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| En matière de sentiment, le manque de logique est la meilleure preuve de la sincérité. [Maverick] | |
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Auteur | Message |
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| Sujet: En matière de sentiment, le manque de logique est la meilleure preuve de la sincérité. [Maverick] Ven 25 Mai - 10:48 | |
| En matière de sentiment, le manque de logique est la meilleure preuve de la sincérité.
• • •Sydney s’était levée de bonne heure ce jour-là. Avec le temps, la blondinette avait appris à se lever aux aurores, chose impensable au Capitole où les gens riches se payaient le luxe de faire la grasse matinée jour après jour. Mais, aujourd’hui était un jour spécial. Elle tenait donc absolument à préparer le déjeuner d’Elliam avant qu’il ne parte en mission. C’est armée d’un panier en osier tressé avec des joncs du bord de la mer que la demoiselle avait frappé à la porte de sa chambre, un grand sourire aux lèvres. Il était déjà prêt. De toute façon, le jeune homme était habitué à la voir débouler n’importe quand pour n’importe quelle raison. Il faut dire qu’il était incontestablement la personne avec qui elle s’entendait le mieux au district. Plus que de l’amitié, elle ressentait une sorte de fascination pour lui. A ses yeux, il était un héros dont elle racontait parfois les exploits aux enfants du village. En effet, le jeune homme était très actif dans la cause rebelle. Il choisissait ses missions avec soin afin de faire le plus de dégâts possibles. Les risques, il s’en fichait. Tout ce qui l’intéressait, c’était de pouvoir, un jour, vivre sans les règles imposées par le Capitole. Et, même si Sydney avait pendant longtemps détesté les rebelles, elle s’était surprise à adhérer corps et âme à sa cause. Son envie de vengeance avait sans doute également influencé son choix. De temps en temps, elle inspectait les plans avec lui et lui donnait des idées. Elle connaissait certains bâtiments ce qui faisait d’elle un soutien précieux. Mais, malgré toutes ses supplications, il n’avait jamais accepté qu’elle parte en mission avec lui. C’était « trop dangereux » selon lui. Balivernes. Un jour, elle parviendrait à le faire céder et il accepterait qu’elle le suive. Elle en était sûre. « Tiens, c’est pour que tu ne meures pas de faim en cours de route. J’espère avoir mis assez de choses » Etant donné qu’elle avait mis assez de poissons pour nourrir une dizaine de personnes, la réponse était « oui » à tous les coups. Toutefois, ce n’était pas du gaspillage. Elle savait qu’il donnerait certainement une bonne partie de son panier à des gens morts de faim qu’il croiserait sur sa route. Il avait toujours été très généreux. Et, puisqu’ils avaient du poisson en abondance, ils pouvaient bien manger à leur faim et partager avec les autres. Elle lui sourit, déposa son panier devant sa chambre et descendit rapidement à la cuisine où son petit déjeuner l’attendait. Elle avait été cueillir des fruits spécialement pour lui dès son réveil. Avec des pas précipités, elle se dirigea vers sa veste. Elle sortit une lettre de sa propre poche et la relut rapidement. Il était trop tard pour reculer. À la hâte, elle la fourra dans la veste du jeune homme et s’en éloigna. Elle était sûre qu’il la trouverait sur le chemin.
« Elliam, Lorsque tu verras cette lettre, je ne sais pas exactement où tu seras ni ce que tu feras, toutefois, j’ai l’intime conviction que tu as probablement déjà réussi ta mission, comme toujours. Bref, si j’ai mis cette lettre dans ta poche avant ton départ, c’était principalement pour te demander de me rejoindre à la grotte, tu sais, celle près de la mer. J’ai quelque chose d’important à te dire. J’ai hâte que tu me racontes comment cela s’est passé. Je t’embrasse,
Sydney. » Cela faisait plusieurs heures qu’elle attendait Elliam dans cette fameuse grotte. Elle ne savait pas combien de temps prendrait sa mission mais, quoiqu’il en soit, elle y était venue quelques jours après son départ. Une boule lui déchiquetait le ventre tandis qu’elle s’impatientait que le temps ne défile pas assez vite à son goût. En l’amenant ici, elle avait bien l’intention de lui avouer ce qu’elle ressentait pour lui. Ils se connaissaient depuis assez longtemps mais, aujourd’hui, lui semblait être le jour parfait. Depuis quelques semaines, ils s’étaient rapprochés. L’espace de quelques secondes, elle avait même été persuadée que ces sentiments étaient réciproques. Même si c’était bel et bien le cas, Sydney doutait tellement d’elle qu’elle se persuadait du contraire. Afin de ne pas être déçue, elle s’était préparée à un refus. Peu importe comment les choses tourneraient, elle avait besoin de le lui avouer. Une fois la nuit tombée, elle entendit des bruits de pas. Elliam. Elle sortit de la grotte, le sourire aux lèvres et le regarda arriver. Elle l’embrassa sur la joue une fois qu’il fut assez près. « Je savais que tu réussirais » Elle toussota, légèrement mal à l’aise. Tout à coup, cette idée folle qu’elle avait eu lui semblait ridicule. Elle ne parviendrait jamais à lui avouer quoique ce soit. Elle était beaucoup trop nerveuse. Il l’impressionnait ce qui ne lui rendait pas la tâche facile. Elle l’entraîna à l’intérieur de la grotte où, par moment, une vague venait en caresser l’entrée. « Tu te souviens de cet endroit ? C’était la première fois que je te voyais. J’étais morte de faim et tu nous avais fait griller du poisson » Elle sourit à ce souvenir. Ce jour-là, elle avait été assez désagréable avec lui aux premiers abords mais passons ce détail. Elle sourit. Elle inspira profondément et se lança. « Je suppose que tu as trouvé ma lettre… » C’était évident que oui, sinon, il ne serait pas là. A mesure qu’elle parlait, sa gorge se desséchait et la boule dans son ventre ne cessait de grossir. Ses mains étaient moites et elle était au bord de l’hyperventilation. Elle décida de se lancer comme un pansement qu’on arrache sinon, à ce train-là, elle finirait par s’évanouir avant d’avoir pu lui avouer quoique ce soit. « Ecoute, je ne sais pas si c’est réciproque mais, en tous les cas, j’avais besoin de te le dire. Je t’apprécie énormément. Par là, je ne veux pas dire en tant qu’ami mais, enfin … J’ai des sentiments pour toi, Elliam. Presque depuis le début. Et, ça me tue de les garder pour moi » dit-elle en fuyant son regard. C’était dit. Bizarrement, les dire à voix haute, la confortait encore plus dans l’idée que ce n’était pas réciproque. Pourquoi est-ce que l’homme le plus séduisant du village, rebelle par-dessus tout, sortirait avec une ancienne du capitole ? Elle aurait voulu partir en courant. Son silence était entrain de la tuer.
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| Sujet: Re: En matière de sentiment, le manque de logique est la meilleure preuve de la sincérité. [Maverick] Lun 28 Mai - 14:39 | |
| ❝ la comédie humaine ❞ Tout devenait compliqué. Le temps avait laissé son empreinte sur l'homme et rien ni personne ne pouvait empêcher le temps de faire sont travail. Cela faisait maintenant plus de deux jours qu'il n'arrivait plus à fermer l’œil, à trouver un sommeil qui ne lui avait pourtant jamais manqué auparavant, les nuits devenaient de plus en plus chaudes et Maverick n'était pas habitué à se brouhaha incessant de la mer qui vient s'écraser contre les rochers. Comment diable les habitants du district quatre arrivaient-ils à supporter ce vacarme ? L'homme n'avait jamais aimé la mer, jamais il n'avait appris à l'apprécier à sa juste valeur, mais maintenant qu'il était dans la peau de son frère il fallait se montrer des plus persuasif auprès des habitants. Ils venaient de temps à autre, les femmes qui le regardaient, les hommes qui lui administraient de grandes tapes sur l'épaule et les enfants qui s'extasiaient devant sa présence, tous croyaient dur comme fer au grand retour du héros, le valeureux Elliam qui aurait donné sa vie pour ses croyances, ce même homme mort en martyr sous les regards conquérants du gouvernement. Maverick avait toujours détesté l'attitude de son frère, cette attitude chevaleresque qui faisait de lui le plus brave des jumeaux, Elliam était celui à qui on souriait tandis que Maverick n'avait le droit qu'à des bassesses et des chuchotements indignés, faisant de lui le moins aimé des deux. Pendant longtemps l'homme avait caché cette rancœur au fond de son être, prétextant ne pas s'en soucier, mais la vérité était tout autre, Maverick avait souffert des années de ce manque d'attention de la part de son frère, si bien que lorsqu'il parti pour le Capitol il tira un trait sur son passé, sur Elliam.
Dans le train qui l'avait mené au district quatre Maverick s'était rendu compte que sa mission prenait un sens tout à fait réel, il était bel et bien en train de trahir ce frère qui avait essayé de le rendre meilleur, il était réellement parti du Capitol afin d'en savoir plus sur les rebelles et sur leurs manigances, tout ça devenait vrai. La maison d'Elliam avait beau être pittoresque elle possédait cependant une vue imprenable sur le littoral et les falaises du district quatre, et c'était bien l'une des seule choses qui plaisait à Maverick. Tout semblait être imprégné de l'odeur de son jumeau, les meubles reflétaient les empreintes de ses doigts, le canapé vieilli portait encore la trace de son passage, les vêtements avaient cette odeur que Maverick aurait pût reconnaître entre mille, tout était imprégné de lui. L'homme passa une main dans ses cheveux si bien ordonné avant d'entreprendre un nouveau tour de la maison, essayant d'y faire ses propres marques afin d'effacer l'incroyable envie de s'enfuir qui c'était initié dans sa gorge. Il fallait qu'il sorte de là, qu'il prenne la fuite devant ses propre sentiments qui lui revenaient comme une grande baffe dans la gueule et qui faisait de lui l'esclave silencieux d'un passé bien trop lourd à porter. Maverick enfila une lourde veste de cuir rappé, qui avait appartenu à son frère et qu'on avait retrouvé sur lui le jour de sa mise à mort, et quitta la maison sans attendre. L'homme déposa ses mains dans les poches de la veste et fut surpris d'y découvrir un petit morceau de papier auquel il n'avait pas fait attention auparavant, déroulant avec soin il pût y lire une écrire soignée, un mot destiné à son frère de la part d'une certaine Sydney qui invitait Elliam à la rejoindre à la fin de sa mission qu'il avait sans doute réussi son problème. L'homme afficha un sourire, le premier depuis bien longtemps, et pris la direction des grottes, le jeu allait pouvoir continuer.
En parcourant les pages du dossier qu'on le lui avait remis Maverick avait découvert des personnes chères à Elliam qu'il était impératif de connaître afin que la mission porte ses fruits. Dolce avait été la première à goûté, dans tous les sens du terme, au grand jeu d'acteur de Maverick, puis était venu quelques personnes de moindre importance, et, aujourd'hui, il allait enfin connaître la douce Sydney. Ce que l'homme savait sur elle tenait dans plus de quatre pages, elle était née et avait vécue dans la capitale pendant une grande partie de sa vie avant de se faire enlever par des imbéciles de rebelles croyant qu'ils seraient reconnus pour leur acte. Les espions s'étaient vite rendus compte que le gouvernement se fiche pas mal des gens qui disparaissent, après tout ça n'est pas les jeunes femmes qui manque au Capitol. Le brun s'avançait vers les grottes, un sourire bien accroché sur les lèvres tout en essayant de se mettre dans la peau de son frère disparu, si il y avait bien une personne à convaincre dans ce district c'était la belle Sydney, après tout elle était très proche d'Elliam et cela rendait la mission encore plus compliquée. Ça n'est qu'une fois à l'intérieur de la grotte que Maverick aperçue la silhouette élégante de la jeune femme, elle s'approcha de lui le sourire aux lèvres et déposa un baiser sur sa joue. « Je savais que tu réussirais » L'homme ne décrocha pas son propre sourire et afficha une mine réjouie, Sydney avait tout d'une très belle femme et il n'y avait rien que Maverick n'appréciait plus que les femmes, si bien qu'il était difficile pour lui de se glisser dans la peau de son feu son frère jumeau. Chassant les idées noires de sa tête il pris place au devant de la jeune femme, un air dur sur le visage. « Tu voulais me voir ? » Il effaça son sourire, considérant le fait que son jumeau aurait été plus inquiet qu'amusé par cette situation, après tout Elliam s'était toujours soucier des autres bien plus que de sa propre personne, ce qui lui avait sans doute enlevé la vie. La jeune femme toussa nerveusement, le genre de chose que l'on fait avant de se lancer dans un grand discours, le genre que Maverick faisait avant de quitter l'appartement d'une belle femme chez qui il avait passé la nuit. « Tu te souviens de cet endroit ? C’était la première fois que je te voyais. J’étais morte de faim et tu nous avais fait griller du poisson » Tel les plus grands acteurs Maverick entra en scène et étira ses lèvres dans un sourire qui se voulait sincère, lançant son regard sur les vagues qui venaient s'écraser de temps à autre sur les rochers de la grotte. « Comment aurai-je pût oublier tout ça ? On oublie par les fois où notre vie change. » Un beau discours, comme ceux qu'il avait l'habitude de sortir au Capitol et qui faisait fondre les femmes de tous âges, Maverick avait toujours eu un don certain pour le mensonge et pour la comédie, ce qui faisait de lui un adversaire redoutable.
« Je suppose que tu as trouvé ma lettre… » Le regard de l'homme se planta dans celui de Sydney et il étira un nouveau sourire sur ses lèvres. D'une main il retira le morceau de papier de la poche de sa veste et le plaça sous le regard de la jeune femme. « Je suppose que je ne serais pas là si je ne l'avais pas trouvé. » Il avait prononcé ces mots d'une voix douce et rieuse afin de ne pas la faire fuir ou qu'elle prenne ces mots d'une mauvaise façon. Passant une main dans ses cheveux d'ébène il se contenta de balayer son regard de là jeune femme à la mer tout en évitant de faire un geste qui aurait pût le trahir, lui et sa mission. Sydney semblait avoir quelque chose d'important à dire si bien que l'homme attendait ses mots, il avait lu quelque part dans le dossier que cette femme comptait beaucoup aux yeux d'Elliam, qu'elle était presque comme sa muse, son inspiration, et Maverick se demanda un instant si son frère avait déjà profiter de la beauté et du corps de Sydney, après tout, quel homme ne l'aurait pas fait ? « Ecoute, je ne sais pas si c’est réciproque mais, en tous les cas, j’avais besoin de te le dire. Je t’apprécie énormément. Par là, je ne veux pas dire en tant qu’ami mais, enfin … J’ai des sentiments pour toi, Elliam. Presque depuis le début. Et, ça me tue de les garder pour moi » Maverick était pris de court par cette situation qui le mettait plus que mal à l'aise, que fallait-il dire à la jeune femme ? Quel rôle fallait-il jouer ? Sydney fuyait son regard comme si sa seule envie était de prendre ses jambes à son cou, l'homme lui devait activer chaque parties de son cerveau afin de savoir comme se tirer d'une telle situation. Maverick était joueur, certes, mais il ne voulait pas risque sa mission pour les beaux yeux d'une jeune femme en manque d'amour. Il passa de nouveau une main nerveuse dans ses cheveux afin de s’humidifier les lèvres, Maverick aimait les défis et celui était de taille.
« La première fois où je t'ai vue tu dégageai une hostilité sans égale et tu m'as presque envoyé balader. » Un sourire factice s'afficha sur son visage à mesure qu'il cherchait les mots à adresser à Sydney, les mots qu'Elliam aurait pût avoir envers elle. L'aimait-il ? L'avait-il déjà aimé ? « Les gens changent, et tu m'as prouvé que tout ce que je fais n'est pas vain, qu'il y à bien une cause qui mérite qu'on se batte. » Maverick orienta son regard dans celui de la jeune femme, s'approchant d'elle à pas feutrés pour ne pas la faire fuir. « Je connais les sentiments qui te partagent, ils me rendent dingues mais …. J'ai peur pour toi Sydney. » Encore un discours qu'Elliam aurait pût tenir, lui qui s’inquiète plus des autres que de lui-même. « Tu m'as prouvé ta force et ta volonté mais … Je ne pourrai jamais me le pardonner si il t'arrivait quoi que se soit, malgré tout les sentiments que j'éprouve pour toi. » Au fond de lui Maverick trouvait cette situation des plus amusantes, après tout il n'avait jamais ressenti le moindre scrupules à jouer de telle sorte avec les sentiments d'autrui, c'était pour lui comme une seconde nature. L'homme posa délicatement sa main sur la joue de la jeune femme avant de se mordre la lèvre comme dans un signe de remords, un tel acteur, une si belle comédie. |
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| Sujet: Re: En matière de sentiment, le manque de logique est la meilleure preuve de la sincérité. [Maverick] Jeu 31 Mai - 20:12 | |
| Sydney avait toujours été extrêmement sûre d’elle, sans doute une conséquence de la partie de sa vie passée au Capitole. Toutefois, lorsqu’elle était devant Elliam, elle perdait tous ses moyens. La femme forte et sûre d’elle disparaissait pour faire place à une personne totalement différente, une adolescence en proie au doute. Est-ce qu’il l’aimait lui aussi ? Maintenant qu’elle avait formulé ses sentiments à voix haute, il était impossible pour elle de revenir en arrière. Les dés étaient jetés ; elle n’avait plus qu’à attendre son jugement. Tout le pouvoir était entre ses mains, chose à laquelle elle n’était pas habituée. D’ordinaire, elle aimait avoir le contrôle sur sa vie. Autant dire que cette situation la mettait vraiment très mal à l’aise. Elle était à fleur de peau. Cependant, même s’il la repoussait, elle ne craquerait pas. Certes, elle ressentait des sentiments forts pour lui mais elle se l’était promis. Elle ne voulait pas qu’il la prenne pour une gamine. De toute façon, elle s’était déjà imaginée des scénarios plus horribles les uns que les autres pour se préparer à une éventuelle réponse négative. Au passage, le fait que son frère jumeau prendrait sa place à son insu n’en faisait absolument pas partie. D’ailleurs, la blonde n’avait rien remarqué. Non seulement il faisait noir mais, en plus, la ressemblance était parfaite. Actuellement, elle était beaucoup plus préoccupée par les mots qu’il allait prononcer que par son aspect physique. Quoique ses yeux ne le quittaient jamais vraiment. Lorsqu’il sous-entendit que, le jour où il l’avait rencontrée sa vie avait changé, elle eut un frisson. Un frisson étrangement grisant. Après tout, peut-être que ses sentiments étaient partagés ? Elle l’espérait de tout son cœur. Maintenant qu’elle avait déballé ce qu’elle avait sur le cœur, les secondes lui paraissaient être des heures. Lorsqu’il reprit la parole, il lui semblait que des semaines entières s’étaient passées. Elle l’écouta sans rien dire. Toutefois, sa dernière phrase lui arracha un sourire vainqueur. Il venait de dire explicitement qu’il ressentait des choses pour elle, non ? C’était absolument tout ce qu’il lui fallait, tout ce qu’elle avait toujours rêvé entendre. Enfin, ses rêves devenaient réalité. Même si elle avait changé du tout au tout en arrivant au district 4, il y avait un trait de caractère qui était toujours resté chez elle : l’égoïsme. En ce moment, elle voulait juste oublier le Capitole, oublier tout ce qui se passait autour d’eux. Pour une fois, elle aurait juste aimé qu’il pense à elle avant de penser aux victimes qu’il aidait sans cesse. Elle réfléchit quelques secondes et, ensuite, réduisit la distance déjà minime qui les séparait. Elle comptait bien lui faire entendre raison.
« Elliam … Je suis une grande fille. Tu n’as pas à avoir peur pour moi. Je prends déjà des risques en t’aidant dans tes plans, qu’est-ce qu’un risque de plus parmi tant d’autres ? Je n’ai pas peur des pacificateurs. Je veux juste être avec toi » Les arguments fusaient et se percutaient dans son esprit. Elle voulait tellement le convaincre qu’il pouvait sortir avec elle sans danger. Elle faillit presque s’évanouir tant son cerveau fonctionnait à vive allure. Elle posa à son tour une main sur sa joue. Elle l’avait déjà touché mais jamais si intimement. La situation était complètement différente de tout ce qu’elle avait connu avec lui et, bizarrement, cela lui plaisait. Elle voulait juste que tout cela devienne leur quotidien. Elle l’aimait tellement qu’elle avait l’impression dégager des petits cœurs roses dans toute la grotte. « J’aimerais que pour une fois tu penses à toi. Tu ne peux pas me dire que tu as aussi des sentiments pour moi pour, après, me dire que tu ne peux pas être avec moi parce que c’est trop risqué. De toute façon, je passe déjà tout mon temps chez toi, je ne vois pas ce que ça changera. Certains sont déjà convaincus qu’il se passe quelque chose entre nous. On pourrait leur donner raison pour une fois, tu crois pas ? » Elle lui sourit. Il était littéralement entrain de la rendre folle. Sa peau était douce. Il lui semblait même légèrement plus grand qu’avant tant il était impressionnant. Maintenant qu’il lui avait dit tout cela, il était simplement hors de question pour elle de le laisser se défiler. Cela faisait trop longtemps qu’elle était amoureuse de lui et, franchement, Sydney avait longtemps été habituée à avoir ce qu’elle voulait. La seule différence est, qu’avant, elle payait pour les obtenir. Maintenant, elle usait simplement de son caractère beaucoup plus doux. Malicieusement, elle réduisit dangereusement la distance qui séparaient leurs lèvres, jusqu’à l’anéantir complètement. Elle captura les lèvres d’Elliam dans un geste tendre et doux, un geste qui transpirait ses sentiments. Plus les secondes passaient, plus elle se sentait comme un poisson dans l’eau. Sa main droite vint se glisser dans les cheveux de l’homme tandis qu’elle l’embrassait toujours. Après quelques secondes, elle mit fin à ce baiser et le regarda dans les yeux. Elle passa ses bras autour de son cou et ne put retenir un sourire. Là encore, elle avait rêvé tellement souvent de pouvoir l’embrasser qu’elle avait l’impression d’être une gamine devant un stand rempli de bonbons de toutes les couleurs. Maintenant qu’elle l’avait embrassé, il était hors de question pour elle de tirer un trait sur lui. Passive face à ses sentiments jusque là, elle était maintenant bien décidée à tout faire pour le séduire afin de réduire à néant ses inquiétudes ridicules. Progressivement, elle le fit reculer contre une des parois de la grotte. Le dos d’Elliam se cogna contre elle dans un geste lent et indolore. Ses lèvres étaient de nouveau à quelques millimètres des siennes. Ses mains se baladaient lentement contre ses joues. « Tu as le droit de profiter du bonheur toi aussi. Ne laisse pas les gens du Capitole t’empêcher de vivre sinon un jour tu risques de te réveiller en te rendant compte que tu es passé à côté de beaucoup de choses. Tu sais que je serais toujours là pour t’aider dans tes plans. Rien ne changera. Je te demande juste de me faire une place plus grande dans ta vie. Ne me repousse pas » Même si elle en avait toujours très envie, elle ne l’embrassa plus. Elle voulait que la décision vienne de lui sans avoir l’impression de le forcer à faire quoique ce soit. Cependant, ses mains parcourraient maintenant le torse d’Elliam histoire de l’influencer un peu. |
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| Sujet: Re: En matière de sentiment, le manque de logique est la meilleure preuve de la sincérité. [Maverick] Ven 8 Juin - 13:10 | |
| Se retrouver ainsi partagé entre l'envie de rentrer au plus vite et celle de mener à bien sa mission n'avait fait qu'ajouter encore plus de stress à Maverick, l'homme ne savait plus quel chemin prendre, quelle bataille mener, tout semblait beaucoup plus compliqué que sur le papier et, lorsqu'il avait accepté de se rendre dans le district quatre afin d'y jouer le rôle de son frère, il n'avait pas eu conscience du travail que cela aurait demandé. Il fallait à tout pris que Maverick soit irréprochable, qu'il se souvienne des noms comme des visages alors qu'il était plutôt habitué à oublier toutes personnes qui entrait dans sa vie, il fallait aussi qu'il se rapproche d'un peuple qu'il avait toujours dénigré et regardé de haut, tout ça semblait ne faire qu'augmenter la pression présente sur ses épaules. Cette invitation, que lui avait lancé Sydney Hemingay, l'une des plus proches amis de son frère, à la rejoindre dans la grotte avait rendu Maverick inquiet, presque paranoïaque, ne se doutant pas une seule seconde qu'il allait avoir à faire avec une jeune très amoureuse certes, mais de son frère jumeau mort pour la soi-disant rébellion. À la lecture du dossier et, plus précisément, des pages concernant Sydney, l'homme s'était rendu compte du passé de la jeune femme et des épreuves qu'elle avait endurée au cours de sa maigre vie. Enlevée dans sa vingtième année lors d'une promenade, habituelle dans la capitale, retenue pendant des jours par des rebelles qui n'avaient que faire de sa vie, tout cela avait dû être peinant. Mais Maverick avait une autre question en tête, une question qui piquait bien plus sa curiosité maladive, Elliam et cette jeune femme étaient-ils plus proches que de simples bons amis ? Et si tel était le cas alors l'homme devrait avoir à faire à un jeu beaucoup plus risqué que ce à quoi il s'était préparé en arrivant ici.
Les pensées agitées il ne se déroba pas pour autant à cette rencontre qui avait aiguisée sa curiosité, bien qu'un peu malsaine, Maverick se rendit donc dans ces grottes dont il ignore tout et qui le terrifie par leur extrême proximité avec la mer, forte et frappante, venant s'écraser en vagues contre les rochers dressés droit et ardus. Quand vint alors l'instant de la rencontre Maverick se glissa de nouveau dans la peau de feu son frère jumeau, abordant un visage fermé sans pour autant paraître nerveux, il faut dire qu'il avait toujours eu un talent certain pour la comédie et le mensonge, mais tous ces petits jeux étaient en train de lui coûter sa raison. L'homme se mit alors à émettre par des mots de pensées qui n'étaient les siennes mais celles d'Elliam, après tout Maverick n'avait jamais eu à parler à une femme de cette façon puisque toutes celles qu'il avait l'habitude de côtoyer au Capitol n'étaient que des femmes d'un soir, jamais il n'avait réussi à bâtir une relation sérieuses avec l'une d'entre elles, il était toujours resté un homme à femme et le resterai toujours, bien au contraire de son jumeau. Sydney afficha clairement ses sentiments aux yeux de celui qu'elle prenait pour autre, attendant alors que Maverick en face de même, pour la rassurer quant aux propres sentiments qui évoluaient à l'intérieur de son être.
Que fallait-il dire pour que les paroles sonnent aussi vraies que comme si Elliam lui-même les avaient prononcées ? L'homme devait-il fuir face à ce discours empli de sentiments qui ne lui étaient pas adressés ? Maverick se trouvait là dans une position bien désavantageuse, dans le cadre de sa mission il décida de tenter le tout pour tout, après tout Sydney n'était pas désagréable à regarder, loin de là. Une pointe de jalousie pris alors possession de Maverick, lui qui n'avait connu que des filles faciles de la capitale il en venait à jalouser ce frère qui avait réussi à bâtir quelque chose avec une femme qui semblait loin d'être idiote. La jeune femme se rapprocha de lui lorsqu'il eu mit un terme à son discours, réduisant la distance qui séparait leur deux corps, distance qui était déjà bien maigre. Un sourire s'afficha sur le visage de Maverick, sourire qu'il fit sonner vrai pour ne pas faire douter la jeune femme une seconde de plus quant à son identité. Il devait être Elliam, à cet instant plus que jamais. « Elliam … Je suis une grande fille. Tu n’as pas à avoir peur pour moi. Je prends déjà des risques en t’aidant dans tes plans, qu’est-ce qu’un risque de plus parmi tant d’autres ? Je n’ai pas peur des pacificateurs. Je veux juste être avec toi » Maverick aurait certainement rit devant tant de sentiments, ce que les hommes pouvaient être faibles ici dans les districts, tant d'émotions pour finalement se retrouver à genoux devant le gouvernement, cela le dégoûtait au plus profond de lui, chose qu'il s'empressa de cacher afin de rester dans son rôle. La jeune femme posa une main sur la joue de l'homme, toute cette proximité était bien peu familière à Maverick, quant bien même il avait partagé le plaisir de la chaire avec Dolce cette situation était bien différente puisqu'elle engageait des sentiments. « Tu ne pourra jamais m'empêcher d'avoir peur pour toi Sydney, quant bien même je sais que tu n'es pas effrayée par les pacificateurs. » Maverick saisis la main de la jeune femme dans le sien, plongeant son regard dans les yeux de Sydney qui semblait lui avouer tout l'amour qu'elle portait à Elliam, cet amour que l'homme n'avait jamais connu et qu'il ne connaîtrait jamais.
« J’aimerais que pour une fois tu penses à toi. Tu ne peux pas me dire que tu as aussi des sentiments pour moi pour, après, me dire que tu ne peux pas être avec moi parce que c’est trop risqué. De toute façon, je passe déjà tout mon temps chez toi, je ne vois pas ce que ça changera. Certains sont déjà convaincus qu’il se passe quelque chose entre nous. On pourrait leur donner raison pour une fois, tu crois pas ? » Un sourire s'afficha sur les lèvres de la jeune femme, laissant clairement entendre à Maverick que la partie était bien loin d'être terminée pour lui, qu'il allait devoir redoubler d'effort pour s'en sortir avec les informations qu'il souhaitait avoir sur les rebelles. Mais, après tout, cela semblait être une bonne façon d'obtenir ce qu'il voulait, Maverick allait lier l'utile à l'agréable en comptant sur Sydney comme informatrices mais aussi comme moyen de distraction des plus séduisants. « Je crois que tu es bien trop maligne et réfléchie pour moi. » L'homme se plongea dans le jeu corps et âme, laissant voler au loin tous les doutes qu'il avait pu avoir sur sa mission, Maverick allait sortir de cette grotte avec un puits d'information mais aussi avec une charmante jeune femme à son bras, il avait fait d'une pierre deux coups. Sans qu'il ne s'y attente la jeune femme sépara l'espace de leurs lèvres, lui administrant un baiser plus doux que tous ceux qu'il avait connu jusque là. Maverick ne se fit pas prier et mit tout son cœur à l'ouvrage, faisant descendre sa main sur la hanche de la jeune femme tandis que la sienne était partie dans ses cheveux ébène. Ce n'est qu'après quelques secondes que Sydney mis fin à ce baiser, qui était une première du genre pour l'homme, un sourire rieur sur les lèvres tandis qu'elle passait ses mains autours du cou de Maverick, qu'elle prenait toujours pour celui qu'elle aimait.
Elle poussa lentement l'homme contre les parois de la grotte, déclenchant ainsi l'excitation de ce dernier, chose qu'il se devait de cacher aux yeux de Sydney de peur qu'elle ne s’aperçoive que ce comportement n'était pas digne d'Elliam. « Tu as le droit de profiter du bonheur toi aussi. Ne laisse pas les gens du Capitole t’empêcher de vivre sinon un jour tu risques de te réveiller en te rendant compte que tu es passé à côté de beaucoup de choses. Tu sais que je serais toujours là pour t’aider dans tes plans. Rien ne changera. Je te demande juste de me faire une place plus grande dans ta vie. Ne me repousse pas » La jeune femme promenait ses mains sur le torse fort de l'homme alors que celui-ci tentait, en vain, de trouver un moyen correct de répondre à une telle phrase. Il avait toujours craché sur les districts et sur leur misérables existence, il s'était toujours agenouillé devant son gouvernement, devant le Capitol qui était pour lui la meilleure des enseignes, jamais il ne trahirait son pays comme l'avait fait son frère avant lui, jamais il ne serait un paria et un traître. « Le Capitol ne me prendra rien, en tout cas je ne le laisserai jamais faire. » Maverick, toujours noyé dans son rôle, déposa sa main dans le cou de la jeune femme, lui adressant par ailleurs un nouveau sourire. « Je ne veux pas passer à côté de toi mais, tu doit comprendre les risques … Je ne pourrai pas toujours t’amener en mission avec moi, malgré tes nombreux talents, et … quelques fois … Je ne pourrai pas tout te dire non plus. » Maverick avait décidé de jouer le jeu jusqu'au bout, de se livrer à cette bataille contre lui-même afin de découvrir où pouvait bien se trouver ses propres limites. Il voulait Sydney, son corps n'en était que plus attiré par le sien, et, à cet instant, il décida de laisser tomber sa mission afin de se concentrer uniquement sur la jeune femme, ce petit cadeau que lui avait laissé son frère en guise de bienvenue. « Mais je te veux toi.» D'un mouvement rapide il fit tourner leurs deux corps avant qu'elle se retrouve dans la position qu'il avait jusqu’alors, plaquée contre la paroi de la grotte. Le jeu ne faisait que commencer. |
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| Sujet: Re: En matière de sentiment, le manque de logique est la meilleure preuve de la sincérité. [Maverick] Dim 10 Juin - 20:17 | |
| Avoir réussi à attirer Elliam jusque dans cette grotte était déjà une victoire non négligeable pour Sydney. Après tout, s’il était venu tout en sachant parfaitement qu’ils ne seraient que tous les deux, c’est qu’il tenait un minimum à elle. L’entendre dire qu’il éprouvait des sentiments pour elle en était une plus grande encore. Aux yeux de la blonde, cette victoire était plus importante que toutes celles qu’Elliam avait déjà remportées contre le Capitole. Oh, bien sûr, elle n’était pas entrain de dénigrer le fabuleux travail qu’il avait accompli, toutefois, pour l’instant, le Capitole était le dernier de ses soucis. Tout ce qu’elle voulait, c’est qu’il arrête d’y penser l’espace de quelques secondes. Elle voulait qu’il se consacre à elle. Celle qui l’avait toujours épaulé dans ces idées de missions les plus farfelues. Celle qui avait réussi à lui procurer des plans qu’il n’aurait jamais pu avoir autrement. Celle qui avait toujours été là dans ses moments de doute. Celle qui s’était toujours occupée de lui telle une amie. Celle qui éprouvait en réalité une multitude de sentiments pour lui en cachette. Pour une fois, elle voulait être sur le devant de la scène, avec lui. Son bonheur, elle le trouvait en l’aidant lorsqu’il le lui demandait. Mais, même si elle y trouvait une certaine forme de plaisir, ce n’était pas son rêve à elle. Ce qu’elle voulait réellement, c’était être considérée comme sa petite amie. Elle voulait bâtir une relation amoureuse sérieuse même si la situation était plus que mal engagée dans les districts. Après tout, la rébellion avait fait renaître l’espoir. Celui, d’un jour, pouvoir vivre sans le Capitole. Celui de vivre sans se soucier des pacificateurs qui, très souvent, tuaient les personnes aimées. Celui de pouvoir vivre pleinement une histoire d’amour. Grâce aux efforts des rebelles, elle était persuadée que ce serait possible un jour. Mais, pour l’instant, c’était surtout la peur qui les guidait. La peur de se faire arrêter. La peur de mourir. La peur d’échouer. Sydney en avait plus qu’assez de ce climat. En lui avouant ses sentiments, elle voulait surtout lui faire entrevoir qu’autre chose était possible. Elle voulait lui faire comprendre que, malgré ce climat de guerre, il était également possible de passer du bon temps et d’être heureux.
Histoire de le convaincre, elle lui donna un doux baiser. Baiser qui, elle l’espérait, serait le premier d’une longue série. Sentir ses lèvres contre les siennes, sentir sa main se balader sur sa hanche n’étaient que des preuves supplémentaires qu’elle était complètement accro à lui et qu’elle le voulait coûte que coûte. Jamais elle n’avait ressenti autant de frissons en embrassant un homme. A contre-cœur, elle s’éloigna de lui afin qu’il réfléchisse à tout ça. Toutefois, elle laissa sa main caresser son torse pour la simple et bonne raison que, depuis qu’elle avait goûté à son contact, elle ne voulait plus se décoller de lui. Elle l’écouta répondre à ses propos. Il lui manifesta sa volonté de ne pas se laisser obnubiler par le Capitole. Il lui expliqua aussi qu’il ne pourrait pas toujours l’emmener en mission avec elle parce que ce serait trop dangereux. Un sourire se dessina sur ses lèvres. « Tu ne m’as jamais emmené en mission mais je suis ravie que tu commences à y songer. Ça veut dire que j’ai le droit à une sorte de promotion en devenant ta petite amie ? » Elle émit un rire joyeux. Ce qu’il disait était entrain d’annoncer une issue plutôt positive à cette entrevue. Et, encore, elle ne l’avait toujours pas entendu dire qu’il la voulait. Lorsque ce fut le cas, elle eut l’impression que son cœur allait lâcher tant il s’emballait. Depuis le temps qu’elle rêvait d’entendre quelque chose comme ça. Comme pour parfaire cet instant, il la plaqua à son tour contre la paroi de la grotte. « C’est le plus important » chuchota-t-elle contre ses lèvres. Elle était aux anges. Elle n’aurait tout simplement pas pu rêver mieux.
Son corps collé contre le sien, elle lui donna un bref baiser avant de s’éloigner de son emprise. Elle lui prit la main et l’entraîna avec elle plus au fond de la grotte. Là, il put découvrir un feu brûler. Certes, elle l’avait allumé en l’attendant mais, maintenant qu’il était là, autant s’en servir. La main de l’homme toujours dans la sienne, elle l’invita à se coucher sur le sol de la grotte qui était autrement plus confortable que ce qu’on pouvait croire. En un éclair, elle grimpa au dessus de lui, ses jambes placées de part et d’autre de son corps. Profitant de sa position dominante, elle l’observa un instant en souriant. Elle voulait graver les images de ce moment dans son esprit. Stoppant sa contemplation, elle écarta les pans de sa veste et la lui ôta. Dans le même élan, elle remonta doucement sa blouse histoire de découvrir petit à petit son torse. Elle se pencha légèrement sur lui étant donné que sa peau lui faisait envie. Tout en continuant à remonter sa blouse, elle capturait en même temps chaque parcelle de son torse entre ses lèvres. Ses gestes étaient tendres. Elle mettait toute son énergie histoire de rendre ce moment parfait. Après avoir caressé les muscles de ses épaules nues, elle lui retira complètement son vêtement le laissant torse nu contre le sol. Ses mains caressèrent sa peau tandis qu’elle le massait délicatement par la même occasion. Bien loin de rester inactives, ses mains se dirigèrent également dans son dos. Sa peau était chaude. Elle aimait ce contact. Collant complètement son corps au sien, elle vint l’embrasser sur les lèvres avant de redescendre dans son cou et de revenir vers ses lèvres. Elle le regarda intensément dans les yeux. « Je te veux aussi » Elle laissa un souffle s’échapper d’entre ses lèvres tandis qu’elle se dirigeait maintenant vers son oreille afin de la lui mordiller. Elle voulait rattraper le temps qu’elle avait bêtement perdu en ne lui avouant pas ses sentiments plus tôt. Elle voulait également parcourir son corps jusqu’à le connaître par cœur. Elle voulait lui montrer qu’elle l’aimait. Tout simplement.
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| Sujet: Re: En matière de sentiment, le manque de logique est la meilleure preuve de la sincérité. [Maverick] Ven 22 Juin - 14:38 | |
| Il reniait une certaine tension entre les deux personnes, on pouvait le ressentir dans l’atmosphère mais également dans les regards qu'ils se lançaient de temps à autre. D'un part il y avait Sydney, une jeune femme indépendante au passé bien trop compliqué mais qui avait réussi à s'en sortir et qui possédais maintenant un caractère à la hauteur des plus grands rebelles. De l'autre il y avait Maverick, un homme perdu entre son cœur et sa raison, et il est bien connu que dans les sentiments entrent en piste alors la raison n'a plus vraiment son mot à dire. L'homme était déboussolé, perdu entre ce qu'il devait faire pour s'octroyer les faveurs de son gouvernement, cette capitale qui l'avait vu grandir et qui lui avait toujours apporté de quoi de bon vivre, et entre cette mission qui était en train de lui faire perdre la tête à plus d'une raison. Prendre la place d'Elliam avait toujours été un jeu pour lui lorsque tout deux étaient encore des enfants, ils se faisaient passés l'un pour l'autre afin de faire tourner en bourrique leurs camarades ou bien les différentes personnes travaillant au sein de l'orphelinat. Cela avait toujours été un jeu, rien de plus qu'une simple broutille entre frères afin de faire rire dans les rangs, mais tout ça avait pris une tournure différente lorsque Maverick était parti pour le Capitol alors qu'Elliam était resté dans le district quatre. Ce-dernier avait promis à son frère de venir le chercher, de ne pas le laisser seul dans ce monde dont il ignorai tout, et Elliam n'avait pas tenu sa promesse, brisant ainsi l'alliance fraternel qui les avaient toujours liés jusqu'alors. L'homme avait été élevé dans le luxe, dans la sécurité d'avoir toujours un repas chaud et un toit au dessus de la tête, son jumeau lui avait connu beaucoup plus de péripéties, il avait du travailler d’arrache-pied pour s'en sortir et pour pouvoir garder sa maison. Maintenant le jeu avait évolué, Elliam n'était plus de ce monde et Maverick devait pourtant le faire revenir à la vie en se jouant de tous ceux que son frère avait connu, y compris de la jolie Sydney.
Elle semblait si fière d'avoir réussi à l'attirer ici que cela en devenait presque touchant, elle qui avait tant vécue en si peu d'années, elle qui était éprise d'un amour incommensurable pour Elliam, elle qui ignorait tout du comportement mesquin et manipulateur de Maverick. La jeune blonde savait plus de chose sur la rébellion que l'ensemble du district réuni, à elle seule elle pouvait être la clé de la mission de Maverick, il fallait alors que l'homme se joue d'elle également, qu'il l'attire sans ses filets en prenant pour excuse les sentiments qu'elle éprouvait pour feu son frère jumeau. Maverick avait toujours aimé le jeu, et celui-ci lui semblait des plus attirant. Après avoir débattu, comme l'aurait certainement fait son jumeau, sur les risques qu'elle encouraient à se rapprocher considérablement de lui, chose qui – selon Maverick – était des plus stupides qu'il n'avait jamais dites, après tout il se fichait pas mal de ce qu'il pourrait bien arriver à la jeune femme, mais certainement pas Elliam. Alors que Sydney déposa ses lèvres sur celles de l'homme, ce fut un nouveau sentiment qui s'empara de lui, un désir bien plus fort que tout ce qu'il avait bien pu ressentir avant avec les femmes du Capitol, il était comme obnubilé par la présence de la jeune et toute cette explosion de sentiments qu'elle pouvait lui faire ressentir. Jamais Maverick n'avait connu une telle puissance, une telle envie de laisser son désir prendre la place de raison, tout était différent, nouveau, tout devenait plus fort. Cela n'indiquait rien de bon pour l'homme, lui qui s'était toujours interdit de s'attacher à quiconque et qui vouait un culte sans nom au régime du gouvernement en place, lui qui appréciait royalement le visionnage des jeux et qui se faisait voir aux bras de plus belles femmes de le capitale juste pour un peu de reconnaissance, tout ça ne lui ressemblait pas le moins du monde.
Sydney se détacha de lui dans un geste doux et il éprouvait toujours cette sensation de désir profond qui c'était installé dans ses veines et qui ne le quittait plus, il la voulait elle, coûte que coûte, il aurait le droit à bien plus qu'Elliam n'aurait jamais pu avoir dans toute sa vie, c'était sa petite vengeance personnelle et elle avait très bon goût. « Tu ne m’as jamais emmené en mission mais je suis ravie que tu commences à y songer. Ça veut dire que j’ai le droit à une sorte de promotion en devenant ta petite amie ? » La jeune femme se mit à rire soudainement, plongeant Maverick dans une curiosité soudaine. Alors comme ça le brave Elliam ne l'avait jamais laissé quitté l'étroitesse de petite maison par peur de la voir se faire capturer ou bien encore ? Tant de considération pour la gente féminine, Maverick ne pu s'empêcher de penser que son jumeau avait du avoir une bien triste vie. « Tout dépendra de ta gentillesse à mon égard … et du potentiel de risque évidemment. Mais je suis sur que tu te débrouillera très bien sur le terrain. » Maverick haussa un sourire sur ses lèvres, ses mains n'ayant pas quitté le corps de Sydney. Jamais il n'avait eu autant d'affinité avec une personne de sexe opposé, toute sa vie il l'avait passé à changer de femmes comme l'on change de chemise, sans considération aucune, mais cette femme là était bien différentes de toutes celles qu'il avait connu. A son tour l'homme plaqua lentement le corps de Sydney contre la paroi rocailleuse de la grotte dans laquelle ils se trouvaient depuis maintenant quelques longues minutes, lui racontant des paroles qu'Elliam n'aurait sûrement jamais eu à son égard mais, Maverick lui, avait terriblement envie de jouer avec elle et de se laisser aller à des instants de désir simples. « C’est le plus important » La voix de Sydney n'était qu'un murmure, ravivant un peu plus la flamme qui brûlait dans les veines de Maverick et qui faisait de lui l'esclave de ses désirs les plus flous et les plus inavoués. Ce soir il allait s'emparer du corps de celle que son frère avait aimé, il allait exécuter sa vengeance et abattre sa carte la plus forte, la séduction. Elliam devait sans doute s'en retourner dans sa tombe, à moins que le Captiol ne l'ait réduit en cendres.
La jeune femme lui donna un bref baiser avant de l'attirer vers l'arrière de la grotte, un endroit que l'on ne pouvait pas distinguer de là où ils s'étaient tenus jusqu'alors, un feu simple mais chaleureux brûlait à l’abri des vagues qui se fracassaient sur les rochers. « Tu as fait les choses en grand à ce que je vois. » Maverick afficha un nouveau sourire conquis, bien que totalement faux, sur ses lèvres, se laissant toujours guidé par la main de Sydney. En moins de temps qu'il ne le fallu pour le dire il se retrouva à terre, le dos droit contre le sol de la grotte qui n'était pas aussi inconfortable qu'on aurait pu le croire. La situation devenait totalement hors de contrôle pour l'homme, jamais il n'aurait pensé en rejoignant la jeune femme dans cette grotte que leur conversation tournerait vers de genre de moment, bien que ça ne soit pas pour lui déplaire. La jeune femme se mit alors à le déshabiller, couvrant son torse de baiser dès que la peau pouvait s'y voir, rendant Maverick totalement esclave de ce qu'elle pouvait bien lui faire. Rien de tout ça n'avait été prémédité et pourtant l'homme ne regrettait en aucun cas de se trouver dans cette position, se redressant sur ses coudes il parti lui aussi à la rencontre du corps de la jeune femme, passant allègrement ses mains sous le haut de Sydney, capturant ses lèvres dans un mouvement brusque avant de s'attaquer à son cou comme elle l'avait fait quelques instants plus tôt. « Je te veux aussi » La jeune femme semblait complètement emprise par un désir fou, chose qui n'aurait pas déplut à Maverick dans toutes autres circonstances mais qui commençait sérieusement à réveiller ses angoisses de voir sa mission échouer. Embrassant de nouveau le cou de la jeune femme il se détourna d'elle en quelques secondes, sachant pertinemment que ce genre de situation aurait mis son jumeau dans un malaise étrange, et Maverick devait alors se mettre dans la peau de son frère sans attendre. « Sydney … Tu ne crois pas que ça un peu trop vite tout ça ? » Maverick ferma les yeux quelques instants, essayant de s'imprégner au mieux possible du rôle dans lequel il devait se plonger afin de faire fonctionner cette mission. « C'est pas que je n'en ai pas envie, loin de là mais … Je ne veux pas tout gâcher en allant trop vite. » L'homme s'empara des mains de la jeune femme qui était toujours positionnée sur son torse, affichant une moue désolé, au fond de lui Maverick n'avait comme envie que de répondre à ses désirs, mais il avait un rôle à jouer, une mission à gagnée. |
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| Sujet: Re: En matière de sentiment, le manque de logique est la meilleure preuve de la sincérité. [Maverick] Ven 22 Juin - 16:22 | |
| En ce moment, les rêves les plus fous de Sydney étaient entrain de prendre forme sous ses yeux. Pour être honnête, même si elle avait été en possession d’une baguette magique ou d’une lampe de génie, elle n’aurait sans doute pas pu souhaiter mieux. Occupée à l’embrasser avec tendresse, elle peinait à se remémorer le cheminement qui les avait conduit dans cette position. Mais, au fond, ce n’était pas le plus important, il n’y avait que le résultat qui comptait : elle était enfin avec lui. Saisie par l’euphorie de cet instant, elle ne pouvait s’empêcher de sourire pendant qu’elle l’embrassait à tel point qu’elle dut s’interrompre à plusieurs reprises. Le bonheur et la joie se lisaient dans ses yeux. Bien décidée à marquer ce jour d’une pierre blanche, la blonde entraîna son compagnon vers le feu qu’elle avait allumé plus tôt dans la soirée. Elle trouvait que l’ambiance enflammée collait parfaitement à la situation : tamisée et romantique. A ses yeux, tout était parfait pour passer à l’étape supérieure. Ce n’était pas tant le désir charnel qui la guidait mais plutôt son trop plein de sentiments. Alors qu’elle se mettait à le déshabiller contre le sol de la grotte, elle s’échinait à lui faire passer une soirée inoubliable en embrassant son torse avec envie. Elle se doutait qu’il avait déjà dû avoir d’autres conquêtes dans sa vie mais elle se savait parfaitement à la hauteur. Elle aussi avait eu quelques amants. Et, même si personne n’avait autant compté qu’Elliam, elle avait bien l’intention de mettre à profit l’expérience qu’elle s’était forgée avec ces hommes sans importance dans le but de le satisfaire pleinement. Cela eut l’effet escompté étant donné qu’il répondit à ses avances en passant ses mains sous sa blouse. Sentir ses doigts contre sa peau lui arracha quelques frissons. Non seulement, elle n’avait plus couché avec personne depuis son enlèvement mais, en plus, ce n’était pas n’importe qui, c’était l’homme dont elle était amoureuse qui était entrain de la caresser. Se laissant complètement aller, elle perdit la tête sous les baisers qu’il infligeait, de manière un peu brusque, à son cou. Elle aurait voulu lui faire toutes sortes de déclarations plus folles les unes que les autres mais elle préféra se taire et continuer l’embrasser. Elle en crevait d’envie depuis tellement longtemps qu’elle avait l’impression que des courants électriques parcourraient son corps tout entier dans le seul but de lui rappeler que tout ceci était bien réel. Et, en effet, la réalité de ce moment lui apparut en plein visage lorsqu’elle le vit s’éloigner d’elle. L’espace d’un instant, elle crut qu’il s’était fait mal sur le sol terreux de la grotte mais, bien entendu, ce n’était pas le cas. Elle le connaissait assez pour savoir qu’il était entrain de douter et, d’ailleurs, ses paroles confirmèrent sa pensée. Manifestement, son rêve était trop beau pour durer jusqu’à la fin.
Profondément blessée par ce qu’il était entrain de lui dire, elle se contenta de laisser tomber sa tête sur son torse, déçue et résignée. Sans le savoir, il venait de mettre un sacré coup à son orgueil de capitolienne. Comment est-ce qu’il pouvait la repousser dans un moment pareil ? « Gâcher ce moment en allant trop vite » répéta-t-elle les yeux dans le vide avec un sourire nerveux sur le visage. Abasourdie par ces propos, elle sentait ses forces l’abandonner peu à peu sous le choc. Elle se fichait bien qu’il lui précise qu’il avait envie d’elle. D’ailleurs, c’était rentré par une oreille et ressorti directement par l’autre. Seuls les mots « gâcher » et « trop vite » lui restaient en tête. Avant de reprendre la parole, elle retira ses mains des siennes et s’assit non loin de lui, s’appuyant sur une des parois de la grotte. « Je viens de t’avouer que je t’aime, on est dans une grotte à l’écart du village avec un feu pour seule compagnie, comment tu peux dire qu’un moment comme ça pourrait gâcher quelque chose ? N’importe qui aurait trouvé cet instant parfait, qu’est-ce que tu veux de plus ? » Elle s’était coupée en quatre pour essayer de rendre le tout parfait et, manifestement, il n’était pas content. C’était rare qu’elle lui en veuille mais, à cet instant, c’était le cas. Elle aurait donné n’importe quoi pour savoir ce qui pouvait bien se passer dans sa tête. Elle ne comprenait pas ce qui le retenait alors que le premier connard venu – sans sentiments à son égard - en aurait très certainement profité. Il était censé l’aimer et, pourtant, il lui montrait tout le contraire. Elle n’était même pas déçue de ne pas avoir assouvi ses pulsions physiques, elle remettait juste en cause les sentiments qu’il venait de lui révéler. « J’en ai marre d’attendre Elliam, j’ai l’impression de faire que ça depuis qu’on s’est rencontré » Vexée qu’il l’ait plantée comme la dernière des connes, elle se mit debout. De toute façon, il avait réussi à effectivement gâcher ce moment alors il ne servait à rien de rester plus longtemps. « Je vais rentrer, tu m’accompagnes ou tu restes ? » lui demanda-t-elle en regardant son visage. Même lorsqu’elle était en colère contre lui, elle parvenait encore à le regarder d’un air amoureux. Elle s’en voulait d’être aussi faible face à cet homme d’autant plus qu’elle n’avait pas été éduquée comme ça. Au Capitole, elle avait toujours pris un malin plaisir à tout contrôler tandis, qu’avec lui, elle n’y arrivait pas. Il suffisait qu’il pose ses yeux dans les siens pour lui faire perdre tous ses moyens. Même si cette soirée ne s’était pas aussi bien déroulée qu’elle l’avait prévu, elle espérait quand même qu’ils fassent le chemin ensemble. Énervée ou pas, elle ne pouvait pas se passer de lui. |
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| Sujet: Re: En matière de sentiment, le manque de logique est la meilleure preuve de la sincérité. [Maverick] Mer 18 Juil - 10:40 | |
| On chasse les démons en pensant que leurs présence se fera rare, qu'ils ne viendront plus nous hanter lorsque l'obscurité du ciel s'abattra, on prie pour ne plus avoir à faire avec les monstres de notre passé qui se font un malin plaisir de revenir nous voir durant les cauchemars les plus sombres. Alors on ferme les yeux, on balaye d'un revers de la main cette impression de sombrer un peu plus au fond du gouffre, on se redresse en pensant aux bons côtés de la chose, on se dit qu'au final la vie vaut peut-être la peine d'être vécue, surtout lorsque l'on trouve la bonne personne pour la partager. Maverick n'avait jamais connu tel sentiment, durant toute sa vie il n'avait connu que l'avarice, le désir et le mensonge. Plongé dans un vide du quel il ne pouvait sortir, sans vie, sans âme, sans démons pour le hanter les jours de pluie. C'était étrange de voir qu'au contact de Sydney l'homme avait perdu son calme légendaire, lui qui demeurait toujours concentré et qui jamais ne s'attachait à quoi que se soit. Elle était là, devant lui, persuadée d'avoir plongée son regard dans celui d'Elliam, consciente qu'elle était en train de jouer de leur relation au quitte ou double, pas une seule seconde elle ne s'était doutée de la véritable identité de l'homme qui se tenait devant elle, et là était bien le but de la mission de Maverick. C'était cet amour que Sydney éprouvait pour Elliam qui les avait menés à cet instant, tout deux étendus sur le sol de la grotte qui faisait office de refuge mais qui éloignait aussi les regards indiscrets, c'était cet amour qui brûlait les veines de la jeune femme et qui lui dictait ses actes. Elle embrassait l'homme avec ardeur, passion, folie, communiquant toutes ces choses qu'elle n'avait pu lui dire par des mots et qui semblaient si bien s’accommoder aux baisers qu'elle lui donnait. Que fallait-il qu'il fasse ? Maverick n'avait que plus envie de son corps, de cet instant charnel qui n'attendait qu'eux et qui allait sans doute être l'un des meilleurs qu'il n'avait jamais connu, mais ça n'était pas pour lui, ça n'était pas lui qu'elle voulait, c'était Elliam. A quoi bon s'inventer des excuses lorsque l'on sait que la seule chose qui nous retient est la jalousie ? Oui, à cet instant Maverick n'en était que plus jaloux de son jumeau, lui qui avait réussi à faire de sa vie quelque chose de bien, d'important, lui qui avait toujours réussi là où d'autres n'avaient pas qu'échouer, le chevalier en armure blanche, tout ce que Maverick ne sera jamais. L'homme mit un terme à cet instant, bien que l'envie qui se répandait dans son corps lui dictait de continuer ses gestes, se redressant sur ses avant-bras afin de distinguer le visage de Sydney, s'inventant une excuse qui tenait à peine la route. Non tout ça n'allait pas trop vite, pas pour Maverick en tout cas, mais dans le cadre de sa mission il fallait bien qu'il réagisse, qu'il s'imprègne de la présence d'Elliam, qu'il deviennes ce frère qu'il avait toujours haït en silence.
Les paroles qu'il avait prononcées coupèrent court au moment qu'il était en train de partager avec la jolie blonde, sachant pertinemment que sa réaction ne passerait pas inaperçue et qu'il serait même contraint de faire face à des remarques sévères de la part de Sydney. La jeune femme posa sa tête sur le torse nu de Maverick tandis que ce dernier émis un soupir bruyant. « Gâcher ce moment en allant trop vite » Les paroles de la jeune femme étaient teintées de nervosité, comme si cet instant lui avait coupé toutes envies de faire face au regard de Maverick. Il avait toujours fait ce qui lui plaisait, il couchait avec des femmes pour le plaisir sans jamais se rappeler de leur prénoms ou bien même de leur visages, il se laissait aller dans l'allégresse de la vie sans faire attention, sans inquiétude et sans remords. Pourquoi avait-il tant changé au contact de Sydney ? L'homme se maudissait intérieurement, il n'était pas du genre de à perdre le contrôle, encore moins face à une femme, qu'est-ce qui était en train de lui arriver ? Sydney s'éloigna de l'homme, se détachant complètement de lui pour prendre place contre l'une des paroi de la grotte afin de trouver refuge, de comprendre pourquoi celui qu'elle prenait pour Elliam agissait de la sorte alors qu'il venait de lui avouer la réciprocité de son amour. « Je viens de t’avouer que je t’aime, on est dans une grotte à l’écart du village avec un feu pour seule compagnie, comment tu peux dire qu’un moment comme ça pourrait gâcher quelque chose ? N’importe qui aurait trouvé cet instant parfait, qu’est-ce que tu veux de plus ? » Maverick se redressa et entreprit de reboutonner sa chemise, sans parler, sans émettre le moindre son, le regard éloigné et les pensées chamboulées. L'homme se leva sans attendre, décrivant un arc de cercle autours de la jeune femme et du feu qui luisait toujours dans la grotte. « Tu parles comme les gens au Capitol. » Ironique lorsque l'on sait qu'il venait lui-même de la capitale et qu'il y avait passé plus de temps que la jeune femme, mais toujours déterminé à mener à bien sa mission il fallait qu'il empreinte se ton condescendant et peu amicale qui avait toujours fait parti de la personnalité de feu son frère jumeau. « Je t'ai dis que j'avais des sentiments pour toi, que je te désirais, et au lieu de laisser les choses se faire afin qu'on puisse être ensemble de la manière la plus simple possible tu … tu brusques les choses en voulant aller trop vite. » D'un geste du pied l'homme envoya valser un petit caillou qui se trouvait sur son passage, refermant sa veste sur son corps qui commençait à frissonner entre les parois de cette grotte qui lui semblait de moins en moins accueillante. Maverick fut alors pris d'une soudaine envie de fuir, de rentrer chez lui le plus vite possible et d'abandonner cette mission ridicule qui était en train de lui faire perdre la tête. Il voulait se retrouver dans les rues de la capitale ou bien encore dans un bloc opératoire, ses mains allaient commencer à s'engourdirent si il arrêtait d'opérer du jour au lendemain. Fuir, courir à plein poumons et sortir de ce monde qui devenait bien trop grand pour sa petite personne, fuir le regard de Sydney qui faisait de lui la marionnette de cette jalousie morbide, s'en aller.
« J’en ai marre d’attendre Elliam, j’ai l’impression de faire que ça depuis qu’on s’est rencontré » Les paroles de la jeune blonde ramenèrent Maverick à la réalité, il se retourna vers elle d'un geste lent et planta son regard dans le sien, laissant tomber le masque de cette comédie qu'il tournait de plus en plus à la tragédie. « Je suis désolé. Oui, excuse moi de vouloir faire en sorte que les choses aillent bien entre nous. » L'homme enfonça ses mains dans les poches de la veste qui avait autrefois appartenu à son frère et qui semblait dresser une barrière entre lui et le réalité qui se tenait devant ses yeux. Maverick avait conscient du ton froid et lointain qu'il avait employé pour parler à Sydney, mais c'était également une barrière, une fissure entre lui et les sentiments qui étaient en train de se dresser dans son palpitant. « Excuse moi, je ne voulais pas te parler comme ça. » Elliam, il fallait retrouver le jeux, il fallait se remettre dans sa peau juste pour elle, pour cette femme qui se tenait devant lui et qui n'avait d'yeux que pour son frère, pour cette jalousie, parce que Maverick la voulait elle et pas une autre, parce que pour la première fois dans sa misérable existence il voulait être le bon. « Je vais rentrer, tu m’accompagnes ou tu restes ? » Le regard de Sydney se fixa dans le sien et l'homme sentit son cœur rater un battement, elle était bien plus belle que toutes les femmes qu'il avait connu dans sa vie, bien plus forte et plus surprenante, et si il devait se faire passer pour son frère mort alors ça ne serait que pour avoir le plaisir d'être avec elle. Au diable la mission, au diable les intérêts, l'argent et le gouvernement de Panem, si Elliam devait renaître sous les traits de son jumeau juste pour pouvoir goûter aux lèvres de la blonde alors le jeu en valait la chandelle. « Reste, sil te plaît. Je n'ai pas envie d'être seul, je n'ai pas envie de te voir partir à cause de moi. Reste. » L'homme s'approcha de Sydney, attrapant sa main dans la sienne, ne lâchant pas ses yeux du regard. D'un geste doux il entremêla ses doigts à ceux de la jeune femme et les prémices d'un sourire naquirent sur ses lèvres, Maverick ne contrôlait aucunement les battements de son cœur ni même l'afflux sanguin dans ses veines, rien n'était comme avant, tout avait changé, les règles du jeu n'étaient plus les mêmes. « Comprends-moi, c'est …. c'est la première fois depuis de nombreuses années que je ressens ça pour quelqu'un. Je veux juste être sur que ça marchera, parce que je veux que ça dure, parce que je ne veux pas te laisser partir. » Quitte ou double, la roulette russe des sentiments, le plus beau jeu auquel Maverick n'avait jamais joué : la vie. |
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| Sujet: Re: En matière de sentiment, le manque de logique est la meilleure preuve de la sincérité. [Maverick] Mer 18 Juil - 21:19 | |
| Dépitée que son rêve ait tourné au cauchemar, Sydney avait encore du mal à identifier le moment précis où tout s’était écroulé. Est-ce qu’il avait raison ? Est-ce qu’elle avait vraiment été trop vite ? Franchement, même si, en général, elle accordait beaucoup de crédit à ses paroles, là, elle ne le croyait pas. Après tout, elle ne lui avait pas demandé de lui faire un enfant, elle voulait juste passer un agréable moment entre adultes consentants. La rebelle avait beau se torturer les méninges, elle ne voyait pas où était le mal dans cette histoire. Pourtant, Elliam, lui, le voyait. En effet, il s’était relevé brusquement se rhabillant sans attendre comme si elle allait encore tenter une approche. Il pouvait se rassurer, elle avait parfaitement compris le message, elle ne tenterait plus rien. Elle avait déjà dû affronter une fois l’humiliation de se faire repousser, elle ne comptait pas remettre le couvert de si tôt. Partagée entre la colère et la gêne, la bonde ne savait pas sur quel pied danser. Honnête, elle décida de lui exposer sa manière de voir les choses. Sincèrement, elle ne voyait pas en quoi faire l’amour aurait pu gâcher la relation qu’ils avaient. Au contraire, cela les aurait très certainement rapproché comme jamais. Toutefois, face à ses propos, il eut la pire réplique possible : lui rappeler ses origines capitoliennes. Coupée dans son élan, la bouche ouverte, la demoiselle n’en revenait pas des mots qu’il avait osé utiliser contre elle. En effet, il était de notoriété publique qu’il détestait le Capitole plus que tout au monde. Après tout, s’il se battait jour après jour, c’était dans l’unique but de les vaincre et, à part peut-être son frère, aucun ne valait grâce à ses yeux. Se faire rappeler son passé avec une telle brusquerie eut sur elle l’effet d’un poignard en plein cœur. A l’entendre, elle avait l’impression que tous les efforts qu’elle avait faits durant ses années n’avaient servi à rien. Quoiqu’elle fasse, elle resterait toujours cette « fille du Capitole ». Au fond, c’était peut-être même pour cette raison qu’il hésitait à se laisser totalement aller en sa présence. Certes, le sang des districts ne coulait peut-être pas dans ses veines mais, depuis qu’elle était arrivée dans le quatre, elle l’avait aidé plus que n’importe qui d’autre. Encore sous le choc, elle ne répondit pas tout de suite ; le temps pour lui de l’abreuver de nouveaux reproches. A l’entendre, tout était de sa faute.
La blonde serra les mâchoires, incapable d’en entendre davantage. Il avait frappé pile où ça faisait mal et, maintenant, c’était à son tour de répondre. Serrant les poings pour se contenir, elle siffla ces quelques mots entre ses dents avec une certaine pointe de menace. « Ne redis plus jamais ça ». S’entendre dire qu’elle parlait comme les gens qu’elle s’était mise à détester presque autant qu’Elliam lui restait en travers de la gorge. Dans les districts, se faire comparer aux gens du Capitole était sans doute la pire des insultes possibles et, avec le temps, cela l’était également devenu pour la belle blonde. Elle savait qu’en règle générale il était beaucoup plus impressionnant qu’elle, toutefois, il ne fallait jamais sous-estimer une femme dont l’orgueil venait d’être blessé. Continuant sur sa lancée, elle lui exposa de nouveau sa manière de penser. Il était hors de question qu’il lui remette toute la faute sur le dos en se faisant passer pour la victime. Déjà, sa colère avait diminué, elle parlait plus calmement étant donné que la clé pour se faire entendre était de garder son calme et de mettre clairement les choses à plat. « Moi, je brusque les choses ? Ça fait deux ans que je suis amoureuse de toi et, je ne m’y attendais pas mais, apparemment, tu ressens la même chose que moi. C’est juste normal que j’ai envie d’aller plus loin avec toi parce que c’est peut-être débile mais j’aurais jamais cru qu’un mec comme toi puisse s’intéresser à quelqu’un comme moi. Je n’appelle pas ça aller trop vite. Tu ne sais pas ce que c’est d’attendre quelqu’un pendant deux ans sans rien dire et sans même savoir si c’est réciproque ou non. J’ai dû garder mes sentiments pour moi, faire semblant de rien et, en plus, trouver la lucidité nécessaire pour t’aider dans tes missions » Elle ne tenait pas particulièrement à s’apitoyer sur son sort mais juste à lui faire comprendre que cela n’avait pas été facile pour elle. Quelques fois, il devait exécuter des missions avec des femmes la laissant derrière à se ronger les sangs et à se demander si quelque chose s’était passé entre eux. Même si elle ne risquait pas sa vie chaque jour pour les autres, elle était bien loin d’être sereine. Mais, encore une fois, elle ne récolta que des paroles dures et froides. Vraiment, elle ne reconnaissait pas l’homme qui avait toujours été si gentil avec elle. A l’entendre, elle avait l’impression d’avoir tout fait de travers, elle en venait même à regretter de lui avoir avoué ses sentiments. Si elle ne l’avait pas fait, ils auraient au moins évité une dispute inutile. Complètement déprimée, elle n’avait plus qu’une seule envie : sortir de cette grotte afin de digérer seule les propos qu’il avait tenu depuis son arrivée.
Mais, alors qu’elle pensait que tout était définitivement perdu, il s’excusa et alla même jusqu’à lui demander de rester en glissant ses doigts entre les siens. Sa fierté aurait sûrement voulu qu’elle lui en fasse baver un peu avant de lui pardonner si facilement mais c’était Elliam… Et, face à lui, elle avait toujours été faible. Il aurait pu lui demander la lune, elle aurait sans doute trouvé un moyen de la lui décrocher. Il ne lui fallut pas bien longtemps avant de faire demi-tour, de plonger son regard dans le sien et d’esquisser un sourire. Il était tellement parfait qu’il lui faisait complètement tourner la tête. « Même si tu me demandais de partir définitivement, tu sais très bien que je resterai pathétiquement accrochée à toi » Oui, elle se trouvait pathétique d’être aussi dépendante de lui mais elle ne contrôlait absolument rien. « Je te comprends, faisons à la vitesse qui te plaira et je suis désolée pour tout à l’heure » Même si elle trouvait toujours qu’elle n’avait rien fait de répréhensible, elle tenait à s’excuser si, à ses yeux, c’était le cas. Ne sachant plus quoi dire pour relancer la conversation, elle se contenta de le regarder en souriant. Automatiquement, les battements de son cœur s’accélérèrent ; elle n’avait jamais éprouvé de sentiments aussi forts pour personne. Elle ne voulait donc surtout pas le faire fuir en allant trop vite. Se mordant machinalement la lèvre inférieure, elle posa sa main sur sa joue touchant ses cheveux du bout des doigts. « Je peux t’embrasser au moins ? » demanda-t-elle en riant légèrement. Craignant qu’il lui réponde négativement, elle n’attendit pas sa réponse et vint tendrement poser ses lèvres sur les siennes. Elles avaient un goût qui l’enivrait et lui faisait pousser des ailes. Doucement, elle se recula au bout de quelques secondes. Un laps de temps plus important lui aurait de nouveau donné envie d’aller plus loin. Afin que cela ne se produise plus, elle décida de changer de sujet après l’avoir fait asseoir, s’être assise sur lui et s’être emmitouflée dans sa veste avec lui. « Au fait, tu ne m’as pas encore raconté comment s’était passée ta mission, tu sais bien que j’adore quand tu me parles de tes exploits. Ah oui, tant que j’y pense, il faudra que j’aille au district 13 courant de la semaine prochaine. Apparemment, ils ont une mission à me confier. Oh, pas aussi intéressante que les tiennes mais ce sera toujours ça de pris contre le Capitole » Modeste, la jeune femme préféra ne pas s’étendre sur sa révélation le priant du regard de lui raconter ce qui lui était arrivé.
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| Sujet: Re: En matière de sentiment, le manque de logique est la meilleure preuve de la sincérité. [Maverick] Mar 7 Aoû - 15:30 | |
| Tel un loup dans la bergerie Maverick avait appris à se familiariser avec les coutumes locales dans le seul et unique but de donner plus de profondeur à ce jeu qu'il était en train de jouer, à cette mission qu'il se devrait à tout prix de réussir sous peine de perdre son importance ou sa place dans la capitale. Il était connu, reconnu, et possédais plus de richesse que l’intégralité de ce district, quant bien même il réussi à survivre bien mieux que le onze ou le douze qui étaient des zones peuplés d’infâmes vermines prêtes à tout pour se rebeller. Mais la mission que l'on lui avait confié s'avérait être de plus en plus dur à mener depuis que la belle Sydney avait mis son grain de sable dans les affaires de l'homme, plus il passait de temps en sa compagnie et plus les choses devenaient difficiles à effectuer, elle était la tornade qui avait balayé son ciel et tous ses objectifs, elle lui était apparue comme dans un rêve et c'était quasiment incrusté sous sa peau, laissant une marque au feu rouge dans le trou béant où était censé se trouver son cœur, cœur qu'il n'avait jamais eu jusqu'à présent. Elle se tenait là, presque anéanti par les réprimandes de l'homme qu'elle prenait pour un autre, abattue devant le fait accompli et tentant de s'expliquer sur le pourquoi du comment. Jamais auparavant Maverick n'avait délaissé une femme, il agissait toujours avec son bon vouloir et ne perdait jamais une occasion de se faire plaisir, comme les tentations de la chaire et de la passion qu'il connaissait sur le bout des doigts. L'homme était un véritable amant, il avait connu plus de femme que n'importe lequel de ses amis et se réjouissait toujours de ce genre de moment charnels, mais cette sensation était bien différente de celle qu'il avait toujours connu, il ne voulait plus de jeu, plus de mensonges et de faux semblants, pour la première fois depuis sa naissance, Maverick avait besoin de trouver plus dans les bras de la jolie blonde. Elle le prenait pour Elliam, mort et enterré dans l'un des nombreuses fausses communes de Panem, elle prenait pour cet homme qu'il n'avait jamais été et qu'il ne serait jamais, pourtant c'était comme si sa présence arrivait – à elle seule – a changé le loup terrifiant en brebis égarée.
Il avait mis à ce moment de plaisir, prétextant ne pas vouloir s'impliquer plus dans une relation qui allait trop vite. Des mensonges, encore des mensonges, Maverick n'avait jamais été sincère avec qui ce soit et même si Sydney était en train de déclencher en lui des sentiments nouveaux il ne fallait pas s'attendre à voir naître un homme parfait et dénué de tout défauts. Il avait toujours vécu au Capitol, il aimait l'ambiance qui y régnait et par dessus, il dénigrait les pauvres des districts et tous ces rebelles qui passaient leur temps à galoper dans la forêt en cherchant le moyen de mettre fin à la domination du gouvernement. En entendant la jeune femme parler à propos du fait que Maverick avait coupé court à l'instant qu'ils venaient de passer, l'homme cru reconnaître dans sa voix le ton si caractéristiques des habitants de la capitale, dont il ne manqua pas de lui faire la remarque, le regard toujours porté vers la mer et le dos tourné à Sydney qui semblait avoir de plus en plus envie de l'étriper de ses propres mains. « Ne redis plus jamais ça » Ses mots sonnèrent comme une sorte de mise ne garde aux oreilles de Maverick, cette voix, de ton, c'était celui qu'il avait toujours employé à l'égard des gens qui n'étaient pas de son rang et ne qui ne méritaient donc pas la moindre compassion ou sympathie de sa part. Le Capitol avait fait de lui un homme aigri, empli de colère contre le monde, contre Elliam qui l'avait abandonné à son triste sort, contre les habitants du district quatre qui n'étaient pas venu pour le ramener chez lui, contre tous ceux qui l'avaient un jour comparé à son frère. L'homme garda son regard tourné vers la mer tout en essayant de faire le vide dans son esprit, cette femme était en train de le rendre fou et développait en lui une panoplie de sentiments plus contrastes les uns que les autres. « Moi, je brusque les choses ? Ça fait deux ans que je suis amoureuse de toi et, je ne m’y attendais pas mais, apparemment, tu ressens la même chose que moi. C’est juste normal que j’ai envie d’aller plus loin avec toi parce que c’est peut-être débile mais j’aurais jamais cru qu’un mec comme toi puisse s’intéresser à quelqu’un comme moi. Je n’appelle pas ça aller trop vite. Tu ne sais pas ce que c’est d’attendre quelqu’un pendant deux ans sans rien dire et sans même savoir si c’est réciproque ou non. J’ai dû garder mes sentiments pour moi, faire semblant de rien et, en plus, trouver la lucidité nécessaire pour t’aider dans tes missions » Pour la première depuis une dizaine de minutes Maverick tourna son regard vers Sydney, appuyée dos contre l'une des parois de la grotte qui les abritait, son histoire avec le jumeau rebelle avait du être des plus compliquée à vivre. Elle avait toujours été dans son ombre, voilant ses sentiments de peur de ne se faire rappeler à l'ordre, se pliant en quatre pour donner à Elliam le moyen d'être heureux, qu'elle malheur de voir qu'elle n'osait lui avouer qu'au moment où celui-ci était mort. « Tu as raison. J'ai été fou de croire qu'une femme comme toi ne pourrait pas s'intéresser à moi …. Oui, moi aussi j'ai ressenti la même chose. Tu as tellement grandi... évoluée depuis ton arrivée dans le district .. Je suis restée à tes côtés et j'ai découvert non pas une femme de courage mais encore bien plus que ça … Tu portes tous mes espoirs Sydney, tu es forte, indépendante, magnifique... Je crois que j'avais peur que tu finisses par comprendre que je ne suis pas aussi bien que tu le crois, que je ne suis pas héros et que tu … Que tu partes avec quelqu'un d'autre. » L'homme avait trouvé un moyen de reprendre le jeu, de continuer à effectuer la mission que l'on lui avait demandé sans pour autant engager trop de sentiments personnels, Mavercik était comme un acteur à qui l'on donne la réplique, tout ce qu'il venait de sortir n'était qu'un tissu de mensonges tous plus horribles les uns que les autres, mais c'était le prix à payer afin de pouvoir rester aux côtés de Sydney le plus longtemps possible.
Il ne fallait pas qu'il la perde, elle était bien trop importante pour cette mission mais également – contrairement à ce qu'il pouvait bien penser – importante aux yeux de Maverick. La jeune femme était en train de prendre de plus en plus de place à l'intérieur de ce trou béant où il ne pensait pas trouver quelque chose d'autre qu'un organe mort depuis bien trop longtemps. L'homme s'excusa, toujours acteur de ce rôle pour lequel il avait promis de faire les concessions nécessaires afin de ramener des informations au gouvernement de la capitale. Les rebelles, c'était sa seule et unique porte de sortie. Si Maverick voulait quitter ce district aussi rapidement qu'il était venu alors il lui suffisait d'en découvrir assez sur les rebelles et sur leurs plan de renversement, et Sydney s'avérait être cette porte de sortie, aussi dangereuse était elle pour l'homme. Il plongea sa main dans la sienne, lui octroyant un regard empli d'amour et de regrets, espérant que la jeune femme fasse chemin inverse et lui pardonnes de s'être ainsi emporté alors que tout semblait aller pour le mieux. Les traits de Sydney se détendirent et elle esquissa un sourire discret, Maverick afficha lui aussi un rictus timide sur ses lèvres, ne quittant pas la jeune femme du regard. « Même si tu me demandais de partir définitivement, tu sais très bien que je resterai pathétiquement accrochée à toi » Maverick avança sa main contre la joue de la jeune femme, la faisant de même descendre dans son cou sans mettre fin au sourire bien accroché sur son visage. Pour la première depuis bien longtemps l'homme avait cette sensation de compter aux yeux de quelqu'un, d'être celui qui faisait battre le cœur d'une femme autrement que par cette tension sexuelle qu'il avait l'habitude d'apporter à ses rencontres. Non, tout ça était bien différent, et même si cette sensation était extrêmement plaisante Maverick savait que les mots de la jeune femme ne lui était pas adressé. « Je ne te demanderai jamais de partir Sydney, pas tant que tu voudras de moi et de mes facultés à foutre en l'air tous les bons moments. » Un rire fin s'échappa des lèvres de l'homme alors qu'il passa le bout de son pouce contre la peau dorée de la jeune femme. « Je te comprends, faisons à la vitesse qui te plaira et je suis désolée pour tout à l’heure » Elle s'excusait alors que son tord n'avait pas été de vouloir faire les choses trop vites mais d'être tombée sur la mauvaise personne, le choc émotionnel allait sans doute être très dur à vivre pour la jeune femme quand elle apprendrai que tout ça n'avait été qu'un effroyable mensonge, mais Maverick ne voulait pas penser à ce genre de chose, tout ce qu'il voulait c'était la garder prêt de lui quelques instants de plus.
Sydney se mordit la lèvre inférieur dans un geste qui eu le don de faire fondre l'homme qui se tenait devant elle, sa beauté n'avait rien avoir avec les femmes de le capitale, toutes fausses et accroc à la chirurgie, non, son visage était d'une magnificence simple et délicate, chose qui plaisait tout particulièrement à l'homme. « Je peux t’embrasser au moins ? » La blonde n'attendis même pas une simple réponse de la part de Maverick se s'empara de ses lèvres en l'espace d'un instant. Sentir cette chaleur et cet amour qu'elle éprouvait pour lui ne faisait qu'accroître les sentiments naissants dans le cœur de l'homme, elle était tout ce qu'il avait toujours désiré chez une femme, tout sauf peut-être le fait d'être une rebelle et d'être éperdument amoureuse d'un homme qui n'était plus qu'un tas d'os. En moins d'une seconde les deux amants étaient assis, serrés l'un contre l'autre, Sydney comme prisonnière du corps de l'homme qui l'entourait de ses bras, cette sensation était étrange bien qu’agréable et Maverick ne voulait pour rien au monde mettre fin à cet instant. « Au fait, tu ne m’as pas encore raconté comment s’était passée ta mission, tu sais bien que j’adore quand tu me parles de tes exploits. Ah oui, tant que j’y pense, il faudra que j’aille au district 13 courant de la semaine prochaine. Apparemment, ils ont une mission à me confier. Oh, pas aussi intéressante que les tiennes mais ce sera toujours ça de pris contre le Capitole » Ce fut comme un électrochoc dans le cerveau de l'homme, Sydney venait de lui en dévoiler bien plus que tous ces incapables avec qui Maverick avait fait la conversation depuis son arrivée. Il repris goût au jeu, s'inventant un mensonge qui passerait pour vrai aux oreilles de la blonde, essayant de faire de son mieux pour paraître le plus crédible possible, cherchant un moyen de faire dévier la conversation sur cette fameuse mission pour laquelle elle était attendu. L'homme déposa sa main dans les cheveux de la femme, sa tête délicatement posée sur le sommet de celle de Sydney, un sourire narquois sur les lèvres. « Oh tu sais rien de vraiment important, on nous avait confiés une mission d'observation aux portes du Capitol, on s'est fait passer pour des marchants de poisson directement venu du district quatre afin de pouvoir en apprendre plus sur les faiblesses de leur infrastructures, rien de bien dangereux. Mais je me suis quand même fait une vilaine coupure, tel un héros. » Maverick tendis sa main devant les yeux de la jeune femme, affichant un coupure du au fait qu'il avait cassé un miroir dans la petite maison qui avait appartenu à son jumeau et qui, maintenant, était devenu sa cachette. « Si tu veux bien je pourrai t'accompagner au district treize, ça sera l'occasion de faire notre première virée ensemble, et puis il faut que je vois quelques uns de mes informateurs là-bas. Ça serait comme … un premier voyage ensemble, loin du district quatre et de l'agitation … et puis je pourrai enfin te voir agir dans ton rôle de rebelle. Qu'en dis-tu ? » C'était là une occasion en or de mettre son nez dans le fief même des rebelles, d'en découvrir plus sur eux et sur les plans qu'ils étaient en train de mettre au point afin de renverser le gouvernement. Maverick allait peut-être pouvoir montrer aux chefs de la capitale qu'il était capable de bien plus que de simplement être le chirurgien renommé, de plus, il pourrait passer du temps avec Sydney et – à ses yeux – tout ça n'avait pas de prix. |
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| Sujet: Re: En matière de sentiment, le manque de logique est la meilleure preuve de la sincérité. [Maverick] Jeu 23 Aoû - 11:20 | |
| L’atmosphère était devenue plus calme entre les deux jeunes gens. Oh, bien sûr, l’orgueil de Sydney aurait voulu qu’elle parte s’isoler dans son habitation et qu’elle se fasse désirer pendant plusieurs jours mais elle n’en avait tout simplement pas la force. Elle se serait pliée en quatre pour assouvir sa moindre envie et l’assumait de manière plus ou moins revendiquée. Théoriquement, elle aurait dû lui faire la tête pendant plusieurs jours mais, vu qu’il venait de lui avouer qu’il avait des sentiments pour elle, c’était une solution qu’elle n’avait même pas envisagée. Après tout, elle aurait été folle de partir alors, qu’il fallait l’avouer, elle était si bien en sa compagnie. A chaque fois qu’elle posait son regard sur lui, son cœur se soulevait de bonheur. A bien y réfléchir, c’était une sensation qu’elle n’aurait sûrement jamais connue si elle était restée au Capitole. Disons simplement que, là-bas, l’amour n’était pas quelque chose de primordial ; les habitants étaient plus intéressés par l’agent, la gloire et la renommée que par ces choses-là. Pour être totalement honnête, elle aurait sans doute fini avec un homme riche mais pas très intelligent qui lui aurait servi de faire valoir tandis qu’elle aurait enchaîné les relations extraconjugales, juste pour le plaisir. Avec Elliam, elle avait la conviction profonde de se voir offrir quelque chose d’autre. Quand il parlait de sentiments, ce n’était jamais à la légère. Autrement dit, il devait sincèrement l’apprécier. Et, vu qu’elle n’était pas restée au Capitole, c’était également le cas de son côté. S’ils décidaient de se mettre ensemble, ils viraient quelque chose de fort, elle le savait. « Tu n’es pas fou, juste aveugle » dit-elle sur le ton de l’humour. Franchement, avec tous les gestes qu’elle avait eus à son égard, elle se demandait toujours comment il avait fait pour ne pas se rendre compte qu’elle était dingue de lui. « Tu avais vraiment peur que je finisse par te plaquer ? » demanda-t-elle d’un ton mi-surpris mi-touché. Venant d’un homme aussi sûr de lui (au niveau de ses missions tout du moins), c’était quelque chose d’attendrissant. En même temps, elle n’était pas très objective puisqu’il pouvait lui dire absolument n’importe quoi sans qu’elle n’y trouve rien à redire. « Je pense te connaître depuis suffisamment longtemps pour avoir remarqué tes défauts. J’en ai moi aussi malgré le magnifique portrait de moi que tu viens de peindre. Personne n’est parfait. Bref, j’adore ta personnalité et, franchement, je ne vois pas pourquoi je te lâcherai pour quelqu’un d’autre d’autant plus que les autres hommes du village ne t’arrivent pas à la cheville » lui dit-elle en souriant tandis qu’elle se collait toujours plus contre lui pour profiter de sa chaleur. Ce n’était pas pour rien que certaines autres femmes étaient intéressées par lui mais, vu qu’il était trop pris par son travail, à sa connaissance, il n’en avait jamais profité.
Etant donné qu’elle avait lancé le sujet, Sydney l’écouta parler de sa mission au Capitole. Comme d’habitude, il ne lui avait fourni aucun détail avant de partir de peur qu’elle ne s’inquiète mais, comme d’habitude, il lui racontait tout à son retour et, à chaque fois qu’il lui racontait être passé à côté de la mort, Sydney ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter davantage pour sa prochaine mission. Fichu cercle vicieux. Mais, selon lui, cette mission était réellement simple et sans risques. Rassurée, elle ne put s’empêcher de sourire lorsqu’il lui montra sa main. Il avait eu de plus vilaines blessures que cella là mais, s’il la lui avait montrée, c’était sans doute pour qu’elle s’occupe de lui, ce qu’elle allait bien évidemment faire. En l’espace de quelques secondes, la blonde attrapa sa main de ses deux mains, jouant négligemment avec ses doigts par la même occasion. Ce contact était vraiment étrange. A la fois, elle n’avait jamais osé le toucher avant aujourd’hui mais, cela lui paraissait également très naturel, comme instinctif. Après avoir regardé la blessure de plus près – et vérifié qu’il ne lui faudrait pas de points de suture – elle approcha sa main de ses lèvres. « C’est le meilleur remède que je connaisse » dit-elle en continuant à lui apposer des baisers sur sa blessure. Elle était littéralement entrain de perdre la tête désirant le toucher autant de fois que possible. Etre séparée de lui pour aller dormir serait très dur. Pour un peu, elle désirait presque passer une nuit blanche en sa compagnie même si elle savait que, le lendemain, beaucoup de tâches l’attendaient et qu’elle se devait donc d’être en forme. Etant donné qu’elle pensait aux tâches qu’elle devrait accomplir, elle en profita pour lui parler de sa future mission. Plutôt intéressé, il lui proposa de faire la route avec elle jusqu’au treize. Surprise de l’entendre vouloir quitter son district pour autre chose qu’une mission, elle resta un petit moment la bouche ouverte avant d’acquiescer. « Oui, j’en serai ravie » répondit-elle avec un grand sourire. Bizarrement, ils n’avaient encore fait aucun voyage ensemble, elle était donc plus qu’emballée à cette idée réfléchissant déjà à ce qu’ils pourraient faire pour s’occuper pendant leurs nuits de pause. Pour une fois, ce n’était même pas des pensées malsaines mais, plutôt de réelles activités qu’ils pourraient partager en tant que couple. Elle était également enthousiaste à l’idée de leur préparer une pique-nique qu’ils pourraient manger ensemble, d’aller chasser tous les deux, d’être seuls tout simplement. La tête pleine de projets, Sydney aurait voulu qu’ils se mettent en route sur le champ tant cette escapade promettait d’être intéressante. « J’ai déjà hâte d’y être » dit-elle à voix haute, incapable de contenir cette excitation plus longtemps.
Bien évidemment, l’idée de faire une escapade en sa compagnie la ravissait mais l’idée de devoir le quitter incessamment sous peu pour rentrer chez elle la rendait malade. Elle aurait l’impression de le perdre ou qu’il en profite pour partir étant donné que leur « relation » était très récente. Bien sûr, avec le temps ses inquiétudes disparaitraient mais, en attendant, elle ne pouvait s’empêcher de douter ou de se demander si tout cela était bien réel. Tandis qu’elle se relevait légèrement, elle sentit une sensation de froid se glisser dans son dos. La nuit était fraîche mais, comme ils étaient collés l’un à l’autre, ils ne semblaient pas s’en rendre compte. Par contre, dès qu’ils desserraient leur étreinte, la température assez froide venait les rappeler à l’ordre. Toutefois, cela n’empêcha pas Sydney de continuer son geste pour tourner son visage vers le sien. « Je viens de penser à quelque chose. Qu’est-ce que tu dirais de venir chez moi ? Je suis sûre que tu n’as pas pris le temps de manger en revenant de ta mission mais, heureusement pour toi, j’ai tout ce qu’il te faut. Figure toi que la dernière fois que je suis allée dans le trois, j’en ai profité pour ramener des fruits que tu n’as jamais mangé, j’en suis sûre. Je suis même parvenue à acheter de la viande » dit-elle gardant le meilleur pour la fin, plutôt fière d’elle. Certes, le district 4 ne souffrait pas trop de la famine étant donné qu’ils vivaient des nombreuses ressources de la mer mais, dans la même logique, ils n’avaient presque jamais de viande. La plupart des villageois n’en avait même jamais mangé de toute leur vie. Inutile de dire que ce met était réservé uniquement pour des grandes occasions. « Ça doit faire des années que tu n’en as pas mangé » dit-elle en souriant, heureuse de pouvoir lui apporter quelque chose. Bon, c’était un petit morceau, assez grand pour une personne mais elle le lui donnerait bien volontiers. « Tu ne peux pas me refuser ça » dit-elle à juste titre. Elle n’avait peut-être pas d’amour propre lorsqu’il s’agissait d’Elliam mais elle en avait suffisamment pour riposter s’il la refoulait pour la seconde fois de la soirée. Enjouée, elle se leva et lui tendit la main pour l’aider à en faire autant. De toute façon, même s’il refusait, il devrait quand même prendre le même chemin pour retourner chez lui. En un coup de pied, elle éteignit le feu qu’elle avait allumé et, ensuite, sortit de la grotte. Ne sachant pas quoi dire ni quoi faire, elle resta silencieuse. Elle n’avait aucune idée de si elle pouvait lui tenir la main ou pas aussi laissa-t-elle pendre ses bras le long de son corps d’un air gêné. Décidément, il l’impressionnait beaucoup trop. |
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| Sujet: Re: En matière de sentiment, le manque de logique est la meilleure preuve de la sincérité. [Maverick] Dim 23 Sep - 17:40 | |
| Cette sensation, ce picotement intense qui venait titiller le ventre de l'homme et qui diffusait une chaleur des plus agréable autours de son corps, cette sensation de bonheur, éphémère, simple, incompréhensible. Jamais auparavant Judas Maverick Salzak n'avait ressenti cette effervescence qui vous prend pour ne plus vous lâcher, qui vous plonge à corps perdu dans cette impression d'amour, de repos du corps comme de l'esprit. Il y a des hommes dans ce monde qui seraient prêts à tout par amour, qui se jettent tête la première pour quelques sourires accrochés aux lèvres des jolies femmes, ces hommes se brûlent les ailes faute de trop aimer quelqu'un, et ils finissent pas se perdre dans les méandres d'un sentiments qui n'avait finalement jamais exister. Son sourire, lui il pouvait s'y perdre sans aucune raison, simplement parce qu'elle était présente à ses côtés, sa main dans le sienne et ce regard qui ne faisait que lui brûler la peau un peu plus. Maverick ne pouvait pas aimer, il n'était pas fait pour cela, il n'avait jamais appris à apprécier quelqu'un d'autre que lui, et les règles de le capitale n'avait rien changé à l'homme dragueur et insolent qu'il avait toujours été. Il y à son sourire qui s'élève, c'est comme une lueur d'espoir pour lui, cet espoir qui vous fait réaliser que toute votre vie n'est peut-être basée que sur une mascarade, un mensonge chancelant au grès des sentiments et des pièges que la vie dresse devant vous. Sydney, ses boucles blondes, son regard qui vous transperce et pour lequel chaque homme aurait envie de donner sa vie, et son sourire. L’atmosphère avait été tendue pendant un moment avant que Maverick ne finisse pas s'excuser, toujours plonger dans le grand rôle de sa vie, celui de se faire passer pour son frère jumeau Elliam, ce-dernier était mort sous les coups des pacificateurs quand ils avaient découvert que son métier de poissonnier n'était qu'un leurre pour cacher sa vraie nature, celle de chef de la rébellion. Maverick avait toujours mis un point d'honneur à mener à bien les missions qu'on lui confiait, et – à vrai dire – il était tellement dévoué au Capitol qu'il aurait fait n'importe quoi pour voir son nom apparaître en haut de l'affiche. Et puis Sydney était apparue, comme lors d'un rêve étrange et particulièrement beau, et – à elle-seule – elle avait détournée l'homme de sa mission première, elle lui avait fait tourné la tête et le cœur dans une ritournelle de sentiments, elle était tout ce que Maverick avait toujours fuit chez les femmes, et pourtant, à cet instant précis, il n'avait plus envie de quitter ses bras, quitte à se faire passer pour Elliam le reste de sa misérable vie.
Elle, cette femme si pure au tempérament de feu, elle avait remis en question tout ce l'homme avait bâti durant toutes ces années passés à festoyer et à goûter aux maintes plaisirs que pouvaient offrir les femmes de petite vertu. Elle qui croyait avoir à faire à un autre, elle qui était en train de tomber dans le piège d'un homme aux ambitions démesurées. « Tu n’es pas fou, juste aveugle » L'homme esquissa un sourire amusé tout en refermant ses bras sur le corps de la jeune femme, son regard s'évada un instant et il pensa alors à cette mission qui allait lui coûter beaucoup plus que deux trois mensonges bien formés, non, c'est elle qu'il risquait de perdre si tout cela devenait plus qu'un simple jeu à ses yeux. « Tu avais vraiment peur que je finisse par te plaquer ? » Elliam aurait sûrement cette peur de voir la jeune femme partir avec un autre, après tout le jumeau avait toujours été un homme sensible, attentionné mais aussi extrêmement incertain quant à son capital de séduction, et – quant bien même ils se ressemblaient comme deux gouttes d'eau depuis leur tout jeune âge – Maverick avait toujours été le plus charmeur et plus arrogant des deux, ce pourquoi il allait sans douter qu'Elliam avait éprouvé au moins une fois cette peur de voir Sydney au bras d'un autre homme. « Une femme aussi belle et intelligente que toi ne peut pas faire sa vie avec un pauvre rebelle du district quatre … mais si tu restes encore un peu dans mes bras et que tu m'embrasses comme tu le fait si bien alors … je pourrai finir par croire que je te mérite, un tant soit peu. » L'homme lui lance un regard amusé avant de s'emparer de ses lèvres pour un court baiser empreint d'envie et d'attention. Maverick, le cœur léger et l'esprit envahi par des pensées de bonheur, ça n'est pas tous les jours que l'homme peut se vanter de ressentir une émotion aussi étrange que celle-ci, à vrai, il n'a jamais rien connu de tel au cours de sa pauvre vie. « Je pense te connaître depuis suffisamment longtemps pour avoir remarqué tes défauts. J’en ai moi aussi malgré le magnifique portrait de moi que tu viens de peindre. Personne n’est parfait. Bref, j’adore ta personnalité et, franchement, je ne vois pas pourquoi je te lâcherai pour quelqu’un d’autre d’autant plus que les autres hommes du village ne t’arrivent pas à la cheville »
Et elle lui adresse encore ce sourire qui lu fait dresser les poils sur les bras, il sent son cœur qui palpite à une vitesse folle et toujours cette sensation de chaleur étrange qui s'est installée dans son bas-ventre et qui ne semble plus vouloir partir. Cette lueur d'espoir qui brille dans les yeux de Sydney, le ton de sa voix, amoureux, fier, heureux, Maverick n'a pas envie de mettre fin à cet instant et de le briser pour un quelconque doute ou une appréhension vis à vis de sa mission, non, pour une fois il à envie de profiter ce que son frère à toujours eu au cours de son existence, l'amour sincère. « Attention mademoiselle Hemingway, vous allez finir par me faire rougir tel un enfant » L'homme adressa à la jeune blonde un sourire des plus sincères tandis qu'il se laissait accompagner sur le sol par la jeune femme, elle trouva refuge dans ses bras et il se fit pas prier afin de l'encercler d'avantage, comme dans une tentative de les protéger du monde extérieur qui pourrait venir les déranger. Soudainement, et sans que Maverick ne s'y attende, la jeune femme le questionna sur la dernière mission qu'Elliam avait du effectuer pour le compte des rebelles, cette mission où il avait perdu a vie peu après s'être fait capturer par les pacificateurs, cette mission qui avait échouée et qui avait vu Maverick mettre en place un plan des plus sordides pour contrer l'attaque des rebelles. L'homme avait une boule dans la gorge qui lui était difficile à faire disparaître, il fallait qu'il se concentre sur ses propos afin qu'ils sonnent le plus vrai possible aux oreilles de la jeune femme. En l'espace d'un instant Maverick consolida un mensonge et le délivra à Sydney, s'inventant même une histoire de blessure afin d'ajouter une touche comique à cette situation. La blonde attrapa sa main dans les siennes et referma ses lèvres sur la cicatrice rosée de Maverick, renforçant un peu plus cette impression de chaleur qui avait capturée son corps. « C’est le meilleur remède que je connaisse » Il esquissa un sourire tout en enlaçant ses doigts à ceux de la jeune femme. « Tu pourra être mon infirmière si tu veux. » Cette situation était en train de prendre des tournants que l'homme n'aurait jamais pensé devenir réel, Sydney se trouvait dans ses bras et pour rien au monde il ne voulait la voir partir, contrairement à toutes ces femmes avec qui il avait eu des histoire sans lendemain. Mais cette femme était tellement plus dangereuse que toute celles qu'il avait connu simplement par le fait qu'elle était liée aux rebelles de très près et qu'elle passait même beaucoup de temps avec eux, Maverick eu alors une idée, une conspiration malsaine et dégueulasse, l'une de ces idées qui lui redonnait goût à la tricherie et au plaisir de voir la tête de ses ennemies accrochées à des piques. Il fallait que l'homme se tienne dans le camps des rebelles, celui qu'on pensait infranchissable que dont Sydney allait lui ouvrir la porte devant les yeux, le district treize.
La jeune blonde lovée dans ses bras, son sourire qui n'en pouvait plus d'exprimer tout le bonheur qu'elle pouvait ressentir, et cet homme aux pensées lugubres et monstrueuses qui n'en finissait de plus de jouer avec elle simplement parce qu'il le pouvait, si seulement elle avait eu le bonheur de ne jamais croiser le chemin d'Elliam, tout ça ne serait jamais arrivé. Maverick proposa alors à la jeune femme, une nouvelle fois plongé dans son rôle, de l'accompagner au district rebelle afin de soutirer des informations qui pourraient déterminer toute sa carrière d'espion gouvernemental. « Oui, j’en serai ravie » , ses paroles sortirent de la bouche de Sydney avec tellement d'entrain que Maverick ne pu refréner un mince sourire, s'auto-congratulant du sommet qu'il venait d'atteindre mais avec cette sensation étrange au creux de la poitrine d'avoir déçu quelqu'un, sentiment qui le rendit mal-à-aise sous peine qu'il ne l'avait jamais ressenti autrefois. L'homme hocha la tête nerveusement et embrassa le cou de la jeune blonde avant que celle-ci ne devienne suspicieuse à son égard. « J’ai déjà hâte d’y être » Les dires de Sydney sortirent le brun de ses pensées, si bien qu'il lui adressa un sourire conquis avant de refermer ses bras sur le corps de la femme, impatient d'en découvrir plus sur le district sous-terrains dont tout le monde parlait mais aussi sur cette jeune rebelle qui faisait naître en lui des choses qu'il se pensait incapable de ressentir pour une autre personne que lui-même. « Moi aussi j'ai vraiment hâte d'y être et partager tout cela avec toi, rien que nous et une horde de rebelle transpirant. » Encore un mensonge épouvantable, un pas de plus dans cette danse lugubre que Maverick menait et qui allait le conduire tout droit à l'échafaud si jamais quelqu'un découvrait son petit secret si bien gardé. Les minutes s'écoulaient dans cette grotte et l'homme avait cette impression trompeuse de n'avoir passé que quelques secondes en la compagnie de Sydney alors que leurs disparition avait du se faire remarquer depuis quelques heures déjà, il était temps pour Maverick de laisser tomber le masque et de redevenir cet homme manipulateur et égocentrique, une fois qu'il aura tomber le masque à l'abri des regards indiscrets des habitants du district quatre.
Alors qu'il ne s'y attendais pas, Sydney fut la première à briser leur étreinte, se levant gracieusement et séparant son corps de celui de l'homme qu'elle prenait pour son amour fraîchement retrouvé et qui n'était autre qu'un jumeau maléfique. Maverick leva les yeux vers elle, un sourcil arqué devant tant de spontanéité de la jeune femme mais surtout parce qu'il ne voyait pas où elle voulait en venir en se levant de la sorte. « Je viens de penser à quelque chose. Qu’est-ce que tu dirais de venir chez moi ? Je suis sûre que tu n’as pas pris le temps de manger en revenant de ta mission mais, heureusement pour toi, j’ai tout ce qu’il te faut. Figure toi que la dernière fois que je suis allée dans le trois, j’en ai profité pour ramener des fruits que tu n’as jamais mangé, j’en suis sûre. Je suis même parvenue à acheter de la viande » De la … viande ? Était-ce si difficile à trouver de la viande dans le district quatre que les habitants festoient à chaque fois qu'ils ont le privilège et l'argent pour en savourer quelques infimes bouchées ? Maverick ne pu empêcher sa pomme d'Adam de descendre d'elle-même devant tant d'excitation pour un simple bout de bœuf trop cuit, dire qu'au Capitol la viande était un plat dégusté comme l'on boit de l'eau, il pouvait en avoir de toutes sortes et du tout poids simplement en un claquement de doigts. L'homme se perdait dans ses pensées et se fut la présence de Sydney qui le ramena à la réalité, Maverick hocha la tête et se leva à son tour, époussetant avec maladresse les quelques traces qui couvrait son pantalon. « Ça doit faire des années que tu n’en as pas mangé » Elle avait l'air si enthousiasme, si pure, si vraie. Son regard, son sourire, tout en elle n'était que bonté et bienveillance, tout ce qu'elle était, Maverick le serait jamais. « Des années tu as raison, je ne me rappel même pas la dernière fois pour te dire la vérité. » Il hissa un sourire sur ses lèvres et se mis en tête de s'accorder une nouvelle chance de ne pas sombrer dans les grands yeux de la jeune femme, cette soirée était un moyen de se prouver qu'il pouvait être plus fort que tout ça, qu'il n'avait pas besoin d'elle et …. et de ce sourire qui le faisait chavirer. « Tu ne peux pas me refuser ça » Il tombait une fois de plus dans le panneau, Maverick pris place aux côtés de la jeune femme pendant qu'elle éteignait le feu, s'apprêtant à commettre l'une des pires erreurs de sa vie, faire confiance à une femme qui avait le pouvoir de le détruire. « C'est avec plaisir que j'accepte, mais à une condition ….. tu me laisses prendre une de ces bouteilles de vins qu'on nous à offert dans le district onze, je veux qu'on fête notre nouvelle vie dignement. » Il plonge dans la gueule du loup, dans ce sourire, il n'en sortira pas, du moins, pas vivant. - Spoiler:
Encore désolée pour tout ce retard, mais entre la reprise des cours, mes activités de bénévole et tout ce qui s'en suit ce n'est qu'aujourd'hui que je répond. Mais vu que j'ai pris un bon rythme mes rps devraient être plus régulier maintenant
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| Sujet: Re: En matière de sentiment, le manque de logique est la meilleure preuve de la sincérité. [Maverick] Sam 29 Sep - 20:24 | |
| Avec Elliam, Sydney allait incontestablement de surprises en surprises. Pendant des années, il s’était montré distant, tout en restant très gentil avec elle, mais aujourd’hui, elle avait l’impression d’être face à un nouvel homme. Lui qui s’était toujours montré si discret, centré sur ses missions et inaccessible se mettait à l’abreuver de compliments. Certes, le changement était agréable mais, de temps en temps, la blonde craignait que ce ne soit qu’un rêve tant ce moment était magique. Tout au long de ces années passées avec lui, elle n’avait reçu que quelques compliments sur sa coiffure et, encore, il était resté très timide. Mais, ici, il prenait carrément un virage à 180°. Après réflexion, elle aurait sans doute dû trouver cela très étrange mais, puisqu’il lui offrait tout ce dont elle avait toujours rêvé, elle ne chercha pas plus loin. Le fait que ses mains étaient étrangement douces et dénuées de cicatrices pour un homme qui avait passé toute sa vie à travailler la terre aurait également dû lui mettre la puce à l’oreille mais, encore une fois, elle était tellement électrisée sous ses caresses qu’elle ne pensait à rien d’autre. Elle était sur son petit nuage et profitait d’un bonheur qu’elle estimait mériter. Le reste, elle s’en fichait bien. A vrai dire, Maverick aurait pu commettre la pire gaffe du monde qu’elle ne s’en serait même pas aperçue. Ne dit-on pas que l’amour rend aveugle ? Sauf que, dans son cas, il la rendait également conne. Elle qui avait pour habitude d’être méfiante et de ne rien prendre pour argent comptant se retrouvait totalement vulnérable face à cet homme qu’elle aimait tant. Et, lorsqu’il lui dit que si elle l’embrassait de nouveau, il finirait par croire qu’il la méritait, elle ne chercha pas plus loin que le bout de son nez et s’exécuta. Quelle femme ne rêvait pas d’entendre ces choses-là ? De plus, elle se plaisait à croire que, s’il était un nouvel homme, c’était grâce à elle. Elle supposait que, comme elle, il avait gardé ses sentiments pour lui trop longtemps et que ça devait bien finir par sortir. C’était peut-être présomptueux de sa part mais, puisqu’elle l’aimait autant, elle était convaincue que lui aussi. Couchés sur le sol d’une grotte éloignée du village, il alla même jusqu’à lui dire qu’elle pouvait être son infirmière personnelle. Elle sourit. Jamais auparavant il ne lui avait fait pareille allusion et, au lieu de se poser des questions, elle joua au même jeu que lui et acquiesça. Bien sûr qu’elle serait toujours là pour le soigner. Même s’il n’avait qu’un rhume, elle remuerait ciel et terre afin qu’il aille mieux. Elle était folle de lui et, à ce titre, passait à côté de tous les indices que Maverick laissait.
Emportée par l’euphorie du moment, elle l’invita chez elle. Maintenant qu’il lui avait dit tout ça, elle n’avait plus aucune envie de le quitter. Histoire de l’appâter, elle lui annonça qu’elle ferait de la viande. Même si elle bavait sur ce morceau de viande présent dans son frigo depuis quelques jours, elle s’était promis de le laisser pour Elliam lorsqu’il rentrerait. L’entendre dire qu’il n’en avait plus mangé depuis des années la fit trépigner de joie. Enfin, elle pourrait lui apporter quelque chose de concret. Cela pouvait paraître bizarre de ne pas avoir de viande mais, à vrai dire, dans le district 4, la ressource principale était le poisson. Leurs forêts ne contenaient que des baies, aucun animal sauvage. Tandis que, dans le district 7, par exemple, c’était le contraire. Ils avaient de la viande autant qu’ils le désiraient mais n’avait pas le moindre gramme de poisson. Comme quoi, le malheur des uns fait souvent le bonheur des autres. Sans se faire prier, ils se levèrent et se dirigèrent vers le bois où ils marchèrent bras dessus bras dessous. C’est là qu’il émit l’idée d’apporter du vin. Elle ne put s’empêcher de rire. « Oh mon dieu, Elliam qui me propose du vin, je n’aurais jamais cru ça possible. C’est une très bonne idée » D’habitude, c’était plutôt elle qui devait le supplier de goûter le vin qu’elle faisait elle-même avec les fruits disponibles. En effet, il avait toujours eu une politique très stricte en matière d’alcool. Selon lui, mieux valait avoir les idées claires en toute circonstance afin d’être sûr de ne jamais dévoiler de secrets. Que ce soit lui qui le propose la surprit agréablement. Pour une fois, il ne se concentrait plus sur ses missions mais sur elle. Pour une fois, elle avait l’impression de passer avant ses activités de rebelle et, pour tout dire, c’était une sensation drôlement agréable. Finalement, au bout d’une courte conversation, ils arrivèrent au village. Étant donné qu’il faisait déjà tard, plus personne ne traînait dehors. Tant mieux. Elle n’avait aucune envie de rencontrer quelqu’un qui lui demanderait comment s’était passée sa mission. Maintenant qu’elle l’avait pour elle toute seule, elle comptait bien en profiter. Le laissant sur le pas de la porte, elle entra dans sa maison pendant qu’il cherchait le vin. Directement, elle alluma le feu. Elle tenait à ce que tout soit prêt lorsqu’il arriverait. Certes, ce n’était pas le premier repas qu’elle lui préparait mais, maintenant, tout était différent. Elle n’était plus Sydney l’amie loyale mais Sydney la petite amie qui devait lui prouver qu’elle saurait prendre soin de lui en lui préparant un bon plat. A vrai dire, elle se mettait une pression de dingue sur les épaules tant elle avait peur de faire quelque chose qui puisse le décevoir. Comme lorsqu’elle lui avait sauté dessus dans la grotte. A cette pensée, ses joues s’empourprèrent. Il ne fallait plus qu’elle commette d’erreurs. Paniquée, elle posa la viande dans une poêle et le poisson dans une autre. Elle cuisina également une sorte d’accompagnement fait de riz. Sans qu’elle ne puisse le contrôler, ses mains se mirent à trembler. Elle n’était définitivement plus maître d’elle-même.
Finalement, après un court laps de temps, les aliments furent cuits. Elle les servit alors sur des assiettes séparées prenant le poisson pour elle et lui laissant la viande. Elle avait l’impression qu’il était parti depuis une éternité. Est-ce qu’il comptait revenir ? Est-ce qu’elle n’avait pas simplement rêvé de tout ça ? Se torturant les méninges, elle eut bientôt sa réponse lorsqu’il passa le pas de la porte une bouteille de vin dans les mains. Elle lui offrit alors un grand sourire le débarrassant de la bouteille qu’elle posa sur la table. Non, tout cela était bien réel. D’un signe de la main, elle l’invita à s’asseoir à table. Cependant, elle ne trouva rien à dire tant son estomac était noué. Elle se contenta donc de jouer avec les aliments de son assiette. « Si jamais quelqu’un arrivait maintenant, il aurait l’impression qu’on est des bourgeois » dit-elle tentant de briser le silence par une plaisanterie. Dans les districts, le terme « bourgeois » était loin d’être positif. Mais, avouons qu’en mangeant de la viande et qu’en buvant du vin, c’était bel et bien ce à quoi ils ressemblaient. Oh oui, le vin ! Afin de se détendre, elle en but une gorgée. Ce qui était sûr, c’est que le vin du district 11 était beaucoup plus fort que celui qu’elle préparait. Elle avait la gorge en feu. Elle se lâcha enfin. « Ça me fait vraiment bizarre que tu sois ici, entrain de manger avec moi. Du jour au lendemain, j’ai tout ce dont j’ai toujours rêvé. J’arrive pas encore à savoir si tout ça s’est réellement passé. J’ai peur que tu oublies tout ce que tu m’as dit en te réveillant demain. Peut-être que ta mission t’a fait tourner la tête. Ça semble tellement irréel ce qui se passe. Pince moi. » dit-elle très vite, l’alcool la faisant doucement se relaxer. Etant donné qu’elle avait besoin de savoir si tout cela était bien réel, elle posa sa main sur sa cuisse à la recherche de plus de proximité. Une fois qu’elle fut assurée qu’il était bien là, elle se mit à manger sans se faire prier. Puisqu’elle n’avait rien mangé de la soirée, elle mourrait de faim. Mais, pendant qu’elle se faisait, elle ne pouvait s’empêcher de lui jeter quelques coups d’œil. Bon sang, il faudrait vraiment qu’elle arrête de passer pour une fille aussi désespérément amoureuse. |
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| Sujet: Re: En matière de sentiment, le manque de logique est la meilleure preuve de la sincérité. [Maverick] Lun 15 Oct - 10:21 | |
| Quelques fois Maverick aime penser que les rues du Capitol lui appartiennent. C''est quand il se lève aux aurores, que le soleil vient à peine de se lever, plongeant la ville dans une atmosphère presque surnaturelle, que l'homme se sent au mieux de sa forme. Il aime ce silence, le grand silence qui enveloppe les maisons, les rues, le moteur des voitures est encore froid, les volets des habitations encore fermées. Ce silence, on le dirait descendu du ciel pour apaiser les hommes, comme le murmure des anges qui viendraient nous souffler que tout va bien, que tout nos maux vont finir par s'envoler au dessus de nos têtes. Maverick ne croit pas en dieu, ni en quelconque divinité supérieure, il ne croit qu'à l'argent, au pouvoir et à la reconnaissance que nous offre nos aînés. C'est différents ici, dans le district quatre les gens se lèvent avant même que le soleil ne fasse son apparition, les pêcheurs s'en vont sur la mer pour recueillir ce qui sera leur gagne pain, les femmes du marché se dépêchent de monter leurs établis pour êtres prêtes à accueillir les premiers visiteurs, toute la ville semble être en ébullition avant même que l'horloge ne sonne six heures du matin. Maverick ne se trouvait pas à sa place dans ce district, rien ne lui appartenait, rien n'était comme avant lorsqu'il passait ses journées à soigner des célébrités de la capitale et à se montrer dans les soirées mondaines, tout était si différent qu'il avait presque l'impression de perdre la tête dès qu'il sortait hors de la maison qui avait appartenu à son frère jumeau. L'homme se mit à penser qu'Elliam avait choisi la meilleure des vies, il n'avait pas à faire bonne impression auprès de quiconque, les gens le laissait tranquille du moment qu'il se montrait être un bon citoyen pour le district quatre. Et puis il y avait Sydney, cette jeune femme d'une beauté si rare aux yeux de Maverick, elle avait l'innocence d'une jeune enfant et la force d'une personne ayant vécue mille vies, tout chez elle n'était que beauté et perfection aux yeux de l'homme.
L'homme abreuvait la jeune blonde de compliments, cherchant un moyen de cacher sa véritable nature tout en se laissant aller dans les bras de Sydney, elle était tout ce qu'il avait toujours cherché chez une femme, elle avait ce regard, ce sourire, et son monde ne semblait tourner qu'autours de cet amour qu'elle avait toujours attendu de la part d'Elliam. Si seulement cette vie avait pu être la sienne et non pas celle de son frère jumeau. Il avait toujours eu les meilleures choses, les meilleurs jouets de l'orphelinat, les meilleures notes que l'on pouvait leur donner à l'école, les meilleures femmes. Maverick ne mit à penser alors que sa vie n'était qu'une ombre, l'ombre de ce frère qu'il avait toujours cherché à dépasser, il devait être le meilleur et c'est pourquoi aujourd'hui il était vivant tandis qu'Elliam croupissait dans une tombe à ciel ouvert, comble de l'ironie, Maverick allait sans doute récolter tout l'amour que Sydney pouvait bien lui donner. L'homme avait pourtant laisser des indices tels que n'importe qui ayant connu Elliam aurait sans doute deviner le ton tricheur et manipulateur de l'homme, il fallait croire que l'estime que portait Sydney pour son jumeau avait eu le don de lui cacher la vue pour se laisser aller dans une débâcle de sentiments de mots d'amours. Emporté par cet instant Maverick se laissa inviter chez la jeune femme, sachant pertinemment que la soirée pourrait venir à déparer si jamais le vin et les ressentis de l'homme venait à s'en mêler, mais Maverick se fichait pas mal ce de qui pourrait arriver si jamais il se laisser prendre dans les bras de la jeune femme pour toute une nuit, il avait envie de profiter de ce moment et de rendre à Elliam la monnaie de sa pièce pour toutes les années qu'il avait passées dans son ombre à attendre un signe d'affection de sa part. La jeune femme lui proposa alors de venir chez elle pour partager une dîner fait de viande, chose qui se devait être très rare dans le district quatre, après il était spécialisé pour la pêche, contrairement au district dix qui pouvait profiter de viande bovine tous les jours de la semaine. Cette déclaration eu le don de faire arquer un sourcil à l'homme, Sydney semblait si heureuse de lui proposer de la viande pour le repas qu'elle avait l'air d'une enfant dans un magasin de jouet. Profitant de l'euphorie du moment Maverick offris d'aller chercher une bouteille de vin qu'il avait vu dans la maison de son père et qui provenait directement du district onze, il avait voulu la goûter seul mais cette occasion était trop belle pour laisser la bouteille vieillir dans le placard. « Oh mon dieu, Elliam qui me propose du vin, je n’aurais jamais cru ça possible. C’est une très bonne idée » L'homme esquissa un sourire tandis qu'il essuyait ses mains sur ce jean tâché qui avait appartenu à son frère et qui avait, d'ailleurs, été retouché car Maverick était bien plus mince qu'Elliam qui avait une musculature plus développée à force de travail.
« J'ai envie de graver ce moment dans nos mémoires, quoi de mieux qu'un verre de vin autours d'un bon repas et qui sait comment la soirée finira. » L'homme redevenait lui-même, une personne joueuse, montrant son attraction pour les belles femmes et pour leur courbes si raffinées qui lui faisait tourner la tête. Maverick pris conscience que cette phrase n'était sans doute pas celle que son frère aurait eu à l'intention de Sydney, cependant il ne laissa pas l'occasion à la jeune femme de répondre, fermant ses lèvres sur les sienne tandis qu'il passait son bras au travers de ses hanches. Après plusieurs secondes il relâcha cette étreinte, un rougissement pris soudainement place sur ses joues. « J'en avais très envie. » Maverick lui adressa un sourire timide faisant parti de sa panoplie de menteur et de manipulateur avant de se rendre sur le chemin qui menait au village, son bras toujours positionné sur la taille de la jeune femme. Ils arrivèrent au village après quelques minutes, Sydney le laissa sur le pas de la porte tandis qu'il reparti vers la maisonnée de son frère. Maverick poussa la porte d'entrée et se rendis compte des changements qu'il avait lui-même apporté aux pièces de l'habitation, une nappe avait pris place sur la table alors qu'il l'avait trouvé nue la première fois qu'il était entré. L'homme avait déplacé toutes les affaires personnelles de son frère, ne souhaitant pas voir les photos, les livres et tous les objets de cette maison qui lui rappelaient tant de souvenirs. D'un geste rapide il déposa la veste sur le dossier d'une chaise, il arracha la nappe de la table et la roula en boule dans un des placards de la cuisine, tout aussi rapidement il tira un des cartons dans lesquels il avait rangé les affaires de son jumeau, Maverick pris le temps de tout remettre en place, chaque livres dans la bibliothèque, chaque photo à leur place. L'homme se débarrassa de sa chemise, vêtement tout droit venu du Capitol et qui aurait pu mettre la puce à l'oreille de Sydney, à la place il passa sur ses épaules un vieux pull ayant appartenu à Elliam, celui-ci était troué, d'une couleur qu'on ne pouvait définir mais il se prêtait plus à l'image que l'homme se devait de jouer. Une odeur de marée, d'écume, d'algues et de pain s'empara des narines de Maverick, l'odeur de ce frère qu'il aurait pu reconnaître entre mille et qui était entrain de faire monter la marrée à ses paupières. L'homme attrapa la bouteille de vin d'un geste rapide et sorti de la maison avant que les souvenirs ne remontent par centaine.
Sur le chemin de la maison de Sydney il tomba sur quelques pêcheurs tout droit revenus de l'océan, ils lui adressèrent des signes de tête ou des poignées de mains fermes, mais Maverick ne pris pas le temps de discuter avec l'un d'entre eux, se précipitant vers la maison de la jeune blonde. Il passa le pas de la porte et aperçu le sourire conquis de la blonde tandis qu'elle le débarrassait de la bouteille et qu'elle invitait à prendre place autours de la place où les aliments étaient déjà disposés de façon ordonnés dans les assiettes. « Désolé, j'ai croisé quelques pêcheurs sur le chemin et je n'ai pas pu m'empêcher de leur serrer la main. En tout cas ça à l'air très bon, j'ai hâte de goûter tout ça. » Une crampe d'estomac, significative de la faim qui tiraillait Maverick, émis un bruit sonore tandis qu'il s'emparait de la fourchette qu'il plongea dans le riz avant de le porter à sa bouche. La nourriture était loin d'être aussi bonne que celle que l'on sert dans la capitale mais l'homme devait avouer que les aliments cuisinés par Sydney étaient plus qu'acceptables. « Si jamais quelqu’un arrivait maintenant, il aurait l’impression qu’on est des bourgeois » Sydney n'avait toujours pas touché à son assiette, se contentant de jouer avec les aliments qui s'y trouvaient disposés tandis que Maverick afficha un sourire faussement amusé sur ses lèvres. Des bourgeois, voilà comment étaient considérés les gens des district qui se laissaient aller à quelques douceurs comme du vin ou de la viande qui n'était pas immangeable. « Les gens peuvent bien penser ce qu'ils veulent, moi je suis sur que nous allons passer une très belle soirée. » La jeune blonde attrapa la bouteille de vin posée devant elle et versa son contenu dans son verre, le buvant à petites gorgées. Cela se voyait qu'elle n'avait pas l'habitude d'un vin aussi fort que celui-ci, vin que Maverick comparait à de l'eau tant il avait bu d'excellent breuvages au Captiol. Le visage de Sydney pris une teinte rosée qui eu le don de faire sourire l'homme, lui-même se servit un verre de vin qu'il laissa descendre le long de sa gorge, c'était comme de retrouver un bout de chez lui.
« Ça me fait vraiment bizarre que tu sois ici, entrain de manger avec moi. Du jour au lendemain, j’ai tout ce dont j’ai toujours rêvé. J’arrive pas encore à savoir si tout ça s’est réellement passé. J’ai peur que tu oublies tout ce que tu m’as dit en te réveillant demain. Peut-être que ta mission t’a fait tourner la tête. Ça semble tellement irréel ce qui se passe. Pince moi. » D'un geste tendre la jeune femme posa délicatement sa main sur la cuisse de Maverick, ce contact si plaisant le fit frissonner, d'un geste rapide il serra la main de Sydney dans la sienne avant de la libérer, incapable de ce contrôle vis-à-vis de la jeune femme. C'était lui qui avait mis fin à ses avances dans la grotte quelques heures plus tôt, tout ça parce qu'il ne voulait pas se laisser aller à des sentiments qui n'étaient pas les siens, mais cette fois-ci c'était différent, c'était comme si la jeune blonde le voyait tel qu'il était vraiment, avec elle Maverick devenait un homme empli de bonnes intentions et de gestes affectifs. Conscient de fait que Sydney était en train de le changer Maverick profita de l'occasion pour resservir un verre à la jeune femme, sans doute oublierait-elle les petits indices qu'il avait laissé sur sa véritable identité si elle avait l'esprit embrumé. L'homme avait toujours été un bon buveur, ce pourquoi l'alcool ne lui faisait pas autant d'effet qu'à la jeune blonde, d'un geste rapide il coupa la moitié de sa viande pour la déposer dans l'assiette de Sydney. « Je ne vais pas manger cette succulente viande tout seul alors que tu te contentes d'un poisson comme on en trouve tant dans le district. » Il lui adressa un sourire sincère avant d'enfourner un morceau de la dite viande dans sa bouche, elle était d'une extrême douceur et fondait dans la bouche à peine avait-elle été posée sur le palais. « En tout cas je peux te dire que cette viande est délicieuse, merci de me l'avoir cuisinée. » La maison de la jeune femme était semblable à celle que l'on trouvait partout dans le quatre, mais il semblait s'y dégager une ambiance calme, sereine, presque charnelle, chose qui eu le don d'apaiser l'esprit de Maverick. « N'ait pas peur que j'oublie quoi que se soit de cette soirée, les choses sont telles qu'elles sont et je n'échangerai ma place contre rien au monde. J'ai vraiment hâte de passer chaque jours avec toi, que ça soit ici ou sur le chemin du district treize. » Un sourire, une main tendue agrippant les doigts de la jeune femme, Maverick était en train de replonger peu à peu dans sa mission sans pour autant éradiquer les moments de plaisir qui pouvaient s'offrir à lui, des moments comme celui qu'il était en train de partager avec Sydney. |
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| Sujet: Re: En matière de sentiment, le manque de logique est la meilleure preuve de la sincérité. [Maverick] Dim 2 Déc - 20:54 | |
| Trouver les mots pour décrire à quel point Sydney était ravie de la présence d’Elliam chez elle aurait sans doute été trop compliqué. Mais, heureusement, il suffisait de voir le sourire qui éclairait son visage pour comprendre l’étendue de ce qu’elle ressentait. Comme toujours, elle était très expressive et ne pouvait s’empêcher de réaliser l’incroyable chance qu’elle avait. Elle était d’ailleurs persuadée que d’autres femmes du village auraient pu tuer pour être à sa place. En tous les cas, elle avait eu l’honneur de cuisiner pour lui. Oh, bien sûr, ce n’était pas nouveau mais, pour une fois, il restait après le souper pour parler de tout et de rien. Ils ne parlaient plus seulement de missions mais bien de ce qu’ils ressentaient. Rien que ce changement faisait beaucoup de bien à la jeune femme. Pendant longtemps, elle s’était imaginée n’être qu’une bonne petite assistante mais, en fin de compte, il ressentait exactement la même chose qu’elle. Elle avait décidément bien fait de s’accrocher à lui de cette façon. Cependant, elle était tellement excitée par tous les bouleversements qui avaient eu lieu dans sa vie aujourd’hui qu’elle ressentait une boule au ventre. La peur de le perdre mêlée à la peur de ne pas être assez bien pour lui. Elle craignait sans arrêt le fait qu’il puisse la quitter parce qu’elle ne faisait pas correctement telle ou telle chose. Bref, elle se mettait une telle pression qu’elle en devenait même incapable de manger. Alors, pour compenser, elle décida de se servir un verre d’alcool. Lorsqu’elle était au Capitole, elle n’avait aucune difficulté à lever le coude mais, depuis qu’elle était au district 4, tout avait changé. Cela devait faire environ trois ans qu’elle n’avait plus bu une goutte d’alcool. Autrement dit, elle tenait très mal la distance. A peine eut-elle posé ses lèvres sur ce breuvage qu’elle sentit sa tête tourner. Pour le coup, manger un peu aurait été une bonne idée pour faire descendre la boisson mais, malheureusement, elle en était toujours incapable. Au lieu de ça, elle préféra bavarder avec Elliam qui, contrairement à elle, avait l’air de se sentir extrêmement bien. Il la rassura et, en même temps, lui servit un morceau de sa viande. Elle lui sourit en remerciement et, emballée par cette nouvelle nourriture, elle se laissa aller à en couper quelques bouts pour en manger. Bon sang, ça devait faire également trois ans qu’elle n’en avait plus mangée. Décidément, ce repas aurait presque pu être apparenté à son ancienne vie au Capitole. Presque. Silencieuse, elle termina son assiette et, ensuite, leva les yeux vers Elliam tout en reposant sa main sur sa cuisse. « Je viens d’avoir une bonne idée » dit-elle d’une voix un peu embrumée par l’alcool. « Que dis-tu de dormir chez moi ? Et, demain, on pourrait partir vers le district 13. Normalement, je dois arriver dans une semaine mais là-bas on sera en sécurité et on pourra passer quelques jours ensemble. T’en penses quoi ? » Rien que l’idée de ce voyage l’emballait et, franchement, elle espérait que ce soit pareil de son côté.
Etant donné qu’il avait lui aussi fini de manger, elle débarrassa les assiettes afin de lui laisser le temps d’accepter ou non sa proposition. Une fois que ce fut fait, elle l’invita à prendre son verre ainsi que la bouteille d’alcool et elle l’entraîna sur le canapé. De cette manière, ils seraient installés beaucoup plus confortablement pour continuer leur conversation. D’ordinaire, le canapé était la seule marque de confort que les habitants du district possédaient alors ils l’utilisaient très souvent. Son verre à la main, elle s’assit dans les coussins et laissa quelques secondes son regard se perdre dans le sien. Sans prévenir, elle vint l’embrasser une énième fois de la journée. Jamais elle ne s’en lasserait. Elle s’écarta ensuite, un mince sourire aux lèvres. Se laissant emporter par les nombreux verres qu’elle avait bus, elle passa ses mains sous son pull qu’elle connaissait bien pour l’avoir déjà vu le porter. Une chose en entraînant une autre, la blonde se retrouva bien vite couchée à côté de lui, entrain de l’embrasser avec de plus en plus de passion. Elle cherchait à se coller toujours plus à lui au cas où il aurait pu disparaître à tout moment. Ses mains hésitaient entre toucher son torse ou se perdre dans ses cheveux. Mais, quoiqu’il en soit, elle était aux anges. Parfois, les gestes étaient beaucoup plus importants que des mots et, comme elle l’avait entendu parler pendant des années, maintenant, elle voulait juste profiter de ce nouveau statut de « copine » en l’embrassant dès qu’elle le pouvait. L’alcool faisant partie intégrante de cette histoire, elle riait volontiers sans motif apparent. Elle était simplement heureuse et tenait à lui témoigner son bonheur. Mais, tout à coup, l’épisode de la grotte lui revint en mémoire. Elle se rappela qu’il lui avait demandé d’attendre avant de se lancer dans ce genre de chose. Essayant de se freiner, elle se recula légèrement. « Désolé, je me suis laissée emporter. Qu’est-ce que tu as envie de faire ? » Certes, il avait l’air plus réceptif que tout à l’heure mais elle ne voulait certainement pas tout gâcher entre eux. Sa simple présence lui suffisait amplement même si elle aurait aimé sceller leur amour. Toujours couchée, elle leva ses grands yeux noisettes vers son visage. « Je peux te masser » chuchota-t-elle. Après la dure mission qu’il avait vécue, elle était persuadée qu’il devait sans doute avoir mal à certains endroits. Sans demander son reste, elle se mit alors à lui caresser le dos appuyant de temps en temps sur certains muscles trop tendus. Puisqu’elle était restée allongée, elle n’avait d’autres choix que de se serrer toujours plus contre lui. Elle l’avait sans doute déjà dit un millier de fois mais, à cet instant précis, le monde aurait pu s’arrêter de tourner qu’elle ne s’en serait même pas rendue compte. Des pacificateurs auraient pu débarquer qu’elle n’aurait même pas levé les yeux vers eux. Elle était complètement noyée sous les pensées positives, dans un monde parfait où la guerre n’existait pas.
- Spoiler:
Désolé de l'immense retard, j'ai honte.
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| Sujet: Re: En matière de sentiment, le manque de logique est la meilleure preuve de la sincérité. [Maverick] | |
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| | | | En matière de sentiment, le manque de logique est la meilleure preuve de la sincérité. [Maverick] | |
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