Hayden Edward Petterson

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ?

Comment je vois ma mort ? Lente, douloureuse, autant que ma vie. Je me vois mourir au travail, je me vois mourir de souffrance ou encore de peine. Qu’importe, la mort me semble plus douce que la vie, bien plus belle que mon existence sur cette terre. Je me vois dans la boue, un comma de boisson peut-être, aillant trop bu mon cœur pourrait s’arrêter de battre. Je me vois succomber face aux pacificateurs, lors d’une rébellion de ma part, lors d’un moment de désespoir totale. Je me vois tomber, partir seul, sans femme ni enfant, seul encore et toujours sans pour autant regretter mes choix. Il y a tellement de façon de mourir, mais les miennes sont plus tristes les unes que les autres. Je n’ai plus d’espoir, à quoi bon en avoir ?

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Pour qui je pourrais mourir ? Mes frères, ma sœur, ma mère…quatre personnes qui tiennent mon existence entre leurs mains. Quatre personnes pour qui je n’hésiterais pas à me jeter du haut d’une falaise, à la gorge d’un pacificateur ou encore aux côtés de ceux que l’on appelle les rebels. Qu’importe, pour eux, je donnerais ma vie, mon cœur, mon temps…J’aurais pu mourir pour lui, mais il à décider de partir aux jeux à ma place, je n’avais que douze ans et pour lui je devais continuer à vivre. Chaque jour, cette image me hante, je me suis juré de veiller sur les miens dès ce jour sombre ou je l’ai vu succomber à la télévision. Puis il y a eu ma sœur, neuf ans, elle n’avait que neuf ans quand elle mourut d’une maladie incurable. J’avais échoué, Edward n’aurait pas été fier de moi…Puis il y a eu cette femme au visage d’ange, ma fiancée, elle avait dix-huit ans, je la pensais à l’abri. Mais elle fut tirée au sort, je ne pouvais plus la protéger, même mes cris ne furent pas entendus parmi la foule. Maintenant, je tente de veiller sur eux, pourtant, je me sens si faible.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Le premier à participer au jeu aurait dû être moi, lors de ma douzième année. Mon nom avait été tiré au sort, j’allais devoir entrer dans l’arène, mais il s’y est opposé. Même famille, même sexe, il avait dix-sept ans et ne voulait pas voir son jeune frère partir si vite. Son cri résonne encore dans ma tête, son « je suis volontaire » dans la foule si silencieuse. Je le vois encore monter sur l’estrade à côté de notre amie d’enfance, elle aussi âgée de dix-sept ans. J’ai prié pour qu’il gagne, pour qu’il me revienne en héro. Malheureusement, six jours plus tard, une fille du district quatre lui enfonça son épée dans le cœur. Ce jour-là, je me suis m’être effondré en plein milieu de la pièce, hurlant son nom, me balançant d’avant en arrière dans les bras tremblants de ma mère. Ils avaient tués mon héros, mon sauveur, mon ange gardien. Puis il y a eu celle que j’aimais, celle qui m’avait rendu un peu d’espoir, un peu de joie dans ma vie sans but. Elle avait dix-huit ans, nous étions fiancés, nous devions nous mariés trois semaines plus tard. Mais le sort en a décidé autrement, son nom fut tiré au sort. Elle n’avait pas de sœur, juste une mère qui s’effondra à l’écoute de son nom. Elle resta en vie deux jours, sa douceur eu raison d’elle, elle n’était pas faite pour l’arène, je savais qu’elle ne me reviendrait pas. Elle se fit tranché la gorge, une fois de plus, tout espoir venait de m’être arraché.

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Je ne veux pas, non, je ne veux plus regarder ses jeux qui me font tellement souffrir. Pourquoi prendre plaisir à regarder des gens mourir ? Il n’y en a aucun ! Je pense à ce que j’ai ressenti autrefois, en voyant mon frère et ma fiancée mourir dans ses lieux. Alors, je m’isole, je ferme les yeux et enfouis mon visage dans mes genoux. Ma mère me dit que je dois regarder, que c’est obligatoire, mais comme un enfant je n’en fais cas ma tête. Je ne peux plus avoir de telles visions devant les yeux, mon cœur semble en souffrir affreusement. Parfois, il m’arrive de pleurer en regardant de jeunes gens périrent de diverses manières. Onze, douze, treize ans…ils sont tellement jeunes, ils sont tellement innocents. Peine, colère, haine, souffrance…tous se mélange et tous semble exploser.

QUE PENSES-TU DE LA REVOLTE ET DES REBELLES ? CROIS-TU A LEUR EXISTENCE ?

La révolte ? A quoi bon, les choses sont tellement ancrées sur cette terre, qu’il me semble impossible de faire bouger les choses. Nous sommes nés dans un monde monstrueux, nous sommes nés et traités comme des esclaves et pour moi, cela ne changera pas de sitôt. Qu’importe, si ils veulent se battent, qu’ils se battent tans mieux si ils y croient, moi, j’ai perdus toutes espérance.

➺ QUE PENSES-TU DES VAINQUEURS DES JEUX ?

Les vainqueurs ? Mais quels vainqueurs ? Ils se sont battus pour sauver leur peau, ils ont tués pour rester en vie, ils n’ont rien gagné sauf des cauchemars et des morts sur la conscience. Je ne leur en veux pas, je ne les envies pas, non, je suis triste pour eux. Ils ont vécu dans la peur de se faire tuer, ils ont laissés naître en eux des sentiments primitifs. Pas de quartier, pas de pitié, ils ont gagnés pour rester sur cette misérable existence. Maintenant, ceux qui sont fières, ceux qui éprouvent du bonheur à tuer me dégoute, me révolte. Il n’y a pas de joie à tuer, il n’y a pas de fierté à devoir trancher la gorge à un garçon de onze ans ! Non, il n’y a pas de quoi être heureux d’être le vainqueur des Hunger Games. Et pourtant, tout le monde rêve d’avoir un gagnant dans son district, il apporterait tellement de gloire et d’apaisement durant une petite année. La vie des vainqueurs change à tout jamais et pas forcément en bien, alors, je les prends en pitié, tout simplement.

➺ COMMENT QUALIFIERAIS-TU TA VIE DANS TON DISTRICT ? EN ES-TU SATISFAIT ?

La vie dans mon district est misérable, totalement vouée à la déchéance de nos existences. Nous sommes tellement pauvre que la nourriture se fait rare, tellement pauvre qu’en hiver il n’est pas rare que certains meurent de froid. Si je suis satisfait ? Comment pourrais-je l’être…Nous devons travailler jour et nuit pour tenter de survivre, nous devons mourir au travaille pour dire d’apporter un peu de confort à notre famille. Les enfants les plus faibles tombent malades et meurent, les médicaments sont très rares et très chères. Les plus vieux s’effondrent dans la boue, nous les retrouvons le lendemain, morts. Les plus forts tiennent bon pour les leurs, ils s’activent à travailler encore et encore pour tenir leur famille hors de l’eau. Il n’est pas rare de n’avoir qu’un morceau de pain pour manger, quand la chasse est bonne, nous remercions le ciel pour ce magnifique bout de viande. Heureusement, je chasse régulièrement, vendant le gibier que je peux rapporter et dont ma mère ne souhaite pas avoir. Pourtant, cela ne suffit pas pour assurer notre confort, alors je prie pour qu’un jour, notre vie soit bien meilleur…après notre mort sûrement.

➺ QUEL EST TON OPINION SUR LES PACIFICATEURS, LEUR ROLE, LEUR COMPORTEMENT ?

Les pacificateurs, je ne les portes pas dans mon cœur, loin de là. Surtout depuis ce jour, ou dans la foule, je criais après Cathleen pour l’empêcher de partir loin de moi. Ce jour-là, je fus punis pour mon impudence, trente coups de fouets, mais qu’importe la souffrance n’était rien comparé à celle de mon cœur. Pour moi, ils abusent de leur pouvoir, pour moi, ils ne sont pas meilleurs que les pires gouverneurs du Capitol. Pourtant, je sais que certains n’ont pas eu le choix, que eux aussi essaye de faire vivre leur famille plus convenablement que les nôtres. Je sais qu’au fond, certains ne sont pas si mauvais que ça, mais cela n’empêche pas les faits. Et les faits sont qu’ils sont violents et sans cœur.

➺ CROIS-TU AU BONHEUR ?

Si je crois au bonheur ? Non, bien sûr que non. La vie c’est acharné sur moi, sur ma famille et m’a enlevé tout espoir d’être heureux un jour. Pour moi, le bonheur n’est même pas imaginable, c’est un sentiment que je ne connaîtrais plus jamais. Le bonheur à mes yeux, serait de mourir au dix-huitième anniversaire de ma sœur, ainsi, je saurais qu’elle ne risquerait plus l’arène. Là et seulement là, je sais que je pourrais m’en aller heureux et sans peur. Là, le bonheur pourra m’envahir alors que la vie semblera me quitter…

➺ COMMENT TE SENS-TU QUAND LE TEMPS DE LA MOISSON ARRIVE ?

Pour moi, la moisson est mon pire cauchemar pour ce qui est de voir partir ma sœur de quinze ans. Je crains pour elle, je vois arriver ce jour comme une claque dans ma figure. Chaque année, ce jour me fais chavirer, me fais sombrer dans l’alcoolisme bien plus profond que d’habitude. Chaque année, je me rappelle des deux personnes que j’ai perdues il y a des années. Chaque année mon cœur semble cesser de battre, mon âme se brise encore et encore, mes larmes coulent sans plus pouvoir s’arrêter.

JE VIENS D'UN MILIEU extrêmement défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE tient bien plus de la légende. DU COUP, MON NOM A 0 CHANCES/RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE chasseur ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime chasser cela me détent. JE SUIS DANS LE 9ÈME DISTRICT. AYANT 24 ans JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende la moisson. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

Chapitre I ; Tu fus mon héros, mon ange gardien, celui qui me sauva d’une mort certaine.

J’avais mis ma plus belle chemise, mon plus beau pantalon, mes plus belles chaussures…Ma père habillait ma petite sœur, son ventre légèrement arrondi laissant présager un nouvel évènement. Je tremblais, j’étais tellement nerveux, comment faisait Edward pour rester si calme. Celui-ci m’observait en souriant, approchant de moi, il posa une main sur mon épaule, tel un grand frère protecteur. « Ca va aller, ton nom n’est écrit que deux fois dans le jeu, tu ne risques pas d’être tiré. » Je souris légèrement, mais ma gorge reste nouée. Etrangement, j’avais un pré-sentiment très désagréable. En famille, nous nous dirigions vers l’endroit de la Moisson, évènement mondialement connu, évènement mondialement redouté par tous les parents de cette planète. Mit au deuxième rang, aillant douze ans, je me tenais droit comme un piquet. Regardant derrière moi, je cherchais Edward ainsi que Mathieu dans les garçons plus âges. Malheureusement, les enfants étaient si nombreux que je ne repérais pas mes frères. Ma petite sœur Océane, n’avait pas encore l’âge d’entrer dans le jeu, heureusement, elle était si peureuse. Le discourt habituel, depuis ma plus tendre enfance, je l’écoutais chaque années, j’avais appris à le connaitre par cœur. « Et que le sors vous soit favorable. » Le tirage au sort allait commencer, je me crispais, jouant avec le bout de ma chemise légèrement trop grande pour moi. Edward avait raison, je n’avais pas de raisons de m’en faire, je ne pouvais pas… « Hayden Edward Petterson. » Pardon ? Le silence, personne ne parle, je suis seul parmi la foule. Mon cœur s’affole, j’entends un petit cri, ma mère est bouleversée. Je dois avancer, je le sais, mais mes pieds restent figés sur le sol. « Viens, approches, n’ait pas peur. » Il est temps, je dois aller sur l’estrade, je dois me présenter comme Tribut. « Je suis volontaire ! » Cria une voix que je connaissais fort bien, mon frère, Edward venait de se détacher de ma foule alors que j’avais un pied sur les marches. « Je suis volontaire ! » Dit-il de nouveau, m’attrapant par le bras pour me faire reculer. « Moi Edward Michaël Petterson, frère aîné de Hayden, je suis volontaire comme Tribut. » Je me fige, sans m’en rendre compte, je me mets à hurler son prénom et l’attrapant par la taille. Non, je ne voulais pas qu’il m’abandonne. Mathieu m’attrape et me soulève, il fait un signe de tête à nôtre frère, ce frère qui ne reviendrait jamais à la maison, la gorge tranchée durant les jeux.

Chapitre II ; Elle tomba si jeune dans cette boue qui la vit naître.

« Maman, ou es Mirabelle ? » Voilà quatre ans que mon frère était mort sous mes yeux, gorge tranchée sous les projecteurs. Ma mère sembla alors surprise, regardant autour d’elle, elle pensait que ma sœur était dans les parages. Océane était malade depuis quelques jours, elle semblait si faible, si fragile… « Je…Mirabelle ? » Cria-t-elle, la panique présente dans sa voix. Mon cœur se mit à battre, la maison n’était pas fort grande, ma sœur n’y était pas. Mathieu ne savait pas où elle était, Océane non plus. Mirabelle n’avait que quatre ans, quatre petites années mais était déjà très turbulente et aventureuse. Je craignais brusquement le pire. Sortant de la maison, la noirceur de la nuit ne m’empêcha pas de voir son petit corps étendu sur le sol. « Maman ! » Criais-je en courant vers celle que j’avais juré de protéger à sa naissance. Mirabelle était-là, allongée face contre terre dans une flaque d’eau, immobile. Attrapant celle-ci, je la retournais vers moi, elle ne respirait plus. Elle avait fait un malaise à cause de sa maladie, tombant tête la première contre un caillou, elle avait perdu connaissance et c’était noyé dans la flaque d’eau. Je me mis à hurler, me balançant d’avant en arrière comme je l’avais fait autrefois face à la vision de mon frère. Ma mère arriva et larme, pleurant comme je le faisais, caressant les cheveux de sa fille qui n’était plus. Mon frère et ma sœur restaient à l’écart, pleurant comme nous, mais préférant ne pas s’approcher. « Mirabelle, reviens, je t’en supplie, reviens. » Elle était si froide, si immobile. Plus jamais je n’entendrais le son de sa voix, plus jamais elle n’allait rire face à mes farces parfois douteuses. Non, plus jamais je ne reverrais ses si beaux yeux bleus. Ma tête contre la sienne, je posais des baisers sur son front, plusieurs personnes aillant entendus nos cris étaient à nos côtés, effondrés par une telle vision. J’étais anéanti, j’étais devenu fou. On tentait de m’arracher ma sœur des bras, hurlant, je frappais tous ceux qui tentaient de me l’enlever. « Hayden ! HAYDEN ! » Cria mon frère âge de trois ans de plus que moi, les yeux remplis de larmes. M’arrachant de ma folie, je le regardais effondré. « Lâche là, elle est morte… » Non, elle était trop jeune pour mourir, bien trop jeune pour me laisser. Mais Mathieu me prit contre lui, m’obligeant à lâcher cette petite princesse aux cheveux d’or. Plongeant contre lui, j’explosais de nouveau, laissant éclater mon chagrin. « Non…non…pas ça… » Il caressa mes cheveux, un geste rassurant qui pourtant n’avait aucun effet sur moi. Ma sœur fut emmenée et je crus mourir sur place.

Chapitre III ; Je t’ai aimé dès notre premier regard, hô toi, déesse de ma vie.

« Epouses-moi ! » Cathleen me regarda, choquée, les yeux grands ouverts. Depuis qu’elle était entrée dans ma vie, il me semblait être le plus heureux des hommes. Elle m’avait aidée à ne pas sombré à la mort de ma sœur, elle m’avait aidée à voir que le bonheur pouvait également exister pour moi. Se redressant, elle s’appuya dans l’herbe, ne disant rien. « Tu es sérieux ? » Elle ne semblait pas me croire, pourquoi ? M’approchant d’elle, je posais délicatement mes lèvres sur les siennes. Nous avions dix-huit ans, pourtant, je savais qu’elle était la femme de ma vie. Sa douceur, sa fragilité, sa gentillesse m’avaient fait littéralement craqué. Caressant doucement son visage, posant mon front contre le sien, je souriais. « Epouses-moi. » Elle se jeta alors dans mes bras, me faisant ainsi tomber dans l’herbe fraîche. « Oui, oui ! » Me dit-elle en m’embrassant de nouveau. J’étais le plus heureux des hommes, j’étais tous simplement amoureux. Dire que je l’avais toujours eu à mes côté, même dans les moments les plus difficiles. Amie d’enfance, elle habitait quelques maisons plus loin que moi, fille unique, son père était mort en même temps que le mien lors d’un accident dans le district. La serrant tout contre moi, avec elle, je me voyais un avenir heureux. Avec elle près de moi, je savais que je pourrais surmonter les pires épreuves. Son regard se posa dans le mien, il n’y avait pas besoin de morts, notre amour se lisait dans nos yeux. Deux ans de bonheur à ses côtés, deux magnifiques années. « Je veux que l’on se marie quand tu auras dix-huit ans, après la Moisson, quand tout ça sera derrière nous. » Oui, je voulais marquer l’évènement, marquer la fin des jeux pour nous…Si seulement j’avais su, je l’aurais épousé avant.

Chapitre IV ; Et le sors décida de t’arracher à toi, cruellement, tu ne reviendras pas.

Je la regardais du coin de l’œil, c’était notre dernière Moisson, mais je craignais pour elle et aussi pour Océane, ma sœur. Le discourt habituel, le tirage au sort allait commencer et la tension était palpable. Je priais pour qu’on nous épargne, pour que je puisse me marier trois semaines plus tard. Malheureusement, le sort semblait s’acharner sur moi. « Cathleen Bethany Evermaden. » Je me fige, comme autrefois, mon regard dans le siens. Non, non, impossible! Je me sens faiblir, quand doucement, je la vois se détacher de la foule pour avancer vers son cruel destin. Sortant des rangs, je me jetais sur elle, l’embrassant, les joues mouillées de larmes. « Non, non, n’y vas pas. Je t’en supplie n’y vas pas. » Mais déjà, des Pacificateurs m’arrachaient à celle que j’aimais. Hurlant son nom, je tentais de me dégager, m’acharnant à envoyer mon poing dans la figure de plusieurs personnes. Elle pleurait, elle me regardait et elle pleurait car elle aussi elle savait…elle savait qu’elle n’en reviendrait pas, qu’elle était bien trop faible pour rester en vie dans ce jeu si cruel. Rué de coups, j’hurlais encore son nom, même dans la souffrance physique. Je ne voulais pas qu’on me l’enlève, elle qui m’avait tellement aidé, elle que j’aimais plus que tout au monde. Très vite, je fus assommé par un coup porté à la tête. Me réveillant attaché à un piquet, trente coups de fouets furent ma punition, mais la douleur ne fut rien comparée à la souffrance de mon cœur brisé. Je n’eus pas le droit de lui dire au revoir, je ne pus que l’apercevoir quand elle monta dans ce train qui l’enlèverait à moi. Elle me sourit tristement, me murmurant un « Je t’aime » Délicat que je lui rendis, les larmes aux yeux. J’aurais aimé lui dire Adieu, car malheureusement, nous ne nous reverrions jamais. Deux jours après le commencement des jeux, une épée fut enfoncée droit dans son cœur, une épée qui anéanti également le mien ! Anéanti, je m’écroulais en plein milieu de la pièce en ne trouvant pas la force d’hurler. Ma sœur me prit dans ses bras, ma mère posa une main sur mon épaule. Dans ma famille, tout le monde savait que cette fois, je ne pourrais plus jamais me relever. C’était trop dur, trop de souffrance pour une seule personne. En gros plant, son visage, ses yeux qui se ferment et le coup de canon qui annonce sa mort. Elle m’avait quitté…

Chapitre V ; Et j’essaye de tenir pour eux, alors que ma vie semble m’anéantir.

Et maintenant qui je suis ? Je suis un homme brisé qui cherche sa délivrance dans l’alcool, je tente de sauver mon âme en protégeant maladroitement les miens. Je suis au fond du gouffre, je ne crois plus en rien, je ère sans fin dans une vie qui me semble pénible. J’attends la mort avec impatience pour retrouver les gens que j’ai perdu….