| Sujet: and that's the story of how i lost both of my legs • REMY Mar 11 Déc - 18:03 | |
| rhea "REMY" silveroak❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞ Elle s'appelle silveroak, rhea silveroak, et elle se fait appeler depuis son plus jeune âge remy. Elle a désormais trente-neuf ans, et est à son plus grand bonheur une habitante parfaitement normale de Panem. Jusqu'à un certain accident dans une usine, elle était ouvrière dans une centrale de sidérurgie du D6, mais elle s'est désormais ré-orientée vers un emploi plus calme, elle est potière à domicile (et allez essayer de lui dire que ça n'est pas le boulot des gens du district 6 et elle vous collera sa béquille entre les jambes). À côté de cela, Remy s'est mise à potasser des ouvrages qui appartenaient à son frère et concernent ce qu'on appelle la cryptologie. Loin d'être une cryptologue aguerrie, elle commence en tout cas à bien maitriser certains systèmes de base grâce à des petits cryptogrammes manuels qu'elle a mis au point entre deux bols en terre glaise. La perte de ses jambes et l'utilisation de jambes bioniques (fabriquées dans le D6, par une entreprise de prothèses bioniques) ne l'empêchent nullement de rester (presque) de bonne humeur, et elle est aimable, polie, bien que pessimiste, confiante, sociable, appliquée, maternelle, discrète, mais aussi parfois lunatique, et souvent impatiente. Elle a une corpulence plutôt au dessus de la moyenne, c'est-à-dire qu'elle est plutôt bien nourrie, et relativement aisée. Ses cheveux sont blonds, souvent ternes, et bouclent lorsqu'elle ne les coiffe pas. Elle aime regarder l'eau couler, compter les nuages qui passent dans le ciel, pouvoir encore marcher même si ce ne sont plus ses pieds qui touchent le sol, l'odeur du fumet, le pain lorsqu'il sort à peine du four du boulanger… Mais Rhea aime peu qu'on l'appelle par le prénom que lui ont donné ses parents, et elle aime encore moins la frénésie ambiante lorsque les Jeux de la Faim approchent. Elle était heureuse que ce soit la gamine de son district qui survive à toute cette horreur, mais elle suppose que la fillette doit être bien dérangée. Quant à savoir si elle soutiendrait le gouvernement du Capitole s'il y a des émeutes, il est bien évident que ça sera un non. about games and relative.
➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ? Je l'ai déjà vue. Ou plutôt, j'ai presque vu ma mort, pour de bon en plus. J'étais dans une allée de l'usine de sidérurgie qui fabriquait (fabrique toujours d'ailleurs) les rails pour relier les différents districts au Capitole et entre eux. Je devais vérifier qu'une des machines marchait comme il fallait et qu'il n'y avait pas un boulon qui était mal serré. Au dessus de ma tête, il y avait un réseau de passerelles, souvent utilisées par les ingénieurs ou les Pacificateurs pour inspecter le travail et s'assurer que rien ne cloche. Il n'y avait personne au dessus de moi, et tant mieux d'ailleurs sinon l'accident aurait été sans doute beaucoup plus grave. Tout est arrivé très très vite. Je sortais de l'allée et je marchais dans la grande "rue" principale à l'intérieur de l'usine, quand un grincement inhabituel a retenti, ainsi qu'un vacarme épouvantable de tôle tordue… Et la passerelle s'est effondrée sur moi et j'ai été assommée presque aussitôt. Plus tard, quand je suis revenue à moi, j'étais sur un lit d'hôpital, mon fiancé à mes côtés. Il travaillait comme manutentionnaire dans une gare de triage à l'autre bout du district et ne rentrait normalement que les week-end. S'il était venu, c'était soit que j'étais restée dans les vapes trop longtemps, soit qu'il s'était passé quelque chose de grave. Il m'a parlé, doucement, pour ne pas me brusquer. Il m'a expliqué ce qu'on lui avait raconté : que la passerelle en me tombant dessus m'avait broyé les jambes et avait manqué de me broyer la colonne vertébrale, que j'avais eu plusieurs côtes de cassées, mais qu'elles allaient se remettre. Que j'étais en arrêt de travail prolongé. Et que je n'avais désormais plus l'usage de mes jambes… et plus de jambes du tout. Je crois, très sincèrement, que j'aurais préféré mourir, à ce moment précis. J'ai hurlé, comme une folle. Hurlé à la mort. Hurlé des choses sans queue ni tête. Et j'ai pleuré dans ses bras, alors que je ne sentais plus mes jambes et que vraisemblablement je ne les sentirai plus du tout. Je n'ai pas été consciente que j'aurais pu mourir, en fait. Tout est arrivé beaucoup trop vite. J'avais 22 ans. J'en ai trente-neuf aujourd'hui. Et j'ai de nouvelles jambes, quoique bioniques. Qu'importe. Je ne suis pas morte. Et j'espère mourir vieille, dans mon lit, plutôt que sous une autre passerelle. De toute façon, maintenant, la mort à laquelle je suis la plus à même de succomber est un empoisonnement au plomb (à cause de l'eau du robinet), ou une mort de vieillesse. Ou un accident de béquilles, mais ça serait vraiment gênant.
➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ? Regarder les jeux me rend malade, physiquement malade. Malgré près de quarante ans de visionnage, je ne m'en remets jamais vraiment. C'est inhumain, inhumain de pousser les enfants à s'entretuer, tout ça pour amuser la galerie des Capitoliens. Inhumain de se débarrasser ainsi des miséreux en amusant les riches. J'ai eu la chance de ne voir aucun de mes enfants sur ce même écran, mais je sais que c'est cynique de ma part de vouloir remercier une providence quelconque quand c'est simplement que je n'ai jamais eu d'enfant. Mais il n'empêche que j'ai des hauts-le-cœur à chaque mise à mort et à chaque massacre. Je ne comprends même pas que certains apprécient de voir un tel "spectacle" immonde. La vie est tellement horrible déjà qu'on ne devrait pas nous infliger cette crainte constante. Mais maintenant que mes enfants inexistants sont hors de danger, il se pourrait que j'arrête pour de bon de regarder. Et pourtant, pourtant malgré un malaise constant lorsque je regarde les Jeux, une part de moi (sans doute celle qui a survécu à l'effondrement de la passerelle et a développé un certain plaisir malsain à voir les autres souffrir pour se sentir plus vivant) y prend sinon du plaisir au moins un certain divertissement. Mais je refuse en réalité de le reconnaître, puisqu'alors je deviendrai un monstre à mes propres yeux.
QUE PENSES-TU DE LA REVOLTE ET DES REBELLES ? CROIS-TU A LEUR EXISTENCE ? Je n'ai finalement rien à perdre, on dirait. Joas est parti lorsque mes jambes sont devenus des bouts de ferraille et lorsqu'il a constaté que j'étais stérile. Mon frère est mort dans un soulèvement il y a une dizaine d'années, pendant une grève à l'usine où j'ai eu mon léger accident. Je suis sûre qu'ils existent : après tout, ne sont-ce pas eux qui prennent un par un le contrôle des districts les plus proches du fantomatique district 13 ? Cependant, je ne sais pas vraiment ce que j'ai à y gagner. Et je sais encore moins ce qu'ils auraient à gagner à m'accueillir dans leur rang. Une personne à la mobilité sinon réduite quand même franchement entravée n'a pas grand chose à leur offrir. Et puis finalement, si je n'ai rien à perdre, qu'y gagnerais-je vraiment ? Sans doute rien, rien à part de nouveaux ennuis. Oron m'a toujours dit qu'il était sûr que la passerelle m'était tombée dessus parce que j'avais dit quelques jours plus tôt que je préférais crever que d'accepter que notre salaire baisse encore. Mais Oron était paranoïaque et voyait le Capitole partout autour de nous. Il n'avait peut-être pas complètement tort, mais il n'avait pas totalement raison non plus. Je les admire, les Rebelles, parce qu'ils se battent pour une cause qui me semble finalement juste, mais leurs moyens laissent parfois à désirer. La violence ne peut pas être la réponse à tout. Elle l'est, certes, dans le monde qui est le nôtre et à l'époque qui est la nôtre, mais elle ne pourra pas l'être indéfiniment.
➺ COMMENT QUALIFIERAIS-TU TA VIE DANS TON DISTRICT ? EN ES-TU SATISFAIT ? Je ne suis ni satisfaite, ni mécontente. Bien sûr, cela pourrait être mieux, je pourrais avoir un mari qui m'aime et des enfants qui gambadent dans les allées du district. Je vis seule, célibataire sans le vouloir, ce qui fait que je vis plutôt bien avec mon salaire de potière à domicile (en fait, ce sont les ventes de vaisselle maison que je fais tout autour, et ça repose souvent sur du troc d'ailleurs) et sur ce qui me reste des indemnités versées par l'usine de rails. Je suis discrète. Certes, les gens se retournent sur mon passage en entendant le cliquetis métallique de mes jambes bioniques (qui relèvent d'une technologie pas aussi avancée que celle du district 3), mais ils s'y sont faits et ne me prêtent nullement des pensées anti-capitoliennes. Je continue de croiser parfois les regards attristés de ceux qui me connaissent depuis longtemps et savent à quel point ma vie n'a cessé de décliner et de perdre en saveur, mais ils sont trompés par un sourire que je sais désormais afficher pour couper court aux discussions. Mes parents sont morts de malnutrition et je survis sans en avoir forcément le goût. La vie est injuste, voyez-vous. Parfois, je reprends goût à la vie, lorsque les voisines me confient leurs enfants en bas-âge pendant la journée et qu'elles vont travailler à l'usine. Ma maison résonne de cris joyeux d'enfants que je n'aurais jamais et qui sont encore trop jeunes pour s'inquiéter de l'approche de la Moisson. J'apprends aux gamins à sculpter la glaise, à faire des vases en terre cuite. Eux ils sont heureux, ils rient, et ils me font oublier qu'au dehors, il n'y a plus grand chose qui vaut la peine de vivre. Une illusion. Je vis dans une illusion, au final. Une belle illusion, mais une illusion tout de même.
➺ QUELLE EST TON OPINION SUR LES PACIFICATEURS, LEUR ROLE, LEUR COMPORTEMENT ? Il faut de tout pour faire un monde. Je ne peux pas entièrement les voir comme des monstres ou des pantins du Capitole, ayant été extraite de sous la passerelle par plusieurs Pacificateurs chargés de remettre l'ordre dans l'usine après l'accident. Mais d'un autre côté, c'est sous les coups des Pacificateurs que mon frère et d'autres de ses camarades sont morts, pendant le soulèvement dans l'usine de rails d'il y a une dizaine d'années. Les Pacificateurs sont censés assurer le calme dans un district qui n'est pas toujours très paisible. Ils ont un travail qui les empêche d'être appréciés de la population. Ils ont tué mon frère. Mais qu'y puis-je après tout ? Ils ne sont pas tous mauvais. Ils font ce qu'on leur dit de faire seulement. Peut-être sont-ils trop obéissants, peut-être devraient-ils remettre en question le pouvoir du Capitole, mais puisqu'ils sont payés par le Capitole, c'est sans doute impossible qu'ils se rebellent contre leur employeur.
➺ CROIS-TU AU BONHEUR ? C'est une question que je préfère ne pas me poser. Parce que, finalement, je n'en connais pas la réponse. Je suis optimiste, et je fais ce que je peux pour avoir toujours des raisons d'être heureuse, malgré mes jambes en moins, ma stérilité, mon frère mort, l'abandon par mon ex-fiancé, les enfants qui meurent dans l'Arène… Il faut bien trouver des raisons de se réjouir un tant soit peu, tout de même. Sinon, à quoi ça sert de vivre ? Là, je vous avoue que je suis assez heureuse : heureuse que Gemma ait survécu, bien qu'attristée de vingt-trois autres enfants soient morts. Et je suis heureuse aussi, puisque les premiers flocons de neige sont tombés et que le spectacle est beau, même s'il veut dire que les trains auront du retard et que je vais devoir faire deux fois plus attention si je sors faire des emplettes.
JE VIENS D'UN MILIEU plutôt aisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE ne manque pas, mais n'est pas abondante non plus. DU COUP, MON NOM N'A plus aucun RISQUE D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE potière à domicile ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime cela. JE SUIS DANS LE 6ÈME DISTRICT. AYANT 39 ans JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET je suis désormais indifférente à l'approche d'une nouvelle moisson. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.
tell us your story. « Remy, réveille-toi. » Un homme est assis au bord du lit d'hôpital. Il serre la main de la jeune femme d'une force aussi grande que la peur qu'il a eu lorsqu'on est venu lui dire qu'une passerelle s'était détachée et s'était effondrée sur sa sœur. Il attend depuis des heures. Il est assis là depuis qu'on lui a dit qu'elle était tirée d'affaire, et qu'elle allait vivre. Il a renvoyé Joas se reposer, le pauvre n'avait pas dormi depuis l'accident et il avait une tête de cadavre. Oron lui-même n'a pas osé se regarder dans une glace, de peur de voir un reflet aussi effrayant que le visage de son futur-beau-frère. Il serre toujours la main de sa sœur, nommée Rhea par leurs parents, mais qui n'a jamais voulu porter un tel prénom. Il se souvient que c'est lui qui l'a encouragée dans sa rébellion. Lui qui lui a dit « Comment tu veux t'appeler, dis ? ». Et il se souvient du sourire de sa sœur de trois ans qui lui annonce, après quelques minutes de réflexion : « Je veux m'appeler Remy. C'est joli, non ? » Et Rhea est devenue Remy, alors qu'il avait trois ans, comme elle. Ils étaient nés le même jour, à quelques minutes d'écart. Oron était né le premier, puis Rhea avait suivi. Désormais, Rhea renaissait en Remy, et Oron trouvait ça tout à fait normal. Lui, son prénom lui allait bien. Mais il savait que Rhea n'aimait pas son prénom, parce qu'à chaque fois qu'il l'appelait, elle grognait de ne pas l'appeler comme ça. Ça n'avait pas d'explication rationnelle, simplement un ressentiment face à ce nom, ressentiment auquel Oron n'avait jamais cherché d'explications.
Il serrait toujours la main de sa sœur, et il se perdait de nouveau dans ses souvenirs. Ils avaient toujours tout fait à deux. Enfin, presque. Il y avait des choses qu'ils n'avaient jamais fait ensemble. La décence l'interdisait, et puis ils avaient été élevés selon des normes qu'il ne repoussait pas encore. Oron se souvenait de la tension qui n'avait cessé de grandir lorsque lui et Rhea/Remy s'étaient approchés de l'âge fatidique où ils risquaient d'entrer dans les jeux. Leurs parents se privaient presque de nourriture pour que les enfants aient assez à manger et n'aient pas besoin de recourir aux tesserae. Bien sûr, tant qu'ils étaient encore enfants, les jumeaux ne s'étaient rendus compte de rien. Et puis vers treize ans, ils avaient compris. Remy avait refusé de manger plus que sa mère, Oron avait fait de même, et finalement, la famille s'était contentée de peu sans avoir besoin de recourir aux inscriptions supplémentaires. Il se souvenait aussi de la peur qu'il avait eu lorsque la femme qui se chargeait de tirer les noms avait presque prononcer le nom de sa sœur. Car Remy n'était pas la seule à s'appeler Rhea. Une autre vivait dans le district 6 : Andreah Wallabough, dite "Reah". La cruche avait prononcé sans vraiment articuler, et Oron avait cru la catastrophe arrivée lorsqu'il avait entendu "…Reah", juste avant le nom de famille. Il avait repris son souffle, et il avait cherché le regard de sa jumelle dans le tas de filles, bien sûr. Ça n'était pas elle qui était allée dans l'Arène cette année là, mais Andreah Wallabough, qui avait pris plusieurs tesserae et s'était sentie bien mal à l'approche de la Moisson.
Oron gardait la main de Remy dans la sienne, et il continuait de fixer son visage, tendu. Il espérait qu'elle allait ouvrir de nouveau les yeux. Mais il sentait qu'elle ne reviendrait pas à elle tout de suite. Et il bouillait intérieurement. Parce que sa sœur ne méritait pas ça. Elle méritait de pouvoir courir dans les champs, de sauter par dessus les rails, de faire la funambule sur un seul rail, comme elle l'avait fait si souvent. Elle ne méritait pas d'être réduite à un handicap moteur. Lui, peut-être. Il aurait tout donné pour être à la place de sa jumelle. Il aurait préféré souffrir mille morts plutôt que de la voir ainsi. Car il la connaissait, sa sœur. Il savait comment elle allait être en se réveillant. Le manque qu'elle allait sentir. L'horreur, une fois passée, laisserait place à un désespoir immense. Heureusement, elle ne serait pas seule dans cette épreuve.
*** Oron avait eu tort. Remy s'était retrouvée seule dans cette épreuve. Enfin, lui, il ne l'avait jamais laissée tomber. Il l'avait soutenue constamment, il était allé la chercher pour l'emmener à ses séances de rééducation, il ne s'était jamais éloigné trop, pour pouvoir la rattraper si ses bras lâchaient et que les jambes bioniques ne réagissaient pas comme il fallait. Joas était parti, lui. Parfois Remy y repensait, assise sur le porche de la maison, une tasse de café dans les mains. Remy n'aurait sans doute pas aussi bien repris le goût à la vie si Oron n'avait pas été là pour elle. Son frère l'avait épaulée nuit comme jour. Il était allé corriger Joas lorsque ce dernier avait quitté Remy. Et puis il était allé s'excuser auprès de Joas, après que Remy avait appris ce qu'Oron l'impulsif avait fait. Joas avait compris. De toute façon, Joas s'était senti con, très con, mais il n'avait rien pu faire.
Et puis Oron était mort. Remy n'avait même pas été là quand il avait rendu son dernier soupir. On était simplement venu la chercher, alors qu'elle était chez elle, à décorer un vase qu'elle avait faire cuire quelques heures plus tard. Le vase lui était tombé des mains et elle s'était ruée dehors… sauf que ses jambes -les fourbes, bioniques pourtant- s'étaient dérobées sous elle et qu'elle était tombée dans la terre devant son entrée. Elle avait pleuré toutes les larmes de son corps, sans doute. Elle avait perdu son frère, son double, sa "béquille vivante" comme elle l'avait appelé lorsqu'elle avait commencé à marcher de nouveau. Elle perdait son souffle, son rayon de soleil en pleine nuit. Elle perdait celui avec qui elle avait presque tout partagé, parce qu'il s'était élevé contre un monde qui l'avait privée de ses jambes. Les derniers mots de son frère resteraient à jamais ancrés dans son esprit, les mêmes qu'il avait eu lorsqu'il était venu la chercher dans le canapé où elle était prostrée. Les mêmes qu'il avait, à chaque fois qu'il venait lui souhaiter la bonne journée avant de partir à l'usine. Des mots d'adieu au final, et une promesse qu'elle se devait de tenir, jusqu'à sa propre mort. Des mots qui parodiaient les textes saints, mais jamais Oron ou Remy n'avaient prêté attention à leurs blasphèmes.
« Lève-toi et marche. »
reality is here.
Bondouuuur ! Ma maman m'a dit de ne pas répondre à un inconnu, mais je suis gentille et j'ai vingt-et-un ans. Je m'appelle Agathe et vous m'avez l'air fort urbains. J'ai pas lu les livres (honte honte honte), mais j'ai vu le premier film. Et vos annexes sont bien, donc je devrais m'en sortir si je comprends rien xD Le forum m'a l'air MUY BIEN, même si je déplore le décès de Fenugreek *POUHAHAHAH* (oui, j'avais suivi le parcours de ce petit crétin tout en n'étant pas inscrite, je vous observe depuis longtemps —oh oui)
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Dernière édition par Rhea "Remy" Silveroak le Mer 19 Déc - 11:08, édité 18 fois |
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