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 There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended

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MessageSujet: There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended   There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended Icon_minitimeMer 27 Juil - 20:24

There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended 1zm1654
Look into my eyes, there's really nothing left to lose.
Blood, tears and gold won't make it any better


Dans le train nous menant au Capitole je n'avais rien fait à part manger et dormir. Faire autre chose se résumait à la simple évocation de penser et penser ça signifiait s'enfoncer. Je n'avais pas le temps de penser, je ne pouvais pas penser à ma famille que j'avais laissé ni à ma mort déjà programmée. Je voulais encore moins pensé aux préparatifs, à tout ce que j'allais être amener à faire pour que le show continue. J'avais à peine parler avec mon mentor préférant me terrer dans ma cabine afin d'avoir la paix. Est-ce que je comptais gagner les Hunger Games ? Non, je ne pensais pas. Je ne croyais pas en mes chances, mais si je pouvais faire quelques choses pour que le tributs féminins de mon district gagne je le ferai. De toute manière je n'étais un bon à rien, à part travailler à la mine et poser quelques collets et dépecer des animaux avec un couteau, je n'étais pas capable de grand chose. Et il fallait avouer que les Hunger Games étaient autrement plus compliqué que le dépeçage d'un anima. Dans ma chambre luxueuse au Capitole était disposé des vêtements pour mon entraînement. Je me souvenais avoir entendu quelques bribes de conversation mais je ne me souvenais pas en avoir compris le sens. Je ne prêtais pas attention, je mangeais juste jusqu'à écoeurement ravalant ma rage comme j'avalais cette nourriture délicieuse qui me dégoûtait en même temps. Enfilant les habits fait sur mesure pour moi, je passais une main dans mes cheveux sans me prendre la tête avant de descendre à la salle d'entraînement.

Je ne m'étais très certainement pas préparé au spectacle qui m'attendait. La majorité des tributs étaient déjà là à s'intéresser à divers ateliers. Je n'avais pas la moindre idée où je devais me rendre ni même quel atelier choisir, puis je n'avais pas la moindre idée de ce que mon mentor attendait de moi. J'allais donc vers le premier atelier que je voyais me retrouvant entouré de tributs faisant presque deux fois ma taille plein de muscles et qui semblaient avoir été bien nourri toute leur vie. Comparé à sa, moi qui commençait à peine à reprendre du poil de la bête, je faisais pale figure. Il n'empêchait que les voir s'amuser à jeter des poids le plus loin possible était assez drôle, comptaient ils tuer leur ennemis en les envoyant au loin ? Trouvant cette activité stupide, j'allais vers un stand de tir où on apprenait à manier un couteau. Je me retrouvais entouré de pas mal de filles et de garçons plus de mon gabarit. J'attrapais un couteau alors que le moniteur expliquait quel position prendre et comment le lancé pour atteindre sa cible. Ça semblait stupide, mais bon nombre des personnes essayant n'arrivait à rien. Jouant avec la lame entre mes deux mains je n'en avais jamais utilisé que pour tuer à proximité. Si je venais à rater ma cible, c'était une proie et un repas qui allait s'enfuir, prendre le risque était stupide, puis mes proies étaient souvent prises au piège quand je les achevais. Je vis des jeunes essayé encore et encore d'atteindre la cible posté à 10 mètres de distance sans y arriver avant de se décourager. Je n'avais pas envie d'essayer, ça me paraissait tellement futile, un peu comme de lancer un derrière coup de poing dans l'air avant de s'effondrer mort. L'inanité de l'action n'avait de sens. Il n'empêchait que comme les autres je me postais sur la ligne avant de viser la cible. La lançant sans trop de force elle ne l'atteint même pas la première fois. Recommençant l'action j'atteignais la cible et presque son centre sans m'en rendre compte. Voyant l'intérêt des autres grossir je préférais abandonner cet atelier là encore une fois. De toute manière, si je devais me trouver un talent pour le lancer de couteau, un peu plus tôt ou plus tard ne changerait rien.

Je finissais par m'échouer à l'atelier des noeuds comme j'aurai dû le faire dés le départ. Le moniteur sembla étonné de voir quelqu'un et me présenta des noeuds d'une simplicité enfantine. L'imitant sans difficultés, il augmenta naturellement la difficulté. Je me retrouvais alors à faire des collets, des pièges plus gros et même à apprendre comment faire des guets-apens. Je n'avais pas la place pour en monter un vrai sur le coup, mais l'explication me suffisait, ça semblait simple, mais là encore ce n'était pas avec ça que je pouvais espéré gagner. Les noeuds étaient mon seul talent, mais à moins d'attraper tout les autres participants au lassos j'étais mal barré. C'est alors que quelqu'un s'installa à côté de moi sans que je ne m'y attende. L'atelier avait été vidé tout le reste du temps et le professeur avait même semblé étonné de voir quelqu'un. Peut-être avais-je encore eu le malheur d'attirer l'attention sur moi, mais je ne devais pas trop effrayer les autres quand je les voyais tirer au centre d'une cible à une vingtaines de mètres avec un arc ou se battre au corps à corps et réduire en bouilli leur adversaire. J'avais juste l'impression de ne pas jouer dans la même cours et c'était assez frustrant. Aussi frustrant que ça avait été de se retrouver ici, pareille à un moustique piéger dans une boite fermer hermétiquement et qui attend de mourir d'asphyxie alors qu'on le fixe se débattre sans raison


Dernière édition par Skyler N. Adkins le Jeu 4 Aoû - 9:15, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended   There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended Icon_minitimeJeu 28 Juil - 17:58




Ma chérie,

J’espère ne jamais devoir te donner cette lettre. Mais si tu la lis, c’est que tu es partie loin de moi. Tu est la seule chose qui me maintienne en vie. Ta présence m’est d’une grande utilité et tu sais très bien ce qu’il adviendrait si tu ne reviens pas.
J’ai déjà perdu mon marie est ma fille cadette, je ne veux pas perdre le dernier rayon de soleil de ma vie. Je croise les doigts pour que ce que je t’ai écrit te donne la force de te battre et de me revenir vivante. Je connais tes capacités à soigner et je sais que tu t’es longuement entraînée avec ton meilleur ami. Laisses moi te remonter le moral et t'insuffler de l’espoir à travers les mots qui vont suivre.

Cela va faire 17 ans que tu as fait ma joie. Tes jolis cheveux blonds que tu tiens de ton père, tes yeux si expressifs me donnent le sourire chaque fois que je te vois. Cette volonté de fer que rien n’ébranle, cette gaité que tu laisses voir en toute situation. Certes cela va sûrement être dur pour toi mais sache que je suis derrière chacun de tes gestes et que du haut de leur piédestal, Lizzie et ton père te soutiennent.

J’ai hâte de te revoir.

Ta maman qui t’aime ♥


Un sanglot s’échappa de ma gorge et je n’ai pas pu retenir mes larmes qui coulaient à présent à flots. La lettre de ma mère avait l’effet d’un poignard planté en plein cœur. Elle croyait en ma victoire alors que je savais que je n’aurais pas la force de tuer des personnes que j’aurais peut-être croisées lors du repas ou des entraînements. Certes, il faudra que je joue le rôle d’une fille forte que rien n’ébranle mais je suis persuadée que le moral ne suivra pas. J’ai regardé le paysage derrière les vitres du train qui m’emmenait vers le Capitole. J’ai regardé la feuille trembler au rythme que lui a imposé ma main. J’ai respiré doucement pour me calmer. Ma mère me l’avait donné pendant les visites autorisées, trop émue pour articuler ne serait-ce qu’un seul mot. Je la revois encore sortir de la pièce, chancelante.
J’ai fermé les yeux pour ne plus y penser et ai du m’endormir car lorsque je me suis réveillée, nous arrivions à la gare. Je me suis étirée et sous l’ordre de mon mentor, je me suis dirigée vers la salle d’entraînement et suis restée longuement appuyée au chambranle de la porte, étudiant chaque tributs. La vue des Carrières m’a arraché une grimace haineuse que je n’ai pas pu empêcher. Cette facilité à combattre m’écoeurait. Eux ont eu le droit aux entraînements digne du Capitole alors que nous, pauvres District, nous contentions de nos connaissances amoindries.
J’ai néanmoins détourné le regard pour me focaliser sur les différents ateliers qui s’offraient à nous. Je les ai détaillés, appuyant mon regard sur chaque arme proposée. Les couteux ne m’ont guère plu. Le corps à corps n’est vraiment pas mon truc. Je les utilise juste pour couper des fils lorsque je recouds et quand je n’ai pas de ciseaux sous la main. J’ai haussé les épaules avant d’esquisser un sourire en coin à la vue des arcs. Je ne m’y suis pas dirigée pour montrer mon talent à le manier plus tard.
Ne me restait plus que les nœuds. Je me suis approchée d’une démarche féline. Un seul tribut, ou carrière, y était. Je l’ai regardé faire et ai haussé les sourcils. Il semblait vraiment doué et ses gestes sont vraiment très précis. Cela avait l’air simple. J’ai donc pris une corde à portée de ma main et ai commencé à la nouer comme le professeur derrière sa table me le disait.
Quelques minutes plus tard, j’ai grogné. Je n’arrivais à rien et la patience n’est pas un de mes points fort. J’ai regardé mes poignets que j’avais réussi à lier d’une quelconque façon et je me suis bien demandée comment j’avais fait. J’ai ri de ma bêtise avant de me tourner vers le jeune homme qui se trouvait à ma gauche.



Je crois que je ne te battrais pas sur ce plan là. Lui dis-je en faisant la moue.
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MessageSujet: Re: There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended   There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended Icon_minitimeJeu 28 Juil - 21:04

There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended Tumblr_lp24haZbd71qzmpdjo1_250
There's no way back.
Now it's too late to stop the setting sun.


J'étais tranquille et seul à l'atelier des noeuds lorsque quelqu'un s'installa à côté de moi. Restant concentrer sur le noeud que j'exécutais savoir quelqu'un à côté de moi me perturba. Je du m'y reprendre à plusieurs reprise pour faire un noeud coulant de base. Je me rappelais la journée où mon père m'avait appris à faire des noeuds. C'était simple mais efficace pour le petit gibier. Avec un collet vous attrapiez un gibier. De petite taille, mais de la nourriture quand même. Cependant, dans la forêt, il m'arrivait d'être plus ambitieux et d'essayer d'attraper des animaux plus gros. Dans ces moments là je montes des pièges, je cherches à immobiliser la proie avant de venir l'achever à l'aide d'un couteau. Sauf que ça ne marche pas à tout les coups, le gibier est parfois trop gros, trop puissant, je ne suis pas un pro dans l'art de faire des noeuds non plus. Il y avait tant de choses auxquelles réfléchir, à ce qu'aucun animal de petite taille ne vienne se prendre dans le piège, à ce que la corde soit assez tendue, mais pas trop. A ce que le piège se trouve sur la route du gibier pour augmenter les chances d'en attraper et les jours de disettes il n'est rien pour remplir les estomacs vide. Rien que l'amertume que l'on ressent à ne pas avoir été capable d'attraper quoique ce soit. C'était à cela que je pensais alors que la jeune femme à côté de moi se débattait avec un noeud plutôt simple. Je la voyais se tromper dans les tours alors que je me lançais dans un autre noeud. Je voulais apprendre des choses et pourtant je restais sur mes acquis. Me concentrant sur un nouveau noeud que le moniteur me décrivait je restais désespérément taciturne et froid. J'écoutais attentivement ce qu'il m'expliquait comme j'écoutais mes professeurs à l'école avant d'essayer de recopier l'enchaînement. Celui-ci plus compliqué, il me fallu quelques minutes pour le maîtriser, me rappeler les conseils me concentrer comme mon père m'avait apprit. Se fixer sur une chose à la fois, ne pas vouloir aller trop vite. Commencer par la première étape, ensuite s'assurer que tout était ok, atteindre la seconde, vérifier, atteindre la troisième et achever le noeud. Une fois que je l'eu réussit une fois je répétais l'exercice content d'avoir appris quelque chose. J'aurais pu attraper de bel proie avec un pareille noeud, sauf que les chances que j'avais de rentré à la maison ne me donnait pas trop d'espoir quant à ma futur utilisation de ce noeud.

C'est alors que ma voisine m'adressa la parole brisant le silence qui régnait sur l'atelier depuis que j'y étais arrivé. « Je crois que je ne te battrais pas sur ce plan là. » Perturbé par sa voix je lâchais le bout de ficelle que j'avais en main le faisant tomber au sol. Le rattrapant je passais une main dans mes cheveu x cherchant à reprendre contenance. « Dans mon district j'attrapais des animaux grâce à des collets. Je m'y connais un peu. » Ma voix était moins forte que je l'aurai cru, à croire qu'à force de silence je n'étais plus capable de parler comme je l'entendais. J'étais tellement murer dans ma forteresse de solitude à essayer de me convaincre que je me fichais de ma vie que le monde extérieure semblait m'agresser. Pourtant, comme tous et toutes ici, je voulais survivre, je voulais sortir de l'arène entier et revenir dans mon district. Je n'arrivais juste pas à y croire. Reportant mon attention sur la jeune femme je lui offrais un léger sourire avant de souffler : « Je m'appelle Skyler... Et si tu n'y arrive pas c'est que tu t'y prends mal. » Posant une de mes mains sur son poignet je faisais pivoter sa main avant d'attraper ses doigts et faire une boucle assez simple. La regardant ensuite dans les yeux je rajoutais : « Le tout est d'y aller étape par étape. Si tu te fixe trop sur la fin tu n'arrivera à rien; » Enchaînant lentement un autre mouvement, je m'arrêtais à la fin de chaque étape pour qu'elle puisse voir bien comment on faisait le noeud. Je n'avais rien contre cette fille, elle semblait même plutôt gentille et je n'avais rien à perdre à ne pas être exécrable les derniers jours de presque vie qu'il nous restait. Arrivant à la fin du noeud, je la regardais à nouveau dans les yeux en disant : « Tu peux réessayer seule, normalement tu devrais y arriver. » Retournant à mon petit bout de corde je me remettais à essayer le dernier noeud que j'avais appris repassant mentalement chaque étape afin d'être sur de ne pas m'y perdre.
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MessageSujet: Re: There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended   There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended Icon_minitimeVen 29 Juil - 16:52




Dans mon district j'attrapais des animaux grâce à des collets. Je m'y connais un peu.

J’ai tourné un regard lointain vers le jeune homme. Embrumé d’un futur qui ne nous appartient plus. J’ai fermé les yeux quelques instants pour me reprendre et ne pas lui montrer la peur qui irradiait par tous les pores de ma peau. J’ai inspiré une grande coulée d’air pour reprendre le contrôle de mes pensées. J’ai répondu à son sourire avec un peu trop d’empressement pour paraître crédible mais qu’importe. Au fond de chaque tribut se trouvait, j’en suis sûre, une peur incontrôlable. Celle-ci éclatera bien à un moment ou un autre et vaut mieux que ce soit ici que dans l’arène.

C’est vrai que c’est pratique les nœuds coulants. Mais j’avais une autre manière de les chasser pour ma part.

Ma voix légèrement tremblotante au début s’est stabilisée vers la fin. J’étais tellement heureuse que je lui ai lancé un clin d’œil avec un petit rire décontracté. Il ne faut pas chercher à savoir d’où me viennent mes changements d’humeur car je ne le sais pas moi-même.

Je m'appelle Skyler... Et si tu n'y arrive pas c'est que tu t'y prends mal.

Skyler … J’ai beau chercher dans ma mémoire, son prénom ne me disait rien du tout. Je l’ai regardé guidé ma main pour me montrer les gestes à faire. Instinctivement, je me suis raidie du fait de sa proximité. Sans que je le veuille, j’avais déjà l’attitude d’un tribut qui ne fait confiance à personne. J’ai soupiré me traitant intérieurement d’idiote. Il m’apprend des choses utiles, il ne va pas me tuer. Je me suis donc concentrée afin de relâcher mes muscles et j’y parvins d’ailleurs assez bien. J’ai bien étudié les gestes qu’il m’a montrés afin de les reproduire par la suite. Ses gestes précis et minutieux m’ont donné l’envie de faire la même chose. J’ai acquiescé à chacune de ses remarques, écoutant bien ses consignes et conseils.
Quelques minutes plus tard, le nœud était fait. Il me dit alors de le refaire. Je me suis concentrée sur ce qu’il m’a dit, ai revu ses gestes et me suis lancée. J’allais beaucoup plus lentement que lui mais je suis, au final, arrivée à quelque chose. Au fur et à mesure, mon nœud prit forme jusqu’à être complètement fini.

Yes ! Ai-je chuchoté en serrant le poing.

Puis, j’ai regardé le nœud beaucoup plus difficile qu’il était en train de faire, fascinée. Attendant qu'il ai fini. Puis je me suis rendue compte que j'avais oublié quelque chose d'important.

Au fait, je suis enchantée Skyler. Je m'appelle Ever et viens du District 10.
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MessageSujet: Re: There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended   There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended Icon_minitimeSam 30 Juil - 11:43

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There's no way back.
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On était là, tous entassé dans cet immense infrastructure à s'entraîner avant d'être envoyé au combat. Nous étions des petits soldats discipliné qui ne faisaient aucune vague. Tous empêtré dans nos propres problèmes de conscience, retenu par nos regrets, voila que nous étions enchaîné incapable de nous révolter. Incapable de nous battre pour nos âmes, seulement capable de nous battre pour nos vies qui ne valent déjà plus rien. Qui n'ont jamais rien valu. Et entrant dans le moule, j'étais là comme les autres, tentant de calmer le battement inconstant de mon coeur. Je n'avais pas peur en étant ici. Nous ne craignions rien tant que nous restions en dehors de l'arène. Ça ne sera qu'une fois que nous aurons posé un pied dans celle-ci que l'enfer commencera. Les morts, les cris, les voix, les suppliques à l'aide, qu'on entend mais auxquelles on ne répond pas. Puis les aurores sanglantes qu'on voit mais qu'on espère pas, qu'on espère plus. A croire que le monde ne se lève plus. A croire que nos vies ne sont plus, qu'il n'est plus rien qui nous fait tenir ici bas. De toute manière dès que nos noms sortes de l'urne on est déjà à moitié mort. Un pied dans la tombe, l'autre en enfer. Je ne savais pas pourquoi je m'adressais à la jeune femme, il n'empêchait que je lui parlais de mon district un peu nostalgique. Les chances que j'avais de revoir le district 12 étaient infimes. Face aux carrière, face aux autres tributs qui étaient prêt à vendre leur âme au diable pour survivre, j'étais bien loin de tout ça. « C’est vrai que c’est pratique les nœuds coulants. Mais j’avais une autre manière de les chasser pour ma part. » Hochant la tête je lui offrais mon nom à croire qu'on se rencontrait en dehors des jeux. A croire qu'on aurait des chances de se recroiser autrement que derrière une arme meurtrière prêt à tuer l'autre sans ciller. Je ne voulais pas devenir un monstre, mais en venant ici j'avais signé contre mon grès les clauses qui finiront par m'enterrer envoyant mon âme au bûcher. Sans trop faire attention aux réactions de la jeune femme je lui montrais les gestes à faire ceux-ci à force d'entraînement devenant d'une simplicité sans égale. Une fois que j'eu fini de lui expliquer comment faire je retournais à mon propre noeud visualisant ce que je pourrais en faire et dans quel condition je pourrai m'en servir.

J'entendis alors celle qui ne m'avait toujours pas donner son prénom s'exclamer assez simplement son noeud certainement fini : « Yes ! » Restant concentré sur mon noeud je faisais un tour, repassais dans la boucle me rappelant les conseils du moniteur gardant mon morceau de corde tendu à fait de ne pas faire de fioriture. Je finissais le noeud sans trop de problème vérifiant méticuleusement que je n'avais fait aucune erreur. Tirant un petit peu sur la corde en divers endroits je voyais que ça tenait, celle-ci tenant je me permettais un léger sourire. « Au fait, je suis enchantée Skyler. Je m'appelle Ever et viens du District 10. » Reportant mon regard sur elle j'hochais la tête avant de répondre poliment. « De même Ever, moi je viens du 12. » Mes mains se remettant à jouer avec le morceau de corde que je tenais en main, je baissais les yeux vers mes mains tout en rajoutant : « C'est fou les richesses qu'ils ont au Capitole... Depuis que je suis ici j'ai l'impression d'être passé dans une autre dimension. » C'était ma première fois au Capitole et je devais avouer que je les savais vivant et se pourrissant dans le faste, sauf que je n'avais pas imaginé les choses à ce point là. La ligne entre les gens des districts et du Capitole m'apparaissait encore plus froide et épaisses. Tellement épaisse qu'on ne pouvait la traverser, si froide qu'il se fichait de voir les morts parmi nos rangs. Tout ça m'écoeurait et savoir que je me retrouvais à jouer le jeu en attendant de mourir m'attristait un peu.
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MessageSujet: Re: There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended   There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended Icon_minitimeSam 30 Juil - 21:44



J’ai continué à le regarder faire comme hypnotisée. Tout semblait si simple pour lui que j’en devenais presque jalouse. Ces sentiments ci, je les ressentais très peu dans mon District. Déjà, les Hunger Games me changent. C’est trop rapide et trop dur pour que le moral puisse suivre ce genre de choses. J’ai regardé le mur en face, respirant lentement afin de ne pas faire exploser ma rage à la suite des paroles de Skyler. Oui le Capitole à de belles choses mais à quel prix ?
J’avais tellement envie de tout lui expliquer mais parler ici aurait été un vrai suicide et je me serais faite arrêtée en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Des Pacificateurs se trouvent à chaque porte et ils surveillent chacun de nos faits et gestes. J’ai avalé ma salive avec difficulté lorsque j’ai croisé le regard d’un des leurs. J’ai senti la sueur perler sur mon front mais bien évidemment, ils ne pouvaient savoir ce que je pensais sur eux.
Je me suis retournée vers Skyler et n’ai eu qu’une envie, me confier à lui même si je dois en perdre la vie dans l’arène. Je ne pouvais que lui parle car Genesis et Kathleen sont à présent introuvables. J’ai posé ma main sur son poignet afin d’attirer son attention sur moi. Par mon regard, j’ai essayé de lui communiquer cette urgence. J’en pouvais plus de cette atmosphère de haine qui réside entre chaque personne, pensant que chacun est son ennemi alors que nous sommes tous regroupés dans un seul et même piège lancé par un gouvernement sans cœur.
J’ai trainé le jeune homme à ma suite jusqu’au stand d’arc qui s’était déserté.

A moi de t’apprendre quelque chose en échange de ton aide.

J’ai pris un arc et l’ai bien positionné. C’est-à-dire que j’ai plié mon bras afin de ne pas me faire mal à a la nuque car l’arc que j’ai pris est un long et, comme les armes à feu, ce dernier à une détente. J’ai tiré la corde avec mon autre main. Je l’ai amené vers moi jusqu’à dépassé ma joue et en moins d’une seconde, j’ai tiré la flèche. Trop attendre avant de tirer casserait le bois si fragile de cette arme. Comme je l’avais prémédité, ma flèche arriva au centre de la cible.
Je me suis tourné le cou afin d’enlever la raideur de cette concentration et me suis tournée vers Skyler.

A toi d’essayer de faire la même chose !

En me penchant sur la table pour lui en donner un assez performant, je l’ai frôlé afin d’attirer son attention sur les carrières juste à notre gauche qui s’entraînaient au corps à corps et semblaient plus que performants. Je lui ai lancé un regard apeuré afin de lui remettre l’arc d’une main tremblante. J’ai regardé la cible et ai croisé les doigts pour qu’il sache au moins bander son arc comme il le faut. Bizarrement, je n’avais pas envie de le voir tué car il m’a appris des choses qui me permettrai ma survie. Je lui ai lancé un sourire confiant puis me suis écartée afin de lui laisser toute la place qu’il souhaite.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended   There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended Icon_minitimeDim 31 Juil - 12:35

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Now it's too late to stop the setting sun.


Je m'occupais de mes noeuds comme pour me détendre. A force d'entraînement ces quelques gestes vitaux pour ma famille et moi même avaient fini par me détendre. Je cherchais à faire des noeuds plus compliqués, ramener plus de gibier. C'était normal, mes doigts bougeaient presque sans que je n'y pense alors que je lui parlais des richesses du Capitole. Mon ton était neutre, il n'empêchait qu'intérieurement je crachais sur leur beaux bâtiments, je crachais sur cette nourriture au goût de sang des personnes de mon district. Au goût de mon sang. Je ne voulais pas me pourrir avec leur merde, il n'empêchait que je mangeais et chaque bouchée m'étouffait un peu plus. Je ne pouvais pas faire la grève de la faim, pas juste avant mon entrée dans l'arène. Pas juste avant que je ne doive me battre pour ma survie, me battre pour mes promesses et mourir la bouche ouverte sans aucune once de dignité. J'ai senti Ever se tendre légèrement à côté de moi, ne comprenant pas ce qui se passait, je défaisais mon noeud recommençant encore et encore. Je n'avais rien appris de très nouveau en venant ici aujourd'hui. Je m'étais fait petit et je restais dans mon monde, les noeuds. Ça n'allait pas m'aider mais ça avait le mérite de me détendre. Puis, j'avais pu un peu aider quelqu'un d'autre. C'est alors que la jeune femme posa sa main sur mon poignet, étonné par ce geste je relevais immédiatement les yeux vers elle pour voir son visage crispé dans un rictus que je ne comprenais pas. Son regard semblait dévoré par cette urgence que l'on éprouve lorsque les mots veulent s'échapper, lorsqu'on se sait épier mais qu'on est sur le point de tout cracher. Hochant la tête j'essayais de lui faire comprendre que moi je l'avais comprise. Je savais ce qu'elle ressentait, j'éprouvais la même chose. J'étais ici contre mon gré, sur le point de me battre pour un gouvernement auquel je ne croyais pas, mais voila, ce n'était pas comme si je pouvais aller contre le vent et la marée seul. Je pouvais juste la suivre.

Ever me traîna alors vers le stand de tir à l'arc qui était à présent vide, comme si l'intérêt premier s'était lassé à cause du manque de talent des gens qui testaient. « A moi de t’apprendre quelque chose en échange de ton aide. » Je lui offris un sourire reconnaissant parce que je ne m'y connaissais absolument pas au tir à l'arc. C'est à peine si j'avais déjà vu quelqu'un se servir d'un. Je la vis attraper un arc et le placer. La regardant tirer la corde jusqu'à ce que son pouce effleure sa joue, je la regardais faire me demandant comment elle allait bien pouvoir viser la cible qui me semblait bien trop loin que pour être atteinte. Il n'empêcha que lorsque la corde se détendit et que la flèche sous l'impulsion se mit à siffler dans l'air, la cible ne me sembla plus du tout trop lointaine pour être atteinte. La flèche atteignit le centre de la cible sans que je ne sache comment elle avait fait exactement. Je regardais la cible, je la fixais et je me demandais comment elle avait fait pour que de son arc, la flèche atteigne le centre. «[color=mediumorchid A toi d’essayer de faire la même chose ! [/color]» Lui offrant une mine déconfite je n'étais pas sur d'arriver à quoique ce soit. « Je suis pas sur d'y arriver... » Je continuais à la fixer alors qu'elle cherchait un arc pour moi. C'est alors que d'un coup d'oeil elle désigna les carrières qui se battaient au corps à corps. Je les voyais s'agripper, se repousser sans jamais douter de leur geste alors que si j'avais été à la place de l'un d'eux je me serais brisé comme une brindille. Lorsqu'elle me remis l'arc je lui offrit un sourire rassurant tout en prenant ce qu'elle me donnait, cet arbre terriblement léger qui me donnait l'impression que j'allais le briser si je tirais trop fort dessus. Mes pieds parallèle et de face à la cible, je bandais l'arc les deux yeux grands ouvert ne sachant pas la position qu'il fallait adopter lorsqu'on visait. Je ne savais pas qu'il fallait se mettre de profile, je ne savais pas qu'il fallait fermer un oeil et ne pas viser trop longuement sans quoi le bras devient hésitant et se met à trembler. Je n'avais jamais fait de tir à l'arc de ma vie et c'est pourquoi les deux yeux grand ouvert, le bras incertains je lâchais la corde qui libéra la flèche. Celle-ci comme je m'en doutais vint s'échouer bien loin de la cible, se fichant dans le sol alors que baissant l'arme je lançais un sourire un peu déçu. « Je crois que ce n'est pas pour moi. »

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MessageSujet: Re: There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended   There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended Icon_minitimeDim 31 Juil - 18:04



Je l’ai regardé prendre l’arc et l’ai encouragé d’un signe de tête, levant les yeux au ciel à sa phrase si défaitiste. Je lui ai montré la cible d’un signe de tête et l’ai étudié pendant qu’il s’appretait à tirer. Il me fait penser à mon meilleur ami que j’ai laissé au District. Cette personne qui m’a tout appris et pour qui j’aurais donné ma vie. C’est d’ailleurs pour cette raison que je suis si bien habile à l’arc. Nous nous étions juré de prendre la place de l’autre lorsqu’il serait tiré au sort mais l’un de ses amis l’a alors retenu. Il l’a relâché lorsque je suis arrivée sur la scène et c’était alors trop tard pour me remplacer. Une larme s’est échappée sur ma joue pendant que la flèche qu’il venait de tirer est allée s’échouer au sol.
Lorsque Skyler a repris la parole, j’ai tenté de reprendre contenance et de lui sourire. J’ai posé ma main sur son bras d’un geste réconfortant bien que mon regard restait triste.

Je n’étais guère mieux que toi à mes débuts. Persévère. Tu vas y arriver !

Je lui ai pris l’arc des mains et me suis placée derrière lui comme Emeryc l’avait fait lors de mes entraînements dans la montagne. Je lui ai laissé le prendre avant de guider ses mains là où il fallait les placer. Je voulais absolument qu’il comprenne les gestes car même s’il avait ses nœuds, cela ne serait pas suffisant.

Ne tords surtout pas ton poignet afin de ne pas avoir mal une fois que tu relâcheras la corde. Ensuite, tires la corde avec seulement trois doigts et vient positionner ton index sous le menton. Ta corde doit toucher le milieu de ton menton. Mets-toi de profil et aligne bien tes deux bras. Rapproche tes omoplates afin que ce soient les muscles de ton dos qui travaillent. Ferme l’œil qui est vers moi et fixe bien la cible. Mets la corde un peu à gauche de ta vue et ouvre vite tes doigts pour tirer !

J’ai lâché avec lui la corde et ai fait reculer sa main qui la tenait vers son épaule. Je l’ai empêché de baisser son arc jusqu’à ce que la flèche parvienne au cercle juste avant le milieu de la cible. Je lui ai souri avant de me remettre à ses côtés, plus que gênée par cette proximité qui se montrait par mes joues colorées. Du coin de l’œil, j’ai vu les carrières qui s’entraînaient au corps à corps venir vers nous, un rictus mauvais sur le visage. J’ai lancé un regard apeuré à Skyler avant de me montrer lever le menton, prête à en découdre. Toujours garder cette façade froide avec des personnes de ce genre. J’ai serré les poings, m’appretant à répondre du tac au tac à qui oserait nous chercher.

Alors comme ça, nous n’avons pas le droit à des cours nous aussi ?

Le ton de la fille était vraiment hargneux. J’ai serré les dents pour m’empêcher de la provoquer sachant que je ne ferais pas le poids et ne voulant pas entraîner Skyler dans des embrouilles d’où nous ne sortirons sûrement pas.

Je m’appelle Esmée du District Un. Je n’aime pas qu’on me mette sous la touche, alors vous avez intérêt à me donner des cours tous les deux.

Tout en parlant, la fille aux cheveux d’ébêne s’est approchée dangereusement. J’ai reculé vers Skyler, peu désireuse de me mesurer à elle.

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MessageSujet: Re: There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended   There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended Icon_minitimeDim 31 Juil - 18:31

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Je ne m'étonnais absolument pas d'essuyer un échec quant à mes capacités au tir à l'arc. Je n'avais jamais pratiqué avant et je n'étais pas du genre doué de nature. Ce que je savais faire on me l'avait apprit. Et puis il ne fallait pas rêver, en venant ici je n'allais pas me découvrir des talents digne d'une machine de guerre. Je n'étais pas fait pour cela, je n'étais pas fait pour tuer des gens, je tuais des animaux juste pour me nourrir et je ne me battais jamais. Comment aurais-je pu être une machine de guerre ? J'avais trop de coeur pour ça. Le sourire étrange que m'offrit Ever m'étonna, la fixant sans comprendre je l'écoutais sans trop croire à ce qu'elle me disait. « Je n’étais guère mieux que toi à mes débuts. Persévère. Tu vas y arriver ! » La laissant récupérer l'arc, je ne m'attendais pas à ce qu'elle me montre comment faire. Je l'avais fait sans réfléchir, ce n'était pas une très bonne tactique que d'offrir les secrets d'un art qui pourrait bien sauver la vie d'un autre à quelqu'un. Si je devais réfléchir d'un point de vue purement stratégique j'aurai du la laisser s'énerver sur son noeud et continuer mes affaires. Sauf que je n'étais pas stratégique, je n'arrivais pas à l'être. Alors qu'un bain de sang se préparait je n'arrivais même pas à me concentrer pour ma propre survie, pourtant j'avais fait tant de promesses. Celle de revenir victorieux à la maison, celle de protéger Kirsen de mon district, celle de ne pas perdre mon âme en cour de route. Je ne pensais pas pouvoir les tenir, mais j'espérais tout du moins pouvoir protéger Kirsen, la petite fille qui restait recroquevillée dans son coin quasiment invisible. Reportant mon attention sur ce que la jeune femme me montrait, je m'étonnais de la position dans laquelle je me trouvais et pourtant je l'écoutais. « Ne tords surtout pas ton poignet afin de ne pas avoir mal une fois que tu relâcheras la corde. Ensuite, tires la corde avec seulement trois doigts et vient positionner ton index sous le menton. Ta corde doit toucher le milieu de ton menton. Mets-toi de profil et aligne bien tes deux bras. Rapproche tes omoplates afin que ce soient les muscles de ton dos qui travaillent. Ferme l’œil qui est vers moi et fixe bien la cible. Mets la corde un peu à gauche de ta vue et ouvre vite tes doigts pour tirer ! »

Lorsque je vis la flèche aller se planter dans la cible je ressentis une satisfaction déjà énorme. Je me fichais de savoir qu'elle était proche du centre, j'avais réussit à atteindre le cercle qui me paraissait presque trop minuscule. Je souriais à Ever content de voir que ça n'était peut-être pas si sorcier avant de remarquer les rougeur sur ses joues puis la peur dans son regard. Je soufflais d'abord content de pouvoir le dire et le pensant réellement. « Merci, t'avais raison c'était pas si compliqué que ça. » C'est alors qu'elle désigna quelque chose dans mon dos en un mouvement de menton. Voyant une fille que je ne connaissais pas et qui était avec les carrières quelques instant plus tôt, je me tendis perceptiblement sans réfléchir. Une chose que j'allais devoir apprendre dans l'arène c'était à être toujours sur mes gardes. Tel un animal qu'on traque et qui n'a nul part où se cacher. Le ton avec lequel elle nous demanda des cours eu le mérite de me mettre hors de moi. Sa suffisance et son dédain ne me plaisait absolument pas. Voyant qu'Ever c'était approché de moi je ne pris pas la peine de réfléchir répondant en faisant un pas vers Esmée l'arc toujours à la main : « Ca serait un plaisir de te donner un cours pour apprendre comment être aimable, seulement les personnes comme toi sont irrécupérable. » Lui offrant un sourire suintant de toute la haine que j'éprouvais vis à vis des gens comme elle. Levant les poings Esmée s'apprêtait à se battre, mais déjà j'attrapais une flèche reculant d'un pas tout en la mettant en joue. Elle s'arrêta alors qu'un sourire aux lèvres je disais : « Tu sera fort aise d'apprendre que je sais me servir d'un arc, donc maintenant tu dégage ou je te tue de suite. Je me fiche de me faire ensuite attraper par un pacificateur, on est déjà mort de toute manière. » Je baissais l'arme conscient que je risquais quand même de laisser une flèche partir sans le vouloir.

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MessageSujet: Re: There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended   There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended Icon_minitimeLun 1 Aoû - 19:57



Les minutes se sont écoulées pendant que les regards se toisaient, tous plus dédaigneux. J’ai pris un arc qui se trouvait derrière moi, prête à en découdre s’il arrivait quoi que ce soit et tant pis si ça signait mon arrêt de mort. Esmée a vu mon geste et a placé son couteau en avant. J’ai esquissé un sourire mauvais, me postant déjà en une position d’attaque. J’ai lancé un regard à mon compagnon pour l’assurer du regard. Il avait beau avoir baissé son arc, je savais très bien qu’il est capable de bien tirer.
La fille aux cheveux noirs lança un rire à vous glacer le sang. J’ai frissonné sans pour autant lâcher mon arme et ma garde.

Toi tu seras peut-être mort mais moi je serais proclamée vainqueur.

Puis, son regard émeraude se posa sur moi.

Et toi ma jolie, tu seras bien vite morte comme ta sœur avant toi !

J’ai serré les dents, bandant déjà mon arc. Je suis restée comme cela pas mal de temps avant de voir que des Pacificateurs arrivaient vers nous. Mes muscles bandés commençaient à me faire mal car j’étais vraiment au maximum de leur capacité.

Retires de suite ce que tu as dit sale garce ! Ma sœur est morte par la faute d’un carrière et je ferais tout pour la venger ! De plus, Skyler a beaucoup plus de chances que toi de rester en vie. Tu sais ce qu’il a de plus que toi ? L’intelligence ! Et cela fera toute la différence, tu verras !

Ses yeux m’ont lancé un éclair qui, s’il était vrai, m’aurait déjà consumé sur place. J’ai souri en la voyant dans cet état car cela voulait dire que j’avais marqué un point. J’ai rabaissé ma flèche, l’ai posé sur la table et, doucement ai posé ma main sur le bras de Sky pour l’inciter à faire de même. Une fois que cela fut fait, je l’ai entraîné à l’écart en leur tournant délibérément le dos. Puis j’ai parlé en haussant bien le ton pour qu’elle puisse l’entendre.

On ne risque rien. Ce n’est pas réglementé d’attaquer les gens dans le dos. Si elle le fait, elle sait qu’elle sera pénalisée et la risée de tous !

Nous l’avons entendu grogner suivi par des bruits de pas qui semblaient s’éloigner. J’ai soupiré et ai continué à marcher jusqu’à être à un endroit de la salle où personne ne pouvait nous entendre. J’ai laissé couler mes larmes avant de m’excuser en chuchotant. J’ai repris un minimum de contenance avant de m’adresser à lui. J’ai pris sa main dans la mienne et ai passé le pouce dessus. Je sais pas qui j’essayais d’apaiser. Moi ou lui ?

Je veux que tu saches que je ne suis pas une tueuse, loin de là. A la base, je suis une guérisseuse. Donc, je te promets de ne rien faire contre toi et si quelqu’un ose s’attaquer à toi et s’il t’arrive … ce que tu sais, je te vengerais parce que c’est rare qu’un tribut d’un autre District daigne nous apprendre quelque chose. J’ai horreur du Capitole et des Carrières. Ces Jeux ne riment à rien. Je croise les doigts pour qu’une issue favorable nous soit réservée même si on peut toujours rêver …

J’ai souri piteusement à la suite de ma phrase. Le jeune homme devait sûrement me prendre pour al plus grande des idiotes.

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MessageSujet: Re: There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended   There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended Icon_minitimeLun 1 Aoû - 20:37

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Je faisais preuve d'énormément d'assurance en façade, il n'empêchait que derrière je n'en menais pas large. Je n'étais pas un tueur, la première proie que j'avais attrapé enfant je n'avais pas osé la tuer, je l'avais apporté à mon père persuadé qu'il me dirait de la relâche. Lorsqu'on l'avait mangé ce soir là, plus que la satisfaction d'avoir le ventre plein et d'avoir attrapé une proie, je sentais une boule de regret noué ma gorge alors que je pensais à la pauvre bête qui se trouvait dans mon assiette. J'avais tenue Esmée en joue sans ciller un seul instant pourtant il me suffisait de lâcher la corde pour que la flèche ne se plante dans sa gorge. Le pire là dedans, ces ce sentiment grisant de toute puissance. Ce sentiment qu'on ressent lorsqu'on a le choix de vie et de mort sur quelqu'un d'autre. Plus que pour les pacificateurs, je baissais l'arc à cause du dégoût que je ressentais. Lorsqu'Esmée annonça qu'elle allait gagner les jeux je ne pu m'empêcher de pouffer, néanmoins, lorsqu'elle s'intéressa à Ever derrière moi je me tendais à nouveau conscient qu'elle ne choisissait pas ses mots par hasard. Ever banda son arc et tenant le mien d'une main je posais l'autre sur son bras conscient que les pacificateurs n'allaient pas tarder et qu'Esmée allait gagner si Ever craquait. «Retires de suite ce que tu as dit sale garce ! Ma sœur est morte par la faute d’un carrière et je ferais tout pour la venger ! De plus, Skyler a beaucoup plus de chances que toi de rester en vie. Tu sais ce qu’il a de plus que toi ? L’intelligence ! Et cela fera toute la différence, tu verras ! » Je me retrouvais entre les deux jeunes femmes étonné par la remarque de celle du district numéro 10. La fixant étonné, je restais immobile alors qu'elle déposait les armes consciente que la tribut du district un ne pouvait rien nous faire. Me laissant à nouveau traîner je me posais des questions sur ce qui venait de se produire. « On ne risque rien. Ce n’est pas réglementé d’attaquer les gens dans le dos. Si elle le fait, elle sait qu’elle sera pénalisée et la risée de tous ! » Hochant positivement la tête, je ne pu m'empêcher de rajouter plus bas pour que ça ne s'entende pas : « Il n'empêche que tu viens de prendre des risques pour rien et de te faire une grande ennemie. » Croisant son regard je me rendais bien compte qu'elle s'en fichait pas mal, c'est vrai, on était des morts en sursis, ça ne changeait rien.

Isolé dans un coin de la salle je la vis se mettre à pleurer. Peu habitué à ce genre de débordement je me retrouvais tout penaud à essayé d'enrayer la progression de ses larmes, me retrouvant à les essuyer gauchement à l'aide de mes pousses sans grand succès. L'entendant s'excuser je lui faisais comprendre d'un signe de la tête qu'elle n'avait pas à se sentir coupable, après tout il nous arrivait tous de craquer à notre manière. Ever attrapa alors ma main passant délicatement son pouce sur le dos de celle-ci, un peu gêné par le contact, je restais immobile prêt à l'écouter. « Je veux que tu saches que je ne suis pas une tueuse, loin de là. A la base, je suis une guérisseuse. Donc, je te promets de ne rien faire contre toi et si quelqu’un ose s’attaquer à toi et s’il t’arrive … ce que tu sais, je te vengerais parce que c’est rare qu’un tribut d’un autre District daigne nous apprendre quelque chose. J’ai horreur du Capitole et des Carrières. Ces Jeux ne riment à rien. Je croise les doigts pour qu’une issue favorable nous soit réservée même si on peut toujours rêver … » Lui offrant un sourire qui se voulait rassurant je répondais assez simplement : « Je te comprends, je me donne l'impression d'être un pacifiste avec une fleur à la place d'une arme entre les mains. J'aimerai juste ne pas perdre qui je suis dans les jeux. » Voulant lui offrir un peu plus de réconfort, je l'attirais vers moi pour lui offrir la chaleur de mes bras avant de murmurer à son oreille : « Il n'y en a pas beaucoup comme nous deux ici, j'en ferai autant, en espérant à ne pas tenir assez longtemps que pour te voir mourir. Je crois que l'espoir a été perdu lorsqu'ils ont tiré nos noms. Maintenant ne reste plus qu'à espérer pour nos proches. » Mal à l'aise par cette proximité, je la lâchais assez rapidement reculant d'un pas pour retrouver mon espace vital nécessaire.


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MessageSujet: Re: There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended   There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended Icon_minitimeMar 2 Aoû - 19:34



Les larmes coulaient et je n’ai pas senti de suite son pouce en train de les essuyer. Je suis restée stupéfaitre devant son geste trop proche pour ressembler à celui du début. J’ai penché la tête sur le côté et lui ai souri, à moitié amusé de son geste bien que ce ne soient pas les bonnes conditions mais qu’importe ?
Je tenais toujours sa main dans la mienne. J’ai écouté sa phrase et ai hoché la tête à la fin de celle-ci. Certes, perdre le peu d’humanisme qui nous restait serait horrible mais perdre notre caractère serait d’autant plus dur à supporter.
Je venais à peine de penser à cela qu’il m’attira dans ses bras. Je n’ai pas tout compris mais je n’ai pas pour chercher à résister. Avais-je besoin de réconfort ? Peut-être car c’était tout ce qu’il me restait pour ne pas craquer et me tuer avant les Jeux même si cela est sûrement impossible. Sa phrase m’a fait frissoné. Je ne voulais pas non plus le voir mort, baignant dans une marre de sang. Avant que j’ai pu lui répondre quoi que ce soit, il s’était déjà reculé.
J’ai soupiré, montrant mon désarroi.


Je ne veux pas non plus te voir mort. Je sais pas pourquoi mais, d’une certaine manière, je me suis attachée à toi en seulement quelques heures. Peut-être parce que tu me fais penser à mon meilleur ami dans ta façon d’être. Tout ce que je sais, c’est que je ne te tuerai pas et essayerai de te protéger comme je vais protéger deux de mes amies qui se retrouvent avec moi dans l’Arène.

J’ai avalé ma salive avec difficulté et l’ai regardé en coin, ayant peur de croiser son regard tellement ce que j’allais lui demander serait dur à supporter.


J’aimerais te demander une faveur. Si tu me vois agonisante et que mes amies ne sont pas là, je souhaiterais que tu m’achèves. Je ne veux pas souffrir comme ma sœur lors de ses Jeux. Elle n’avait que quatorze ans. C’est pour elle que je me bats aujourd’hui mais je ne pense pas en sortir vivante. Est-ce que tu pourrais respecter ma dernière volonté ?

J’ai mimé des guillemets avec mes doigts sur les deux derniers mots et ai ri ironiquement. J’avais l’impression de lui dicter mon testament qu’il fallait à tout prix respecter. N’empêche que, pour moi, c’est vraiment important.

J’allais ajouter quelque chose lorsque que j’entendis qu’on m’appelait. J’ai tourné la tête pour voir mon mentor à la orte. J’ai levé la main pour lui demander d’attendre encore quelques instants, ayant peur de rendre trop vraie cette réalité lorsque je quitterai Skyler.

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MessageSujet: Re: There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended   There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended Icon_minitimeMar 2 Aoû - 22:06

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Je faisais de mon mieux pour gérer ses larmes, mais je ne savais pas comment m'y prendre. Je me retrouvais penaud à agir sans réfléchir même si ça pouvait paraître stupide. Je la prenais dans mes bras alors que quelques heures plus tôt je ne la connaissais pas, alors que d'ici quelques jours ça serait une ennemie jurée, le genre d'ennemie qu'on achève dès qu'on l'aperçoit. Mais je n'en avais pas le coeur, j'étais incapable de pareille barbarie. Tout du moins c'était ce que je pensais, une fois dans les jeux, les choses seront différentes, je le savais, j'espérais juste ne pas devenir trop rapidement un monstre. J'espérais juste pouvoir conserver un peu de mon coeur et mourir en paix avec les souvenirs de moi que je laisserai. Conscient que je n'aurai pas dû, je lui avouais que je ne voulais pas tenir assez longuement que pour la voir mourir. Je savais qu'à chaque mort ça allait être un coup dur de plus pour moi, je me plaignais sans cesse du Capitole, mais je n'avais pas le coeur d'un guerrier. Je ne pouvais pas monter au front prêt à sacrifier père et mère pour le bien de tous. Je pouvais encore moins sacrifier qui que ce soit pour un but aussi ignoble que celui des Hunger Games, sauf que le monde se fiche bien des pensées d'un gars comme moi, le gouvernement n'en a rien à faire. M'étant reculé, je la voyais soupirer sans en comprendre le sens, je respirais à grande goulée toujours un peu penaud et en désaccord avec ce que je venais de faire. Ce n'était pas véritablement moi, il fallait dire qu'avant ce jour je n'avais pas eu trop l'occasion de gérer de réelle situation de crise. « Je ne veux pas non plus te voir mort. Je sais pas pourquoi mais, d’une certaine manière, je me suis attachée à toi en seulement quelques heures. Peut-être parce que tu me fais penser à mon meilleur ami dans ta façon d’être. Tout ce que je sais, c’est que je ne te tuerai pas et essayerai de te protéger comme je vais protéger deux de mes amies qui se retrouvent avec moi dans l’Arène. » J'hochais la tête la respectant et l'appréciant malgré le peu de temps que nous avions partagé. Ever ne me faisait pensée à personne de mon district mais avait réussit à s'attirer mes faveurs grâce à sa personnalité. Exempt de sourire, je répondais sincèrement et ne faisant que mettre sur la table la vérité : « On sera un peu deux concurrents qui s'apprécient et ne souhaitent pas voir l'autre perdre. »

C'est alors que je la vis se tendre et éviter mon regard. Ne comprenant pas le revirement de situation je m'apprêtais à un peu près tout. De toute manière, au pire elle allait contre ses paroles et ne faisait rien de ce qu'elle venait de dire. Ça aurait très bien pu juste être une tactique pour que je baisse ma garde, sauf que je ne l'en croyais pas capable. Tout ce qu'elle m'avait montré de sa personne aujourd'hui m'indiquait le contraire. Je ne me doutais pas que ce qu'elle s'apprêtait à me dire était encore bien pire. « J’aimerais te demander une faveur. Si tu me vois agonisante et que mes amies ne sont pas là, je souhaiterais que tu m’achèves. Je ne veux pas souffrir comme ma sœur lors de ses Jeux. Elle n’avait que quatorze ans. C’est pour elle que je me bats aujourd’hui mais je ne pense pas en sortir vivante. Est-ce que tu pourrais respecter ma dernière volonté ? » La fixant faire des guillemets à l'aide de ses mains je n'avais pas envie de rire alors que je l'entendais le faire un peu jaunement. J'étais pas un tueur et même l'idée de le faire pour l'aider me déplaisait. Je ne voulais pas avoir du sang sur les mains, je voulais retrouver mon chez moi, ma forêt, cette mine que je détestais mais qui aujourd'hui me manquait. Je voulais retrouver ma maison, mes amis, ma famille. Je voulais retrouver toutes ces choses que j'avais perdue laissant ce qu'il me restait d'innocence au fond de mon lit. « Je suis désolé, mais je ne suis pas un assassin. Je te l'ai dit je veux pas me salir comme ça je veux pas avoir à ...» Ma voix mourrant je remarquais que son regard changeait. Ça lui tenait véritablement à coeur et puis il n'y avait pas énormément de chance que j'ai à la tuée de mes mains, il y avait tant de tributs de carrières qui n'attendaient que ça. Enfaîte, tout les autres tributs n'attendaient que ça, une mort de laquelle se repaître, peut-être que je pouvais lui donner ma parole sans jamais avoir à l'honorer. Peut-être qu'au contraire j'aurai à le faire me sachant dès lors à tout jamais souiller par son sang que je ne voulais même pas verser. « Tu as ma parole mais... je te souhaite d'aller le plus loin et pourquoi pas même de gagner. » Arborant un piètre sourire qui n'atteignait même pas mes yeux je baissais mon regard vers le sol enfouissant mes mains dans mes poches conscient que je venais d'ajouter un poids au fardeau qui se trouvait déjà sur mes épaules.

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MessageSujet: Re: There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended   There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended Icon_minitimeMer 3 Aoû - 19:18



J’ai haussé les épaules à sa réponse. Bizarrement, je m’en doutais. Mais je le comprenais bien qu’il devra tuer pour sa propre survie. Je me suis approchée de lui car je sentais le regard de mon mentor dans mon dos. Je voulais lui dire une dernière chose. Peu importe s’il le prenait mal ou pas, j’en courais le risque.
J’ai levé les mains pour lui saisir le visage. Je l’ai regardé droit dans les yeux avec ce sérieux qui m’était propre lorsque la situation le demandait.

Tu ne veux pas avoir du sang sur les mains mais tôt ou tard tu en auras. L’instinct de survie fait parti de nous que l’on soit bons ou mauvais. Si tu ne tiens pas ta promesse, je ne t’en voudrais pas. Je te souhaite d’être fort et de gagner car je n’ai plus rien à perdre. Pour faire cours, toute ma famille est morte sauf ma mère qui est en dépression. Je suis sûre que tu as beaucoup plus de personnes à t’occuper.
Quoi qu’il en soit, si tu es blessé et que tu n’arrives pas à te soigner, appelle moi. Et penses à ce que je t’ai dis : la li du plus fort n’est pas forcément la meilleure.


Je me suis reculée et ai pris sa main. Je la lui ai ouverte et ai glissé un sifflet assez puissant.

Voilà ta façon de me joindre, fais en bon usage. J’en ai que trois. Je ne savais pas quoi faire du dernier mais apparemment, tu as gagné le gros lot !

Je lui ai lancé un clin d’œil et ai reculé petit à petit. Les mains dans le dos, je lui ai souri et ai fini par lever le poing à hauteur de mon visage pour lui montrer que rien n’est perdu.

Une dernière chose, je suis désolée pour la proximité que je t’ai imposé et je comprendrai que tu m’en veuilles.

Sur ces mots, je me suis détournée pour rejoindre mon mentor. Arrivée à la porte, je lui ai lancé un dernier regard avant de prononcer avec mes lèvres : je ne t’oublierai pas.

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MessageSujet: Re: There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended   There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended Icon_minitimeMer 3 Aoû - 23:11

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There's no way back.
Now it's too late to stop the setting sun.


J'étais un peu mal à l'aise d'afficher ainsi mes idéaux, cet espoir stupide et sans fondement qui allait me mener à ma perte. Cependant je n'imaginais pas la jeune femme me reprendre. Je n'imaginais pas Ever devenir conseillère et me remettre à ma place. Le fait qu'elle m'ai attrapé par le menton n'améliorait en rien cette envie que j'avais de partir en courrant. Ça m'arrivait parfois juste un besoin étrange de me reculer, avoir mon propre air, comme une bulle qu'il me fallait parfois conserver intact sans quoi je me retrouvais pareil à un poisson hors de l'eau incapable de respirer. Elle m'avoua alors qu'il ne lui restait presque plus de famille ce qui m'affligea. J'avais des frères qui comptaient sur moi, ma mère malade et mon père qui se faisait vieux. Je ne savais pas si la maison tournait aussi bien sans moi mais j'avais l'espoir fou qu'ils arrivent à s'en sortir et que leur misère ne grandisse pas. Il n'empêcha que j'hochais la tête alors qu'elle me lâcha enfin pour me prendre la main et y glisser un sifflet. La fixant sans comprendre les explications ne tardèrent pas. Un sourire s'inscrivit sur mes lèvres alors que je répondais en la voyant reculer : « Merci, pour ça et pour le reste. Je te souhaite bonne chance même si celle-ci ne nous aidera pas. » Serrant le sifflet dans ma main je finis par le laisser tomber dans ma poche conscient qu'il allait peut-être m'être véritablement utile dans les jeux. Je pouvais me voiler la face autant que je le voulais en dehors de l'arène, mais il arrivera un temps ou je devrais faire face à la réalité. Moi aussi sous peu je me réjouirais d'apprendre la mort d'autres tributs. Moi aussi je me repaîtrais de ce spectacle sanglant et morbide qui me sera imposé. Je ne serai pas un monstre plus que les autres, je réagirais certainement de la seule façon dont on peut réagir dans ces cas là, sauf que je désirais terriblement ne pas avoir passé par là. Mais mes désirs n'entraient pas en ligne de compte.

Son poing levé ne m'évoqua pas l'espoir, mais plutôt ce sentiment d'assurance qu'on éprouvait pas. Qui savait comment nous allions nous débrouiller, on était envoyé au feu sans avoir jamais mis un pied dans ce bain, mais il fallait y sauter pieds joint. Conservant l'espoir de ne pas se rompre le cou, malgré qu'on ne tiendrait pas longtemps. Tout on plus on pouvait assurer le spectacle, essayer de faire le show, jouer son dernier acte, mettre en scène sa propre mort ceci dans le seul but de laisser une image. De laisser un visage afin qu'il marque les esprits et que tout ça ne fût pas en vain et qu'on ne se retrouve pas mort et oublier pour rien. Lui offrant un sourire pour lui faire comprendre que la proximité que nous avions eu n'était pas si grave, je savais bien que je mentais, mais je n'allais pas me plaindre pour si peu. Je la regardais traverser la salle jusqu'à son mentor avant qu'elle ne semble m'envoyer un message. Tâchant de lire sur ses lèvres je pensais avoir compris le sens de ses dernières paroles. La fixant sans ciller je continuais à sourire très légèrement remarquant que même dans l'horreur et l'effroi qu'impose l'ignominie qui était en train de se dérouler, j'arrivais quand même à retrouver un peu d'espoir. La chaleur d'une voix, d'un sourire, d'une personne qui n'est pas totalement tournée vers la mort et le désespoir. Quelqu'un qui comprend et qui vous offre un peu d'espoir, un peu de chaleur dans ces tristes ténèbres qui glacent le coeur.

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MessageSujet: Re: There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended   There's a storm on the streets, but you still don't run | Ended Icon_minitime

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