“ RÉACTION DE VOS PERSONNAGES ”

Suite à la mise en place du chapitre quatre, nous avons décidé de ne pas faire de sujets communs pour les événements comme nous avons pu le faire pour d'autres intrigues. Ceci dit, la Tournée du Vainqueur apportera son lot de sujets dans les districts, ainsi qu'au Capitole, auxquels vous serez bien-sûr invités à participer. Concernant la révolte et son avancement, nous n'avons pas mis de sujets spéciaux en place, vous êtes donc libre de faire des rps entre vous, à plusieurs ou à deux. Cependant, pour les membres n'ayant pas de rps de prévu mais souhaitant écrire sur cette révolte, nous mettons en place ce sujet afin d'y laisser les impressions de vos personnages. Sous forme de récits, d'interviews, de journal intime, etc. Faites comme bon vous semble ! Attention, vous ne devez pas rps entre vous dans celui-ci, il s'agit juste de posts uniques (quoi que vous êtes libre de revenir donner les impressions de vos personnages plus tard, si la révolte a évolué). Le sujet à vous, postez bien

"Papa.... ça va?" Je n'avais jamais vu mon père comme ça. Je ne l'avais jamais vu dans un état si pitoyable que ces dernière semaines. Il avait passé ses journées enfermé dans son bureau, ou à la mairie, ou encore dans sa chambre. On ne le voyait plus. Il travaillait. Ne faisait que travailler, encore, et encore. Et dieu seul savait comme il y en avait du boulot ces temps-ci. Il évitait tous les sujets, ne nous disait même plus bonjour quand il nous voyait trainer dans les couloirs, ne regardait plus la télé le soir. Il ne mangeait même plus à table avec nous. Il était sans arrêt au téléphone, à crier sur ces adjoints ou à se plaindre à ses supérieurs que la situation devenait incontrôlable. Il essayait de cacher avec peine ce que tout le monde savait déjà : les rebelles avaient pris le contrôle de son cher district. Et ça nous peinait aussi. De le voir triste et vide, c'était pire que tout. Le plus dur, c'était pour Athos, je ne savais pas du tout ce qu'il avait ces temps ci, mais il semblait tout le temps aux bords du suicide. Pour Eden, la situation n'était pas des meilleures non plus. Étant fille de vainqueur, elle faisait partie, comme nous, des riches du district 7. Et la réaction des gens face à ça faisait peine à voir. Comme si c'était de notre faute... l'héritage familial n'était qu'une chance, rien de plus. Nous n'étions en rien responsable de notre situation, mais personne ne voulait comprendre.

Le maire hésita un moment. Il m'observa, ne semblant même pas me reconnaitre. Que devait-il penser à cet instant? J'imaginais très bien ce qu'il pouvait ressentir. Contrairement aux apparences, mon père était l'être le plus sensible que je connaissais. Même ma mère était moins tendre. Il était pour tout dire encore plus sensible qu'Athos, si c'était toutefois possible. Il semblait réfléchir à la question. Allait-il bien? C'était évident que non. Mais je me sentais quand même obligé de poser la question. "Oui. Oui, ça ira." Il esquivait encore le sujet. Je continuai de l'observer. Il avait l'air d'avoir vieilli de dix ans en quelques semaines. Il lui manquait cruellement de sommeil et de repos, et ses cernes bien visibles laissaient presque croire qu'il s'était pris un énorme coup de poing dans la figure. "Qu'est-ce que c'est que ça...?" Sa grosse main de papa se posa sur ma joue, ou un bleu presque au stade violet-jaune servait de décoration. Un frisson me parcourut l'échine à se moment là. C'était douloureux... "ça? oh rien, tu sais.. je me suis battu avec Ath...RAMIS!... Aramis." Athos ne m'aurait jamais frappé comme ça, avec Aramis, c'était plus crédible. Il souffla, ne sachant trop quoi dire, et retourna claquer la porte de son bureau comme si de rien était.

J'avais menti à mon père. En réalité, ni ma soeur, ni mon frère ne m'avait touché. Mais je ne pouvais pas lui dire la vérité. Il était déjà trop inquiet concernant cette révolte. S'il avait su qu'un pauvre du quartier malfamé m'avait menacé, parce que j'étais le fil du maire et que par conséquent, je méritais de souffrir encore plus que les pauvres tributs, il aurait été encore plus paniqué. Inutile de lui apprendre tout ça. S'il apprenait que les rebelles s'en prenaient à sa famille, il n'y survivrait pas. Il détestait cette impuissance face à la situation, et si mentir pouvait le préserver, alors j'étais prêt à le faire.