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 ◭ tidal wave (hilda)

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◭ tidal wave (hilda)  Vide
MessageSujet: ◭ tidal wave (hilda)    ◭ tidal wave (hilda)  Icon_minitimeJeu 13 Sep - 14:59


athénadora hildegarde falk-lawson
❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞
« Never forget where you came from. »

Un masque, une comédienne, un mirage. Elle n’est rien, et pourtant elle est tout. Elle est mensonge. Sous cette peau basanée et ses sourires insolents se trouve une femme au patronyme bien long, Athénadora Hildegarde Falk-Lawson. D’aussi loin que remontent ses souvenirs, Athénadora n’a jamais été employé à son égard si ce ne fut par ses proches. Il s’agit là d’un prénom qu’elle n’a jamais apprécié, le trouvant particulièrement lourd. Aujourd’hui, elle le trouve surtout beaucoup trop beau pour elle. Entendre son second prénom écorché trop de fois et prononcé aussi chaotiquement qu’une larve l’a lassée, et Hildegarde est devenue Hilda par bien des personnes. Enfin, Falk-Lawson. Un nom assumé, mais dont le poids ne cesse de l’affaisser. Elle prétend être ce qu’elle est, un ensemble de détails particuliers et de préceptes désapprouvés, une marginale, une solide. Hilda est avant tout une façade. Une illusion née dans l’obligation et l’obéissance, que la peur et le renversement ont accentué. De ce que l’on connait d’elle, elle est âgée de trente-quatre ans, quatre-cent-huit mois qu’elle porte comme une charme, et se proclame issue du district trois, ce qui n’est que partiellement faux. Dans ce district, la couleur de sa peau et ses manières l’ont projetée sous les messes basses et les désignations par le doigt, mais pas que. Son nom n’échappe qu’à peu de personne, si ce n’est quand elle est désignée abjectement par son teint, Hilda est la pacificatrice en chef de ce district mais également la capitaine des pacificateurs des districts en général. Elle n’a obtenu ce dernier titre que récemment, et n’a pas manqué de se faire descendre depuis par toutes les personnes qui n’ont pas compris pourquoi elle. Pourquoi cette fille désinvolte et incendiaire plutôt qu’un autre. Ses premières années en tant que pacificatrice se sont déroulées au Capitole, jusqu’à ce qu’elle décide de retourner dans le district qu’elle désigne comme son chez-elle il y a une dizaine années. Hilda exerce son métier d’une façon qui laisse souvent perplexe, à défaut de laisser en sang. Indifférente et antipathique, elle se fiche éperdument des malheurs du monde. Les railleries des uns et les pleurnicheries des autres l’exaspèrent au plus haut point et si elle a choisi le district trois au lieu d’un autre, c’est surtout pour son statut d’entre-deux. D’entre la misère et la richesse. Assez calme, mais pas pour autant dénudé de divertissement. Hilda est particulièrement dépourvue d’émotion à l’égard d’autrui, dans la mesure où elle ne s’intéresse pas aux sentiments des autres. Elle possède un côté implacable qui donne de la neutralité dans son intonation, elle n’est pas de ceux qui hausse la voix pour se faire comprendre. Ni pour se faire obéir. Hildegarde dégage une aura d’autorité malgré son tempérament décalé et ses sourires absurdes. Elle possède une facilité déconcertante à sourire en toute situation, à sourire réellement. Amusée, injurieuse, impitoyable. Que ce soit en prenant son petit déjeuner ou lors d’une pause torture. Particulièrement détachée et impertinente, Hilda a certaines tendances à vouloir nager en contre-courant sans que cela ne vienne altérer le bon déroulement de ses volontés. On chuchote l’imagination incroyable dont elle peut faire preuve lors d’un interrogatoire animé, et on pointe du doigt l’enjouement dont elle fait preuve en se baladant simplement dans la rue. Être pacificatrice est une banalité, une façon de vivre, un moyen de décompresser. On la sait sadique, n’hésitant pas à tout commettre pour satisfaire ses envies, histoire de s’amuser réellement. Pourtant, elle ne le porte pas sur elle. Elle ne porte pas ce qu’elle est, tout simplement. On la murmure alcoolique d’après ses penchants excessifs pour l’alcool qu’elle tient incroyablement bien – l’expérience, qu’elle vous dit – et le fait qu’il est facile de la retrouver accoudée au bar d’une tanière. Un murmure qu’il ne faut pas prononcer devant elle, par ailleurs, car elle considère l’alcool comme une certaine passion et non pas que sa propre personne soit imbibée de liquide distillé. On la voit marcher avec légèreté, les gestes lâchés, le visage animé tout comme il n’est pas rare de l’entendre rire et ce qui semble être s’amuser, dénotant dans sa tenue de pacificatrice. Personne ne démentira qu’elle a une manière de cogner rudement efficace, mais c’est avec nonchalance qu’elle viendra alpaguer un fauteur de trouble. Aux premiers abords, Hilda semble anodine. Vivace, mais loin de l’image psychopathique portée sur nombre de ses collègues. Pourtant, elle est tout sauf complaisante. Intransigeante, cette femme ne lésine pas sur les mots et les gestes à employer. Elle maîtrise pourtant tout ce qu’elle fait, tout ce qu’elle dit. Tout est calculé, tout est observé. Efficace, et sûre d’elle. L’imprudence et l’irresponsabilité sont loin de son vocabulaire, Hildegarde observe, mémorise, calcule, et assume toujours ses actes quelqu'en soient les conséquences. La tête haute, le regard irréprochable, des tendances à la perfection, elle est autant cartésienne qu’exubérante. Aussi bien que la masse humaine l’exaspère, elle ne manque pas de rendre cette impression. Sa franchise est à double-tranchant, et ses tendances féministes font lever les yeux au ciel à plus d’un dans son milieu. Par-delà le tout, Hilda reste une pacificatrice qui vit en tant que tel. Compétente, on ne doute pas vraiment d’elle. Seulement, un mensonge omniprésent persiste. Hildegarde s’est laissée prendre, absorber, par son mode de vie et a radicalement changé dans un laps de temps relativement court. Elle était bien plus qu’une pacificatrice gradée, même loin de ce rôle. Née dans les souterrains du district treize, née au cœur même d’une rébellion. Une existence ballotée entre le district trois, le treize et le Capitole. Entre différents apprentissages qui ont laissé leur marque par l’agilité et la rapidité dont elle fait preuve. Devenir pacificatrice était avant tout une question d’espionnage, jusqu’à ce qu’elle y prenne goût. Jusqu’à ce que Coin et Snow deviennent à ses yeux deux êtres semblables, jusqu’à ce qu’une menace pèse sur elle. Hilda a déserté définitivement le treize, se détournant de cette vie qu’elle jugeait inutile. Seulement, elle n’a jamais trahi ses origines, ses anciens camarades. Aussi bien qu’elle semble s’immerger de bonheur dans son travail, elle garde ce secret en elle. Hildegarde est entre deux eaux, deux courants inverses, deux vents contraires. Debout sur la corde qui traverse le précipice. Pacificatrice haut gradée, originaire d’un district que le Capitole n’aurait pas aimé voir ressurgir. Mais aussi mère, dont le fils lui a été enlevé pour être certain de sa loyauté envers le Capitole. Hilda est prête à tout.


about games and relative.

« Hilarant. Incroyable comme question. Je ne suis pas du genre à me préoccuper de la façon dont je vais mourir mais si j’y pense, c’est en tant que fin de vie. Partir sereinement, dans mon sommeil pour ne pas avoir le temps de me ressasser les aléas de mon existence sur mon lit de mort. Et je les entends d’ici les mécréants qui blasphèment sur mes loisirs, l’alcool ne tue pas. Il me préserve, et me stimule même. Les bouteilles sont là pour se boire et se briser sur des gens, pas pour devenir ma tombe. » Si Hildegarde parait se préoccuper autant de sa mort que de la misère des gens, au fond persiste le mais auquel elle ne peut s’empêcher de penser de temps en temps. Sa situation même peut la mener dans l’au-delà, avoir déserté le district treize pour devenir une pacificatrice fait d’elle une personne que certains aimeraient mieux voir disparaître. Si cela est découvert. Car ce secret, elle compte bien l’emporter dans la tombe.
« Je m’abstiendrais de tout commentaire. » Pour son enfant, évidemment. Pour ce petit garçon qu’on lui a pris, toujours vivant mais dont elle n’a pas l’autorisation de lui rendre visite. Elle serait prête à tout pour son fils, particulièrement d’aller le chercher. C’est la seule et unique cause pour laquelle elle donnerait sa vie. Le Capitole, Panem ou encore la rébellion ne sont que des détails au second plan ; et si son statut ne lui permet d’exposer ainsi ses pensées, Hildegarde n’en démord pas pour autant. La loyauté a des limites, et ces limites s’arrêtent à sa vie. Sa mort, elle en fait ce qu’elle veut.
« Tu devrais plutôt me demander ce que je ne sais pas faire, au moins on n’en aurait pas pour la journée. » Hildegarde a bénéficié d’une formation au district treize, puis celle des pacificateurs. Avec le temps et l’expérience, autant dire que les domaines dans lesquels elle s’avère douée ne sont pas ridicule. C’est un poids plume assez fin qui lui facilite les déplacements, développé autour de sa souplesse et de son agilité. Elle sait combattre au corps à corps, ce qui ne la dérange nullement. Elle est peut-être une femme, elle fait partie de celles qui prouvent que des donzelles ont la capacité de broyer une vie aussi bien qu’un corps. Le maniement des armes à feu ou d’armes blanches n’est pas exclu, même si elle préfère l’artillerie lourde qu’elle trouve plus divertissante. Elle a un instinct et un sens de l’observation très développé, ce qui s’avère assez pratique pour anticiper. Du fait d’avoir été élevée en partie au district trois, elle a su développer un certain intérêt sur la technologie et il n’est pas rare de la voir bidouiller sur plusieurs choses, ou de modifier ses armes. Hilda a de multiples facettes, et c’est ce qui lui a permis de parvenir à ce qu’elle est aujourd’hui.
« Personne à ma connaissance. Si jamais ce n’est pas le cas, je ne m’en souviens plus. Autant dire que ça ne m’a pas marqué. » Issue du district treize, aucun membre de sa famille n’a pu être envoyé dans une arène. Pas même elle. Son nom n’a jamais été prononcé, et elle n’a jamais pris la peine de se porter volontaire.
Ça, Hildegarde s’y attendait. Elle savait qu’un jour ou l’autre le treize se manifesterait. Un président ne valant pas mieux qu’un autre, elle a déserté le treize il y a longtemps et ce n’est pas aujourd’hui qu’elle se tournerait à nouveau vers lui. Elle ne se joindra pas à la révolte qui gronde. Son travail fait qu’au contraire elle doit l’arrêter et dieu merci, car elle n’ennuierait bien trop sans les idées absurdes de soulèvement des habitants.
Hilda a connu les souterrains du treize pour y être née et y avoir grandi, mais elle ne s’y est jamais sentie bien. C’est peut-être une infime raison qui l’a poussé a tourné le dos à ce mode de vie qu’elle ne pouvait supporter. Ayant connu assez tôt l’air frais et le ciel du district trois, elle n’a jamais pu se satisfaire de la vie au treize les fois où elle est revenue.


JE VIENS D'UN MILIEU où la vie est supportable, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est assez courante. DU COUP, MON NOM N’A aucune CHANCE D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE pacificatrice au district trois, mais également capitaine des districts en général. ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'apprécie assez. JE SUIS DANS LE 3ÈME DISTRICT. AYANT trente-quatre JE ne peux pas PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET je me fiche pas mal de la prochaine moisson. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.


reality is here.

◭ tidal wave (hilda)  2166578461

FEATURING zoe saldana © COPYRIGHT fuckyeahzoesaldana@tumblr





Dernière édition par A. Hildegarde Falk-Lawson le Dim 16 Sep - 0:26, édité 2 fois
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◭ tidal wave (hilda)  Vide
MessageSujet: Re: ◭ tidal wave (hilda)    ◭ tidal wave (hilda)  Icon_minitimeJeu 13 Sep - 14:59

tell us your story.



EVERYBODY MAKES SOME MISTAKES, SAYS IT'S FATE, LIVES FOR HIMSELF, WANTS TO CHANGE, FORGETS YOUR NAME ANS KNOWS YOUR FACE

« Qu’est-ce que tu foutais ce matin ? » L’interpellée redressa la tête pour dévisager son interlocuteur, dont il prit le manque de réponse pour une incompréhension. « T’es pas venue à l’entrainement. » Hilda le regarda impassible et se retint de secouer la tête par dépit. « J’avais autre chose à faire. » Le type qui lui avait adressé la parole était plus âgé qu’elle, comme la plupart d’entre eux. Il prenait un certain plaisir à la dévisager de haut, plus grand qu’il était, et détournait toujours le regard aussitôt qu’elle plantait ses yeux dans le blanc des siens. Il n’avait jamais apprécié ce qu’elle émettait d’elle, une certaine façon à émettre de la supériorité par le plus simple de ses gestes. Il ne s’empêcha pas pour autant de grommeler quelques protestations à son égard. « T’prends jamais rien au sérieux. Tu fais la maline mais ça va te retomber dessus. » L’adolescente fit comme si elle n’avait rien entendu et s’adossa à nouveau contre le mur, dévisageant le plafond qu’elle jugeait plus intéressant que le garçon d’à côté. L’austérité des lieux, l’uniformisation des pensées et des actions de chacun, elle n’avait jamais su s’y faire. Certains penseraient certainement que dans un district comme le treize, l’entraide et la compréhension seraient mises en avant. Or, elle trouvait qu’il y régnait une atmosphère insalubre. La même impression lui revenait sans cesse, celle qu’il valait mieux compter d’abord sur soi-même avant de laisser sa confiance divaguer entre les mains de n’importe qui. Hildegarde n’était pas faite pour ce district, elle le savait. Elle y était peut-être née, cela ne devait pas forcément impliquer qu’elle soit résignée à émettre les mêmes pensées que les autres. Cette image à l’encontre du district treize, était l’image qu’avaient principalement les étrangers. Les gens de l’extérieur. Il y avait également les contrefaçons, les erreurs, les marginaux, les exclus du district même par leurs façons d’agir différemment. Hilda était des deux. Ses premiers cris avaient résonné entre ces murs, alors que ses premiers pas s’étaient effectués dans le trois. Certains n’en avaient pas toujours conscience tant qu’ils n’étaient pas impliqués activement dans les affaires du treize, mais Coin ne cessait d’entretenir des relations avec l’extérieur. À peine âgée de plusieurs mois, Hilda débarqua au trois avec ses parents. Tous deux étaient des espions parmi tant d’autres à la solde des rebelles du treize, sa mère en tant que pacificatrice et son père en tant qu’informaticien dans l’une des usines. Dans un cas comme dans l’autre, c’était des fonctions qui pourraient toujours s’avérer utiles pour la récolte ou la transmission d’informations. Par la suite, Hildegarde était revenue quelques fois dans les souterrains. Rarement, le trajet entre le trois et le treize n’étant pas une mince affaire, et il fallait faire preuve d’une grande discrétion. Il avait également été décidé à son encontre qu’elle intégrerait les pacificateurs, comme sa mère. C’était une affaire de femmes dans la famille, visiblement. On ne lui laissait pas vraiment le choix. Quand d’autres se portaient volontaires pour devenir des soldats, elle était prédestinée à devenir une pacificatrice. Coin, ou toute autre autorité compétente de ce fichu district, avait une façon de voir les choses assez particulière. Aux yeux de la jeune fille, c’en était même sordide. Hilda était donc revenue vers ses dix-huit ans pour suivre la même formation que les futurs soldats. Ceci, sachant qu’elle n’en deviendrait jamais un. « Hilda ! » Surprise par le ton de la voix, l’interpellée quitta le plafond pour porter ses prunelles vers le superviseur. « Tu n’es pas ici pour rêvasser. Et c’est ton tour, choisis ton adversaire. » Ce n’était qu’une séance d’entraînement au corps à corps, une séance de plus parmi tant d’autres. Une séance de défoulement et de surpassement. Un sourire en coin, Hilda rejeta la tête en arrière et dévisagea le troupeau amassé là. Il n’y en avait qu’une qui méritait de se battre contre elle. Qu’une seule contre qui elle avait envie d’user de ses forces. Son sourire s’élargit alors que son regard trouvait celui de son adversaire. « Toi. » Dana.


YOU MADE UP YOUR MIND TO LEAVE IT ALL BEHIND, NOW YOU'RE FORCED TO FIGHT IT OUT

Les deux coups successifs frappés à sa porte ne lui échappèrent nullement, pourtant Hilda resta la tête plongée dans les pièces démontées et autres circuits électroniques qui jonchaient la table de sa cuisine. Cette passion transmise par son père ne l’avait pas quittée malgré ses années vouées à la formation des pacificateurs, et parfois l’idée qu’elle aurait pu devenir ingénieure lui effleurait l’esprit. Quand elle pensait à l’autre elle, à cette fille qui existait dans un espace parallèle. Qui alors qu’elle était devenue officiellement pacificatrice, aurait pu acquiert un boulot tout autre dans une autre vie. Une vie normale, si elle était née dans ce district. Si ces parents avait été des techniciens et non des espions au solde d’un district à l’aube d’une révolte. Hilda se demandait alors si elle aurait un jour appris à se battre, si son instinct aurait été aussi aiguisé, voire même si elle aurait osé toucher une bouteille d’alcool. Imaginer une vie qu’elle n’aurait pu vivre la ramenait sans cesse à son réel vécu et ses habitudes, elle se disait alors que dans tous les cas elle aurait fini ainsi. Puisque c’est ainsi qu’elle ne pouvait s’empêcher d’être, alors qu’elle s’efforçait de songer à une autre place. Mais par dessous tout, Hilda se disait qu’il s’agissait là des divagations de la vingtaine, de l’appréhension face à l’infiltration, de la mélancolie en pensant à une existence normale. Une existence qu’elle ne pourra jamais avoir, ayant désormais signé son arrêt de mort. Il n’y avait pas de retour possible. Un énième coup se fit entendre et cette fois-ci, le fauteur se permit d’entrer sans attendre de réponse. Il savait pertinemment qu’elle l’avait entendu, il n’avait besoin en l’occurrence que de son silence comme permission d’entrer. Le pacificateur ne fut guère plus étonné de retrouver une Hildegarde assise en tailleur sur un maigre tabouret, bafouant les lois de l’équilibre et la gravité, les cheveux négligemment relevés en chignon et le nez fourrés dans ses gadgets. D’après lui, cette jeune femme était la fraicheur incarnée. Assez marginale, mais qui représentait les vraies valeurs des pacificateurs : efficace, sans omettre sa conscience et son sens moral. Si alors il aurait pu deviner ce qu’il allait advenir d’elle, il ne l’aurait certainement jamais laissée partir. Afin de la titiller un peu, il lui lança le premier truc qui passa sous sa main, une paire de ciseaux entre autres. « Tu n’étais pas obligé de le faire. » Ses mots avaient fusé aussitôt le projectile lancé dans les airs, par anticipation ou par simple bonne ouïe. Elle attrapa les ciseaux avant qu’ils ne fassent du grabuge sur ce qu’elle était en train de faire, et les reposa doucement sur la table. Hilda leva enfin la tête et pivota légèrement afin de faire face à celui qui allait continuer de la former un peu, malgré que sa formation dans le deux se soit terminée. « Tu es sûre que tu ne veux pas de devenir une formatrice ? Peut-être pas pour tout de suite, mais plus tard. » Elle lui sourit gentiment, et haussa les épaules. « Je suis plus efficace sur le terrain qu’à l’enseignement. » Il lâcha un petit rire et vint s’assoir en face d’elle. « Je sais. » Ce qu’il s’était passé au district deux était entre autres une affaire de pacificateurs, un secret d’un commun accord. Elle ne révèlerait jamais intégralement ce qu’elle avait vu et vécu. La manière dont elle a été formée, les épreuves qu’elle a affrontées, les individus qu’elle a vu disparaître. Elle l’avait fait, elle avait avancé jusqu’au bout la tête haute. Pour elle, mais avant tout pour le treize. Hildegarde s’était rapidement démarquée des autres, ne serait-ce que par le fait d’être une femme. Il fallait l’admettre, la gent féminine était sacrément moins représentée que son homologue masculin dans les rangs des pacificateurs. Mais surtout, parce qu’elle s’était avérée douée. Bougrement aisée dans les entraînements. Certains l’avaient pointé du doigt en murmurant qu’elle avait eu un entraînement précoce, d’autres qu’elle était plus ou moins surdouée. Personne n’était au point de se douter que les compétences qu’elle avait déjà si durement acquises au préalable, elle le devait au district treize. Il n’y avait certainement jamais rien eu d’inné chez elle, mais c’est ce qu’elle laissait entendre pour expliquer le phénomène qu’elle était. « Bon, prête pour le Capitole ? » La demoiselle se leva avec souplesse et l’enjouement dont elle était encore capable faire preuve à cette époque. « Comme toujours. » Le Capitole. Sa destination pour ses premières années en tant que pacificatrice, une appréhension qui lui broyait l’estomac et lui rongeait le sang comme un venin. En y repensant aujourd’hui, Hilda estimerait que ce fut l’évènement déclencheur de son retournement contre ses origines. À l’époque, elle se doutait bien que Coin avait conscience des risques que prenaient ses espions mais elle aurait aimé qu’on ne la laisse pas partir là-bas. Au cœur de ce contre quoi elle était censée penser, respirer, manger, vivre. La moindre erreur lui serait fatale. Le moindre écart, la moindre pensée déplacée, on étudierait alors son cas de plus prés. Au fond pourtant, le challenge que cela représentait l’emplissait d’enthousiasme. À vingt-deux ans, elle se posait beaucoup plus de questions qu’elle ne le ferait maintenant.

« Repose cette bouteille. » Un élan d’alcool ressassé lui parvint aux narines et fut la seule réponse qu’elle obtint dans l’immédiat, agrémenté d’un vague son rauque. En cette fin de soirée, Hilda s’était laissée dériver dans la tanière de son district – comme bon nombre de soirs, à vrai dire. Les personnes présentes s’étaient tellement habituées à sa présence ici qu’elle passait le plus souvent inaperçue, dans la mesure où toutes les conversations étaient murmurées et n’abordaient jamais des sujets qui pourraient s’avérer compromettants pour leur sureté. Seulement, il avait fallu qu’un jeune homme certainement tout juste sorti de l’adolescence décide de s’enivrer plus qu’il ne pouvait en supporter et se mette à dénigrer les pacificateurs. Devant elle. Soit il était trop saoul pour se rendre compte de la situation dans laquelle il était en train de s’enfoncer, soit il était tout simplement con. La deuxième option lui paraissait être la plus vraisemblable, étant donné qu’il n’était pas capable de remarquer son uniforme blanc. « Je n’aime pas me répéter, repose gentiment cette bouteille sur le comptoir. » Le bougre brandissait une bouteille mal refermée pour agrémenter ses propos par des gestes amples dont seuls les bourrés ont le secret. « Pourquoi j’le ferais ? » Le ton calme qu’employait Hilda ne semblait pas l’inquiéter outre mesure, il était seulement trop long à la détente pour comprendre l’ampleur du phénomène. Elle posa doucement sa main sur l’avant-bras du jeune homme, pour le maintenir d’une poigne de fer. « Tu pourrais te blesser. » Elle s’en foutait éperdument qu’il se blesse, ou blesse quelqu’un d’autre avec ses moulinets patauds, là n’était pas le sens de sa phrase. Elle continua donc, impassible, le regard planté de le sien. « Si tu ne poses pas cette bouteille, je te la fracasse sur le crâne. Crois-moi, une gueule de bois vaut mieux qu’une gueule explosée. » La belle lui sourit pour agrémenter ses propos, attendant qu’il réagisse. Elle sourit également lorsqu’elle lui retourna le poignet en le brisant net pour qu’il la suive de force, après qu’il ait décidé de lui renverser le contenu de sa boisson alcoolisée dessus. Hildegarde faisait preuve de violence lorsqu’elle était exaspérée, étant une personne qui n’hésitait pas à employer les mots avant toute chose. « Déjà de retour, Hilda ? » La concernée ne daigna même pas adresser un regard au pacificateur qu’elle croisa. « Un soûlard t’attends en bas. » Elle referma la porte de son bureau dans un claquement et se laissa tomber avec légèreté dans son fauteuil. La pacificatrice avait tendance à s’occuper de la paperasse tôt le matin ou tard le soir, quand les habitants de ce district étaient tous endormis. Elle préférait agir en extérieur la journée, et cela ne l’avait jamais mise en retard dans les rapports à rendre ou formulaires à remplir. Par ailleurs, depuis quelques temps elle avait pris le temps et l’habitude de se poser à un comptoir pour boire son verre d’alcool amplement mérité. Cette tendance avait laissé ses collègues perplexes aux premiers abords, et ils n’avaient pas manqué de lui faire des reproches ou des menaces. Puis, il s’était avéré qu’elle revenait aussi sobre qu’elle était partie, et qu’elle ne commettait jamais une faute à cause de l’alcool. Finalement, personne ne trouvait rien à y dire, et on la laissait faire. Elle était loin d’être la seule tournée vers l’alcool parmi ses collègues. Cela faisait désormais quatre mois qu’elle était revenue dans le district trois, après cinq ans passés au Capitole. On était venue la voir un beau matin pour lui indiquer qu’elle avait une nouvelle affectation, tout en lui laissant le choix du district. Elle avait choisi le sien sans hésiter, et très rapidement le chef pacificateur en place là-bas la prit comme seconde. L’évolution qu’elle avait connu durant ses premières années n’avaient échappé à personne, et à vingt-sept ans Hilda était devenue une pacificatrice aguerrie. En cinq ans, elle n’était plus la même. Dans les premiers mois, elle apprit à la lecture d’un simple message le décès soit disant accidentel de sa mère et le retour de son père au treize. Une missive de son paternel lui ait parvenu quelques semaines plus tard où il lui intima que sa mère avait eu l’intention de se confesser si elle n’avait pas été accidentellement blessée par une balle perdue d’un de ses collègues. Pour Hilda, la coïncidence était bien trop énorme pour passer inaperçue. Ce fut par ailleurs les derniers mots qu’elle reçue de son père. Sa génitrice s’était avérée être une pacificatrice beaucoup trop gentille, les remords qui la rongeaient depuis des années avaient dû finir par la pousser à vouloir commettre un tel acte. En agissant ainsi, elle avait signé son arrêt de mort. Elle n’avait peut-être aucune preuve, Hilda était persuadée que Coin était intervenue à sa manière avant que sa mère ne dévoile tout. Elle pensait également que son père n’était pas rentré de plein gré au treize, trop attaché qu’il était à sa petite vie tranquille au sein du trois. Dans les mois qui suivirent, le détachement envers le treize s’est opéré presque naturellement. Hilda se défit de ses attaches sans même s’en rendre compte ; l’aigreur qu’elle ressentait à l’égard de son district d’origine et le côté malsain de son métier qui l’enivrait de plus en plus, la poussèrent à s’éloigner. Les pensées de conspiration qu’elle portait sur l’affaire de sa mère n’y étaient pas non plus innocentes. Suite à cette réaction, plusieurs captifs retenus dans les cachots du Capitole se mirent à colporter que des personnes n’étaient pas ce qu’elles étaient. Que des pacificateurs étaient des rebelles infiltrés. On ne prononça jamais le district treize qui n’était toujours pas censé exister, mais son propre prénom fut formulé. Hilda était alors préparée à l’intérêt qui se porta sur elle, prête à tout pallier, tout dévier. Finalement, on jugea que les petits malins avaient entendu son nom par hasard au cours d’un interrogatoire ou d’une torture. Tout le monde la nommait Hilda, qu’importait sa fonction ou son rang. Ils ne firent pas long feu, de toute manière. Hilda s’était ensuite amusée à envoyer quelques affaires de ces dits messagers au district treize comme avertissement. Ce fut la dernière fois que les souterrains entendirent parler d’elle, et réciproquement.


DON’T LET THEM RATTLE YOUR BONES

Ce n’était pas normal. Trop silencieux. Que seul le bruit de ses pas martelant le sol se fasse entendre, non, ce n’était pas normal. Elle aurait dû l’entendre d’ici, elle aurait dû l’entendre rire du bout de la rue. Elle aurait dû apercevoir la lumière à l’étage, celle de sa chambre. Il ne s’endormait jamais avant qu’elle ne rentre et si elle trouvait toujours cela attendrissant, elle en était aussi inquiète pour ses heures de sommeil. Même s’il prenait un malin plaisir à la quémander en pleine nuit. Trop de fois, elle avait souhaité le retrouver endormi dans son lit, quand elle rentrait à des heures impossibles. Elle se rendait compte en cet instant qu’elle s’était accrochée à cette petite habitude du quotidien, une habitude qui lui apportait chaleur et réconfort. Le silence qui brisait cette routine tant chérie lui psalmodiait dans l’esprit qu’il s’était passé quelque chose. Son sang bourdonnait, vibrait ses tempes, elle n’entendait plus rien si ce n’était l’inquiétude grandissante qui s’accrochait à chaque parcelle de son être. Les pires des scenarii commençaient à naître dans son imagination, tandis qu’elle ouvrit la porte d’un geste ample. Rien. Le silence qui l’accueillit la fit frémir, elle, la pacificatrice implacable. Hilda se leurrait sans doute, il était bien là. Un pas incertain, puis un deuxième, enfin une dizaine. Pour une fois, ce qu’elle avait toujours souhaité pour son bien-être s’était enfin exaucé. Il devait s’être endormi. Elle n’entendait pas même la jeune femme qui le surveillait la journée. Son pied se posa sur la première marche de l’escalier alors qu’elle guettait le moindre bruit, tout muscle tendu. Ils étaient venus le chercher. Ils avaient réussir à s’introduire dans sa demeure et tromper la vigilance de la gardienne des lieux en son absence. Les marches ne grincèrent même pas tandis qu’elle se glissait à l’étage. Toutes ces personnes qui ne demandaient que vengeance à son attention, tous ces délinquants et ses rebelles en qui elle avait fait naître la haine. Le couloir était trop sombre à son goût, elle s’avança presque hâtivement jusqu’à sa chambre. Ils avaient eu l’audace de pénétrer chez elle, l’audace de venir chercher son oxygène. Sa raison d’être. Elle se précipita dans sa chambre pour ne pouvoir que constater pitoyablement ce qui pouvait lui arriver de pire. Il n’y avait pas de bébé dans le berceau. Son fils n’était plus là. Un étrange son sortit de sa gorge comme une plainte, entre un gargouillis étouffé et des larmes ravalées. Il n’y en avait qu’un pour la mettre dans cet état, qu’un pour la désarmer de cette façon. Qu’un pour qui elle parviendrait à pleurer. Adam, son petit garçon. Cette bouille d’ange de dix-huit mois. Il lui avait ouvert de nouveaux horizons par sa naissance, même s’il était avant tout le fruit d'une aventure d’un soir. Elle l’avait élevé seule après avoir passé neuf mois de grossesse tout aussi seule. Personne n’allait se doutait que celle qui était devenue la chef des pacificateurs du trois tomberait enceinte, elle la première. Elle sut porter à bien sa grossesse tout en gardant son efficacité redoutable et redoutée dans son travail. Ce ne fut ni la sensation d’abandon, ni celle de désespoir qui s’affaissèrent sur ses épaules, mais bien l’aigreur de la vengeance qui chuchota à ses oreilles. Soudain, elle se retourna aussi fluide qu’un courant d’air et posa sa main autour du cou de l’homme qui avait pris le risque de s’approcher d’elle. Son arme de fonction doucement posée sur son front. « Où est-il ? » Sa voix gardait l’allure de la neutralité dont elle faisait quotidiennement preuve, impassible, nonchalante. Impitoyable. Au fond pourtant, elle bouillonnait intensément. Elle serait prête à mettre un terme à l’existence de cet homme dans un battement de cil. Pas ici, elle ne décorerait pas les murs de la chambre de son bambin avec de la cervelle. Mais elle le ferait, elle le pourrait. Il lui suffisait de prononcer les seuls qu’elle voulait entendre, de lui indiquer où se trouvait son fils. S’il ne portait pas la tenue des pacificateurs. Bon sang. N’étant pas de nature à se sentir déstabilisée aussi facilement, elle recula légèrement en l’entraînant avec elle pour que la faible lumière extérieure éclaire son visage. Il n’avait pas bronché, il semblait même attendre patiemment ce qu’elle finit par faire. Le lâcher. Tout en continuant de le tenir en joue. Elle le connaissait, un des sbires du président Snow. Elle l’avait côtoyé, lui et les autres, il y a plusieurs années quand elle était au Capitole. Sentant que la suite n’allait pas être joyeuse, elle laissa pourtant retomber son bras. « Dis-moi. » Il lui sourit, de ces sourires carnassiers qu’un chasseur adresse à sa proie avant de l’éventrer. « Tu aurais dû t’en douter. » Hilda savait pertinemment ce qu’il allait dire, elle savait déjà ce qui se tramait dans son dos. Son fils avait seulement été son aveuglement, elle n’aurait jamais douté qu’ils s’en prennent à lui pour l’atteindre. Trop naïve. Trop mère. « Les suspicions sur ton compte sont retombées, ils ont jugé que ton fils nuisait à ton efficacité et ta loyauté. » Putain. Elle pourrait lui broyait les cervicales sur le champ. « On est venu le chercher et je t’ai attendue pour t’exposer la situation. Surtout pour m’occuper de ton cas si tu ne restais pas sage. » Ils savaient. Ils avaient conscience de ce qu’ils encouraient en agissant ainsi, en lui prenant son fils, et il était là pour lui régler son compte si elle dérapait. Peut-être pour l’éliminer purement et simplement. La perversité du métier ; tourner au plus court pour régler les situations délicates. Un pas de travers, et elle perdrait tout. « Il est toujours vivant, mais ailleurs. » Il tourna les talons sur ses mots. Il la quitta sur ses représailles voilées et sur cette révélation lourde de sens. Seule, dans une maison qui avait été bercée par les rires d’un petit garçon. Le Capitole détenait son enfant. Un goût de bile lui remonta dans la gorge et elle eut seulement le temps de se jeter dans sa salle de bain pour régurgiter son repas du soir dans les toilettes.

« Hilda, on a besoin de toi pour un interrogatoire. » Elle releva la tête, sortant de la torpeur des derniers dossiers qui jonchaient son bureau. La réapparition du district treize ne lui laissai décemment pas de temps, même après avoir tiré un trait dessus. Il était toujours là, sur ces papiers, sur les lèvres, dans ses pensées, et même sous ses paupières lorsqu’elles fermaient les yeux le soir. Sa réapparition lors de cette dernière année, et de l’affluence de ses rebelles, avait fait réapparaître les démons de son passé. L’altercation avec des individus issus du treize était devenu un de ses passe-temps dont elle ne se lassait pas, mais pour la plupart elle ne connaissait personne. Inconsciemment, elle attendait le jour où elle se retrouverait face à une vieille connaissance. Un ancien camarade. Une ancienne amie. Toutes ses personnes sur qui elle a tiré un trait, sur qui elle a apporté la souffrance et le chagrin en s’en prenant à leurs proches qui passaient sous ses doigts. C’étaient des épreuves de force qui lui manquaient dans son palmarès, un moyen de les piétiner encore un peu plus. Seulement, ce fichu district n’était pas le seul qui accablait lourdement son bureau. Il y avait les autres. Tous les autres, du un jusqu’au douze. Elle n’avait cessé de traîner au trois qui était devenu sa base, pourtant Hildegarde était maintenant en charge des pacificateurs de tous les autres districts. Un grade qu’elle a obtenu il y a six mois, après des années à se mettre la barre toujours plus haute. À trente-quatre ans, la pacificatrice se sentait au summum de sa carrière. Et autant dire que ça lui plaisait. « Je te suis. » Elle se leva et suivit son collègue jusque devant la salle où se trouvait l’être récalcitrant. D’autres l’attendaient là, prêts à lui exposer les faits. Ou à assister à ce qui allait se passer, certainement. « Encore un rebelle, paumé qui plus est. Il n’est pas d’ici. » Elle balaya les propos d’un haussement des yeux. « Je sais. » Elle était toujours au courant de tout, notamment de ce qu’il se passait entre ces murs et de qui était qui. Hilda passa ses mains dans ses cheveux, les ramena en un chignon négligé comme elle le faisait tout le temps, et se tapa les mains en souriant. « Parfait ! » Et elle passa la porte. C’était toujours exaltant de découvrir les têtes de ceux qui s’étaient fait prendre, parfois même elle se donnait un peu de loisir en imaginant le personnage avant de le rencontrer. La plupart du temps, elle voyait juste. Un individu dont le visage était soit ravagé par sa haine absurde envers les autorités, soit par le désespoir d’être tombé entre les mauvaises mains et à la perspective de ce qui suivrait. Souvent, c’était un mélange des deux. C’était jouissif. L’homme qui se tenait debout à l’autre bout de la pièce, comme pour maintenir un espace de sécurité entre ce qui pouvait passer la porte et lui, balbutia son prénom. « H-Hilda. » La concernée lui adressa un large sourire de requin, laissant percevoir ses dents blanches. « Tu me connais, mais je n’ai pas le plaisir d’en dire autant de toi. » Partiellement faux, elle avait eu de vent des informations connues sur son cas avant qu’elle ne pénètre ici. Elle lui désigna la table qui trônait au centre de la salle, et la chaise installée de son côté. « Tu devrais t’assoir. » Une voix légère, mesurée ; elle s’assit alors sur sa propre chaise pour montrer l’exemple. Et le mettre en confiance, pour mieux le maintenir. « Non, vraiment ? » Elle croisa les mains sur la table, bien en évidence à ses yeux. « Une table nous sépare. » Il hésita, et vint finalement s’échouer sur sa chaise. Il était probablement resté debout le long des interrogatoires menés par ses collègues, et s’il connaissait la pacificatrice qu’elle était, elle avait su émettre une certaine confiance pour qu’il lui obéisse. Car oui, implicitement, c’était un ordre. De gré ou de force, il se serait assis. « Tu viens d’où ? » Il la regarda sans ciller. « D’ici. » Bien, il avait encore la capacité de tenir tête. « Je recommence. Tu as le visage et les mains bien trop ravagées pour être du trois. Quel est ton district ? » Silence. « Je dirais le sept ou le douze. Le huit aussi, d’après l’odeur que tu dégages. » Se tenant en chien de faïence, aucun des deux ne détourna le regard. « Laisse-moi deviner. La vie, le travail, le système, tout est trop dur. T’as décidé de suivre le mouvement comme un petit mouton, de crier injustice. Tu t’es trompé d’endroit. » Elle sépara ses mains pour en redresser une et poser son menton dessus. « Tu as l’air futé, tu ne diras rien n’est-ce pas ? » Elle n’attendait aucune réponse, elle le savait. « Puisque ça s’annonce long, autant prendre des dispositions agréables tu ne penses pas ? » Le terme employé fit hausser les sourcils du captif, tandis qu’Hilda claquait des doigts. Un pacificateur lui apporta une bouteille et deux verres qu’elle disposa sur la table devant le rebelle. Elle lui sourit. « Personnellement, je préfère quand c’est accompagné de ceci. » Elle versa de l’alcool dans les deux verres, et lui en poussa un devant lui. Le sien, elle le prendrait dans les mains, le ferait glisser entre ses doigts, lui montrerait qu’elle était occupée avec ça. Le rassurer. Mais elle ne boirait pas une goutte de la liqueur. C’était un loisir qu’elle s’octroyait dehors, jamais dans ce genre de situation. De temps en temps peut-être, c’était une habitude dont on ne démordait pas facilement non plus. « C’est de la qualité, crois-moi. Je ne bois jamais n’importe quoi. » Et elle fit un geste de la main à son égard comme pour trinquer avec son verre. « Maintenant, toi et moi, on va discuter. Tu connais le principe : je pose les questions, et tu y réponds. Je n’aime pas me répéter et je n’aime pas les erreurs. » Elle fit glisser son verre entre les deux mains machinalement, avec insouciance, mais ne le quitta pas du regard. Elle se laissa également retomber contre le dossier de sa chaise, les jambes croisées. Vraiment, comme s’il s’agissait d’une conversation la plus banale du monde. « Avec qui tu es venu ? » Il aurait pu faire le trajet seul aussi, mais elle en doutait. La plupart de ces renégats n’osait pas s’aventurer en solitaire sur des territoires qui leurs étaient inconnus. « J’dirais rien. » Hilda pencha la tête sur le côté et fit mine d’être consternée. « Je pensais que tu serais compréhensif et que tu coopérerais. » Il fit l’erreur de cracher dans sa direction et de rigoler. « Dés’lé de te décevoir ma p’tite dame. Vous pétez pas plus haut que vot’ cul vous les pacificateurs, mais tout n’est pas indu dans la vie. » Quel con. Il pensait lui apprendre la vie peut-être ? Il continua l’offensive avant qu’elle ne réponde sans avoir bougé d’un millimètre, la clouant légèrement sur place avec ce qui suivit. « C’est vous avez tué vot’ gosse ? C’contre ça qu’on s’bat justement. Contre vous les psychopathes et le Capitole. » Tuer. Son. Enfant. On ne lui avait jamais sortie en face celle-là, encore. Il y a quatre ans, quand du jour au lendemain plus personne n’avait revu la petite bouille d’Adam dans le district, beaucoup avait jugé qu’elle l’avait assassiné elle-même. Pas besoin de lui dire pour le savoir, elle avait conscience de tout ce qui était colporté sur son cas. Aussi vite que son ombre, elle se redressa et écrasa d’un geste rapide et brutal son verre sur la main de l’homme. Le craquement désiré se fit entendre, aussi bien que le cri de surprise et de douleur qu’il lâcha. Sa décontraction était toujours là, son ton toujours neutre, mais son regard était assassin. « On ne s’est pas bien compris. Tu n’as pas le choix. Tu dois avoir une famille, une femme aimante et même des enfants certainement. Tu viens d’un endroit qui demande de travailler d’arrache-pied pour pouvoir s’offrir une parcelle d’un repas. Ils comptent sur toi. » Elle brisa la deuxième main avec la sienne, sans cesser de le fixer dans le blanc des yeux. « Et toi, tu t’es brisé les mains. Tu as perdu ce dont tu avais besoin pour travailler, ce dont tu avais besoin pour les faire vivre. Quelque chose me dit que la déception que tu liras sur leurs visages sera plus intense que la perte partielle de tes mains. » Efficace et redoutable. « Si tu rentres chez toi. »




Dernière édition par A. Hildegarde Falk-Lawson le Dim 16 Sep - 15:38, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: ◭ tidal wave (hilda)    ◭ tidal wave (hilda)  Icon_minitimeJeu 13 Sep - 15:13

HOLY SHIT ◭ tidal wave (hilda)  173490454

Ton pseudo va superbement bien à Zoe - c'est dommage de ne pas la voir plus souvent sur les RPG d'ailleurs. Et puis une Pacificatrice, nomdidju. ◭ tidal wave (hilda)  4209083858 Me gusta. Je sens que ce DC va me plaire. ◭ tidal wave (hilda)  1147778360

(re)Bienvenue, farouche demoiselle. ◭ tidal wave (hilda)  4153354820
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MessageSujet: Re: ◭ tidal wave (hilda)    ◭ tidal wave (hilda)  Icon_minitimeJeu 13 Sep - 15:16

Rebienvenue ma Milla avec ce DC ◭ tidal wave (hilda)  4205929361 chou ◭ tidal wave (hilda)  173490454
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MessageSujet: Re: ◭ tidal wave (hilda)    ◭ tidal wave (hilda)  Icon_minitimeJeu 13 Sep - 15:38

Chucky, ce DC il va péter des briques crac crac
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MessageSujet: Re: ◭ tidal wave (hilda)    ◭ tidal wave (hilda)  Icon_minitimeJeu 13 Sep - 15:55

Bon je t'ai déjà dit mais cet avatar + toi + ce perso crac crac ◭ tidal wave (hilda)  2774444739 ◭ tidal wave (hilda)  173490454 chou
Et ton début de fiche est juste ◭ tidal wave (hilda)  4209083858 chou
Anyway, rebienvenue donc ◭ tidal wave (hilda)  173490454
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MessageSujet: Re: ◭ tidal wave (hilda)    ◭ tidal wave (hilda)  Icon_minitimeJeu 13 Sep - 16:17

Merci beaucoup les loulous ◭ tidal wave (hilda)  173490454 ◭ tidal wave (hilda)  2774444739
et dire que j'avais longtemps hésité sur le choix de l'avatar ◭ tidal wave (hilda)  4209083858 vous m'avez bien motivée là ◭ tidal wave (hilda)  173490454 chou
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MessageSujet: Re: ◭ tidal wave (hilda)    ◭ tidal wave (hilda)  Icon_minitimeJeu 13 Sep - 17:40

rebienvenue ◭ tidal wave (hilda)  4209083858
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MessageSujet: Re: ◭ tidal wave (hilda)    ◭ tidal wave (hilda)  Icon_minitimeJeu 13 Sep - 20:00

Bienvenue sur MJ ◭ tidal wave (hilda)  4152564715
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Adonis Nightsprings
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MessageSujet: Re: ◭ tidal wave (hilda)    ◭ tidal wave (hilda)  Icon_minitimeJeu 13 Sep - 21:36

Bienvenue :D !
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MessageSujet: Re: ◭ tidal wave (hilda)    ◭ tidal wave (hilda)  Icon_minitimeJeu 13 Sep - 22:40

ZOE. ZOE. ZOEEEEEEEEEEEE crac crac crac crac crac crac
Ludmi de mon coeur, je te souhaite la rebienvenue parmi nous ◭ tidal wave (hilda)  2166578461 J'espère que tu vas bien t'amuser avec ce petit perso. Moi, en tout cas, il me plait déjà ◭ tidal wave (hilda)  1147778360

Y a qu'à voir. Ton avatar. ◭ tidal wave (hilda)  4205929361 TON PSEUDO. ◭ tidal wave (hilda)  4209083858 (Athénadora quoi. ATHÉNADORA. Bon Hildegarde ça me fait penser aux Noces Funèbres, de Tim Burton, mais passons Arrow ATHÉNADORAAAAA.)
Je veux des liens de la mort qui déchirent tout, t'as pas le choix, je crois que c'est clair fake angel

BON COURAGE POUR TA FICHE. J'ai hâte de lire la suite, huhuhuhu ◭ tidal wave (hilda)  173490454 ◭ tidal wave (hilda)  4153354820 ◭ tidal wave (hilda)  3686848491
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MessageSujet: Re: ◭ tidal wave (hilda)    ◭ tidal wave (hilda)  Icon_minitimeVen 14 Sep - 7:08

Re-bienvenue et bon courage pour ta fiche ! ◭ tidal wave (hilda)  4252163159
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Gemma K. Mubstin
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Gemma K. Mubstin
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MessageSujet: Re: ◭ tidal wave (hilda)    ◭ tidal wave (hilda)  Icon_minitimeVen 14 Sep - 18:07

Rebienvenue ◭ tidal wave (hilda)  173490454
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MessageSujet: Re: ◭ tidal wave (hilda)    ◭ tidal wave (hilda)  Icon_minitimeVen 14 Sep - 23:31

Merci vous tous ◭ tidal wave (hilda)  173490454
Asta tu m'as tuée ◭ tidal wave (hilda)  1881463262 ◭ tidal wave (hilda)  4209083858 Je n'avais même pas pensé à Tim Burton ◭ tidal wave (hilda)  3997798681 en tout cas, c'est évident pour les liens ◭ tidal wave (hilda)  2166578461 ◭ tidal wave (hilda)  2166578461
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Kathleen S. Harper
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Kathleen S. Harper
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△ âge du personnage : ◭ vingt-quatre ans.


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MessageSujet: Re: ◭ tidal wave (hilda)    ◭ tidal wave (hilda)  Icon_minitimeSam 15 Sep - 12:27

rebienvenue ◭ tidal wave (hilda)  3516571458◭ tidal wave (hilda)  2166578461

bon courage pour ta fichette, j'ai été te réserver Zoé pour la semaine ◭ tidal wave (hilda)  3516571458
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