Poppy Scarlett Blackwood

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

tell us your story.

Broken dreams and silent screams. La première fois que j'ai été en âge d'être sélectionnée pour les jeux, je n'ai pas vraiment compris ce qu'il se passait. Je pensais que tout serait désordonné, désorganisé, mais c'était tout le contraire. Le jour de la moisson, tout était réglé comme du papier à musique. Ma mère m'avait habillée de ma plus jolie robe, mon père m'avait gentiment expliqué comment je devais me comporter. Je m'étais retrouvée au milieu de toutes les filles qui avaient entre douze et dix-huit ans. La première année je n'avais pas eu peur, pas vraiment. Au milieu de la foule, je cherchais des visages familiers, ceux de mes amis, ceux de mes parents qui attendaient dans l'angoisse sur le côté. Et puis il y avait eu une femme excentrique tout droit venue du Capitole. Tout le monde la détestait, elle et les autres qui représentaient le gouvernement, cela se voyait sur les visages. À l'époque, je la détestais parce que c'était ce que tout le monde faisait. Comme tout le monde, j'avais retenu mon souffle quand elle avait plongé sa main vernie dans le bocal en verre pour attraper un bout de papier sur lequel serait écrit le nom de la malheureuse. D'un voix un peu trop aiguë, elle avait prononcé le nom du tribut féminin du District 10. J'avais soupiré, j'avais souri, parce que ce n'était pas moi. Et puis j'avais très vite plaqué ma main sur ma bouche, parce qu'exprimer ma joie, ce n'était pas bien. J'avais regardé la foule devant moi s'écarter de la fille qui avait été sélectionnée. La pauvre était pétrifiée, elle n'osait pas bouger. Il m'avait semblé qu'elle tremblait. Je me souviens avoir pensé la pauvre. Je ne la connaissais pas, pas vraiment. Cela ne m'empêchait pas d'être désolée. Nos tributs revenaient rarement autrement que dans un cercueil. Et personne ne se portait jamais volontaire dans le 10. Elle avait été emmenée, et j'avais su instinctivement que nous ne la reverrions pas. Elle avait pleuré, je crois. Le garçon avait été choisi et puis ils avaient été emmenés. Quelques jours plus tard, nous les regardions mourir sur nos écrans. C'était la même chose tous les ans. Tous les ans, mon père murmurait quelque chose du genre « Pauvres gosses » et il éteignait l'écran qui retransmettait les jeux. Puis il m'embrassait sur le front et me disait de terminer mes devoirs. Nous retournions à nos petites vies jusqu'à la prochaine moisson. Je n'ai jamais été sélectionnée, j'ai eu de la chance. J'ai néanmoins eu le temps de remarquer tout un tas de choses lors des moissons. J'ai remarqué que mes sentiments changeaient. La première année, vous êtes soulagée parce que vous n'avez pas été sélectionnée. La seconde, parce que vous n'avez pas été sélectionnée et votre ami non plus. La troisième, parce que vous n'avez pas été sélectionnée, votre ami non plus et cette personne que vous connaissiez non plus... D'année en année, vous êtes de moins en moins soulagé, parce que vous vous rendez compte que d'une façon ou d'une autre, ce sera toujours quelqu'un que vous connaissez. Quelqu'un que vous ne verrez plus jamais, quelqu'un que vous n'aurez plus jamais la chance de connaître... Je ne disais rien, je n'ai jamais rien dit, mais au fond, cela me révoltait. Je ne comprenais pas pourquoi le Capitole nous faisait cela. Mais comme mes parents avaient l'air d'être en faveur de ce gouvernement, je ne posais aucune question. Pourtant intérieurement, je bouillonnais. Je sentais déjà que quelque chose clochait dans tout cela.

A ruler who hides behind paid executioners soon forgets what death is J'ai grandi, parce que j'ai eu de la chance. En y repensant, on peut dire que j'ai toujours eu de la chance. Même si je suis née dans un district pauvre, je ne suis pas née dans une famille pauvre. Mon père étant l'adjoint du maire, nous vivions confortablement, comparés à certains. Je ne crois pas avoir jamais manqué de quoi que ce soit, et surtout pas de nourriture. Pourtant, je remarquais bien vite que ce n'était pas le cas de tout le monde. Je vivais entourée de pauvres gens qui devaient se battre chaque jour pour survivre. J'étais révoltée par ces conditions de vie plus que sommaires. Je bouillonnais intérieurement, parce que je voulais en parler à quelqu'un, quelqu'un qui partagerait mon point de vue. Hélas, mon entourage proche était bien trop pro-Capitole pour que je puisse me le permettre. Alors je restais silencieuse, invisible. Et puis j'ai commencé à entendre les rumeurs. Ici on disait qu'il existait des rebelles qui luttaient contre le Capitole, là que le District 13 existait toujours... Pour en savoir davantage, j'espionnais. Très vite, je voulus en savoir autant que possible au sujet de ces soit-disant rebelles, pour pouvoir, si je le pouvais, les aider. C'était dangereux, j'en avais parfaitement conscience. Mais je ne voulais pas rester à rien faire alors que le gouvernement nous opprimait. Un jour, je pris mon courage à deux mains et sortis de ma cachette pour parler aux rebelles. Oh bien sûr, ils me dirent que j'étais folle, que j'avais cru entendre des choses qui n'étaient pas vraies. C'était ainsi – c'est ainsi – que les choses fonctionnaient. Vous ne criez pas sur tous les toits que vous faites partie des rebelles, que je vous complotez contre le Capitole. On a pendu des gens pour moins que cela. C'est petit à petit que je gagnais la confiance des rebelles. Il faut dire que j'étais persévérante et têtue. Et puis, je pouvais leur être utile. Étant la fille de l'adjoint du maire, j'avais accès à beaucoup d'informations qui pourraient servir très largement la cause rebelle. Au début, j'avais honte de m'introduire dans le bureau de mon père pour voler des informations. Cela n'a pas duré très longtemps. Très vite, les remords furent remplacés par une espèce de fierté. Je n'ai pas peur de le dire, j'étais fière de ce que je faisais, fière d'aider les rebelles dans leur lutte contre le Capitole. Néanmoins, j'avais l'impression de ne pas faire suffisamment. Je voulais, je devais, faire plus. Seulement j'ignorais comment. Jusqu'à ce que mon père m'annonce qu'il avait l'intention de prendre sa retraite. Je pris cela comme une bénédiction. C'est tout naturellement que je me proposais pour reprendre son poste. Il n'avait pas de raison de me le refuser. J'étais intelligente, jeune, appréciée et s'il le fallait je savais être dure. J'étais parfaite pour le rôle en quelque sorte. Bien sûr il a accepté, loin de se douter de mes réelles intentions. Si j'avais envie d'aider les habitants de mon district directement, je pensais pouvoir les aider davantage en aidant les rebelles à détruire le Capitole. Ce poste ne pourrait que m'aider. J'étais cependant loin de me douter que les choses prendraient une tournure aussi inattendue et aussi... désagréable.

The pain does not disappear. You just make room for it. Les choses se sont compliquées à un moment où je ne m'y attendais pas. Tout se passait bien à la mairie. Je jouais mon rôle à la perfection. J'agissais comme une adjointe absolument parfaite. En apparence, tout était pour le mieux et le Capitole semblait satisfait de la façon dont les choses étaient gérées. Je faisais passer des informations capitales aux rebelles et ce en toute discrétion. Et pour ne rien gâcher, je m'entendais plus que bien avec le maire. Hurricane. Oh, je n'étais pas aveugle, j'avais bien vu qu'il en pinçait pour moi. Cela se voyait depuis la lune. Mais je ne lui fis jamais remarquer que je savais, parce que je ne voulais pas le mettre mal à l'aise. Et puis c'était sans doute moins cruel de lui faire croire que je ne savais pas. Il était réellement adorable, et je le considérais sincèrement comme un ami. C'était sans doute le seul. J'avais toujours été un peu sauvage, et je n'avais jamais laissé qui que ce soit s'introduire dans ma sphère privée. Mais Hurricane, je l'ai laissé faire. Probablement parce que j'avais confiance en lui. Je savais qu'il ne ferait jamais rien pour me faire du mal. Sans compter qu'il me faisait confiance, lui aussi. Si j'étais discrète dans mes actions, je n'étais pas parfaite. Il aurait suffi qu'il fouille un peu pour se rendre compte que quelque chose n'allait pas. Mais il ne le fit jamais, parce que j'étais parfaite sous toutes les coutures. J'étais si bonne comédienne qu'il devait me croire radicalement pro-Capitole, alors que c'était tout le contraire. S'il n'avait pas été de ceux qui croyaient dur comme fer au bien fondé de ce gouvernement, j'aurais sans doute pu me confier à lui. Hélas, je ne lui faisais pas confiance sur ce seul et unique point. Je dois avouer que je n'ai jamais compris comment il pouvait être en faveur d'un tel gouvernement. Surtout après ce qu'ils ont fait à sa sœur.

J'étais dans la foule, au premier rang, le jour de la moisson des 73ème Hunger Games. Chaque année j'y étais, les bras croisés sous ma poitrine, le visage fermé et la gorge nouée. Je le devais, parce que j'étais l'adjointe du maire. Il n'y avait rien que je détestais plus. C'était dur, de voir les enfants sélectionnés passer devant moi. La plupart pleuraient. À chaque fois j'essayais d'avoir un mot rassurant. À chaque fois, je leur mentais. Vous savez quel est le mensonge le plus courant ? C'est « Tout ira bien ». Cette année, là, comme toutes les années, tout n'alla pas bien. Cette année là... C'était pire. Lorsque l'hôtesse avait appelée au micro la petite sœur d'Hurricane, j'avais écarquillé les yeux d'horreur. Je n'avais pas regardé cette dernière traverser la foule. Immédiatement, j'avais tourné la tête pour le regarder lui. Il ne disait rien, parce qu'il ne pouvait pas, mais j'imaginai sans trop de mal ce qu'il pouvait ressentir. Tout le monde avait déserté la place mais moi j'étais restée un moment, jusqu'à ce que même les représentants du Capitole et les pacificateurs aient disparu. Puis je m'étais précipitée. Je n'étais pas de la famille, alors je n'ai pas eu le droit de dire au revoir à Romy. J'aurais voulu, pourtant. Alors j'avais attendu, assise droite comme un I sur un fauteuil au milieu des représentants du Capitole. J'aurais voulu leur arracher les yeux, mais au lieu de cela je leur souriais. Pour préserver les apparences. Et puis il l'ont emmenée, et je les ai maudits de tout mon cœur. Parce que je savais qu'à cause d'elle, Romy allait mourir. C'était la première fois que je voyais quelqu'un que je connaissais réellement partir pour les jeux.

Je n'ai jamais dit à Hurricane que tout irait bien. C'était un mensonge que je ne pouvais pas cautionner. Pour je ne sais quelle raison, j'avais préféré le laisser seul pour regarder les jeux. Certainement parce que je ne savais pas quelle serait sa réaction. Et sans doute par lâcheté aussi. Parce que je savais que la petite allait mourir, et que ce serait violent. Parce qu'il faudrait probablement que je pleure moi aussi, avant d'aller le rassurer. C'est ce que j'ai fait. J'ai regardé Romy se faire massacrer. J'ai pleuré, oui. Mais ce n'était pas une crise de sanglots. Je suis restée devant l'écran en silence, alors que les larmes roulaient sur mes joues. Et puis je me suis levée, j'ai tout arrêté et j'ai décidé que je ne voulais pas suivre les jeux. Je ne le supportais plus. J'ai laissé la nuit passer avant d'aller retrouver Hurricane. Il était... Eh bien, dans l'état auquel on peut s'attendre. Sa petite sœur, c'était toute la famille qu'il lui restait, et il l'avait perdue de la façon la plus atroce qui puisse être. Je me suis sentie obligée de rester auprès de lui pendant un temps. C'était un peu ma façon à moi de m'excuser de le manipuler honteusement. Je suis restée chez lui plusieurs jours. J'avais très peur qu'il ne fasse une bêtise, je dois l'avouer. Je tenais réellement à lui, je m'en rends compte aujourd'hui. À l'époque, je ne l'avais pas réalisé, parce que j'étais complètement obnubilée par ma mission pour les rebelles. Tellement obnubilée que j'ai fini par ne plus faire attention. Aujourd'hui, je me demande si j'ai une erreur parce que je me sentais trop à l'aise dans mon petit jeu, ou si c'est parce que je me suis laissée attendrir par des sentiments que j'ignorais seulement ressentir.

You can quickly go from having passion and love to passion and hate when an act of betrayal happens. C'est tout de même drôle, la trahison. C'est quelque chose qui ronge votre être de l'intérieur. C'est comme un poison. Un poison que l'on choisit de s'administrer sciemment, en dépit des conséquences que cela peut avoir. La trahison c'est un choix. Personne ne trahit par erreur, par maladresse. Je ne déroge pas à la règle. Je savais parfaitement ce que je faisais lorsque j'ai trahi ma famille et le seul ami que j'avais. Ce n'est pas pour autant que cela a été facile. Jouer un double-jeu pendant cinq ans, c'est long, très long. Épuisant. Mais j'ai tenu bon, parce que j'étais forte et que je croyais dure comme fer à la cause que je servais. J'ai tenu bon, mais j'ai baissé ma garde. J'ai voulu trop faire, trop vite. J'ai détourné trop de fonds en une seule fois, et c'était le genre de chose qui ne pouvait pas passer inaperçue. Je ne me suis pas rendue compte tout de suite de la gravité de la situation. Tout est arrivé tellement vite que je n'ai pas pu réfléchir correctement à ce qu'il fallait que je fasse. On peut le dire, j'ai paniqué. Il était tard, les pacificateurs et les membres du gouvernement avaient commencé à envahir la ville. J'étais à la mairie. Tout ce que j'ai réussi à faire, c'est griffonner un petit « Désolée » sur un bout de papier que j'ai laissé en évidence sur le bureau d'Hurricane. Un putain de bout de papier. Pas d'explications, rien. Parce que je n'avais pas le temps, parce que je ne savais pas quoi dire. Et parce que j'avais peur. Je suis partie comme une voleuse, comme la pire des garces aussi. Grâce à l'aide d'une poignée de rebelles, j'ai pu m'enfuir et échapper au Capitole. J'ai terminé ma course au District 13. J'étais alors trop choquée et secouée pour apprécier la richesse du district et sa modernité. Là bas, on me félicita pour ce que j'avais fait pendant des années, on me reprocha mon erreur, on me rassura, on se méfia de moi... Les quelques semaines que je passai là bas furent les plus intenses de toute mon existence. Les rebelles avaient besoin de savoir s'ils pouvaient toujours avoir confiance en moi ou non. Je m'étais mise en colère, et je leur avais dit que j'avais littéralement foutu en l'air tout de ce que j'avais jamais eu pour leur cause et que j'estimais que c'était un sacrifice suffisant. Plus que suffisant étant donné que quelqu'un d'autre avait payé mes crimes à ma place. Lorsque cette nouvelle m'était parvenue, j'avais hurlé. Je ne comprenais pas pourquoi ceci était arrivé. Personne ne m'avait dénoncé ? Personne n'avait vu le moment que j'avais laissé, que c'était moi la personne qui manquait à l'appel ? Non, parce qu'il s'agissait là de la justice du Capitole. Injuste et expéditive. Et si possible violente. Mon pauvre Hurricane avait fait office d'exemple. Cela ne fit qu'attiser ma haine pour le Capitole. Une fois rassurés sur ma fidélité, les rebelles décidèrent de me renvoyer sur le terrain, car j'étais plus utile à l'extérieur. Mon efficacité n'était plus à démontrer. J'étais suffisamment douée pour pouvoir me fondre dans la masse en me forgeant une nouvelle identité, une nouvelle vie. Et surtout, ma haine pour le Capitole n'avait d'égale que ma volonté d'aider les rebelles à le détruire.

Mais peut-on seulement prendre un nouveau départ lorsque l'on a du sang sur les mains, et le fantôme d'une vie passée à ses trousses ? Et puis ne dit-on pas traitre un jour, traitre toujours ?

Tu viens d'être validé(e), mais il reste encore plusieurs endroits où tu devras passer pour que nous puissions mettre à jour quelques informations.Voici donc les liens que nous te demandons de visiter à présent.

Pour commencer, pour les vainqueurs et les membres ayant des proches morts aux jeux, n'oubliez pas de les recenser ici. Si tu fais partie des potentiels tributs, va inscrire ton personnage dans les registres ici. Il faudra ensuite que tu recenses le métier de ton personnage ici. Si ton personnage est de la famille du maire de son district, tu peux le recenser ici pour éviter toute incohérence. Il est tout à fait possible que ton bonhomme soit un rebelle. Nous avons mis en place un registre avec leur hiérarchie. Tu le trouvera ici.
Tu peux ensuite recenser le district de ton personnage ici. Pour cela, tu auras besoin de créer ta fiche de liens ici et ton journal de bord ici.
N'oublie pas de vérifier que ton avatar est bien réservé dans le bottin ici, des oublis peuvent parfois être faits. Tu pourras aussi créer un scénario ici.
Il ne te reste plus qu'à passer de bons moments sur mockingjay