Raphaël Aaron Black-Rolls

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

reality is here.

Ici bébé MJ n°2, j'appelle les MJiens, est-ce que vous m'entendez ? Ici Bébé MJ n°2, répondez s'il vous plait

FEATURING Darren Criss © COPYRIGHT beautiful-whatsyourhurry .tumblr

about games and relative.

➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ?

Ma mort ? Pour l'instant, je ne l'a vois pas. Enfin, peut-être, peut-être pas. Ruben me dit que si je continue de me drogué comme ça, j'attendrais jamais les 35 ans. Mais qu'est-ce qu'il en a foutre, franchement ? Enfin bref, comme je le disais, je ne vois pas trop ma mort, j'espère juste qu’elle ne sera pas trop douloureuse. Dans mon sommeil, vieux, ou sur scène, d'une crise cardiaque alors que je serais en train de chanter "My Immortal", une chanson Pré-Panem que j'affectionne énormément. Mais une balle dans la tête ou dans le coeur, ça peut être pas mal non plus, c'est assez rapide, et puis de toute façon, je m'en fous. Je sais juste qu’un jour où l'autre je vais mourir, quand et comment, j'en ai rien à branlé, sérieux.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Appoline. Ma sœur, je pourrai mourir pour que ma sœur reste en vie. Elle est une des choses que j'ai de plus précieux dans ma vie, et sincèrement, je crois que si elle mourait, je me suiciderais pour la rejoindre. Ensuite, il y a Marilyn, je crois que je l'aime, mais je ne suis pas sûre. Est-ce que lorsqu'on fait l'amour avec une personne ça signifie qu'on l'aime ? Parce que sinon, je serais amoureux de toute les jeunes femmes du Capitoles, et franchement, je n'en ai nullement envie. Après, je pense pouvoir mourir pour qu'on me laisse ma guitare et mes partitions de chansons. Je suis sûr qu'une seule d'entre elle vaut bien plus chère qu'un trident, et pourtant, dieu sait qu'un trident envoyé lors des jeux coûte une somme astronomique. La chanson, c'est tout ce qu'il me reste lorsque mon stock d'amphétamine est épuisé et que je suis mal dans ma peau. Donc, oui, je pense pouvoir mourir pour mes partitions et ma guitare. Je sais bien que c'est futile, mais c'est ainsi.

➺ QUEL(S) PETIT(S) PLUS T'AIDE(NT) DANS LA VIE (OU LES JEUX) ?

Sérieusement, je n’en sais rien. Je ne sais même pas comment j’ai gagné les jeux de la Faim, croyez moi. Mon mentor m’a fait jouer sur mon sens de l’humour pour m’attirer les faveurs des gens du Capitole, mais je sais aussi que mon physique y est pour quelque chose. Ce n’est pas pour rien que le Président Snow m’a prostitué je pense. Et puis, de toute façon, je chante plutôt bien. Ma sœur me demande parfois de chanter pour elle toute la nuit. Évidemment j'accepte, elle est ma petite sœur, même d'un an. Et puis, je fais très souvent des concerts au Capitole, donc je suppose que j'ai un don avec ma voix.
Attendez, vous vouliez parler de ces petits plus ? Ah oui, je vois. Eh bien, on peut dire que je suis plutôt habile avec une épée et une arbalète. C’est d’ailleurs grâce à ces armes-là que j’ai gagné les 64ème Hunger Games. Je ne sais pas ce que j’aurais fait si les sponsors ne m’avaient pas envoyé une arbalète lors du Festin. Je serais surement mort d’une hémorragie. Enfin bref, ce n’est pas très important. Sinon, ma sœur dit que je suis très musclé, et que je suis fort. Et même si il est vrai que j’ai tordu le cou à un tribut dans l’arène, je ne pense pas avoir autant de force, si ?

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Non. C’est tout aussi simple que ça, je n’aime pas regarder les jeux de la Faim. Il me rappelle sans cesse mes jeux à moi et la mort de Morgana. Il me rappelle la cruauté des enfants lorsque leurs vies sont mise en danger, et pourtant, j’étais comme eux, avide de rester en vie, malgré le fait que je risquais de tuer Morgana. J’étais devenue sans cœur, et ça, j’en voudrai pour toujours à la barbarie des jeux. Ils nous tuent de l’intérieur, nous détruisent. Si les jeux n’avait pas été là, je ne serai surement pas devenues accroc à ses produits illicite. Donc, oui, je déteste je regarder les jeux, même si avant, lorsque j’étais mentor, je devais être au cœur de l’action, désormais, je préfère me terrer dans ma chambre et jouer de la guitare plutôt que de regarder cette barbarie.

➺ COMMENT QUALIFIERAIS-TU TA VIE DANS TON DISTRICT ? EN ES-TU SATISFAIT ?

Au District 4, en tant qu’ancien vainqueur des jeux, je pense que je fais partit de la majorité de personne plutôt heureuse de leur condition. Je vis dans une semi-richesse, relativement calme. J’ai fini par avoir une routine à force de vivre dans le Village des Vainqueurs. Le lundi, grâce matinée jusqu’à midi. Le mardi, études des chansons que je pourrai chanter au concert de la semaine. Mercredi, journée à ne rien faire, m’occuper d’Appoline, lui chanter des chansons. Jeudi, journée spéciale à Marilyn, me droguer toute la journée. Vendredi, finalisation des chansons pour le concert. Samedi, préparation du concert, concert le soir. Dimanche, journée au Capitole, à remplir, mes « fonctions » selon ce bon vieux Coriolanus Snow.
Enfin bref. Donc, si je devais décrire en quelques mots ma condition, je dirais que je suis relativement bien lotie, et j’aime ma vie.

➺ COMMENT TE SENS-TU QUAND LE TEMPS DE LA MOISSON ARRIVE ?

Tendue, anxieux, parfois maladif. Dès que j'ai eu 2 tributs qui sont revenus vainqueurs des Jeux, j'ai arrêté de faire mon travail de mentor, mais cela dit, je continue à accompagner les tributs aux Jeux, pas par plaisir, mais c'est que j'ai des concert chaque semaine, Jeux ou non Jeux, et ça m'évite de trop utiliser le train et de faire des aller-retour. En plus, je suis souvent malade dans les transports. enfin bref. Tous ça pour dire que lorsque la Moisson approche, j'ai toujours peur d'entendre un nom que je connais, un visage qui m'est plus ou moins familier, et entendre les pleures désespérer des parents et famille me déchirent toujours le coeur, même au bout de 15 ans de mentorat. après ma victoire, j'étais encore extrêmement inquiet pour ma petite soeur. Mais heureusement, les 3 ans ont passés et elle n'a pas été tirée au sort, mais je ne peut m’empêcher aujourd’hui encore de penser à cette peur affreuse, qui vous sert le ventre à vous en faire exploser l'intestin. Non, je n'oublierais jamais l'horreur de la Moisson et des Jeux.

JE VIENS D'UN MILIEU relativement favorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est abondante si on considère ma position de vainqueur. DU COUP, MON NOM A aucune CHANCES/RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE chanteur au Capitole ET POUR TOUT VOUS DIRE, cela me plait énormément. JE SUIS DANS LE 4ÈME DISTRICT. AYANT 28ANS J'ai déjà et ne pourra ainsi donc plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET franchement, je n’ai pas du tout envie de voir la prochaine Moisson, même si au fond, je m’en fiche . ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

Appoline Ruby Black-Rolls

L’odeur du poisson frais remplis mes narines et même si ce n’est pas la plus merveilleuse des fragrances, c’est l’odeur de mon District, et ça, rien ne pourra m’en défaire. La petite main fragile de ma sœur essaie tant bien que mal de rester accrocher dans ma mienne. Aujourd’hui, je l’ai emmené au marché et je crois que tout ce monde n’est pas fait pour elle, elle qui aime être au calme. Mais lorsque nous sommes allé nous baigner la semaine dernière, j’avais trop ma sœur tellement maigre, je voyais presque ses os. Pourtant, il me semble que je la nourris suffisamment…
Enfin, bref. Soi-disant passant, la main fragile de ma sœur finit par se détacher de la mienne sans que je ne m’en rendre vraiment compte et ce ne fus qu’au bout de dix minutes que je la retrouvais au abord d’un stand de bracelet en corde. « C’est vrai qu’il sont plutôt bien fait » lui dis-je en lui prenant la taille. Elle sursaute vivement et se retourne vers moi, tout sourire. « Oh, Aaron, c’est toi, je cru t’avoir perdu. » Je lui souris en retour et la place à coter de moi, reprenant sa main dans la mienne. Les bracelets sont vraiment bien fait, avec différentes sortes de nœuds, dans certains, des pierres et des coquillages sont enfilés. Je vois ma sœur en observer un en particulier. Il est assez simple, il y juste une pierre verte enfiler dessus. Ma sœur se retourne alors vers moi les yeux suppliants. Ah non, je connais ce regard et je ne peux y résister. C’est le regard qu’elle me sort lorsqu’elle veut quelque chose et elle sait très bien que je ne peux pas lui refuser quelque chose. Le marchand nous regarde attentivement, et semble avoir repérer l’attention que porte ma sœur à l’un de ses bracelets. « Oh, très beau choix mademoiselle, c’est une pierre de jade qui orne ce bracelet. On dit que cette pierre représente l’amour et la vertu, ainsi que l’honnêteté envers autrui et soi-même. » Bizarrement, lorsque le marchant avait parlé d’amour, il m’avait regardé et j’ai vu ma sœur rougir subitement. Je me rends compte alors qu’il me regarde toujours, avec un air remplis de sous-entendue. « Oh, non, ne vous méprenez pas, Appoline est ma sœur ! » M’exclamai-je en rigolant. Et pourtant, je vis ma sœur tourner au teint écrevisse une nouvelle fois. Comme c’était mignon… Si seulement elle savait ce que je sais. Enfin bref, je finis par demander au marchant le bracelet, et même si apparemment, la pierre de jade coûta extrêmement cher, je n’avais jamais vu ma petite sœur aussi heureuse qu’à ce moment-là.
Lorsque nous sommes rentrés à la maison, je vis que le soleil commençait doucement sa chute vers les collines de l’ouest. C’est dommage qu’il n’y est aucune plage à l’ouest dans le District 4, sinon nous aurions pu admirer un coucher de soleil sur l’eau. Souvent, Appoline me fait lever très tôt pour que nous allions au bord de la plage regarder le soleil se lever, pendant que je lui chante une chanson. Elle dit que ça lui fait oublier le monde dans lequel on vit. Je sais aussi qu’elle est triste lorsque je pars au Capitole pendant la période des jeux. Mais c’est ainsi, et elle a du faire avec.
« Ron, est-ce que tu pourrai me chanter une chanson avant de m’endormir ? » Je dépose l’assiette et le chiffon sur la table de la cuisine en poussant en soupir amusé. Parfois je me demande quel âge à ma sœur. Alors que je monte l’escalier qui mène à la chambre d’Appoline, je l’entends fredonner une chanson, Someone Like You je pense. Rah, la chipie, elle est allée voler une de mes partition, elle n’a pas intérêt à l’abîmer. Les chansons de l’ancien temps sont strictement interdites théoriquement, mais étrangement, le Capitole me laisse les chanter, ce qui n’est pas pour m’en déplaire, au contraire.
Je reviens dans la chambre de ma sœur, la guitare à la main, et m’assoit sur la chaise en face de son lit. « Attention Appo, j’ai pas vraiment le temps de te chanter quelque chose, donc ça serait juste le refrain. » Elle hoche la tête silencieusement, et son regard se perd dans le vide, comme si elle était déjà dans une autre planète. J’entame alors quelques accords avant de me mettre à chanter.

« And I told you to be patient
And I told you to be fine
And I told you to be balanced
And I told you to be kind
And In the morning I'll be with you
But it will be a different "kind"
Cause I'll be holding all the tickets
And you'll be owning all the fines »

Je souris alors à ma petite sœur, qui, le sourire aux lèvres, commençait déjà à s’évader dans les bras de ce doux Morphée. Rah, qu’est-ce qu’elle pouvait être mignonne…

Ruben Gabriel Ayling

« Driiiiiiing, driiiing, driiiing » Le téléphone sonne, encore, interrompant le court de mes pensées. Pourquoi lorsque je dois être concentré, il y a toujours quelque chose ou quelqu’un pour me sortir de ma torpeur ? Je dois être maudit. « Driiing, driiing, driiiing » Je me lève et pousse un soupir. Qui veut m’appeler à une heure pareille ? Si il continue comme ça, il va réveiller Appo, et franchement, ma sœur lorsque se réveille contre son gré, ce n’est pas forcément une chose qu’on souhaiterais voir, croyez-moi.
Enfin, bref. Donc, je m’apprête à décrocher le téléphone lorsque quelqu’un vient sonner à la porte. « Oh non, ce n’est pas vrai, qu’est-ce qu’ils ont tous se matin ? » Je décroche puis raccroche le téléphone, faisant cesser le bruit insoutenable de la sonnerie. Qui pourrait avoir l’idée de venir me déranger alors que le soleil n’est même pas encore levé ? Je l’ignore et franchement, j’ai pas du tout envie de savoir. Seulement, une voix bien trop connu me tire de mes pensées. « Ron, ouvre cette porte s’il te plait, j’ai quelque chose à te dire. » Bordel, c’est Ruben. Qu’est-ce qu’il vient foutre ici à une heure pareil du matin ? Je soupir une nouvelle fois, à croire que je ne fais que ça et part ouvrir la porte à mon meilleur ami.
Seulement, lorsque j’ouvre la porte, la vision que me renvoie mon ami d’enfance me soulève le cœur. Il est couvert de sang, des pieds à la tête, et ses vêtements sont déchirés par endroits. Son visage est constellé de griffures profondes et ses cheveux dégoulinent sur sa tête. Il pleut tellement dehors que j’ignore si c’est de la sueur ou de l’eau qui le recouvre. En baissant mon regard, je m’aperçois qu’il a une plaie sur le tibia gauche et qu’il lui manque une chaussure. Je relève alors les yeux, et lorsque je croise les siens, je comprends alors que ce qu’il redoutait était arrivé. J’ouvre la bouche puis la referme, incapable de produire le moindre son. Pourtant, lorsque je suis enfin apte à parler, Ruben me coupe dans mon élan. « Ce n’est pas beau à voir n’est-ce pas ? Ils sont venus cette nuit. Ils ont tous détruits, heureusement que mes parents sont au Capitole, sinon ils seraient déjà mort à l’heure qu’il est mais, j’aimerai si possible leur passé un coup de fil, la maison a été entièrement brûler, et je ne veux pas qu’il soit surpris lorsqu’ils rentreront » Je ne pus que hocher la tête silencieuse, lui indiquant d’un coup de menton le téléphone accroché au mur. Les parents de mon meilleur ami sont des rebelles infiltrés au Capitole mais c’est étrange que les pacificateurs aient laissé Ruben en vie, sachant les activités de ses parents.
Enfin bref, alors que mon meilleure ami tente d’appeler sa famille avec mon téléphone, je retourne dans la cuisine, à chercher des chansons que je pourrais chanter samedi à mon concert. J’avais pensé à Ode to my Family, mais depuis que je suis tout petit, je n’entretiens pas vraiment de bon rapport avec mes parents, d’ailleurs, au bout de 4 ans après ma victoire, je les ai mis à la porte de ma maison, agacé par leurs préjugés et leurs incessantes remarque sur mes amphétamines. Maintenant, je vis seul avec ma petite sœur, et je suis bien mieux ainsi.
Depuis la cuisine, j’entends Ruben discuter avec ses parents, je suppose qu’il a réussi à les joindre donc. Je me demande où Ruben va dormir en attendant la rénovation de sa maison… je pourrai peut-être demander au père de Morgana si il peut l’héberger quelque temps, en attendant de trouver une solution.
Une fois sa conversation terminé, Ruben vint me voir, la mine dépitée et les épaule voûté, comme si il portait la misère du monde. « Mes parents vont rester au Capitole pendant encore un bout de temps, en attendant que l’affaire se tasse et qu’on les oublient. Et lorsqu’ils vont revenir, ils seront sous une nouvelle identité, et je serais déclaré sans famille. Où vais-je loger Ron, dis-moi ? » Mon meilleur ami me tomba dans les bras, éclatant en sanglot. Parfois, j’ai l’impression d’être le seul ici à voir 28 ans, et que tout le monde autour de moi à 14 ans. Pourtant, c’est comme ça que je les aime mes amis, et rien ne pourra le changer. « Calme-toi ‘Ben, calme toi, j’irais demander à Andy le père de Morgana si il peut t’héberger. Crois-moi, tout vas s’arranger. » Je lui souris, sincèrement, sourire qu’il me rendit. Alors, il se détache de mon étreinte et s’avance vers la porte, dans pas lent mais décidé. Au moment où il allait sortir de chez moi, il me sort, le visage soudainement plus heureux. « Oh, n’oublie pas de dire bonjours de ma part à Appoline. » Puis il ouvre la porte et s’en va, ainsi, telle une brise. Je ne pus m’empêcher de murmurer : « Ne t’en fais pas, je lui dirais. »

Heather Marilyn Binky

« Aller, encore une dose Raphi’, ça va pas te tuer dis-moi ? » J’inspire grandement l’air saturé de la pièce dans laquelle nous nous trouvons. Si, ça va me tuer, je sais que je ne dois pas faire ça, je sais que c’est juste pour éviter que mes fantômes viennent me hanter la nuit, mais c’est devenu plus que ça. C’est devenu tellement plus que ça. C’est devenu une drogue, la vrai, celle à laquelle les médecins m’avait fortement déconseillé de sombrer dans la dépendance. Seulement voilà, je ne suis pas encore dépendant, mais si je fais cette énième piqure, je sens que ça va tout changer. Je vais perdre le contrôle de mon corps, de mon esprit, et là, je pourrais dire adieux au monde normal et bonjour à celui des shootés. Et c’est absolument tout, sauf ce que je veux. Alors je repose la seringue par terre, soulager d’avoir pu m’écouter moi, et pas la voix affreusement sensuel de Lyn. « Lyn, tu sais très bien que si je tombe dans la dépendance, je risque ma vie. Ce ne sont que des médicaments à la base. » Je la vois secouer la tête en signe de mécontentement. Elle ne peut pas comprendre, et elle ne comprendra jamais pourquoi je refuse. Elle, la drogue, c’est comme mon jus d’orange du matin. Indispensable si je veux être de bonne humeur et en pleine forme. C’est tellement stupide mais c’est ainsi. Et dire que son père a été mon mentor…
Je me mets debout, doucement, sous le regard inquisiteur de Marilyn. Je ne peux pas rester plus longtemps dans cette pièce, ou alors il faudrait l’aéré. Tranquillement, je me dirige vers la fenêtre et l’ouvre brutalement. L’air frais et es odeurs des embruns marins s’infiltre dans mes poumons et semble les purifier. Malheureusement, mon bonheur est e courte durée et je vois Marilyn se jeter sur la fenêtre pour la fermer. « Mais qu’est-ce qui t’as pris d’aller ouvrir ? » Elle me regarde avec ce regard noir, ce regard qui veut tout dire. Mais je ne crains nullement ce regard, et encore moins le sien. « Je me suis pris la liberté d’ouvrir la fenêtre de ma chambre, je crois que je suis encore chez moi ici à ce que je sache et si Appo entre dans ma chambre et que l’odeur et toujours présente, crois-moi, e vais passer un sale quart d’heure, ce que je n’ai nullement envie figure-toi ! » Je m’étais rapproché d’elle, désormais, nos nez se touchent presque. Nos respirations sont hachées, et pourtant, elle ne démoralise pas. « Bordel Aaron, c’est ta petite sœur, pas ta mère, tu es chez toi comme tu viens de le souligner, tu peux faire ce que tu veux ! Qu’est-ce que tu en as à faire de cette garce ? » Alors là, je vois rouge. Elle pouvait me traiter d’idiot et de tous les noms d’oiseau qu’elle trouvait, je m’en fichais, mais insulter ma sœur, jamais. Je m’apprêtais à répliquer lorsqu’une noix du rez-de-chaussée m’interrompit. « Aaron ? Tu es là-haut ? » Appoline. Je soupire de contentement et me retourne et direction de la porte. « Oui Appo, je suis en haut, qu’est-ce qu’il y a ? » je me retournais vers Marilyn, qui semblait vouloir me tuer du regard. Ses cheveux en bataille l’a rendait tellement attirante, son nez fin était tellement gracieuse mais bon sang, jamais elle n’arriverait à la cheville de Morgana. Ma douce et chère Morgana. Ma regretter Morgana que j’aimais tant et qui est morte sous mes yeux. Je refoule une larme alors que d’un signe de tête, Marilyn m’indique la porte. Je suppose que ma sœur vient de répondre. « Tu devrai aller la voir, apparemment tes parents veulent faire une visite surprise. » Puis, elle se retourne, se dirige vers la fenêtre et descend le long de la façade, grâce aux draps que j’ai noué. Je soupir de contentement et j’ouvre la porte. « OK, dis leur de patienter 2 minutes, je m’habille ! »

64ème Hunger Games

Froid, chaud, douloureux, anesthésiant. Ne pas s’en rendre compte.

Son corps gisait devant moi immobile pour toujours. Sa poitrine ne se soulevait plus, ses yeux étaient injectés de sang, sa bouche encore entre-ouverte laissait filtrer se liquide qui coulent dans nos veines. Etait-ce un cauchemar ? Ou la réalité ? Etait-ce bel et bien son corps devant moi, ou encore une de ses abominations de clone du Capitole ? Et son assassin, était-il encore devant moi, ou était-il partit loin, par peur de représailles ? Et cette épée dans ma main, couverte de sang, était-elle réelle où était-ce encore le fruit de mon imagination. Je n’en savais plus rien. Comment m’appelais-je déjà ? Comment s’appelait-elle ? Quelle était ce sentiment que je nourrissais à son égard ? Je ne le savais plus, toutes mes pensées était floues, confuses, je n’arrivais plus à penser correctement. Un seul mot cognait à mes oreilles, encore et toujours.

Vengeance.

Alors, dans un accès de fureur, je hurlais, déchirais mes poumons dans la pénombre de la nuit qui s’approchait doucement. Combien de temps étais-je resté immobile devant elle ? A ne rien faire, juste à la fixer avec désespoir. Je n'en savais rien et ne voulais pas le savoir. Le temps semblait s'être arrêté et me laissait figer là, telle une statue de marbre, l’odeur de son sang m’emplissant encore les narines.
Le hululement d’une chouette finit par me faire sortir de ma torpeur. Son cadavre avait disparu, surement emporté par un hovercraft et mon ventre gargouillait atrocement. Je me mis alors à la recherche d’un endroit où passé la nuit. Après plusieurs minutes de marche, je finis par trouver une grotte, en pleins milieu de la forêt. Une fois installé, je cachai l’entrée de la grotte de façon bien grotesque. Cela pouvait surement dissuader les animaux, mais pas les humains. Cependant, ça me permettra de faire un feu sans avoir à me cacher les 10 minutes suivantes. Affamé, je finis par sortir un paquet de biscuit que j’avais récupérer à la Corne d’Abondance le premier jour. J’en mangeai quelques un, puis après avoir entendue l’hymne du Capitole, je m’endormis dans mon abri.
BOUM
Je me réveillais en sursaut, alerté par le coup de canon qui venait de résonner. Je ne m’y habituerai jamais je pense, moi qui a eu l’habitude de me réveiller tranquillement avec le chant des oiseaux et le soleil qui passe à travers ma fenêtre. Ma maison me manque, ma petite sœur me manque, les huîtres que papa pêchait me manque. Comme j’aimerais pouvoir rentrer à la maison là, tout de suite, maintenant. Je poussai un soupir de contentement, essayant de me rappeler combien nous étions désormais. Hier, nous n’étions plus que 5, puis il y a eu la mort de Morgana, et enfin la mort de ce matin. Donc, je suppose que nous ne sommes plus que 3. La Grande Finale approche. Le billet pour rentrer à la maison aussi.

Pris d’un soudain élan de courage et d’une envie d’en finir avec ses stupides jeux, je sortis de mon abri, alors que la pénombre régnait toujours sur l’arène, et entreprit de faire un grand feu, en, espérant que les 2 tribut qu’il reste seront suffisamment bête pour venir se jeter dans la gueule du loup. Alors, en attendant, je me cachais dans ma grotte, à finir mes provisions doucement, prenant des forces pour les combats à venir.

L’aube était déjà là depuis une bonne demi-heure quand le premier tribut arriva. Au début, il chercha autour de lui toute trace de vie, puis, lorsqu’il aperçut la grotte, se dirigea vers moi. Alors, je sautais de ma cachette, mes deux épées en main, attrapant mon adversaire par surprise qui recula. Je tentai alors un coup d’épée qu’il dévia avec sa lance. Sa main gauche tenait un poignard, et il tenta alors de me le planter dans les côtes, alors qu’il passait à coter de moi. Je fis un bond sur le coter, esquivant son attaque. Mais il était dans mon dos, et la demi-seconde qu’il m’a fallu pour me retourner lui a permis de planter son poignard entre mes omoplates. Je hurlais de douleur, et me retournais vivement, plantant mon épée dans son cœur. Coup de canon. Un de moins.

Ma blessure au dos me faisait souffrir, et j’essayais de contenir les cris de douleurs qui voulaient s’échapper de ma bouche. Je ne pouvais voir où était là blessure, alors, dans un élan de stupidité, j’enlevais mon maillot de corps, puis, avec les vêtements de mon ennemis, tenta de faire un bandage autour de mon torse pour stopper le début d’hémorragie. Je me rhabillai en vitesse, sachant que le dernier tribut ne manquera pas d’accourir après le coup de canon. Remettre mon t-shirt ne fus pas une chose facile, et à chaque fois que je bougeais un bras, un gémissement de douleur passait mes lèvres. Je me demandais sérieusement comment j’allais pouvoir battre mon prochain adversaire, mais l’image de ma petite sœur les yeux rivés sur l’écran m’insuffla une dose de courage sans nom.

J’empaquetai alors mes affaires, m’éloignai du cadavre du tribut, puis partit vers la Corne d’Abondance, endroit où devrai se trouver mon dernier concurrent. J’espérais sincèrement pouvoir le trouver là-bas, l’assassin de Morgana, et pouvoir le tuer doucement, tellement doucement qu’il me suppliera de l’achever. Oui, je voulais qu’il meure comme ça, je le voulais vraiment. Il était un des pires tributs que je n’ai jamais croisés, et même si je ne l’avais croisé que 2 fois dans ses 10 jours de Jeux, je pouvais affirmer que c’était le pire tribut que le district 2 ai jamais porté.

Je finis par me retrouver à la Corne d’Abondance et le spectacle qui s’offrait à moi me fit sourire. Mon adversaire m’attendait, assis sur une pile de nourriture, sa hache en main. Un sourire carnassier s’étirait sur nos deux visages au fur et à mesure que nous nous rapprochions. Je n’osais imaginer la tension qui se faisait au Capitole et dans nos deux Districts. « Alors District 4, on a perdu sa petite copine ? » Le ton moqueur qu’il avait employé me fit sortir de mes gonds, et je n’eus même pas le temps de l’insulter que le combat commençait.
D’abord, il essaya de me fendre la tête avec sa hache, mais je l’a retins avec une épée, pendant que j’essayais vainement de planter la deuxième dans son abdomen. Puis, il relâcha la pression de sa hache avant de me mettre un coup de boule et m’envoyer par terre. A plusieurs reprises, il essaya de me pourfendre avec sa hache, mais je roulai au sol, tel un chiot qui attendait un jouet, sauf que ce n’était pas du tout la situation dans laquelle je me trouvais. De plus, je sentais de nouveau la douleur entre mes omoplates, m’anesthésiant à moitié. Lorsque je vis la hache de du tribut fendre l’air une nouvelle fois, je su que j’étais fichue, que j’allai mourir, et que je n’allai plus jamais revoir ma Appo. Pourtant, l’image de ma sœur pleurant au-dessus d’une boite en carton contenant mon cadavre me fit régir, et, dans un mouvement désespérer, je bloquai la hache de mon adversaire. Je me relevais avec énormément de mal, mais j’y arrivais tout de même. Je voyais dans ses yeux, cette lueur de réussite, qui dansait dans ses orbites le jour où il a tué Morgana. « Tu vas payer pour ce que tu lui a fait. » Puis, grâce à une feinte appris au Centre d’Entrainement, je désarmais mon adversaire. Sans prendre le temps de réfléchir, je lui coupais la tête. Tant pis pour la mort douloureuse.

Le coup de canon résonna puis, la voix de Claudius Templesmith résonna dans l’air. « je vous présente le vainqueur des 64ème Hunger Games, Raphaël Black-Rolls !!! »