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fermeture du forum le forum ferme ses portes après six ans d'existence. merci pour tout, on vous aime. |
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| ♦ au bord du chemin [Aedan] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: ♦ au bord du chemin [Aedan] Sam 25 Fév - 12:17 | |
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HJ ~ Si quelqu'un souhaite se rajouter, demander moi par mp
Si tu entends un bruit suspect, ne te retourne que si tu ne te sens pas en sécurité. Si tu as peur du noir, ne t'enfonces pas dans ta couette, il y fera encore plus noir. Et si tu ne lui fais pas confiance, fait lui croire qu'il a toute ta confiance... C'est dans un soupire que j'avais quitté cette vétuste maison. Cette fois, ce n'était pas parce que mes parents m'avaient parlé de ma sœur ou m'avait dit un quelconque reproche sur mon état déplorable. Cela ne m'arrivait pas non plus tous les jours... Mais aujourd'hui, je me sentais... blasé. Peut être un peu fatigué aussi, d'avoir passer une nuit blanche. J'avais une fois de plus, pas échapper à ce rêve qui me tournait dans la tête depuis maintenant un an. Ce visage, terrifié, regardant le ciel, fermant les yeux. La caméra braquée sur ce visage triste d'enfant, alors qu'une hache venait salir ce visage qui n'avait rien demander à personne. Je n'arrivais décidément pas à me sortir ces images de la tête. L'autre gars là, le psy, n'arrêtait pas de me dire qu'il valait mieux pour moi de me forcer à penser à quelque chose d'autres. Mais à quoi ? C'était stupide... J'avais pas beaucoup d'amis à qui je pourrais penser, seulement des connaissances de-ci de-là.
Je ne sais pas d'où m'ait venu l'envi de venir me poser devant les grillages électriques. Je m'étais installé dans l'herbe, alors que le soleil arrivait à son zenith. C'était l'heure de manger, j'avais faim, mais je n'avais plus envi de bouger. Je mangerais bien en rentrant, si mes parents me le permettaient. Car... Ouais, il n'apprécie pas que je ne prenne pas de repas en famille. Sachant que nos repas en famille était brouillé par le son de la radio et rien de plus. Pas une seule voix ne prenait la parole pour engager une conversation même idiote. Je n'étais pas enclin à parler non plus en même temps, de parler de récolte ou des cours qui ne m'intéressaient déjà plus. J'étais devenu quoi ? Un gosse difficile à vivre ? Je n'étais pas sage ? Pourtant, je n'emmerde la vie de personne. Je restais juste dans mon coin, à attendre que la tempête passe (sans qu'elle ne passe jamais). Seul mes parents n'étaient pas ravis que je profite des néants qui étaient peu à peu en train de m'engloutir. L'idée que leur dernier fils se morfonde dans le noir ne leur plaisait pas. Cela leur compliquerait moins la vie s'ils me laissaient tranquille, et que ce psy arrêtait de me raconter chaque fois la même chose. Choqué par la disparition de ma sœur, blabla... il fallait que je comprenne qu'elle s'était battue bravement (sachant qu'elle ne s'était même pas défendue et avait attendu la mort)... il fallait que je comprenne que c'était ça la vie, et que ce n'était que le hasard... il fallait que je commence à penser aux filles, à ma vie (jolie jusque là...)... Pleins de chose facile à dire, qui coûtaient cher à ma famille, alors que je n'en avais pas besoin. J'avais juste besoin qu'on me laisse tranquille, mais ça, vous, vous l'avez compris. Pas les autres.
Je m'allongeais un instant, mais ne restait que quelques minutes dans cette position. Je me redressais bien vite, laissant mes doigts toucher l'herbe épaisse. J'entendais le bruit des bovins au loin, quelques voix aussi, provenant des champs, mais je ne me retournais pas. Je regardais, je fixais cette grille qui m'empêcher sans doute d'aller loin. J'avais bravé une ou deux fois les interdits, juste pour essayer, pour voir ce que ça faisait. Mais chaque fois que j'étais tenté de la passer ces derniers temps, je n'y arrivais pas. Alors je m'installais là, à la regarder. Le regard dans le vague. Il y avait cette fille que j'avais cru reconnaître comme étant ma sœur, mais c'était trop beau pour être vrai... Elle était une autre, du district des vainqueurs en plus. J'aurais dû, après notre conversation, ne plus avoir envi de la voir, malgré qu'elle m'intriguait. Mais ce n'était pas le cas. Puis il y avait cette autre fille, avec qui je parlais de temps en temps par lettre. Pour le moment, mes amis se limitaient à ça. Au voisin qui me proposait parfois de venir manger chez lui. Il avait pitié, sans doute... Alors, je fermais les yeux, penser à tout ça... Jusqu'à entendre des bruits de pas à quelques mètres. La personne était encore assez loin. Je ne la connaissais sans doute pas, et elle passerait sans doute son chemin. Je ne pris donc pas la peine de me retourner pour jeter un coup d'oeil. J'étais curieux par moment, mais tout dépendait de ... la situation.
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| Sujet: Re: ♦ au bord du chemin [Aedan] Dim 4 Mar - 0:55 | |
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C'était devenu une habitude pour moi. Je veux dire d'explorer les différents districts, en fait... Surtout le cinquième.
La rue était bondée de gens différents de moi et cela me plaisait. C'était pour cela que je me retrouvais souvent ici, d'ailleurs. Peu de gens du Capitole appréciaient vraiment d'aller dans ces rues sales et tellement moins luxueuses que les leurs. Cette différence ne leur plaisait probablement pas, mais ils ne comprenaient pas ce que je recherchais à travers ces rues. Certains se moquaient même de moi, me demandant ce que j'allais bien faire dans ce district là. Les autres districts étaient bien plus amusants que celui-ci, d'après eux. Mis à part les plus pauvres bien entendu...
Leur avis m'importait peu. Alors je déambulais dans les ruelles du district 5, à un rythme lent. J'observais chaque regard, chaque façon d'être des personnes présentes qui m'entouraient, cherchant à découvrir une particularité particulière en eux qui puisse susciter un intérêt à mes yeux. Certain(e)s me fixaient avec peur, parce que j'étais du Capitole ; d'autres me lançaient des regards noirs comme si j'étais coupable de leur malheur. Après tout, dans un monde comme aujourd'hui, faire partie de ceux qui dirigent les districts signifie forcément pour les gens du district que l'on est un monstre qui les faits souffrir. Personne n'est innocent quand on fait partie de ceux qui sèment la terreur. Pour l'instant, je ne voyais dans aucun d'entre eux une originalité, une parcelle de différence que j'appréciais. Je remarquais que beaucoup m'observaient curieusement du fait de mon style assez inhabituel, me cataloguant de suite comme dangereux ou étrange. Comme à mon habitude, je tenais entre l'index et le majeur le poison à lequel j'étais accro. Une cigarette entamée qui bousillait mes poumons. Je tirais de temps à autre dessus pour recracher en un souffle la fumée par la bouche, un automatisme longtemps installé dans mon cerveau. Je m'arrêtais de temps en temps pour remettre mes idées en place, et bien sûr ne pas oublier mon objectif initial de ma venue ici. Pour l'instant, ce que je voyais était... décevant.
"Tous pareils..." je murmurais dans ma barbe, en soupirant doucement.
Je travaillais dans le stylisme pour ce district, et avait déjà préparé les participants du jeu, les embellissant de ma façon si particulière. Mais entre aller dans une pièce pour maquiller un ou une du district 5, et plonger dans les rues étaient, je le pensais, radicalement différent. Les jeunes participants du Hunger Games avaient une lueur soit meurtrière sot terrorisée dans le regard, et chaque crispation du visage me montrait le signe de leur sentiment. Tellement simple de comprendre des personnes peu originales, qui devaient -pas de chance pour elles- s'entre-tuer. Alors qu'en ville, même avec la pression du gouvernement, l'ambiance était plus calme, plus stable. Tandis que mes pensées occupaient une grande place de mon esprit, mes pieds grattant sur le sol caillouteux me déplaçaient vers un autre endroit, près des barrières qui enfermaient ces pauvres gens dans une cage aux lions. Ne me demandez pas pourquoi je me dirigeais là, c'est mon corps qui avait choisit au hasard... Ou pas.
Je me déconnectais enfin de mes pensées, que je me rendais compte d'où je me dirigeais. J'allais faire demi tour, en étant sûr de ne voir aucune personne assez folle pour s'approcher près des grilles dangereuses pour s'y suicider. J'y jetais tout de même un vif coup d’œil, pour y découvrir à mon grand étonnement une silhouette précédemment allongée dans l'herbe qui se relevait. Alors je stoppais ma tentative de retourner dans les ruelles de l'intérieur de la 'ville', et regardais discrètement l'individu. Guère plus grand que moi, ce garçon avez l'air assez jeune pour ne pas dépasser les 18 ans, avec un visage fin et des cheveux foncés assez courts. En bref, un type tout de ce qu'il semble être le plus normal. Enfin... Pour quelqu'un qui ne prend pas la peine de regarder plus en profondeur. Mais moi, quelque chose me dérangeait -au sens positif-, m'intriguait, alors qu'il était suffisamment loin de moins pour que je n'ai pas un aperçu très précis de son physique. Son regard... C'est ce qui me perturba, même de loin. Je ne parvenais pas à le comprendre, l'analyser. Et dieu sait que j'ai toujours été avide de découvrir de nouvelles choses qui sortent de l'ordinaire. Je ne le connaissais ni d'Ève ni d'Adam, mais mon instinct me dictait qu'il n'avait rien à voir avec ceux que je voyais et croisais tous les jours. Peut être serais-je déçu en allant voir de plus près, mais qui ne tente rien n'a rien, n'est-ce pas ?
C'est avec une curiosité grandissante que je marchais calmement vers la personne divertissante. Une chance que j'avais toujours peu de difficulté à aborder les gens inconnus, même si j'ignorais totalement qu'elle serait sa réaction de voir quelqu'un de riche comme moi lui apporter suffisamment d'importance pour lui adresser la parole. Je n'étais plus qu'à cinq petits mètres de lui, et voyant qu'il ne réagissait pas, déduisait qu'il pouvait penser que je l'ignorerais, ou qu'il était suffisamment plongé dans ses pensées pour ne pas ressentir la présence d'un autre près de lui. Plus proche j'étais, plus je distinguais ses traits, et je souris, amusé. Un petit sourire en coin, parce que je savais maintenant que celui là était différent. Après restait à déterminer en quoi il l'était. Et en plus, son physique était loin d'être repoussant... Très loin même. Je m'arrêtais juste à côté de lui, et penchais la tête sur le côté, tirant une nouvelle fois sur la cigarette désormais presque en fin de vie.
"Hey, gamin... Que prépares-tu comme plan d'évasion pour dévisager à ce point cette barrière ?" J'utilisais une voix calme et amusée en lui posant cette question.
Je sais... Pas très aimable de rendre coupable quelqu'un qui peut être innocent, mais j'avais bien envie de voir sa réaction si ma première approche n'était pas celle d'un gentil garçon du Capitole.
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Dernière édition par Aedan Moroen le Lun 2 Juil - 9:57, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: ♦ au bord du chemin [Aedan] Lun 30 Avr - 12:00 | |
| les principes construisent les gens, les gens fondent les principes Lorsqu'un étranger s'approche et vous observe, le mieux c'est d'ignorer et d'observer les alentours. L'étranger fait parti intégrante du paysage qui s'offre à vous. Vous continuez à vous éloigner de ce monde, pendant que l'étranger essaie de se rapprocher. Le regard dans le vide, le vent frais emportait mes pensées ailleurs, et cet inconnu qui semblait vouloir s'approprier le même territoire que moi. Il fallait que je tourne la tête dans sa direction, histoire de voir à qui j'avais à faire et de réfléchir à la suite. Je prenais mon temps, je patientais de trop. Je le faisais poireauter. Car, si j'avais tourné rapidement la tête, peut être qu'il aurait ouvert la bouche plus vite. Or, mes pensées étaient obscurcies par le visage de ma petite sœur, partis depuis déjà longtemps. J'avais l'impression de la voir courir autour de moi, prenant ses bras comme des ailes. Elle m'avait dit une fois, qu'elle ressentait l'envie de s'envoler au delà de ces grilles. En y réfléchissant, c'était peut être pour cette raison que j'avais tenté d'y aller deux fois. En souvenir de ce visage familier. Une voix me tira de ces pensées, une voix qui n'avait pas peur de venir perturber mon chaos intérieur. J'en avais déjà assez à faire avec tout ce qui me préoccuper en ce moment pour qu'un intru vienne s’immiscer dans ma vie. Okay, ma vie ne ressemblait pas à une vie tout à fait simple et banal, j'allais voir régulièrement un psychiatre, je faisais peur à mes parents, je faisais peur au voisin. Je faisais pitié à d'autres. La vie c'était pas ça, on a appelle plus communément ça l'enfer. C'est normal ici, dans les districts, qu'on vit un enfer. J'aurais dû m'y accommoder depuis longtemps, faire le deuil de ma sœur depuis des années. Mais ma conscience n'y était pas préparée, elle est là, par terre, éparpillée, en éclat. Chaque fois qu'on essaye de recoller les morceaux ensemble on se coupe. Alors depuis, je ne cherche plus à rien faire. J'ai tout lâché. Mais voilà, je m'évade, l'interlocuteur qui me parle semble m'avoir poser une question indirecte. Je la sentais venir comme un reproche, un dangereux reproche. J'aurais cru entendre un gars de la milice me causer. Mais cette voix là, elle était tentée de malice. Il n'y avait pas que de la lourdeur, de la violence. Alors, j'abandonnais ma fierté un quart de seconde et tournais mon regard vers l'individu indésirable. L'ironie fit que je me retrouvais en face d'un gars du capitole. Je restais stoïque, la bouche à moitié ouverte alors que j'imprégnais seulement ses paroles maintenant. Je n'avais pas l'habitude d'en croiser, et j'avais toujours espéré ne jamais en croiser du tout. Je pouvais aisément deviner qu'il venait du capitole vu les habits de marque qu'il portait. Il était bien vêtu, bien coiffé, bien parfait. J'avais très peu envie de m'attarder sur son physique particulier, tant ma rage commençait à grandir. Je tâchais de la renfermer sagement dans ce cocon qui me cachait du monde, mais en vint. Je ne connaissais pas ma réaction si j'en croisais un. Bien sur, ma mère me disait toujours que la plupart était même pas conscient du poids des jeux. Toujours est-il que je ne les voyais pas d'un très bon œil, et là tout de suite, j'avais envie de lui hurler à la figure. « Si je préparais un plan d'évasion, je ne serais pas assis à attendre que le temps passe. » Je ne m'entendais qu'à moitié parler. Ma voix était rude, presque éteinte, comme si je faisais de mon mieux pour ne pas laisser sortir toute ma rage. Je baissais la tête en direction du sol, évitant son regard étrange. Que me voulait-il réellement ? Avait-il envie de me torturer psychologiquement ? Il pouvait toujours essayer, j'étais déjà mort de l'intérieur. C'était peine perdu. Pour ma famille, ou du moins ce qu'il en restait, je me devais de rester calme. Ne pas se lever, ne pas déballer sa monstrueuse colère bloquer dans cette bulle depuis des années. Il comprendrait peut être ma colère et en rirait. Mais, il me semblait avoir déjà vu cette tête là. Je ne savais pas où. À la télévision peut être. J'en savais rien. Et j'en avais rien à foutre. J'avais envie de me barrer la tout de suite, il était en train d'empoisonner tout mon espace. « Que venez-vous faire ici... ? » Or, pour elle, je me devais de lui faire face, à cet intru. Ma curiosité voulait aussi en savoir plus, sur sa raison d'être ici. Se sentait-il en sécurité ? Etait-il tout simplement fêlé ou réellement à coté de la plaque ? Certes, avec tous les miliciens qui rôdaient dans les environs, il y avait peu de chance que quelqu'un l'amoche. C'était trop puérile et dangereux, et la famille pourrait bouffer des orties par la suite par notre faute. Et voilà, on en revenait toujours au même point, faire le garçon sage, celui qu'il était stupide, qui appréciait ce bel univers où le sang des siens explosés sur les murs. Merveilleux. J'adore. Je ne demande que plus ! « Il n'y a rien ici qui puisse vous intéresser. » Je pensais que mon message était clair, j'avais envie qu'il parte, je n'avais aucun désir de mieux le connaître. Je voulais qu'il me laisse tranquille avant que j'explose. Juste à ce moment, je pensais encore à ma sœur, les jeux passaient devant mes yeux. Je la voyais mourir dès le premier tour, égorgé par une personne beaucoup plus forte qu'elle. C'est le capitole qui l'a tué. Et même si ce mec au look peu commun n'avait rien à voir là dedans et qu'il n'était qu'un pion, il était coupable. Pour le fait d'apprécier le spectacle. Certes. Vous dites, vous pensez, il juge avant de connaître. Mais dans ce monde là, vous n'hésitez jamais à cataloguer n'importe qui dans le même sac. Ça vous fait un putain de bien sur la conscience... |
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| Sujet: Re: ♦ au bord du chemin [Aedan] Sam 26 Mai - 23:15 | |
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Ce que j'appréciais le plus lors de mes visites dans le district était les différentes crispations du visage de mes interlocuteurs quand je posais une question déplacée. Même si quand rien ne m'intéressait, et que personne n'osait m'accoster, je ne laissais pas le moindre mot s'échapper de mes lèvres. Et, à vrai dire, cela arrivait plus que souvent. Vous pouvez bien me reprocher de n'utiliser que des termes impersonnels pour désigner ces gens avec qui je partage le même air, mais honnêtement je ne pouvais m'en empêcher. Quand on recherche une once d'originalité depuis son plus jeune âge, pour au final remarquer que la banalité construit une société, vous comprendriez mon ennui.
Or, ce jeune brun avait une manière peu commune, comme je l'avais deviné, de réagir face à quelqu'un du Capitol. Toute son attitude semblait rebelle, mais c'était comme si son cerveau le forçait à rester immobile, pour éviter de faire une gaffe ou autre chose qui pourrait le mettre dans de beaux draps... Ou de mettre des êtres chers face à de nouveaux problèmes, aussi... Intéressé, je plissais lentement les yeux, avec un sourire satisfait. Je sentais que j'allais passer un merveilleux moment en sa compagnie, c'était mon jour de chance. En pensant cela, je remarquais que ma cigarette que j'avais entamée durant mon parcours dans ces rues était terminée. Je jetais alors son cadavre au sol, et relèverait la tête pour regarder cet inconnu intriguant.
Je voyais presque son poing se refermer, alors qu'il semblait retenir sa colère face à ma question. Beaucoup de gens du Capitol auraient eu peur de s'en prendre une de la part du garçon, mais moi je regardais sa réaction avec amusement. Néanmoins, il évita mon regard en se focalisant sur le sol. Je devinais que ce n'était pas un signe de peur de sa part, mais plutôt dans le but de contrôler ses réactions, et peut être aussi de me cacher ses pensées. Il me répondit néanmoins, crachant presque les mots de ses lèvres, avec une voix qu'il avait, semblait-il, peine à maîtriser.
"Certes, mais tu as l'air suffisamment intelligent pour préparer un plan d'évasion tout en prétendant ne rien faire... Et au contraire, c'est dans le calme que l'on conçoit la plus stratégique des planifications... Mais puisque tu sembles si sincère, je veux bien essayer de te croire."
Tout en disant ces mots d'une voix calme et un peu moqueuse aussi, je sortais une nouvelle cigarette, l'allumant après l'avoir coincée entre mes lèvres. 'Décidément, je ne quitterai cette drogue pour rien au monde...' pensais je, concentré un quart d'instant sur mon briquet. Je lui en tendis une autre, penchant la tête malicieusement.
"Tu fumes?"
Tout son être semblait vouloir me fuir, et pourtant, il restait immobile pour une raison que j'ignorais. Ça me perturbais un peu de ne pas savoir pour quelle raison ce gas du district 5 se retenait de me frapper ou de me chasser de son espace vital. Il essayait même de s'intéresser, ou était ce qu'une impression, à la raison de ma visite dans ce quartier qui n'avait rien à voir avec les quartiers luxueux du Capitol.
"Tutoies moi je te pries, je ne pense pas être assez âgé et trop haut placé pour accepter ce vouvoiement ennuyeux. Pour répondre à ta question, je ne fais que me promener pour passer le temps..."
Autant ne pas lui dire la réelle raison pour laquelle je marchais dans ses rues lugubres... C'était nettement plus amusant quand on gardait une part de mystère. Cela pouvait toujours servir. Mon regard croisa le sien, et en effet, de plus près il était encore plus attirant que de loin. Il avait une apparence assez fragile pour un garçon, mais je devinais que même si son apparence était celle d'un garçonnet sans force, il devait être assez malin pour tourner sa faiblesse en avantage. Si il avait été en face de quelqu'un d'autre que moi, quelqu'un qui était plus sentimental, plus sensible et plus influençable que moi...
"Ici c'est beaucoup plus convivial et plus distrayant que là où j'habite, tu sais ?"
Je voyais déjà dans son regard que je passais pour un fou allié pour me promener dans un endroit pareil. District où je pouvais aisément subir la colère des gens emprisonnés depuis trop longtemps dans leur cage. Même si beaucoup d'entre eux ne se lâchaient pas à cause des hommes de la milice qui contrôlaient et dirigeaient leurs actions avec leur armes. À mon avis, ce que je venais de lui annoncer devrait le rendre plus perplexe encore. Mais ce jeune était tellement étrange que je ne pouvais réellement deviner comment il allait réagir. Alors pour tenter de ne serait ce qu'un peu le comprendre, la meilleure solution était de le tester.
Je lâchais un petit rire amusé quand il me lança indirectement l'ordre de partir d'ici, signalant qu'il n'y avait rien de passionnant à être ici. Je lui pourrissais son espace ? Quel dommage ! Mais aussi, quel dommage également que je comptais rester un bon moment avec lui, près de ces barrières.
" Détrompes toi, jeune homme. Je ne me déplais absolument pas ici, si c'est cela qui t'inquiètes... "
Et il y a bien quelque chose qui m'intéresse, ajoutais-je silencieusement en ne le lâchant pas des yeux. Il n'avait vraiment pas l'air de comprendre ma raison d'être ici, et semblait aussi ignorer l'intérêt grandissant que je portais directement sur sa personne... Et je devinais bien qu'il se moquait de si j'étais à l'aise ici ou pas, mon confort ne devant bien entendu ne pas être sa préoccupation première.
Il semblait être en colère contre moi, ou plutôt peut être contre le fait sur j'étais de ceux qui les dirigeait. Même si je m'en contrefichais d'être entouré de fric, de nourriture. Mais je fis semblant de ne rien remarquer de son attitude hostile envers ma personne. Faire semblant d'être aveugle, pour mieux découvrir ensuite. Je me demandais même si, par accident, cette colère qu'il arrivait pour l'instant à canaliser se lâcherait sur moi, faute d'être trop retenue. Mais une fois encore, je ne le connaissais pas suffisamment pour deviner, pour le comprendre... Pendant mes petites réflexions intérieures, je laissais un silence entre nous, mais une question parmi toute que j'avais en tête m'obligea à le fixer une fois de plus, essayant de percer le mystère qui entourait cet inconnu.
" Navré de te demander ça un peu soudainement, mais comment t'appelles tu ? " Sans le montrer, j'étais quand même un peu frustré de ne même pas savoir quel nom pouvait bien porter ce si joli visage. Et je trouvais cela bien terne de le nommer de façon aussi impersonnelle que les personnes qui n'avait pas d'intérêt pour moi.
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| Sujet: Re: ♦ au bord du chemin [Aedan] Dim 27 Mai - 21:07 | |
| quand les apparences trompent et fascinent. La différence permet à la balance de ne plus rester immobile. Elle joue avec les nerfs. Elle chiffonne. Elle attise la curiosité. Elle détruit la banalité. Il était encore là. Planté comme un piqué devant moi. Je le sentais, son sourire ; entre l'amusement et la folie. Je le croyais fou, c'était un fait incontestable. Surtout dans l'instant présent. Cet homme était un étranger ici, il valait mieux pour lui qu'il retourne d'où il venait pour se sentir à nouveau à l'aise. Je m'étais donc redressé et je m'efforçais de ne pas trop tourner la tête dans sa direction ; sinon il pourrait croire que je m'intéresse à lui. Ce serait une erreur. La curiosité que j'éprouvais ne devait pas entacher ma détermination à ne pas m'allier avec un alien du Capitole. Déjà parce que ce serait dangereux pour ma réputation qui était déjà au combien dégradé, mais aussi parce que ce ne serait pas le mieux qui pourrait arriver dans ma vie de merde en ce moment. Ah tiens ! J'étais dépressif ! Bien sur. C'était même mes parents qui me le répétaient ! Mais. Quand on perd la seule personne qui nous est chère, qu'on ne parvient pas à faire le deuil et que le capitole s'évertue à balancer des gens dans des arènes, il est difficile d'avoir un état d'esprit happy end. Bien vite, je rembarrais ces idées néfastes pour me concentrer sur la suite de la fameuse conversation. L'intrus n'avait tout bonnement pas envie de quitter les lieux, il semblerait qu'il se soit trouver un jouet docile, et que je pourrais combler son ennui. C'était merveilleux d'être considérer comme tel. Peut être bien qu'il ne pensait pas cela, mais quand quelqu'un vous parle d'une voix aussi froide que moi à cet instant, on comprends... normalement, assez vite. Qu'il n'est pas le bienvenue. Pourtant, monsieur n'avait pas envie de comprendre, il tenait à prendre racine. L'alien décida de me répondre après une longue pose. Parce que l'alien était sans doute en plein délire. Il semblait analyser mes phrases, croquer dans chacune d'entre elles, et baver devant les prochaines. D'ailleurs, les mots hideux qui sortirent de sa bouche me donna une fois de plus envie de me lever. Je ne l'agresserais pas. Ce ne serait pas intelligent. Et vu que monsieur disait que je l'étais, cela ne faisait que confirmer qui j'étais. Alors qu'il poursuivait sagement sa tirade, ne se doutant pas une seule seconde qu'il pourrait que me vexer davantage, mes yeux parcouraient encore l'espace. Les miliciens patrouillaient ailleurs. Ces derniers me faisaient une peur bleue. Et la présence de ce bel inconnu à mes cotés n'améliorait pas les choses. Car, si l'un des miliciens me voyait en sa charmante compagnie... il était certain qu'il nous observerait jusqu'à la fin de notre conversation. Merveilleusement dégradant. Et merveilleusement périlleux. « Je ne vous demande pas de me croire. Je m'en contrefiche. Que vous me croyez ou non. » Murmurais-je entre l'une de ses phrases. J'avais toujours la tête tourné en direction du grillage. Si j'avais en tête un plan d'évasion ? Apparemment, j'étais pas encore assez sain pour réfléchir convenablement. Je n'avais pas non plus encore les idées assez fixées pour pouvoir me permettre ce genre de folie et rejoindre le groupe de rebelle dont m'avait parlé mon père autrefois. Alors, pour le moment, j'allais rester sagement ici en croisant les doigts pour ne pas vivre le même cauchemar de ma sœur. L'inconnu m'avait sans doute entendu. Même si j'avais murmuré assez bas, j'étais assez proche de lui pour qu'il m'entende. Peut être qu'inconsciemment... J'avais envie qu'il m'entende. Qu'il comprenne ma rage. Un parfait défouloir. L'idéal dans mon état. Lorsqu'il me proposait une cigarette, je fus presque tenté de la lui arracher des mains. Je fumais de temps en temps, quand j'avais assez d'argent de poche pour m'en acheter. Or, il y avait un bémol, la personne qui proposait la clope n'était pas la bienvenue dans mon petit monde tout noir... Ooouh. Donc je la fermais, et ne lui répondait pas. L'étranger réussit tout de même à me pousser à tourner la tête dans sa direction. Je fronçais brusquement les sourcils, sans le quitter des yeux. Si mon regard pouvait tuer, il serait un tas de cendre. Dommage que cette image ne soit qu'un reflet de l'imagination. Les mots avaient un pouvoir, mais il n'avait pas autant d'impact que la foudre. « Vous passez votre temps à gambader entre ces jolies maisons pour vous amusez ? C'est charmant. Tout à fait... à votre image ! Mais dites moi, si vous trouvez que notre milieu à votre convenance, il faudrait songer à venir habiter ici pour notre convivialité. Ce serait dommage de ne pas profiter du peu de place qu'a notre district... » Cinglant. Peut être blessant et méchant. Mais le capitolien était arrivé dans un moment où je n'avais aucune envie de communiquer avec un étranger tout droit sorti des bouches infernales du capitole. Certes, il avait l'air d'être triste par l'état des districts, par l’oppression. Il était peut être pas du tout d'accord pour tout ça. Or, en quoi cela ferait évoluer notre situation ? À me regarder avec ce sourire malicieux, et ses petits airs de 'je comprends', cela ne faisait qu'empiffrer ma haine. Cela n'était pas son but, d'après sa gentillesse finement dissimulée, mais je le prenais ainsi. Il eut juste le temps de me demander mon nom, je me redressais brusquement. Assez vite pour avoir la tête qui tournait. Je restais immobile, le temps que mes nerfs se calme. Devais-je lui serrer la main peut être ? ... Il rêvait éveillé. En tout cas, debout, je l'évaluais mieux. Je le détaillais mieux. Je me sentais plus aussi minable et minuscule. Pourtant, la petite voix sage dans ma tête savait me contrôler. Encore un peu. « En quoi mon nom aurait un quelconque impacte sur votre petite vie ? Le mieux, ce serait que vous... vous vous présentiez. » |
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| Sujet: Re: ♦ au bord du chemin [Aedan] Dim 10 Juin - 21:26 | |
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C'était amusant de voir sa retenue s'émietter un peu plus chaque seconde. J'observais ses froncements de sourcils inconscients. Il se doutait certainement que je ne voulais absolument pas lui fausser de ma bonne compagnie, comme il l'avait si bien ordonné quelques secondes plus tôt... Il avait l'air un peu dans ses pensées alors que lui aussi me regardait. Mais il ne me faisait pas réellement face car même si son visage était un peu tourné vers moi, le reste de son corps était tourné vers les barrières. Comme si il voulait le montrer son indifférence face à ce que j'étais. Tout le contraire de ce qu'il me montrait il y avait à peine quelques secondes auparavant. Ce garçon était tellement contradictoire... Je me demandais ce qu'il se passait dans sa tête, car une fois de plus j'étais tellement frustré de ne pas le comprendre. J'avais tout bonnement envie de l'amener à l'abris des regards pour que, peut être, toute cette auréole de mystère disparaisse enfin... Mais je ne fis rien de tout cela, car je savais depuis bien longtemps contrôler mon 'moi' un peu impulsif, pour ma bonne image au Capitole. Je le vis quitter mon regard pour contrôler autour de nous, comme si il cherchait quelqu'un qui pourrait nous espionner... Je devinais sans peine que les gas de la Millice lui faisait peur comme à tout autre personne du district. Normal en même temps, avec les armes et la forces que ses hommes avaient, mieux valait pour eux de ne pas chercher les problèmes. Je ne réagis pas à sa soudaine réponse mal élevée concernant ma confiance en lui. Après tout, s'il s'en contrefichait, c'était tant mieux pour lui. Il pouvait bien me montrer sa colère à travers ses paroles, et ce ton dans sa voix. Je le sentais, mais malgré la petite tristesse que j'avais pour lui et son sort, je la cachais en me concentrant sur la fumée qui sortait de ma bouche. Pour ma proposition de la cigarette, je n'eus qu'un silence en guise de réponse. Je la remettais donc dans le paquet en haussant les épaules.
"Si jamais il te prend l'envie d'en fumer une, fais moi signe... Je t'en offrirais une avec plaisir.." soupirais je gentiment, avec un petit sourire en coin.
J'étais vilain de le tenter, mais j'avais vraiment besoin d'une réaction de sa part, quelque chose qui changerait peut être notre semblant de froid installé depuis le début de la conversation. En parlant de mon souhait de voir une de ses réactions, quelques secondes plus tard, il tourna enfin complètement la tête vers moi, me portant toute son attention. Il commençait à perdre un peu de son calme car il me cracha presque au visage le reproche d'aimer passer du bon temps ici, au district 5. Peu être était il en train de faire une tentative d'intimidation, mais elle ne m'atteint pas vraiment. Je me répétais peut être mais il avait le droit d'être en colère. Tout comme j'avais le droit de le respecter.
"Non, bien évidemment que je ne volerai pas le peu de place que vous avez... Je connais quelques personnes de mon entourage qui n'auraient aucun scrupule de vous l'enlever, cet espace. Mais je pense être loin d'être à leur image... Du moins pour cela."
Oui parce que depuis mon enfance, quand mes parents jubilaient du début des jeux, moi je n'avais tout simplement pas envie de regarder. Je le faisais pour -encore une fois- la bonne image. Mais voir la souffrance de personnes qui n'avaient rien demandé... Ça ne me plaisait pas... Et quand on me montrait en rigolant la vie misérable que ceux ci vivaient, je ne partageais jamais le rire avec eux. Je me doutais que ce jeune garçon ne comprendrait pas ce sous-entendu dans mon discours. Même si je lui laissais un petit indice. Il me fit presque sursauter en se relevant brusquement, semblant énervé que je lui demandais son nom. Détrompes toi, ton identité m'intéresse beaucoup plus que tu ne le crois pensais la conscience dans ma tête. Je fûs presque désolé de constater qu'il refusait vraiment tout contact, avant de jubiler intérieurement quand je l'entendis finalement me demander de me présenter. Ma réaction intérieure était un peu comme celle d'un enfant qui obtenait des bonbons ou un cadeau à Noël. Je pensais aussi que ça se reflétait un peu dans mon regard.
"Bien sur, j'aurais dû y penser plus tôt... Je suis Aedan Moroen, l'actuel styliste de ton présent district. Enchanté !"
Je penchais la tête sur le côté, un sourire avenant et heureux s'affichant sur mon visage alors que je me rapprochais de lui pour lui tendre ma main. Une salutation des plus coutumières entre deux étrangers. Du moins, au Capitol, c'est ce que j'avais appris. Après je supposais que ça devait peut être être différent ici. Je me demandais bien qu'elle réaction celui ci aurait après le dévoilement de cette partie de mon identité. Parce qu'apparemment il ne m'avait pas reconnu. Et j'attendais également, suite à cette présentation, le dévoilement ne serait ce que de son prénom.
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Dernière édition par Aedan Moroen le Lun 2 Juil - 8:52, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: ♦ au bord du chemin [Aedan] Mar 19 Juin - 10:00 | |
| il semblerait que je t'ai déjà vu Il ne bougerait pas. Je le vis ranger ses cigarettes tout en me précisant que je pourrais lui en demander une si tout à coup mon envie revenait à la charge. Essayait-il d'acquérir mon amitié de cette façon ? C'était peine perdu. Même si mon regard murmurait que j'en voulais une, je restais catégorique. Je devais refuser. Cela serait une victoire pour mon interlocuteur. Je ne voulais pas qu'il gagne cette partie, j'avais envie qu'il se lasse rapidement de ma présence et qu'il aille emmerder une autre personne. Je m'étais à nouveau concentrer sur les alentours, j'avais peur oui, que la milice capte notre conversation et qu'il sente ma haine envers cet individu. D'ailleurs, pouvais-je réellement expliquer la haine que j'avais envers lui ? Au fond, je ne pouvais pas concrètement le détester. Il n'avait pas été acteur de ce drame qu'était les hungers games, il était juste un pion perdu dans une foule d'autres pions. Il n'avait aucune intérêt pour le capitole. Donc, malgré son appartenance à cette ville, à priori, je n'étais pas sensé le détester pour des choses qu'il n'avait pas fait. Je le voyais me sourire, me parler sur un ton presque aimable. Je n'arrivais pas à comprendre son intérêt soudain pour le cas psychologique que j'étais. Il y avait bien mieux, là dehors, entre les maisons du district 5. Il aurait trouver mieux à faire. Mais non. Il était là, le regard pétillant, à attendre une réaction de ma part. Quelles étaient les réactions qu'il attendait ? J'en savais rien. Je ne comprenais pas la bizarrerie qu'il était. Il était une faille dans l'espace temps. Il était la chose qu'on n'arriverait pas à comprendre tant qu'on s'évertuait à construire un mur entre lui et soit. « C'est votre manière de me prouver que vous êtes un gentil parmi les méchants ? » Peut être. Sans doute. Je m'étais finalement relever, de façon tellement brusque que je remarquais la légère lueur surprise dans son regard. Pendant ce court instant, je crois que je riais intérieurement, je jubilais. Je m'approchais de lui, je l'évaluais de la tête au pied. Son style était peu banal, et j'étais persuadé de l'avoir déjà vu quelque part. Mon but n'était pas de vraiment le connaître, son identité m'intéressait à moitié. Car, j'étais persuadé qu'il remettrait sans doute jamais les pieds ici après notre conversation. Je n'avais pas l'intention de me montrer plus calme, il était arrivé dans l'un de mes moments où j'étais le moins supportable. Il subirait ma rage, mes foudres autant de temps que je le décidais. C'était clair, je ne grandirais jamais dans ma tête. Mes parents ont peut être raison en disant que je suis un gamin et que je n'agirais jamais comme les grands. Mais, je n'ai pas envie de pleurer sur mon sort. Je n'ai pas envie de rester calme et de faire comme si de rien n'était. Je n'ai pas envie d'effacer la mort de ma sœur de ma mémoire. Je n'ai pas envie d'oublier le capitole. Je n'ai pas envie d'oublier les hunger games. Je m'étais égaré. Encore. Dans mes fichues pensées. Néanmoins, j'entendis clairement ses propos. C'était lui le styliste ? Bien sur que je l'avais déjà vu. Bien sur. Le fait qu'il ne soit pas qu'un pion simple du capitole me glaça le sang. Il se présentait dans un de ses plus beau sourire. Comme si c'était normal, naturel. Je ne savais pas comment il était avec les tributs. Je ne savais pas s'il leur souhaitait bonne chance. Ou s'il leur disait la phrase fétiche du capitole. « C'est une habitude pour un styliste de venir voir les possibles futurs personnes qui pourraient être choisis pour les jeux ? Ou vous venez juste pour la forme, très cher. Aedan. » J'étais toujours aussi cynique. Peut être espérait-il, après les présentations, que je sois plus docile. Il semblait faible par rapport aux autres, et j'en profitais. C'était mal. Avec un membre du capitole moins sympathique, je serais peut être déjà mort, en prison, pendu par les pieds. Mais, bon dieu que cela faisait du bien de se lâcher, de montrer que j'étais là, de montrer toute la rage que j'avais accumulé avec les années. Je n'en viendrais jamais aux poings. Non, la parole était suffisante. « Sasha Abahlain. » Murmurais-je dans un soupire. |
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| Sujet: Re: ♦ au bord du chemin [Aedan] Ven 3 Aoû - 16:25 | |
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Je sentais vraiment des ondes négatives provenant du jeune face à moi qui, il semblait bien, voulait désespérément que je lui foute la paix. Je comptais bien lui faire plaisir, mais pas avant d'avoir obtenu ce que je souhaitais vraiment de lui d'abord. Oui, je savais que j'étais borné, mais personne ne semblait le remarquer dans mon entourage, car ils étaient comme des pantins dans mes petits filets. Lui, qui m'échappait pour tant de choses différentes, réagissait librement, comme si mes fils de contrôles lui passaient littéralement à travers sans le toucher. Cela m'amusait autant que cela me frustrait. Ces deux points nous ramenaient donc à rester l'un face à l'autre, et discuter. Il ne bougeait pas pas d'un poil alors qu'il était assez éloigné de moi, semblant réfléchir à quelque chose (probablement à mon propos).Ou surtout à mes propos précédemment dis. Je ris doucement, la façon dont il énonçait ses mots était particulière, comme un enfant qui n'avait que des mots simples comme vocabulaire pour s'exprimer et construire ses phrases. Gentil parmi les méchants ? Peut être, peut être que non, j'allais bien lui laisser le bénéfice du doute.
"Perçois ce que j'ai dit comme bon te semble... Tu peux te faire un avis de moi comme un grand, je suppose ?"
Après cela,il s'approcha de moi et je sentais son parfum naturel envahir mes sens (en particulier mon odorat) et cela me plut. C'était une fois de plus différent des parfums forts et synthétiques que portaient mes confrères pour la mode du Capitole. Je fermais un peu les yeux pour les ouvrir quelques secondes après, découvrant qu'il me fixait d'un air presque hautain, comme si sa petite crainte de moi avait disparu. Soit, il pouvait penser ce qu'il croyait, même si j'étais loin d'être faible. Il avait ensuite l'air une fois de plus perdu dans son monde, mais se reprit quelques temps plus tard. Quand il comprit que j'étais le styliste de leur district, je vis dans ses yeux comme un éclat de révélation. Il semblait alors qu'il doutait de mon identité depuis un moment déjà, mais ne m'avait as reconnu avant que je ne dévoile mon rôle dans les jeux. Il referma sa coquille un peu plus en me disant d'une traite un discours interrogatif plein de reproches.
"Disons que j'ai déjà répondu à cette question il y a quelques minutes, je pense. Du moins en partie. À toi de déduire ce qu'il te plaît ensuite, très cher.
En disant cela, je remarquais que j'étais légèrement tourné à l'opposé de lui, dû à son refus précédemment de réagir avec moi. Il lâcha son nom dans un soupir quelques secondes après que je remarque ce fait. Je me retournais un peu vers lii, satisfait d'avoir eu enfin quelque chose de sa part... Mon sourire montrait mon enjouement. J'avais eu ce que je souhaitais. Ce n'était pas assez pour que je m'approche de lui, mais cela suffisait à mon envie de le connaître., Du moins pour aujourd'hui.
Je sortais de ma poche mon portable haute technologie pour regarder l'heure qu'il était. En effet, il était suffisamment tard pour que je doive regagner mon ennuyeux espace de vie. Au risque d'avoir quelques ennuis avec les autorités du Capitole, je me devais de ne pas rentrer trop tard. Soit ! Je serrais brièvement la main de Sasha avant qu'il n'ai pu réagir et commençais à faire le chemin inverse pour rentrer. Néanmoins, avant que je ne sois loin de lui, je lâchais un petit rire, me retournais pour plonger mon regard dans le sien puis commença de manière enjouée.
"Content d'avoir partagé un moment avec toi, Sasha ! Malheureusement, je dois partir... À très bientôt mon cher ! Jusque là, portes toi bien."
Mes derniers mots avant que je parte étaient le signe que je comptais bien revenir. Sûrement au grand drame de mon nouvel "ami" du district 5. Je lui lançais un dernier signe d'au revoir avec un sourire avant de vraiment me diriger en direction du Capitole.
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