Liam Sean Durden

❝ SEXY MOTHER PUCKER ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

C'est quoi cette question piège ? j'ai que 17 ans... pourquoi devrais-je déjà me demander comment je vais mourir ? Vous aimeriez que je vous réponde quoi... "je vois ma mort carrément sanglante, probablement décapité par un psychopathe surentrainé d'un district de carrières" ? What the fuck with you man, c'est pas des questions qu'on pose à quelqu'un qu'on vient de croiser ! Franchement, idéalement j'aimerais mourir de vieillesse avec une femme et des ptits enfants, mais comme je vois pas encore le futur, je saurais pas vous dire.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Mais vous êtes obsédé par la mort ou quoi ? vous pouvez pas imaginer genre juste un instant que j'ai pas envie de mourir ou même que je pourrais vouloir survivre ? Je veux dire, si tu aimes une personne au point de pouvoir mourir pour elle, à quoi ça sert de se sacrifier connement ? Ma petite soeur par exemple, je pourrais faire n'importe quoi pour elle, mais vous pensez que ça serait l'aider que de mourir pour ses beaux yeux ? on peut pas plutôt imaginer une version où tout le monde survit ? bande de malade ça va pas bien dans votre tête.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Je sais que c'est pas évident , comme ça, de prime abord, mais suis pas le genre de mec très... enfin vachement balèze quoi. Disons que je suis pas le plus grand ni le plus baraqué. Du coup, si un jour je me retrouve en face d'un colosse, je ferais pas trop le mâlin. Heureusement, l'univers ou la quelconque entité supérieure qui l'habite m'a quand même offert un brin d'intelligence et un soupçon d'adresse, en tout cas sufisament pour que je sois pas le plus con ni le plus incapable ici sur cette terre. Peut-être que ça me sera utile, peut-être pas.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

J'crois que mon père m'a raconté quand j'étais gosse que le cousin de la belle fille du petit frère du grand oncle de mon arrière grand père avait été tiré, une fois. M'enfin comme ça s'est passé genre… 60 ans avant que je naisse, j'avoue avoir un peu de mal à compatir, en fait je m'en fout un peu. Sinon, la famille Durden a été miraculeusement épargée depuis, à croire qu'on est protégés par une entité supérieure aux ambitions douteuses. Du coup, on vit un peu dans l'insouciance, mais mes 3 frères et soeurs et moi même ne sommes pas encore à l'abrit des jeux macabres du capitole.

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Sérieusement ? y'a des gens qui aiment ça ? enfin je veux dire à part les syphonnés du capitole, y'en a beaucoup dans les district qui ont répondu "oh oui ! j'adore !" à cette question ? Je vois pas comment on peut aimer, ou alors faut avoir un sérieux problème ou être un sociopathe sous-jacent. C'est pas mon cas, alors je dirais "non". De toute façon j'ai pas la télé chez moi alors j'ai pas beaucoup d'occasion de les regarder, sauf les fois où on nous rassemble sur la place pour les regarder...

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

Alors là chapeau ! franchement c'est super cool de leur part d'avoir sauvé ces pauvre gars là. Si un jour je me retrouve dans l'arène j'aimerais bien qu'ils fassent pareille pour moi si ça les dérange pas ! Sinon... je trouve l'idée d'une révolte plutôt intéressante, j'veux dire... faudrait être cinglé pour accepter de suer sang et eau, de crever la dalle et de mourir dans un jeux glauque pour les habitants d'une ville de fous. Ca m'étonne pas qu'il y ait des soulèvement, je dirais même que c'est pas trop tôt. Est-ce que j'irais les rejoindre là, tout de suite ? non, pas pour l'instant, j'ai déjà bien à faire là où je suis.

JE VIENS D'UN MILIEU entre deux, ni pauvre ni riche, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est difficile à acquérir, mais pas inexistante. DU COUP, MON NOM A 25 RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE soudeur ET POUR TOUT VOUS DIRE, c'est pas si mal que ça. JE SUIS DANS LE 6^ÈME DISTRICT. AYANT 17 ans JE peux PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende carrément. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

"C'est parfait, gamin." marmonne le pacificateur chargé du registre des tesseare. Je mâchouille mon index encore taché de mon sang, un goût de fer dégueulasse emplit ma bouche. "Bon courage !" achève-t-il d'un faux air compatissant. Je lève les yeux au ciel en tournant les talons; sollicitude, mon cul ! c'est pas de courage dont j'ai besoin mais de bouffe; et un peu moins dégueulasse que ce qu'ils nous file si possible ! Mais avec ses kilos en trop c'est pas lui qui devait crever de faim ni manquer de quoi que ce soit j'imagine, alors sa compassion il pouvait se la foutre où je pense. Et chaque année, chaque fois que je revoyais sa tronche de cake et qu'il me ressortait inlassablement les mêmes mots, je pensais la même chose. Depuis maintenant près de 5 ans.

Quand notre père a perdu son emploi à l'usine après son accident alors que j'avais à peine 12 ans, Dave et moi avons pris pour la première fois le chemin des tesseare. Les 7 bouches à nourrir de la famille Durden furent réparties comme ceci : lui prenait 4 parts pour nos parent et nous, et moi je prenais celles des petits. C'est la raison pour laquelle à 17 ans tout juste, je cumulais déjà 20 fois mon nom dans la sphère des Hunger Games. 15 tesseare, et 5 inscriptions obligatoires. C'était tout la perfidie des jeux, les plus pauvres et les plus démunis étaient ceux-là même qui avaient le plus de chance d'être tirés au sort. Chétifs, affaiblis, ils n'avaient aucune chance contre les carrières surentraînés des district chanceux. Nous, les habitants des districts mineurs, étions un peu comme de la chair à canon pour divertissement. Triste réalité. Dave était hors d'atteinte depuis maintenant plus d'un an, épargné définitivement par les jeux de la faim. Moi, il me restait encore pas loin de 2 ans à écoper, à devoir vivre dans la crainte d'être tiré au - triste - sort d'une mort certaine. Cette année, alors que j'étais saisis d'un mauvais pressentiment, personne n'avait été tiré chez nous. Mais je trouvais assez regrettable que ce soit à Gemma d'y aller, elle avait l'air gentille la pauvre. Il me restait donc 2 ans à attendre avant d'être définitivement écarté des jeux, mais les jumeaux commençaient à peine de leur côté, et Amie ne serait pas épargnée non plus. C'est pour elle que j'avais le plus peur, si elle venait à être tirée, s'en serait finit pour elle et personne ici ne pourrait prendre sa place.

Elle n'avait pas quitté la maison avant ses 6 ans, clouée au lit depuis son enfance. Née incapable de marcher, elle restait cloîtrée chez nous, enfermée dans sa prison doré. C'est en pensant à elle que, pris d'insomnies chroniques, j'ai construis ma première invention. Mon "bordel qui s'entasse", comme l'appelle si bien ma mère, commença donc par une chaise à roue moitié bois, moitié métal que j'avais récupéré au boulot. Je lui consacra des nuits entières, trop (pré)occupés pour dormir, et quelques semaines plus tard, Amie pouvait enfin circuler facilement où elle voulait. Enfin facilement est un bien grand mot mais ça restait toujours mieux qu'avant. Et moi, je m'étais trouvé un hobby du tonnerre.

Depuis, je n'arrête plus. Dans "ma" chambre - ironie, vu on la partage à 5 - j'entasse des tonnes de plans de créations qui ne verront sans doute jamais le jour. J'aime ça, ça m'aère la tête, occupe mes nuits, et ça me permet de penser à autre chose. Des fois, le résultat est concluant, d'autre fois une véritable catastrophe. Bref, en quelque mois à peine j'étais passé du statut de "gosse bizarre à la choucroute frisée" à "autiste choucrouté". Autant dire que ma réputation ici n'est pas des plus attrayante.

Alors oui, si un jour j'étais tiré au sort pour participer à ces fichus jeux, si un jour j'étais poursuivit par un ours, un troupeau de ratons laveurs ou que sais-je; peut-être que je pourrais pas utiliser la force brute pour m'en sortir et survivre. N'empêche que je serais quand même peut-être pas non plus le premier à mourir !