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 MILLA ʅ l'oubli d'une vie

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MILLA ʅ l'oubli d'une vie Vide
MessageSujet: MILLA ʅ l'oubli d'une vie   MILLA ʅ l'oubli d'une vie Icon_minitimeDim 24 Juin - 17:50


Ludmilla-Charlee « Chuck » Ameïthys
❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

Elle a l’océan d’un regard emplit de murmures déchus et d’illusions acerbes, les prunelles agitées par les fantômes d’un néant omniprésent. Comme une existence rythmée par des sonorités qui ne s’accordent pas au présent, comme une vie sillonnée à l’inverse de la normalité. Ludmilla-Charlee Zara Ameïthys, dite Milla ou Chuck, est âgée de vingt-et-un ans à quelques semaines près. Vingt-et-un ans et des poussières, et déjà marquée depuis près de la moitié. Dans son ascension, elle a raté des marches. Beaucoup de marches. Issue du district six, elle fait partie de ces personnes qui ont sauté dans le précipice du haut du pont qui leur permettait de traverser sans crainte. Milla a participé aux 68th Hunger Games, y a survécu, a gagné. Elle n'avait que treize ans, provenait d'un district nullement préparé au combat, et il était impensable qu'elle survive ne serait-ce qu'au bain du sang du début des jeux. En conséquence, elle représente l'une des plus jeunes gagnantes, ces personnes qui ont eu la malchance d’être tribut alors que leur nom apparaissait à un nombre bien plus inférieur que pour d’autres. Ce sont sa ténacité, sa perspicacité et ses ruses qui l'ont maintenue en vie, bien qu'elle gagna les jeux à moitié morte. Ses connaissances en médecine l’ont préservée, celles des plantes l'ont sauvé. Connue pour ses dagues empoisonnées, elle apprit d'elle-même le maniement d'arme, principalement de ses lames qu'elle enduisait de baies mortelles écrasées. Elle n'a jamais su combattre, ne le saura probablement jamais. L'horreur des hunger games, à défaut du soulagement d'en ressortir vivante, la plongea dans une quasi dépression et fragilité émotionnelle. À sa sortie de l'arène, après qu'elle fut remise sur pieds, son était psychologique devint instable et elle s'en prit aux personnes qui lui tombèrent sous la main. Considérée comme nuisible pour le Capitole, afin de lui apprendre l'ordre et la soumission, on tua un à un les membres de sa famille et ses amis les plus proches. Dans la foulée, Milla subit un lavage de cerveau, peut-être était-elle assez importante – ou plutôt inoffensive – pour qu'on ne la tue pas et qu’on la renvoie dans son district. Les jeux de la faim n’ont été que le prélude à sa chute, détruire sa vie en fut le point crucial. Au retour des souvenirs, les tourments des pertes et la douleur engendrée. Au fond, Milla, ce n’est qu’un amas de détritus. Un pantin éreinté dans sa propre existence, des bras cassés et l’âme en peine.

Elle a la personnalité d’une bombe atomique, les gestes lassés de ses mésaventures, Milla n’est plus rien de concret. Milla menace d’exploser, Milla implose. Au diable, les personnalités propres à chacun, elle n’est qu’un ensemble de réactions chimiques à ses émotions. La demoiselle ne s'appartient plus réellement, sujette à ses propres crises et à une instabilité qui la laisse aussi bien armée de mots sauvages que démunies par des tremblements et une peur sans faille. Aux apparences sûre d’elle et en parfaite maîtrise de la situation, elle craint chaque moment où elle devra tomber devant autrui. Ses défauts et son caractère aussi changeant que le vent l’ont amené à retomber dans les tréfonds de l’insanité du Capitole. Milla, c’est la marionnette qui est tombée plus tard que terre. Sur laquelle on a marché sans ménagement, sans regrets. C’est la jeune femme torturée, traumatisée par sa propre personne, qui ne manque jamais de s’étaler une nouvelle fois comme une incapable. Sa fragilité la révulse, ses sautes d’humeur la révolte, et elle se bat bien assez pour elle. Pourtant, Milla, c’est aussi la fille qui a rejoint les rebelles en tant que messagère entre les districts et le treize. Au fond, elle estime qu'il s’agit là de la meilleure façon de se retourner contre ses bourreaux, et si elle semble s’intéresser à ses propres intérêts avant ceux des autres, elle n’en reste pas moins alerte aux traitements que peu subir ses comparses. Ludmilla se veut implacable, acerbe et arrogante, dotée d’une énergie infatigable et d’une volonté de fer. Elle n’encaisse plus les chutes, se relève toujours de travers, des morceaux décollés et des restes brisés. Ainsi, l’attachement lui fait aussi peur que son incapacité à être une personne normale. Estimant avoir assez souffert, avoir déjà tout perdu, elle n’est plus capable de permettre l’accès à sa confiance. Devenue une coquille vide où tempêtes et marées se battent pourtant, elle reste particulièrement solitaire et indépendante, détachée des autres. Si elle essaie tant bien que mal de se reconstruire, elle n’estime pas nécessaire de demander l’aide d’autrui. Milla a peur. Une peur qui lui ronge ses os et lui broie l’estomac, peur de devoir s’ouvrir, peur qu’on se serve une nouvelle fois d’elle. Peur de retomber. Et c’est cette peur tenace, perpétuelle, qui la pousse à se montrer toujours dure envers elle-même. Or, Milla, c’est aussi la pauvre fille qui souffre d’insomnies ou se réveille en hurlant, qui fait des crises d’angoisse sans crier gare. C’est celle qui change de comportement en un rien de temps, qui passe des rires aux remarques acerbes. Milla est abstraite, un flot de sentiments qui l’empêchent de s’établir comme une personne à part entière. Aussi bien qu’elle veuille se montrer inatteignable et froide, elle peut changer du tout au tout en l’espace d’une seconde et rire suite à une remarque sans intérêt. C’est un vent en renouvellement constant, une personnalité qui se détruit à chaque seconde pour en laisser passer une autre. Milla est instable, complètement instable et terriblement effacée derrière les frémissements de son cerveau. Ce n’est plus rien, ce n’est qu’une bombe à explosion illimité. Et pourtant, à la fois bien présente. Elle n’a pas décidé d’en finir maintenant, pas avant d’avoir obtenu sa revanche. On lui doit la vie, cette vie si amèrement payée et arrachée, et elle est peut-être prête à tout pour y parvenir. Milla se bat, difficilement, d’un rythme saccadé, mais elle essaie de se maintenir à la surface. Dans ses mots, dans son regard, elle se montre présente. Derrière les masques qu’elle se donne et sa fragilité émotionnelle, elle est là.



about games and relative.
Ou comment demander à une personne instable si elle va opter finalement pour le suicide ou pour une mort naturelle venue avec le temps. Au fond, je ne crois pas être destinée à une mort proche, mais plutôt à devoir continuer à sauter perpétuellement dans un vide infini sans que mon cœur ne me lâche. J’ai déjà trop vécu, et c’est bien triste de penser ça à mon âge. J’ai affronté les Hunger Games pour me retrouver entre les mains du Capitole, de pacificateurs ou encore d’autres timbrés qui ont voulu s’amuser également. Je pense être destinée à une mort lente, certainement douloureuse, les évènements faisant que je n’ai pas le droit au répit. Et je m’accroche encore tellement à la vie que ce n’est pas de ma personne que viendra la fin. Pas en en ayant conscience, tout du moins. Quelqu’un, là-haut ou quelque part, rit de moi, du piètre pantin que je suis et des tempêtes que j’essuie en laissant toujours plus de miettes derrière.
Personne si ce n’est moi-même. Ils sont tous partis, ils sont tous péris. Les personnes que j’aimais, ma famille ou mes amis les plus proches, ils ne sont plus là. Parce qu’à treize ans, ils ont jugé que la meilleure des punitions était de tout me prendre. Ils sont morts par ma faute, et peut-être pas d’une mort sans douleur. Je suis déjà assez rongée par les remords pour estimer que je devrais mourir pour quelqu’un. Que le monde se débrouille sans moi, au fond je ne suis déjà plus là. Tout autant que je n’oserais jamais l’avouer à voix haute, il semblerait que je sois prête à mourir pour le véritable répit.
J’ai toujours été une personne incapable de se battre, qui préférait s’enfermer derrière un livre en s’imaginant à la place du héros. Mais ça, c’était avant. Avant les jeux, avant le déluge d’ennuis et le commencement de la fin. Il s’est avéré que mes connaissances en plante et en médecine m’ont été d’une très grande aide, mais c’était sans compter ma ruse et ma persévérance ainsi que le maniement de lames courtes que j’ai dû apprendre à mes dépends dans les conditions fort désobligeantes d’une arène de mort et de sang.
Que j’y participe moi-même a été largement suffisant, apparemment. Des ancêtres ont peut-être participé mais si je n’en ai jamais eu connaissance, c’est qu’ils ont tous périt. Dans un sens, j’ai été la grande innovation. L’improbable innovation. Ça a été dur de partir, encore plus de revenir. Quant à ceux qui auraient pu me suivre, il n’y en avait qu’un, et il était encore bien trop jeune. Maintenant, il est six pieds sous terre, ce qui scelle le sort de la famille Ameïthys pour le moment.
Je vais là où mes intérêts me portent, là où il s’avèrera que ma vengeance pourra avoir lieu. Il est clair que le Capitole doit tomber, tout comme il ne fait aucun doute qu’il me doit toute une vie. J’ai trop subi pour rester les bras ballants en laissant le tout se faire sans que je ne puisse y participer. Je ne suis peut-être pas en possession de tous mes moyens, mais je ne suis pas non plus sans ressource. Je poserais mon empreinte sur la chute des oppresseurs et pour ça, je serais prête à m’allier à toute rébellion.
J’ai déjà parcouru les souterrains du treize, mais il est certain que ce n’est pas le meilleur endroit où je peux me trouver. Souffrant de claustrophobie, c’est déjà assez compliqué de me gérer moi-même au quotidien, alors en plus si je frôle la crise de phobie à chaque pas que je fais sous terre. Paradoxalement, je me sens nettement mieux à la surface, là où tous mes ennuis me sont tombés dessus. Faut croire qu’aucune surface de ce monde, extérieure ou intérieure, n’est apte à m’offrir un réel abris.


JE VIENS D'UN MILIEU plus ou moins favorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE reste présente. DU COUP, MON NOM N'A plus aucune chance d'être tiré au sort. J'EXERCE LE MÉTIER DE messagère entre les districts, surtout le six, et le treize, étant incapable d'assurer le rôle de mentor ET POUR TOUT VOUS DIRE, JE fais avec, tant bien que mal. JE SUIS DANS LE SIXIÈME DISTRICT. AYANT vingt-et-un J' ai déjà PARTICIPE AUX HUNGER GAMES ET je préfère me tenir assez loin de la prochaine moisson. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.


reality is here.


HEEY MILLA ʅ l'oubli d'une vie 173490454 Elodie dans la vie, Ell sur la toile, je suis une -très- ancienne membre de MJ revenue du fin fond du néant, parce que MJ c'est cool, et que ça me manquait bien trop. MILLA ʅ l'oubli d'une vie 2774444739

FEATURING imogen poots © COPYRIGHT ell








Dernière édition par Ludmilla-Chuck Ameïthys le Dim 24 Juin - 22:36, édité 4 fois
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MILLA ʅ l'oubli d'une vie Vide
MessageSujet: Re: MILLA ʅ l'oubli d'une vie   MILLA ʅ l'oubli d'une vie Icon_minitimeDim 24 Juin - 17:50

tell us your story.

burnt lungs, sour taste, light's gone


« Ludmilla Ameïthys ! » Les jambes qui tremblent, le cœur qui palpite à ne plus battre, les larmes ravalées par la fierté. La jeune fille blonde s’avance, son regard est juvénile, innocent, marqué par la malice et la vie de son district. Elle manque de trébucher en gravissant les marches qui mènent à l’estrade, or elle est bien là, debout, son regard luisant face à l’assemblée du haut de sa petite taille. On parle à côté d’elle mais elle n’entend pas, son esprit est loin, déchiré. Elle ne fait plus attention, pas même au garçon nommé à son tour. Ses prunelles bleues ont vite fait de trouver ce qu’elle cherchait et, tandis qu’elle se mord les lèvres pour ne pas pleurer, Ludmilla affronte en silence le regard de sa famille. Sa mère, une jeune femme ravissante, toujours bienveillante et douce, a les joues humides. Milla le sait, personne de son âge ni de son district ne survit aux jeux de la faim. Son père lui adresse un bref signe de tête à son attention, son bras droit encadre d’un geste protecteur sa femme, tandis que repose dans le second une petite bouille blonde. Matthys, son petit frère, la regarde et tend sa main dans sa direction. Il n’a que quatre ans, il ne comprend pas encore, il ne sait pas que jamais plus sa soeur ne le prendra dans ses bras, ne lui adressa son sourire espiègle. Ludmilla ferme les yeux un dixième de seconde et les rouvre sur une autre personne. Elle n’aurait pas dû. Le regard horrifié et atterré que lui renvoie son meilleur ami, Tristam, la cloue sur place. Sur ses lèvres, elle peut lire « Chuck » à son attention, son surnom, telle une promesse déchue. Il n’a que deux ans de plus, lui aussi aurait pu être élu comme tribut mâle du district six, or ce ne fut pas le cas – au grand soulagement de Milla. Tristam, son meilleur ami, celui qu’elle aimera toujours plus que l’amitié ne le permet. Elle lève les yeux vers le ciel dans une prière muette, les rayons du soleil l’éclairent dans une dernière caresse de chaleur. Ludmilla n’a que treize ans, arrachée de son enfance, élue tribut femelle de son district pour les 68th Hunger Games.


you get your mucky fingers burnt,
you get your truth or your lies you have learnt


Tu ne réagis même pas sous sa morsure, pas plus que tu n’as tressailli en l’accueillant à bras ouvert. Si faible, si fragile, il s’est insinué en toi par le moindre pore de ta peau qu’aucune eau n’aurait pu t’en laver. Ta poitrine se soulève anormalement, ton piètre corps est rongé par les ecchymoses. Tu n’es plus la même, tu ne l’as jamais été dès lors que ta vie ait été jetée dans ce cirque de fer et de sang. Un râle s’échappe de ta gorge et meurt dans un gargouillis imperceptible, tu n’as jamais été aussi sûre de toi qu’en cet instant. Tu es faible, si faible, que le simple fait de garder les yeux ouverts emporte avec lui de précieuses secondes qui te séparent de la fin. Il est là, tout près, mais si loin à la fois, ses pas martelant sur le sol alors que tu ne demandes seulement qu’à atteindre le bout du chemin. Tu n’oses pas fermer les yeux, de peur de partir avant le temps idéal. Au fond, tu fuis la mort. Oh, tu as su la donner lorsque cela s’avéra utile, mais tu n’as jamais été une machine de guerre. Tu n’as jamais été faite pour ces choses-là, Milla. Tu ne t’es pas laissée vaincue, mais tu en es devenue folle. Le silence oppressant et l’attente infinie t’ont fait perdre la raison, dans cette stupide arène bourrée de cobayes et d’amuse-gueules. Tu souffres, douce enfant, et tu te sens tellement seule. Le ciel s’est dégagé en ton honneur, dirait-on, et tu l’observes. Tu le scrutes si bien que son étendue et celle de tes prunelles ne font plus qu’une. C’est ainsi que tu souhaites partir, dans une vision de calme et d’infini. Mais pas maintenant, pas avant qu’il ne soit arrivé. Les secondes s’étirent alors que ton sang bouillonne, que tes muscles déraillent. Et lorsque ses mains se posent sur ton cou, un geste réitéré auparavant sur tous les autres adolescents qui avaient croisé sa route, tu fermes les yeux. Tu t’échappes, aussi bien de sa vision que de ta vie. Mais nul ne s’y trompe, de la lueur qui brûle en cet instant l’océan de regard avant qu’il ne disparaisse sous tes paupières, du sourire qui flotte sur tes lèvres gercées. Tu es la seule à le savoir, la seule à te connaître. Dans ta mort, Milla, tu as su emporter avec toi le dernier bourreau.

Jamais personne ne t’apprend réellement ce qu’est la Mort, comme tu l’affrontes ou ce que tu ressens si tu croises de près ou de loin son chemin. Quand bien même les préparations, les mises en situations, les paroles inlassablement répétées ou les proches qui disparaissent. Au fond, ce n’est qu’une perception unique qui diffère au gré des personnalités, des songes ou des envies. Il s’agit là bien plus qu’une question d’enfer ou de paradis, de vie unique ou d’après la mort. Ce ne sont que des dires, des pensées, des récits délégués sur des générations. Dans l’espoir d’amoindrir les peines, de soulager les cœurs, d’effacer la souffrance. Dans les districts, tu meurs pour un bout de pain, dans un coup de grisou, sous le fouet de pacificateur. Le décès naturel devient un idéal, et chacun perd ses perceptions raisonnables envers cette étape dans la vie qui enlève des âmes. Ludmilla, aussi bien qu’un autre, n’a jamais été préparée pour affronter autant de fois la Faucheuse. Dans sa victoire, elle a choisi de mourir pour vivre. Dès lors que le coup de canon final ait tonné, elle n’était pas considérée comme une survivante. C’était bien plus que ça, bien plus que le vainqueur qui revient après avoir fait tomber la moitié des tributs, bien plus que beaucoup. Certains évoquaient le suicide, quand la majorité proclamait l’acte héroïque. Pour survivre, elle avait dû mourir. En conséquence, toute son existence s’en est retrouvée déréglée. Ce n’était plus la joie de revenir, mais la douleur que seuls ceux ayant parcouru ces arènes pouvaient comprendre. Être encore là, quand ce n’est pas sa place. Milla était une personne régulée sur ses neurones, qui agissait avec son cerveau avant tout, malgré les apparences. Dans l’arène, quand ils n’étaient plus que deux, elle avait déjà tout calculé. Ce qu’il lui fallait pour gagner, et elle n’avait pas besoin d’en venir aux coups. Elle avait délaissé dagues empoisonnées par ses soins et baies mortelles, crapahuté d’une allure d’ivrogne au visage méconnaissable, et s’était enduit le corps de la substance fatale qu’elle avait si bien fabriquée pour sa survie lors des jeux. Un corps meurtri, bourré de blessures, d’écorchures, de membres émiettés. Ce n’était plus une question de volonté, ni de courage ou de désespoir. Ce n’était ni plus ni moins que le dernier acte, le dernier geste pour en finir. Une question de temps, une question d’équations. Le dernier tribut – un carrière – usait tellement de ses mains pour faire tomber ses adversaires qu’elles en étaient toutes aussi meurtries. Le poison de Milla s’infiltra aussi bien en lui, quand elle en souffrait déjà elle-même. Cet instant-là dans l’arène, perdu entre deux temps, suspendu dans l’indéfinissable, ce n’était plus un règlement de compte. C’était à celui qui partirait, à quel corps cesserait de se désintégrer de l’intérieur en premier. Et ce fut Milla qui rouvrit les yeux, après tous les soins prodigués par les médecins spécialistes du Capitole. Non, jamais. Jamais personne n’était réellement préparé à la mort, pas plus qu’elle ne pourrait l’être à un retour à la vie. Ils avaient beau lui avoir redonné l’allure d’autant, psychologiquement Ludmilla était morte dans l’arène. Comme tant d’autres avant elle.

« Il avait cinq ans, c’est ça ? » « Bientôt, oui. » lui répéta-t-on d’une voix lassée, mais non sans compassion. « Pourquoi ? » Silence. De ces questions qui ne nécessitaient d’aucune réponse, elle ne s’en formalisait pas. C’était ainsi Milla, parce que c’était de ta faute. Et les enjeux plus importants lui échappaient quand bien même on aurait pu les lui expliquer. Repliée sur elle-même, l’adolescente porta les mains à son visage et ferma les yeux. Elle resta longtemps prostrée ainsi, entre l’absence et les larmes, entre la quiétude et la béatitude. À quatorze ans, on lui avait tout pris. Sa famille, ses amis les plus proches. Ses espoirs et ses craintes. Sa mémoire et sa personnalité. En seule solution face au dilemme qu’elle était, le Capitole avait jugé bon de tuer les personnes qui lui étaient chères, puis de lui faire un lavage de cerveau. Pire, de la renvoyer telle qu’elle dans son district. Il n’y avait pas de limite à l’inhumanité, tout comme il n’y avait pas de façon de guérir. La patience et le temps n’avaient jamais été ses maîtres mots, même si en cet instant elle était incapable de se connaître elle-même. Ce n’était d’abord qu’une histoire de sensations, de souvenirs flous, d’être certaine sur des faits qu’elle ne se souvenait pas avoir vécu. Une reconstruction lente qui, si elle se l’admettait aisément, avait bien plus du mal à trouver les mots justes pour toutes les personnes concernées, n’aurait jamais pu s’établir aussi facilement sans aide. Bien plus qu’un sentiment, qu’une conviction, Milla avait une dette. Une reconnaissance éternelle envers ceux qui lui avaient permis de se reconstruire, de se retrouver. La jeune fille sortit de sa torpeur habituelle pour se laisser tomber en arrière sur le matelas où elle se trouvait assise, bras étendus et légèrement remontés vers sa tête. Fixant le plafond d’un regard qui s’étendait bien au-delà, sans limite, sans obstacle. On lui avait tout raconté des hunger games auxquels elle avait participé pour en ressortir vainqueur, et si elle avait bien plus de mal à assimiler sa vie antérieure, les fils des évènements les plus récents se reconnectaient entre eux. Elle était celle qui n’aurait jamais dû gagner, elle-même ne s’y était pas trompée. Et pourtant. Elle avait été certainement l’une des pires tributs que l’on pouvait se coltiner, en raison de son âge, et de sa nature trop naïve et colérique de l’époque. Une situation qui n’a jamais empêché ses mentors de s’occuper d’elle d’une nouvelle façon après son retour, après le drame. D’abord, par le simple fait de ramener vivant un des gosses dont ils avaient du s’occuper. Ensuite, pour aider cette même enfant à surmonter le handicap qu’on lui avait affligé. Richard et Pepper. Chacun à leur façon, à leurs mots, à leurs regards, chacun à leur efficacité. Au fond, ils étaient certainement les seuls désormais à avoir réellement connu la Milla d’avant, et celle d’après. La transition entre les deux, l’évolution de l’insouciance bafouée vers la perversion du Capitole, pour devenir une jeune fille ancrée dans ses convictions nouvelles. Celle de vivre. Celle de se venger. Ludmilla se redressa finalement pour constater qu’elle était seule dans la pièce, sans la moindre notion du temps. C’était ainsi encore, des torpeurs habituelles, des absences pour s’accrocher avec l’énergie du désespoir au passé. Dans ces cas-là, les personnes qui étaient avec elle finissaient par la laisser seule, ne doutant pas que l’adolescente reviendrait vers elles dans le besoin. Milla se hissa enfin hors de son perchoir, dans l’évidence même de faire un tour dehors. De se rendre là-bas. Près d’eux, comme il n’était plus possible de l’être. La jeune fille ne s’était pas encore habituée à cette - sa - nouvelle maison dans le quartier des vainqueurs, et n’aimait guère si retrouver seule sur une longue durée. Elle angoissait encore, perdait vite ses repères et, si elle le pouvait, n’hésitait pas à squatter chez des personnes l’acceptant plutôt que de rester seule. Solitude si pesante et écœurante, lourde des fautes passées et des conséquences encore rejetées. La jeune fille traversa rapidement le district six, elle n’avait guère envie qu’on vienne l’accoster. Pour lui dire bonjour. Pour lui demander comment elle allait. Pour la questionner, encore une fois, sur l’évolution de sa mémoire. L’automate qu’elle se sentait devenir la révulsait, et si des zones d’ombre subsistaient encore, elle serait bientôt apte à se débrouiller sans passer pour une aliénée. Ses pas la guidèrent aisément, bien plus par instinct que par souvenir, vers la maison de son enfance. La maison d’avant, avec eux. Une demeure inoccupée, personne ne voulait emménager là où des meurtres s’étaient commis. Accidents murmuraient-on. Évidemment. Des pacificateurs étaient entrés sous l’ordre de Snow ou d’une autre éminence, avaient ouvert le feu intentionnellement sur la famille qui y résidait. Accident con, pour sûr. Milla secoua la tête, dépitée, et pour faire déguerpir les fantômes. Dans cette sensation omniprésente, quotidienne, d’être restée coincée dans une arène, une nouvelle, une aussi cruelle, la demoiselle entra silencieusement pour venir s’assoir à même le sol sur ce qui avait été autrefois un salon. Avec un naturel déconcertant, un sourire s’esquissa sur ses lèvres. À leur intention, à son existence. À l’odeur du pain fait maison, au son de la clochette perchée sur la porte de derrière, au bruit de l’énième saut d’eau renversé accidentellement par son frère, à la brise du vent alors qu’elle était perchée à l’envers sur une branche d’arbre, aux pages d’un livre glissant entre ses doigts. Aux courses effrénées à travers le district avec ses amis, à ses poumons se renouvelant toujours avec joie d’oxygène, aux signes de la main des passants ou des voisins, aux réprimandes des anciens, aux sourires de ceux qui ont partagé sa vie. À l’amour de ses géniteurs, aux rires d’un enfant de quatre ans, à l’amitié de son meilleur ami. À ses parents. À son petit frère, Matthys. À Tristam. À tous les autres. À leurs vies. À sa vie. Et au lendemain.

light me up when i’m done


« Tu n’es pas un peu jeune pour boire ça ? » Le ton employé était peut-être léger, la remarque suffisait à l’exaspérer. Milla daigna tourner son regard vers l’impotent qui osait la déranger d’une telle façon. Un jeune homme, la vingtaine tout au plus, la dévisageait d’un air à la fois hautain et ironique, ce qui lui donnait une allure décontractée et sûr de lui, différente des autres garçons de son âge. Charmant, aussi, elle l’admettait. La demoiselle fit tourner son verre entre ses mains, tout en le scrutant sans retenue. Sourire espiègle sur les lèvres. « Ce n’est qu’une question relative. » Il sembla pris légèrement au dépourvu par la réponse, s’attendant certainement à autre chose. Les banalités. Au district six, tout le monde connaissait plus ou moins la tranche d’âge de Milla, quand ce n’était pas son âge exact. Elle avait laissé son empreinte contre son gré, et même si on ne faisait plus attention à elle désormais, il y avait toujours un imbécile pour murmurer à son passage. Le temps avait fini par s’écouler, emportant avec lui les larmes et la fragilité. Elle n’était plus l’adolescente apeurée et dévastée de ses treize ans. Des années, des secondes, des rencontres. Et de l’indépendance. Ludmilla s’était éloignée pour ne plus avoir à dépendre des autres, et en quatre/cinq ans, elle semblait vivre tranquillement, si tant est que cet adjectif puisse être utilisé dans ses conditions de vie. Pourtant, la présence de son interlocuteur ne la dérangea pas. Au contraire, ils semblaient partager une personnalité mordante et le fait même qu’il se soit présenté à elle, cela revenait à lui tenir tête. Ce qu’elle aimait bien. « Si tu comptais t’assoir à cette table et m’offrir un verre, ne te gêne pas. » Il la dévisagea, lui renvoya son sourire, et vint s’assoir en face d’elle. « Avec plaisir. » Oui, Milla avait changé. Vieillit, normalement. Elle n’était plus en quête de soutient, d’attention. Elle menait son existence selon ses lois, ses envies. Elle n’aimait guère les contraintes, mais s’en était donné une, celle de garder sa mémoire intacte pour elle. Elle s’en jouait contre les autorités, et tous pensant qu’elle était encore cette aliéné sans plus de souvenirs que ceux de ces dernières années, alors ils la laissaient tranquille. Or, Milla avait fini par rejoindre les rebelles dont le nombre fluet, voire inexistant, s’était prononcé. Et ce, sans éveiller trop de soupçons. Estimant que le système devait tomber, et même si elle comptait d’abord sur elle-même, elle s’était alliée aux rebelles de son districts. Alors qu’on lui servit une nouvelle vodka, sous la demande de son compagnon de table qu’elle remercia, elle le dévisagea comme si ce qu’il lui racontait l’intéressait. Une collecte d’informations, encore. Tout était bon à être observé, décortiqué, analysé. Si Milla s’était rendue dans ce bar, c’était avant tout pour son boulot et non pas son bon plaisir, même si s’offrir accessoirement quelques verres ne lui déplaisait pas. Ainsi, le jeune homme l’intriguait. Non pas pour sa stature, son naturel décontracté du type qui pense pouvoir tout avoir, mais pour un détail chiffonnant. Elle l’avait croisé, ce qui était indéniable dans ce district où tout le monde finissait par se connaître de vue. Mais où … Pas chez elle, ni dans son entourage. Ou plutôt, si. Avec cet autre type dont elle ne s’était jamais préoccupée de connaître son nom. Un de ces rebelles du district six à qui elle relatait ses découvertes, lorsqu’elle jugeait utile de les faire savoir et non pas de les garder pour elle. Un rebelle. Ludmilla tapa du plat de sa main sur la table, assez fort pour le surprendre et qu’il cesse de déblatérer ses propos auxquels elle ne s’était guère intéressée, mais assez doucement pour que le brouhaha de la salle de le recouvre. « Qui t’a demandé de me surveiller ? » C’était une suite logique, un concordance entre ses pensées et les évènements. Elle était avant tout intellectuelle, cette qualité qu’elle avait su garder de son passé, et observatrice. Si cet inconnu était là, à sa table, assis de manière à pouvoir se mouvoir ou se lever facilement, posté de façon à lui barrer le passage vers la sortie, ce n'était pas pour rien. Il avait tout prévu, mais peut-être pas d’être découvert aussi vite. À sa question sèche, il lui offrit un air peiné, surpris. « Personne. » « Mauvaise réponse. Alors ? » Au fond, elle en connaissait déjà la réponse. Il lui avait répondu bien trop rapidement, et sa réponse sonnait comme une évidence. Mais, surtout, il n’avait pas employé le bon terme. Personne laissait envisager qu’il la connaissait, elle et son entourage, et qu’il pouvait évoquer des personnes. Or, il jouait au jeu de l’inconnu, au type qui vient draguer la fille seule au fond de la salle, et elle s’était attendue à une remarque plus mais de quoi tu parles ?. Soit ce mec était un con fini, ce qu’elle n’en doutait pas, soit il ne savait vraiment pas faire attention aux détails. « Tu leur rapporteras que je suis une fille exemplaire qui fait son boulot convenablement. » assena-t-elle d’une voix blanche. Milla n’aimait guère qu’on l’épie, ou qu’on emploie des gens pour ça. La faute aux rumeurs, à son passé, à son présent, à ce qu’elle faisait. Le district treize était un mot qui commençait à effleurer les lèvres des personnes bien informées, et certains se demandaient peut-être si elle comptait le rallier. Mais surtout, et depuis le début, on ne lui avait accordé qu’une piètre confiance. Tout le monde se demandait si elle n’allait pas tomber dans la dépression, retourner sa veste, bref, dérailler. La donzelle se fichait bien de ce qu’on pensait d’elle, mais elle n’acceptait pas qu’on vienne l’entraver. Elle se leva sans brusquerie, mais d’un geste rapide, pour sortir de là et abandonner ce pauvre crétin derrière elle. Et les mots qu’elle trouvait pour le définir affluèrent de plus belle quand il l’attrapa par le poignet pour la retenir. « Attends. » « Quoi ? » S’il essayait de se contenir ou de ne pas lui coller une gifle, c’était réussi. Ses traits clamaient son impatience, mais son ton se voulait détaché, calme. « Viens avec moi. » Un rire sec lui échappa, et Milla l’assassina du regard. « Je n’ai aucune raison de le faire, et toi, tu vas me lâcher. Maintenant. » Il fit la moue, jeta un coup d’œil autour de lui, et répéta ses mots. « Je n’ai aucune raison de le faire. » « Très bien. Dans ce cas, je vais crier, très fort. Tu vois le pacificateur qui vient de rentrer ? Ouais, il doit y en avoir un ou deux qui traînent dans la rue. Il va se ramener, si je hurle. Ce serait bête, tu ne penses pas ? » Milla n’était jamais du genre à se laisser démonter, à se faire marcher dessus. Et prête à appliquer ses propres mots. Son agresseur de fortune capitula, la lâcha, et la laissa s’éloigner en ayant pour simple réaction de se commander un énième verre. Idiot. Le lendemain, il avait disparu.

Son propre grognement d’animal blessé la sortit de sa torpeur, vagabondant sur les murs de pierre, brisant ce silence pesant qui s’était installé. Une douleur dans l’estomac lui révéla que ce fut le choc qui la fit réagir, gentiment administré par celui qui partageait en cet instant sa cellule. Il l’agrippa par les cheveux pour la relever, son poids de corps brisé et cadavérique y contribuant grandement, et la colla contre le mur. Une simple mission de routine, bon sang. Ça ne devait être qu’un tour dans quelques districts, comme elle y était habituée. Milla s’était réellement enrôlée dans la rébellion, avait rejoint le district treize, et contribué à faire passer des messages. Elle ne restait jamais longtemps dans les souterrains, et refaisait souvent le trajet pour rejoindre son district. Elle ne trompait plus grand monde, ayant découvert que des personnes la surveillait pour le solde du Capitole, et elle passait la majeure partie de son temps à prendre soin de ne pas se faire attraper. Elle y était parvenue, jusque là. Milla ne craignait rien, s’était affirmée, on ne remettait pas en doute son efficacité et quand on la contestait sur son âge, elle répondait de ses sourires insolents. Seulement, le destin ne semblait pas être en accord avec cette nouvelle vie qu’elle menait. Elle était tombée dans une embuscade. Une putain d’embuscade qu’elle n’avait pas vu venir, pour avoir été trompée par un de ses contacts. À présent, elle pourrissait dans les cachots du Capitole, revenue à la case départ. Si au départ, elle craignait un nouveau lavage de cerveau, désormais elle en aurait limite rêvé. Ludmilla était devenue un cadavre vivant. Même plus capable de se nourrir quand on daignait lui apporter un tant soit peu de nourriture à se mettre sous la dent. Quand on ne l’oubliait pas. Elle n’avait rien craché, de ses habitudes, de son job, des informations qui circulaient. Elle n’avait rien balancé, des personnes qu’elle côtoyait, de ses supérieurs, de ses coéquipiers. Maintenant, elle n’avait plus la force de parler. De se mouvoir. De temps en temps, on venait s’amuser avec elle, lui arrachant la peau, lui brisant un os, la brûlant ou l’électrocutant, et la réanimant quand la douleur l’avait envoyé valser avec les ténèbres. Comme une macabre punition à son effronterie, comme pour lui rappeler qui d’entre le Capitole et elle avait mené sa vie jusqu’ici. Milla s’était accrochée, pensant qu’on viendrait la chercher, ou qu’elle s’en sortirait par elle-même. Elle avait failli. On l’avait renversée. Elle voulut tousser mais cette simple action lui brûla la gorge et elle en vint à s’étouffer, déclenchant les rires de cet énième bourreau. À moins que ce n’ait été le même depuis le début. Elle ne savait pas, ne savait plus. Qui il était, ce qu’on lui voulait, ce qu’elle faisait encore là, depuis combien de temps elle était retenue captive. Elle avait perdu le compte de ses blessures, des jours, des minutes. Milla était partie, une nouvelle fois, contre son gré. Au plaisir de ceux qui bafouaient sa chair. « Pauvre petite chose, personne ne viendra te chercher. » Qu’on lui murmure ou qu’on lui hurle, le résultat fut le même. Ces paroles déchirèrent ses tympans, incapable qu’elle était à se maintenir consciente. « Tu m’entends ? Personne ! Tu es morte pour eux. » Soudain, l’air vint à lui manquer, une pression tenace sur ses poumons en feu. Elle suffoquait, ne sachant même pas l’origine du poids sur sa poitrine. Morte pour eux. Elle n’était plus. Morte. Elle sombra. Encore.

« ses bougies deviennent des étoiles : il y en a une qui se détache et qui redescend vers la terre, laissant une traînée de feu »


Des mois. Des semaines et des semaines de torture et d’oubli, sans qu’on ne vienne la chercher, sans qu’elle ne soit capable de sortir de là. Elle ne l’aurait jamais pensé, auparavant. Qu’on lui assure qu’un jour, le Capitole reviendrait la chercher, elle n’y avait jamais réellement cru. Des menaces proférées, pour la retenir ou la faire fuir, la dissuader ou la ralentir. Mais elle avait continué, s’était pavanée dans la meilleure discrétion dont elle était capable entre les districts et le treize, avait continué à revenir chez elle. Et on avait fini par lui tomber dessus. Que ce soit pour son passé ou pour son rôle de rebelle, rien n’avait été en sa faveur pour qu’elle en ressorte indemne. Milla était retombée entre les mains de l’oppresseur. Comme à sa sortie des jeux, des années plus tôt. Cette fois, il n’y avait personne pour l’aider à surmonter cette épreuve. Des mois qu’elle était partie, qui aurait pensé qu’elle soit encore vivante ? Des échecs en mission, des disparitions, cela rythmait aussi bien la vie des habitants que des rebelles. Certains devaient se douter qu’en cas de besoin, elle aurait été capable de laisser une trace, de faire un signe. Parce qu’elle était une battante. Milla était devenue une battante, coriace, d’une volonté de fer, et on lui avait arraché cette personnalité. Elle avait perdu sa conscience dans sa cellule, avec le temps qui s’échappait entre ses doigts et emportait avec lui sa vie. Comment elle en était sortie, comment elle était tombée ici, elle ne s’en souvenait pas. Au fond, ne voulait-elle peut-être pas s’en souvenir. Elle avait passé de nombreuses semaines dans un second état, d’abord à attendre que la mort se décide à la prendre, puis à attendre que son corps se rétablisse. Milla avait atterri entre les mains de Hunter. Son état d’inconscience et de délires fiévreux ne lui avait pas permis de s’en rendre réellement compte, ce qu’elle finit néanmoins par faire. Hunter la cachait. Et s’occupait d’elle. Lui, un pacificateur, s’occupait d’une rebelle déchue par le Capitole. Dans ses moments de lucidité, elle en était venue à se demander s’il savait sur quoi, sur qui, il était tombé. Elle ne lui avait jamais demandé ses motivations, et l’avait laissé faire. D’abord parce qu’elle était trop faible pour ne serait-ce que lever le petit doigt ou le mordre. Ensuite, parce qu’elle avait fini par accepter la situation, sa présence, ce qu’il faisait pour elle. Et elle trouvait ça carrément étrange. Par ailleurs, cette impression la réconfortait, lui montrant que des morceaux de la vieille Milla persistaient, se raccrochaient. Il lui arrivait de péter les plombs, souvent. Elle n’était plus capable de rester sérieuse, de remettre à profit son esprit d’intellect assez longtemps, et perdait parfois le fil des conversations. Elle en arrivait à se détester elle-même, et à rire d’elle quand elle voyait que son caractère de furie d’autant reprenait parfois le dessus. Des « je te dis que je vais bien ! » il y en a eu. Plusieurs fois, sans jamais être vrais ou faux. Aujourd’hui, elle décidait que c’en était fini. Capable ou non, elle ne pouvait rester confinée indéfiniment. Sans un mot, sans prévenir, elle était partie, se disant bien qu’il comprendrait. Elle devait rallier le district treize, avec une dette envers Hunter qu’elle n’était pas prête d’oublier.

Tout comme ce que lui avait fait subir le Capitole.




Dernière édition par Ludmilla-Chuck Ameïthys le Ven 29 Juin - 16:41, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: MILLA ʅ l'oubli d'une vie   MILLA ʅ l'oubli d'une vie Icon_minitimeDim 24 Juin - 18:06

Envy mon Pacificateur du Deux il peut t'avoir fait beaucoup de mal MILLA ʅ l'oubli d'une vie 1147778360
Et en plus t'aura été la tribut de mon Richou - ou de Peps m'enfin il t'aura vue - chou
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Miléna E. Andréis-Wheeler
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MessageSujet: Re: MILLA ʅ l'oubli d'une vie   MILLA ʅ l'oubli d'une vie Icon_minitimeDim 24 Juin - 18:22

Re bienvenue ça fait plaisir de te revoir MILLA ʅ l'oubli d'une vie 173490454
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MessageSujet: Re: MILLA ʅ l'oubli d'une vie   MILLA ʅ l'oubli d'une vie Icon_minitimeDim 24 Juin - 18:43

MILLAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! MILLA ʅ l'oubli d'une vie 173490454

Tu ne te souviens peut-être pas de moi (avant, je m'appelais Zoé Alice Williams, ça te dit quelque chose ? What a Face ), mais je suis assez 'vieille' pour t'avoir vue sur MJ (ça fait un an que j'y suis Cool ). Ca me fait plaisir de te revoir ! MILLA ʅ l'oubli d'une vie 2774444739

J'ai un DC, Aileen Carter, qui adore faire souffrir tous les rebelles et qui serait ravie de s'occuper de Milla. MILLA ʅ l'oubli d'une vie 4153354820 MILLA ʅ l'oubli d'une vie 3406960028
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MessageSujet: Re: MILLA ʅ l'oubli d'une vie   MILLA ʅ l'oubli d'une vie Icon_minitimeDim 24 Juin - 18:59

COUCOU MILAAA MILLA ʅ l'oubli d'une vie 173490454
Rebienvenue sur mj MILLA ʅ l'oubli d'une vie 1147778360


Perso j'te connaissais pas, j'ai que 6 mois ici What a Face

Mais j'ai deux persos cool qui pourraient peut-être t’intéresser MILLA ʅ l'oubli d'une vie 846282082

Un pacificateur du D6 & un juge du capitole chou

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Gemma K. Mubstin
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MessageSujet: Re: MILLA ʅ l'oubli d'une vie   MILLA ʅ l'oubli d'une vie Icon_minitimeDim 24 Juin - 19:12

Te connais pas non plus mais rebienvenue MILLA ʅ l'oubli d'une vie 846282082
Ma Gemma est du 6, et l'actuelle tribut. Elle avait autour de 8 ans quand Milla est rentrée au 6. Sa position pro-Capitole n'était pas si marquée à l'époque, elle aurait pu intervenir jenesaispascomment dans le délavage de cerveau de Milla, ou bien avant que celle-ci ne soit envoyée aux Jeux même si ça tu n'as pas demandé MILLA ʅ l'oubli d'une vie 4083136502

Bonne chance pour ta fiche chou
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MessageSujet: Re: MILLA ʅ l'oubli d'une vie   MILLA ʅ l'oubli d'une vie Icon_minitimeDim 24 Juin - 19:24

Han merci les gens, vous m'offrez l’embarras du choix en plus. chou Maintenant je veux un lien avec chacun d'entre vous. Arrow MILLA ʅ l'oubli d'une vie 4209083858

Richard, si Milla a été sa tribut, forcément il l'aurait vu devenir une larve sans souvenirs. Arrow Je te mpotte. (a)
Miléna, merciii I love you et moi ça me plaisir de vous revoir aussi.
Erinys, ZOEEEEEE, bien sûr que si je me souviens de toi MILLA ʅ l'oubli d'une vie 173490454 même si ça fait super longtemps, visiblement ça ferait presque un an que j'ai été ici. MILLA ʅ l'oubli d'une vie 1881463262 Avec plaisir pour Aileen, ça ne m'étonnerait même pas que Milla ait fini entre ses mains un jour ou l'autre de toute façon. Je te mpotte aussiiii.
Loa, gniih merci ♥️ Je vais te mpotter aussi du coup, tes deux loulous m'intéressent, surtout le pacificateur du D6 vu que c'est le district de Milla. MILLA ʅ l'oubli d'une vie 4083136502
Gemma, ouuh je te mpotte également ! J'ai une idée MILLA ʅ l'oubli d'une vie 4153354820 et merci ♥️
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Avalon R. Sweenage
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MessageSujet: Re: MILLA ʅ l'oubli d'une vie   MILLA ʅ l'oubli d'une vie Icon_minitimeDim 24 Juin - 19:54

reBienvenue sur MJ MILLA ʅ l'oubli d'une vie 173490454 chou chou
Je te réserve Imogen MILLA ʅ l'oubli d'une vie 4205929361 bonne chance pour cette nouvelle fiche MILLA ʅ l'oubli d'une vie 3523041270
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MessageSujet: Re: MILLA ʅ l'oubli d'une vie   MILLA ʅ l'oubli d'une vie Icon_minitimeDim 24 Juin - 20:12

Rebienvenue sur MJ apparemment ! J'adore Imogen et en plus zomg ton pseudo *w* ! Bref, bienvenue^^ !
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MessageSujet: Re: MILLA ʅ l'oubli d'une vie   MILLA ʅ l'oubli d'une vie Icon_minitimeDim 24 Juin - 20:21

Bon retour sur MJ et bon courage pour la suite I love you chou
Je te proposerais bien des liens mais j'ai rien qui ressemble de près où de loin à ce que tu recherche MILLA ʅ l'oubli d'une vie 1366640713 Mais bon, on pourra toujours trouver quelque chose avec mon Vainqueur du Dix MILLA ʅ l'oubli d'une vie 173490454
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Hunter Blackbird-Crowley
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△ âge du personnage : trente-quatre ans
△ occupation : général et connard en chef de panem


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MessageSujet: Re: MILLA ʅ l'oubli d'une vie   MILLA ʅ l'oubli d'une vie Icon_minitimeDim 24 Juin - 20:27

MILLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA chou chou chou chou chou chou chou chou chou chou chou chou chou chou chou chou chou
Rebienvenue, je suis tellement contente que tu sois de retour parmi nous chou chou chou chou chou
Donc pour tes liens, comme l'a dit Riri, Pepper aurait pu être ta mentor, enfin sauf si tu préfères Riri MILLA ʅ l'oubli d'une vie 3516571458
Et puis, j'aimerais beaucoup qu'on garde le lien Huntie/Milla qu'on avait établi, à savoir qu'Huntie avait été missionné pour surveiller Chuck alors qu'elle semblait avoir des souvenirs, et que finalement il s'était attaché à elle et avait fait en sorte que personne sache qu'elle avait à nouveau des souvenirs et qu'il la protégeait MILLA ʅ l'oubli d'une vie 1366640713 du coup Huntie aurait pu le cacher chou as you want I love you

En tout cas, bonne chance pour cette fiche ! I love you
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MessageSujet: Re: MILLA ʅ l'oubli d'une vie   MILLA ʅ l'oubli d'une vie Icon_minitimeDim 24 Juin - 21:11

Merciii à vous tous. chou MILLA ʅ l'oubli d'une vie 2774444739

Atala, il n'y a pas de soucis, et compte sur moi pour venir te trouver pour un lien quand j'aurais fini ma fiche. MILLA ʅ l'oubli d'une vie 4083136502
Hunter, gniiiiiih. chou chou Je vois ce que je peux faire avec lui, sinon oui Pepper pourra avoir été sa mentor. MILLA ʅ l'oubli d'une vie 1147778360
Sinon, OWI, qu'on garde le lien qu'on avait établi, je le trouve tellement classe. chou Il aurait peut-être pu la cacher quelque temps quand elle a fini de sortir de son énième emmerde, je suis en train de voir ce qu'il s'est passé quand elle a disparu mais Hunter aurait pu la récupérer à la fin, complètement déstabilisée et meurtrie certes xD, et ainsi la cacher quelques temps avant qu'elle ne fasse son réel retour. fake angel
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MessageSujet: Re: MILLA ʅ l'oubli d'une vie   MILLA ʅ l'oubli d'une vie Icon_minitimeDim 24 Juin - 21:32

Rebienvenue sur MJ MILLA ʅ l'oubli d'une vie 1147778360
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Hunter Blackbird-Crowley
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MessageSujet: Re: MILLA ʅ l'oubli d'une vie   MILLA ʅ l'oubli d'une vie Icon_minitimeDim 24 Juin - 22:00

Ludmilla-Chuck Ameïthys a écrit:

Hunter, gniiiiiih. chou chou Je vois ce que je peux faire avec lui, sinon oui Pepper pourra avoir été sa mentor. MILLA ʅ l'oubli d'une vie 1147778360
Sinon, OWI, qu'on garde le lien qu'on avait établi, je le trouve tellement classe. chou Il aurait peut-être pu la cacher quelque temps quand elle a fini de sortir de son énième emmerde, je suis en train de voir ce qu'il s'est passé quand elle a disparu mais Hunter aurait pu la récupérer à la fin, complètement déstabilisée et meurtrie certes xD, et ainsi la cacher quelques temps avant qu'elle ne fasse son réel retour. fake angel
Oh oui chou Et il aurait essayé de l'aider parce qu'elle était toute perturbée MILLA ʅ l'oubli d'une vie 1366640713 et même encore maintenant qu'elle a fait son grand retour, il voudrait prendre soin d'elle chou

J'arrête de flooder sur ta fiche maintenant Arrow
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MessageSujet: Re: MILLA ʅ l'oubli d'une vie   MILLA ʅ l'oubli d'une vie Icon_minitime

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