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fermeture du forum le forum ferme ses portes après six ans d'existence. merci pour tout, on vous aime. |
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| “Have the courage to live. Anyone can die.” | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: “Have the courage to live. Anyone can die.” Ven 3 Aoû - 19:48 | |
| Ils ont tous les yeux rivés sur l’écran plasma. Toute l’équipe de préparation du district deux est là, dans le salon d’Aranel. Ils jacassent, ils parient, ils font des pronostics. Tu n'écoutes pas. Toi, tu ne parles pas. Tu détournes le regard dès que tu peux pour éviter ces horreurs. Mais en toute discrétion, tu ne veux pas qu'on te suspectes de quoi que ce soit. Tu n’arrives toujours pas à comprendre comment quelqu’un peut avoir du plaisir à regarder les Hunger Games. Les jeux ont commencé la veille. Toute la journée, tes poings sont restés fermés, ta mâchoire serrée. Tu ne supportes pas cette barbarie. Tu ne supportes plus qu'on exploite des enfants juste pour donner une leçon de vie aux habitants des districts. Ils n'en tirent rien, de toute manière. Le pire est sûrement de faire semblant d'aimer tout ça. De faire semblant de penser comme eux. D'aimer les jeux, d'aimer le sang, d'aimer les rafales de morts, d'aimer le Capitole. Ta tête se baisse et tes yeux se posent sur la phrase tatouée sur ton index. I am not afraid. Soudain, tu es nostalgique. Le district treize te manque. Tes rares amis te manquent. Tes sept frères et soeurs te manquent. Puis, le débit sonore se fait plus intense. Tu relèves la tête. Blythe apparaît sur l'écran. Tu ne l'as connaît pas depuis longtemps. Seulement depuis que tu as déplié ce papier que tu as attrapé dans la boule de verre. Parmi tant d'autres prénoms, c'est le sien qui est sorti. Blythe. Blythe, celle que tu as condamné. Tu te lèves, tu ne veux pas voir ça. Tu dis que tu vas aller chercher du café dans la cuisine. Il y'en a sur la table, mais personne ne fait attention. Ils sont trop obnubilés par les jeux. Sur ton chemin, tu croises le regard d'Aranel. Son visage reflète l'inquiétude. Mais automatiquement, ton coeur bat plus vite. Tu te dépêches de sortir de la salle. Trop, c'est trop. Tu restes quelques minutes dans la cuisine, tu regardes autour de toi, tu tournes en rond. Puis tu te dis qu'ils sont sûrement passés à autre chose, qu'un autre tribut est affiché. Tu décides de sortir, avec ta tasse de café -vide- dans la main. Un silence de mort règne dans le salon, tu ne comprends pas. Ton regard se pose sur l'écran plasma. On peut voir le corps de Blythe qui gît par terre, pleine de blessures, décédée. Ta tasse te glisse des mains et se brise par terre. Tu restes bouche bée. Tu n'en reviens pas. Elle est morte. Blythe est morte. Par ta faute. Tu l'as tué, Camaël. Tu es un meurtrier. Tu détruis des vies, Camaël. Tu es en colère, tu ne te contrôles plus. C'est plus fort que toi, tu donnes un violent coup de poing contre le mur. Ta main est endolorie, mais tu n'y fais pas attention. Tu n'y crois pas. Tu ne veux pas y croire. Non, elle n'est pas morte. Elle ne peut pas être morte. Survit, Blythe. Survit. |
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| Sujet: Re: “Have the courage to live. Anyone can die.” Sam 4 Aoû - 5:02 | |
| Vous avez décidé de passer la période des Hunger Games ensemble. Tous ensemble. Alors t'es là, avec ton équipe de préparation et Camaël. T'as pas jugé utile de convier Jaeger et son équipe dans ton appartement, tout simplement parce qu'elle est l'habitante type du Capitole. Ancienne mannequin, styliste sans grande imagination, un air hautain et une estime beaucoup trop grande d'elle-même. Et puis, son équipe de préparation reste une équipe de préparation. Si ça n'avait tenu qu'à toi, tu n'aurais pas invité non plus ton équipe de préparation. Juste Camaël qui semble être plus proche de toi dans ses convictions et dans son sentiment envers les jeux. Sauf qu'il est juste impossible que tu l'invites seul dans ton appartement sans que ça ne te donne l'air d'une amoureuse transie. Enfin, ça, c'est ce que tu penses. Il ne l'aurait peut-être pas interprété comme ça. En fait, t'en sais rien. Vaut mieux pas que t'y penses. Tu reportes donc ton regard vers l'écran, il y a déjà eu quelques morts aujourd'hui et ton visage s'est fermé un peu plus à chaque fois. Et puis d'un coup, Blythe apparait sur l'écran. Blythe, la fille que tu as du peindre en blanc parce que l'autre styliste avait sans doute la flemme de se creuser un peu la tête. Blythe que tu as pourtant rendue magnifique lors des interviews, dans une robe à la hauteur de ton talent. Blythe qui avait tout pour réussir, sauf l'envie de gagner. Tu la vois juste, tu la vois évoluer sur le terrain et parler avec deux autres tributs. Camaël se lève tout en expliquant qu'il va chercher du café. Tu le regardes quitter la pièce, parce que toi, tu sais qu'il y en a déjà sur la table basse. Ton regard croise le sien, c'est comme une décharge électrique dans ton petit corps et dans ton coeur. Tu baisses les yeux et il quitte la pièce. Et l'action ne met pas longtemps à arriver à l'écran, tu vois Blythe s'écrouler par terre et mourir sous tes yeux. Elle est morte sous tes yeux. T'as rien pu faire, rien pu dire. Tout ce que tu vois, c'est sa mort. C'est injuste, mais c'est ce qu'elle voulait de toute façon. Mourir jeune, que tout le monde se souvienne de son visage de gamine de seize ans. Tu regardes ton équipe de préparation, qui restent bouche-bée devant le spectacle. Ouais, ils se sont occupés de cette fille là, ils l'ont peinte en blanc, ils lui ont fait son maquillage et sa coiffure pour l'interview. Ils l'ont connu rapidement, ont pu comprendre à quel point elle avait un caractère invivable, mais aussi la côtoyer un peu. Alors tu peux les comprendre, ça te fait un choc à toi aussi. Comme à chaque fois. Et il est où Titus pendant ce temps ? Il est où ? Pourquoi il l'a pas protégé ? T'as la réponse à cette question. Parce que c'est le district deux, et que c'est chacun pour sa gueule. Elle aurait pas hésité à le tuer si l'occasion se présentait de toute façon.
T'entends sa tasse se briser sur le sol, mais tu dévisse pas ton regard de la télé. Tu la regardes, morte, se faire enlever par l'hovercraft. Dieu sait ce qu'ils font des corps une fois récupérés... Tu veux pas savoir en réalité, ça te parait tellement horrible que tu préfères rester dans l'ignorance la plus totale. Tu lèves enfin le regard vers Camaël qui assène un violent coup de poing à ton mur. Tu lui en veux pas, tu baisses les yeux de nouveau et sans rien dire, tu te diriges vers ta chambre. Tu t'assoies entre ton lit et ton armoire, tu appuies ta tête contre le mur et tu regardes le plafond. T'as une envie de pleurer assez intense, mais tu te dis que t'as pas le droit de pleurer, parce que c'est pas un sentiment normal lorsque tu regardes les Hunger Games tout en venant du Capitole. T'es une privilégiée, tu pourrais parier sur des tributs, tu pourrais jouer avec leur vie... Seulement t'as pas envie de ça. T'es juste triste, comme l'année précédente. Tu cherches d'une main la télécommande sur le lit et tu appuies sur un bouton trois fois, jusqu'à ce qu'au plafond s'affiche un ciel plein d'étoiles. Ton regard pénètre dans l'espace et ne fais plus attention à rien. Tu fermes les yeux quelques minutes et tu t'imagines dans l'espace. C'est beau de rêver. Dans un sens, tu rejoins Blythe. |
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| Sujet: Re: “Have the courage to live. Anyone can die.” Sam 4 Aoû - 17:49 | |
| Tu ne sais pas ce qui t’as prit. Tu as mal. Mal au cœur, mal au ventre, ça se repend dans tout ton corps. Les phalanges de ta main rougissent, mais tu t’en fiches. Tu ne peux pas supporter de voir des morts. Tu détestes ça. Blythe est morte. Pour rien. Pour un caprice du Capitole. Tu détestes ton métier. Tu détestes le Capitole. Tu les détestes tous. Tu lances un regard noir à l’équipe de préparation, les conseillant de ne faire aucun commentaire sur ce qu’il vient de se passer. Il faut que tu restes de marbre. Tu n’as pas le droit d’être triste pour un tribut. Tu n’as pas le droit d’avoir des sentiments, en fait. Au Capitole, avoir un cœur paraît suspect. Tu diras que tu te l’aie fais greffer par le Dr. Mengele, et tu lanceras une nouvelle mode, tiens. Tu vois Aranel se lever et se diriger vers sa chambre. Tu te demandes si elle est vraiment triste. Elle a l’air de l’être. Mais tu te dis qu’elle vient du Capitole. Et tout ceux du Capitole adorent voir les tributs s’entre-tuer. Du moins, c’est ce que tu crois. Au fond de toi, tu as le sentiment que tu te trompes. Tu as le sentiment qu’elle est différente des autres. Tu en es même presque certain. Elle a cette sensibilité que les autres n’ont pas. Tu la suis du regard, puis tu décides de ramasser les morceaux de verre qui sont par terre à cause de toi. Tu t’entailles légèrement la main, mais tu n’y fais pas attention. Ton esprit est ailleurs. Tu penses à Blythe. Tu penses à sa famille. Tu ne l’as connaissait pas vraiment, cette tribut. Tu sais qu’elle avait un caractère spécial, rien qu’à elle, et que tu ne l’aurais par forcément appréciée. Mais jamais tu n’as souhaité sa mort. Jamais. Personne ne mérite de mourir. Tu t’en veux tellement. Tu ne sais pas combien de temps tu vas encore supporter ce métier d’hôte. Mais tu n’as pas le choix. Tu dois le faire. Tu seras récompensé plus tard. Tu as promis aux rebelles que tu n’abandonnerais pas. Jamais. C’est ta mission, ton devoir. Il ne faut pas que tu flanches. Il faut que tu sois fort. Tu ne fais pas attention à l’équipe de préparation. Tu ne sais même plus s’ils sont toujours dans le salon ou s’ils sont partis. T’en n’a rien à faire d’eux. Au bout de quelques minutes, tu décides d’aller voir si Aranel va bien. Tu lui dois des excuses pour ton comportement, la tasse, et le mur. Tu te lèves et te diriges vers sa chambre. Tu toques trois fois, et sans vraiment attendre la réponse, tu entrouvres la porte. Elle est là, entre son lit et son armoire. Et tu te dis qu’elle devait vraiment être très proche de Blythe pour avoir l’air si mal. Quant à toi, ta boule à l’estomac ne te quitte pas. Ton regard se pose sur le ciel étoilé. C’est beau. Si réel. Tu te demandes si ta mère est là-haut. Si elle t’observe. Si elle t’en veut de l’avoir tuée. Si elle est fière de toi. Tu ne sais pas. Tu ne sauras jamais. Finalement, tu reposes ton regard sur Jewel. Elle est si belle. Tu restes sur l’embrasure de la porte car tu n’es pas invité à entrer. Elle ne veut sûrement pas de toi. Tu es gêné, tu passes ta main derrière ta nuque. « Je suis venu voir si ça allait… » T’essaies de faire l’effort de prendre cette accent débile du Capitole. Ta voix te dégoutes, t’as l’impression d’être un goujat. Tu n’es pas aussi timide, d’habitude. Et avec les femmes, ça se passe plutôt bien. Mais là, tu ne sais pas pourquoi, tu bloques. Même si ça fait un an que tu es au Capitole, tu ne te sens pas chez toi. Tu n’as plus tes repères, plus tes habitues. Tout est différent. Elle est différente. « Et je voulais aussi m’excuser pour la tasse. Et euh.. pour le coup dans le mur aussi. Je ne sais pas ce qui m’a prit. » Ta voix est calme, douce. Puis tu regardes autour de toi, tu ne vas pas tarder à partir. Elle préférait sûrement rester seule. |
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| Sujet: Re: “Have the courage to live. Anyone can die.” Sam 4 Aoû - 23:12 | |
| C'est fou, toute cette culpabilité que tu portes en toi. Tu t'en veux d'être toujours en vie, tu t'en veux de ne jamais avoir eu l'occasion de participer aux Hunger Games, tu t'en veux d'être riche, tu t'en veux de vivre au Capitole, tu t'en veux d'être né ici, tu t'en veux d'avoir vingt cinq ans, tu t'en veux de les envoyer à la mort, tu t'en veux de les habiller pour aller droit dans leur tombeau. Au final, tu t'en veux pour beaucoup de choses dont tu n'es pas coupable. Parce qu'après tout, c'est pas toi qui a créé les Hunger Games, t'as pas non plus décidé de vivre au Capitole. Mais c'est difficile pour toi d'être aux premières loges, d'être un acteur dans la machine qu'est les Hunger Games. Personne t'as obligé à être styliste pour les Hunger Games, on t'a demandé si ça t'intéressait et toi, t'y as vu une perspective de carrière et un moyen d'y trouver une certaine renommée. T'as peut-être eu tort de dire oui, mais tu ne peux pas revenir en arrière. Alors voilà, c'est la deuxième de tes tributs qui est morte, deux en deux ans. C'est la loi impitoyable des Hunger Games et c'est pas toi qui la fera changer. Tu te demandes si un jour, l'un de tes tributs gagnera et si c'est le cas, ce que tu pourras bien ressentir à son égard. Et bien vite, tu te dis que c'est peut-être de la haine que tu lui réserveras. Parce que ça voudra dire qu'il a été le plus fort, qu'il a été le plus rusé et qu'il aura tué 23 autres gosses. Les étoiles n'ont définitivement pas un effet bénéfique sur toi, tu réfléchis beaucoup trop. Et c'est les paroles de Camaël qui te sortent de cette réflexion intense. « Je suis venu voir si ça allait... » lâche-t-il, alors qu'il est appuyé contre l’encadrement de la porte. Ton cœur bat plus rapidement au son de sa voix, tu lèves les yeux vers lui et son image fait augmenter encore un peu plus ton rythme cardiaque. Tu enlèves les cheveux venus obstruer ta vue et tu esquisses un sourire pendant qu'il continue. « Et je voulais aussi m’excuser pour la tasse. Et euh.. pour le coup dans le mur aussi. Je ne sais pas ce qui m’a prit. » Tu hoche la tête doucement, les yeux posés sur le sol puis tu lèves de nouveau des yeux. « Ca fait rien. » Y'a pas mort d'homme. Sauf que si, y'a mort d'homme. Une gamine vient de mourir sous vos yeux, alors tu t'abstiens de cette seconde partie de la phrase. « On a tous notre façon d'exprimer... nos ressentis. » Ton regard passe de nouveau sur le ciel. T'aimerais pouvoir toucher ces étoiles. Si on pouvait attribuer une étoile à chaque participant des Hunger Games... Et si cette étoile arrêtait de briller lorsque le tribut à qui elle correspondait était mort, alors il n'y aurait plus qu'une petite soixantaines d'étoiles dans le ciel. Pourquoi tu penses à ça ? Tu n'en sais rien. Cette pensée s'est imposée à ton esprit. Ton regard se pose de nouveau sur Camaël, il est magnifique ce mec. T'aimerais tellement en savoir plus sur lui, savoir s'il a déjà quelqu'un dans sa vie, savoir ses gouts, savoir s'il aime son job. Bref, le connaître. « Est-ce que.... vous avez parlé à Blythe ? Avant les jeux. » Tu baisses les yeux, c'est peut-être pas si intelligent d'en parler maintenant. « Désolée. Faudrait peut-être parler d'autre chose... » |
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| Sujet: Re: “Have the courage to live. Anyone can die.” Dim 5 Aoû - 12:31 | |
| Tu t’appuies avec ton épaule sur l’encadrement de la porte. Tu la regardes et tu te rends compte que tu es amoureux d’une personne que tu ne connais pas. C’est idiot, mais c’est vrai. Comment cela a-t-il pu t’arriver à toi ? Tu as besoin de tout sauf d’un amour à sens unique. Mais tu ne contrôles rien, tu ne peux rien y faire. Tu ne contrôles pas non plus les Hunger Games, ni les décès. C’est triste, mais c’est comme ça. T’aimerais y remédier, mais tu n’y peux rien. Pas pour l’instant. Un jour, peut-être. T’as l’impression d’être faible. Impuissant. Face à ton amour pour Jewel, face au Capitole, face à ces jeux barbares. Il faut que tu t’y fasses. Tu n’es rien. Tu es comparable à une étoile parmi mille milliards d’autres étoiles. On ne te remarque pas, tu n’as rien de différent. Tu tentes de briller plus que les autres, mais ça ne sert à rien. Tu ne seras pas celui qui changera le monde. Celui qui rendra la liberté à tous les habitants des treize districts. « Ca fait rien. On a tous notre façon d'exprimer... nos ressentis. » Tu esquisses un léger sourire. Tu as toujours été quelqu’un de colérique. Oui, tu es un enfant né en colère. Et tes réactions en subissent les conséquences. Tu ne te contrôles pas toujours. Tu ne te contrôles presque jamais, à vrai dire. Il faut que cette colère s’extériorise de temps en temps. Sinon tu deviendrais fou. C’est pour ça que tu aimes courir. Que tu aimes crier aussi fort que tu le peux quand il n’y a personne autour de toi. Que tu aimes faire de la boxe. C’est aussi simple que ça. « Oui, c’est vrai. » Tu te contentes de confirmer ses dires. Tu ne veux pas en rajouter. Tu te rends bien compte que ce que tu as fait dans le salon peut mettre ta couverture en danger, et qu’il ne faut pas que tu recommences. Aranel a l’air pensive, elle admire les étoiles artificielles. « Est-ce que.... vous avez parlé à Blythe ? Avant les jeux. » A peine. Tu lui as à peine parlé, mais ta mort te met dans cet état. C’est parce que tu t’en veux. Parce que c’est toi qui l’a envoyé dans l’arène. Toi et ton métier. Toi et ta main. Toi et ce papier. « Non, pas vraiment, à vrai dire. Et vous ? » Tu te rends compte que ton cœur bat plus vite. Parce qu’elle est là. Parce qu’elle te parle. Parce qu’elle te regarde. « Désolée. Faudrait peut-être parler d'autre chose... » Tu hoches la tête, tu ne vas pas continuer de parler de ça. Ton regard se pose finalement sur le ciel étoilé. Tu te rappelles la première fois que tu as vu le ciel, quand tu es sorti de ton district. Tu étais subjugué par la beauté de la chose. Tu trouvais injuste que tout le 13 soit interdit de ce spectacle. Tu étais vraiment fasciné par les étoiles, tu l’es toujours, d’ailleurs. Tu t’étais même promis qu’un jour, tu embrasserais une femme sous les astres scintillants. Ca avait l’air si magique. « Personne ne fait jamais attention aux étoiles. Ni au ciel en général. » Ils sont trop occupés dans leur train-train quotidien de la vie. Avec leur emploi du temps de ministre, ils n’avaient pas le temps de pointer le nez en l’air pour admirer le ciel quelques secondes. Si on le leur enlèverait, t’es sûr qu’ils ne le remarqueraient même pas. Tout ça, ça te dépasse. Tu te demandes comment ils peuvent en arriver là. |
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| Sujet: Re: “Have the courage to live. Anyone can die.” Lun 6 Aoû - 3:10 | |
| « Oui, c’est vrai. » dit-il simplement en réponse à ta remarque. C'est vrai qu'à ton sens, chacun a sa façon de réagir. Tu es presque sûre que ces jeux ne plaisent pas à grand monde, au final. Peut-être à une majorité de personnes au Capitole, mais t'imagine que c'est tout... Ça relève du sadisme et de l'inhumanité, d'aimer les Hunger Games et d'aimer voir du sang à profusion. Tu ne comprendras jamais le principe de la chose. Surtout que les Hunger Games, c'était avant tout pour punir les acteurs de la révolution menée lors des Jours Sombres. Mais maintenant, que reste-t-il de ces personnes qui ont mené cette révolution ? Pas grand chose, pour ne pas dire rien. Ceux qui ne sont pas morts lors des Jours Sombres sont morts depuis plusieurs années. Alors pourquoi continuer ces jeux dans ces circonstances ? Pour éviter une autre révolte ? T'imagines qu'il ne peut rien arriver de pire que les Hunger Games pour les habitants de Panem, alors la prochaine révolte se fera, avec ou sans Hunger Games. Franchement, tu trouves ça débile et sadique, malsain. Tu n'arrives vraiment pas à saisir le réel but de la chose. Faire souffrir le peuple et faire en sorte de les rabaisser encore le plus bas possible en faisant de trois districts des privilégiés, entraînes depuis le plus jeune âge pour participer aux jeux dans l'espoir de les voir triompher sur les autres ? Malheureusement, ça ne marche pas toujours et ils sont parfois rapidement tués. Enfin bref, t'as envie d'expliciter sur le sujet de ta tribut, morte dès le deuxième jour. Et dire que c'était une carrière, elle aussi. « Non, pas vraiment, à vrai dire. Et vous ? » dit-il. Toi, tu lui as assez parlé pour savoir certaines choses sur elle. Tu lui as assez parlé pour savoir qu'elle aime être le centre de l'attention. Alors tu réponds, le plus rapidement possible pour clore ce chapitre de ta vie. « Oui, c'était une carrière. Elle se serait portée volontaire si ça n'avait pas été son nom. Elle adorait être le centre de l'attention, elle détestait passer inaperçue et était une vraie gamine. Elle était forte, s'était beaucoup entraînée pour arriver aux Hunger Games fin prête... Elle avait eu 7, faisait partie du district 2 et avait décidé qu'elle voulait mourir dans l'arène pour ne pas mourir vieille et fripée... Je l'ai jamais comprise. Elle a été un mystère pour moi, tout au long de cette courte aventure. » Maintenant, tu veux passer à autre chose et il ne semble pas montrer de résistance. Il change presque directement de sujet de conversation, et t'apprécies ce geste, jamais tu ne pourras le nier. « Personne ne fait jamais attention aux étoiles. Ni au ciel en général. » dit-il, pendant que ton regard se repose sur les étoiles. Tu souris, un sourire tendre et sincère. Il n'a pas tort, pas tort du tout. Tu expires longuement l'air de tes poumons et tu prends la parole : « Alors, j'imagine que je ne suis pas personne. » Tu te lèves, t’assois sur ton lit et te laisse tomber dessus pour pouvoir voir sans mettre ton cou dans une position dans laquelle tu es mal à l'aise. Tu tournes la tête vers la porte et poses ton regard sur lui. Les mots passent tes lèvres sans que tu t'en rendes compte. « Vous pouvez avancer, vous savez. » Et puis tu reposes ton regard sur le ciel qui est au dessus de ta tête et tu ne peux pas t'empêcher de dire ce que tu penses. Peut-être parce qu'il t'inspire une confiance toute particulière, t'es amoureuse et c'est définitivement pas la meilleure des choses. « Les étoiles m'aident à réfléchir, j'ai envie de comprendre comment l'univers est fait, j'ai envie de découvrir les autres galaxies et de vivre ailleurs juste l'espace d'une journée pour... voir. Vivre des expériences que je n'ai encore jamais pu vivre ici, au Capitole. J'aimerai pouvoir m'allonger dans de l'herbe et regarder les vraies étoiles. Au Capitole, regarder le ciel ne sert à rien, la lumière est bien trop vive la nuit et les étoiles ne paraissent même pas. C'est presque comme s'il y faisait toujours jour. » Voilà, tout est sortie et tu te sens soulagée. |
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| Sujet: Re: “Have the courage to live. Anyone can die.” Lun 6 Aoû - 23:42 | |
| « Oui, c'était une carrière. Elle se serait portée volontaire si ça n'avait pas été son nom. Elle adorait être le centre de l'attention, elle détestait passer inaperçue et était une vraie gamine. Elle était forte, s'était beaucoup entraînée pour arriver aux Hunger Games fin prête... Elle avait eu 7, faisait partie du district 2 et avait décidé qu'elle voulait mourir dans l'arène pour ne pas mourir vieille et fripée... Je l'ai jamais comprise. Elle a été un mystère pour moi, tout au long de cette courte aventure. » Et tu comprends que si tu l’avais connue, tu ne l’aurais pas vraiment aimé. Ca ne change rien, tu te sens quand même coupable de sa mort. C’est comme ça et pas autrement. Tu as tué trois personnes depuis l’année dernière. C’est un acte impardonnable. Mais c’est ton boulot, et t’as pas vraiment le choix. Tu te contentes d’hocher la tête, tu ne veux pas en rajouter sur le sujet. Tu préfères passer à autre chose. Tu parles, et elle t’adresse un sourire. Oui, elle sourit, et tu sens le sol se dérober sous tes pieds. Une sensation plutôt perturbante, il faut l’avouer. « Alors, j'imagine que je ne suis pas personne. » A ton tour de sourire. Evidemment qu’elle n’était pas personne. Elle était loin d’être personne, Jewel. Tu souris, et t’espères seulement que t’as pas trop une tête de débile amoureux. En tout cas, tu t’efforces à ne pas avoir une tête de débile amoureux. « Evidemment. » Et tu te rends seulement compte de la connerie que tu viens de sortir. T’es tellement obnubilé par Aranel, que t’en viens à lui dire ce que tu penses. Tu regrettes déjà. Elle va te prendre pour un fou, ça y’est. C’est foutu, tout est foutu. T’as pas l’air con, tiens. « Vous pouvez avancer, vous savez. » Tu ne sais pas pourquoi, mais t’es étonné par ce qu’elle dit. Tu ne t’y attendais pas vraiment. Tu avances de deux pas, puis tu restes là, au milieu de la chambre, debout. C’est pas que tu as peur ou quoi que ce soit, juste que tu ne sais pas vraiment où te placer. C’est pas chez toi ici, tu peux pas faire tout ce que tu veux. Tu mets nonchalamment tes mains dans les poches de ton jean. « Les étoiles m'aident à réfléchir, j'ai envie de comprendre comment l'univers est fait, j'ai envie de découvrir les autres galaxies et de vivre ailleurs juste l'espace d'une journée pour... voir. Vivre des expériences que je n'ai encore jamais pu vivre ici, au Capitole. J'aimerai pouvoir m'allonger dans de l'herbe et regarder les vraies étoiles. Au Capitole, regarder le ciel ne sert à rien, la lumière est bien trop vive la nuit et les étoiles ne paraissent même pas. C'est presque comme s'il y faisait toujours jour. » Elle regarde le ciel artificiel tout en te parlant. Toi, tu ne la lâches pas du regard. T’as envie de lui dire que tu veux l’emmener dans le district treize pour lui faire des bébés dans l’herbe, mais ça serait légèrement déplacé. Un peu. Si peu… Tu pointes finalement ton nez vers le plafond. C’est vrai que tu t’es souvent demandé s’il y’avait de la vie dans l’espace. T’as l’impression d’être sur la même longueur d’onde avec elle, c’est bizarre. Ca ne t’était encore jamais arrivé ce genre de chose. Toi, t’as déjà eu la chance de voir le vrai ciel, les vraies étoiles. Et c’était encore plus époustouflant. Sauf que ça, tu ne peux pas lui dire. « C'est vrai que le Capitole n'est pas l'endroit le plus idéal pour admirer les étoiles. Je suis sûr qu'il y'a des gens, là-haut, sur d'autres planètes, qui nous observent. Peut-être qu'ils sont comme nous, ou peut-être que leur anatomie est complètement différente. Ils ont sûrement une autre façon de vivre que la notre, une vie meill... » Tu arrêtes de parler, tu en as trop dis. Tu ne sais pas ce qui t'as prit. Elle doit sûrement te prendre pour un malade mental. « Ce qu'il y'a de fascinant dans les étoiles, c'est qu'on ne les voit briller seulement maintenant. Alors qu'elles brillaient il y'a sûrement plusieurs milliers d'années. La plupart de ces étoiles sont désormais détruites. Ce qu'on voit, ce n'est qu'une illusion. Une illusion de choses déjà détruites.» T'as pas détaché ton regard des astres scintillants, t'apprécies le spectacle. |
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| Sujet: Re: “Have the courage to live. Anyone can die.” Mer 8 Aoû - 14:27 | |
| Évidemment que tu n'es pas personne, personne ne te dirait une chose pareille, tu es la seule à pouvoir te dénigrer ainsi. Pour certains, tu es Jewel la styliste aux pierres incrustées dans la cuisse et dans le bas du dos. Pour d'autres, tu es sans doute l'habitante type du Capitole et celle qu'on haït parce qu'elle a habillé tel mort. Tu ne sais pas exactement en fait, qui tu es. Toi-même, tu as du mal à te définir d'une manière quelconque parce que tu as l'impression de ne pas être née au bon endroit. Tu as l'impression que tu es une erreur dans ce monde et que tu ne pourras jamais te sentir bien quelque part. Il vient confirmer ce que tu as dit, comme n'importe quelle personne à sa place : « Evidemment. » Un léger sourire s'affiche de nouveau sur ton visage et ton cœur bat à cent à l'heure. C'est différent, si tu n'es pas personne pour lui, totalement différent. D'un coup, tu sens que tu as la chair de poule mais tu tentes de reprendre une expression neutre et de penser à autre chose. C'est sans doute ce qui te pousse à te mettre sur ton lit. Il verra moins tes expressions si tu n'es pas face à lui. Quoi que... Mais bon, quoi qu'il en soit, tu le fais quand même. Et une fois que t'es sur ton lit, tu ne peux t'empêcher un bon vieux monologue. Ca fait un moment que t'as envie d'extérioriser ce que tu ressens, même si ça n'est pas vraiment prudent de dire ce qu'on pense dans une dictature, t'as l'impression que tu peux lui faire confiance. A lui, plus qu'à tous les autres habitants du Capitole. Mais peut-être que l'amour te rend totalement aveugle, ou que t'es entrain de t'imaginer cette scène. « C'est vrai que le Capitole n'est pas l'endroit le plus idéal pour admirer les étoiles. Je suis sûr qu'il y'a des gens, là-haut, sur d'autres planètes, qui nous observent. Peut-être qu'ils sont comme nous, ou peut-être que leur anatomie est complètement différente. Ils ont sûrement une autre façon de vivre que la notre, une vie meill... » Dans ta tête, tu penses « une vie meilleure » au même moment que lui. Sauf qu'il s'arrête, alors tu prends la parole, légèrement pensive. « Une vie meilleure. » Seulement c'est quoi, une vie meilleure ? Pour toi, ce serait d'être à ta place, de vivre bien, d'avoir des enfants et pourquoi pas avec Camaël. T'aimerais qu'il n'y ai pas de Président Snow, pas d'Hunger Games, pas de complexité comme celle que l'on trouve au Capitole. Une vie meilleure, ce serait un monde simple dans lequel tout le monde mènerait sa vie sans se préoccuper de ce que fait son voisin et sans problème. Ce monde meilleur est utopique et fait réfléchir. Camaël continue, t'arrachant à ta petite réflexion sur le monde que tu aimerais connaître et qui ne serait pas du tout comme le Capitole. « Ce qu'il y'a de fascinant dans les étoiles, c'est qu'on ne les voit briller seulement maintenant. Alors qu'elles brillaient il y'a sûrement plusieurs milliers d'années. La plupart de ces étoiles sont désormais détruites. Ce qu'on voit, ce n'est qu'une illusion. Une illusion de choses déjà détruites. » Tu fais tomber ta joue contre ta couverture et tu le regardes. Il vient de t'apprendre quelque chose. Tu te relèves, t'assois sur ton lit. « Vraiment ? » T'as l'impression d'être une ignare, quelqu'un de pas cultivée, bonne qu'à faire des robes pour des filles qui vont crever dans une cage pleine de fauves. Tu lâches un léger rire, puis tu continues. « J'ai l'impression d'être une inculte, je ne savais pas ça. » Tu sens tes joues être en ébullition. Tu rougis de honte, parce que tu es ridicule face à lui. Pour te rattraper, tu te contentes de dire : « Je suppose que d'autres naissent lorsque d'autres s'éteignent. C'est le cycle de la vie et il s'applique sûrement aux étoiles... » Ce que tu peux être intelligente des fois, bravo Jewel. Tu baisses les yeux, tu regardes ta moquette. Si le soleil venait à disparaître, alors vous mettriez plusieurs années à le voir ? Dans ce cas, peut-être a-t-il déjà explosé et que tu n'en sais rien. Votre civilisation est peut-être amenée à disparaître dans les prochaines heures comme dans trois millions d'années, le temps que l'effet se répercute sur vous. Tu te poses encore plus de questions... Tu le regardes d'un coup. « J'peux te poser une question ? » |
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| Sujet: Re: “Have the courage to live. Anyone can die.” Mer 8 Aoû - 17:16 | |
| Dire ce que l’on pense au Capitole n’est pas prudent, pas du tout. Ni même dans les districts, en fait. C’est même, pour ainsi dire, totalement interdit. Tout est constamment surveillé. Des espions, ou bien des micros se trouvent à des endroits où on s’y attend le moins. C’est pour ça qu’il faut faire attention. Toujours. Tu n’as pas fini ta phrase pour cette raison. Tu te dis que si tu dis que dans un autre monde, ils ont une vie meilleure, ça serait, dans un sens, insinuer qu’ici la vie est tout sauf géniale. Ce qui est totalement vrai. Mais le dire à voix haute serait condamnable. Tu ne connais pas Aranel. Peut-être est-ce une espionne pour le gouvernement du Capitole, peut-être est-ce la fille du président Snow, ou son bras droit, ou peut-être même que des minis caméras sont implantées partout dans sa maison. On n’est jamais trop prudent. Pourtant, elle finit elle-même ta phrase. « Une vie meilleure. » T’es troublé. Tu ne sais pas vraiment pourquoi. Sûrement parce qu’elle a terminé ta phrase à ta place, parce qu’elle a l’air d’être du même avis que toi. T’es certain qu’une autre personne se serait contentée de t’incendier en te disant que tu devrais être heureux d’avoir la vie que tu as. Que d’autres étaient sûrement bien plus malheureux que toi, et que tu ne dervais pas te plaindre pour ne pas avoir de problèmes. Mais Aranel ne dit rien de tout ça. Elle se contente de finir ta phrase, comme si c’était tout à fait normal. Et ça te plaît. « Une vie meilleure, oui. » Tu répètes tout simplement ce qu'elle a dit quelques secondes plus tôt. C'est bizarre, t'as l'impression que tu peux lui faire confiance. Alors que d'habitude, tu ne fais confiance à personne, même pas à toi-même. Son visage, son regard te rassures, et tu te dis que c'est peut-être un piège. Ce pouvoir qu'elle exerce sur toi est juste immense. Puis finalement tu parles d’étoiles, de lumière et d’illusion tout en regardant le ciel artificiel. Ton regard se pose finalement sur Jewel. Elle s’est assise sur son lit et te regarde également. Toi tu restes là, au milieu de sa chambre, en face d’elle. « Vraiment ? » Tu ne peux pas t’empêcher d’aborder un sourire amusé. Tu souris parce que la réponse te paraît évidente. Tu n’arrives pas à t’imaginer le fonctionnement des étoiles autrement. « Oui, vraiment. » « J'ai l'impression d'être une inculte, je ne savais pas ça. » Tu lâches un rire sincère, content finalement de lui apprendre quelque chose. Ca n’a rien de méchant, t’espères qu’elle comprend que tu ne te moques pas d’elle. Tu n’oserais pas. Tu ne sais plus vraiment où t’as appris tout ça sur les étoiles. Peut-être était-ce à l’école, peut-être que ton père t’avait expliqué tout ça, ou un copain. Ou peut-être l’avais-tu lu dans un livre. Peu importe. Puis elle rougit. Et elle ressemble à ces poupées si fragile et innocente. T’as l’impression que ton cœur va exploser tellement il bat vite. Ca devrait être interdit d’être aussi belle, ou du moins de faire cet effet sur quelqu’un. Tu détestes cette sensation. Et en même temps, tu l’adores. Quelle galère d’être amoureux. « J’suis sûr que tu sais beaucoup de choses que je ne connais pas du tout, t’inquiètes pas. » Tu ne sais pas pourquoi, mais tu lui fais un clin d’œil. Comme pour la rassurer sur ce que tu as dit précédemment. Comme si vous étiez complice, alors que vous vous connaissez à peine. « Au moins tu le sais maintenant, c’est la seule chose qui compte. » Tu hausses les épaules et lui adresses un sourire. « J'peux te poser une question ? » Tu la regardes et tu te demandes ce qu’elle veut te poser comme question. De toute manière, tu ne peux pas répondre : « Non, tu ne peux pas me poser de question. » En plus, tu es plutôt curieux de savoir, en réalité. « Je t’en prie, vas-y. » Maintenant, tu ne la lâches plus du regard. De toute façon, tu n’en as pas la force, t’aimes trop la regarder pour ça. T’as juste l’impression que le monde va s’effondrer dès qu’elle pose les yeux sur toi, qu’elle sourit, qu’elle rougit, ou qu’elle te parle. Cette personne te rend tout simplement malade d’amour. |
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| Sujet: Re: “Have the courage to live. Anyone can die.” Jeu 9 Aoû - 20:57 | |
| Il se contente de répéter ce que tu as dit. Comme la dernière fois. A croire que vous vous complétez parfaitement et que vous ne pouvez pas vous empêcher de vous approuver l'un l'autre. C'est beau, les relations comme ça. Tu lui souris suite à cet échange. T'es pas du tout gênée face à lui, t'es même plutôt bien. C'est dans ces circonstances que tu te demandes si tu serais bien avec n'importe qui ici. Et tu te rends bien vite compte qu'il n'y a qu'avec lui que tu peux te sentir aussi à l'aise dans ta chambre. Tu n'aurais pas invité n'importe qui à pénétrer dans celle-ci et si ça n'avait pas été l'homme de tes rêves, tu aurais demandé à rester seule. Mais avec lui, c'est différent puisqu'il est celui qui te rend folle. Celui qui fait battre ton cœur un peu plus fort à chaque fois qu'il te sourit. Quand il te parle du ciel, tu t'imaginerais presque dans l'espace, à regarder les étoiles avec lui. Mon dieu, tu deviens tellement niaise une fois dans la même pièce que lui. Et puis, il te semble très cultivé, beaucoup plus que tu ne l'es. C'est horrible de se sentir inférieure à celui qu'on aime, de ne pas avoir l'impression de le mériter et d'être constamment en admiration devant le savoir qu'il a mais que tu n'as pas. Mais évidemment, il fait en sorte que tu reprennes confiance en toi lorsque tu exprimes clairement le fait que tu ne savais pas du tout ça. Et pourtant, il a rit lorsque tu lui as dit que tu ne savais pas ça, ça n'avait pas d'accent de moquerie et ça te plait. Tant mieux si tu le fais rire, après tout, le dicton « femme qui rit, à moitié dans ton lit » est peut-être valable également sur les hommes. Même si évidemment, ça n'est pas du tout ce que tu recherches. C'est pas une nuit que tu veux avec lui, c'est une vie. « J’suis sûr que tu sais beaucoup de choses que je ne connais pas du tout, t’inquiètes pas. » Il te fait un clin d’œil et tu es sur le point de t'évanouir tellement ton cœur bat vite dans ta poitrine. Tu avales difficilement ta salive, parce qu'il te fait littéralement craqué. Le moindre de ses gestes est source d'excitation à tes yeux. « Au moins tu le sais maintenant, c’est la seule chose qui compte. » Il sourit, tu te mords la lèvre. Il est tellement beau, tellement attirant, que t'as du mal à rester calme. L'hyperventilation te guette, parce qu'il est quand même super sexy ! Mais finalement, tu réussis à te calmer, à rassembler tes esprits et une question te brûle les lèvres et il finit par te donner son accord pour que tu la poses. « Où t'as apprit tout ça ? Au Capitole, c'est pas tellement le genre de choses qu'on apprend à l'école. » dis-tu. T'aimerais tellement être aussi cultivée que lui et savoir des trucs aussi inutiles que ceux-ci. Et puis un bruit dans le couloir attire ton attention, tu regardes la porte grande ouverte et tu vois débarquer un membre de l'équipe de préparation. « Vous faites quoi ? Y'a de l'action aux Hunger Games ! » dit-il avant de rester planté là, sur le pas de la porte. Tu ouvres la bouche sans que rien ne puisse en sortir, tu prends une inspiration par celle-ci et tu finis finalement par répondre : « On va revenir tout à l'heure, on discute. » Tu agrémente ta phrase d'un sourire et il hoche la tête avant de retourner dans le salon où tu l'entends applaudir frénétiquement. Tu comprends pas tellement le motif de tout ça, mais tu ne te poses pas plus de questions. Tu te lèves, tu fermes la porte de ta chambre, histoire d'être tranquille avec Camaël. T'espère juste que ça ne va pas lui faire peur. |
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| Sujet: Re: “Have the courage to live. Anyone can die.” Jeu 9 Aoû - 23:08 | |
| Peut-être était-ce pour ça qu’on t’a envoyé au Capitole. Pour la rencontrer. Pour la connaître. Pour tomber raide dingue d’elle. Un destin tout tracé. D’habitude tu ne crois pas en ce genre de conneries, mais tu commences à te poser des questions. Comment est-ce possible que tu rencontres une femme si parfaite pendant une mission si désagréable ? Plus elle parle, plus elle te sourit, plus elle pose les yeux sur toi, plus tu te rends compte que c’est la femme de ta vie. La seule. C’est une sensation étrange, que tu n’as jamais vécu jusque-là. Avoir la certitude que cette personne est faite pour toi. Rien que pour toi. Comme si elle avait été crée pour que tu la vois, pour que tu tombes amoureux. T’aimerais bien lui dire tout ça, mais tu ne peux pas. Tu passerais pour un fou. Et puis tu es presque certain qu’elle a un homme dans sa vie. Une femme aussi magnifique que Jewel ne peut pas être seule. Impossible. Et ça te rends terriblement jaloux qu’un autre homme que toi puisses la toucher, l’embrasser, la regarder comme toi tu la regardes. Tu la voudrais rien que pour toi. Pour toujours. Et c’est idiot. Si idiot. Parce que même si tu en meurs d’envie, tu ne l’as jamais embrassée. Ni véritablement touchée. Tu n’as pas le droit d’être jaloux. Tu ne peux tout simplement pas. Ça te tues parce que tu ne pourras sûrement jamais l’avoir. T’es condamné à être amoureux de cette femme qui a l’air si inaccessible. Si parfaite. Beaucoup trop bien pour toi. C’est plutôt déprimant de savoir qu’elle ne voudra sûrement jamais de toi, mais tu te ressaisis. Elle se mord la lèvre. Et ta seule envie est de l’embrasser fougueusement. Avec toute cette passion que tu as pour elle. Tu veux pouvoir lui dire que tu l’aimes. C’est horrible. Elle t’attire tellement. Comme un aimant. Pire qu’un aimant, même. Tu n’as qu’à poser les yeux sur elle et t’oublies tout. Le district treize, les rebelles, ta mission, les hunger games, ta famille, ta mère que tu as tué. « Où t'as apprit tout ça ? Au Capitole, c'est pas tellement le genre de choses qu'on apprend à l'école. » Sa question te sort de tes rêveries. Tu restes perplexe. Tu as peur, mais tu ne le montre pas. Peur qu’elle ait grillé ta couverture, qu’elle ait tout deviné, qu’elle te dénonce. Ton cœur bat plus vite, mais cette fois-ci ce n’est pas pour ses beaux yeux. Tu n’as aucune réaction qui pourrait éveiller les soupçons, tu restes calme, comme on te l’as apprit. On t’a apprit aussi de douter de tout le monde, de faire toujours attention. Tu ne sais pas pourquoi, mais tu n’y arrives pas quand tu es avec Aranel. Comme si tu étais dans une bulle. Juste elle et toi. Toi et elle. Tu flippes, puis tu te dis que c’est peut-être seulement une question comme ça. Par simple curiosité. Rien d’autre. Alors tu te sens mieux, et bête, surtout. Tout ça en moins de deux secondes. Ce fut un peu comme les montagnes russes dans ton cœur. Tu n’as pas vraiment le temps de répondre que tu entends une voix. « Vous faites quoi ? Y'a de l'action aux Hunger Games ! » Tu tournes la tête, et tu vois un membre de l’équipe de préparation. Tu ne te souviens plus de son nom, et tu t’en fiches éperdument. « On va revenir tout à l'heure, on discute. » Tu n’attendais pas mieux comme réponse. Parce que tu as envie de tout, sauf de retourner dans le salon pour regarder ces jeux barbares. T’aimes être avec elle, tu te sens bien. Tu te sens toi. Tu te contentes d’hocher la tête pour affirmer ce qu’a dit Aranel, et l’intrus retourne dans le salon. Elle ferme la porte, sûrement à cause du bruit, et tu lui adresses un sourire. Encore. « J'ai dû lire ça dans un livre. » réponds-tu enfin, au lieu de dire la vérité et d'annoncer que c'est sûrement parce que tu n'as jamais étudié au Capitole. « Mon travail ne s'étale pas sur les 365 jours de l'année, du coup j'ai beaucoup de temps libre. Alors je lis, j'apprends. On en sait jamais trop sur les choses qui nous entoure.» Tu souris encore une fois, sincèrement. Tu ne peux pas t'empêcher de sourire en la voyant, de toute façon. T'espères simplement que tu ne viens pas de passer pour une sorte de pédant, car ce n'était pas du tout ton but. |
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| Sujet: Re: “Have the courage to live. Anyone can die.” Ven 10 Aoû - 2:26 | |
| Brassica, tout dans la finesse. Franchement, ce mec a tout sauf un physique attirant. Enfin, à tes yeux, il est tout sauf attirant. Le fait est qu'il a beaucoup trop abusé de la chirurgie esthétique et qu'il est donc repoussant. Cependant, cela n'a pas l'air de le gêner de manière générale parce qu'il aime son métier et n'a aucun problème au niveau sentimental. C'est le genre d'homme qui est marié et qui a une femme aussi exubérante que lui. T'es pas du tout dans ce genre de délire et t'as toujours du mal à comprendre les gens qui sont ainsi. Mais c'est un choix, suivre les modes du Capitole est un choix qu'il faut savoir prendre ou refuser. Toi, tu l'as refusé mais tu as tout de même tenté quelques fantaisies. Mais rien de trop voyant ou de trop original. Juste quelque chose de simple qui te correspond. Enfin, au final, Brassica est partit, te laissant seule avec l'homme de tes rêves. Celui-ci répond d'ailleurs à la question posée précédemment. « J'ai dû lire ça dans un livre. » Un livre. C'est aussi bête que ça. Toi, t'es pas du genre à lire. Et faut croire que ça ne paye pas, cette technique. Tu crois franchement que c'est en passant ta vie à faire des robes que tu apprendras quoi que ce soit ? Non, tu sais bien que ça marche pas comme ça, le savoir. Tu sais bien qu'il faut se cultiver, qu'il faut aller chercher les informations que l'on veut. Mais c'est difficile quand on a un emploi du temps comme le tien. Un costume pour le Président à faire, une robe pour la gagnante de telle édition des Hunger Games, tes propres vêtements et ceux de ta boutique... Au final, tu es surbookée et tu n'as pas le temps d'ouvrir un seul bouquin. « Mon travail ne s'étale pas sur les 365 jours de l'année, du coup j'ai beaucoup de temps libre. Alors je lis, j'apprends. On en sait jamais trop sur les choses qui nous entoure. » Tu soupires, parce que t'es tellement imparfaite face à lui. Toujours occupée, toujours survoltée, totalement ignorante de tout. Une habitante Lambda du Capitole, l'allure grotesque en moins et avec plus de naturel. C'est la seule chose qui te différencie vraiment de tous les gens qu'on trouve ici. « T'as de la chance. » dis-tu. Parce que oui, tu le penses. Il a de la chance, dans un sens. D'avoir un boulot qui lui prend simplement deux semaines par ans, environ. Toi, t'as pas seulement deux semaines, t'as chaque jour de l'année. T'arrêtes jamais de trimer au final, t'es une vulgaire fourmis dans la fourmilière dont le Président Snow est la reine. Belle métaphore. Tu sais pas d'où tu la sors, surtout que t'as jamais vu de fourmis de ta vie. « Je travaille tous les jours, j'ai pas le temps de faire quoi que ce soit qui sorte de ce cadre. Ou presque. » dis-tu. Il a bien fallut trouver du temps pour te faire poser tes pierres, il t'as fallut du temps pour pleins de choses. Et tu l'as trouvé, ce temps. Alors pourquoi pas pour lire et pour apprendre ? A méditer. Et puis, tu penses soudain à toutes les contraintes liées à son métier, et tu te dis qu'il vaut mieux t'excuser. Alors honteuse, tu baisses la tête et tu n'hésites pas longtemps avant de dire. « Hum, pardonne-moi. T'as pas de chance d'avoir ce boulot... C'est juste que.... T'as l'air plus libre que moi. » dis-tu. Et au prix de quoi a-t-il plus de temps libre ? Au péril de sa conscience, constamment titillée par tous les morts. Et puis, une autre question s'impose à toi et tu ne lui demandes pas son avis cette fois, avant de lui poser la question. S'il a été d'accord une fois, alors il le sera sans doute une seconde fois. « Je t'ai jamais vu aux soirées données au Capitole par contre. C'est simplement par manque d'envie que tu ne t'y rends pas ? Ou y'a une autre raison ? » demande-tu. Tu cherches à savoir si tu pourrais le revoir en soirée et si non, pourquoi. Parce qu'il a une petite amie et qu'aller dans ce genre de soirée, c'est risqué car il y a beaucoup de jolies filles ? Parce qu'il ne supporte pas les fêtes du Capitole et le gaspillage à outrance ? Toutes ces questions sans réponse... |
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| Sujet: Re: “Have the courage to live. Anyone can die.” Lun 13 Aoû - 7:59 | |
| Elle soupire. Elle soupire et tu crois qu’elle est exaspérée par ce que tu dis, par ton comportement. Tu comprends pas pourquoi, et tu ne sais pas comment tu pourrais te rattraper. Ca te déboussole un peu. Beaucoup, même. Tu te demandes ce que t’as pu dire de mal. Peut-être qu’elle ne supporte pas les gens qui lisent. Qu’elle trouve qu’ils se prennent trop au sérieux. Tu connais beaucoup de personnes qui pensent comme ça, d’ailleurs. Surtout chez les rebelles. Ils ne voient pas l’intérêt de lire. Pour eux, il faut vivre sa vie. Au lieu d’être plongé dans celle des autres, que ce soit dans un roman, ou un documentaire sur une découverte quelconque. Ils estiment la vie trop courte pour perdre du temps à lire. T’es pas vraiment d’accord. T’aimes apprendre de nouvelles choses, ça t’intéresse. Même si c’est vrai que ça ne te sera sûrement jamais utile. Tant pis. « T'as de la chance. » Tu ne sais pas vraiment si on peut appeler ça de la chance. Tu préfèrerais largement faire un autre métier qui te prendrait tout ton temps. Ca te permettrait de t’occuper l’esprit, d’oublier tes problèmes, d’évacuer toute cette haine en toi. Ca te permettrait de ne pas penser, tout simplement. Tu détestes être hôte. Tu hais ça. Tu condamnes des gamins. Des gamins qui ne demandent rien, rien du tout. Tu les tues. T’es comme un meurtrier, sauf que toi tu ne vas pas en prison. C’est injuste. Cette vie est injuste. Mais t’as pas le choix. C’était la seule manière qu’il y avait pour être directement lié aux Hunger Games, afin d’informer les Rebelles sur tout ce qui se passe. Il faudra que tu t’y fasses une bonne fois pour toute, un jour ou l’autre. Tu hausses les épaules, t’es pas vraiment du genre à te plaindre, car tu sais que certaines personnes vivent des choses pires que toi. « Je ne sais pas vraiment si c’est une chance mais..enfin voilà quoi. » Tu lui accordes un petit sourire en coin. Si tu continues avec cet engouement, elle te demandera pourquoi tu n’aimes pas ton job, et tu n’as pas de réponse « correct » pour les pro-Capitole face à ça. Tu sais que beaucoup de personnes te détestent parce que tu fais le métier qu’ils rêvent de faire. Que beaucoup de personnes voudraient être à ta place. Tu ne comprends pas pourquoi, mais tu l’acceptes. Difficilement. « Je travaille tous les jours, j'ai pas le temps de faire quoi que ce soit qui sorte de ce cadre. Ou presque. » Tu trouves que elle, elle a de la chance. Elle est constamment occupée. Toujours avec quelque chose à faire. Tu te demandes d’ailleurs comment elle peut se permettre de te parler aussi longtemps, vu son boulot. Tu mets tes mains dans tes poches, hausse les épaules et lui souris. « Ce n’est pas si terrible que ça si tu aimes ce que tu fais, non ? » demandes-tu, comme pour attendre son approbation sur sa théorie. Etre styliste, c’est quelque chose qu’on fait par passion, et non pas dépit. Du moins, c’est ce que tu penses. Elle doit être une sorte d’artiste. Et tu le ressens rien qu’en la regardant. Elle dégage quelque chose de spécial. De différent. Elle n’a rien de ces créatures vulgaires et refaites du capitole. Pourtant elle en vient. C’est déroutant. Sa différence te perturbe, et te plaît énormément. Tu en es raide dingue, même. Mais tu n’as pas le droit de lui montrer. Puis finalement Aranel baisse la tête, l’air coupable. « Hum, pardonne-moi. T'as pas de chance d'avoir ce boulot... C'est juste que.... T'as l'air plus libre que moi. » Tu ne comprends pas pourquoi elle dit ça. Personne au Capitole ne t’a, jusqu’ici, jamais plains sur ton métier. Ils étaient plus envieux qu’autre chose. Mais elle, elle s’excuse. Elle s’excuse d’avoir dit qu’être hôte était une chance. Tu comprends alors pourquoi t’as eu un énorme coup de foudre pour elle. Chaque seconde de plus passé avec Jewel te prouve à quel point elle est différente des autres. A quel point elle est faite pour toi. Tu secoues la tête, doucement. « Tu n’as pas à t’excuser tu sais. C’est vrai, j’suis beaucoup plus libre que d’autres personnes. Je ne peux pas vraiment m’en plaindre. » Ca ne serai tout simplement pas correct de se plaindre. Tu n’en as pas le droit. Tu lui souris. Encore. Tu lui souris parce qu’elle est belle, qu’elle t’éblouit, qu’elle fait chavirer ton cœur, qu’elle te fait oublier toute cette haine que tu as contre le monde entier. « Je t'ai jamais vu aux soirées données au Capitole par contre. C'est simplement par manque d'envie que tu ne t'y rends pas ? Ou y'a une autre raison ? » Tu ne sais pas comment répondre à cette question sans paraître suspect, ou contre le Capitole et ses « traditions ». Tu ne peux pas lui répondre que tu n’y vas pas parce que t’es pas sûr de pouvoir faire semblant d’apprécier les gens du Capitole au point de faire la fête avec eux. Que tu n’y vas pas parce que tu trouves ces soirées débiles et complètement inutiles. Ce n’est pas que tu n’es pas fêtard. T’aimes faire la fête, mais seulement avec ceux que t’aimes. Que tu portes dans ton cœur. Seulement, ici, au Capitole, tu ne portes personne dans ton cœur. Il faut que tu trouves une excuse. Vite. Tu ne peux pas prétendre que tu n’as pas le temps, ça contredirait complètement ce que tu as dit quelques minutes plus tôt. Tu cherches. Tu hésites. « Parce que…Rares sont les personnes intéressantes qui s’y trouvent. » T’as l’impression de passer pour un gros snob. Encore. « Mais il y a toujours des exceptions. » Tu rajoutes. L’exception, c’est elle. Et seulement elle. Si elle y allait, ça changerait la donne. Evidemment. Car Aranel est plus qu’intéressante à tes yeux. Tu regardes tes mains, tes yeux se posent brièvement sur le tatouage que tu as sûr l'avant-bras. Même si ces tatouages signifient tous quelque chose à tes yeux, t'as l'impression d'être une vache marquée au fer. Et t'aimes pas vraiment ça. Tu relèves le regard sur Jewel. Tu l'as revoit dans cette magnifique robe, la première fois que tu as posé tes yeux sur elle. La première fois que ton coeur a chaviré. Tu te rappelles de ces pierres, incrustées dans sa peau. « Ces pierres... Elles signifient quelque chose ? » C'est plus fort que toi, t'as posé la question. Peut-être que ce n'est qu'une simple décoration, après tout. T'espères qu'elle va pas se poser des questions. Se demander comment tu te souviens qu'elle a des pierres sur la cuisse et dans le bas du dos. Mais bon, après tout, son surnom te le rappelles tout le temps. Même si ce n'est pas à cause de ça que tu l'as mémorisé. |
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| Sujet: Re: “Have the courage to live. Anyone can die.” Dim 19 Aoû - 20:24 | |
| Le travail, c'est quelque chose de plutôt tabou en ce qui te concerne. Tu adores le métier de styliste, c'est la seule chose qui te correspond vraiment et tu sais que tu ne serais bonne dans aucun autre domaine. Le stylisme, c'est la seule chose dans laquelle tu peux exceller, la seule chose qui te donne un peu de satisfaction. T'aimes voir le regard des gamines qui passent près de ta boutique, leurs yeux sont pleins d'admiration et on voit facilement qu'elles voudraient beaucoup savoir faire ce que tu fais. T'as toujours pensé que le stylisme et le goût étaient des choses que l'on a dès la naissance. Toi, t'as jamais spécialement aimé la façon dont ta mère se coiffait et les différentes peaux qu'arborait fièrement ton père. Ils voulaient te rendre comme toutes les petites filles du Capitole, avec des cheveux roses coiffés d'une façon on n'peut plus bizarre. Bref, tout ça pour dire que la cigogne a dû se tromper de destination. « Je ne sais pas si c'est une chance mais... enfin voilà quoi. » Apparemment, le travail c'est aussi un peu tabou pour lui et tu peux le comprendre. Bien que t'aimes ton métier d'une façon inconditionnelle, tu déteste bosser pour le Capitole dans l'organisation de ces jeux. Mais avec sa phrase, tu comprends que t'as fait une bourde. T'aurais mieux fait de te taire, t'aimerais tellement réparer ton erreur, mais t'y peux plus rien. Le Capitole n'a apparemment pas inventé le voyage dans le temps, alors tu ne répareras jamais ton erreur. « Ce n'est pas si terrible que ça si tu aimes ce que tu fais, non ? » Tu souris. Non, ça n'est pas si terrible. T'as pas le droit de te plaindre, t'es vraiment une idiote. « Non, en effet. J'adore mon métier et j'ai pas le droit de m'en plaindre, je suis navrée de l'avoir fait d'ailleurs. Mais... j'aime pas ces quelques deux ou trois semaines dans l'année. C'est le gros point négatif. J'aime pas avoir à préparer un enfant à une mort prochaine. » Tu soupires. Tu sais qu'il a toutes les cartes en main pour te balancer au Capitole s'il le souhaite. Avec tout ce que tu lui as dit, tu te feras tuer après t'être fait torturer. En fait, on t'a pas vraiment laisser le choix quand on t'a proposé de bosser pour les Hunger Games. C'était ça, ou ta carrière était réduite à néant. Tu sais pas trop comment ils auraient réussi à faire ça, mais tu leur fais confiance et tu sais qu'ils auraient été inventifs pour y parvenir. Et puis tu te rends compte que ça a sûrement été son cas aussi. Tu ne sais pas vraiment quel boulot il faisait avant, mais tu te dis qu'il n'a sûrement pas eu le choix. Mais tu te tais, tu ne lui demandes pas comment il en est arrivé là, tu te contentes de t'excuser. Parce que oui, t'es désolée d'un coup, de lui avoir dit qu'il avait de la chance. Mais bien sûr, il te rassure. De toute façon, il a l'air d'être la gentillesse même. C'est sans doute en partie pour cette raison que tu ne peux pas t'empêcher de l'adorer. Il est tellement parfait... « Tu n'as pas à t'excuser tu sais. C'est vrai, je suis beaucoup plus libre que d'autres personnes. Je ne peux pas vraiment m'en plaindre. » Tu t'en veux encore plus pour t'être plainte à propos de ton métier. Tu l'aimes, tu le fais par passion, tu es libre, même si tu n'as pas beaucoup de temps à consacrer aux autres activités que t'offre la vie, tu n'es pas à plaindre. Alors tu préfères changer de sujet, parce que tu ne veux plus risquer de t'enfoncer. Son estime pour toi doit être bien basse, c'est à présent que tu t'en rends compte et ça te fait énormément de peine. T'aimes ce mec et lui, il doit te trouver pathétique, terriblement pathétique. Le sujet des fêtes n'est peut-être pas le meilleur pour regagner un semblant de crédibilité, mais tu t'y lances quand même. C'est mieux que rien, non ? Il met un certain temps à répondre à ta question, pourtant assez simple. Tu ne vas pas souvent aux fêtes données par les grands du Capitole, tu n'as pas souvent le temps de t'y rendre. Pourtant, tu t'en donnes à cœur joie quand tu en as le temps, tu n'es pas le genre de personne qui reste dans son coin, à côté du buffet et qui se bourre de fruits de mer avant d'aller vomir pour recommencer à manger dix minutes plus tard. Déjà, tu détestes vomir ce que tu as mangé. Alors lorsque tu manges, tu manges par petites portions et tout au long de la soirée. Tu bois quelques verres, tu parles avec les gens présents. Tu n'as pas vraiment d'intimes au Capitole, mais tu tentes de t'intéresser à tout le monde. Parce que tu pars du principe que chaque personne peut être intéressante. A tort, d'ailleurs. Et finalement, il répond à ta question. « Parce que.. Rares sont les personnes intéressantes qui s'y trouvent. » Tu hoches doucement de la tête, il a raison. Les sujets de conversations au Capitole sont assez restreints, on parle des Hunger Games et des tributs ou on se donne des ragots sur les uns et sur les autres. Les soirées mondaines ne sont pas les soirées les plus intéressantes, elles sont souvent hypocrites et sans fond. Mais t'y vas quand même, parce qu'au fond, t'aimes bien cette frivolité déconcertante. « Mais il y a toujours des exceptions. » dit-il. Tu tentes de te faire une petite liste de personnes intéressantes. Il y en a pas mal à tes yeux, ça va des membres de ton équipe de préparation jusqu'à certains autres stylistes. Mais c'est peut-être parce que tu n'es pas intéressante qu'il y en a beaucoup à tes yeux... Tu hoches tout de même la tête, et tu laisses un sourire en coin s'afficher au coin de ta bouche. « Je vois... Je crois que c'est une bonne raison pour éviter ce genre de soirées. » T'es quand même un peu déçue. T'aimerais vraiment qu'il vienne à une soirée avec toi, histoire de ne pas trop t'ennuyer. Oui, parce que là, tu ne sais même pas combien de temps est passé depuis qu'il est entré dans la pièce. T'as l'impression que le temps a filé comme jamais il n'a filé. Tu ne sais pas du tout quelle heure il peut être et tu n'as pas très envie de jeter un regard sur ta table de chevet pour regarder sur ton réveil, ça ne serait pas très correct. Alors tu restes dans l'ignorance, parce qu'après tout, ça n'est pas grave. Tu passes un bon moment, c'est tout ce qui compte. « Ces pierres, elles signifient quelque chose ? » demande-t-il. Machinalement, ton regard se porte sur le bas de la hanche où tu as tes trois petits diamants formant une pyramide. Tu reposes ensuite ton regard sur Camaël. « En fait... On peut voir ça de deux façons différentes. En premier lieu, ça fait partie intégrante de mes tenues pour les interviews. La première année, j'ai montré ma perle à chaque apparition publique et pour la seconde édition, je n'ai montré que mes diamants à chaque apparition. J'aime entretenir un certain mythe. Les gens ne savent pas si j'ai toujours mes pierres ou si je me les fais retirer. » Ca fait parler de toi, ces pierres. Et ça fait aussi partie de toi. « En réalité, je les garde. J'adore ces pierres, j'les trouve belles. Ca donne un côté original à ma peau, sans que ce soit trop voyant ou trop original. Et puis, je ne serai plus ''Jewel'', sans mes pierres. » T'as peur de paraître bête ou encore imbue de toi-même. C'est pas le cas, bien sûr. Mais t'imagines qu'il peut penser ça de toi et ça te plaît pas beaucoup. Et c'est pour cette raison que tu passes directement à la deuxième raison, sans t'étaler plus. « Et la seconde façon de le voir, c'est comme un châtiment personnel. Ca fait mal, de se faire poser ce genre de chose. C'est plusieurs jours de convalescence... Faut que le corps accepte d'avoir ça d'incruster en son sein sans vouloir le rejeter et ça prend un certain temps. Faut faire attention à ce que ça ne s'infecte pas, sans quoi... On peut mourir si c'est pas traité à temps. » Tu marques une pause et puis tu continues. « De nouvelles pierres à chaque nouvelle édition. C'est pour que je me souvienne à jamais de ce qu'ils ont tous enduré. » Nouvelle pause, tu le regardes. « Je sais déjà quoi faire pour l'année prochaine. La robe est déjà prête et l'intervention est déjà prévue. » Ce sera ça, jusqu'à ce que tu arrêtes de faire les Hunger Games, qu'on en ai marre de toi ou que tu sois morte. Six quartz roses. |
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| Sujet: Re: “Have the courage to live. Anyone can die.” Lun 20 Aoû - 13:02 | |
| « Non, en effet. J'adore mon métier et j'ai pas le droit de m'en plaindre, je suis navrée de l'avoir fait d'ailleurs. Mais... j'aime pas ces quelques deux ou trois semaines dans l'année. C'est le gros point négatif. J'aime pas avoir à préparer un enfant à une mort prochaine. » Tu la regardes et tu te demandes pourquoi elle te confie ça. Elle ne te connaît pas, et elle te dit ce genre de choses. Peut être parce qu’au fond, elle n’a rien à se reprocher. Ou peut être qu’elle essaie de te faire passer implicitement aux aveux. Tu ne sais pas, tu doutes de tout. Ton cœur te dit de lui faire confiance, mais ton cerveau t’ordonne de te méfier. T’es pas venu au Capitole pour te consacrer à un coup de foudre non réciproque, il faut que tu restes sérieux. Il faut que t’arrêtes de te mettre constamment en danger, toi et ton « identité ». Stop, il faut que tu te retiennes. Alors au final, tu ne lui réponds pas. Même si tu la comprends, tu préfères ne rien rajouter, ne pas faire de potentielle bourde. Tu l’aimes, t’es raide dingue de cette femme, et tu sens que ce n’est pas une bonne chose. Pour ta mission comme pour toi. Tu regrettes en quelque sorte de l’avoir rencontrer, même si maintenant tu ne fais que penser à elle, presque jours et nuits. Tu ne continues pas sur le sujet du métier, et t’es en quelque sorte ravis qu’elle parle des soirées du Capitole. Quand tu réponds à sa question, t’espère ne pas trop passer pour un snob, même si c’est sûrement raté d’avance. Elle doit te prendre pour une personne qui se croit supérieur aux autres, qui ne veux pas se mélanger avec eux. Elle doit te détester. Ca te rend triste. Un peu. Beaucoup. Tu ne sais pas quoi faire pour donner une bonne impression de toi. « Je vois... Je crois que c'est une bonne raison pour éviter ce genre de soirées. » En tout et pour tout, t’es sûrement allé deux fois à une soirée du Capitole, sans plus. Tu ne supportes pas ses habitants, c’est plus fort que toi. Mais si t’avais su qu’elle y allait, tu t’y serais sûrement rendu plus souvent, pathétique homme que tu es. « Oui… plus ou moins. » T’hausse les épaules. Ta réponse ne sert strictement à rien. Rien du tout. Tu sais pas pourquoi, d’un seul coup tu prends tes distances. Peut être parce que t’as peur. T’as peur de tomber encore plus raide dingue d’elle si tu l’as connaissait encore mieux. Et pourtant ça ne t’empêches pas de poser une question sur ses pierres qu’elle a dans la peau. Ca t’intrigue malgré tout. T’espère qu’elle ne l’a pas mal prit, ou que ça ne la gêne pas, tout simplement. « En fait... On peut voir ça de deux façons différentes. En premier lieu, ça fait partie intégrante de mes tenues pour les interviews. La première année, j'ai montré ma perle à chaque apparition publique et pour la seconde édition, je n'ai montré que mes diamants à chaque apparition. J'aime entretenir un certain mythe. Les gens ne savent pas si j'ai toujours mes pierres ou si je me les fais retirer. En réalité, je les garde. J'adore ces pierres, j'les trouve belles. Ca donne un côté original à ma peau, sans que ce soit trop voyant ou trop original. Et puis, je ne serai plus ''Jewel'', sans mes pierres. » Tu ne la quitte pas du regard. Elle est belle. Elle est magnifique. T’hoches la tête tandis qu’elle parle. « Oui, je me souviens de ta première apparition l’année dernière, tout le monde était raide dingue de toi. » Erreur, grave erreur. Tu pries pour qu’elle n’ait rien entendu, ou qu’elle ne relève rien de ce que tu viens de dire. Car c’est affreusement gênant. Tu te souviens même de sa robe, aux moments précis où elle souriait. T’étais tout simplement scotché par cette apparition. Mais il ne fallait pas qu’elle le sache, elle te prendrait pour un fou furieux. Trop tard. Quel idiot. Il faut que t’essaies de te rattraper. « Oui, c’est… ton identité. » T’as envie de te cogner la tête contre un mur, débile que tu es. Heureusement, elle reprend la parole. « Et la seconde façon de le voir, c'est comme un châtiment personnel. Ca fait mal, de se faire poser ce genre de chose. C'est plusieurs jours de convalescence... Faut que le corps accepte d'avoir ça d'incruster en son sein sans vouloir le rejeter et ça prend un certain temps. Faut faire attention à ce que ça ne s'infecte pas, sans quoi... On peut mourir si c'est pas traité à temps. » Cette fois-ci, tu fronces les sourcils. Tu trouves ces paroles complètement idiotes, pour une fois. Tu ne comprends pas, ça te dépasse. Qui voudrait subir ça comme ‘châtiment’ ? Il faudrait vraiment être complètement dérangé. Malheureusement, tu penses tout haut. « Quel intêret de faire ça pour souffrir ? C’est complètement débile. » Oké, oké, elle va vraiment te détester. Il faut vraiment que t’arrêtes de donner ton avis, Camaël. Car en plus de ne servir à rien, il blesse. « Hum, désolé.C’est pas ce que je voulais dire. » Tu te mords légèrement la lèvre, tu dois te retenir de parler. Tu t’en veux, et ça se voit sur ton visage. « De nouvelles pierres à chaque nouvelle édition. C'est pour que je me souvienne à jamais de ce qu'ils ont tous enduré. Je sais déjà quoi faire pour l'année prochaine. La robe est déjà prête et l'intervention est déjà prévue. » Tu la regardes et t’arques un sourcil. D’un seul coup, tu comprends. Elle s’attache vraiment aux tributs. Elle en a réellement quelque chose à faire. Elle n’est pas comme les autres. Tu t’en veux encore plus, du coup. Il faut que t’essaies de changer de sujet, ou du moins que cette conversation arrête de prendre une tournure déprimante. « Ah ? Et tu vas mettre quoi comme pierre, si ce n’est pas trop indiscret ? » Bien sûr, tu comprendrais parfaitement qu’elle ne veuille rien te dire. Elle n’a pas le temps de répondre que d’un seul coup, la porte s’ouvre. Un membre de l’équipe apparaît, tout excité. « Venez, venez ! Les deux tributs du district dix sont morts, ils repassent la scène en boucle ! » T’as juste envie de le tuer. Mais d’un côté, ça te sauve un peu. T’as fait une énorme bourde avec Jewel. Elle doit vraiment te détester plus que tout. T’échange un rapide regard avec cette dernière, et sans rien dire vous le suivez. |
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