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 J1 ❖ And a spider used to scare you ? – Katemma

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Gemma K. Mubstin
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Gemma K. Mubstin
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△ à Panem depuis le : 16/04/2012
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J1 ❖ And a spider used to scare you ? – Katemma Vide
MessageSujet: J1 ❖ And a spider used to scare you ? – Katemma   J1 ❖ And a spider used to scare you ? – Katemma Icon_minitimeSam 14 Juil - 18:28


© Avalon/furiedheart


Une seconde.
Elle avait décidé.
A peine le compte à rebours terminé, Gemma quitta sa plate-forme. Son cœur battait à cent à l'heure et elle devait se retenir de ne pas lever les yeux pour vérifier que personne ne l'attaquait en traître. Regarder le sol. Passer en revue tout ce qui s'y trouve. Elle devait garder ces directives à l'esprit et ne se préoccuper de rien d'autre.
Elle apercevait plusieurs affaires intéressantes, comme des sacs à dos surement remplis de provisions, des tentes, des briquets, tout un tas d'outils dont son salut pouvait dépendre. Mais elle ne pourrait jamais tout emporter. Cela faisait déjà trop de temps qu'elle cogitait. A deux pas d'elle se trouvait une paire de lunettes. A quoi pouvaient-elles bien servir ? On leur en avait déjà fournies avant d'entrer dans l'Arène. Gemma balaya rapidement l'espace autour d'elle et nota que divers objets s'y trouvaient en double, voire triple, alors qu'il n'y avait qu'une seule paire de lunette. Elles devaient posséder une particularité. Gemma se rua donc vers elles et se mit à fouiller, vérifier s'il n'y avait rien d'autre qu'elle devait emporter. Le temps s'écoulait inexorablement. Elle était bien trop lente... Il lui fallait quitter cette zone au plus vite.
Cédant à ses résolutions, elle jeta un coup d’œil à ce qui se déroulait près de la Corne. Combat. Sang. Mort. Réprimant un haut-le-cœur, elle se força à regarder ailleurs. Fuir. Elle devait fuir. Elle fit quelques pas sur la glace, cherchant à revenir à son point de départ, mais manqua trébucher sur un objet qu'elle n'avait pas remarqué. On aurait dit un carré de papier métallique. Sans s'interroger davantage, Gemma le coinça sous son bras et commença à courir, direction le Nord-Ouest. Ou ce qu'elle pensait être le Nord-Ouest.

Elle courut rapidement pendant quelques minutes afin de mettre le plus de distance possible entre la Corne d'Abondance et elle. L'épuisement commençant à se faire sentir, elle décida de s'arrêter pour vérifier que personne ne l'avait prise en chasse. Ce n'était pas le cas. Elle en profita également pour fourrer à l'intérieur de sa doudoune l'objet qu'elle avait ramassé par hasard et qu'elle soupçonnait d'être une couverture de survie. Peut-être aurait-elle mieux fait de chercher un sac, mais il était trop tard pour y songer à présent. Elle remonta la fermeture Eclair de sa veste tout en s'assurant que la couverture, plaquée contre son torse, ne gênait pas ses mouvements, puis repris sa route à vitesse modérée.

Gemma perdit toute notion du temps. Il n'y avait bien que le sol et ses irrégularités pour lui fournir un indice de sa progression. Depuis son départ, elle s'était plusieurs fois trouvée confrontée à d'immense portion de glace fondue qu'elle avait du contourner pour poursuivre sa marche, perdant ainsi de précieuses minutes.
Tout droit. Toujours tout droit. En direction des montagnes où elle se souvenait avoir vu des arbres lors du décompte mais qui, de près, paraissaient aussi dépourvues de végétation que le lac semi-gelé qu'elle était en train de quitter. Avait-elle imaginé ces forêts ? Ou bien s'était-elle trompé de direction ? Elle ne pouvait savoir. Le relief s'était accentué tout autour d'elle et même la Corne d'Abondance lui était désormais masquée.

Bientôt, la glace laissa place à la terre enneigée, puis à la roche à mesure que le terrain s'inclinait. Gemma s'essoufflait. Elle n'était pas habituée à marcher autant. Quant à sa conviction de rencontrer de la végétation en poursuivant sa route, elle faiblissait à chaque pas. Ce n'était pas possible, elle était partie trop au Sud, c'était la seule explication logique. Ne restait plus qu'à changer de trajectoire pour prendre la direction du Nord. Ici, ses espoirs de survie étaient minimes, voire inexistants. Son copieux petit-déjeuner semblait loin maintenant, et bien qu'elle n'ait pas encore faim, il était clair que ça ne saurait tarder.
Elle se préparait donc à changer de direction lorsqu'elle perçut du mouvement derrière elle. Ses muscles se tendirent sous l'effet de la panique. On l'avait suivie. C'était impossible. Elle s'en serait rendue compte plus tôt. Pourtant...
Lentement, Gemma se retourna. Pour se retrouver face à face avec un renard des neiges. Ou ce qu'elle supposait être un renard des neiges. Puisqu'il ressemblait à un renard, avec un pelage blanc. Retenant le soupir de soulagement qui lui brûlait les lèvres, elle se baissa pour se retrouver à hauteur de la bestiole et mieux l'observer. La boule de poils avait l'air proprement adorable. Mais Gemma n'oubliait pas où elle se trouvait. Aussi mignon soit-il, cet animal pouvait s'avérer mortel. Soudain méfiante, la jeune tribut entreprit de se relever puis de reculer pour guetter la réaction du renard. Celui-ci ne s'enfuit pas, au contraire, il continua de la fixer de ses prunelles brunes. Puis fit un pas vers elle. Surprise, Gemma recula encore de deux bons mètres. L'animal ne lui semblait plus aussi inoffensif. Elle tourna brusquement les talons, cherchant à s'éloigner le plus rapidement possible de cette menace potentielle. Au bout d'une minute, elle se retourna et fut étonnée de le voir encore là. Le petit monstre ne la lâchait pas d'une semaine. Agacée, elle accéléra le rythme, ce qui ne découragea pas le moins du monde la petite bestiole dont l'allure semblait automatiquement se calquer sur la sienne.
Sentant la peur se retirer au profit de la colère, elle s'apprêtait à faire volte-face pour lui démontrer ce qu'il en coutait de harceler Gemma Mubstin lorsqu'elle sentit le sol se dérober sous ses pieds. Sans s'en rendre compte, elle venait d'atteindre un surplomb rocheux, auparavant camouflé derrière un épais tas de neige.
Elle se sentit chuter. Et pendant quelques secondes, défilèrent dans son esprit toutes les étapes de sa chute à venir. Le vide. L'accélération. Le vent. L'atterrissage. La mort. Mais rien de tout cela ne se produisit. Au dernier moment, elle sentit quelque chose l'agripper par derrière. Sa capuche. Quelqu'un venait de la sauver en la retenant par la capuche.
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J1 ❖ And a spider used to scare you ? – Katemma Vide
MessageSujet: Re: J1 ❖ And a spider used to scare you ? – Katemma   J1 ❖ And a spider used to scare you ? – Katemma Icon_minitimeDim 15 Juil - 16:06


j 1 - a v e c . g e m m a
❝ and a spider used to scare you ?. ❞

Je n’ai d’yeux que pour elle. Fine et étincelante, surement pas très lourde à porter. Parfaite. Oui, cette lance est la perfection incarnée, comme si les juges l’avaient choisi spécialement pour attirer mon attention, pour me pousser à me ruer vers elle sans réfléchir. Je me méfie, je m’arrête. A quelques dizaines de mètres de la corne, je sens mon cœur battre la chamade, j’entends tous ceux cris et, instinctivement, j’englobe dans un regard furtif ce qui se passe devant moi. La mort à l’état pur, la faucheuse en pleine action. Les carrières se chargent de jouer leur rôle avec plaisir et, les plus chanceux arrivent à s’enfuir avec des sacs de provisions ou des armes de petite taille. Bon sang… Je suis dans l’arène des 76èmes jeux, je suis vraiment là. Je me retourne vivement, guettant s’il n’y a plus personne derrière moi. Non, je suis bel et bien la dernière. Je suis hors de danger ou, du moins, hors d’un danger venant de derrière. Tout le monde s’est mis à courir comme des dégénérés à la fin du décompte, pourquoi n’ai-je pas fait la même chose ? Au lieu de ça, mes pieds sont restés cloués à la plate-forme, comme si j’espérais retourner là d’où je venais, attendant en vain que la capsule descende par là où elle est montée. Non. Elle n’est pas redescendue. Morte de trouille, j’ai fini par sauter de la plaque mais, je n’ai pas forcément couru vers la corne. Je ne suis pas folle… ni suicidaire. Tous les carrières y sont et, ils tueront quiconque voudra récupérer une arme précieuse. Ma lance… je n’arriverais certainement jamais à la récupérer, pas aujourd’hui, pas comme ça. Je la regarde au loin, l’envie, la désire plus que tout. J’aimerais tellement avoir le courage d’aller la chercher mais, là n’est pas la question ; est-ce que j’aurais la chance de m’en sortir en vie, de la récupérer et partir sans une égratignure ? Non, je ne pense pas, je baisse les bras…

Je vais pour m’éloigner lorsque j’aperçois Maël qui apparait de derrière la corne. Il a l’air de chercher quelque chose, une arme, un sac, n’importe quoi. J’aimerais lui dire de fuir, de s’en aller. Ce n’est pas raisonnable, ce n’est pas le moment. Il est dans la gueule du loup, bon dieu de merde ! Je m’avance, oubliant au passage ma peur et ma propre envie de fuir. Je ne vais pas laisser mon co-tribut et allié tout seul dans cette galère tout de même ! J’avance doucement, pour ne pas attirer l’attention mais, faut avouer que mes habits n’aident pas non plus. « Titus… » Je frisonne à l’écoute de mon propre murmure. Il sonne comme un mauvais présage, lugubre et funeste. Je vois les tribus du deux avancer, du côté opposé à celui de Maël. S’ils continuent comme ça, dans quelques mètres, ils se retrouveront nez à nez avec lui. Mon cœur s’arrête, mon souffle aussi. Je sais que c’est trop tard, que crier ne servirai à rien d’autre qu’attirer leur attention et faire remarquer ma présence. J’ai beau être gentille, je ne suis pas mère Térésa. Je ne vais pas me mettre en danger alors qu’avec un peu de bon sens, Maël devrait comprendre qu’il doit partir en vitesse. En attention, je reste là. J’attends qu’il réagisse, je guette les moindres faits et gestes des DEUX.

Titus a des armes à la main, je l’envie, je lui en veut. Je suis focalisée sur l’épée à sa main, assez pour ne pas remarquer que Maël s’est accroupi pour récupérer un sac jaune. Les DEUX avancent trop vite, il se fait remarquer, j’avance spontanément d’un pas en avant. « Nooon ! » Si… D’un coup sec, Titus lui coupe la tête. Encore toute chaude, sa tête roule sur la glace, laissant une trainée de sang sur blanc immaculé de ce sol que je déteste déjà. « Non… » Il me fixe, il me juge du regard. Titus. Son petit air pervers et joueur sur le museau, il me fixe l’air de dire t’as vu ce que j’ai fait à ton petit ami, j’en ferais autant avec toi lorsque j’aurais un peu plus de temps. Il s’en va, l’air de rien, riant de son exploit. Un frisson me parcoure le dos. Je suis pétrifiée et reste là, immobile. Blythe continue d’avancer aussi, je crois qu’elle ne m’a pas vue ni entendue. Tant mieux…

Je ne perds plus de temps. Je scrute le sol avec attention, à la recherche de n’importe quoi, même un bout de bois inoffensif me rendrait heureuse. J’essaye de ne pas regarder Maël et se qu’il en reste. J’essaye de garder mon calme. Au bout de quelques secondes, je vois quelque chose, une petite boite avec une croix rouge dessus. Ironie du sort ou foutage de gueule de la par de la mort elle-même, je m’abaisse pour ramasser cette trousse de secours qui me rit au nez. Un peu plus loin, je remarque un truc jaune. Maël essayait justement d'en ramasser un. M'approchant, je souris malgré moi. Un sac de survie ! Je regarderais son contenu plus tard. Juste à côté, un truc brillant attire mon attention. J’essaye de l’attraper mais, avec mon gang énorme, pas facile. Je l’enlève sans réflechir et, ma main chaude frémit au contact du froid et de ce tout petit bout de métal. Qu’est-ce que c’est… ? « Un briquet ! » Super ! Toute contente de mes acquisitions, j’en oublierais presque mon co-tribut mais, en me relevant, je ne peut m’empêcher de me retourner pour le regarder une dernière fois. Je remets mon gang, niche la trousse de secours entre ma doudoune et ma poitrine, plaque le sac entre mes bras et cours ! Où ? Je n'en ai aucune idée...

Je me retrouve en pleine montagne, perdue au milieu de nul part. Je chercher un endroit où me poser un instant, histoire de retrouver mes esprits et vérifier le contenu de mon sac mais, aussitôt je m'installe derrière un petit rochet que j'entends du bruit derrière moi. Apeurée, je me penche quand même pour vérifier qui -ou quoi- est là. La fille du six... Je ne dis rien et reste cachée. Elle court, elle court et, au moment de passer à côté de moi, je la vois tomber brusquement. Par réflexe, je plonge pour l'aider et la tire par le haut de sa doudoune. « Reste tranquille ! » A plat ventre, la trousse de secours collée à mon torse me fait mal mais, j'arrive à remonter Gemma avec un effort foutrement insouciant. Essoufflée, je reprends ma place, dos à mon rochet. Je la fixe un instant, me demandant si elle va en profiter pour me tuer lorsque... « La vache ! C'est quoi ce truc ?? » Bien sur, je sais de quoi il s'agit, je l'ai lu dans un des bouquins à papi Louis. C'est un renard blanc qui apparaît derrière Gemma, il nous fixe d'un air curieux. Amusant...



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Gemma K. Mubstin
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MessageSujet: Re: J1 ❖ And a spider used to scare you ? – Katemma   J1 ❖ And a spider used to scare you ? – Katemma Icon_minitimeDim 15 Juil - 19:24


© Avalon/furiedheart


Le souffle coupé, Gemma observa le vide sous ses pieds. Son esprit s'était totalement vidé. Elle avait l'impression d'être une poupée que le vent s'amusait à faire danser. Le sol devait se situer une dizaine de mètres plus bas et bien qu'elle n'y connaisse rien, une voix lui soufflait qu'une chute à cette hauteur pouvait s'avérer mortelle. Alors elle ne bougea pas, n'osant pas même lever les yeux pour vérifier l'identité de son sauveur. La bouche entrouverte, elle attendait. Les premiers efforts de celui ou celle à qui elle devait la vie se firent bientôt remarquer, et Gemma sentit son dos glisser le long de la roche à travers l'épaisse doudoune. Dès que cela fut possible, elle y mit du sien, et parvint finalement à se hisser au sommet de la paroi. Sonnée, elle se laissa tomber à terre.

C'est alors que les paroles de son sauveur lui revinrent. « Reste tranquille ! » avait-elle murmuré au cours de la manœuvre. Oui, elle. Si sa voix ne lui avait pas fourni un indice conséquent, Gemma put observer la jeune fille en tournant la tête sur sa gauche. Celle-ci avait l'air exténué. Leurs regards se croisèrent et la réalité de la situation s'imposa à Gemma. Elles étaient aux Hunger Games. Une rencontre entre deux tributs ne pouvait signifier qu'une chose. Un combat à mort. Gemma sentit un frisson lui parcourir l'échine. Les choses sérieuses débutaient.
Son regard se durcit tandis qu'elle jaugeait son adversaire. Elle ne lui disait absolument rien. Ses cheveux blonds lui évoquaient vaguement quelque chose, mais c'était là tout ce qu'elle réussissait à glaner sur cette fille. Peut-être était-elle une implacable meurtrière, une comédienne hors pair, ou juste une gamine au grand cœur. Ce qu'elle venait de faire – sauver une autre tribut de la mort – allait dans le sens de la dernière option mais cela ne changeait rien. Peu importait qui elle était. Gemma devrait la tuer.

Elle se mit à réfléchir rapidement.
Toujours victime d'un engourdissement suite à ce qu'elle venait de vivre, les pensées qu'elle parvenait à réunir se mélangeaient les unes aux autres, formant différents plans tous plus incohérents les uns que les autres. Elle devait faire le point. Partir de la base. Elle ne possédait aucune arme. Mais elle pouvait toujours profiter de l'épuisement de son adversaire pour la prendre par surprise. Il existait surement plusieurs manières de tuer à mains nues. Pouvait-elle l'étrangler ? Lui prendre la tête et la frapper contre le rocher derrière elle ? Elle n'en savait rien. Elle n'avait aucune expérience en la matière et le risque que la fille se révèle une combattante douée était trop important pour qu'elle se permette de déclencher un combat sur un coup de tête.

De plus, l'incertitude subsistait quant aux raisons de son sauvetage. Pourquoi cette fille avait-elle tant tenu à lui sauver la vie, quitte à mettre la sienne en danger ? Une mise en scène n'avait pas de raison d'être. Sauver un tribut pour le tuer ensuite ne répondait à aucune logique, autant laisser l'Arène le faire à sa place pour ne pas avoir à se salir les mains. Une poussée de générosité, alors ? Le fait de voir quelqu'un en proie à un danger mortel avait-il éveillé un instinct protecteur chez son adversaire ? C'était bien la seule explication. Aussi stupide soit-elle. Ils étaient vingt-quatre adolescents, lâchés dans une arène pour s'entretuer. On ne pouvait décemment pas prévoir de leur venir en aide si jamais l'un d'entre eux se trouvait en danger. Une conduite pareille était stupide.

Gemma n'osait rien dire. Entre temps, elle s'était redressée, et se tenait désormais assise dans la neige, les jambes repliées sur le côté. Elle attendait que la fille dise ou fasse quelque chose, n'importe quoi. Cette dernière ne tarda pas. « La vache ! C'est quoi ce truc ?? » Gemma se retourna brusquement, suivant le regard de la jeune fille. Ce qu'elle vit lui fit froncer les sourcils puis lever les yeux au ciel. C'était le renard des neiges. Encore lui. Elle sentit sa colère enfler brusquement en réalisant que tout ce qui venait d'arriver était de sa faute. S'il ne s'était pas mise à la suivre, elle serait en route pour la zone boisée de l'Arène, peut-être y serait-elle même déjà arrivée. Toute cette frustration, mêlée à la terreur qu'elle avait ressentie en sentant la neige s'effondrer sous ses pieds, augmenta d'un seul coup et finit par déborder. Gemma se releva et se dirigea d'une démarche énergique vers la bestiole puis se mit à bouger rapidement les bras dans le but de la faire fuir. L'animal recula de quelques pas. « Allez, allez, va t'en ! Laisse-nous et va embêter quelqu'un d'autre ! » Sa voix de plus forte et le ton dur qu'elle employait finirent de convaincre le renard qu'il valait mieux pour lui de partir, car il détala sans demander son reste. Fière de son exploit, Gemma se redressa et sourit. Elle voulut se retourner pour observer la réaction de l'autre tribut quand elle aperçut quelque chose dans le ciel. Plusieurs points blancs venaient de sortir de derrière une montagne et semblaient se diriger vers elles. Gemma plissa les yeux mais cela s'avéra inutile, les oiseaux se retrouvèrent bientôt suffisamment proches pour qu'elle puisse les observer. Grand, du moins par rapport à ceux qu'elle avait l'habitude de voir, ils ressemblaient aux chouettes qu'elle croisait parfois au district six, mais en plus agressifs. « Euh... » fut le seul son qu'elle put émettre, accompagné d'un regard pour l'autre jeune fille, empli d'inquiétude.
Ses gestes devaient avoir alerté d'autres bêtes. Et quelque chose lui disait que des cris ne suffiraient pas, cette fois, à les faire partir.
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J1 ❖ And a spider used to scare you ? – Katemma Vide
MessageSujet: Re: J1 ❖ And a spider used to scare you ? – Katemma   J1 ❖ And a spider used to scare you ? – Katemma Icon_minitimeDim 15 Juil - 22:07


j 1 - a v e c . g e m m a
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Voilà, on y est. Que dois-je faire ? Tuer la fille que je viens de sauver ? Avouons-le, ce serait ridicule. Fuir en courant ? Là encore, ce serait complètement con. Exténuée comme je suis, je n’irais pas bien loin avant que Gemma ne me rattrape, sans oublier que fuir, c’est inviter l’adversaire à nous poursuivre. Je souffle à petits coups, tendant de reprendre mon calme. Je fixe la fille du six avec attention. Elle fait de même et son regard me pousse à poser une main à terre, histoire d’avoir un appuie sur quelque chose si jamais je dois prendre mon élan pour me relever en vitesse ou lui taper dessus soudainement. Z… y, x, w, v… J’essaye de me concentrer, de savoir quoi faire. U… u, t, s… J’essaye de me calmer mais, même la tactique de mon enfance ne fonctionne pas. Réciter l’alphabet à l’envers marchait à tous les coups pourtant… Je reste plantée là, à admirer une fille qui me tuera peut-être dans les cinq minutes qui viennent. Attendez ! Elle l’aurait déjà fait non ? Je la scrute encore, méfiante. Qu’attend-t-elle ? Que je fasse le premier pas ? Je ne sais pas, je la vois simplement se redresser et s’assoir près de moi. Nous avons l’air fines. Ce n’est pas comme ça que le Capitol aura de l’action ou du sang à l’écran. D’ailleurs, à ce propos… Je ne me souviens pas de son score, j’ai beau essayer, tous les chiffres se mélangent dans la tête et le sien ne me vient pas. Est-elle douée au combat ? Se débrouille-t-elle au corps à corps ? Je n’en ai aucune idée, je ne me rappelle pas non plus de ses exploits aux entrainements. Bon sang ! A quoi bon peuvent-ils nous servir, ces fichus entrainements, si le moment venu on oublie de quoi sont capables nos adversaires. Dans le doute le plus total, je préfère ne rien faire. Jouer la carte de l’innocence et de l’inoffensive devrait le faire, non ? Au pire, je lui saute au cou, je… « La vache, c’est quoi ce truc ?? » Gemma se retourne aussitôt. Elle a l’air exaspéré et, je comprends que la pauvre petite bête est surement la cause de sa chute. « Allez, allez, va-t-en ! » « Non, attends ! » J’en profite pour me relever, c’est la première créature que je vois, ce qui me rend follement curieuse. « Laisse-nous et va embêter quelqu’un d’autre ! » Elle fait beaucoup trop de bruit, on va se faire repérer par les autres ! « Chuuut !!! » Je m’approche doucement, presque inconsciente qu’il s’agit là aussi d’une ennemie qu’il faut éliminer. Je regarde le renard détaler, déçue de ne pas avoir pu le toucher ou l’approcher d’un peu plus près. S’il a suivi Gemma, peut-être qu’il est gentil ou, qu’il peut être d’une aide, d’une manière ou d’une autre. Lorsque j’arrive à hauteur de la brunette, je me suis enfin décidé. Je ne la tuerais pas.

« Ecoute, je… » …je cherche mes mots. « Euh… » « Non, je… » Hein ? Comment ça, euh ? Je n’ai encore rien dit ! Je suis son regard levé vers le ciel et comprends illico que cette nana là, elle ne m’apportera décidément que des ennuis. J’aurais mieux fait de la laisser chuter, elle aurait surement été plus utile en chair à pâté. Tous les animaux se seraient rués sur elle et m’auraient laissé tranquille pour un moment. C’est con… En attendant que mes erreurs me fassent prendre de la graine, des oiseux, de plus en plus proches, se dirigent vers nous dans le ciel. Des chouettes ? Des hiboux ? Quoi que ce soit, ça n’a pas l’air très aimable. J’alterne mon regard entre eux et Gemma, cherchant une nouvelle fois quoi faire. Ne pas courir… ne pas courir… Je sais ! Lui sauter dessus. Oui, sur Gemma. Je la plaque par terre et essaye de la tenir tranquille une nouvelle fois. « Ne…bouge… pas. » Lui sauver la peau encore uns fois ?! Et mon cul, c’est du poulet ? J’essaye surtout de sauver la mienne. Pour le peu que j’ai vu, cette fille est une calamité en pleine nature et ne fait qu’attirer le danger à elle. Je n’ai pas envie de mourir parce qu’elle n’a pas su tenir sa langue ou qu’elle n’a pas suivi l’atelier de survie ! « Avec un peu de… Arrête de bouger ! Avec un peu de chance, nos doudounes se fonderont avec la neige. » Je m’étonne moi-même, dis donc. Fière de moi, j’attends que ça ce passe mais, très vite, j’entends des battements d’ailes. Des cris suraiguës de hiboux ou je ne sais quoi se font entendre au dessus de nos têtes et, malgré moi, je jette un coup d’œil. Très mauvaise idée…



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Gemma K. Mubstin
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MessageSujet: Re: J1 ❖ And a spider used to scare you ? – Katemma   J1 ❖ And a spider used to scare you ? – Katemma Icon_minitimeLun 16 Juil - 15:35


© Avalon/furiedheart


Elle observait les créatures s'approcher avec de plus en plus d'appréhension. L'attitude de l'autre fille l'inquiétait également, Gemma avait bien remarqué son manège quand elle avait fait fuir le renard. Qu'est-ce qui lui avait pris de vouloir la retenir ? Cet animal pouvait s'avérer dangereux. Et il n'avait qu'à rester gentiment dans son terrier, personne ne serait venu l'embêter. Il avait mérité son sort. Mais la blonde ne semblait pas de cet avis et Gemma se tenait prête à lui répondre s'il lui venait l'envie de dire quoique ce soit.
Elle ne s'était cependant pas préparée à se faire bondir dessus. Que se passait-il ? Elles allaient se battre, finalement ? Incapable de résister, la tribut du six se laissa lourdement tomber sur le sol. La neige amortit en partie sa chute mais elle ne put retenir un cri de douleur quand son épaule heurta le bord d'un rocher plat. « Ne…bouge… pas. » lui recommanda l'autre cruche. Et puis quoi encore ? Elle n'allait pas se laisser avoir aussi facilement. Remuant bras et jambes, elle tenta de se défaire de son emprise mais l'autre résistait et la tenait toujours fermement plaquée contre le sol. Gemma refusait de s'avouer vaincue et remua les épaules dans le but d'affaiblir la prise de son adversaire. Toute son attention concentrée sur cet objectif, l'attaque des oiseaux passait au second plan. Après tout, à quoi servait de se préoccuper de chouettes potentiellement dangereuses quand on se retrouvait à la merci d'une folle dont la survie dépendait de votre mort ? « Avec un peu de… Arrête de bouger ! Avec un peu de chance, nos doudounes se fonderont avec la neige. » La folle en question ne semblait pourtant pas de cet avis. Quoique... Elle pouvait très bien faire semblant d'y accorder de l'importance pour leurrer Gemma et l'achever plus facilement. Cette dernière refusait de se laisser berner. « Va... t'en ! » lui cria-t-elle en continuant de gigoter. Néanmoins, plus le temps passait et plus elle se mettait à douter de sa méthode. Il lui fallait trouver autre chose si elle espérait se libérer. Ainsi, elle se calma, suffisamment pour pouvoir se concentrer sur autre chose, mais pas trop non plus pour ne pas alerter l'autre tribut sur son changement de tactique. Heureusement, celle-ci semblait se désintéresser de leur lutte. Gemma en profita pour regarder autour d'elles à la rechercher d'un objet, élément, n'importe quoi capable de l'aider. Elle trouva.
Profitant d'un coup d’œil vers le haut de son adversaire, elle tendit son bras droit sur le côté et saisit une bonne poignée de neige. « Je t'ai dit... de me... LACHER ! » s'exclama-t-elle en tordant son bras de manière à pouvoir lancer la boule de neige vers la jeune tribut. Le projectile l'atteint en plein visage et, déconcentrée, elle desserra sa prise ; permettant à Gemma de se défaire de son emprise. Celle-ci songea un instant à profiter de son avantage pour l'attaquer quand le danger principal, à savoir les oiseaux tueurs, s'imposa de nouveau à elle. L'un d'entre eux semblait en effet avoir décidé qu'il était temps de passer à l'attaque puisqu'il fondit à toute allure sur la jeune fille. Étouffant un juron en l'apercevant, Gemma se dirigea en toute hâte vers la blondasse, non pas pour l'attaquer mais pour s'en servir de bouclier une fois qu'elle se fut positionnée dans son dos. Oui, cette attitude était tout ce qu'il y avait de plus lâche, elle en avait conscience. Elle n'y pouvait rien. En sentant l'autre tribut commencer à réagir, Gemma sut qu'elle devait trouver une alternative. Une tactique, un mensonge... Ce fut en observant le dos de son adversaire qu'elle eut une idée. « Ton sac ! s'écria-t-elle, hésitant à arracher l'objet de ses propres mains. Sers t'en comme diversion ! » Sa couleur jaune flash suffirait à attirer l'attention des volatiles – à moins qu'ils n'aient une vue particulière mais Gemma préféra mettre de côté cette éventualité, ils capteraient le mouvement de toute façon – et s'il contenait en plus de la nourriture comme de la viande séchée qu'on retrouvait à chaque édition des Jeux, les choses devraient bien se passer.
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MessageSujet: Re: J1 ❖ And a spider used to scare you ? – Katemma   J1 ❖ And a spider used to scare you ? – Katemma Icon_minitimeLun 16 Juil - 21:07


j 1 - a v e c . g e m m a
❝ and a spider used to scare you ?. ❞

Je la plaque de tout mon poids sur le sol, j’essaye de la tenir tranquille mais, elle ne veut rien entendre. « Arrête ! » « Va… t’en ! » « Arg… » Je renforce ma poigne et tente de la plaquer d’avantage. Je n’ai pas encore conscience que l’arène peut la rendre méfiante à mon sujet. J’ai beau savoir que ces oiseaux sont méchamment mortels, que tous les tributs sont prédestinés à tuer certains autres, une partie de mon cerveau semble encore en mode veille. Je n’arrive pas à me dire concrètement que ça a commencé, que les 76èmes jeux ont démarré. Au faite, si. C’est juste que je ne veux pas l’admettre. Même après avoir assisté à la mort de Maël, j’ai l’impression qu’il est quelque part, caché en attendant que je le rejoigne. Non, il n’est pas mort. Il a surement trouvé un moyen de se cacher, de fuir. Sa tête n’a pas roulé sur le sol, j’ai inventé tout ça. On m’a administré une drogue avant ma montée vers l’arène. Ce n’était qu’une hallucination, ce n’est pas possible autrement…

Gemma se débat, toujours et encore. Qu’est-ce qu’elle croit, que je veux la tuer ? Si elle continue comme ça, ce serait de bon cœur que je le ferai. Le problème, c’est qu’elle n’est pas mon centre d’intérêt pour l’instant. Les oiseaux nous ont repérés -grâce à qui, on se le demande- et, comme si cela ne suffisait pas, ils semblent décidés à vouloir nous attaquer. Lorsque je jette un coup d’œil vers le ciel, je sens Gemma se calmer sous mon poids. Enfin ! Aurait-elle compris qu’il faut se fondre dans le décor pour essayer de survivre un minimum ? Non, ce n’est pas gagné… « Je t’ai dit… de me… LACHER ! » Ma vision se trouble, ma gorge est remplie d’une poudreuse gelée. Elle est folle ma parole ! J’aurais dû fuir comme une égoïste, la laissant se débrouiller avec ses oiseaux tueurs. Ce n’est pas mon problème après tout. Une de moins, c’est une chance de plus pour moi de gagner, non ? Après m’être relevée, je crache le reste de neige que Gemma m’a balancé en traitre et me nettoie le visage d’une main. « Ca va pas la têt… ?! » Je me sens reculer violement. « Hey ! » Qu’est-ce qu’elle fait ? Essayerai-t-elle de me tuer, par derrière en plus ? Ingrate va ! Espèce de lâche ! Je me débats, essayant tant bien que mal de me dégager de son emprise. « Qu’est-ce tu fais ? Lâche-moi ! » Je fais balancer mes bras de gauche à droite, de haut en bas. Je me penche en avant, en arrière. Bref, je gigote de manière à ce qu’elle se fatigue et me laisse tranquille lorsque je comprends ce qu’elle veut faire : se servir de moi comme bouclier. C’est encore pire que ce que je pensais…

« Ton sac ! » Non ! Je ne te le donnerais pas ! Je continue de gigoter, apeurée à l’idée qu’elle me le pique. « Sers t’en comme diversion. » « Non plus ! Hors de question ! » dis-je comme si elle avait entendu ma pensée précédente. Je ne sais pas ce qu’il contient. Si ça se trouve, il y a de la nourriture, à boire et peut-être même un couteau à l’intérieur. Non, je ne m’en débarrasserai pas. Pas pour toi ! Si t’avais regardé où tu marches, nous n’en serions pas là ! Puis, pourquoi c’est moi qui dois faire diversion d’abord ? Enervée, je me calme tout de même un peu. Un énorme harfang des neiges fonce sur nous, ce n’est pas le moment de réfléchir. COURS ! Sans un regard pour Gemma, je cours en direction du rochet près duquel je m’étais posée. Arrivée derrière, je me mets en boule, les yeux fermés comme si cela pouvait me rendre invisible. Un autre cri, tout près celui-ci, m’horripile. Je lève les yeux. Un oiseau vient de se poser sur mon rochet et me balance son haleine en pleine gueule. Hum… bon appétit. Je me lève d’un bond et me mets à courir à nouveau. Gemma, elle est où ?? Je la cherche des yeux et la trouve sous une horde de harfangs qui volent en cercle au dessus de sa tête. « Gemma ! Ton bonnet ! Jette ton bonnet ! » Il a son odeur, il est noir. Avec un peu de chance, ils seront tous attirés vers lui et je pourrais fuir en toute tranquillité dans la direction opposée. Puis, il est hors de question que je jette le mien, il fait trop froid… Je regarde derrière moi. Ils sont maintenant trois à mes trousses, ce qui me pousse à paniquer un peu. Je tâte ma poitrine, ma trousse de secours est toujours là. Si jamais je ne fais attaquer, je pourrais peut-être m’en sortir. Mon sac ? Oui, il est toujours là aussi. Mon… BRIQUET ?! Il est où ? Je le cherche à tâtons mais, ne sens absolument rien avec ces fichus gangs. Toute tremblante, courant maladroitement entre les rochets et les buissons enneigés, je fouille mes poches après les avoir enlevé. Ca y est, je l’ai !!! Je l’allume pour m’assurer qu’il fonctionne. Super !! Je me remets alors à courir à toute vitesse, vers Gemma. Les oiseaux à mes trousses sont tout proches, je pourrais presque sentir leurs ailes me chatouiller les oreilles. Gemma, je la retrouve pas très loin de là où elle était. Comme je m’y attendais, elle n’a pas enlevé son bonnet et les harfangs sont toujours là. Sans lui demander son accord, je lui enlève le bonnet de la tête. Je m’arrête, l’allume comme un barbecue et le tend en hauteur. « Va t’en ! » Je m’occuperais de toi plus tard. En attendant, le feu et la fumée devraient tenir éloignés ces volatiles un moment. « Va t’en avant que je change d’avis ! »




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Gemma K. Mubstin
DISTRICT 6
Gemma K. Mubstin
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△ âge du personnage : Vingt-et-un
△ occupation : Danseuse.


can you save me?
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MessageSujet: Re: J1 ❖ And a spider used to scare you ? – Katemma   J1 ❖ And a spider used to scare you ? – Katemma Icon_minitimeLun 16 Juil - 22:42


© Avalon/furiedheart


Planquée derrière son dos, Gemma savourait la détresse de la jeune tribut. Si elle croyait que ses plaintes la motiveraient à lâcher prise, elle se mettait le doigt dans l’œil. Est-ce qu'elle-même l'avait libérée après l'avoir plaquée au sol ? Non. Alors maintenant que les rôles étaient inversés, rien ne pousserait Gemma à avoir pitié d'elle. Surtout quand l'autre se permettait d'ignorer ses idées lumineuses. Avait-elle un meilleur plan ? Une botte secrète susceptible de les tirer d'affaire ? Si c'était le cas, elle allait devoir la mettre en action rapidement, parce que la chouette qui leur fonçait dessus n'avait franchement pas l'air commode. Et en effet, la blondasse trouva une porte de sortie, mais pas le genre auquel Gemma s'attendait. Quand elle sentit la doudoune de son adversaire lui glisser entre les doigts, elle eut un mauvais pressentiment. Bientôt confirmé par la vision de l'autre cruche en train de filer derrière un rocher. De quel droit... Gemma n'eut pas le temps de formuler correctement sa pensée que l'oiseau était sur elle. Lâchant un petit cri, elle se recroquevilla sur elle-même et enfouit sa tête dans ses bras pour se protéger des coups de bec de la bestiole. Celle-ci se mit à lui picorer le dos, les bras, la tête. Le bruit de ses ailes battant à quelques centimètres à peine de ses oreilles n'arrangeait pas le malaise de Gemma dont les joues s'inondèrent rapidement de larmes glacées. La douleur était supportable mais la sensation d'être prise au piège sans pouvoir rien faire était pire que tout. D'autres chouettes vinrent rapidement rejoindre leur comparse et Gemma craqua. Elle se redressa brusquement et se mit à battre frénétiquement des bras au-dessus de sa tête, espérant en assommer certaine et faire fuir les autres. Malheureusement, cette attitude sembla au contraire encourager les oiseaux dont les assauts redoublèrent de précision et de violence. Prenant conscience de son erreur, elle tenta de se repositionner comme précédemment mais le mal était fait, un liquide chaud s'écoulait déjà le long de sa joue. Paniquée, Gemma entreprit de ramper dans la neige pour se mettre à couvert mais les harfangs suivirent son mouvement et au final, son initiative se révéla inutile. Elle commençait à croire que son heure était venue lorsqu'une voix transperça le voile de sa détresse. « Gemma ! Ton bonnet ! Jette ton bonnet ! » La blondasse. Bien sûr, qui d'autre ? Et que lui disait-elle ? De jeter son bonnet ? Et puis quoi encore, ce devait être une ruse, encore une. Retirer le seul vêtement qui protégeait son crâne des attaques de ces oiseaux mangeurs d'homme ? Mais oui, quelle magnifique idée ! Comment n'y avait-elle pas pensé plus tôt ? Et c'était sans compter le froid qu'il faisait. Non, franchement, il était hors de question de suivre ce conseil. Elle n'était pas naïve à ce point.
Soudain, le froid lui parut plus vif et le vent plus violent. Ne sentant plus la présence de ses assaillants tout autour d'elle, Gemma leva les yeux. « Mais... » fut le seul mot qu'elle parvint à articuler en apercevant l'autre cruche debout au-dessus d'elle, son bonnet à la main. Attendez, son bonnet ? « Punaise mais qu'est-ce que tu... » Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que l'autre y mettait le feu à l'aide de son briquet. Un air ahuri peint sur son visage, Gemma l'observa faire sans comprendre. « Va t’en ! » Hein ? Comment ? Battant plusieurs fois des paupières, elle réalisa que le bonnet enflammé tenait à distance les volatiles. Malgré cela, elle n'arrivait pas à bouger. C'était comme si les oiseaux, en l'attaquant, lui avait volé toutes ses forces et sa capacité de réflexion. « Va t’en avant que je change d’avis ! » Cette deuxième injonction la ramena à la réalité, et elle détacha son regard des flammes pour le poser sur la blondasse qui la fixait d'un air... hargneux. Comme si son seul désir était de lui faire subir la même chose qu'à ce pauvre bonnet. Alors sans s'appesantir sur le meurtre sauvage de son vêtement ni sur tout ce que cette folle avait provoqué au cours des dernières minutes, Gemma s'enfuit en courant. Ses cheveux lui griffaient le visage et le vent lui paraissait plus violent et glacial que jamais. Son bonnet allait lui manquer. C'est pourquoi, une fois qu'elle se fut suffisamment éloignée, elle se retourna et hurla : « Tu me le paieras ! » L'insulte "grognasse" lui brulait les lèvres mais elle se retint. Entre elles deux, il en fallait bien une pour rester noble.



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MessageSujet: Re: J1 ❖ And a spider used to scare you ? – Katemma   J1 ❖ And a spider used to scare you ? – Katemma Icon_minitimeVen 20 Juil - 14:53


j 1 - a v e c . g e m m a
❝ and a spider used to scare you ?. ❞

« Qu’est-ce que tu fais ? Arrête ! Rattrape-là, empêche-la de s’éloigner ! Fais quelque chose bon sang ! Joue pas ta conne et cours ! Rattrape-là, arrache-lui l’espoir de s’en sortir ; TUE-LA ! Katell, pour moi, tue-la ! »


J’entends sa voix comme s’il était là, tout près. J’entends sa voix comme des milliers de fois auparavant, depuis qu’on est tout gamins. Oui, j’entends sa voix. Pourtant, elle me parait bien présente et absente à la fois. Si douce, avec une pointe de rébellion et malice en coin. Elle me crie de sauver ma peau en éliminant celle de Gemma mais, je ne peux pas. Il n’est pas là. Je ne dois pas l’écouter, pas cette fois. Regarde ce que cela t’a coûté de toujours vouloir en faire qu’à ta tête ! Regarde où nous en sommes ! Je suis seule. Tu n’es plus là. Ta mort n’a rien arrangé et, malgré tout tes efforts, le capitol m’a quand même enfermé dans cette arène de fous. Tu vois Icare, j’en suis là. Je vais devoir faire avec et, dorénavant, prendre un peu plus de temps pour réfléchir à mes plans. Je ne pourrais plus compter sur toi pour me tirer d’affaire. Je ne pourrais plus compter sur toi pour venir à mon aide. Non. Je vais devoir m’en sortir toute seule et, si je veux y arriver, je dois laisser Gemma partir. Lui courir après serait une erreur…

Le capitol veut du sensationnel, du spectacle. Tu t’en souviens ? On a souvent critiqué ces gens mais, je commence à mieux les connaitre. Ils ne sont pas seulement bêtes et méchants comme on le disait autrefois ; ils sont bien pire. En laissant Gemma s’échapper, je m’offre une chance de m’en sortir à mon tour. Les gens voudront voir la revanche, voir comment la situation va tourner. Est-ce que Gemma me laissera filer la prochaine fois qu’on se verra ? Est-ce qu’elle profitera de ma gentillesse pour me poignarder dans le dos par surprise ? Tu sais ? Je ne suis pas aussi conne et naïve que je le fais croire aux caméras. Je m’en sers, contre eux. Oui, je joue le jeu et, peu importe l’image que l’on a de moi du moment qu’elle me permet de rester en vie jusqu’à la fin. Toi, tu n’es plus là. Tu ne peux pas comprendre.

Je les fixés sur le bonnet enflammé, je prends doucement conscience de mon état de bug. Mon gant. Il commence sérieusement à avoir chaud aux fesses. Le feu consume le bonnet plus vite que ce que j’aurais pensé et, mes doigts voient les flammes se rapprocher à toute vitesse. Je le jette deux mètres plus loin et lance un coup d’œil à Gemma. « Tu me le paieras ! » « C’est ça… » …murmure-je dans un soupire. Tu vois ? C’est ça qui les fait vibrer, la promesse d’un deuxième round. Si nous ne nous faisons pas tuer avant, nous serons amenées à nous recroiser et, là, nous allons devoir nous surpasser. Je ne lui ferais plus de cadeau, promis juré craché ! A ce moment là, je la tuerais peut-être ou, j’essayerai de la blesser de mon mieux. Quoi qu’il en soit, avec ce froid, une simple égratignure peut s’avérer mortelle. CHOUETTE ! Je m’abaisse brusquement. Un harfang, suivi de ses potes de chambrée, s’acharnent sur la boule de feu que je viens de jeter. N’ont-ils pas peur du feu, alors ? Je ne prends pas le temps de réfléchir. Je me relève et m’éloigne doucement, sans attendre. Peut-être qu’ils ont été simplement surpris par la fumée, que celle-ci leur a piqué les yeux ou, qu’ils sont modifiés pour résister à tout essai de les éloigner… Je ne sais pas mais, je profite de leur acharnement envers ce pauvre bonnet pour leur fausser compagnie.

Revenant sur mes pas, je regarde au loin. Gemma n’est plus là, ce qui m’arrange grandement. J’en profite pour continuer tout droit, ne sachant pas vraiment où je vais ni où je mets les pieds. Il me faut un abri, c'est tout ce que je sais. Repos, chaleur, nourriture. Trois petits mots qui me font rêver et, ce sac à dos qui me nargue... Je dois absolument voir ce qui se cache à l'intérieur ! Les joues rougies par le froid et l’excitation de l’arène, je souffle comme un bœuf pour respirer. J’en ai déjà marre. Quelle idée de se fatiguer pour rien aussi ! Je me répèterais peut-être mais, j’aurais dû la laisser crever la crevette du six. Richard ou pas, je n’aurais pas dû la sauver. Je ne dois rien à son mentor, il a déjà payé la dette de son morveux de fils. Je n’ai plus de comptes à régler. D’ailleurs, je n’en ai jamais eu. C’est son fils qui est venu me chercher des noix, pas l’inverse ! Je ne suis pas non plus son amie, je ne dois pas épargner ses tribus. Est-ce que Gemma m’épargnera ? Je ne pense pas…

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