et voilà qu'une petite rousse se la jouant faussement rebelle dénigrait mon influence en me parlant comme à un vieux pote. « Tu as raison. Et si tu tentes quand même, on ne dit jamais deux sans trois, pas vrai ? » répondis-je, un léger sourire aux lèvres. « Tu as peur que je te fausse compagnie. » dit-elle en murmurant ces quelques mots d’une voix bien désagréable. Elle continuait à me traiter comme un vieux pote, soit. Je me raisonnai. J’avais déjà empêché Ginger de s’enfuir du Capitole une première fois, et j’étais de nouveau confrontée à elle pour le même motif. Nous nous croisions donc souvent. N’est-ce pas ce qu’on appelle devenir intimes, après tout ? Et à vrai dire, qu’elle me tutoie ne changeait pas grand-chose à mon rang d’autorité sur elle, finalement. J’étais toujours un pacificateur et elle était toujours une pauvre gamine faible. J’étais, de toute façon, supérieur à elle dans tous les niveaux. Rien qu’en essayant de se dégager de ma prise, je constatais à quel point j’étais fort face à elle. Si elle souhaitait se casser le bras avant d’entrer dans l’arène, elle était bien partie pour. Se débattre ne faisait qu’aggraver son cas. « Oh oui, tu sais que j’adore tellement ta compagnie. » dis-je, en faisant une mauvaise imitation d’un sourire franc. J'insistai fortement sur le tellement. « Ohhhhh, j'étais pourtant convaincue que tu aurais préféré me tuer de tes propres mains ... C'est dommage dans un sens ... » J’acquiesçai en penchant légèrement la tête. Était-ce une invitation ? « J’aurais également préféré. C’est bien dommage, effectivement. » Je me mis à imaginer toutes sortes de méthodes qui m’auraient été utiles pour achever Ginger. Forcément, je ne lui aurais pas ôter la vie d’un geste vif et rapide, j’ai toujours préféré faire durer le plaisir. M’enfin bon, les jeux c’est bien aussi. Cela m’évite de me salir les mains ou de me fatiguer pour rien. De plus, je suis persuadée que dans l’arène, Ginger aura à faire à de redoutables concurrents, des sociopathes en puissance. Et en plus, c’est filmé ! Ainsi, un petit souvenir reste gravé sur des cassettes, rediffusées le plus souvent possible. Non franchement, Ginger allait mourir dans les jeux, c’était bien plus intéressant et moins fatiguant. Mouais.. j’allais peut-être la regretter, la Ginger. Dans le genre rebelle qui n’en est pas une et qui se fourre dans des situations toutes les plus compliquées les unes que les autres, elle était plutôt pas mal. Jusqu’à preuve du contraire, elle n’était pas une adepte des activités illégales. Elle était juste stupide. Et, en principe, on en meurt pas, de la stupidité. « C’est quoi ta stratégie pour l’arène ? Tu comptes galoper pour te cacher le plus vite possible ou passer à l’action ? » En parlant de cette dernière possibilité, je voulais bien-sûr dire tuer des gens. Malgré son attitude, j’étais prête à parié qu’elle n’avait jamais tué quelqu’un et qu’elle ne souhaitait pas commencer. J’eus un léger rire en l’imaginant victorieuse. Non, définitivement, elle ne serait pas la gagnante, à moins d’une énorme surprise.

T'es la seule qui trouve ça tout moche, moi j'adore :tongue: Et puis c'est gentil d'avoir répondu aussi vite

J'aurais vraiment mieux fait de rentrer dans ma chambre me coucher le plus vite possible. Rester là, prisonnière en quelque sorte, ne m'aidait pas du tout à reprendre mes esprits. La fatigue m'embrouillait l'esprit et être plus ou moins présente, alors que ce cher pacificateur me retenait presque prisonnière, n'était pas du tout la bonne solution pour rester indemne avant les jeux. Eh bien, qui aurait pu croire que j'étais ... menacée avant même mon entrée dans l'arène ... Par un pacificateur de surplus. Décidément, le Capitole représentait presque un danger pour moi et les pacificateurs, surtout celui-là, ne m'appréciait pas du tout. Il fallait croire que les tentatives d'évasions ne leur plaisait pas ... Bref, ce n'était quand même pas ma faute s'il n'aimait pas qu'il y est un peu d'action lors d'une soirée organisée à l'intérieur de ce cher Capitole. « Oh, je ne sais pas ce qui te fait croire que c'était de mauvaises idées. » Me ramenant à la réalité, cette remarque digne du grand brun, me fit sourire. Franchement quand même, étais-je aussi débile que ça ? Bon, certaine de mes actions auraient pu le confirmer, mais pas toutes. Il m'arrivait ... parfois de réfléchir avant d'agir. D'ailleurs, cette fois-ci, j'avais bien réfléchi à savoir si je tentais quelque chose ou non et j'en étais venu à la conclusion que je devais rester calmement assis et attendre, de me faire tuer. N'était-ce pas là une excellente solution ?

Agacée par la pression exercée sur mon bras, je tentai une fois de plus de me dégager de la prise de ce gorille. Bon, alors là, je me posais des questions. Soit il tenait à ma compagnie et ne souhaitait pas me voir partir, soit, retenir les gens ainsi par le bras en serrant bien fort était devenu une habitude chez lui. Soupirant, je me tortillais un peu de façon à pouvoir m'évader, mais une fois de plus ma tentative échoua misérablement ... En vue de ce qui se déroulait à l'instant, je n'allais pas faire long feu dans l'arène. « Tu as raison. Et si tu tentes quand même, on ne dit jamais deux sans trois, pas vrai ? » Ah bah oui, jouons la carte de grands proverbes, pourquoi pas. Je n'allais pas, de mon côté, parler par proverbe, d'autant plus que ceux, que je connaissais ne se glissait pas bien dans une conversation comme celle-ci. Enfin, certains se glissaient bien partout, mais ça m'importait peu. « Eh bien voilà ! Je savais que tu ne me laisserais pas filer à l'anglaise aussi facilement. C'est digne d'un vrai chien de garde ! » J'avais fortement appuyé ma dernière phrase et j'aurais peut-être dû éviter. Franchement, j'étais douée pour me mettre dans de telle situation et j'espérais que ça allait être un minimum différent dans l'arène ... Non, mais vous pensiez sincèrement que se faire traiter de chien de garde allait le faire rigoler ? Moi pas. « « Oh oui, tu sais que j'adore tellement ta compagnie. » Cela me fit repenser aux deux hypothèses que j'avais établie plus tôt, mais évidemment il racontait n'importe quoi ... Alors, soit ma deuxième hypothèse était la bonne, ce qui ne devait pas être le cas, soit c'était une toute autre chose ... Va savoir quoi. « J'aurais également préféré. C'est bien dommage, effectivement. » Tu parles qu'il aurait bien aimé. J'étais certaine que s'il avait pu lors du repas au Capitole, il se serait fait une véritable joie de m'exécuter ... et en public aussi, pourquoi pas ? Bon, ensuite, je ne voyais pas trop ce que j'aurais pu répondre à ça ... Il m'arrivait vraiment de manquer de répartie. J'étais décourageante par moment. « Bon, alors fais ... » Non, non, je devais me taire, vraiment. Lui répondre '' Bon, alors fais-toi plaisir ! '' était ma pire idée à vie. Une chance, que j'avais fermé ma grande gueule avant de terminer cette satané phrase. J'avais un don, oui voilà, le don le plus dangereux au monde dans mon cas. Celui de me mettre les pieds dans les plats. Vous savez quoi ? Eh bien je me serais volontiers passer de cet incroyable don. Oui, moi, les cadeaux empoisonnés c'était pas trop ma tasse de thé ... Ce l'était pour qui de toute manière ? « C'est quoi ta stratégie pour l'arène ? Tu comptes galoper pour te cacher le plus vite possible ou passer à l'action ? » Bon, franchement, il se foutait bien de savoir ce que j'allais faire dans l'arène, non ? Tant que je prenais l'option qui me ferait irrémédiablement mourir, ça lui allait. « Je vais opter pour un entre les deux ... Rester cacher tout en passant à l'action. ».. du moins essayer.

Bien que nous étions au milieu d'une foule assez conséquente, la majorité des gens présents ne semblaient pas prêter la moindre attention à Ginger. J'aurais pu facilement l'abattre avec un silencieux, personne n'aurait remarqué. Cependant quelques rares regards se posèrent sur ma main qui exerçait toujours une pression sur son bras. Oh, elle aurait peut-être un petit souvenir de moi. Bref, l'idée de l'abattre ainsi me traversait l'esprit, mais je déclencherais une panique générale et le Capitole n'apprécierait probablement pas cela. Et puis, j'avais bien envie de voir ce qu'elle valait dans l'arène, la petite. Et bien oui, jusqu'à preuve du contraire, elle était tribut. Je me réjouissais d'avance de m'asseoir confortablement dans mon canapé, accompagné d'un bon bol de pop-corn et d'une bière, regardant avec délectation Genesis dans l'arène. Cette dernière eut même un sourire à l'entente de l'une de mes remarques, ce qui m'étonna. Bon, après tout, si ça l'amuse. Elle tentait une nouvelle fois de se dégager et je levai les yeux au ciel en soupirant.

« Eh bien voilà ! Je savais que tu ne me laisserais pas filer à l'anglaise aussi facilement. C'est digne d'un vrai chien de garde ! » Sans même réfléchir, ma main libre s'écrasa contre sa joue. Ho, bonjour Hunter, on se réveille enfin, vieux pote ? Cependant, la gifle n'était pas violente, mon cerveau parvenant à dire à ma main de ne pas le faire. Oh, pas que j'en avais pas envie, au contraire, mais tout simplement parce que nous n'étions pas seuls. Nous l'aurions été, Ginger aurait écopé d'une gifle et d'un bon quart d'heure de torture. Bien que j'avais freiné ma main dans sa course, la marque de mes doigts étaient encore visible sur la joue désormais rouge de Ginger. Je me contentai de rouler les yeux, avant de regarder Genesis. « Oh pardon, je suis un chien de garde. T'aurais préféré que je te morde ? » dis-je, avec un sourire glacial. Beurk, l'hypothèse de mes dents en contact avec sa peau me de dégoûta. Comme si j'allais risquer d'être malade. Une pauvre habitante d'un district tout aussi pauvre. J'étais sûr d'attraper la gale ou quelque chose dans le genre. « Bon, alors fais ... » Ginger s'empêcha de continua sa phrase, même si je me doutais de ce qu'elle avait failli laisser échapper. Quel dommage, elle aurait rajouté un petit ''le'', cela m'aurait donné : Bon alors fais-le, ce qui aurait été une invitation que je n'aurais guère pu refuser. Si elle était allée jusqu'au bout, je ne me serais cependant pas exécuté. Nous étions sur la place du grand cirque, des centaines de personnes étaient autour de nous. Non, ce n'était pas possible. De plus, j'aimais les petites fêtes intimistes. Je n'avais aucunement l'intention de faire partager le spectacle. Je ne répondis rien, me contentant de me mordre la lèvre, comme pour me consoler de l'invitation inachevée. « Je vais opter pour un entre les deux ... Rester cacher tout en passant à l'action. » J'eus un visage surpris lorsqu'elle me dit cela. Elle se croyait au pays des bisounours ou quoi ? Pensait-elle sérieusement pouvoir passer à l'action tout en étant cachée ? Non, non, ma grande, tu devras te montrer aussi féroce qu'un animal sauvage. Être cachée dans un arbre en jetant une pierre par terre ne t'aiderait en aucun cas à survivre. Ces deux options sont très rarement compatibles pour ressortir vivant de l'arène. Décidément, les tributs de cette année étaient tous des comiques nés. « Dis voir, Ginger. Tu te rends comptes de ce qui t'attends ? » demandai-je, innocemment. « Tu veux des conseils sur les différentes méthodes d'ôter la vie ? » Waouh, Hunter, qu'est-ce qui te prend ? T'es pas normal, mon gars. Qu'est-ce qui te pousses à commencer à vouloir donner des conseils ? Conseils + Hunter, ces deux mots ne vont pas ensemble. Malheureusement, mes paroles avaient dépassé mes pensées. En aucun cas j'envisageai de l'aider, c'était sûrement mon côté cruel qui reprenait le dessus. Je n'avais pas eu de victime depuis quelques jours, et cela devenait long. Parler de meurtres était peut-être un moyen pour moi de me souvenir du bon vieux temps. Oh, la douce sensation d'un couteau entrant en contact avec des muscles, l'agréable touché d'un cou qu'on prive d'air ou encore l'excellente odeur du coup de feu fraîchement tiré s'écrasant dans un front lisse. Autant de petits plaisirs de la vie qui me manquait. J'étais à deux doigts de faire tomber un filet de bave. Que voulez-vous, certains aiment le chocolat, d'autres les crimes. Ouais, aucun doute : je ne désirais pas aider Genesis, je désirais simplement une occasion de me remémorer de bons souvenirs. Je lâchai le bras de la demoiselle, de toute manière elle ne pourrait pas aller très loin sur cette place bondée. Un croche-pattes et c'était fini, elle retomberait à mes pieds avant même de fuir. Je croisai mes bras contre mon torse, fixant la jeune fille, attendant sa réponse.