avery robb hawthorne

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Je pourrais mourir pour Alexiane. Elle est la seule famille qu’il me reste, la seule personne que j’aimerai toujours inconditionnellement. Cependant, je ne suis plus complètement sur d’en être capable. L’année passée en a été la preuve: mes aspirations auto-déclarées de grand frère protecteur se sont heurtées face à la réalité des jeux. Toute ma bonne volonté n’aurait rien pu y changer. Et pourtant, elle n’a pas eu besoin de moi, elle a surmonté tout cela avec brio, et seule. Elle n’a peut être plus besoin de moi… Je maintiens tout de même ma réponse. Je n’envisage pas vraiment une vie dont elle serait absente. Elle reste mon point d’ancrage, auquel je peux me raccrocher. C’est d’ailleurs son tirage au sort qui a définitivement motivé mon ralliement à la rébellion. Sans elle, je n’ai plus vraiment grand-chose à perdre.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

C’est une blague cette question? Comme si vous ne le saviez pas déjà. Je suis l’archétype du mec qui a vu ses proches participer aux jeux. Si seulement ça avait pu se contenter d’être de simples amis, connaissances… Mais non, il a fallu que je vois toute ma famille y passer, successivement ma sœur aînée, Elizabeth, puis ma sœur cadette, Alexiane. J’ai vu la première se faire tuer sans aucun regret par un autre tribut; une mort en direct. Quant à la deuxième, je l’ai vu devoir se démener jour après jour avant de remporter la victoire, puis ai du supporter de réaliser que les jeux l’avaient changé à jamais.

QUE PENSES-TU DE LA REVOLTE ET DES REBELLES ? CROIS-TU A LEUR EXISTENCE ?

Je ne crois pas à leur existence, je sais qu’il existent. De source sure puisque j’en fais moi-même parti. Je les ai rejoins il y a déjà plus d’un an, après avoir hésité à le faire durant des années. D’aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours été opposé aux idéaux prônés par le capitole et à leur façon répressive d’agir. Et, si j’aimerais qu’il existe une autre manière que la force pour leur répondre, les évènements qui ont marqué ma vie m’ont forcé à réaliser qu’on ne peut répondre à la violence que par la violence. Oubliez vos leçons de morale à deux balles. Dans la vraie vie, celle qu’on doit tous subir ici, quand un gouvernement force sous nos yeux des gamins à s’affronter à mort, la seule solution c’est de prendre les armes.

➺ AS-TU PRIS PART AUX DERNIERS EVENEMENTS, QUE CE SOIT POUR OU CONTRE LE CAPITOLE ?

J’ai été aux premières lignes, mon rang de chef rebelle du district m’ayant donné à agir afin de coordonner nos forces déjà présentes et les soldats venus du district 13. C’est-ce qui m’a principalement occupé ces derniers mois, mais pour le meilleur puisque le district est encore sous notre contrôle à ce jour. Le plus dur aura probablement été de rester impliqué sans qu’Alexiane ne se rende compte de la place que j’occupe au sein du mouvement. Jusqu’à présent, ça a miraculeusement fonctionné, ma bonne étoile probablement aidée par le fait qu’Alex sorte rarement de chez elle.

➺ COMMENT QUALIFIERAIS-TU TA VIE DANS TON DISTRICT ? EN ES-TU SATISFAIT ?

Je vis au District 11, alors autant vous dire qu’avant de trouver quelqu’un qui soit satisfait de la vie qu’il mène ici, vous pouvez chercher longtemps. Si ça se trouve, au fond, même notre mère doit trouver la situation arrangeable. Grandir ici, c’est être dès son plus jeune âge le témoin de l’absolutisme immoral du capitole, qui s’illustre dans presque tous les aspects de notre vie quotidienne. Quelle aberration d’imaginer que nous avons perdu tant des nôtres des suites de malnutritions alors que nous sommes le district qui alimente Panem. Nous avons en plus la chance de profiter des côtés les plus répressifs du capitole, rendant toute tentative d’améliorer notre niveau de vie enterrée en quelques secondes. Il est injuste que nous devions nous contenter de si peu, quand le district 11 est rempli de richesses inestimables. On doit faire quelque chose pour changer ça.

JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE tient bien plus de la légende. DU COUP, MON NOM N'A plus de CHANCES/RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER D' ouvrier agricole ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'ai pas vraiment eu d'autres choix. JE SUIS DANS LE 11ÈME DISTRICT. AYANT 26 JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET cela ne m'empêche pas de penser qu'ils devraient être tout bonnement supprimés. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

reality is here.

HOLAAAA AMIGOS! J'me présente, je m'appelle Henri, j'aimrais bien réussir ma vie, être aimééééé (désolée, le chanteur des années 80 qui sommeille en moi s'est éveillé tout d'un coup). Donc moi c'est Lise, 20 ans (toutes mes dents même si je devais aller chez le dentiste y'a déjà deux mois). A part chanter des chansons pourries dans la vie je suis étudiante en histoire (yoplait je sais, c'est la classe). Que vous dire de plus à part que je connais déjà l'univers HG, qu'il est très intéressant à développer (et que c'est aussi pourquoi je suis là et puis breeeef je vous aime tous.

FEATURING spiderman andrew garfield COPYRIGHT isenguards.tumblr

tell us your story.

"The Reapings fucked up my life,
that's what they did..."

PART I
C’était long… Affreusement long… Avery avait l’impression que cela faisait des heures qu’il étaient là, tous, à attendre vainement qu’un nom, qu’ils espéraient ne pas reconnaitre comme étant le leur ou celui d’un de leurs proches, ne soit tiré. Comme chaque année, l’attente était relativement silencieuse. Il faut dire que l’angoisse qui pouvait se lire sur tous les visages présents n‘engageait pas vraiment à la conversation. Mais même si Avery n’était pas la personne la plus bavarde du monde, ça ne l’aurait pas dérangé si quelqu’un avait put dire quelque chose, histoire de combler le vide… Histoire surtout de ne pas avoir à penser à ce qui les attendait d’ici quelques minutes. Avery savait qu’il avait encore peu de chances d‘entendre son nom. Il en était encore à ses premières moissons et il connaissait tellement de jeunes plus âgés avec des nombres considérables de tesserae qui avaient donc tous de fortes chances de voir leurs noms tirés au sort. Alors, même si la peur lui tenaillait un peu le ventre, il essayait de rester rationnel. Il était assez doué pour ça la plupart du temps. Il pensait déjà à ce qu’il ferait ce soir là, une fois que tout serait terminé. Une fois rentrés chez eux, ils prendraient en famille, tous ensemble un repas un peu plus copieux que d’habitude, façon de célébrer le fait que tous soient de retour à la maison. C’était une chose qu’ils avaient pris l’habitude de faire depuis qu’Elizabeth, son aînée, avait été assez âgée pour participer aux moissons. C’était quelque chose de relativement courant au district, parfois il arrivait même que quelques voisins se joignent à eux. Tout allait bien se passer. Il allait rentrer chez lui et tout allait bien se passer… Avery allait bien rentrer chez lui ce soir là, mais tout n’allait pas bien se passer, peu importe le nombre de fois qu‘il se répèterait la phrase dans sa tête. « Elizabeth Hawthorne » Tous les regards se tournent vers sa sœur. Il pouvait entendre d’autres garçons à sa droite expirer d’un bruit sourd en signe de soulagement. La sienne s’est accélérée. Il ne sait pas trop ce qu’il est sensé faire. Il tente de trouver ses parents du regard. Sa mère s’était effondrée dans les bras de son père, dont l’attention était entièrement portée sur sa fille qui avait maintenant atteint l’estrade.
Il ne garde aucun souvenir des adieux faits à Elizabeth, ce qui le hante encore aujourd’hui. Juste la vague impression de ne pas avoir su quoi faire, ni quoi dire. Au fond de lui, il sait dès le départ qu’elle ne reviendra pas. Elle est trop faible, pas assez combattante, et ne pourra jamais faire le poids face aux machines de guerres surentrainées issues des districts de carrières. Mais, il ne peut s’empêcher d’avoir cette lueur d’espoir, faible, mais qui lui fait quand même serrer le cœur quand il voit son aînée pour la première fois à l’écran. Il ne pleure pas quand tout en est finalement terminé, pas une seule larme ne coule. Il se contente de se renfermer un peu plus sur lui-même, ça rend les choses plus simples.

PART II

La chaleur est étouffante. Avery se demande pourquoi ils avaient été fichus d’instaurer ces fichues moissons en plein été. D’un côté tant qu’à créer un système aussi con, autant le réussir jusqu’au bout. Il tente de se frayer un chemin parmi la foule pour mieux voir les jeunes qui sont en train de l’attendre. Il faut qu’il puisse la voir. Il a l’avantage d’être seul, ce qui lui permet de se faufiler plus aisément entre les familles qui l’entourent. Enfin, l’avantage… Les autres personnes de son âge venus soutenir leurs frères et sœurs sont là avec leurs parents, ou avec d‘autres frères et sœurs plus âgés. Pas lui. Il se sent un peu isolé, entouré de toutes ces familles qui se rassurent les uns les autres, se réconfortent et se disent que les dés ne sont pas encore jetés, pendant que lui se contente de garder bêtement les yeux fixés sur sa sœur. Tant qu’elle serait encore appelée chaque année dans la horde de mineurs du district, Avery savait qu’il ne pourrait jamais se sentir véritablement rassuré. Sa propre arrivée à l’âge de 18 ans ne l’avait d’ailleurs pas plus réjoui que ça. Tant qu’ils ne seraient pas tous les deux en sécurité, c’était un peu secondaire.
La vérité c’est que depuis qu’Elizabeth est partie, Avery a toujours un sentiment un peu partagé au moment des Moissons, penchant entre l’idée que le sort ne peut pas les viser encore aussi brutalement une seconde fois, qu’il y avait si peu de chances pour que ça leur tombe encore dessus, et l’affreuse pensée que tout pourrait se répéter à nouveau. La plupart du temps le reste de l’année, il préfère penser à la première option, mais dans les moments om il se retrouve confronté à la même scène qui a vu Elizabeth se faire emmener, il ne peut s’empêcher de paniquer en pensant au sort que le destin pouvait encore réserver à Alexiane. Plus vite elle aurait atteint des dix-huit ans, plus vite les choses pourraient revenir à un ordre normal, ou presque. Il faut dire que la normalité pour eux deux, elle a eu tendance à beaucoup évoluer entre les morts successives de leurs deux parents.
« Alexiane Hawthorne » La voix de l’hôtesse semble résonner sur toute la place, encore plus fort que d’habitude. Il la voit le chercher du regard un moment avant que leurs yeux se retrouvent enfin. Une fois encore, il ne sait pas ce qu’il doit faire. Il n’arrive pas encore à véritablement réaliser que tout est à nouveau en train de se répéter. De toute façon arriver à cette réalisation serait trop dure tout de suite, car il sait déjà comment l’aventure se finit. Et il ne veut pas y penser… Il ne peut pas y penser maintenant alors qu’il voit sa sœur se diriger vers l’hôtesse. Plus tard c’est seul qu’il entre dans la salle des adieux. Il réalise qu’il aurait aimé que son père soit là, lui aurait probablement trouvé quelque chose d’approprié à dire. Lui se contente de serrer sa sœur, aussi fort que ses bras lui permettent. Il ne veut pas la laisser partir, il sait trop bien ce que cela signifie. « Alex je… » Je quoi? lui-même n’en sais rien. T’aime? Elle le sait déjà. Suis désolé? Ce n’est pas vraiment le moment de s’apitoyer… La phrase reste donc en suspend, Avery préférant laissant un silence les entourer, plus apaisant que n’importe lesquels des mots qu’il pourra trouver. En sortant de l’hôtel de ville il sent ses jambes le lâcher: il le sait, au plus profond de lui, c’est la dernière fois qu’il verra sa sœur. Dorénavant il est seul. Il en est parfaitement conscient. Il n'a donc plus rien à perdre... Il sait comment joindre les rebelles du District 11, il s'est retenu de le faire depuis des années. Dorénavant il n'a plus rien à perdre.

PART III
Avery se passe un grand coup d’eau froide sur le visage, rien de plus efficace pour se réveiller. Il prend quelques secondes afin de regarder un peu plus attentivement son reflet dans le miroir. Comme il s’y attendait, ses cernes sont toujours là. Elles ne l’ont pas quitté depuis plus d’une semaine. Il sait très bien pourquoi; il dort peu, et quand il arrive enfin à trouver un moment pour trouver le sommeil, il dort mal. Il essaye de se convaincre que tout est seulement du aux responsabilités liées à son poste de chef des rebelles du district, aux dernières missions qu’il a du mettre sur pied… Pourtant au fond, il sait que c’est encore plus profond que ça. Aujourd’hui c’est le jour de la Moisson. Et, d’aussi loin que ses souvenirs remontent, c’est la première fois qu’il n’y assistera pas. Il n’avait plus aucune raison d’y être désormais. Il ne sait pas vraiment comment se sentir face à ce changement. Avec le temps, le jour de la Moisson était devenu une sorte de rituel macabre auquel tout le reste de l’année finissait inlassablement par mener.
Mais non, cette année il ne participerait pas à cette mascarade aberrante. Cette année, il n’aurait plus à tolérer d’assister au choix absurde de deux pauvres gamins n’ayant jamais rien demandé. Cette année, il n’y penserait pas. En tout cas, c’était ce qu’il se répétait depuis qu’il s’était levé ce matin. Mais comment ne pas y penser? Comment, alors que les Moissons lui avaient déjà pris tellement, avaient tant bouleversé sa vie? Cette Moisson qui lui avait fait perdre sa sœur aînée. Et cette Moisson qui lui avait pris sa sœur cadette. Oui, prise, même si Alexiane était finalement revenue, même si Alexiane avait quand même remporté contre toute attente ces édition des Jeux. Prise car il ne retrouverait plus jamais la sœur qu’il avait connu. Elle avait disparu le jour où elle était entrée dans l’arène. Tout ça pour le plus grand plaisir de ces décérébrés du capitole. Tout a changé depuis. Même notre relation a changé. Elle avait toujours été la personne dont il était le plus proche, et maintenant il avait l’impression qu’ elle ne savait plus comment l’aborder, comment lui adresser la parole. Lui-même n’était pas sur de pouvoir rétablir leur lien fraternel tel qu’il l’avaient connu. Elle semblait se braquer constamment dès qu’il tentait d’entamer une conversation. Ils n’avaient même jamais véritablement parlé des jeux. Avery n’aurait de toute façon pas su par où commencer, partagé entre la joie et la fierté toute fraternelle qu’il avait ressenti en la voyant les remporter, et l’effroi et le dégout envers le capitole de voir ce qu’ils avaient fait endurer à sa petite sœur.
Il hésite à aller la voir, vérifier comment elle se sent, tout particulièrement aujourd’hui. Mais il sait que le côté fatidique de cette journée et de qu’elle représente pour eux la bloquerait probablement encore plus que d’habitude. Alors il se réfrène, et décide de faire le seule chose qui lui paraitra utile aujourd’hui. Il se dirige vers chez Adrianne, qui il en est sur ne sera pas non plus en train d’assister à la moisson. Préparer une nouvelle mission de rébellion contre le Capitole, c’était exactement ce qui lui fallait afin de ne pas finir la journée avec pour seule compagnie une bouteille de whisky.