| Sujet: Gimme a man after midnight - PV Sergeï Jeu 5 Juil - 18:56 | |
| Charlie Ҩ Sergeï « On rencontre souvent sa destinée par les chemins qu’on a pris pour l’éviter. » L'heure était venue. Tous les candidats, sans exceptions, avaient été sélectionnés et amenés en train jusqu'au Capitole où ils allaient être relookés et entraînés pendant quelques jours dans un des plus grands hôtel de la Capitale de Panem. C'était d'ailleurs là où je me trouvais à l'heure actuel, à l'étage 5, celui de mon District. J'avais échappé quelques heures au stress des participants pour me diriger au rez-de-chaussé où se trouvait un immense salon chiquement décoré. J'allais m'occuper de ces petits pendant un moment, et à voir leurs mines dépitées, cela n'allait pas être une partie de plaisir !
J'avais donc prévue de descendre pour me détendre un peu au spa de l'hôtel, rêvant simplement d'un bon verre de vodka. Revêtant négligemment une robe décontractée et colorée, je pensais déjà au grand masseur musclé qui allait me dénouer les nerfs. Je me souvins alors que les dirigeants des Hunger Games m'avaient gentiment congédiés il y a de cela 4 ans pour offrir un visage frais et neuf au district 5 et que j'avais perdu, depuis tout ce temps, la patience et le sourire de mes débuts. Ce n'est qu'il y quelques mois, devant l'incompétence de la nouvelle génération et des demandes de la foule, qu'ils m'avaient aimablement priés de reprendre du service, avec en prime un salaire plus conséquent. J'avais alors habilement acceptée leur proposition, mais aujourd'hui je me demandais si je n'étais pas lassée de voir, chaque année, deux jeunes du District 5 périr à ces jeux. M'asseyant sur mon lit - beaucoup trop grand pour une seule personne - j'enfilais une paire de talons assorties à ma robe (il fallait TOUJOURS être présentable) et me dirigeais vers le grand ascenseur lumineux de l'hôtel.
Le rez-de-chaussé du bâtiment était sans doute l'étage le plus luxueux, surement pour la présentation. Immaculé, les murs étaient bordés de dorures et les sièges étaient tout en velours. Me dirigeant vers le poste d'accueil, je demandais des soins du corps à la petite secrétaire postée derrière le bureau. On me demandait d'attendre, encore, qu'une place dans l'institut se libère. Soupirant, j'allais m’asseoir sur l'un des canapés et attrapé un magasine, le parcourant des yeux avec peu d'attention. Au bout de quelques minutes, je sentis une présence près de moi et, levant les yeux, je reconnu immédiatement cette personne.
- Sergeï !?!
Sergeï... Si j'avais pensé le revoir un jour ici. J'aimais particulièrement cet homme. D'un naturel souriant, avec un humour qui me faisait toujours rire, je trouvais en lui un ami - et un amant - génial. Je lui adressé mon plus beau sourire avant de me lever et de déposer un baiser près de ses lèvres.
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| Sujet: Re: Gimme a man after midnight - PV Sergeï Mer 25 Juil - 14:16 | |
| Grommelant, il pressa le pas pour regagner sa chambre alors que les tributs du 9 s'en allaient pour deux bonnes heures au centre de préparation. Lors des Hunger Games, avoir autant de temps devant soit, sans gosses, sans hôtesse bruyante et sans Nolan, c'était de l'ordre du semi miracle. Il avait donc prévu de passer ces 120 minutes salvatrices loin de tout, et surtout de sa future femme. Il avait d'ailleurs dû redoubler de stratagèmes pour éviter ce moment fatidique où il devrait la voir, ou celui où elle viendrait immanquablement à lui. Sa chambre était pour l'instant la meilleure planque possible car la moins probable - peut aimait rester enfermés alors que la grandeur du capital était à porté de mains -. Mais c'était sans compter le service de chambres qui avait choisi cet instant précis pour sévir, rendant ses espoirs de retraite impossibles. Trainant des pieds, il avait donc décidé de rejoindre le seul endroit de cet hôtel qui lui semblait un brin accueillant : le café.
Sur le chemin, il croisa la route d'un mentor dont il n'arriva pas à se souvenir du district - preuve de sa volonté sans borne de faire connaissance avec les autres équipes -, et quelques femmes rondouillardes comme on en trouve seulement dans la capitale. Engoncées dans leurs peignoirs, les cheveux emprisonnés dans des serviettes remontées en turban, il leur trouve quelques ressemblances avec les grosses pâtisseries bourrées de crèmes et surmontées d'une pointe de chantilly que l'ont voit dans certaines boulangeries du 9. D'un coup d’œil rapide, il songe que beaucoup ici pourraient vivre sur leurs réserves pendant quelques temps. Les portes de l'ascenseur se referment alors sur son sourire mesquin.
Il n'aime pas bien les gens d'ici, au moins autant qu'il n'aime pas le capitole lui même. Toute cette opulence réservée à quelques millier de personnes quand d'autres meurent de faim à quelques centaines de lieux de là, venir ici ne peut que le dégouter. Pressant le pas, il se hâte d'aller prendre le verre - ou les quelques verres - qui le détendront un peu. Mais sa course freina légèrement quand il cru apercevoir une silhouette familière de l'autre côté du hall immense - et somptueux, il en va de soit -. Par curiosité, il changea de cap, pour s'assurer que sa vue ne lui jouait pas des tours, ou qu'il n'avait pas de subit hallucinations dû à sa sobriété. Suivant la cible de ses questionnements, il alla rejoindre la femme qu'il avait reconnu.
Charlie. Bien qu'ils ne se soient pas vu depuis au moins deux bonnes années, elle n'avait pas changé d'un poil. Impossible de dire si c'était parce qu'elle vieillissait bien - à l'inverse de beaucoup d'autres - où si les techniques esthétiques du capitole y était pour quelque chose. Il vint se poser devant elle, n'ayant pas envie de jouer à cache cache plus longtemps. "Je dirais bien que c'est une surprise de te voir ici, mais en fait pas tellement." ricana-t-il, se souvenant de leurs nombreuses retrouvailles en ces mêmes lieux, du temps où il était encore mentor et elle hôtesse. Alors qu'elle déposait un léger baisé au coin de ses lèvres, il leva le regard comme un réflexe pour s'assurer que personne ne prêtait attention à eux. "Moins discrète que toi on fan pas… et si ma femme te voyait ?" haussant un sourcil, il s'amusa à lister les différentes façon dont Silver pourrait se venger d'un tel affront. En privé pourquoi pas - après tout, ce n'était pas comme si c'était l'amour qui les liait - mais en public… non ! "Ça faisait longtemps… j'ai entendu qu'ils t'avaient rappelée pour les jeux ?" dans un sourire en coin, il se dit que c'était une sympathique coïncidence, puisque c'était ce qu'il s'était passé pour lui. |
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