| Sujet: the earth will be burning - SKENANDORE ✝ Mar 4 Sep - 0:57 | |
| lyme-neska skenandore❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞ La maison était bondée. Au rez-de-chaussée, tous se pilaient sur les pieds. C’était toujours comme cela, lorsque maman invitait la famille élargie. De ma chambre, je les entendais rire et parler, couvrant presque les bruits rauques qu’Adonis laissait échapper. À cette heure, mon père devait être en train de parler de notre entrainement, et du fait qu’on pourrait bientôt admirer un de ses enfants lors des jeux de la faim. C’était toujours comme cela. Un frisson me parcouru. Monsieur avait fait ses devoirs, pour une fois. J’agrippai un bout de draps qui trainait sous mes doigts. Puis… nada. Il recula. Il avait fini. « Merci pour rien, hein. » dis-je, fâchée. Il sourit, heureux de son coup. Je laissai échapper un long soupire. À chaque fois, c’était la même histoire. Il s’arrêtait pile quand ça devenait intéressant pour moi, et se moquait de la tête que je faisais. Ce connard méritait la mort. Une mort lente, et très douloureuse. Je sorti du lit pour attraper son pantalon, que j’avais balancé, plutôt, sur le tapis rose bonbon. « Vas te faire foutre. » Je lui lançai le vêtement, qu’il attrapa d’une main, l’autre étant déjà occupée : son majeur, bien dressé, m’invitait à aller paitre. Je répliquai avec un regard noir, digne des monstres les plus effrayants, avant de le lâcher; C’était plus calme, soudainement, en bas. Le repas était sur le point d’être servis, nous devions rejoindre les autres. Je remis ma robe et retouchai mes cheveux. Personne n’allait remarquer que nous étions partis;
La salle à manger, bien que très vaste, n’était pas faite pour tant de gens. J’étais assise entre ma petite sœur et ma grand-mère, à déguster le dessert. J’en profitais, comme il était plutôt rare que j’y aie droit : j’avais une diète assez strict, depuis toujours, en tant que tribut de carrière. Autour de la table, tous étaient silencieux, concentrés sur leur assiette. Je n’avais jamais remarqué a quel point les membres de ma famille, des deux côtés, étaient semblables, physiquement. Presque tous avaient les yeux bleus, et les cheveux noir; quelque chose de plutôt rare, pourtant. Chacun avait des traits assez prononcés, francs. Je finis mon assiette. Habituellement, à cette heure, je devais faire un compte rendu de mon entrainement, qui était toujours, aux yeux de mon père, décevant… mais je n’en avais rien à foutre, et ce n’était pas à 16 ans que ça allait commencer. « Lyme? Tu vas bien? » Je lèves les yeux. C’est ma mère. Je souris, en guise de réponse. J’ai failli à mon image de princesse pleine de joie, c’est vrai. Je me retourne, et fais face à mon grand-père, arborant toujours le même sourire. Il ne me regardait même pas. Mes épaules s’abaissèrent. J’en avais marre. Tous les jours, je jouais une Lyme gentille, calme et aimable, quant au fond, tous savaient que j’étais bien au contraire un être violent, rancunier et en colère. Rien de bien joli a voir.
about games and relative.
➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ? Violente, théâtrale ou simplement héroïque, sinon, ça ne vaut pas la peine. J'ai toujours cru qu'il vallait mieux mourir dans un bam, plutôt que se laisser aller doucement. Ma mort, peu importe mon âge ou mon parcours sera ma dernière chance de marquer les gens; On ne doit pas manquer son coup. Dans un scénario de rêve, je mourrais sur un champ de bataille, les mains tâchées d'un sang qui n'est pas le mien, rebelles aux fesses. Un match dix contre un. Je les tuerais, tous, puis, une fois le travail terminé, m'écroulerai, au bout de mes forces. C'est seulement à ce point que je remarquerais une blessure béante à mon torse. Un dernier sourire, et je serais partie. Voilà.
➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ? Vous auriez probablement aimé m'entendre dire que je me laisserais mourir pour sauver un proche, ou pour une cause; mais je ne suis pas comme ça. Pour être parfaitement honnête, j'ai beau penser, mais rien ne me viens vraiment à l'esprit : Je suis, en vérité, prête à mourir pour tout - comme on devrait l'être, quand mon temps sera venu. Je n'ai jamais cru en l'idée de mourir pour quelque chose; on ne peu pas choisir l'heure de notre mort, ou son effet sur notre environnement, a moins, bien sûr, d'avoir une corde solide et un crochet assez haut.
➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ? être née au district deux avec un tel nom de famille est déjà un avantage considérable, que ce soit dans l'éventualité que je décide de participer aux jeux - car disons le, chez nous, on le fait par choix - ou dans la vie, en général. Je n'ai absolument rien a envier aux résidents du capitole. Je mange correctement, vis dans une maison luxueuse - les habitants des autres districts ne pourraient même pas s'imaginer la propriété - et j'ai le droit à un entrainement intensif, encore une fois, en cas de jeux. Je sais d'ailleurs très bien lancer le couteau, et grimper n'importe où.
➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ? Haha. Aspen Skenandore, il y a 76 ans. Les gens, à l'époque, n'avaient aucune idée de ce qu'ils faisaient, sauf lui, peut-être. Il était entrée dans la première arène, sachant très bien que le capitole était sérieux : un seul s'en sortirais vivant. Au bout de quatre jours, il en avait tué neuf, et avait mérité son titre de premier gagnant des jeux, ramenant chez lui gloire et nourriture. Il eut un fils, Fleam, mon grand-père. Depuis, aucun Skenandore, bien qu'ils fussent tous entrainés, n'entra dans l'arène; en partie à cause de mon ancêtre, qui refusait qu'un de ses enfants y soit amené. Il était cependant prévu que notre famille fasse un retour aux jeux, à la 76e édition.
➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ? *baille* Je vais prendre pour le gagnant, une fois tout cela fini. Dans tout les cas, une victoire des rebelles ou des districts ne changera rien pour les gens comme moi, vivant confortablement dans le deux; Le conflit est beaucoup plus important pour les gens du capitole, des districts plus pauvres ou du supposé treize : c'est eux, qui vont perdre ou gagner, moi, je ne vais que regarder, un grand sourire sur le visage, attendant seulement de voir avec qui je devrai discuter après leur petite gueguerre. Ce n'est pas plus compliqué que cela.
JE VIENS D'UN MILIEU favorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est abondante. DU COUP, MON NOM A cinq CHANCES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE tribut de carrière ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'adore. JE SUIS DANS LE 2ÈME DISTRICT. AYANT seize JE peux PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET je me suis déjà entraîné, j'attends la prochaine moisson avec impatience. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.
tell us your story. Je marchais aux côtés de Reeven, à une cadence presque militaire, ce qui contrastait assez durement avec nos robes aux couleurs pastel. J’avais mal aux pieds, dans mes souliers vernis. C’était la seule chose à laquelle je pensais : je m’interdisais de penser au matin, ou encore à la moisson, vers laquelle on marchait. Il n’avait que mes pieds, et les ampoules que j’y découvrirai, une fois mes chaussettes retirées. Mon petit orteil gauche, qui souffrait dans son coin, écrasé par ses frères dans une chaussure trop serrée. Autour de nous, il y avait de plus en plus de gens, de tous âges, venus apprécier le spectacle. Plusieurs faisaient des paris, à savoir combien de volontaires allaient tenter l’aventure, leur âge. Certains nous regardaient, Reeven et moi, marcher seules, sans Zeb derrière nous… mais la plus part ne faisaient que marcher vers l’hôtel de ville.
Les files d’attentes pour l’enregistrement étaient interminables. Au loin, je pouvais voir mon père, mon grand-père et même mon oncle vêtus de leurs uniformes blancs. J’avançais, battant, sans le vouloir, un rythme avec la notice que j’avais dans la main. Un beau certificat de décès signé à remettre au recenseur. Mon frère ne viendrait pas à cette moisson. Sa moisson.
J’avais partagé mon lit avec Zeb cette nuit-là. C’était sa dernière à la maison, on le savait tous. Il allait se porter volontaire, et personne n’allait prendre sa place à un Skenandore, même le carrière le plus décidé. Il c’était levé avec le sourire aux lèvres. On voyait facilement qu’il faisait semblant, qu’il tentait de me rassurer. Il savait qu’il n’était pas le meilleur; qu’il n’arriverait probablement pas à gagner un corps à corps… et il savait que je savais. Je m’étais levée, ne posant pas de question, préparant seulement mes choses pour l’entrainement. Parce que oui, nous allions nous entraîner même un matin de moisson. « Lyme. » Je m’étais retournée pour écouter mon grand-frère. Il avait l’air fatigué. Horriblement fatigué. Ses yeux habituellement si vifs avaient l’air éteint. Je lui souris, espérant que ça change quelque chose. Ça ne fit pas effet. « Si… Je ne reviens pas - Parce que ça risque d’arriver - N’essaie pas. Ne laisse Pas Reev, ni Cypie essayer non plus. » J’inspirai, tentant de me contrôler. Je ne pouvais pas lui crier qu’il allait revenir; ce n’était pas le moment pour créer un froid. J’hochai de la tête et finis de prendre mes vêtements d’entrainement, après quoi, je n’entendrai plus sa voix. Plus jamais.
On me piqua le doigt, après que j’ai donné la notice que je tenais. Mon identité fut reconnue, et j’avançai vers la partie appropriée. L’ambiance était la même qu’à toutes les moissons. Personne ne semblait particulièrement inquiet. On savait tous que les tributs seraient des volontaires, de toute façon. Je regardais l’estrade, le maire, les gagnants… N’importe quoi pour ne pas penser au matin. Reeven, toute juste arrivée à mes côtés, devait faire la même chose, un peu perdue, elle aussi. On nous avait habituées aux plans, et tout d’un coup, nous n’en avions plus.
L’entrainement était plus dur qu’à l’habitude; il m’avait déjà fait vomir deux fois, à cause de son intensité. Malgré cela, nous restions tous très concentrés, remarquant à peine les commentaires de notre grand-père et le bruit des machines sur lesquelles nous nous exercions. « Plus vite, Zeb. » Mon frère n’avait jamais été le meilleur à ce type d’entrainement, il osait même s’arrêter, parfois. Un luxe qu’il ne pouvait pas se permettre à son dernier entrainement. J’attrapai ma bouteille et bu un peu d’eau tiede. J’avalai un peu difficilement, mais réussit à garder tout en dedans. Je déposai ma bouteille sur la table; bien vite je vis qu’elle allait tomber. Juste à temps, je l’attrapai évitant la chute de ma bouteille. boum. Je mis une fraction de seconde à comprendre. J’avais ma gourde dans les mains. Elle n’avait pas tombé. « Zeb? » Reeven et moi arrêtames notre entrainement d’un coup. Mon frère était là, sur le sol, il bougeait à peine. « Zeb? » j’essayai aussi. Mon grand-père s’accroupis près de lui. Je levai les yeux vers le bureau vitré de mon père. Il avait tout vu, et s’approchais déjà. Je reposai mon regard sur mon frère. Mon grand-père pris son pouls et débuta un massage cardiaque. La vieille, je m’étais endormie épuisée, ayant trop parlé avec mon petit-grand—frère, qui gisait maintenant sur le sol, et je ne savais pas trop quoi en penser. « Les filles, allez-vous préparer. Tout de suite. » Je regardai mon père, et obéis. Je ne savais rien faire d’autre, de toute façon.
On pigea le nom de la tribut féminine, qui s’avança. Durant un moment, j’eus envie de m’avancer aussi. De lui prendre sa place. Ces jeux étaient pour un Skenandore. Le temps d’y penser, ma chance était déjà partie. La jeune fille, une carrière je pense, avait pris sa place. On annonça vite le nom du garçon; un autre carrière. Je soupirai. C’était la place de Zeb, là, sur l’estrade, mais il était parti. Beaucoup trop vite.
reality is here.
mon nom, c'est ricki... t'as quel âge? FEATURING Siobhan O'Keefe © Fanny Latour-Lambert
Dernière édition par Lyme-Neska Skenandore le Sam 8 Sep - 3:26, édité 3 fois |
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